- BabsieNiveau 10
PauvreYorick a écrit:Ben c'est difficile de laisser penser qu'on a compris un propos lorsqu'on le résume par un autre propos qui est incompatible avec le premier...N'importe quoi qui a la réputation d'être de l'humour, absolument n'importe quoi, peut servir d'exemple. Pareil, tu ne poserais pas la question si, etc.Babsie a écrit: J'avais compris, je te demandais si tu avais du matériau qui irait dans le sens de "lhumour ne se base pas sur la douleur"....
Encore faudrait-il, PY, que tu commentes ces exemples que tu donnerais pour me prouver qu'ils ne contiennent rein de négatif. Absolument rien.
- User17706Bon génie
Je crois que la tentative de se débarrasser de l'onus probandi est un peu trop visible
- BabsieNiveau 10
Dimka a écrit:On ne doit pas avoir la même notion du danger. Je trouve que produire une telle bouillie intellectuelle qu’on arrive à assimiler un discours critique à une police de la pensée, ou à des attentats terroristes, c’est dangereux. Au moins pour la santé des débats intellectuels.Babsie a écrit:Dimka a écrit:Je ne vois absolument pas le rapport entre des attentats terroristes contre des journalistes et la possibilité de tenir un discours critique face à d’autres types de discours.Babsie a écrit:Crois bien je ne n'apprécie pas du tout d'avoir utilise ce mot de "bien-pensance" qui, comme les mots "tolérance" ou "nauséabond", me sort par les yeux.
Mais je n'en ai pas vu d'autres pour parler de cette envie d'accabler une blague pas maline sous des accusations qui ne la concernent pas. Elle réduit la femme à sa "chatte"? Oui, c'est un des principes de l'humour caricatural. Dans un Etat qui se targue d'avoir des journalistes qui meurent de leurs caricatures, en soi, est-ce choquant?
Si l’un des principes de l’humour caricatural est d’être lourd, de contribuer à sa façon à une société inégalitaire et injuste, de rabaisser une femme à ce qu’il se passe dans ses organes génitaux, alors oui, j’ai envie d’accabler une blague pas maline. Et je me contre-fiche de choquer ceux qui tiennent des discours défendant le sexisme.Et bien, des femmes ont trouvé offensant qu’un prof se permette de faire publiquement des considérations sur leur utérus et elles se sont senties blessées, donc je ne vois pas qui je serais pour nier leur ressenti. Par ailleurs, je ne vois absolument pas ce que légitime de distinguer l’offensant du lourd, ce genre de comportements de gros lourds contribue à créer une société sexiste, donc ça justifie parfaitement que ça soit discuté.Babsie a écrit:Que la pack te semble accablant, c'est une chose. Mais si tu veux bien penser, vraiment, distingue l'offensant du juste "lourd" (et encore, moi, j'aurais rigolé à cette blague idiote, toute femme et toute réglée que je suis en ce moment).
Ton raisonnement est dangereux, plein de disproportions, de raccourcis, d'hypersensibilité mal placée...
Je ne suis personne pour nier le ressenti des femmes qui se sont senties blessées, pour autant, elles me font un peu pitié, si ce n'est que de ça qu'elle se plaignent...J'aurais même envie de me désolidariser de leur cause si elles partent en guerre contre une blague de gamin. Le féminisme extrême n'est pas ma tasse de thé.
Et puis bon leur ressenti... quid du ressenti des élèves qui se font remettre à leur place par un enseignant? Le ressenti est-il une bonne base de réflexion?
Bref, à mon sens, la blague est lourde, pas maline, mais elle ne mérite pas ce ramdam.
Par ailleurs, l’extrémisme… Extrême, par rapport à quoi ? Que les gens puissent être blessés, puissent exprimer leur malaise, et qu’ils puissent être écoutés et non pas dénigrés ? Que l’on puisse demander de prendre en compte le point de vue de ceux qui expriment un malaise ou une humiliation au lieu de systématiquement justifier le point de vue de ceux qui provoquent le malaise ou l’humiliation ? Je veux bien être extrémiste, par rapport à cela, intégriste même.
Pour le parallèle avec le cours… Un élève perturbe un cours et se fait remettre à sa place, ça le vexe. Première hypothèse, il est remis à sa place de façon injuste et humiliante, et oui, ça ne me semble pas absurde de prendre en compte son ressenti, tout en restant ferme sur le reste. Deuxième hypothèse, il est remis à sa place de façon légitime, et alors quel est le rapport avec la fille qui souffre d’une blague ? L’élève fait quelque chose de répréhensible, la fille qui se fait humilier n’a rien fait d’autre que d’être une fille et de saigner du nez. Rien que dans tes comparaisons, je suis mal à l’aise, parce que dans le cas précis, on a quand même l’impression que tu assimiles le fait d’être une fille qui saigne du nez et le fait d’être un élève en tort. :|
Est-ce que le type qui se pète la main en tapant sur son gamin est comparable au type qui se pète la main en se faisant renverser par un chauffard sous prétexte qu’ils ont tous les deux la main dans le plâtre ? Moi aussi, je peux faire des comparaisons à la noix qui n’ont aucun sens, si je veux…Cet argument revient souvent, non ? Avec le « y a plus grave ailleurs ». Mais d’une part, rien ne dit qu’il n’y a que de ça qu’elles se plaignent. Et surtout, je n’aime pas l’argument du « y a pire ailleurs » : il y a TOUJOURS pire ailleurs, donc ça ne peut en aucun cas être un argument pour dire à quelqu’un de se la fermer, pour dénigrer ses arguments. Une petite humiliation ne devient pas acceptable sous prétexte qu’il y a de grandes humiliations ailleurs : une petite humiliation doit être considérée en soi, pour ce qu’elle est.Babsie a écrit:elles me font un peu pitié, si ce n'est que de ça qu'elle se plaignent...
« C’est sexiste car ça contribue à rabaisser la femme à ses organes génitaux », c’est un argument. « Oui, mais il y a des femmes qui se font exciser en Afrique » n’est en aucun cas un contre-argument : ça ne rend pas faux le raisonnement auquel on répond, ça n’enlève pas sa pertinence, et surtout, on ne lutte pas en choisissant : on lutter contre tout les aspects d’un phénomène. Un intellectuel qui n’analyse que les parties les plus évidentes d’un phénomène, et qui délaisse et méprise ce qui est plus subtil, plus caché, plus insidieux… ne fait pas son travail d’intellectuel.
Et d’autre part, on peut penser, comme l’article de Jaddo le présente, que les plus gros problèmes sont aussi causés par une mentalité générale de la société qui est elle-même provoquée par ces « petits faits » qui s’accumulent insidieusement. Ces petits faits qui, isolément, ont l’air de rien, mais qui, pris dans leur ensemble, installent un arrière-fond propice aux gros problèmes. Et donc, comme elle dit :
http://www.jaddo.fr/2015/03/28/la-faute-a-eve/
Peut-être que le jour où on arrêtera d’apprendre à nos gosses qu’il y a des couleurs, des jeux, des métiers pour filles et des pour garçons, peut-être que quand on commencera à accepter les féminins de mots traditionnellement masculins, peut-être que quand on arrêtera de rire grassement à la blague d’un pote qui commente pas méchamment pour rire les cuisses d’une fille qui passe dans la rue, peut-être que quand on aura mené ces combats ô combien dérisoires, d’eux-mêmes, sans révolution, les gens se mettront à payer les femmes du même salaire que les hommes.
Je ne te parle que du ressenti de ces dames. Le ressenti, pour moi, c'est du vent. Une notion sur laquelle je ne me baserai jamais pour déterminer si telle ou telle phrase est raciste ou sexiste...Je ne me base que sur ma logique. Et ma logique me dit que la blague est pas fine, qu'elle surgit dans un contexte dont elle est le fruit et un peu l'aliment, mais qu'en elle-même, elle n'a rien de grave.
D'ailleurs, le jour où on arrêtera de voir du sexisme dans un propos qui ne fait que signaler que les femmes ont leurs règles, c'est qu'on aura arrêter de victimiser à tout va les femmes, et ce sera bien.
- BabsieNiveau 10
PauvreYorick a écrit:Je crois que la tentative de se débarrasser de l'onus probandi est un peu trop visible
J'ai déjà expliqué ce que j'avais à expliquer plus haut, je ne vais pas me répéter. Si tu n'as rien à prouver de ton côté, alors c'est très bien.
On a fait un sacré pas en avant.
- RendashBon génie
Babsie a écrit:
D'ailleurs, le jour où on arrêtera de voir du sexisme dans un propos qui ne fait que signaler que les femmes ont leurs règles, c'est qu'on aura arrêter de victimiser à tout va les femmes, et ce sera bien.
"qui ne fait que signaler" est d'une rare malhonnêteté, ou d'une bêtise crasse. Le contexte, ça compte, on ne parle pas ici de cup ou de marques de tampons, ni de la physiologie des femmes en général.
Que les femmes aient, ou non, leurs règles, en soi, on s'en troubidonne le goudaillou avec une patte d'alligator. Que l'allusion soit faite à une femme saignant du nez, et à une étudiante par un professeur, c'est doublement déplacé, point, barre. Tes difficultés de compréhension n'allant en général pas jusqu'à oublier une phrase sitôt après l'avoir lue, tu devrais parvenir à te rappeler ce contexte, je pense.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User17706Bon génie
Je précise : puisque tu proposes une thèse, ce serait quand même à toi de la défendre un minimum Or elle est très forte (puisqu'elle se présente sous la forme d'une universelle affirmative) ; une collection d'exemples ne suffira pas à la faire trouver vraisemblable. Il te faut montrer qu'un contre-exemple ne peut pas exister, sans que cette thèse d'inexistence soit suspecte d'être un pur artefact d'interprétation.Babsie a écrit:J'ai déjà expliqué ce que j'avais à expliquer plus haut, je ne vais pas me répéter.PauvreYorick a écrit:Je crois que la tentative de se débarrasser de l'onus probandi est un peu trop visible
Par exemple, tu devrais dire quelque chose de convaincant sur les jeux de mots dont tu as parlé tout à l'heure, qui pouvaient fournir un très bon exemple.
Dis, Babsie, tu as l'air de croire dans le pouvoir magique de la parole : il suffirait de dire qu'on a expliqué quelque chose pour que d'un seul coup tout ce qu'on a pu dire se transforme d'un coup en explications
Non, plus sérieusement, tu devrais lire un peu sur ces questions. Par exemple, regarde l'ouvrage indiqué plus haut.
- BabsieNiveau 10
Rendash a écrit:Babsie a écrit:
D'ailleurs, le jour où on arrêtera de voir du sexisme dans un propos qui ne fait que signaler que les femmes ont leurs règles, c'est qu'on aura arrêter de victimiser à tout va les femmes, et ce sera bien.
"qui ne fait que signaler" est d'une rare malhonnêteté, ou d'une bêtise crasse. Le contexte, ça compte, on ne parle pas ici de cup ou de marques de tampons, ni de la physiologie des femmes en général.
C'est vrai que c'est fait en public, et que ça peut gêner. Mais de stéréotype, point, d'insulte, point, d'humiliation...très indirecte. Si on veut y voir une humiliation...
- User17706Bon génie
J'ajouterai que c'est très malpoli de répondre « je ne vais pas me répéter » à quelqu'un qui a eu la patience de réécrire entièrement une explication, à ta demande
(Je dirais bien que ça mérite une fessée, mais vu le contexte d'origine de ce fil... et puis il faudrait trouver quelqu'un pour l'administrer )
(Je dirais bien que ça mérite une fessée, mais vu le contexte d'origine de ce fil... et puis il faudrait trouver quelqu'un pour l'administrer )
- BabsieNiveau 10
PauvreYorick a écrit:Je précise : puisque tu proposes une thèse, ce serait quand même à toi de la défendre un minimum Or elle est très forte (puisqu'elle se présente sous la forme d'une universelle affirmative) ; une collection d'exemples ne suffira pas à la faire trouver vraisemblable. Il te faut montrer qu'un contre-exemple ne peut pas exister, sans que cette thèse d'inexistence soit suspecte d'être un pur artefact d'interprétation.Babsie a écrit:J'ai déjà expliqué ce que j'avais à expliquer plus haut, je ne vais pas me répéter.PauvreYorick a écrit:Je crois que la tentative de se débarrasser de l'onus probandi est un peu trop visible
Par exemple, tu devrais dire quelque chose de convaincant sur les jeux de mots dont tu as parlé tout à l'heure, qui pouvaient fournir un très bon exemple.
Dis, Babsie, tu as l'air de croire dans le pouvoir magique de la parole : il suffirait de dire qu'on a expliqué quelque chose pour que d'un seul coup tout ce qu'on a pu dire se transforme d'un coup en explications
Non, plus sérieusement, tu devrais lire un peu sur ces questions. Par exemple, regarde l'ouvrage indiqué plus haut.
Passant sur le fait que tu sais très bien que ce que tu exiges comme un précepteur à son élève demande un travail de bénédictin et une thèse en plusieurs tomes de quelques milliers de pages chacun, je vais me contenter de te conseiller de t'adonner au petit exercice proposé plus haut, avec un minimum de bonne foi et assidûment.
Et d'arrêter de croire que je suis là pour convaincre le forum à tout prix, et que c'est ce que je dois faire pour être crédible. Ceux qui voudront réfléchir à la question le feront, les autres pas, et le monde continuera de tourner.
- BabsieNiveau 10
PauvreYorick a écrit:J'ajouterai que c'est très malpoli de répondre « je ne vais pas me répéter » à quelqu'un qui a eu la patience de réécrire entièrement une explication, à ta demande
(Je dirais bien que ça mérite une fessée, mais vu le contexte d'origine de ce fil... et puis il faudrait trouver quelqu'un pour l'administrer )
Oui mais toi PY tu comprends les choses mieux que moi, moi je suis un peu lente. Il faut donc me répéter les explications.
- ChamilNiveau 9
gauvain31 a écrit:A la fac de droit à Pau, ma sœur m'a raconté une histoire dans le même style. Une fille saignait du nez et a dû prendre congé précipitamment . A ce moment, le professeur a dit devant tout l'amphithéâtre : "mais c'est bizarre, ce n'est pourtant pas par là que ça saigne les filles ! "
No comment
Dire que ce collègue a un doctorat, une HDR et/ou une agrégation du supérieur... Enfin, le diplôme n'a jamais supprimé la grossièreté ni le sexisme.
- User17706Bon génie
Ou comment l'hôpital se moqua de la charité tout en ayant pris soin de lui reprocher d'abord de se gausser de luiBabsie a écrit:PauvreYorick a écrit:Je précise : puisque tu proposes une thèse, ce serait quand même à toi de la défendre un minimum Or elle est très forte (puisqu'elle se présente sous la forme d'une universelle affirmative) ; une collection d'exemples ne suffira pas à la faire trouver vraisemblable. Il te faut montrer qu'un contre-exemple ne peut pas exister, sans que cette thèse d'inexistence soit suspecte d'être un pur artefact d'interprétation.Babsie a écrit:J'ai déjà expliqué ce que j'avais à expliquer plus haut, je ne vais pas me répéter.PauvreYorick a écrit:Je crois que la tentative de se débarrasser de l'onus probandi est un peu trop visible
Par exemple, tu devrais dire quelque chose de convaincant sur les jeux de mots dont tu as parlé tout à l'heure, qui pouvaient fournir un très bon exemple.
Dis, Babsie, tu as l'air de croire dans le pouvoir magique de la parole : il suffirait de dire qu'on a expliqué quelque chose pour que d'un seul coup tout ce qu'on a pu dire se transforme d'un coup en explications
Non, plus sérieusement, tu devrais lire un peu sur ces questions. Par exemple, regarde l'ouvrage indiqué plus haut.
Passant sur le fait que tu sais très bien que ce que tu exiges comme un précepteur à son élève demande un travail de bénédictin et une thèse en plusieurs tomes de quelques milliers de pages chacun, je vais me contenter de te conseiller de t'adonner au petit exercice proposé plus haut, avec un minimum de bonne foi et assidûment.
Je t'ai demandé de lire deux pages, certes de bonne foi si ça ne te coûte pas trop, mais il n'y avait pas de clause d'assiduité
Pour le reste, je ne parle pas de convaincre, ce serait évidemment beaucoup demander, mais seulement de donner une petite raison, si riquiqui soit-elle, en faveur de ce qu'on avance
- BabsieNiveau 10
Peut-être arriveras-tu à trouver du temps pour réfléchir à la question,seul.
Et pour me relire un peu plus haut.
Elles sont où d'ailleurs ces deux pages que je n'ai pas vues passer?
Et pour me relire un peu plus haut.
Elles sont où d'ailleurs ces deux pages que je n'ai pas vues passer?
- User17706Bon génie
Snif, il n'y a rien de plus triste qu'un interlocuteur qui prend la fuite
(EDIT.)
https://www.neoprofs.org/t108181p100-si-l-on-observe-en-france-une-baisse-du-niveau-scolaire-c-est-a-cause-de-la-feminisation-du-corps-enseignant#3946370
(EDIT.)
Page précédente à 21h33.Babsie a écrit: (EDIT.) Elles sont où d'ailleurs ces deux pages que je n'ai pas vues passer?
https://www.neoprofs.org/t108181p100-si-l-on-observe-en-france-une-baisse-du-niveau-scolaire-c-est-a-cause-de-la-feminisation-du-corps-enseignant#3946370
- RendashBon génie
PauvreYorick a écrit:Snif, il n'y a rien de plus triste qu'un interlocuteur qui prend la fuite
Ha, si, quand même : la grosse mouche bleue qui se cogne désespérément contre la fenêtre ouverte, sans voir la sortie, en bzzztant "de tout temps, l'humour naît de la douleur"
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DalvaVénérable
Eh !
Vous connaissez l'histoire de Paf le camion ?
Vous connaissez l'histoire de Paf le camion ?
- DalvaVénérable
Mais est-ce de l'humour ?
- DimkaVénérable
C’est dommage, c’est tout ce qui fait l’humanité. Laisser son point de vue, et écouter ce que les autres ont à dire. Les écouter, tenter de les comprendre, sans les juger. Si quelqu’un me dit « je souffre » ou « je me sens humilié », ma logique n’a rien à voir là-dedans. La souffrance et l’humiliation ne sont pas des concepts intellectuels, ce sont des ressentis.Babsie a écrit:Je ne te parle que du ressenti de ces dames. Le ressenti, pour moi, c'est du vent. Une notion sur laquelle je ne me baserai jamais pour déterminer si telle ou telle phrase est raciste ou sexiste...
Et l’important, ce n’est pas d’être ou ne pas être raciste ou sexiste, en soi. Mais c’est la souffrance qui est causée, le ressenti. Le sexisme n’est pas problématique parce qu’il est sexiste en soi, mais parce qu’il est un mécanisme qui cause de la souffrance, de l’humiliation, de l’injustice. C’est seulement une fois cela posé que l’on peut l’analyser rationnellement, le nommer, en penser ses caractéristiques. Si quelqu’un me trouve un fait qui cause de la souffrance illégitime sans être ni raciste, ni sexiste, ni rien, alors ce fait est problématique pour moi. Si quelqu’un me trouve un fait raciste ou sexiste qui ne cause absolument aucune souffrance, humiliation, injustice, qui ne serait donc absolument pas ressenti par personne, tout en étant parfaitement logiquement sexiste ou raciste, alors je ne pense pas qu’il soit problématique.
D’autant que la logique de l’oppresseur ou de celui qui consent à l’oppression n’est jamais la même que celui qui se la prend dans la gueule. L’humanité, c’est d’écouter l’autre, pas de s’écouter parler en gueulant suffisamment fort pour couvrir la voix de l’autre.
Ta logique qui assimile l’expression d’un discours critique à une censure ou à un attentat terroriste ?Babsie a écrit:Je ne me base que sur ma logique.
Ne pas être grave ne rend pas légitime ou juste pour autant. Une petite humiliation est toujours une humiliation. Je suis d’accord, le prof qui tient ce genre de propos n’est pas un gros nazi. C’est juste un petit salaud, un petit bourreau, un petit oppresseur. Il n’ira pas en prison, il n’aura pas affaire à la justice. En quoi cela empêche la légitimité de porter une critique sur son discours, de l’analyser, et de dire qu’on le considère comme étant sexiste et humiliant ?Babsie a écrit:JEt ma logique me dit que la blague est pas fine, qu'elle surgit dans un contexte dont elle est le fruit et un peu l'aliment, mais qu'en elle-même, elle n'a rien de grave.
Il y a des petites souffrances, des petites souffrances qu’on pourrait facilement éviter. Certains disent que le fait que la souffrance soit petite dispense d’y prêter attention. Moi, je dis que le fait qu’elle soit facilement évitable rend d’autant plus ignoble le refus de faire le moindre effort. C’est si dur que ça, pour un prof, d’éviter de faire une blague humiliante à l’égard d’une élève qui saigne du nez ?!
Rabaisser systématiquement la femme au fait qu’elle ait un utérus et qu’elle ait ses règles, même si ça n’a absolument aucun rapport avec ce qui se passe et que c’est totalement hors-propos, c’est du sexisme.Babsie a écrit:D'ailleurs, le jour où on arrêtera de voir du sexisme dans un propos qui ne fait que signaler que les femmes ont leurs règles, c'est qu'on aura arrêter de victimiser à tout va les femmes, et ce sera bien.
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- Spoiler:
- User17706Bon génie
Non mais bon, on est d'accord sur le fait que toute la conversation est complètement confuse, et qu'elle est en outre partie dans un vaste H.S. du fait de cette déclaration tonitruante sur l'essence de l'humour (ou peut-être à cause de ceux qui ne l'ont pas ignorée comme on fait, dirait Céline, « dans un salon quand une jeune fille a loufé »), et du fait que le contre-exemple des jeux de mots n'a pas été traité,
... mais bon, il ne semble pas y avoir eu --- histoire de recentrer un peu --- de contestation sur le fait que l'invocation de l'humour sert suffisamment souvent d'excuse pour qu'elle soit de façon générale suspecte en pareil contexte (attention, je ne veux pas dire du tout qu'elle le soit toujours ni que l'excuse soit toujours irrecevable).
En vérité, la remarque qui a déclenché Babsie est tout à fait anecdotique eu égard au sujet du fil, donc peut-être qu'on peut oublier. Le fait est que le milieu universitaire est un milieu dans lequel un sexisme décomplexé règne d'autant plus aisément que souvent, les hommes y dominent encore, en nombre et en influence ; et qu'être universitaire, en France du moins, c'est être dans une position dont il est très difficile d'être délogé, et qui conduit souvent à attacher beaucoup de prix, un prix immodéré, en vérité, à sa propre parole. Tous ces facteurs font que l'influence des mécanismes d'auto-censure habituels, il me semble, est considérablement moindre que dans quantité d'autres milieux.
- aille, ouille, aille, ouille, attention, profonde souffrance inside :
- J'apprécie quand de toi l'aide
Me soutient cela va beau-
Coup plus vite, c'est bien la vé-
Rité ça nous le savons (de toilette)- Spoiler:
- Façon, peut-être, de conjurer les souffrances du petit enfant face à la corvée de la salle de bain, ou de mettre en danger le langage et toute la communication humaine ?
... mais bon, il ne semble pas y avoir eu --- histoire de recentrer un peu --- de contestation sur le fait que l'invocation de l'humour sert suffisamment souvent d'excuse pour qu'elle soit de façon générale suspecte en pareil contexte (attention, je ne veux pas dire du tout qu'elle le soit toujours ni que l'excuse soit toujours irrecevable).
En vérité, la remarque qui a déclenché Babsie est tout à fait anecdotique eu égard au sujet du fil, donc peut-être qu'on peut oublier. Le fait est que le milieu universitaire est un milieu dans lequel un sexisme décomplexé règne d'autant plus aisément que souvent, les hommes y dominent encore, en nombre et en influence ; et qu'être universitaire, en France du moins, c'est être dans une position dont il est très difficile d'être délogé, et qui conduit souvent à attacher beaucoup de prix, un prix immodéré, en vérité, à sa propre parole. Tous ces facteurs font que l'influence des mécanismes d'auto-censure habituels, il me semble, est considérablement moindre que dans quantité d'autres milieux.
- BabsieNiveau 10
Bof-bof, Dimka, je pense que tu perds ton temps avec moi, tu répètes la même chose depuis pas mal de temps, je suis d'accord avec la logique générale, mais jamais je ne verrai ce prof lourd comme un petit oppresseur, un petit bourreau...
Je trouve que tu délires. Que tu es dangereux dans tes raccourcis.
Je vais plus oser faire de l'humour, moi maintenant.
Je vais devoir gérer ma souffrance sans la sublimer à cause de toi. Et de tes sbires vite traumatisés.
Je trouve que tu délires. Que tu es dangereux dans tes raccourcis.
Je vais plus oser faire de l'humour, moi maintenant.
Je vais devoir gérer ma souffrance sans la sublimer à cause de toi. Et de tes sbires vite traumatisés.
- RogerMartinBon génie
Tamerlan a écrit:Babsie a écrit:gauvain31 a écrit:A la fac de droit à Pau, ma sœur m'a raconté une histoire dans le même style. Une fille saignait du nez et a dû prendre congé précipitamment . A ce moment, le professeur a dit devant tout l'amphithéâtre : "mais c'est bizarre, ce n'est pourtant pas par là que ça saigne les filles ! "
No comment
Ça, c'est de l'humour cracra et puéril, mais ce n'est pas bien grave.
Ah non, qu'un type aviné le dise dans un bar peut-être et encore, mais un prof de droit dans un amphi c'est gravissime.
Ce serait intéressant de dresser le panorama des matières que dessine le fil tumblr. Le droit, l'éco, certaines matières scientifiques, les carabins... Je me trompe ou il n'y a pas d'angliciste ?
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- User17706Bon génie
Il y a des profs de philo, et leurs interventions ne sont pas, loin de là, les plus faciles à excuser :|
- RogerMartinBon génie
Oui, et surtout la catégorie principale de l'humour, qui le distingue des autres formes de comédie : le fait de se moquer de soi-meme, et non d'embarrasser potentiellement quelqu'un sous son autorité (ce qui entre parenthèses est plus une brimade, qui fait rire les sous-merdes fayotes dont on sait qu'elles peuplent certains amphis).Zagara a écrit:Tous les humours fondés sur le décalage. La distance entre ce qu'on attend et ce qu'on obtient crée le rire. Aucune souffrance là dedans.
Pour en revenir aux différentes matières, j'ai le sentiment que la carte est celle des matières où l'emploi dans le sup est très peu féminisé, mais je peux me tromper.
PY : cela n'empeche que tu restes un gentleman, ne t'inquiète pas
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I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
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- User17706Bon génie
Bah pour le coup, si l'humour avait été d'emblée défini de cette façon stricte et restrictive, il aurait été beaucoup plus facile d'envisager de défendre un propos du genre de celui lancé par Babsie : alors que sur l'exemple des calembours ou de la remarque humiliante du prof de droit, c'est perdu d'avance.
Dans ce genre de cas, me semble-t-il, il est opportun de renverser un peu l'ordre de l'analyse, et, au lieu de se demander si une remarque qui fait rire peut à bon droit être perçue comme humiliante (ce qui est incongru, quand on y songe, relativement à l'exemple), se demander plutôt pourquoi une remarque humiliante fait rire certains.
Dans ce genre de cas, me semble-t-il, il est opportun de renverser un peu l'ordre de l'analyse, et, au lieu de se demander si une remarque qui fait rire peut à bon droit être perçue comme humiliante (ce qui est incongru, quand on y songe, relativement à l'exemple), se demander plutôt pourquoi une remarque humiliante fait rire certains.
Ah, ça pourrait bien être exact, ça.RogerMartin a écrit: Pour en revenir aux différentes matières, j'ai le sentiment que la carte est celle des matières où l'emploi dans le sup est très peu féminisé, mais je peux me tromper.
- amourExpert
Je n'ai pas tout lu (et d'ailleurs en page 6 et 9, je n'ai pas trouvé la remarque initiale).RogerMartin a écrit:Tamerlan a écrit:Babsie a écrit:gauvain31 a écrit:A la fac de droit à Pau, ma sœur m'a raconté une histoire dans le même style. Une fille saignait du nez et a dû prendre congé précipitamment . A ce moment, le professeur a dit devant tout l'amphithéâtre : "mais c'est bizarre, ce n'est pourtant pas par là que ça saigne les filles ! "
No comment
Ça, c'est de l'humour cracra et puéril, mais ce n'est pas bien grave.
Ah non, qu'un type aviné le dise dans un bar peut-être et encore, mais un prof de droit dans un amphi c'est gravissime.
Ce serait intéressant de dresser le panorama des matières que dessine le fil tumblr. Le droit, l'éco, certaines matières scientifiques, les carabins... Je me trompe ou il n'y a pas d'angliciste ?
L'angliciste est moins sexiste, c'est sûr. Quand il l'est, il l'est plus activement et plus subtilement, et personne ne s'en plaint.
- User17706Bon génie
Oui, amour, Sphinx a fait remarquer que l'ordre des citations se modifie d'une consultation à l'autre, elle-même l'ayant trouvée page 7.
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