Livre autobiographique de Najat Vallaud-Belkacem : sortie prévue le 1er mars

isabe a écrit:Je découvre ce post avec ravissement. Que de talents ! Merci !
Peut-on vous citer sur FB ?

archeboc a écrit:
Je suggère à la modération d'interdire l'utilisation du Dormeur du Val.

sifi a écrit:Je suis toujours gênée de cette histoire d'invoquer les origines, tout comme le sexe. Pour ma part, ce qui compte, c'est le parcours, les compétences, les capacités. Le fait d'être une femme, d'origine étrangère, ne change rien.
Il existe des hommes nés en France qui ont un parcours exceptionnel. Des femmes aussi. C'est la compétence qui compte, et non les origines sociales ou ethniques.

Jacq a écrit:Il va falloir m'expliquer pourquoi nos commentaires concernant l'autobiographie, super intéressante, de NVB, sont en accès libre, alors que toutes nos (éventuelles) discussions concernant les programmes des uns et des autres sont en accès privé !

Kan-gourou a écrit:

Jacq a écrit:Il va falloir m'expliquer pourquoi nos commentaires concernant l'autobiographie, super intéressante, de NVB, sont en accès libre, alors que toutes nos (éventuelles) discussions concernant les programmes des uns et des autres sont en accès privé !

La réponse est dans la question, non ? Najat nous offre aimablement un chef d’œuvre de littérature nous permettant d'entrevoir son enfance si passionnante. Elle n'a pas publié son programme pour une élection dont elle n'est pas candidate.

Jacq a écrit:Il va falloir m'expliquer pourquoi nos commentaires concernant l'autobiographie, super intéressante, de NVB, sont en accès libre, alors que toutes nos (éventuelles) discussions concernant les programmes des uns et des autres sont en accès privé !

Kan-gourou a écrit:

Jacq a écrit:Il va falloir m'expliquer pourquoi nos commentaires concernant l'autobiographie, super intéressante, de NVB, sont en accès libre, alors que toutes nos (éventuelles) discussions concernant les programmes des uns et des autres sont en accès privé !

La réponse est dans la question, non ? Najat nous offre aimablement un chef d’œuvre de littérature nous permettant d'entrevoir son enfance si passionnante. Elle n'a pas publié son programme pour une élection dont elle n'est pas candidate.

bernardo a écrit:C'est à qui de jouer ?

Incipit du livre autobiographique de NVB :

Je forme une auto-entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution m'a demandé d'apprendre à maîtriser un peu de français, notamment l'usage des relatives. Je veux montrer à mes semblables une bergère devenue ministre dans toute la vérité de la nature ; et cette bergère-ministre, ce sera moi.
 Moi seule. J'ai mal au cœur quand on prononce devant moi les mots "intellectuels" ou "professeurs". Je ne suis faite comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être faite comme aucun de ceux qui existent. Je vaux mieux, je suis mieux que les autres. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jetée, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lue.
 Que l'anathème de la DEGESCO tombe quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant Florence Robine et tous les formateurs de l'ESPE. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon ; et s'il m'est arrivé d'employer quelque technique de communication, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de conviction. J'ai pu supposer vrai ce que je savais être faux, mais ce fut toujours pour imposer une réforme que je savais mauvaise mais qui était bonne pour ma carrière. Je me suis montrée telle que je fus : méprisable et vile quand ce fut nécessaire, souvent ; souriante, enjouée, enfantine, surtout devant les écrans : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Florence, rassemble autour de moi l'innombrable foule de tes pédagogues progressistes ; qu'on leur lise mon autobiographie, qu'ils gémissent de douleur en l'écoutant, qu'ils te supplient de mettre fin à ce calvaire. Que chacun d'eux découvre à son tour ma prose et qu'un seul te dise, s'il l'ose : j'écris encore plus mal que cette ministre-là.