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- DanskaProphète
C'est exactement l'exemple que j'utilise le plus souvent avec mes élèvesZagara a écrit:Si je n'écoutais que mes sens j'affirmerais avec autorité que la Terre est plate, car je la vois ainsi.
Pour le jugement sur notre propre société c'est pareil : juger ce dont notre regard n'est qu'une partie orientée, c'est compliqué. En appeler à la sagesse du lieu commun, c'est insuffisant.
- ZagaraGuide spirituel
Moi aussi, c'est un peu l'exemple pédagogique canonique.Danska a écrit:C'est exactement l'exemple que j'utilise le plus souvent avec mes élèvesZagara a écrit:Si je n'écoutais que mes sens j'affirmerais avec autorité que la Terre est plate, car je la vois ainsi.
Pour le jugement sur notre propre société c'est pareil : juger ce dont notre regard n'est qu'une partie orientée, c'est compliqué. En appeler à la sagesse du lieu commun, c'est insuffisant.
- ProvençalLeGauloisExpert
Danska a écrit:
Au temps pour moi, j'ai parlé de téléphone un peu vite. Mais ça ne change rien au reste de mon message : l'argument "moi je vois/tout le monde sait que peu de personnes sortent de chez elles sans leur téléphone" ... n'est pas un argument. Personnellement, je peux dire l'inverse : il se trouve que ma famille est très peu portée sur le téléphone, au point que je l'oublie une fois sur deux chez moi en partant au lycée ; mon père n'a même pas de portable, et mes amis, pour la plupart, s'en passent assez régulièrement aussi. Et là on rejoint la discussion type café du commerce : moi j'ai constaté quelque chose, toi le contraire, et aucune de nous d'eux n'a d'arguments concrets pour faire valoir sa position. Ce n'est pas de la méthode sociologique, mais un raisonnement logique.
Encore une fois, je ne dis pas que le sens commun a toujours tort, loin de là. Mais le sens commun ne suffit pas (et c'est bien parce que cette insuffisance est mal comprise qu'on se retrouve avec des hommes politiques qui assènent des soi-disant vérités sans crainte d'être contredits, entre autres).
Bon, je sais bien qu'on aime être en désaccord avec Babsie, mais il ne faut pas non plus sombrer dans la mauvaise foi.
Celui qui n'a pas de smartphone, ou qui l'utilise rarement, fait désormais partie de la minorité.
A-t-on vraiment besoin d'une étude pour s'en rendre compte ? (et en fait des stats il y en a déjà, exemple : http://www.zdnet.fr/actualites/infographie-portrait-de-l-utilisateur-de-smartphone-francais-39796286.htm)
Et on se plaint assez, sur ce forum et à longueur de fil, de l'omniprésence des écrans dans la vie des ados, qu'ils sont tout le temps penchés sur leur smartphone, mais dès qu'on applique la même remarque à certains adultes, là est dans le jugement de valeur insupportable...
_________________
N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- DanskaProphète
Je t'arrête tout de suite : je répondais sur un point de logique. Moi aussi je trouve qu'on passe trop de temps, de façon générale, sur les écrans (et pas seulement sur les portables), notamment quand il faut faire la chasse aux écrans en cours. Mais c'est une opinion, pas une vérité générale - et ça n'a rien à voir avec Babsie en tant que telle, j'espère bien que j'aurais répondu la même chose à n'importe qui ayant tenu le même discours !ProvençalLeGaulois a écrit:Danska a écrit:
Au temps pour moi, j'ai parlé de téléphone un peu vite. Mais ça ne change rien au reste de mon message : l'argument "moi je vois/tout le monde sait que peu de personnes sortent de chez elles sans leur téléphone" ... n'est pas un argument. Personnellement, je peux dire l'inverse : il se trouve que ma famille est très peu portée sur le téléphone, au point que je l'oublie une fois sur deux chez moi en partant au lycée ; mon père n'a même pas de portable, et mes amis, pour la plupart, s'en passent assez régulièrement aussi. Et là on rejoint la discussion type café du commerce : moi j'ai constaté quelque chose, toi le contraire, et aucune de nous d'eux n'a d'arguments concrets pour faire valoir sa position. Ce n'est pas de la méthode sociologique, mais un raisonnement logique.
Encore une fois, je ne dis pas que le sens commun a toujours tort, loin de là. Mais le sens commun ne suffit pas (et c'est bien parce que cette insuffisance est mal comprise qu'on se retrouve avec des hommes politiques qui assènent des soi-disant vérités sans crainte d'être contredits, entre autres).
Bon, je sais bien qu'on aime être en désaccord avec Babsie, mais il ne faut pas non plus sombrer dans la mauvaise foi.
Celui qui n'a pas de smartphone, ou qui l'utilise rarement, fait désormais partie de la minorité.
A-t-on vraiment besoin d'une étude pour s'en rendre compte ? (et en fait des stats il y en a déjà, exemple : http://www.zdnet.fr/actualites/infographie-portrait-de-l-utilisateur-de-smartphone-francais-39796286.htm)
Et on se plaint assez, sur ce forum et à longueur de fil, de l'omniprésence des écrans dans la vie des ados, qu'ils sont tout le temps penchés sur leur smartphone, mais dès qu'on applique la même remarque à certains adultes, là est dans le jugement de valeur insupportable...
- DanskaProphète
Je prends le temps de développer un peu plus : oui, on consacre beaucoup de notre temps aujourd'hui aux écrans, sous toutes les formes possibles et imaginables.
Quelques remarques pour nuancer ce constat, tout de même :
1/ "L'addiction" aux écrans n'a rien de nouveau. Combien de familles où les repas se passent en silence, les yeux rivés sur la télé allumée dans la cuisine ?
2/ Comme pour la télé, l'utilisation des smartphones, ordinateurs, tablettes, etc., dépend beaucoup de ce qu'on en fait. On peut les utiliser pour jouer, pour se documenter, pour faire des recherches, pour papoter avec des amis ou sa famille, pour travailler, pour lire quand il s'agit d'une liseuse (auquel cas je consacre minimum deux heures par jour à un écran, entre les romans, les ouvrages professionnels et les journaux qui arrivent sur ma liseuse)... "Etre sur écran" n'a pas la même signification dans tous les cas.
3/ Enfin, l'affirmation comme quoi on ne peut pas profiter de la "vraie vie" et "des autres" quand on est sur son smartphone est discutable : les technologies modernes ont considérablement amélioré les possibilités de nouer des relations, y compris avec des étrangers qu'on ne verra jamais, dans d'autres pays ou d'autres régions que la nôtre, et même (voire surtout) de préserver ou de maintenir des relations avec nos proches. Idem pour les jeux en ligne : ce sont des activités qui se font sur écran, mais très souvent en équipe ou avec d'autres joueurs.
(et je dis cela alors même que je ne défends clairement pas le recours aux écrans, notamment pendant les cours, qui à mon sens devraient être des sanctuaires "hors écran".)
Quelques remarques pour nuancer ce constat, tout de même :
1/ "L'addiction" aux écrans n'a rien de nouveau. Combien de familles où les repas se passent en silence, les yeux rivés sur la télé allumée dans la cuisine ?
2/ Comme pour la télé, l'utilisation des smartphones, ordinateurs, tablettes, etc., dépend beaucoup de ce qu'on en fait. On peut les utiliser pour jouer, pour se documenter, pour faire des recherches, pour papoter avec des amis ou sa famille, pour travailler, pour lire quand il s'agit d'une liseuse (auquel cas je consacre minimum deux heures par jour à un écran, entre les romans, les ouvrages professionnels et les journaux qui arrivent sur ma liseuse)... "Etre sur écran" n'a pas la même signification dans tous les cas.
3/ Enfin, l'affirmation comme quoi on ne peut pas profiter de la "vraie vie" et "des autres" quand on est sur son smartphone est discutable : les technologies modernes ont considérablement amélioré les possibilités de nouer des relations, y compris avec des étrangers qu'on ne verra jamais, dans d'autres pays ou d'autres régions que la nôtre, et même (voire surtout) de préserver ou de maintenir des relations avec nos proches. Idem pour les jeux en ligne : ce sont des activités qui se font sur écran, mais très souvent en équipe ou avec d'autres joueurs.
(et je dis cela alors même que je ne défends clairement pas le recours aux écrans, notamment pendant les cours, qui à mon sens devraient être des sanctuaires "hors écran".)
- BabsieNiveau 10
L'exemple de la Terre plate est mauvais et ne peut marcher qu'avec des élèves un peu naïfs: si je suis un bon observateur, je la vois déjà ronde. En fixant un horizon dégagé, on la voit sinon s'arrondir, du moins dénoncer sa forme arrondie.
Mais il faut bien observer.
Mais il faut bien observer.
- BabsieNiveau 10
skindiver a écrit:Je ne vois pas le problème que des gens rentrent dans un musée pour ne voir qu'une seule oeuvre!
Je suis déjà allé dans un musée pour ne voir qu'un seul tableau. Je ne vois pas ce qu'il y a de gênant.
Je comprends qu'une personne non intéressée par l'art puisse vouloir aller au Louvre pour voir la Joconde "pour de vrai".
On a tous une façon différente d'appréhender l'art.
Quand je vais voir une expo, je sors toujours à un moment donné mon téléphone, pour répondre à un message, lire un mail, prendre une photo, chercher une info sur un artiste, ou juste pour me "divertir". Je ne sors jamais de chez moi sans mon téléphone... Il faut apprendre à vivre en acceptant les évolutions de la société.
Ça n'a rien de blâmable, il faut juste éviter d'ironiser sur ce fait pour déclarer que ça n'arrive pas, ce que faisait Dimka. Je l'ai corrigé, voilà tout.
Pour ce que j'ai graissé, "il ne faut" rien du tout, si tu as décidé d'organiser ta vie autour d'un objet technologique, ça n'a rien d'une obligation pour personne. Et encore heureux.
- User17706Bon génie
C'est tout à fait exact, en tout point. Mais il faut voir aussi qu'en tenir compte implique d'abandonner l'exercice de la discussion de caf'com', auquel nous sommes assez attachés.Zagara a écrit:Si je n'écoutais que mes sens j'affirmerais avec autorité que la Terre est plate, car je la vois ainsi.
Pour le jugement sur notre propre société c'est pareil : juger ce dont notre regard n'est qu'une partie orientée, c'est compliqué. En appeler à la sagesse du lieu commun, c'est insuffisant.
Et cet attachement n'est pas en soi un crime, on peut de temps en temps se laisser aller à des propos moins rigoureux et moins étayés que d'autres.
- DanskaProphète
Deuxième exemple que je donne à mes élèves, dans ce cas : le sens commun voudrait que le Soleil tourne autour de la Terre, et non l'inverse. Impossible de deviner le fonctionnement du système solaire en ce contentant d'observer depuis la surface de la Terre.Babsie a écrit:L'exemple de la Terre plate est mauvais et ne peut marcher qu'avec des élèves un peu naïfs: si je suis un bon observateur, je la vois déjà ronde. En fixant un horizon dégagé, on la voit sinon s'arrondir, du moins dénoncer sa forme arrondie.
Mais il faut bien observer.
Troisième exemple, plus économique cette fois-ci : on peut ne voir un problème que sous un seul angle (correspondant en général à la place qu'on occupe dans la société) en oubliant qu'il existe des phénomènes d'interaction. Ainsi, un salarié peut considérer qu'une augmentation des salaires sera bénéfique car si on consomme plus, on produira plus et on embauchera. A l'inverse, un employeur considérera qu'une augmentation des salaires alourdira ses coûts de production et l'empêchera d'embaucher ou d'investir.
- ZagaraGuide spirituel
C'est sûr et je suis la première à m'y employer avec ardeur ici-même. :lol:PauvreYorick a écrit:C'est tout à fait exact, en tout point. Mais il faut voir aussi qu'en tenir compte implique d'abandonner l'exercice de la discussion de caf'com', auquel nous sommes assez attachés.Zagara a écrit:Si je n'écoutais que mes sens j'affirmerais avec autorité que la Terre est plate, car je la vois ainsi.
Pour le jugement sur notre propre société c'est pareil : juger ce dont notre regard n'est qu'une partie orientée, c'est compliqué. En appeler à la sagesse du lieu commun, c'est insuffisant.
Et cet attachement n'est pas en soi un crime, on peut de temps en temps se laisser aller à des propos moins rigoureux et moins étayés que d'autres.
@Danska : dans ton exemple, la position du salarié a l'air plus intéressante pour tout le monde car il fait circuler l'argent, contribue à la croissance du pib et crée de la demande par sa consommation, alors que la position du patron assèche l'économie réelle en refusant d'y réinjecter un peu d'argent. Le gel des salaires est un des facteurs qui conduit à ce que l'OCDE appelle "la croissance molle" que nous vivons.
- BabsieNiveau 10
Danska a écrit:Deuxième exemple que je donne à mes élèves, dans ce cas : le sens commun voudrait que le Soleil tourne autour de la Terre, et non l'inverse. Impossible de deviner le fonctionnement du système solaire en ce contentant d'observer depuis la surface de la Terre.Babsie a écrit:L'exemple de la Terre plate est mauvais et ne peut marcher qu'avec des élèves un peu naïfs: si je suis un bon observateur, je la vois déjà ronde. En fixant un horizon dégagé, on la voit sinon s'arrondir, du moins dénoncer sa forme arrondie.
Mais il faut bien observer.
Troisième exemple, plus économique cette fois-ci : on peut ne voir un problème que sous un seul angle (correspondant en général à la place qu'on occupe dans la société) en oubliant qu'il existe des phénomènes d'interaction. Ainsi, un salarié peut considérer qu'une augmentation des salaires sera bénéfique car si on consomme plus, on produira plus et on embauchera. A l'inverse, un employeur considérera qu'une augmentation des salaires alourdira ses coûts de production et l'empêchera d'embaucher ou d'investir.
C'est très beau, tout ça, mais crois-tu que c'est indispensable de faire tant de "pinaillage", si j'ose dire, quand il s'agit de dire si finalement oui ou non beaucoup de gens ne se passent plus de leur smartphone?
Car, au fond, je regrette un peu de te voir te fatiguer pour un si maigre résultat: le fait est évident. Il ne s'agit pas d'un problème d'économie complexe ou d'astronomie, juste d'une... évidence évidente qui crève les yeux.
Il faut vraiment avoir du temps à perdre pour chercher la petite bête sur ce sujet.
- DanskaProphète
Mais le patron peut aussi faire circuler l'argent en investissant dans son entreprise, ce qui créé de la demande pour les entreprises qui le fournissent, ou en embauchant davantage de salariés, mais à un salaire horaire plus basZagara a écrit:C'est sûr et je suis la première à m'y employer avec ardeur ici-même. :lol:PauvreYorick a écrit:C'est tout à fait exact, en tout point. Mais il faut voir aussi qu'en tenir compte implique d'abandonner l'exercice de la discussion de caf'com', auquel nous sommes assez attachés.Zagara a écrit:Si je n'écoutais que mes sens j'affirmerais avec autorité que la Terre est plate, car je la vois ainsi.
Pour le jugement sur notre propre société c'est pareil : juger ce dont notre regard n'est qu'une partie orientée, c'est compliqué. En appeler à la sagesse du lieu commun, c'est insuffisant.
Et cet attachement n'est pas en soi un crime, on peut de temps en temps se laisser aller à des propos moins rigoureux et moins étayés que d'autres.
@Danska : dans ton exemple, la position du salarié a l'air plus intéressante pour tout le monde car il fait circuler l'argent, contribue à la croissance du pib et crée de la demande par sa consommation, alors que la position du patron assèche l'économie réelle en refusant d'y réinjecter un peu d'argent. Le gel des salaires est un des facteurs qui conduit à ce que l'OCDE appelle "la croissance molle" que nous vivons.
- ZagaraGuide spirituel
Oui c'est vrai, dans la théorie. Aujourd'hui il y a une baisse constante des investissements ET une tension baissière des salaires.
- DanskaProphète
Je dois avoir du temps à perdre, alors. Contrairement à toi, qui visiblement n'a pas lu une ligne des arguments que j'ai développés plus hautBabsie a écrit:C'est très beau, tout ça, mais crois-tu que c'est indispensable de faire tant de "pinaillage", si j'ose dire, quand il s'agit de dire si finalement oui ou non beaucoup de gens ne se passent plus de leur smartphone?
Car, au fond, je regrette un peu de te voir te fatiguer pour un si maigre résultat: le fait est évident. Il ne s'agit pas d'un problème d'économie complexe ou d'astronomie, juste d'une... évidence évidente qui crève les yeux.
Il faut vraiment avoir du temps à perdre pour chercher la petite bête sur ce sujet.
- Hors-sujet:
- Et crois-moi, on est très, très loin d'un point de détail quand on parle de démarche scientifique qui s'oppose au sens commun. Là, on parle de smartphone, mais la logique est la même quand il s'agit de réchauffement climatique, de lutte contre le chômage ou de débats quant à la justification de la croissance économique.
- BabsieNiveau 10
Oui, précisément, on parle de smartphone. Here is the point.
- DanskaProphète
Ce n'était qu'un exemple purement théorique, à la base ; mais même avec la conjoncture actuelle, il n'est pas dénué d'intérêt : un chef d'entreprise a toujours intérêt à voir les salaires diminuer, même s'il sait que cette baisse contribue à déprimer l'économie. D'ailleurs, le Medef ne dit pas autre chose : à l'en croire, c'est précisément parce que les salaires sont encore trop élevés que les entreprises n'investissent plus (relire Keynes ne ferait pas de mal aux patrons, parfois, mais on s'écarte du sujet )Zagara a écrit:Oui c'est vrai, dans la théorie. Aujourd'hui il y a une baisse constante des investissements ET une tension baissière des salaires.
- Autre HS:
- Et je dérive encore un peu plus, mais ce n'est pas une mauvaise chose que la croissance ne soit plus au rendez-vous, en termes environnementaux notamment. Après, on peut débattre à l'infini du problème de la distribution et redistribution des richesses produites, bien sûr
- ZagaraGuide spirituel
Question incidente : est-ce qu'il peut y avoir un environnement économique où le patron a intérêt à augmenter les salaires ? Je pense à l'anecdote de Ford qui disait bien payer ses employés pour qu'ils achètent du Ford.
Question pour faire que cette discussion intéressante soit dans le sujet et ne soit pas supprimée : quelle place es smartphones ont-ils dans cette économie stagnante ? Ils se vendent comme des petits pains alors que l'homo economicus fait de raison devrait se dire qu'avec ses 1700 euros de salaire médian, il n'est pas capable de se doter de cet objet de luxe (entre 700 et 1000 euros quand même) et ne l'achèterait donc pas. La réussite du smartphone repose donc sur des réussites marketing liées aux émotions et est incompréhensible dans le système logique de l'économie classique où chaque agent fait un calcul coût/avantage, non ?
Question pour faire que cette discussion intéressante soit dans le sujet et ne soit pas supprimée : quelle place es smartphones ont-ils dans cette économie stagnante ? Ils se vendent comme des petits pains alors que l'homo economicus fait de raison devrait se dire qu'avec ses 1700 euros de salaire médian, il n'est pas capable de se doter de cet objet de luxe (entre 700 et 1000 euros quand même) et ne l'achèterait donc pas. La réussite du smartphone repose donc sur des réussites marketing liées aux émotions et est incompréhensible dans le système logique de l'économie classique où chaque agent fait un calcul coût/avantage, non ?
- User17706Bon génie
Je suis moi-même persuadé que les gens passent sur leur téléphone portable beaucoup plus de temps en moyenne qu'il y a quarante ou cinquante ans.
Sinon, sur le bon sens, j'ai une petite devinette : saurez-vous deviner sans googler qui a écrit ceci ?
Sinon, sur le bon sens, j'ai une petite devinette : saurez-vous deviner sans googler qui a écrit ceci ?
Je n’ai que la petite cervelle de l’homme du peuple, et je n’ai pas d’instruction, bien que j’admire ceux qui en ont… mais les gens qui sont diplômés, et qui ont un cerveau équipé par de longues études, souffrent en réalité d’une hypertrophie de leurs facultés intellectuelles. Ils ont ainsi perdu la seule chose qu’ils devraient posséder, et que possède notre monde des petites gens : c’est le bon sens… En vérité, la France est atteinte d’une surproduction de gens à diplômes, polytechniciens, économistes, philosophes et auteurs rêveurs qui ont perdu tout contact avec le monde réel, et que notre pays pourrait exporter à l’étranger sans avoir à ressentir le plus petit regret [...]
- User17706Bon génie
Trop d'apparente modestie pour ça (qu'on parle de la fille ou du père), je pense.
- DanskaProphète
Sans tricher, j'avoue mon ignorancePauvreYorick a écrit:Je suis moi-même persuadé que les gens passent sur leur téléphone portable beaucoup plus de temps en moyenne qu'il y a quarante ou cinquante ans.
Sinon, sur le bon sens, j'ai une petite devinette : saurez-vous deviner sans googler qui a écrit ceci ?
Je n’ai que la petite cervelle de l’homme du peuple, et je n’ai pas d’instruction, bien que j’admire ceux qui en ont… mais les gens qui sont diplômés, et qui ont un cerveau équipé par de longues études, souffrent en réalité d’une hypertrophie de leurs facultés intellectuelles. Ils ont ainsi perdu la seule chose qu’ils devraient posséder, et que possède notre monde des petites gens : c’est le bon sens… En vérité, la France est atteinte d’une surproduction de gens à diplômes, polytechniciens, économistes, philosophes et auteurs rêveurs qui ont perdu tout contact avec le monde réel, et que notre pays pourrait exporter à l’étranger sans avoir à ressentir le plus petit regret
[...]
(mais je tiens à préciser, pour défendre mon honneur atteint, que je ne passe pas mon temps à faire de la gymnastique intellectuelle, c'est un sport que je réserve en grande partie à Néo :lol: )
- ProvençalLeGauloisExpert
Zagara a écrit:Question incidente : est-ce qu'il peut y avoir un environnement économique où le patron a intérêt à augmenter les salaires ? Je pense à l'anecdote de Ford qui disait bien payer ses employés pour qu'ils achètent du Ford.
Question pour faire que cette discussion intéressante soit dans le sujet et ne soit pas supprimée : quelle place es smartphones ont-ils dans cette économie stagnante ? Ils se vendent comme des petits pains alors que l'homo economicus fait de raison devrait se dire qu'avec ses 1700 euros de salaire médian, il n'est pas capable de se doter de cet objet de luxe (entre 700 et 1000 euros quand même) et ne l'achèterait donc pas. La réussite du smartphone repose donc sur des réussites marketing liées aux émotions et est incompréhensible dans le système logique de l'économie classique où chaque agent fait un calcul coût/avantage, non ?
Tous les smartphones ne sont pas des smartphones dernier cri, il y a beaucoup de modèles à 100€ voire moins.
Comment ça, je ne réponds pas à la question ?
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- DanskaProphète
Au point où on en est, ça vaudrait presque le coup de scinder le sujetZagara a écrit:Question incidente : est-ce qu'il peut y avoir un environnement économique où le patron a intérêt à augmenter les salaires ? Je pense à l'anecdote de Ford qui disait bien payer ses employés pour qu'ils achètent du Ford.
Question pour faire que cette discussion intéressante soit dans le sujet et ne soit pas supprimée : quelle place es smartphones ont-ils dans cette économie stagnante ? Ils se vendent comme des petits pains alors que l'homo economicus fait de raison devrait se dire qu'avec ses 1700 euros de salaire médian, il n'est pas capable de se doter de cet objet de luxe (entre 700 et 1000 euros quand même) et ne l'achèterait donc pas. La réussite du smartphone repose donc sur des réussites marketing liées aux émotions et est incompréhensible dans le système logique de l'économie classique où chaque agent fait un calcul coût/avantage, non ?
Pour les économistes néoclassiques, c'est bien simple : les individus raisonnent uniquement en fonction de leur utilité, c'est à dire du bien-être que leur apporte la consommation d'un produit. Si claquer la moitié de leur salaire pour un iPhone leur apporte plus d'utilité que le fait de manger à leur faim, alors il est tout à fait logique que ces individus privilégient l'iPhone à l'alimentation.
Voilà voilà, la logique néoclassique dans toute sa splendeur... Là, on a un parfait exemple de la perte de contact avec la réalité. Et ce sont ces individus qui conseillent nos gouvernements
Moins de 70 € pour le mienProvençalLeGaulois a écrit:Tous les smartphones ne sont pas des smartphones dernier cri, il y a beaucoup de modèles à 100€ voire moins.
Comment ça, je ne réponds pas à la question ?
- fifi51Fidèle du forum
Monory ?
Néanmoins les énarques ne sont pas cités dans la liste, donc je me demande si ce n'est pas avant 1940.
Néanmoins les énarques ne sont pas cités dans la liste, donc je me demande si ce n'est pas avant 1940.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- User17706Bon génie
C'est Pierre Poujade, dans un discours à Annecy en 1954. Jean Dufermier a soumis, la même année, cet extrait, pour L'Express, à Merleau-Monty, qui a brièvement commenté. (Source: M. M.-P., Entretiens avec Georges Charbonnier et autres dialogues, chez Verdier).
Maurice Merleau-Ponty a écrit:Pourquoi l’« homme du peuple » aurait-il une « petite cervelle » ? L’histoire de l’Antiquité, celle du christianisme, celle des révolutions sont remplies d’hommes du peuple qui ont vécu ou sont morts pour ces causes universelles.
Pourquoi les « petites gens » n’auraient-ils que du « bon sens » ? Ou plutôt n’y a-t-il pas deux « bons sens », celui de Poujade devant son percepteur, et celui de Jeanne d’Arc devant ses juges, de Spartacus, de Toussaint-Louverture devant leurs maîtres, des Indiens du Mexique qui s’engageaient dans les Brigades internationales parce que, disaient-ils, Hitler est « contre les indiens » ? Il y a un bon sens qui réduit la vie du monde à ses intérêts, et un bon sens qui trouve dans les malheurs propres le moyen de participer à l’histoire universelle.
Poujade « admire » les hommes à diplômes et il les hait. Il a bien tort dans les deux cas.
Jeanne d’Arc ne les admirait pas tant. Les hommes à diplômes savent parler et écrire sur tous les sujets et mettent pour la plupart ce talent au service d’un esprit blasé.
Quelques-uns travaillent, se posent des questions. On ne se débarrassera pas des questions en se débarrassant des hommes à diplômes. Ce ne sont pas les économistes, ni les polytechniciens ni les philosophes qui rendent difficile la paix, nécessaire une armée, qui ont soulevé les moujiks en 1917, la Chine et l’Indochine trente ans plus tard, fait les famines de l’Inde, les nations et les Etats, peuplé ou dépeuplé les pays, mêlé la France à deux guerres mondiales, qui passionnent l’Amérique, rendent caduc l’équipement économique de la France, et – petites causes, grand effet – pesantes les contributions.
Ce n’est pas l’instruction qui crée nos difficultés, mais le nœud toujours plus serré de notre sort et de celui de tous les hommes à travers la terre. Ce n’est pas l’instruction qui manque à Poujade pour comprendre les questions qui se posent, mais un peu de cette humanité dont le moindre citoyen non imposable est mieux pourvu que lui.
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