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- Isis39Enchanteur
Je travaille régulièrement avec le numérique (notamment avec des tablettes en classe) et je suis aussi formatrice dans ce domaine.
Et bien cela me gêne beaucoup de voir présenter le numérique comme une obligation pour tous. Je me garde bien d'être aussi péremptoire en formation.
Et bien cela me gêne beaucoup de voir présenter le numérique comme une obligation pour tous. Je me garde bien d'être aussi péremptoire en formation.
- RendashBon génie
Isis39 a écrit:RogerMartin a écrit:Hélips : je suis la première à donner du matériau "pré-maché" en avance à préparer, y compris par les L1. Ce qui est genant, c'est que ces pratiques sont rapidement transformées en injonction généralisée par les prescripteurs lorsqu'ils y voient la possibilité de justifier de rogner sur la qualité/quantité du temps de cours.
La différenciation c'est la réponse aux groupes hétérogènes, la classe inversée c'est la réponse à la diminution des horaires, etc.
A la fac, ce sont les polys "inflationnistes" qui remplacent le cours/TD, chaque 1/4h de présentiel est à défendre bec et ongles contre les économies lors des maquettes, y compris pour les cours de concours.
Ces pratiques sont ainsi dévoyées, et d'autant plus aisément que ceux qui les utilisent/inventent sont souvent contents (on est tous humains) de les voir présentées comme des modèles de manière de travailler.
Je ne crois pas que ceux qui les utilisent sont heureux de voir l'institution présenter cela comme la solution à tous les maux.
Tous, certes non. L'immense majorité des collègues que j'ai côtoyés se contente de travailler modestement dans son coin à la mesure de ses moyens et de son énergie, et je crois que c'est le cas de la plupart des enseignants. Mais j'ai suivi avec attention les fameuses assises de la classe inversée, et, pardon, mais certains décartonnent complètement. Quand j'entends ou lis que telle ou telle pratique (ou réforme) est la solution aux maux de la société, société qui se défausse de sa responsabilité sur l'école, ça me fout en rogne, comme beaucoup.
Je me demande ce que la classe inversée peut apporter à mes élèves SDF, ou aux primo-arrivants balargués en classe après un an de FLE, malgré le talent et le travail de dingue que fournit la collègue qui s'en charge. En soi, tant que c'est une pratique comme une autre, grand bien fasse aux collègues qui y voient une utilité et une efficacité, fussent-elles ponctuelles ; ils sont seuls juges. Mais que l'on présente ça comme "bonne pratique" dans un contexte où l'on veut "imposer les bonnes pratiques", là, je dis stop. C'est un modèle, une façon de faire ; OK pour la diversité, principalement parce que les collègues bossent comme ils l'entendent.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
Isis39 a écrit:Je travaille régulièrement avec le numérique (notamment avec des tablettes en classe) et je suis aussi formatrice dans ce domaine.
Et bien cela me gêne beaucoup de voir présenter le numérique comme une obligation pour tous. Je me garde bien d'être aussi péremptoire en formation.
Et je ne t'ai jamais vue dire qu'il était scandaleux que des collègues s'en passent, on est d'accord. C'est pourtant un langage qu'on entend çà et là ; j'ai un collègue qui s'est fait reprocher en inspection de ne pas utiliser "le numérique" (comprendre, donc, de ne pas emmener ses élèves en salle info...faut voir l'état de la chose dans le lycée, soit dit en passant :lol: ). Un autre s'est fait dézinguer, au lycée encore, faute d'utiliser les compétences : "mais vous ne devez jamais perdre de vue que vos élèves ont été biberonnés aux compétences", sic.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DesolationRowEmpereur
Non mais les "assises de la classe inversée", c'est une plaisanterie, non ? Etant plein d'une confiance en l'humanité qui confine à l'aveuglement, je pensais que c'était un vaste canular.
- RendashBon génie
DesolationRow a écrit:Non mais les "assises de la classe inversée", c'est une plaisanterie, non ? Etant plein d'une confiance en l'humanité qui confine à l'aveuglement, je pensais que c'était un vaste canular.
J'ai raccourci : de mémoire, ça s'appelait "assises du numérique", avec des ateliers dédiés à la classe inversée. Mais il y a eu un grand raout à la rentrée, également, intitulé "Congrès de la classe inversée", ou quelque chose comme ça.
Cela étant, quand je lis
Partout dans le monde, des professeurs qui souhaitent offrir la meilleure éducation à leurs élèves passent au modèle de la “classe inversée”. Les retours sont unanimes : motivation en hausse, ambiance plus agréable et meilleurs résultats scolaires.
ou
Ce site a pour but d’expliquer le concept de classe inversée à tous les professeurs qui souhaitent avoir un réel impact auprès de leurs élèves et qui veulent connaitre les meilleures méthodes pour développer une ambiance de classe motivante et décontractée.
je me dis qu'il y a une sacrée melonite.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Reine MargotDemi-dieu
Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DesolationRowEmpereur
Ma confiance en l'humanité s'effrite.
- RendashBon génie
Reine Margot a écrit:Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Facile : on remédie, on différencie, on APise.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User17706Bon génie
Cette mention n'a pour but que d'économiser le temps de la lecture aux professeurs qui ne voudraient pas avoir d'impact auprès de leurs élèves, ou qui préféreraient, pour arriver à motiver leurs élèves, les pires méthodes aux meilleures, ou encore ceux qui voudraient éviter à tout prix que leurs élèves soient motivés. Je ne vois pas ce qu'il y a à y redire.
- gauvain31Empereur
Rendash a écrit:Le problème de la classe inversée, et il est de taille, c'est qu'il suppose que les élèves sont dans de bonnes conditions pour travailler chez eux (indépendamment de la question du travail fait ou non fait). Que les aficionados de la chose viennent se frotter à ma REP+, dans laquelle deux élèves sur trois n'ont pas d'espace dédié au travail scolaire, et font leurs devoirs dans la pièce principale, où vivent les adultes, avec la télévision, etc. (sans même parler des élèves SDF). Ceux qui seront dans de bonnes conditions travailleront de façon nettement plus efficace ; pour être sûr que nos p'tits pauvres ne puissent pas s'en sortir, on sucre l'accompagnement éducatif. Et voilà comment on creuse encore les inégalités sociales.
Donc, oui, il y a bel et bien escroquerie : on nous vend ces choses-là comme "innovantes", et "l'innovant" comme la solution aux inégalités socio-économiques, qu'est censée régler l'école. D'aucuns se gargarisent de leurs belles "inventions" et en font des "assises", tandis que s'enfoncent ceux qui sont déjà au fond : les fumistes servent les fumiers pour que les pauvres restent pauvres.
Toutes les innovations pédagogiques(informatique, mise en œuvre de protocoles expérimentaux....), en plus d'êtres inefficaces (voir PISA/TIMSS) sont là pour favoriser les élèves issues des CSP++. Persister dans ce cheminement relève de l'aveuglement idéologique et/ou de l'incompétence;.. à moins que cela ne soit fait exprès. J'y vois plutôt carrément une déconnexion sociale et intellectuelle profonde entre les concepteurs de nouvelles pédagogies et l'élève lambda de milieu modeste à moyen .J le vois cette année avec mes secondes issues quasiment toutes des REP+ de Toulouse, totalement à côté des exigences de base que l'on attend d'un élève de lycée et même d'un élève tout court. On est en train d'assister je trouve à une "ségrégation pédagogique" au sein même de l'EN pour ne pas dire un divorce définitif entre la base et les élites de l'EN. Chacun fait sa vie de son côté
- RogerMartinBon génie
Ce qui est triste, Ren', c'est ce que tu soulignes : que les inspections etc. sont le lieu favorisé de ces injonctions. C'est vraiment honteux.
Quant à la classe inversée, cette externalisation si elle est généralisée signera l'enterrement scolaire d'un bon nombre d'élèves en difficulté, et pas seulement ceux que tu décris, dont l'EN actuelle se moque déjà largement. La part des parents est déjà énorme dans l'apprentissage (correct) de la lecture, de l'orthographe, de l'analyse logique, du calcul... Etendre sciemment ce désengagement de l'institution au collège et au lycée, ça me désole.
EDIT : grillée par Gauvain
Quant à la classe inversée, cette externalisation si elle est généralisée signera l'enterrement scolaire d'un bon nombre d'élèves en difficulté, et pas seulement ceux que tu décris, dont l'EN actuelle se moque déjà largement. La part des parents est déjà énorme dans l'apprentissage (correct) de la lecture, de l'orthographe, de l'analyse logique, du calcul... Etendre sciemment ce désengagement de l'institution au collège et au lycée, ça me désole.
EDIT : grillée par Gauvain
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Presse-puréeGrand sage
Isis39 a écrit:Je travaille régulièrement avec le numérique (notamment avec des tablettes en classe) et je suis aussi formatrice dans ce domaine.
Et bien cela me gêne beaucoup de voir présenter le numérique comme une obligation pour tous. Je me garde bien d'être aussi péremptoire en formation.
Et cela te rend précieuse et digne de confiance sur ces sujets.
- Spoiler:
- Je suis de bonne humeur ce matin!
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- RendashBon génie
gauvain31 a écrit:Rendash a écrit:Le problème de la classe inversée, et il est de taille, c'est qu'il suppose que les élèves sont dans de bonnes conditions pour travailler chez eux (indépendamment de la question du travail fait ou non fait). Que les aficionados de la chose viennent se frotter à ma REP+, dans laquelle deux élèves sur trois n'ont pas d'espace dédié au travail scolaire, et font leurs devoirs dans la pièce principale, où vivent les adultes, avec la télévision, etc. (sans même parler des élèves SDF). Ceux qui seront dans de bonnes conditions travailleront de façon nettement plus efficace ; pour être sûr que nos p'tits pauvres ne puissent pas s'en sortir, on sucre l'accompagnement éducatif. Et voilà comment on creuse encore les inégalités sociales.
Donc, oui, il y a bel et bien escroquerie : on nous vend ces choses-là comme "innovantes", et "l'innovant" comme la solution aux inégalités socio-économiques, qu'est censée régler l'école. D'aucuns se gargarisent de leurs belles "inventions" et en font des "assises", tandis que s'enfoncent ceux qui sont déjà au fond : les fumistes servent les fumiers pour que les pauvres restent pauvres.
Toutes les innovations pédagogiques(informatique, mise en œuvre de protocoles expérimentaux....), en plus d'êtres inefficaces (voir PISA/TIMSS) sont là pour favoriser les élèves issues des CSP++. Persister dans ce cheminement relève de l'aveuglement idéologique et/ou de l'incompétence;.. à moins que cela ne soit fait exprès. J'y vois plutôt carrément une déconnexion sociale et intellectuelle profonde entre les concepteurs de nouvelles pédagogies et l'élève lambda de milieu modeste à moyen . On est en train d'assister je trouve à une "ségrégation pédagogique" au sein même de l'EN pour ne pas dire un divorce définitif entre la base et les élites de l'EN. Chacun fait sa vie de son côté
Je ne suis même pas persuadé de cela, en fait : je crois sincèrement à la bonne foi de collègues qui pratiquent ce genre de choses. Évidemment, ils deviennent indéfendables lorsqu'ils veulent imposer leurs pratiques, mais ça va de pair avec le melon aigu de ceux qui sont à ce point persuadés être meilleurs que leurs collègues, qu'ils veulent leur imposer leurs façons de travailler. Cf. la réforme, donc.
Mais le résultat me semble bel et bien être ce que tu décris, en revanche. Et j'aimerais que les responsables soient amenés à rendre des comptes, un jour, mais je n'y crois pas.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- HélipsProphète
Oui enfin tous ces arguments fonctionnent très bien aussi pour le classique "cours en classe, exercices à la maison".Reine Margot a écrit:Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Pour le cas particulier (mais pas exceptionnel, on est d'accord) des élèves qui n'ont pas un environnement de travail favorable chez eux (sans aller jusqu'à l'ordinateur, je parle d'une table au calme), il n'y a pas 36 solutions, il faudrait que les établissements puissent proposer cette table au calme, et pour ça il faut de l'espace et plus ou moins de sous suivant qu'on estime qu'un adulte surveillant 70 gamins ou qu'un adulte aidant 10 gamins soit nécessaire.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Isis39Enchanteur
Hélips a écrit:Oui enfin tous ces arguments fonctionnent très bien aussi pour le classique "cours en classe, exercices à la maison".Reine Margot a écrit:Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Pour le cas particulier (mais pas exceptionnel, on est d'accord) des élèves qui n'ont pas un environnement de travail favorable chez eux (sans aller jusqu'à l'ordinateur, je parle d'une table au calme), il n'y a pas 36 solutions, il faudrait que les établissements puissent proposer cette table au calme, et pour ça il faut de l'espace et plus ou moins de sous suivant qu'on estime qu'un adulte surveillant 70 gamins ou qu'un adulte aidant 10 gamins soit nécessaire.
Totalement d'accord avec toi Hélips.
- Reine MargotDemi-dieu
Hélips a écrit:Reine Margot a écrit:Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Oui enfin tous ces arguments fonctionnent très bien aussi pour le classique "cours en classe, exercices à la maison".
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En classe l'élève peut au moins poser des questions, dire qu'il ne comprend pas...Après, ils n'osent pas forcément le faire mais c'est un autre problème.
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- VinZTDoyen
Deux pages sur la classe inversée et le mot « capsule » n'a pas été prononcé une seule fois.
Je suis déçu.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- HélipsProphète
Mais quand je leur demande de chercher un exercice chez eux, ils peuvent bloquer de la même façon que lorsque je leur demande de lire une partie d'un cours.Reine Margot a écrit:Hélips a écrit:Reine Margot a écrit:Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Oui enfin tous ces arguments fonctionnent très bien aussi pour le classique "cours en classe, exercices à la maison".
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En classe l'élève peut au moins poser des questions, dire qu'il ne comprend pas...Après, ils n'osent pas forcément le faire mais c'est un autre problème.
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- Isis39Enchanteur
Reine Margot a écrit:Hélips a écrit:Reine Margot a écrit:Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Oui enfin tous ces arguments fonctionnent très bien aussi pour le classique "cours en classe, exercices à la maison".
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En classe l'élève peut au moins poser des questions, dire qu'il ne comprend pas...Après, ils n'osent pas forcément le faire mais c'est un autre problème.
L'élève est seul devant ses exercices à faire à la maison. Là non plus il ne peut pas poser de questions.
L'idéal serait que tout se fasse à l'école.
- Reine MargotDemi-dieu
Isis39 a écrit:Reine Margot a écrit:Hélips a écrit:Reine Margot a écrit:Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Oui enfin tous ces arguments fonctionnent très bien aussi pour le classique "cours en classe, exercices à la maison".
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En classe l'élève peut au moins poser des questions, dire qu'il ne comprend pas...Après, ils n'osent pas forcément le faire mais c'est un autre problème.
L'élève est seul devant ses exercices à faire à la maison. Là non plus il ne peut pas poser de questions.
L'idéal serait que tout se fasse à l'école.
C'est un peu le contraire du principe de la classe inversée non?
Pour l'élève seul devant ses exercices, ce sont souvent des exercices donnés comme application, c'est à dire après le cours et diverses activités de découverte de la notion. Si j'ai bien compris le principe de la classe inversée, il s'agit que l'élève se trouve dès le départ seul pour la découverte de la notion, sans activité préalable en classe.
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- Reine MargotDemi-dieu
Hélips a écrit:Mais quand je leur demande de chercher un exercice chez eux, ils peuvent bloquer de la même façon que lorsque je leur demande de lire une partie d'un cours.Reine Margot a écrit:Hélips a écrit:Reine Margot a écrit:Oui et puis il y a surtout l'argument économique: si on fait bosser les élèves à la maison, moins besoin d'heures de cours, et tant pis pour ceux qui n'ont pas réussi tout seuls et qui sont en difficulté.
Que fait-on lorsqu'un élève en difficulté se retrouve tout seul face à son activité à la maison qu'il ne sait pas faire? Que fait-on également pour tous ceux qui font le travail par-dessus la jambe, sachant que de toute façon il y aura la réponse en cours?
Tant pis aussi pour ceux qui n'ont pas d'environnement favorable à la maison (objets ou personnes pouvant aider).
Oui enfin tous ces arguments fonctionnent très bien aussi pour le classique "cours en classe, exercices à la maison".
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En classe l'élève peut au moins poser des questions, dire qu'il ne comprend pas...Après, ils n'osent pas forcément le faire mais c'est un autre problème.
Mais ça c'est généralement après la découverte de la notion en classe? Et ensuite de toute façon tu reprends les exercices ou la page en cours?
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La famille Bélier
- HélipsProphète
Je te garantis qu'un nombre non négligeable d'élèves de seconde ne pigent rien aux exercices d'application directe que je leur demande.
Si je disposais de 8h en seconde au lieu de 4h, de 12h en première S au lieu de 4h etc... effectivement, mes élèves n'auraient rien à faire chez eux puisque j'aurais le temps de leur faire le cours, l'apprentissage du cours, les exercices d'applications, les exercices classiques, l'apprentissage des exercices classiques et les exercices de recherche.
Si je disposais de 8h en seconde au lieu de 4h, de 12h en première S au lieu de 4h etc... effectivement, mes élèves n'auraient rien à faire chez eux puisque j'aurais le temps de leur faire le cours, l'apprentissage du cours, les exercices d'applications, les exercices classiques, l'apprentissage des exercices classiques et les exercices de recherche.
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- Reine MargotDemi-dieu
Hélips a écrit:Je te garantis qu'un nombre non négligeable d'élèves de seconde ne pigent rien aux exercices d'application directe que je leur demande.
Si je disposais de 8h en seconde au lieu de 4h, de 12h en première S au lieu de 4h etc... effectivement, mes élèves n'auraient rien à faire chez eux puisque j'aurais le temps de leur faire le cours, l'apprentissage du cours, les exercices d'applications, les exercices classiques, l'apprentissage des exercices classiques et les exercices de recherche.
je suis bien d'accord. Ce qui montre bien que finalement la classe inversée est surtout liée au manque d'heures de cours, et a pour but de les diminuer encore.
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- HélipsProphète
Reine Margot a écrit:Hélips a écrit:Mais quand je leur demande de chercher un exercice chez eux, ils peuvent bloquer de la même façon que lorsque je leur demande de lire une partie d'un cours.Reine Margot a écrit:
En classe l'élève peut au moins poser des questions, dire qu'il ne comprend pas...Après, ils n'osent pas forcément le faire mais c'est un autre problème.
Mais ça c'est généralement après la découverte de la notion en classe? Et ensuite de toute façon tu reprends les exercices ou la page en cours?
Il me semble qu'il n'y a pas grande différence du point de vue de l'élève qui a passé du temps chez lui devant une page écrite en tadjik entre une page de cours et une page d'exercice. Et mon boulot de prof, dans un cas comme dans l'autre est de reprendre en classe, non ?
Encore une fois, je pense que tous les chapitres ne se prêtent pas à cette inversion, mais je suis persuadée que parfois c'est une solution qui fonctionne bien. Il ne faut pas en faire la solution à tous les maux, c'est tout.
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- gauvain31Empereur
Avant la réforme de 2010 , je ne donnais aucun exercice à faire à la maison puisque j'avais le temps de tout traiter en classe. Avec la perte de notre heure de quinzaine en classe entière, je n'ai jamais donné autant d'exercices pour faire même pas de l'application du cours, mais juste de quoi gagner du temps dans le programme.
Voilà ce à quoi j'en suis réduit désormais en Seconde
Voilà ce à quoi j'en suis réduit désormais en Seconde
- Isis39Enchanteur
Reine Margot a écrit:Hélips a écrit:Je te garantis qu'un nombre non négligeable d'élèves de seconde ne pigent rien aux exercices d'application directe que je leur demande.
Si je disposais de 8h en seconde au lieu de 4h, de 12h en première S au lieu de 4h etc... effectivement, mes élèves n'auraient rien à faire chez eux puisque j'aurais le temps de leur faire le cours, l'apprentissage du cours, les exercices d'applications, les exercices classiques, l'apprentissage des exercices classiques et les exercices de recherche.
je suis bien d'accord. Ce qui montre bien que finalement la classe inversée est surtout liée au manque d'heures de cours, et a pour but de les diminuer encore.
Les collègues qui la pratiquent n'ont pas ce but !
Notamment Hélips.
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