- alpha75Niveau 4
Université de Technologie de Compiègne.
Ces propos ont été récemment prononcés par un professeur, hautement qualifié, à l'université où j'enseigne.
Plusieurs élèves l'ont mis sur un Tumblr pour dénoncer ce sexisme ordinaire et puant.
Je ne sais même plus quoi faire, quoi dire face à cette violence :|
Ces propos ont été récemment prononcés par un professeur, hautement qualifié, à l'université où j'enseigne.
Plusieurs élèves l'ont mis sur un Tumblr pour dénoncer ce sexisme ordinaire et puant.
Je ne sais même plus quoi faire, quoi dire face à cette violence :|
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Et si on mangeait les enfants ?
Et si on mangeait, les enfants ?
Une virgule, c'est gratuit et ça peut sauver des vies.
- mgb35Érudit
Je risque de me faire taper dessus mais ce n'est pas forcément du sexisme.
On cherche bien à féminiser certains métiers...
On cherche bien à féminiser certains métiers...
- XIIINeoprof expérimenté
Les femmes, les fonctionnaires, les migrants...Comme notre époque fleure bon les années 30!
- alpha75Niveau 4
N'étant pas érudit en français, je propose de prendre une définition de Wikipédia :
"Le sexisme est une idéologie se fondant sur l’adhésion à des croyances discriminatoires basées sur le critère du sexe. Il s'appuie en partie sur des stéréotypes de genre, c’est-à-dire des croyances concernant les caractéristiques généralement associées aux femmes et aux hommes."
On est pas en plein dedans??
"Le sexisme est une idéologie se fondant sur l’adhésion à des croyances discriminatoires basées sur le critère du sexe. Il s'appuie en partie sur des stéréotypes de genre, c’est-à-dire des croyances concernant les caractéristiques généralement associées aux femmes et aux hommes."
On est pas en plein dedans??
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Et si on mangeait les enfants ?
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- DanskaProphète
mgb35 a écrit:Je risque de me faire taper dessus mais ce n'est pas forcément du sexisme.
On cherche bien à féminiser certains métiers...
Pourrais-tu préciser ta pensée ?
Pour l'instant, ce que j'en comprends me semble extrêmement douteux, pour rester polie !
- jonjon71Fidèle du forum
Mais c'était quoi l'argument du monsieur ? En quoi la "féminisation du corps enseignant" est-il un problème selon lui ? Perso, je n'arrive pas à faire le lien.
- RogerMartinBon génie
alpha75 a écrit:Université de Technologie de Compiègne.
Ces propos ont été récemment prononcés par un professeur, hautement qualifié, à l'université où j'enseigne.
Plusieurs élèves l'ont mis sur un Tumblr pour dénoncer ce sexisme ordinaire et puant.
Je ne sais même plus quoi faire, quoi dire face à cette violence :|
Serait-il possible d'avoir un lien vers ces propos édifiants ?
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- amourExpert
Y a t'il même de statistiques disponibles sur une prétendue féminisation de ce "corps enseignant"? Il faudrait affiner pour l'affirmer, déjà et ensuite prouver le rapport de causalité entre les deux termes. Ce qui me semble scientifiquement difficile tant les données relatives à la hausse ou à la baisse du "niveau scolaire" sont nombreuses.
Il serait à mon sens tout aussi discutable d'affirmer que "la baisse du niveau en mathématique en France est due à/ reflétée par/ l'absence de rigueur scientifique d'un enseignant de l'Université de Compiègne". Ce n'est qu'un exemple pour illustrer mon propos.
Il serait à mon sens tout aussi discutable d'affirmer que "la baisse du niveau en mathématique en France est due à/ reflétée par/ l'absence de rigueur scientifique d'un enseignant de l'Université de Compiègne". Ce n'est qu'un exemple pour illustrer mon propos.
- DanskaProphète
amour a écrit:Y a t'il même de statistiques disponibles sur une prétendue féminisation de ce "corps enseignant"? Il faudrait affiner pour l'affirmer, déjà et ensuite prouver le rapport de causalité entre les deux termes. Ce qui me semble scientifiquement difficile tant les données relatives à la hausse ou à la baisse du "niveau scolaire" sont nombreuses.
Il serait à mon sens tout aussi discutable d'affirmer que "la baisse du niveau en mathématique en France est due à/ reflétée par/ l'absence de rigueur scientifique d'un enseignant de l'Université de Compiègne". Ce n'est qu'un exemple pour illustrer mon propos.
Il y en a, oui - je ne sais plus où j'avais vu ça, mais je pourrai chercher demain. De mémoire, aujourd'hui, on est à plus de 80 % de femmes parmi les enseignants du 1er degré, et moitié-moitié pour le 2nd (je crois, ça fait un moment que j'ai lu ces chiffres).
Pour le reste de ton message, entièrement d'accord avec toi, bien sûr !
- amourExpert
Merci Danska. Je savais que peu d'étudiants, hommes donc et encore moins d'étudiants en science se présentent au concours de PE, mais pour le reste, j'ai toujours cru , je ne sais pourquoi que la profession était très féminine dans le secondaire. Je sais qu'il y a eu un moment des quotas pour les oraux de concours de CDE, mais c'est tout.Danska a écrit:amour a écrit:Y a t'il même de statistiques disponibles sur une prétendue féminisation de ce "corps enseignant"? Il faudrait affiner pour l'affirmer, déjà et ensuite prouver le rapport de causalité entre les deux termes. Ce qui me semble scientifiquement difficile tant les données relatives à la hausse ou à la baisse du "niveau scolaire" sont nombreuses.
Il serait à mon sens tout aussi discutable d'affirmer que "la baisse du niveau en mathématique en France est due à/ reflétée par/ l'absence de rigueur scientifique d'un enseignant de l'Université de Compiègne". Ce n'est qu'un exemple pour illustrer mon propos.
Il y en a, oui - je ne sais plus où j'avais vu ça, mais je pourrai chercher demain. De mémoire, aujourd'hui, on est à plus de 80 % de femmes parmi les enseignants du 1er degré, et moitié-moitié pour le 2nd (je crois, ça fait un moment que j'ai lu ces chiffres).
Pour le reste de ton message, entièrement d'accord avec toi, bien sûr !
- DanskaProphète
Après vérification (on va dire qu'on est déjà demain ), en 2014-2015, dans le public, 82,6 % de femmes dans le 1er degré (65% en 1964 !), 58,5 % dans le 2nd degré (contre 56,7 % en 2000), et 38,1 % dans l'enseignement supérieur. Bref, plus on monte dans la hiérarchie, moins il y a de femmes (quelle surprise )
Quelques données sans surprise également : 83,2 % de femmes parmi les enseignants en langues, 79,3 % en lettres... contre 48,9 % en SES, 44,7 % en maths et 42,9 % en physique-chimie. Et en pro, le clivage est encore bien plus fort selon les disciplines.
(document complet ici, page 2 et 22)
Quelques données sans surprise également : 83,2 % de femmes parmi les enseignants en langues, 79,3 % en lettres... contre 48,9 % en SES, 44,7 % en maths et 42,9 % en physique-chimie. Et en pro, le clivage est encore bien plus fort selon les disciplines.
(document complet ici, page 2 et 22)
- VicomteDeValmontGrand sage
La féminisation d'un métier est souvent le signe, sans en être la cause, de la dégradation des conditions salariales.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- XIIINeoprof expérimenté
Oui il y a plus de femmes mais quel rapport avec la baisse du niveau scolaire?
- fifi51Fidèle du forum
amour a écrit:
Merci Danska. Je savais que peu d'étudiants, hommes donc et encore moins d'étudiants en science se présentent au concours de PE,
Je confirme que ce n'est pas récent. Lorsque j'étais en licence de maths, un copain s'était présenté à l'IUFM (je crois) pour préparer le concours de PE.
Le dialogue tel qu'il me l'a narré a donné à peu près ça:
-Quoi, vous avez une licence de maths ?
-Oui, Oui
- de Paris VI ?
-Oui, Oui
-Et vous voulez faire PE ?
-Oui, Oui
-Vous êtes sûr ?
-Oui, Oui.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- amourExpert
Merci Danska, c'est intéressant. Mais effectivement nous ne savons pas sur quoi s'appuie le rapport avec la baisse du niveau scolaire. Bizarre, ce truc.
- amourExpert
Aujourd'hui on nous demande de les inciter à se présenter...fifi51 a écrit:amour a écrit:
Merci Danska. Je savais que peu d'étudiants, hommes donc et encore moins d'étudiants en science se présentent au concours de PE,
Je confirme que ce n'est pas récent. Lorsque j'étais en licence de maths, un copain s'était présenté à l'IUFM (je crois) pour préparer le concours de PE.
Le dialogue tel qu'il me l'a narré a donné à peu près ça:
-Quoi, vous avez une licence de maths ?
-Oui, Oui
- de Paris VI ?
-Oui, Oui
-Et vous voulez faire PE ?
-Oui, Oui
-Vous êtes sûr ?
-Oui, Oui.
- AwottNiveau 10
XIII a écrit:Oui il y a plus de femmes mais quel rapport avec la baisse du niveau scolaire?
Les enseignants du premier degré étant le plus souvent des femmes. Ces femmes ayant le plus souvent un parcours littéraire. Les enseignants du premier degré sont donc des femmes et des billes en mathématique. Et comme on ne mesure le niveau scolaire qu'à l'aune des compétences en math ...
C'est un raisonnement terriblement limité ( mais courant ). Il rabaisse les enseignants du premier degré en les jugeant incapables d'une maîtrise suffisante des mathématiques et des sciences pour des élèves de primaire. Si cette réflexion avait le moindre sens, les élèves auraient une maîtrise stupéfiante de l'orthographe et de la grammaire.
Mettre en cause les réformes, les conditions d'exercice du métier.
- BarbossaNiveau 2
Difficile de savoir pourquoi ce professeur a dit cela, il ne donne pas d'arguments ou d’explications après son affirmation, donc on ne peut que faire des hypothèses...
Peut-être qu'il a voulu dire (maladroitement) que les femmes professeurs se font moins respecter par les élèves, et donc que ça perturbe les cours... bien que ça reste tout à fait discutable.
Peut-être qu'il a voulu dire (maladroitement) que les femmes professeurs se font moins respecter par les élèves, et donc que ça perturbe les cours... bien que ça reste tout à fait discutable.
- User17706Bon génie
Il n'est pas du tout improbable que ce monsieur ait juste dit une énorme ânerie. (Il est possible aussi qu'on ait affaire à un propos ironique voire satirique que les étudiants n'auraient pas compris: certains ont des ressources quasi illimitées dans ce domaine.)
Après, il suffirait de penser qu'on observe effectivement une baisse du niveau scolaire pour, de facto, se retrouver avec une corrélation, même limitée (puisque féminisation il y a). Mais corrélation et rapport de cause à effet sont deux choses, est-il besoin de le préciser? bien différentes.
Après, il suffirait de penser qu'on observe effectivement une baisse du niveau scolaire pour, de facto, se retrouver avec une corrélation, même limitée (puisque féminisation il y a). Mais corrélation et rapport de cause à effet sont deux choses, est-il besoin de le préciser? bien différentes.
- Moses2Niveau 5
Et encore : jusqu'en 1977, l'enseignement en maternelle était interdit aux hommes.Danska a écrit:Après vérification (on va dire qu'on est déjà demain ), en 2014-2015, dans le public, 82,6 % de femmes dans le 1er degré (65% en 1964 !), 58,5 % dans le 2nd degré (contre 56,7 % en 2000), et 38,1 % dans l'enseignement supérieur. Bref, plus on monte dans la hiérarchie, moins il y a de femmes (quelle surprise )
- VerduretteModérateur
Enoncé comme cela, cela signifie clairement que la baisse du niveau est liée au fait que les femmes sont de plus en plus nombreuses, et qu'elles sont de moindre qualité intellectuellement. En tout cas c'est bien comme ça que je le comprends.
Pour moi, la baisse du niveau scolaire est due bien davantage aux choix pédagogiques douteux de la rue de Grenelle -où j'imagine qu'il y a pléthore d'hommes, puisque ce sont de hauts postes, même si le plus haut est actuellement occupé par quelqu'une qui ne fait pas honneur aux femmes), qu'à ceux et celles qui triment dans les classes face à la réalité du terrain.
Pour moi, la baisse du niveau scolaire est due bien davantage aux choix pédagogiques douteux de la rue de Grenelle -où j'imagine qu'il y a pléthore d'hommes, puisque ce sont de hauts postes, même si le plus haut est actuellement occupé par quelqu'une qui ne fait pas honneur aux femmes), qu'à ceux et celles qui triment dans les classes face à la réalité du terrain.
- JaneMonarque
Les femmes peuvent depuis longtemps accéder aux mêmes emplois que les hommes, mais elles sont moins considérées et moins rémunérées. Lassées de se battre pour l'égalité des salaires, elles ont fait de ce crédo leur mode de vie: elles ont choisi d'être enseignantes, donc peu considérées et peu rémunérées. CQFD.
Je sors =>
Plus sérieusement, ça pue vraiment le sexisme... Et je suis d'accord avec Verdurette: la baisse du niveau est corrélée aux choix de Grenelle. :censure:
Je sors =>
Plus sérieusement, ça pue vraiment le sexisme... Et je suis d'accord avec Verdurette: la baisse du niveau est corrélée aux choix de Grenelle. :censure:
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- ZakalweNiveau 9
Je m'en voudrais de défendre le gars : mais il n'y avait pas déjà eu récemment un discours sur le fait que la féminisation d'un métier conduisait à une forme de "déclassement" (salarial, de prestige, etc) ? Partant de là, des enseignants moins bien considérés sont moins efficaces, et, dès lors, le niveau baisse. CqFD, sans même être forcément sexiste soi-même, simplement en faisant de la socio de comptoir...
Bon, plus sérieusement, effectivement, ça pue le sexisme. Et que des enseignants universitaires se permettent cela (sauf s'il s'agit d'ironie mal comprise des auditeurs, je n'ose par moment imaginer ce que certains étudiants peuvent retenir de mes cours ), c'est profondément déprimant...
Bon, plus sérieusement, effectivement, ça pue le sexisme. Et que des enseignants universitaires se permettent cela (sauf s'il s'agit d'ironie mal comprise des auditeurs, je n'ose par moment imaginer ce que certains étudiants peuvent retenir de mes cours ), c'est profondément déprimant...
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- inzilbethNiveau 6
VicomteDeValmont a écrit:La féminisation d'un métier est souvent le signe, sans en être la cause, de la dégradation des conditions salariales.
... et donc de la dévalorisation de ce métier dans l'opinion publique, et d'un lien supposé avec la baisse du niveau des élèves...
Etonnant qu'un prof de maths confonde corrélation et cause, j'en viens à la conclusion suivante :
"Si l'on observe en France une hausse des propos débiles, c'est à cause de la connerisation du corps de ce monsieur".
Continuons à dénoncer ce type de propos, ne laissons pas ces idées se répandre. Les droits des femmes en milieu professionnel sont bien trop fragiles...
- DanskaProphète
amour a écrit:Merci Danska, c'est intéressant. Mais effectivement nous ne savons pas sur quoi s'appuie le rapport avec la baisse du niveau scolaire. Bizarre, ce truc.
A priori, et sans avoir l'honneur de connaître cet homme, je pense surtout qu'il a énoncé une belle ânerie, et que son "raisonnement" n'a rien de flatteur pour lui, étant donné son manque total de rigueur...
PY :
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