Accros au téléphone ?

Bonjour,

j'ai reçu cette photo par un ami. Je suis très mal à l'aise avec ça, j'ai vraiment l'impression que les technologies vont nous écraser. Si ça se trouve certains de ces élèves sont en train de tchatter alors qu'ils sont l'un à côté de l'autre.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

la photo avait fait beaucoup parler d'elle, voici un article qui en parle
https://www.buzzfeed.com/adriensenecat/que-font-ces-ados-rives-sur-leur-telephone-au-musee

mais c'est vrai que cette façon d'être rivé en permanence à son téléphone est inquiétante, François Hollande a fait poser des casiers à l'entrée de la salle des ministres pour que ces derniers y posent leurs téléphones avant les réunions, on en est là !
Et je regardais une émission de radio sur le web un jour, c'était hallucinant de voir qu'à chaque pause publicitaire ou musicale, les intervenants étaient sur leurs téléphones...

La bonne vieille technique de la photo hors contexte, alors que les écoliers étaient, selon leur professeur, en train d'utiliser l'application gratuite mise à disposition par le musée pour en apprendre plus sur la toile.

http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/howaboutthat/12103150/Rembrandt-The-Night-Watch-The-real-story-behind-the-kids-on-phones-photo.html

Une passante a écrit:la photo avait fait beaucoup parler d'elle, voici un article qui en parle
https://www.buzzfeed.com/adriensenecat/que-font-ces-ados-rives-sur-leur-telephone-au-musee

mais c'est vrai que cette façon d'être rivé en permanence à son téléphone est inquiétante, François Hollande a fait poser des casiers à l'entrée de la salle des ministres pour que ces derniers y posent leurs téléphones avant les réunions, on en est là !
Et je regardais une émission de radio sur le web un jour, c'était hallucinant de voir qu'à chaque pause publicitaire ou musicale, les intervenants étaient sur leurs téléphones...

Il faut faire la même chose à côté de la porte de chaque salle de cours !!!!

Au Louvre, une visiteuse m'avait montré une photo qu'elle avait prise, avec un grand sens de la composition:

Au fond un tableau de maître du Nord, et en premier plan, de part et d'autre d'un banc, deux personnes, adultes, chacune sur son téléphone.

Elle me la montrait d'un air dépité.

On parle des jeunes, mais je vois les moins jeunes tout autant pris au piège.

Les jeunes et les moins jeunes, et les CDE. Comme je n'ai pas de portable ( je ne suis pas contre, mais je n'en ai pas besoin ), mon CDE ( pas tout jeune ) a dû prévoir une procédure pour me tenir au courant lors du PPMS. Je lui ai rappelé que les téléphones de mes collègues pouvaient être déchargés, oubliés à la maison ou qu'ils pouvaient y avoir un problème de connexion... J'ai aussi proposé que l'EN m'en achète un.

MrBrightside a écrit:La bonne vieille technique de la photo hors contexte, alors que les écoliers étaient, selon leur professeur, en train d'utiliser l'application gratuite mise à disposition par le musée pour en apprendre plus sur la toile.

http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/howaboutthat/12103150/Rembrandt-The-Night-Watch-The-real-story-behind-the-kids-on-phones-photo.html

J'ai exactement la même photo de mes élèves lors de notre voyage à Londres l'année dernière.... (et ils n'étaient pas sur une application gratuite)
La seule chose qui les intéressait lorsque l'on arrivait dans un musée était de savoir si il y avait un wifi gratuit ou non....
Ah si il y avait autre chose qui les intéressait: savoir quand est ce qu'on passerait devant la boutique M&ms.

Et du côté des adultes:

Le Monde a écrit:Des visages poupons au regard triste, des parents absorbés par l’écran de leur smartphone. Et un slogan choc : « Avez-vous parlé avec votre enfant aujourd’hui ? » Avec cette campagne d’affichage lancée cet automne dans les crèches, le Land de Mecklembourg-Poméranie (nord de l’Allemagne) veut rappeler aux parents de plus en plus accaparés par leur téléphone portable qu’en oubliant d’encourager du regard leur enfant en haut du toboggan ou en se laissant trop facilement interrompre pendant le dîner familial, leur progéniture pourrait manquer d’attention et son développement en souffrir.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/02/06/fais-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais-quand-le-smartphone-seme-la-zizanie-a-la-maison_5075044_3224.html#tqvLjXkfYf6HgKC0.99

http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2017/02/06/fais-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais-quand-le-smartphone-seme-la-zizanie-a-la-maison_5075044_3224.html?xtmc=smartphone&xtcr=7

Babsie a écrit:Au Louvre, une visiteuse m'avait montré une photo qu'elle avait prise, avec un grand sens de la composition:

Au fond un tableau de maître du Nord, et en premier plan, de part et d'autre d'un banc, deux personnes, adultes, chacune sur son téléphone.

Elle me la montrait d'un air dépité.

On parle des jeunes, mais je vois les moins jeunes tout autant pris au piège.

Ou comment prendre les gens pour des abrutis… Bien sûr, ça paraît tellement évident que les gens qu’on aime tant regarder de haut vont se casser la tête (et le porte-monnaie) à aller au musée, juste pour regarder leur portable. J’ai vu de la lumière, je suis rentré, et puis ça avait l’air un peu plus joli que le McDo, quoi.

Et d’ailleurs, encore que ça soit le cas, qui aurait à juger cela ? Ça n’abîme pas les œuvres, et ça augmente les entrées.

Ta superbe composition (qui montre surtout qu’une photo est une construction subjective permettant aux gens d’illustrer leurs préjugés) montre ce que lisent les gens, sur leur téléphone ? Ce qu’ils ont fait avant et après le moment de la photo ?

Je pense que je suis typiquement le genre de gus qui pourrait être pris en photo dans cette situation (cela dit, je trouve ladite photo publiée n’importe où, c’est dépôt de plainte. Direct), la dernière fois que je suis allé dans un musée, j’ai cherché des informations sur internet. Et c’est tout à fait possible, également, que je n’aie pas été attentif chaque seconde passée dans le musée, et que j’aie posté sur un forum deux-trois futilités vaguement en lien avec ledit musée. C’est quoi, le problème avec ça ?

Alors, bon. Dans le fond, ce que pensent et préjugent les snobinards que je ne connais pas en me voyant, je m’en fiche un peu. Mais deux choses : soit on veut que les musées restent des lieux pour happy few, et on blâme tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule du « bon comportement » du parfait mondain. Soit on veut qu’ils soient ouverts à tous, et on arrête de regarder de haut ceux qui vivent, agissent ou pensent différemment.

Quand je vais au musée pour préparer une sortie avec les élèves, je prends des notes, au stylo, sur une feuille blanche posée sur une chemise plastifiée. Et les gens me regardent bizarrement.
Quand je vais au musée photographier des oeuvres en rapport avec mes recherches, (et même quand j'y vais pour le plaisir, d'ailleurs) je photographie l'oeuvre et ensuite le cartouche. Et les gens me regardent bizarrement.
Quand je vais visiter un site archéologique et que je veux prendre une photo d'un endroit, je ne me prends pas en selfie devant, et je suis capable d'attendre dix, vingt minutes qu'il n'y ait plus aucun touriste dans le champ avant de prendre ma photo (à Pompéi pendant les vacances scolaires, ça peut durer longtemps). Et pendant que je fais le piquet mon appareil à la main, les gens me regardent bizarement.
Donc bon, les gens jamais contents qu'on ne fasse pas tout pile-poil comme eux et qu'on n'ait pas l'attitude à laquelle ils s'attendent, au bout d'un moment, hein...

Après, je suis prête à convenir qu'il y a un usage des smartphones qui est immodéré pour tout un tas de gens. Par exemple, tout à l'heure en fermant mon volet à la nuit tombée, j'ai vu une dame qui passait en bas dans la rue en poussant une poussette (du genre grosse poussette pour bébé vraiment pas très grand), et de la poussette, visiblement des mains du bébé, sortait un écran lumineux taille écran de smartphone. Ce n'était sans doute pas vraiment raisonnable.

Mais bon, faire des pseudo statistiques socio et psy en regardant juste les gens dans la rue ou au musée, ça me rappelle ma mère qui râle après les gens qui passent leur temps sur leur téléphone et pas à lire des livres, parce que c'est ce qu'elle les voit faire dans le train qu'elle prend pour aller bosser. Moi, dans le train que je prends pour aller bosser, je suis effectivement sur Neo ; ça ne m'empêche pas de lire des livres chez moi...

Dimka a écrit:

Babsie a écrit:Au Louvre, une visiteuse m'avait montré une photo qu'elle avait prise, avec un grand sens de la composition:

Au fond un tableau de maître du Nord, et en premier plan, de part et d'autre d'un banc, deux personnes, adultes, chacune sur son téléphone.

Elle me la montrait d'un air dépité.

On parle des jeunes, mais je vois les moins jeunes tout autant pris au piège.

Ou comment prendre les gens pour des abrutis… Bien sûr, ça paraît tellement évident que les gens qu’on aime tant regarder de haut vont se casser la tête (et le porte-monnaie) à aller au musée, juste pour regarder leur portable. J’ai vu de la lumière, je suis rentré, et puis ça avait l’air un peu plus joli que le McDo, quoi.

Et d’ailleurs, encore que ça soit le cas, qui aurait à juger cela ? Ça n’abîme pas les œuvres, et ça augmente les entrées.

Ta superbe composition (qui montre surtout qu’une photo est une construction subjective permettant aux gens d’illustrer leurs préjugés) montre ce que lisent les gens, sur leur téléphone ? Ce qu’ils ont fait avant et après le moment de la photo ?

Je pense que je suis typiquement le genre de gus qui pourrait être pris en photo dans cette situation (cela dit, je trouve ladite photo publiée n’importe où, c’est dépôt de plainte. Direct), la dernière fois que je suis allé dans un musée, j’ai cherché des informations sur internet. Et c’est tout à fait possible, également, que je n’aie pas été attentif chaque seconde passée dans le musée, et que j’aie posté sur un forum deux-trois futilités vaguement en lien avec ledit musée. C’est quoi, le problème avec ça ?

Alors, bon. Dans le fond, ce que pensent et préjugent les snobinards que je ne connais pas en me voyant, je m’en fiche un peu. Mais deux choses : soit on veut que les musées restent des lieux pour happy few, et on blâme tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule du « bon comportement » du parfait mondain. Soit on veut qu’ils soient ouverts à tous, et on arrête de regarder de haut ceux qui vivent, agissent ou pensent différemment.

Ouh la la, file prendre une petite infusion tilleul-verveine et cool down, on dirait que ta corde sensible vibre. C'était une simple anecdote que je racontais et en effet la photographie de la dame aurait pu illustrer un pamphlet anti-technologie, mais elle disait bien ce qu'elle disait en tant qu'image autonome. Stop les élucubrations autour de la publication sur internet ou quoi qu'est-ce, sur le happy few, sur les comportements mondains (quel rapport avec le smartphone et le fait d'y être accro?), sur les différences... (là, quand même,c'est plutôt comique, le smartphone étant plus la norme maintenant que la différence...).

Et puis bon, tu m'excuseras, mais si, des gens prêts à payer 15 euros pour ne presque rien regarder au Louvre, une fois que le sefie auprès de Monna Lisa a été pris, il y en a un paquet. Ils font des entrées, c'est sûr. Et? Personne ne leur reproche rien. Au contraire, moins il y a de monde au Louvre, mieux je m'y porte personnellement quand j'y bosse.

Pourquoi tu nous pètes une durite? T'es susceptible, ma parole. Tranquillise-toi, je ne visais pas ta petite personne avec mes trois lignes.

Babsie a écrit:
Ouh la la, file prendre une petite infusion tilleul-verveine et cool down@

Babsie a écrit:
Pourquoi tu nous pètes une durite? T'es susceptible, ma parole. Tranquillise-toi, je ne visais pas ta petite personne avec mes trois lignes.

C'est quoi, ces petites attaques ad hominem à la noix qui n'ont rien à voir avec la discussion ? Ça te panique à ce point, les gens qui te répondent sur un forum ? Ton message initial est méprisant à l'égard des gens qui utilisent leur smartphone au musée, et je trouve que ce type de jugement est complètement superficiel. Et il me semble que les images dont il est question (celle que tu mentionnes et l'autre) nous en apprennent surtout plus sur ceux qui les prennent et ceux qui les utilisent dans leurs discours que sur leurs sujets.

Dimka a écrit:

Babsie a écrit:
Ouh la la, file prendre une petite infusion tilleul-verveine et cool down@

Babsie a écrit:
Pourquoi tu nous pètes une durite? T'es susceptible, ma parole. Tranquillise-toi, je ne visais pas ta petite personne avec mes trois lignes.

C'est quoi, ces petites attaques ad hominem à la noix qui n'ont rien à voir avec la discussion ? Ça te panique à ce point, les gens qui te répondent sur un forum ? Ton message initial est méprisant à l'égard des gens qui utilisent leur smartphone au musée, et je trouve que ce type de jugement est complètement superficiel. Et il me semble que les images dont il est question (celle que tu mentionnes et l'autre) nous en apprennent surtout plus sur ceux qui les prennent et ceux qui les utilisent dans leurs discours que sur leurs sujets.

Je trouve au contraire que c'est toi qui paniques pour trois fois rien, je parle d'une photo bien prise, plus illustratrice qu'explicative, et tu parles de "snobinard", d'élitisme, de discrimination sociale et économique (rien que ça!)...

Mon message initial ne vise à mépriser personne: il décrit juste une photographie très parlante, en soi.

Si c'est la dernière phrase qui te chiffonnes, je ne la retire pas: jeunes comme plus vieux se trouvent hypnotisés, un peu partout. Elle n'est pas spécialement à lier avec l'histoire du musée.

Sphinx a écrit:Quand je vais au musée pour préparer une sortie avec les élèves, je prends des notes, au stylo, sur une feuille blanche posée sur une chemise plastifiée. Et les gens me regardent bizarrement.
Quand je vais au musée photographier des oeuvres en rapport avec mes recherches, (et même quand j'y vais pour le plaisir, d'ailleurs) je photographie l'oeuvre et ensuite le cartouche. Et les gens me regardent bizarrement.
Quand je vais visiter un site archéologique et que je veux prendre une photo d'un endroit, je ne me prends pas en selfie devant, et je suis capable d'attendre dix, vingt minutes qu'il n'y ait plus aucun touriste dans le champ avant de prendre ma photo (à Pompéi pendant les vacances scolaires, ça peut durer longtemps). Et pendant que je fais le piquet mon appareil à la main, les gens me regardent bizarement.
Donc bon, les gens jamais contents qu'on ne fasse pas tout pile-poil comme eux et qu'on n'ait pas l'attitude à laquelle ils s'attendent, au bout d'un moment, hein...

Après, je suis prête à convenir qu'il y a un usage des smartphones qui est immodéré pour tout un tas de gens. Par exemple, tout à l'heure en fermant mon volet à la nuit tombée, j'ai vu une dame qui passait en bas dans la rue en poussant une poussette (du genre grosse poussette pour bébé vraiment pas très grand), et de la poussette, visiblement des mains du bébé, sortait un écran lumineux taille écran de smartphone. Ce n'était sans doute pas vraiment raisonnable.

Mais bon, faire des pseudo statistiques socio et psy en regardant juste les gens dans la rue ou au musée, ça me rappelle ma mère qui râle après les gens qui passent leur temps sur leur téléphone et pas à lire des livres, parce que c'est ce qu'elle les voit faire dans le train qu'elle prend pour aller bosser. Moi, dans le train que je prends pour aller bosser, je suis effectivement sur Neo ; ça ne m'empêche pas de lire des livres chez moi...

Moi c'est ma grand-mère qui râle parce que mes frères et moi passons notre temps le nez dans un bouquin  Ce n'est pas sain, on devrait voir des amis, s'aérer davantage, etc.

Donc je te rejoins pleinement, Sphinx : dès qu'on agit un peu différemment de la majorité, il y a des gens pour râler (et même lorsqu'on agit avec la majorité, il y a la minorité pour râler !)

Quant à l'analyse sociologique menée en regardant des gens dans la rue ou les musées, ça rejoint pour moi les discussions type café du commerce : ça fait passer le temps, mais aucun intérêt sinon.

Et à ce propos...

Babsie a écrit:Et puis bon, tu m'excuseras, mais si, des gens prêts à payer 15 euros pour ne presque rien regarder au Louvre, une fois que le sefie auprès de Monna Lisa a été pris, il y en a un paquet.

Source ? Non, parce que ça m'intéresserait comme exemple pour un des chapitres de Term, mais j'ai besoin de données précises et établies par un organisme compétent (l'Insee par exemple).

Ça ne me « chiffonne » pas, je trouve juste que c'est un jugement de valeur, ou plus précisément regarder les gens de haut en plaquant ses préjugés sur leur apparence.

Et oui, ce sont des photos parlantes… sur ceux qui les utilisent.

Un peu comme Michel Onfray, toujours prompt à blâmer les gens et à brasser du vent : des petites critiques rapides, sur Twitter, superficielles et sans aucune exigence intellectuelle, sans aucune rigueur. Et au passage, le gus qui critique les travers de la modernité… sur twitter.

Danska a écrit:

Sphinx a écrit:Quand je vais au musée pour préparer une sortie avec les élèves, je prends des notes, au stylo, sur une feuille blanche posée sur une chemise plastifiée. Et les gens me regardent bizarrement.
Quand je vais au musée photographier des oeuvres en rapport avec mes recherches, (et même quand j'y vais pour le plaisir, d'ailleurs) je photographie l'oeuvre et ensuite le cartouche. Et les gens me regardent bizarrement.
Quand je vais visiter un site archéologique et que je veux prendre une photo d'un endroit, je ne me prends pas en selfie devant, et je suis capable d'attendre dix, vingt minutes qu'il n'y ait plus aucun touriste dans le champ avant de prendre ma photo (à Pompéi pendant les vacances scolaires, ça peut durer longtemps). Et pendant que je fais le piquet mon appareil à la main, les gens me regardent bizarement.
Donc bon, les gens jamais contents qu'on ne fasse pas tout pile-poil comme eux et qu'on n'ait pas l'attitude à laquelle ils s'attendent, au bout d'un moment, hein...

Après, je suis prête à convenir qu'il y a un usage des smartphones qui est immodéré pour tout un tas de gens. Par exemple, tout à l'heure en fermant mon volet à la nuit tombée, j'ai vu une dame qui passait en bas dans la rue en poussant une poussette (du genre grosse poussette pour bébé vraiment pas très grand), et de la poussette, visiblement des mains du bébé, sortait un écran lumineux taille écran de smartphone. Ce n'était sans doute pas vraiment raisonnable.

Mais bon, faire des pseudo statistiques socio et psy en regardant juste les gens dans la rue ou au musée, ça me rappelle ma mère qui râle après les gens qui passent leur temps sur leur téléphone et pas à lire des livres, parce que c'est ce qu'elle les voit faire dans le train qu'elle prend pour aller bosser. Moi, dans le train que je prends pour aller bosser, je suis effectivement sur Neo ; ça ne m'empêche pas de lire des livres chez moi...

Moi c'est ma grand-mère qui râle parce que mes frères et moi passons notre temps le nez dans un bouquin  Ce n'est pas sain, on devrait voir des amis, s'aérer davantage, etc.

Donc je te rejoins pleinement, Sphinx : dès qu'on agit un peu différemment de la majorité, il y a des gens pour râler (et même lorsqu'on agit avec la majorité, il y a la minorité pour râler !)

Quant à l'analyse sociologique menée en regardant des gens dans la rue ou les musées, ça rejoint pour moi les discussions type café du commerce : ça fait passer le temps, mais aucun intérêt sinon.

Et à ce propos...

Babsie a écrit:Et puis bon, tu m'excuseras, mais si, des gens prêts à payer 15 euros pour ne presque rien regarder au Louvre, une fois que le selfie auprès de Monna Lisa a été pris, il y en a un paquet.

Source ? Non, parce que ça m'intéresserait comme exemple pour un des chapitres de Term, mais j'ai besoin de données précises et établies par un organisme compétent (l'Insee par exemple).

Source: moi, mes yeux, et mes interactions avec les touristes. Ça va être difficile de trouver un site sur le phénomène. Mais si tu me proposes un salaire, je peux mener une enquête pendant les vacances en interrogeant les touristes que je croiserai au Louvre.

Ou sinon, tu peux me croire sur parole.

Ceci évidemment, uniquement si tu n' as pas une envie impérieuse de contredire ce genre d'évidences, juste pour contredire.

Dimka a écrit:Ça ne me « chiffonne » pas, je trouve juste que c'est un jugement de valeur, ou plus précisément regarder les gens de haut en plaquant ses préjugés sur leur apparence.

Et oui, ce sont des photos parlantes… sur ceux qui les utilisent.

Un peu comme Michel Onfray, toujours prompt à blâmer les gens et à brasser du vent : des petites critiques rapides, sur Twitter, superficielles et sans aucune exigence intellectuelle, sans aucune rigueur. Et au passage, le gus qui critique les travers de la modernité… sur twitter.

Mais qu'est-ce que tu prends comme drogue?

En même temps, je ne visais pas ici la thèse de sociologie. Je faisais une remarque. Libre à toi de perdre ton temps à essayer de démonter ce qui n'est même pas monté.

Bientôt, on ne pourra plus rien écrire sans que cela passe un comité de lecture, sur neoprof. Ni faire de blagues sur les règles. Que la vie est terne avec ce genre de susceptibles SJW autoproclamés jamais tranquilles.

La photo était belle, elle avait sa propre grammaire. Qu'elle transcrivît en image la réalité des gens du musée au moment M ou non n'a pas d'importance: elle illustrait bien un phénomène contemporain. C'tout.

Babsie a écrit:

Danska a écrit:

Babsie a écrit:Et puis bon, tu m'excuseras, mais si, des gens prêts à payer 15 euros pour ne presque rien regarder au Louvre, une fois que le selfie auprès de Monna Lisa a été pris, il y en a un paquet.

Source ? Non, parce que ça m'intéresserait comme exemple pour un des chapitres de Term, mais j'ai besoin de données précises et établies par un organisme compétent (l'Insee par exemple).

Source: moi, mes yeux, et mes interactions avec les touristes. Ça va être difficile de trouver un site sur le phénomène. Mais si tu me proposes un salaire, je peux mener une enquête pendant les vacances en interrogeant les touristes que je croiserai au Louvre.

Ou sinon, tu peux me croire sur parole.

Ceci évidemment, uniquement si tu n' as pas une envie impérieuse de contredire ce genre d'évidences, juste pour contredire.

Eh bien non, justement, je ne peux pas te croire sur parole - ou plus exactement, te croire sur parole ne suffit pas. On passe beaucoup de temps en socio à se battre contre ce qu'on appelle "le sens commun", ces évidences dont on est convaincu, mais qui ne résultent en réalité que de notre regard et de notre position dans la société. Ca ne veut pas dire que tu as tort, ou que toutes ces évidences sont fausses : simplement, le raisonnement : "je vois de nombreux touristes sur leur smartphone au Louvre, donc les touristes sont de plus accros à leurs smartphone, donc les individus en général sont de plus en plus accros" ne tient pas la route.

Danska a écrit:

Babsie a écrit:

Danska a écrit:

Babsie a écrit:Et puis bon, tu m'excuseras, mais si, des gens prêts à payer 15 euros pour ne presque rien regarder au Louvre, une fois que le selfie auprès de Monna Lisa a été pris, il y en a un paquet.

Source ? Non, parce que ça m'intéresserait comme exemple pour un des chapitres de Term, mais j'ai besoin de données précises et établies par un organisme compétent (l'Insee par exemple).

Source: moi, mes yeux, et mes interactions avec les touristes. Ça va être difficile de trouver un site sur le phénomène. Mais si tu me proposes un salaire, je peux mener une enquête pendant les vacances en interrogeant les touristes que je croiserai au Louvre.

Ou sinon, tu peux me croire sur parole.

Ceci évidemment, uniquement si tu n' as pas une envie impérieuse de contredire ce genre d'évidences, juste pour contredire.

Eh bien non, justement, je ne peux pas te croire sur parole - ou plus exactement, te croire sur parole ne suffit pas. On passe beaucoup de temps en socio à se battre contre ce qu'on appelle "le sens commun", ces évidences dont on est convaincu, mais qui ne résultent en réalité que de notre regard et de notre position dans la société. Ca ne veut pas dire que tu as tort, ou que toutes ces évidences sont fausses : simplement, le raisonnement : "je vois de nombreux touristes sur leur smartphone au Louvre, donc les touristes sont de plus accros à leurs smartphone, donc les individus en général sont de plus en plus accros" ne tient pas la route.

Et ce n'est pas ce que je dis. Je dis qu'il y a beaucoup de touristes qui viennent eu Louvre pour voir deux ou trois pièces célèbres et filer droit vers la sortie ensuite (ou le restaurant si faim il y a). Ce n'est pas forcément en lien avec le téléphone.

Par contre, et sans parler des méthodologies des sociologues, je ne crois pas m'avancer trop en disant que de nos jours, beaucoup de gens n'envisagent pas de laisser leur portable chez eux, et ont du mal à le quitter des yeux.

Mais ça, c'est le sens commun. Et le sens commun n'a pas toujours tort.

Après, on peut ratiociner. Mais je n'ai pas les compétences idoines en sociologie.

Babsie a écrit:

Danska a écrit:Eh bien non, justement, je ne peux pas te croire sur parole - ou plus exactement, te croire sur parole ne suffit pas. On passe beaucoup de temps en socio à se battre contre ce qu'on appelle "le sens commun", ces évidences dont on est convaincu, mais qui ne résultent en réalité que de notre regard et de notre position dans la société. Ca ne veut pas dire que tu as tort, ou que toutes ces évidences sont fausses : simplement, le raisonnement : "je vois de nombreux touristes sur leur smartphone au Louvre, donc les touristes sont de plus accros à leurs smartphone, donc les individus en général sont de plus en plus accros" ne tient pas la route.

Et ce n'est pas ce que je dis. Je dis qu'il y a beaucoup de touristes qui viennent eu Louvre pour voir deux ou trois pièces célèbres et filer droit vers la sortie ensuite (ou le restaurant si faim il y a). Ce n'est pas forcément en lien avec le téléphone.

Par contre, et sans parler des méthodologies des sociologues, je ne crois pas m'avancer trop en disant que de nos jours, beaucoup de gens n'envisagent pas de laisser leur portable chez eux, et ont du mal à le quitter des yeux.

Mais ça, c'est le sens commun. Et le sens commun n'a pas toujours tort.

Après, on peut ratiociner. Mais je n'ai pas les compétences idoines en sociologie.

Au temps pour moi, j'ai parlé de téléphone un peu vite. Mais ça ne change rien au reste de mon message : l'argument "moi je vois/tout le monde sait que peu de personnes sortent de chez elles sans leur téléphone" ... n'est pas un argument. Personnellement, je peux dire l'inverse : il se trouve que ma famille est très peu portée sur le téléphone, au point que je l'oublie une fois sur deux chez moi en partant au lycée ; mon père n'a même pas de portable, et mes amis, pour la plupart, s'en passent assez régulièrement aussi. Et là on rejoint la discussion type café du commerce : moi j'ai constaté quelque chose, toi le contraire, et aucune de nous d'eux n'a d'arguments concrets pour faire valoir sa position. Ce n'est pas de la méthode sociologique, mais un raisonnement logique.

Encore une fois, je ne dis pas que le sens commun a toujours tort, loin de là. Mais le sens commun ne suffit pas (et c'est bien parce que cette insuffisance est mal comprise qu'on se retrouve avec des hommes politiques qui assènent des soi-disant vérités sans crainte d'être contredits, entre autres).

Si je n'écoutais que mes sens j'affirmerais avec autorité que la Terre est plate, car je la vois ainsi.
Pour le jugement sur notre propre société c'est pareil : juger ce dont notre regard n'est qu'une partie orientée, c'est compliqué. En appeler à la sagesse du lieu commun, c'est insuffisant.

Je ne vois pas le problème que des gens rentrent dans un musée pour ne voir qu'une seule oeuvre!
Je suis déjà allé dans un musée pour ne voir qu'un seul tableau. Je ne vois pas ce qu'il y a de gênant.
Je comprends qu'une personne non intéressée par l'art puisse vouloir aller au Louvre pour voir la Joconde "pour de vrai".
On a tous une façon différente d'appréhender l'art.

Quand je vais voir une expo, je sors toujours à un moment donné mon téléphone, pour répondre à un message, lire un mail, prendre une photo, chercher une info sur un artiste, ou juste pour me "divertir". Je ne sors jamais de chez moi sans mon téléphone... Il faut apprendre à vivre en acceptant les évolutions de la société.

ameliez a écrit:Et vous, qu'en pensez-vous ?

Le collège reste le dernier lieu de brimade où on interdit les portables.
Pas très bienveillant ça.
Jusqu'à quand ?

Zagara a écrit:Si je n'écoutais que mes sens j'affirmerais avec autorité que la Terre est plate, car je la vois ainsi.
Pour le jugement sur notre propre société c'est pareil : juger ce dont notre regard n'est qu'une partie orientée, c'est compliqué. En appeler à la sagesse du lieu commun, c'est insuffisant.

C'est exactement l'exemple que j'utilise le plus souvent avec mes élèves