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- CeladonDemi-dieu
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-l-escroquerie-pedagogique-de-la-classe-inversee-16-01-2017-2097378_1886.php#xtor=CS3-190
Dans le principe, le prof donne à ses élèves (par Internet, ça fait plus moderne) un cours tout fait la veille, avec des suggestions pour parcourir le Web afin de creuser davantage (les collégiens passent en moyenne aujourd'hui 7 h 48 par jour devant des écrans, c'est énorme, mais ce n'est sans doute pas assez au gré des nouveaux pédagogues, et des fabricants d'écrans). Le lendemain, en classe, pas de cours : on creusera ensemble tel ou tel point obscur, on en discutera, on intégrera telle trouvaille dénichée par un élève fureteur sur le Web sombre, bref, le cours se passera à discuter du cours. Et l'enseignant ressortira de classe « frais comme un nouveau-né ».
- Al9Niveau 10
Autant je trouve les questions soulevées par l'article légitime, autant la forme est mauvaise. Il prête le flanc aux même critiques que les innovateurs : j'ai essayé, cela ne fonctionne pas donc c'est nul.
Je vais subir la J2 de la formation numérique dans quelques jours et j'ai vu qu'il y aurait la classe inversée au menu.
J'ai donc cherché des études sérieuses sur l'impact de la classe inversée sur les apprentissages.
Bon, soit je suis vraiment mauvais avec un moteur de recherche, soit il y a peu d'études mais au final j'ai peiné pour trouver des informations.
Dans la plupart des études la classe inversée a un impact positif (certaines trouvent que non, d'autres ni l'un ni l'autre) mais, car il y a un mais, ces études ne portent que sur des étudiants, loin de nos collégiens.
Par ailleurs, à la lecture des études, j'ai eu l'impression que la situation initiale qui a conduit à la classe inversée est très spécifique et éloignée de nos pratiques françaises.
A chaque fois que j'ai lu, les étudiants américains allaient en classe pour avoir uniquement des lectures, ie des cours commentés sans exercices et l'ensemble des exercices à la maison.
Inverser à consister à mettre moins de lectures en amphi et plus d'exercices.
Si c'est bien le cas, 1) il me semble logique que les étudiants progressent mieux 2) personnellement, je ne fais pas çà donc inverser n'a pas de sens.
Je vais subir la J2 de la formation numérique dans quelques jours et j'ai vu qu'il y aurait la classe inversée au menu.
J'ai donc cherché des études sérieuses sur l'impact de la classe inversée sur les apprentissages.
Bon, soit je suis vraiment mauvais avec un moteur de recherche, soit il y a peu d'études mais au final j'ai peiné pour trouver des informations.
Dans la plupart des études la classe inversée a un impact positif (certaines trouvent que non, d'autres ni l'un ni l'autre) mais, car il y a un mais, ces études ne portent que sur des étudiants, loin de nos collégiens.
Par ailleurs, à la lecture des études, j'ai eu l'impression que la situation initiale qui a conduit à la classe inversée est très spécifique et éloignée de nos pratiques françaises.
A chaque fois que j'ai lu, les étudiants américains allaient en classe pour avoir uniquement des lectures, ie des cours commentés sans exercices et l'ensemble des exercices à la maison.
Inverser à consister à mettre moins de lectures en amphi et plus d'exercices.
Si c'est bien le cas, 1) il me semble logique que les étudiants progressent mieux 2) personnellement, je ne fais pas çà donc inverser n'a pas de sens.
- CeladonDemi-dieu
Il me semble qu'il ne relate pas sa pratique de quelques heures à titre de preuve mais seulement en ironisant sur le sujet.
En revanche, les arguments qu'il développe sont béton.
En revanche, les arguments qu'il développe sont béton.
- gnafron2004Grand sage
Le seul argument valable de mon point de vue est que, concrètement, tous mes élèves n'ont pas accès à internet: pas d'ordinateur (CSP très défavorisées)/ réseau indigent voire inexistant.
Donc même une expérimentation est inenvisageable.
Donc même une expérimentation est inenvisageable.
- Al9Niveau 10
Celadon a écrit:Il me semble qu'il ne relate pas sa pratique de quelques heures à titre de preuve mais seulement en ironisant sur le sujet.
En revanche, les arguments qu'il développe sont béton.
Je n'avais pas perçu l'ironie. Peut-être lu trop vite.
- Isis39Enchanteur
Je ne suis pas adepte de la classe inversée mais je relève quelques problèmes dans l'article de Brighelli :
- il ne sait pas vraiment ce qu'est la classe inversée quand il dit qu'en cours, on discute du cours. Les élèves travaillent : exercices, tâches complexes, etc.
- son expérience de classe inversée n'en est pas une.
Certains de ses arguments sont intéressants, notamment le fait que si toutes les matières s'y mettent, les mômes passeront des soirées à bosser...
Mais il n'empêche que cette méthode pédagogique peut être intéressante dans certaines matières, ponctuellement. De plus le cours à la maison, ça peut être en lisant le manuel, pas forcément devant un écran.
Bref, je pense que le vrai, c'est la diversité des approches.
- il ne sait pas vraiment ce qu'est la classe inversée quand il dit qu'en cours, on discute du cours. Les élèves travaillent : exercices, tâches complexes, etc.
- son expérience de classe inversée n'en est pas une.
Certains de ses arguments sont intéressants, notamment le fait que si toutes les matières s'y mettent, les mômes passeront des soirées à bosser...
Mais il n'empêche que cette méthode pédagogique peut être intéressante dans certaines matières, ponctuellement. De plus le cours à la maison, ça peut être en lisant le manuel, pas forcément devant un écran.
Bref, je pense que le vrai, c'est la diversité des approches.
- BRNiveau 9
L'intérêt de la classe inversée, c'est qu'elle permet des gains de productivité très substantiels, en externalisant une partie du métier d'enseignant.
Ainsi, on pourrait introduire la classe inversée à l'école maternelle : les enfants restent à la maison une partie du temps scolaire, ils regardent des vidéos décrivant une activité à réaliser, puis doivent eux même réaliser l'activité (chant, danse, dessin) chez eux; ils ne viennent à l'école qu'une demie journée pour faire des travaux pratiques, encadrés par les enseignants. Le gain de productivité peut être considérable : l'enseignant pourrait prendre en charge un groupe de 40 élèves, 20 venant le matin le lundi, le mercredi et le vendredi de 9 heures à 12 heures, l'après le mardi et le jeudi de 13 heures 30 à 16 heures 30, les 20 autres alternant : l'après midi le lundi, le mercredi et le vendredi, le matin le mardi et le jeudi. On peut naturellement faire des variantes où les enfants ne viennent à l'école que 4 demi journées par semaine, ce qui permet à un enseignant d'assurer l'accueil de 2 groupes et demi du lundi au vendredi.
À l'école primaire, avec la même organisation, les professeurs pourraient individualiser leur enseignement avec de petits groupes, et focaliser sur les exercices, le cours magistral étant délégué à la classe inversée. Il n'y aurait pas non plus de disparité territoriale, le cours enregistré pour la classe inversé étant unifié pour tous les niveaux partout en France par une équipe de pédagogues émérites qui assurerait l'ensemble de la F.U.C.K. (Flipped United Common Knowledge).
Il y a là un levier d'économie tout à fait extraordinaire, ainsi qu'un gain pédagogique indéniable, les enseignants pouvant bénéficier de petits groupes comme ils le demandent depuis longtemps :-)
Ainsi, on pourrait introduire la classe inversée à l'école maternelle : les enfants restent à la maison une partie du temps scolaire, ils regardent des vidéos décrivant une activité à réaliser, puis doivent eux même réaliser l'activité (chant, danse, dessin) chez eux; ils ne viennent à l'école qu'une demie journée pour faire des travaux pratiques, encadrés par les enseignants. Le gain de productivité peut être considérable : l'enseignant pourrait prendre en charge un groupe de 40 élèves, 20 venant le matin le lundi, le mercredi et le vendredi de 9 heures à 12 heures, l'après le mardi et le jeudi de 13 heures 30 à 16 heures 30, les 20 autres alternant : l'après midi le lundi, le mercredi et le vendredi, le matin le mardi et le jeudi. On peut naturellement faire des variantes où les enfants ne viennent à l'école que 4 demi journées par semaine, ce qui permet à un enseignant d'assurer l'accueil de 2 groupes et demi du lundi au vendredi.
À l'école primaire, avec la même organisation, les professeurs pourraient individualiser leur enseignement avec de petits groupes, et focaliser sur les exercices, le cours magistral étant délégué à la classe inversée. Il n'y aurait pas non plus de disparité territoriale, le cours enregistré pour la classe inversé étant unifié pour tous les niveaux partout en France par une équipe de pédagogues émérites qui assurerait l'ensemble de la F.U.C.K. (Flipped United Common Knowledge).
Il y a là un levier d'économie tout à fait extraordinaire, ainsi qu'un gain pédagogique indéniable, les enseignants pouvant bénéficier de petits groupes comme ils le demandent depuis longtemps :-)
- gnafron2004Grand sage
Isis39 a écrit:
Mais il n'empêche que cette méthode pédagogique peut être intéressante dans certaines matières, ponctuellement.
Oui, mais... est ce que ponctuellement seulement, cela peut marcher?
- CeladonDemi-dieu
BR, évidemment, on peut toujours creuser.
Ne pas oublier toutefois d'aménager les heures de travail des parents en conséquence ou de former des nounous en quantité.
Ne pas oublier toutefois d'aménager les heures de travail des parents en conséquence ou de former des nounous en quantité.
- Isis39Enchanteur
gnafron2004 a écrit:Isis39 a écrit:
Mais il n'empêche que cette méthode pédagogique peut être intéressante dans certaines matières, ponctuellement.
Oui, mais... est ce que ponctuellement seulement, cela peut marcher?
D'après ce que j'ai vu, oui. Mais j'imagine que cela dépend fortement des classes, des matières, etc.
- HélipsProphète
gnafron2004 a écrit:Isis39 a écrit:
Mais il n'empêche que cette méthode pédagogique peut être intéressante dans certaines matières, ponctuellement.
Oui, mais... est ce que ponctuellement seulement, cela peut marcher?
Il m'arrive ponctuellement de leur faire lire le cours du manuel chez eux (enfin j'écris au tableau "lire et comprendre"), à charge pour eux de noter les questions, les passages qu'ils n'ont pas compris. Je leur donne un temps minimum et un temps maximum à passer dessus et franchement, ça marche pas mal du tout. Il n'est pas question pour moi de le faire pour tous les chapitres, mais en seconde par exemple, pour une partie des statistiques et le début de la géométrie dans l'espace, ça passe fort bien (je pense que c'est lié au travail des collègues de collège sur ces points, d'ailleurs, merci à eux).
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- RendashBon génie
Le problème de la classe inversée, et il est de taille, c'est qu'il suppose que les élèves sont dans de bonnes conditions pour travailler chez eux (indépendamment de la question du travail fait ou non fait). Que les aficionados de la chose viennent se frotter à ma REP+, dans laquelle deux élèves sur trois n'ont pas d'espace dédié au travail scolaire, et font leurs devoirs dans la pièce principale, où vivent les adultes, avec la télévision, etc. (sans même parler des élèves SDF). Ceux qui seront dans de bonnes conditions travailleront de façon nettement plus efficace ; pour être sûr que nos p'tits pauvres ne puissent pas s'en sortir, on sucre l'accompagnement éducatif. Et voilà comment on creuse encore les inégalités sociales.
Donc, oui, il y a bel et bien escroquerie : on nous vend ces choses-là comme "innovantes", et "l'innovant" comme la solution aux inégalités socio-économiques, qu'est censée régler l'école. D'aucuns se gargarisent de leurs belles "inventions" et en font des "assises", tandis que s'enfoncent ceux qui sont déjà au fond : les fumistes servent les fumiers pour que les pauvres restent pauvres.
Donc, oui, il y a bel et bien escroquerie : on nous vend ces choses-là comme "innovantes", et "l'innovant" comme la solution aux inégalités socio-économiques, qu'est censée régler l'école. D'aucuns se gargarisent de leurs belles "inventions" et en font des "assises", tandis que s'enfoncent ceux qui sont déjà au fond : les fumistes servent les fumiers pour que les pauvres restent pauvres.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CeladonDemi-dieu
C'est d'autant plus incohérent dans la démarche que les devoirs à la maison sont interdits AU MOTIF qu'ils creuseraient les inégalités. Que dire du travail qui doit être fait en classe alors ?
- Isis39Enchanteur
Celadon a écrit:C'est d'autant plus incohérent dans la démarche que les devoirs à la maison sont interdits AU MOTIF qu'ils creuseraient les inégalités. Que dire du travail qui doit être fait en classe alors ?
Pas dans le secondaire. Ou alors les IPR de maths ne sont pas au courant avec leurs injonctions de DM qui font travailler des familles entières !
- CeladonDemi-dieu
Je sais, je parlais de la démarche et de ce qui la motivait.
- RogerMartinBon génie
Il y a bien des points d'achoppement, que les excès langagiers de Brighelli ne peuvent pas amener à négliger.
- Comme le fait remarquer Hélips, cela ne marche que sur certains chapitres d'une matière, car le contenu doit etre possible à maitriser "tout seul".
- Les études qui valorisent la chose portent sur des adultes avec un tout petit temps de présentiel en cours et qui sont censés de toute façon travailler par eux-memes en dehors de la présence de l'enseignant : typiquement des étudiants. Le fait que les études soient faites aux EU ne devrait pas surprendre, la quantité de travail personnel exigée d'un cours sur l'autre y est considérable. J'ai d'ailleurs l'impression que les classes inversées que j'ai vues décrites ne sont qu'une augmentation du guidage du travail personnel, si je compare avec ce qui se pratiquait il y a une vingtaine d'années. Nihil novum etc.
- La généralisation de la pratique dans toutes les matières pour les élèves de collège, primaire etc. amènerait leur heure de coucher plus près des minuit-1h du matin tous les soirs.
- Le matériau amené ainsi en préalable doit etre, pour des élèves et non des étudiants avancés, extremement basique, car s'il y a le moindre souci de compréhension entravant l'absorption du matériau, cela ne sert à rien -- ou alors, les parents (ceux qui le peuvent, ou ceux qui peuvent employer un répétiteur) feront classe à l'élève avant l'enseignant, avec le succès et les effets égalitaires que l'on imagine.
- La pratique est invariablement associée, dans les injonctions, à l'emploi du numérique. Quid de l'équipement des familles qui ont deux, trois, voire quatre enfants ? Parce que soyons clairs, soit les parents ont une salle info à disposition, soit ils en financeront une par leurs impots (scoop : les tablettes fournies par les collectivités locales ne sont pas gratuites : nous les payons!!!).
- Comme le fait remarquer Hélips, cela ne marche que sur certains chapitres d'une matière, car le contenu doit etre possible à maitriser "tout seul".
- Les études qui valorisent la chose portent sur des adultes avec un tout petit temps de présentiel en cours et qui sont censés de toute façon travailler par eux-memes en dehors de la présence de l'enseignant : typiquement des étudiants. Le fait que les études soient faites aux EU ne devrait pas surprendre, la quantité de travail personnel exigée d'un cours sur l'autre y est considérable. J'ai d'ailleurs l'impression que les classes inversées que j'ai vues décrites ne sont qu'une augmentation du guidage du travail personnel, si je compare avec ce qui se pratiquait il y a une vingtaine d'années. Nihil novum etc.
- La généralisation de la pratique dans toutes les matières pour les élèves de collège, primaire etc. amènerait leur heure de coucher plus près des minuit-1h du matin tous les soirs.
- Le matériau amené ainsi en préalable doit etre, pour des élèves et non des étudiants avancés, extremement basique, car s'il y a le moindre souci de compréhension entravant l'absorption du matériau, cela ne sert à rien -- ou alors, les parents (ceux qui le peuvent, ou ceux qui peuvent employer un répétiteur) feront classe à l'élève avant l'enseignant, avec le succès et les effets égalitaires que l'on imagine.
- La pratique est invariablement associée, dans les injonctions, à l'emploi du numérique. Quid de l'équipement des familles qui ont deux, trois, voire quatre enfants ? Parce que soyons clairs, soit les parents ont une salle info à disposition, soit ils en financeront une par leurs impots (scoop : les tablettes fournies par les collectivités locales ne sont pas gratuites : nous les payons!!!).
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- HélipsProphète
Je dis qu'il faut regarder un peu les chapitres, mais je dis aussi qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
Je me permets de citer Isis :
Je me permets de citer Isis :
S'il y avait une bonne manière de faire tout le temps pour toutes les classes pour tous les profs, ça fait bien longtemps qu'on l'appliquerait tous.Isis a écrit:Bref, je pense que le vrai, c'est la diversité des approches.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- BalthazaardVénérable
Rendash a écrit:Le problème de la classe inversée, et il est de taille, c'est qu'il suppose que les élèves sont dans de bonnes conditions pour travailler chez eux (indépendamment de la question du travail fait ou non fait). Que les aficionados de la chose viennent se frotter à ma REP+, dans laquelle deux élèves sur trois n'ont pas d'espace dédié au travail scolaire, et font leurs devoirs dans la pièce principale, où vivent les adultes, avec la télévision, etc. (sans même parler des élèves SDF). Ceux qui seront dans de bonnes conditions travailleront de façon nettement plus efficace ; pour être sûr que nos p'tits pauvres ne puissent pas s'en sortir, on sucre l'accompagnement éducatif. Et voilà comment on creuse encore les inégalités sociales.
Donc, oui, il y a bel et bien escroquerie : on nous vend ces choses-là comme "innovantes", et "l'innovant" comme la solution aux inégalités socio-économiques, qu'est censée régler l'école. D'aucuns se gargarisent de leurs belles "inventions" et en font des "assises", tandis que s'enfoncent ceux qui sont déjà au fond : les fumistes servent les fumiers pour que les pauvres restent pauvres.
Surement et en plus LA VOLONTÉ de travailler chez eux...quand je vois l'investissement sur un travail donné pour une classe moyenne je rigole! Dans un autre post quelqu'un découvre que les devoirs à la maison sont souvent
Le préalable de la volonté de travailler étant posé j'ai l'aveuglement de croire que les méthodes sont accessoires
- BalthazaardVénérable
Isis39 a écrit:Celadon a écrit:C'est d'autant plus incohérent dans la démarche que les devoirs à la maison sont interdits AU MOTIF qu'ils creuseraient les inégalités. Que dire du travail qui doit être fait en classe alors ?
Pas dans le secondaire. Ou alors les IPR de maths ne sont pas au courant avec leurs injonctions de DM qui font travailler des familles entières !
Ils font pas mal chauffer l'ordi aussi...presque de la classe inversée. Je vais accepter que les DM soient imprimés, cela leur fera gagner du temps.
- RogerMartinBon génie
Hélips : je suis la première à donner du matériau "pré-maché" en avance à préparer, y compris par les L1. Ce qui est genant, c'est que ces pratiques sont rapidement transformées en injonction généralisée par les prescripteurs lorsqu'ils y voient la possibilité de justifier de rogner sur la qualité/quantité du temps de cours.
La différenciation c'est la réponse aux groupes hétérogènes, la classe inversée c'est la réponse à la diminution des horaires, etc.
A la fac, ce sont les polys "inflationnistes" qui remplacent le cours/TD, chaque 1/4h de présentiel est à défendre bec et ongles contre les économies lors des maquettes, y compris pour les cours de concours. Je ne te dis pas la pression pour utiliser les ex. en ligne de Moodle/les Mooc afin de ne plus avoir à payer de TD...
Ces pratiques sont ainsi dévoyées, et d'autant plus aisément que ceux qui les utilisent/inventent sont souvent flattés (on est tous humains) de les voir présentées comme des modèles de manière de travailler, et en font leur cheval de bataille. Pour peu qu'il y ait un soupçon de numérique, les décideurs ne sont que trop contents de passer pour des révolutionnaires de la technologie.
La différenciation c'est la réponse aux groupes hétérogènes, la classe inversée c'est la réponse à la diminution des horaires, etc.
A la fac, ce sont les polys "inflationnistes" qui remplacent le cours/TD, chaque 1/4h de présentiel est à défendre bec et ongles contre les économies lors des maquettes, y compris pour les cours de concours. Je ne te dis pas la pression pour utiliser les ex. en ligne de Moodle/les Mooc afin de ne plus avoir à payer de TD...
Ces pratiques sont ainsi dévoyées, et d'autant plus aisément que ceux qui les utilisent/inventent sont souvent flattés (on est tous humains) de les voir présentées comme des modèles de manière de travailler, et en font leur cheval de bataille. Pour peu qu'il y ait un soupçon de numérique, les décideurs ne sont que trop contents de passer pour des révolutionnaires de la technologie.
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- PseudoDemi-dieu
J'ai eu un prof de SES à la pointe de l’innovation à la fin des années 80. Il nous avait confié la tâche complexe de réaliser le cour sur un sujet spécifique, en groupe d'apprenants, avec comme mission de trouver notre propre documentation. Grâce au moyen de la prise de parole, nous transférions ensuite nos connaissances dans les esgourdes de nos camarades. Une discussion guidée permettait ensuite d'ancrer les savoirs, de répondre aux interrogations curieuses de nos camarades et d'offrir l'occasion à notre innovant professeur de compléter et approfondir l'exposé le cour inversé.
Je me rappelle avoir buché sur le rôle de l'état, et je n'ai jamais eu une aussi bonne note en SES que lorsque le sujet est tombé au bac blanc. Il faut dire que j'avais pompé toute l'info de la partie qui m'avait été dévolue dans un très pratique digest de ce qu'il fallait savoir sur le sujet pour le bac.
A l'époque, je crois que mon prof appelait ça un exposé.
Je me rappelle avoir buché sur le rôle de l'état, et je n'ai jamais eu une aussi bonne note en SES que lorsque le sujet est tombé au bac blanc. Il faut dire que j'avais pompé toute l'info de la partie qui m'avait été dévolue dans un très pratique digest de ce qu'il fallait savoir sur le sujet pour le bac.
A l'époque, je crois que mon prof appelait ça un exposé.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Isis39Enchanteur
RogerMartin a écrit:Hélips : je suis la première à donner du matériau "pré-maché" en avance à préparer, y compris par les L1. Ce qui est genant, c'est que ces pratiques sont rapidement transformées en injonction généralisée par les prescripteurs lorsqu'ils y voient la possibilité de justifier de rogner sur la qualité/quantité du temps de cours.
La différenciation c'est la réponse aux groupes hétérogènes, la classe inversée c'est la réponse à la diminution des horaires, etc.
A la fac, ce sont les polys "inflationnistes" qui remplacent le cours/TD, chaque 1/4h de présentiel est à défendre bec et ongles contre les économies lors des maquettes, y compris pour les cours de concours.
Ces pratiques sont ainsi dévoyées, et d'autant plus aisément que ceux qui les utilisent/inventent sont souvent contents (on est tous humains) de les voir présentées comme des modèles de manière de travailler.
Je ne crois pas que ceux qui les utilisent sont heureux de voir l'institution présenter cela comme la solution à tous les maux.
- RogerMartinBon génie
Non, pas comme des remèdes à tout, mais comme des modèles. C'est une flatterie à laquelle il est difficile de résister.
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- HélipsProphète
RogerMartin a écrit:Hélips : je suis la première à donner du matériau "pré-maché" en avance à préparer, y compris par les L1. Ce qui est genant, c'est que ces pratiques sont rapidement transformées en injonction généralisée par les prescripteurs lorsqu'ils y voient la possibilité de justifier de rogner sur la qualité/quantité du temps de cours.
La différenciation c'est la réponse aux groupes hétérogènes, la classe inversée c'est la réponse à la diminution des horaires, etc.
A la fac, ce sont les polys "inflationnistes" qui remplacent le cours/TD, chaque 1/4h de présentiel est à défendre bec et ongles contre les économies lors des maquettes, y compris pour les cours de concours. Je ne te dis pas la pression pour utiliser les ex. en ligne de Moodle/les Mooc afin de ne plus avoir à payer de TD...
Ces pratiques sont ainsi dévoyées, et d'autant plus aisément que ceux qui les utilisent/inventent sont souvent flattés (on est tous humains) de les voir présentées comme des modèles de manière de travailler, et en font leur cheval de bataille. Pour peu qu'il y ait un soupçon de numérique, les décideurs ne sont que trop contents de passer pour des révolutionnaires de la technologie.
Je ne peux qu'être d'accord avec toi sur les dangers d'une pratique qui devient une injonction.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Isis39Enchanteur
Je travaille régulièrement avec le numérique (notamment avec des tablettes en classe) et je suis aussi formatrice dans ce domaine.
Et bien cela me gêne beaucoup de voir présenter le numérique comme une obligation pour tous. Je me garde bien d'être aussi péremptoire en formation.
Et bien cela me gêne beaucoup de voir présenter le numérique comme une obligation pour tous. Je me garde bien d'être aussi péremptoire en formation.
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