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Soutenez-vous le mouvement contre la constante macabre (MCLCM) ?
- User17706Bon génie
J'avoue que je range directement les propos de M. Antibi et les initiatives qui en découlent dans la même catégorie que le soutien d'Élisabeth Teissier à François Fillon : rigolo quelques secondes, et au-delà de ça, entièrement dépourvu d'intérêt.
- DanskaProphète
Night Owl a écrit:Vinteuil a écrit:J’ai voté « pour » !
Première remarque : Sauf erreur, ce mouvement ne se prononce pas pour l’abandon de toute notation. C’est déjà un point positif, en ces temps où la pression est forte pour que nous y renoncions.
Deuxième remarque : Le fait de réfléchir à la façon dont nous notons, et aux conséquences que cela peut avoir, ne me semble pas une mauvaise chose. J’ai parfois l’impression que la notation vole au secours des bons élèves... Pour ma part, je n’ai aucun scrupule à mettre une mauvaise note à un élève qui ne fiche rien ; en revanche, cela me gêne beaucoup lorsqu’il s’agit d’un élève ne disposant pas des codes, de l’entourage familial ou, tout simplement, peu doué... mais travailleur. La question est : comment faire pour que le travail des élèves - bref : le mérite - soit davantage pris en considération dans la notation ? Si ce MCLCM permet d’avancer sur cette question, eh bien tant mieux !
Le principe n'est pas de supprimer la notation mais porte sur la manière d'évaluer: en annonçant l'évaluation, on donne à l'élève une liste des questions et/ou exercices traités en classe sur ce sujet L'élève sait que 70% (proportion négociable mais l'idéal serait 2/3) de l'évaluation portera sur ce contenu (aucune modification ni des formulations, ni des valeurs numériques). Seule 1 question sortira du cadre, pour permettre aux meilleurs de s'exprimer et/ou aux autres de progresser.
Bof, pas compliqué : tous mes élèves savent que 100 % de l'évaluation portera sur le cours. Quand je suis de bonne humeur, je précise même que je parle du chapitre qu'on vient de terminer
Blague à part, cette idée de constante macabre n'est pas si absurde : je l'avais déjà évoqué dans un autre fil, le fait est qu'un enseignant dont les élèves ont tous 19 de moyenne n'est pas pris au sérieux. Mais il faudrait des données beaucoup plus larges et une étude rigoureuse pour savoir d'où vient ce phénomène, dans quelle mesure il se manifeste, quels sont les établissements/les disciplines les plus touchés, etc. Dans l'état actuel des choses, chacun ne peut parler que de son point de vue, autant dire qu'on va vite toujours en rond.
- ycombeMonarque
Elles sont où ses preuves, à M. Antibi? Ah oui, c'est vrai, je radote. J'ai déjà posé la question, et j'ai déjà eu la réponse: pas de preuve, juste un beau discours. Comme pour les maths modernes ou la méthode globale en 1970, quoi...
Les sciences de l'éducation à la françaises ont oublié d'avancer. Elles font du sur-place en dégainant toujours et toujours leurs vieilles méthodes consistant à proposer des trucs basés sur des intuitions ou du "bon sens", et à tester ça sur des millions de cobayes sans se soucier d'apporter des preuves expérimentales.
Pour le côté "sciences", c'est tout juste comme l'astrologie. Mais au moins l'astrologie ne fait-elle pas de dégâts sur le niveau de millions d'élèves.
Les sciences de l'éducation à la françaises ont oublié d'avancer. Elles font du sur-place en dégainant toujours et toujours leurs vieilles méthodes consistant à proposer des trucs basés sur des intuitions ou du "bon sens", et à tester ça sur des millions de cobayes sans se soucier d'apporter des preuves expérimentales.
Pour le côté "sciences", c'est tout juste comme l'astrologie. Mais au moins l'astrologie ne fait-elle pas de dégâts sur le niveau de millions d'élèves.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Danska a écrit:Blague à part, cette idée de constante macabre n'est pas si absurde : je l'avais déjà évoqué dans un autre fil, le fait est qu'un enseignant dont les élèves ont tous 19 de moyenne n'est pas pris au sérieux.
Oui, la façon dont ce concept nous invite à nous interroger sur nos pratiques d'évaluation n'est pas inintéressante. Mais on ne peut isoler cette question du contexte de l'EN. Quels sont les profs qui risquent aujourd'hui d'être déconsidérés par leur hiérarchie ou remis en cause par les parents ? Certainement ceux dont la notation est la moins complaisante. S'intéresser à la constante macabre à l'heure de la tout-stigmatisation, de la compétence bienveillante, de la dévalorisation des diplômes gracieusement offerts à tous, c'est comme vouloir installer des détecteurs d'incendie quand la maison a déjà commencé à brûler.
- OlympiasProphète
C'est vrai...il faut que je reprenne mon paquet ...afin de mettre toutes les mauvaises notes qui s'imposent.
Ce n'est pas bientôt fini, ces âneries ???
Ce n'est pas bientôt fini, ces âneries ???
- DanskaProphète
Ventre-Saint-Gris a écrit:Danska a écrit:Blague à part, cette idée de constante macabre n'est pas si absurde : je l'avais déjà évoqué dans un autre fil, le fait est qu'un enseignant dont les élèves ont tous 19 de moyenne n'est pas pris au sérieux.
Oui, la façon dont ce concept nous invite à nous interroger sur nos pratiques d'évaluation n'est pas inintéressante. Mais on ne peut isoler cette question du contexte de l'EN. Quels sont les profs qui risquent aujourd'hui d'être déconsidérés par leur hiérarchie ou remis en cause par les parents ? Certainement ceux dont la notation est la moins complaisante. S'intéresser à la constante macabre à l'heure de la tout-stigmatisation, de la compétence bienveillante, de la dévalorisation des diplômes gracieusement offerts à tous, c'est comme vouloir installer des détecteurs d'incendie quand la maison a déjà commencé à brûler.
Je parlais d'un point de vue purement théorique Je trouve la question intéressante dans la mesure où elle en dit long également sur le contrôle social exercé sur les enseignants, notamment à l'heure des nouvelles technologies (Pronote, par exemple).
En pratique, évidemment, je me vois mal arriver à 19 de moyenne dans une classe !
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Avec un petit effort, j'en connais qui devraient bientôt y arriver.Danska a écrit:En pratique, évidemment, je me vois mal arriver à 19 de moyenne dans une classe !
- NitaEmpereur
Olympias a écrit:C'est vrai...il faut que je reprenne mon paquet ...afin de mettre toutes les mauvaises notes qui s'imposent.
Ce n'est pas bientôt fini, ces âneries ???
Mon problème, avec mon paquet du moment, ce serait plutôt celui des bonnes notes. Où sont-elles ? :blague:
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A clean house is a sign of a broken computer.
- archebocEsprit éclairé
Vinteuil a écrit:La question est : comment faire pour que le travail des élèves - bref : le mérite - soit davantage pris en considération dans la notation ? Si ce MCLCM permet d’avancer sur cette question, eh bien tant mieux !
Dire que le mérite s'identifie avec le travail des élèves, c'est déjà avoir décrété que le mérite ne réside pas dans les résultats. Cela pose un premier problème que nous n'approfondirons pas plus : évacuons la question du mérite, et concentrons nous sur la question du travail fourni par les élèves. Comment le prendre en compte dans notre évaluation ?
Dans le monde idéal de l'enseignement ringard, le travail se verra surtout reconnu dans l'appréciation qualitative : "élève travailleur", "vous ne devez pas vous décourager", "les résultats suivront". Le problème qui se pose avec la note, c'est que certains enseignants vont justement polluer la note avec des éléments traitant du travail fourni. Il y aura d'abord un bonus sur la copie : l'enseignant hausse la note de l'élève travailleur. Sur le bulletin, il bonifiera aussi la moyenne au titre de la bonne volonté manifestée à l'oral. La note n'est donc plus une mesure de la compétence de l'élève dans la discipline.
Ce n'est là qu'un des mécanismes par lesquels les notes ont du mal à représenter le niveau réel des élèves. A ce titre, la critique de MCLCM est perverse, en ce qu'elle fait croire que les enseignants sous-notent les élèves, alors que la tendance, individuelle comme collective, est à la sur-notation.
Aussi avons-nous ici un nouvel avantage de la notation par compétence : dans le cadre d'une telle notation, le travail des élèves est reconnu comme la manifestation de la compétence à faire des efforts, et rien de plus. Ce n'est pas parce qu'on fait des efforts qu'on valide au niveau "autonomie" les compétences "identifie le COD" ou "résoudre une équation du second degré". Le simple fait de parler de compétence ne nous interdit pas de tricher sur leur validation : elle nous rend cette tricherie plus sensible et, si nous sommes honnêtes, plus odieuse.
- VinteuilNiveau 5
Où il apparaît donc clairement qu’il y a bien une différence entre les partisans de M. Antibi - qui restent dans le cadre de la notation chiffrée, en tout cas pour ceux que j’ai rencontrés - et les partisans de l’évaluation par compétences...
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"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- gauvain31Empereur
Olympias a écrit:C'est vrai...il faut que je reprenne mon paquet ...afin de mettre toutes les mauvaises notes qui s'imposent.
Ce n'est pas bientôt fini, ces âneries ???
Non, hélas: l'EN française ose tout. C'est à ça qu'on la reconnaît
- Mrs HobieGrand sage
J'ai eu Antibi à l'IUFM, en tant que formateur, c'était quelqu'un de formidable. Il était aussi enseignant en DEUG et ceux qui l'avaient ne tarissaient pas d'éloges.verdurin a écrit:Mais la « constante macabre » vient d'un matheux.
Il m'arrive de penser du mal de mes collègues, mais je n'aurais jamais cru qu'un professeur de mathématiques soit à ce point incompétent.
Les anciens manuels Transmaths sous sa direction étaient particulièrement à mon goût, et l'un de ses derniers ouvrages de seconde vraiment très bien ... et pas que de mon point de vue.
ça fait juste pas loin de 20 ans qu'il en parle, alors "nouveau" ...henriette a écrit:Petite question : le MCLCM dont il est question, il est contre quoi ? Contre l'absurdité de ce concept inepte de constance macabre - auquel cas je le soutiens tout à fait - ou bien reconnaît-il cette chimère et se positionne-t-il en nouveau don Quichotte contre les moulins à vent ?
Il propose des méthodes pour y remédier, attention, tenez vous bien le ... "contrat de confiance"
(désolée, moi je pense électro-ménager là )
Effectivement, le 19 de moyenne ne fait pas sérieux, et en dessous de 9 de moyenne, il faut souvent "rendre des comptes" ... Il "faut" 10 de moyenne, quand tu t'en éloignes trop, ça devient suspect ...Danska a écrit:
Blague à part, cette idée de constante macabre n'est pas si absurde : je l'avais déjà évoqué dans un autre fil, le fait est qu'un enseignant dont les élèves ont tous 19 de moyenne n'est pas pris au sérieux. Mais il faudrait des données beaucoup plus larges et une étude rigoureuse pour savoir d'où vient ce phénomène, dans quelle mesure il se manifeste, quels sont les établissements/les disciplines les plus touchés, etc. Dans l'état actuel des choses, chacun ne peut parler que de son point de vue, autant dire qu'on va vite toujours en rond.
_________________
Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- henrietteMédiateur
"nouveau", je le disais simplement par rapport à celui de Cervantès...Mrs Hobie a écrit:J'ai eu Antibi à l'IUFM, en tant que formateur, c'était quelqu'un de formidable. Il était aussi enseignant en DEUG et ceux qui l'avaient ne tarissaient pas d'éloges.verdurin a écrit:Mais la « constante macabre » vient d'un matheux.
Il m'arrive de penser du mal de mes collègues, mais je n'aurais jamais cru qu'un professeur de mathématiques soit à ce point incompétent.
Les anciens manuels Transmaths sous sa direction étaient particulièrement à mon goût, et l'un de ses derniers ouvrages de seconde vraiment très bien ... et pas que de mon point de vue.ça fait juste pas loin de 20 ans qu'il en parle, alors "nouveau" ...henriette a écrit:Petite question : le MCLCM dont il est question, il est contre quoi ? Contre l'absurdité de ce concept inepte de constance macabre - auquel cas je le soutiens tout à fait - ou bien reconnaît-il cette chimère et se positionne-t-il en nouveau don Quichotte contre les moulins à vent ?
Il propose des méthodes pour y remédier, attention, tenez vous bien le ... "contrat de confiance"
(désolée, moi je pense électro-ménager là )Effectivement, le 19 de moyenne ne fait pas sérieux, et en dessous de 9 de moyenne, il faut souvent "rendre des comptes" ... Il "faut" 10 de moyenne, quand tu t'en éloignes trop, ça devient suspect ...Danska a écrit:
Blague à part, cette idée de constante macabre n'est pas si absurde : je l'avais déjà évoqué dans un autre fil, le fait est qu'un enseignant dont les élèves ont tous 19 de moyenne n'est pas pris au sérieux. Mais il faudrait des données beaucoup plus larges et une étude rigoureuse pour savoir d'où vient ce phénomène, dans quelle mesure il se manifeste, quels sont les établissements/les disciplines les plus touchés, etc. Dans l'état actuel des choses, chacun ne peut parler que de son point de vue, autant dire qu'on va vite toujours en rond.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Mrs HobieGrand sage
Depuis Cervantès, il y en a eu tellement, de ces "nouveaux Don Quichotte" ...
Ceci dit, le "contrat de confiance" permet de remettre le pied à l'étrier de certains gamins ...
Ceci dit, le "contrat de confiance" permet de remettre le pied à l'étrier de certains gamins ...
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- henrietteMédiateur
Je ne dis pas le contraire - en fait, c'est justement le rôle de l'enseignant que de faire en sorte de remettre le pied à l'étrier des élèves en difficulté, je crois, tout autant que de permettre à tous de progresser, même les très bons. Après, on appelle son système comme on veut, "contrat de confiance", îlot bonifié, que sais-je encore, l'important, c'est que ça soit vraiment utile aux élèves.
Par contre, le coup de la constante macabre telle qu'il la dépeint, non, je suis désolée, mais je ne m'y reconnais absolument pas, pas plus que la plupart de mes collègues.
Par contre, le coup de la constante macabre telle qu'il la dépeint, non, je suis désolée, mais je ne m'y reconnais absolument pas, pas plus que la plupart de mes collègues.
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- Mrs HobieGrand sage
moi non plus
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- InvitéInvité
Ventre-Saint-Gris a écrit:Avec un petit effort, j'en connais qui devraient bientôt y arriver.Danska a écrit:En pratique, évidemment, je me vois mal arriver à 19 de moyenne dans une classe !
Chez moi, une collègue (EPS) est parvenu à 18,4 de moyenne pour ce deuxième trimestre.
- the educatorFidèle du forum
Bon cela dit, la docimologie et les problèmes de biais dans les évaluations (notées y compris), ça ne date pas d'hier non plus. Et ce même si je ne comprends pas bien ou Antibi veut en venir.
- pailleauquebecFidèle du forum
Moi je comprends très bien.
Quand il a lancé la "constante macabre", il y a un peu plus de 20 ans, cela a permis de fissurer le relatifs consensus des enseignants sur la notation.
Cela a crée des disparités importantes entre les collègues d'une même équipe, qui ont rapidement fait évoluer les notes vers le haut.
Quand vous avez un collègue qui a une méthode "légitimée par l'institution" pour mettre trois points de plus de moyenne aux élèves que vous à résultats identiques, rapidement les profs qui sont restés à la notation "classique" sont mis en difficultés.
D'abord par les élèves, car il va y avoir de la contestation lors du passage d'un prof. à l'autre d'une année à l'autre. Et rapidement les parents montent au créneau.
A mon avis le but caché était de préparer l'évolution vers d'autres systèmes d'évaluation qui dans l'esprit d'Antibi sont forcément meilleurs que la note.
Quand il a lancé la "constante macabre", il y a un peu plus de 20 ans, cela a permis de fissurer le relatifs consensus des enseignants sur la notation.
Cela a crée des disparités importantes entre les collègues d'une même équipe, qui ont rapidement fait évoluer les notes vers le haut.
Quand vous avez un collègue qui a une méthode "légitimée par l'institution" pour mettre trois points de plus de moyenne aux élèves que vous à résultats identiques, rapidement les profs qui sont restés à la notation "classique" sont mis en difficultés.
D'abord par les élèves, car il va y avoir de la contestation lors du passage d'un prof. à l'autre d'une année à l'autre. Et rapidement les parents montent au créneau.
A mon avis le but caché était de préparer l'évolution vers d'autres systèmes d'évaluation qui dans l'esprit d'Antibi sont forcément meilleurs que la note.
- ElaïnaDevin
Danska a écrit:Night Owl a écrit:Vinteuil a écrit:
Deuxième remarque : Le fait de réfléchir à la façon dont nous notons, et aux conséquences que cela peut avoir, ne me semble pas une mauvaise chose. J’ai parfois l’impression que la notation vole au secours des bons élèves... Pour ma part, je n’ai aucun scrupule à mettre une mauvaise note à un élève qui ne fiche rien ; en revanche, cela me gêne beaucoup lorsqu’il s’agit d’un élève ne disposant pas des codes, de l’entourage familial ou, tout simplement, peu doué... mais travailleur. La question est : comment faire pour que le travail des élèves - bref : le mérite - soit davantage pris en considération dans la notation ? Si ce MCLCM permet d’avancer sur cette question, eh bien tant mieux !
Le principe n'est pas de supprimer la notation mais porte sur la manière d'évaluer: en annonçant l'évaluation, on donne à l'élève une liste des questions et/ou exercices traités en classe sur ce sujet L'élève sait que 70% (proportion négociable mais l'idéal serait 2/3) de l'évaluation portera sur ce contenu (aucune modification ni des formulations, ni des valeurs numériques). Seule 1 question sortira du cadre, pour permettre aux meilleurs de s'exprimer et/ou aux autres de progresser.
Bof, pas compliqué : tous mes élèves savent que 100 % de l'évaluation portera sur le cours. Quand je suis de bonne humeur, je précise même que je parle du chapitre qu'on vient de terminer
même chose, 100 % de mes interros de connaissances portent sur le cours. Je demande de le réciter, peu ou prou. Eh bien même dans un lycée ultra favorisé socialement, la moyenne tourne à 8, parce que l'écrasante majorité ne fiche rien. N'apprend rien. Ne fait aucun effort. Et pourtant ils ont tous une chambre individuelle, des ordinateurs, des parents CSP +, des cours particuliers... alors bon, j'ai envie de dire, la plupart du temps, les mauvaises notes, c'est un manque de travail.
Et quand bien même, noter au mérite, c'est bien gentil, mais dans mon ancien lycée (largement moins favorisé socialement), une élève gentille qui bosse énormément mais qui n'est toujours pas capable d'écrire une phrase grammaticalement correcte (sujet verbe complément) et historiquement juste (pas dire que Charles de Gaulle était le chef de l'URSS, quoi), je ne peux pas lui mettre 15, malgré les heures de travail fournies. Parce qu'elle n'a pas les compétences attendues à son niveau (se repérer dans l'espace, le temps, etc, savoir s'exprimer à l'écrit). Je peux au mieux mettre sur son bulletin qu'elle est de bonne volonté et qu'elle a un bon esprit.
- LouisBarthasExpert
Jamais prouvé. Cette idée du contrat appliquée à l'école est issue de l'idéologie libérale. Elle présuppose que l'élève est un individu autonome, séparé des autres, libre de son choix et conscient de ses intérêts.Mrs Hobie a écrit:Depuis Cervantès, il y en a eu tellement, de ces "nouveaux Don Quichotte" ...
Ceci dit, le "contrat de confiance" permet de remettre le pied à l'étrier de certains gamins ...
Je serais curieux de voir tous ces tenants de la théorie du contrat, appliquée même à l'école primaire où l'on fait signer à des enfants des contrats dont ils n'ont pas choisi les termes, laisser la liberté aux élèves de le refuser, y compris de pouvoir décider de reprendre son cartable et rentrer à la maison. Mais il est vrai que dans notre nouveau monde du libéralisme réellement existant - pour paraphraser l'ancien patron de la RDA, Erich Honecker, qui défendait le « socialisme réellement existant » - on n'en est pas loin.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- ElyasEsprit sacré
pailleauquebec a écrit:Moi je comprends très bien.
Quand il a lancé la "constante macabre", il y a un peu plus de 20 ans, cela a permis de fissurer le relatifs consensus des enseignants sur la notation.
Cela a crée des disparités importantes entre les collègues d'une même équipe, qui ont rapidement fait évoluer les notes vers le haut.
Quand vous avez un collègue qui a une méthode "légitimée par l'institution" pour mettre trois points de plus de moyenne aux élèves que vous à résultats identiques, rapidement les profs qui sont restés à la notation "classique" sont mis en difficultés.
D'abord par les élèves, car il va y avoir de la contestation lors du passage d'un prof. à l'autre d'une année à l'autre. Et rapidement les parents montent au créneau.
A mon avis le but caché était de préparer l'évolution vers d'autres systèmes d'évaluation qui dans l'esprit d'Antibi sont forcément meilleurs que la note.
Non, Antibi est pour la notation chiffrée et il est assez hostile aux autres formes d'évaluations qui n'utilisent pas la notation chiffrée à ma connaissance. Ce qu'il promeut, c'est l'EPCC, rien d'autre.
- ycombeMonarque
Il n'est pas exclu qu'il ait été utilisé par l'institution pour provoquer une évolution permettant de supprimer les notes. Il a fait des conférences à l'ESEN, notamment.Elyas a écrit:pailleauquebec a écrit:Moi je comprends très bien.
Quand il a lancé la "constante macabre", il y a un peu plus de 20 ans, cela a permis de fissurer le relatifs consensus des enseignants sur la notation.
Cela a crée des disparités importantes entre les collègues d'une même équipe, qui ont rapidement fait évoluer les notes vers le haut.
Quand vous avez un collègue qui a une méthode "légitimée par l'institution" pour mettre trois points de plus de moyenne aux élèves que vous à résultats identiques, rapidement les profs qui sont restés à la notation "classique" sont mis en difficultés.
D'abord par les élèves, car il va y avoir de la contestation lors du passage d'un prof. à l'autre d'une année à l'autre. Et rapidement les parents montent au créneau.
A mon avis le but caché était de préparer l'évolution vers d'autres systèmes d'évaluation qui dans l'esprit d'Antibi sont forcément meilleurs que la note.
Non, Antibi est pour la notation chiffrée et il est assez hostile aux autres formes d'évaluations qui n'utilisent pas la notation chiffrée à ma connaissance. Ce qu'il promeut, c'est l'EPCC, rien d'autre.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Luigi_BGrand Maître
Compétence ou contrat de confiance, le point commun est très facile à appréhender : l'évaluation positive.
Le contraire de "macabre", c'est angélique.
Le contraire de "macabre", c'est angélique.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LouisBarthasExpert
Et alors ? J'ai dans mon entourage de professeurs d'école nombre de collègues qui ne tarissent pas d'éloges sur les pires fossoyeurs de l'école.Mrs Hobie a écrit:J'ai eu Antibi à l'IUFM, en tant que formateur, c'était quelqu'un de formidable. Il était aussi enseignant en DEUG et ceux qui l'avaient ne tarissaient pas d'éloges.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- ElyasEsprit sacré
ycombe a écrit:Il n'est pas exclu qu'il ait été utilisé par l'institution pour provoquer une évolution permettant de supprimer les notes. Il a fait des conférences à l'ESEN, notamment.Elyas a écrit:pailleauquebec a écrit:Moi je comprends très bien.
Quand il a lancé la "constante macabre", il y a un peu plus de 20 ans, cela a permis de fissurer le relatifs consensus des enseignants sur la notation.
Cela a crée des disparités importantes entre les collègues d'une même équipe, qui ont rapidement fait évoluer les notes vers le haut.
Quand vous avez un collègue qui a une méthode "légitimée par l'institution" pour mettre trois points de plus de moyenne aux élèves que vous à résultats identiques, rapidement les profs qui sont restés à la notation "classique" sont mis en difficultés.
D'abord par les élèves, car il va y avoir de la contestation lors du passage d'un prof. à l'autre d'une année à l'autre. Et rapidement les parents montent au créneau.
A mon avis le but caché était de préparer l'évolution vers d'autres systèmes d'évaluation qui dans l'esprit d'Antibi sont forcément meilleurs que la note.
Non, Antibi est pour la notation chiffrée et il est assez hostile aux autres formes d'évaluations qui n'utilisent pas la notation chiffrée à ma connaissance. Ce qu'il promeut, c'est l'EPCC, rien d'autre.
Possible mais ce n'est pas nécessairement ce qu'Antibi vise.
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