Livre autobiographique de Najat Vallaud-Belkacem : sortie prévue le 1er mars

Je redis que j'admire !

Puis-je suggérer ?:

Retours de dédicace : http://leparisien.fr/creteil-94000/creteil-en-dedicace-najat-vallaud-belkacem-repond-aux-doleances-03-03-2017-6731046.php

Des mamans l’interpellent sur une fermeture de classe

Au bureau des autographes, Béatrice, ne regrette pas d’avoir fait 1 h 30 de queue. Elle est maman d’élève du groupe scolaire Léo-Lagrange à Créteil, et profite de la venue de la ministre pour lui dire son inquiétude : « L’une des huit classes doit fermer l’an prochain. Les effectifs surchargés menaceront la bonne intégration des enfants autistes en section Ulis. » Najat Vallaud-Belkacem écoute, prend ses coordonnées et l’invite à « envoyer un mail lundi ». La mère de famille tourne les talons : « Ça valait le coup ! »

Oudemia a écrit:Je redis que j'admire !

Puis-je suggérer ?:

Adopté ! Merci Oudemia

Appréciant  la Muse de mes prédécesseurs, la mienne se sent redevable et a envie de jouer...


-------------------------

Il faut laisser étude, et savoirs,  et latin
Cours et explications que l’enseignant peaufine
Et débiter bobards d’une façon indigne
Tel un pédagogiste au verbiage sans fin.

L’EN a dévidé le cours de ses destins
A vécu, a fâné son nom jadis insigne.
Homère disparaît jusqu’à la moindre ligne
Au profit de l’utile, aimé des aigrefins.

Heureux qui n’enseigna, plus heureux qui se tourne
Vers un autre métier, et  réformes contourne
Méditant ces Anciens que Robine proscrit,

Triste et pénible voix de Najat qui se voue
A un destin public dont on veut qu’il échoue,
Prix de  sa trahison comme de  son mépris.

Quand elle fut arrivée sur la montagne, la bergère-ministre s'adressa ainsi à ses moutons :

Heureux les simples d'esprit, 
car le Revenu Universel est à eux.

Heureux les incultes,
 car l'école sera déclarée caduque.
Heureux ceux qui s'ennuyaient, 
car ils auront l'AP et les EPI.

Heureux les affamés et assoiffés d'émotions fortes, 
car ils seront rassasiés.

Heureux les paresseux, 
car ils obtiendront un bac.
Heureux les bacheliers, 
car ils connaîtront l'autonomie des facultés
.
Heureux les natives digitales, 
car ils seront appelés Surdoués.

Heureux les persécutés par PISA, 
car l'OCDE pense à eux.

Heureux êtes-vous si votre CDE vous insulte, s'il vous harcèle et si l’on vous calomnie de toutes manières à cause de moi.

Soyez dans la joie et l’allégresse, car la FCPE, l'Unssa et le SGEN ont gagné.

C'est vraiment très réussi, Lefteris.

Juste deux -e en trop

En plus, c'est un de mes poèmes préférés

Et j'ai beaucoup aimé l'adaptation par Puck de l'invocation à la Muse, re-

Lefteris, d'accord avec Oudemia, et félicitations !

Spoiler:

Tu as raison, ipomée, j'ai apprécié les modifications sans voir cela.

Là c'est délicat pour garder le texte d'origine.

Oudemia a écrit:C'est vraiment très réussi, Lefteris.

Juste deux -e en trop :

En plus, c'est un de mes poèmes préférés

Et j'ai beaucoup aimé l'adaptation par Puck de l'invocation à la Muse, re-

Tout est rectifié,
Je m'étais trop hâté

Lefteris a écrit:
Appréciant  la Muse de mes prédécesseurs, la mienne se sent redevable et a envie de jouer...


-------------------------

Il faut laisser étude, et savoirs,  et latin
Cours et explications que l’enseignant peaufine
Et débiter bobards d’une façon indigne
Tel un pédagogiste au verbiage sans fin.

L’EN a dévidé le cours de ses destins
A vécu, a fâné son nom jadis insigne.
Homère disparaît jusqu’à la moindre ligne
Au profit de l’utile, aimé des aigrefins.

Heureux qui n’enseigna, plus heureux qui se tourne
Vers un autre métier, et  réformes contourne
Méditant ces Anciens que Robine proscrit,

Triste et pénible voix de Najat qui se voue
A un destin public dont on veut qu’il échoue,
Prix de  sa trahison comme de  son mépris.

Je propose Les explications que l'enseignant peaufine, pour ne pas tordre le cou à la tradition dans un vers comme celui-ci.

Beniamino Massimo a écrit:
Je propose Les explications que l'enseignant peaufine, pour ne pas tordre le cou à la tradition dans un vers comme celui-ci.

J'y ai pensé, mais il ne faut pas manquer la diérèse. Va pour cette option, après tout la diérèse souligne la tradition honnie  

Il faut laisser étude, et savoirs,  et latin
Les explications que l’enseignant peaufine
Et débiter du vent d’une façon indigne
Tel un pédagogiste au verbiage sans fin.

L’EN a dévidé le cours de ses destins
A vécu, a fâné son nom jadis insigne.
Homère disparaît jusqu’à la moindre ligne
Au profit de l’utile, aimé des aigrefins.

Heureux qui n’enseigna, plus heureux qui se tourne
Vers un autre métier, et  réformes contourne
Méditant ces Anciens que Robine proscrit,

Triste et pénible voix de Najat qui se voue
A un destin public dont on veut qu’il échoue,
Prix de  sa trahison comme de  son mépris.

Lefteris a écrit:
J'y ai pensé, mais il ne faut pas manquer la diérèse. Va pour cette option, après tout la diérèse souligne la tradition honnie   ...Je remplace aussi "aimé" et "bobards".

Alors le vers a 13 syllabes

Oudemia a écrit:

Lefteris a écrit:
J'y ai pensé, mais il ne faut pas manquer la diérèse. Va pour cette option, après tout la diérèse souligne la tradition honnie   ...Je remplace aussi "aimé" et "bobards".

Alors le vers a 13 syllabes

Eh oui, en plus je l'avais déjà mis et enlevé pour cette raison, tête de linotte que je suis.
Bon allez, j'arrête de torturer les Mânes du poète.

Dans le lycée solitaire et glacé
Deux profs ont tout à l'heure passé

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles
Et l'on entend à peine leurs paroles

Dans le lycée solitaire et glacé
Deux profs ont évoqué le passé

Te souvient-il de nos langues anciennes ?
Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne ?

Ton coeur bat-il toujours pendant les versions ?
Connais-tu toujours tes déclinaisons ? Non.

Ah ! les beaux cours de grammaire paisibles
Où nous étudiions ! C'est possible.

Qu'elle était simple l'analyse des cas !
L'analyse est morte, vive le prédicat.

Tels ils marchaient dans les couloirs nus
Et du précieux latin jamais on ne fit plus.

Il est très réussi Bernardo. Mais qu'il est triste ... et réaliste !

Tiens, le registre de Bernardo m'inspire un pastiche d' épigramme.

--------

Sur le mur d'un ancien établissement.

Passant, suspends ton pas : ces pierres te font signe.
Sous le lierre rampant on vit en d’autres temps
Les lettres et les arts, la lyre et le compas.
Pars, va et te souviens qu’une ministre indigne,
La troupe des marchands, les plus vils charlatans,
Pour leurs bas intérêts scellèrent mon trépas.

Lefteris, très réussi aussi ... malheureusement !

Bravo Bernardo et Lefteris.

Je découvre ce post avec ravissement. Que de talents ! Merci !
Peut-on vous citer sur FB ?

isabe a écrit:Je découvre ce post avec ravissement. Que de talents ! Merci !
Peut-on vous citer sur FB ?

Pas en ce qui me concerne, svp.

isabe a écrit:Je découvre ce post avec ravissement. Que de talents ! Merci !
Peut-on vous citer sur FB ?

Si tu veux, mais en anonyme, que je suis d'ailleurs ici. Pour info, ma dernière élucubration n'est pas vraiment un pastiche précis, contrairement à ce qui précède. Plutôt un pastiche du genre.

Sinon en relisant, je trouve que la variété est grande. Pour l'inventio mention à E-Wanderer, pour la variété à Bernardo, pour le côté incisif à Reine, pour le rire à Sphinx (je me suis vraiment marré, le décalage sans doute).

Madame Najate

Elle est grave : ministre et mère de famille.

Son faux cul engloutit son sourire. Ses yeux

Dans une ambition sans fin scrutent soucieux, 

Et le printemps en fleur sur son Chanelle brille.



Que lui fait sa réform' qui le collège empire

Si l'on vote pour elle, et que lui font les Dieux,

Et la sage grammaire, et les enfants studieux ?

Madame Najate songe à son avenir.



Avec monsieur Hollande, un président dodo,

Elle est socialiste, progressiste et bobo,

Ayant en horreur les professeurs, ces déchets,



Ces pseudo-z-intellos qui sont mal renseignés  

Ces sinistres crétins qui voudraient enseigner

Le grec et le latin, le complément d'objet.

Bravo, c'est très drôle. J'aime beaucoup la chute.

Hélas ! ai-je pensé, malgré cette réforme,

Nous achèt'rons son livre, débiles que nous sommes ?

Après ce qu'elle nous dit, les ruines qu'elle nous laisse,

Le mal qu'elle nous fit, avoir cette faiblesse ?


Ah ! tu nous connaissais bien, ô bergère-ministre !

Bien que la simple vue de ton sourire nous crispe,

Nous faisons notre mieux pour servir nos élèves,

La haine pour ton nom ne franchit pas nos lèvres.

Avec un haut degré de stoïque fierté,

Nous poursuivons nos cours sans plus nous révolter …

Fidèles au poste, Hommes qui point ne lâchent,

Accomplissant pourtant la longue et lourde tâche,

Sans dévier de la voie que nous nous sommes fixés ...
Et tant pis pour Najat et qui l'a publiée.

(D'après la fin de "La mort du loup")

Je suggère à la modération d'interdire l'utilisation du Dormeur du Val.

isabe a écrit:Je découvre ce post avec ravissement. Que de talents ! Merci !
Peut-on vous citer sur FB ?

Je ne préfère pas