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- gauvain31Empereur
Salsepareille a écrit:Coucou Verdurette,
Ton témoignage ressemble beaucoup à celui de quelques copines dont les enfants ont le même âge. Cette absence de motivation, de passion, de "feu dans le corps" me semble très banale.
J'y avais déjà réfléchi, constatant parfois la même chose chez les élèves au collège. J'en étais arrivée à la conclusion que peut-être, la société et nous-mêmes donnons trop à ces jeunes. Je parle aussi pour mes propres enfants. Ils ont à leur portée le conservatoire, les théâtres, bibliothèques, livres, le savoir, la culture, les sorties, les musées, les activités diverses.... On est contents lorsqu'ils ont envie de quelque chose (pratiquer la danse, pratiquer le chant etc) et on leur offre de bon coeur cette chose. On essaie de les préserver (désagréments de la famille recomposée pour ma part, déménagements etc). On facilite toute leur vie (soutien, PPRE divers au collège, aides inconditionnelles des profs etc).
Et finalement, ils n'ont pas le temps de connaître la vraie frustration, celle où il faut se battre pour obtenir ce qu'ils veulent. Et par là-même, ils n'ont plus le temps de laisser mûrir un désir, de le laisser s'accroître jusqu'à tout donner pour atteindre l'objectif.
Je crois qu'il y a un peu de ça. Il y a une sorte d'apathie due à des désirs qui n'ont pas le temps de mûrir et de vraiment exister. Donc il n'y a pas vraiment de passion, juste des choses dont on s’accommode parce que ça plaît... un peu.
C'est pareil pour la scolarité. On passe, on passe, on passe, ça ne veut plus rien dire... A quoi bon fournir des efforts exceptionnels.
Je ne sais pas quels remèdes il y a à cela. Je viens moi-même de dire non à une passion pour mon fils (repéré pour faire de la compét à la piscine), parce que je m'estimais incapable de suivre le rythme et parce que je ne voyais pas (mais sûrement à tort...) comment il pourrait s'épanouir là-dedans. Ce n'est pas évident de trouver le juste milieu. Mais peut-être ne faut-il pas s'inquiéter outre mesure: ta fille est jeune, elle a encore toute la vie pour suivre son propre chemin, selon ses désirs réels (qui naîtront bien un jour ou l'autre...).
Essaie peut-être... de moins te préoccuper d'elle, de la laisser se dépatouiller avec son TPE, de ne pas lui proposer telle ou telle pièce de théâtre, mais de faire tes choix à toi pour toi. Difficile, je sais!
+1000 . Ces jeunes ne connaissent pas le manque . Il ne peut donc y avoir de désir. Ils sont shooté à la dopamine. On leur fait plaisir depuis l'enfance et et on ne leur laisse pas le temps de réfléchir. Ce que je trouve grave est que l'école accompagne ce mouvement sociétal alors qu'elle devrait être à rebours. La réflexion profonde nécessite de la concentration et donc des pensées jugées "ennuyeuses" par les experts.
Mettre en place une réforme des collège dans le but d'éliminer l'ennui montre que NVB ou plutôt les technocrates de la rue de Grenelle n'ont rien compris des enjeux actuels et plus généralement à notre métier et sur le processus d'apprentissage qui est forcément long
- VerduretteModérateur
Merci à tous de vos interventions que je vais continuer à méditer ... Cela ne clôt pas le sujet, je reste ouverte à toute autre suggestion. Objectivement je pense n'être pas trop complaisante, mais je ne peux pas changer la société.
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