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- VerduretteModérateur
Je ne sais pas si j'ai bien choisi ma section ... j'ai besoin d'un peu d'aide car j'ai des questions et des inquiétudes, ici en tant que maman et pas en tant que prof (que je suis en élémentaire).
J'ai trois filles, l'aînée a 27 ans et en dépit de difficultés de langage dues à sa surdité, après avoir un peu galéré à l'école, elle finit actuellement sa thèse de doctorat en virologie au CNRS. Elle a passé un bac et un BTS agricoles avant de revenir en fac, elle a eu longtemps de grosses difficultés d'expression orale et écrite, mais c'est une "bosseuse" positive qui montre ses capacités dès qu'elle est en action avec ses éprouvettes.
La deuxième aura bientôt 25 ans, bac ES avec mention Bien, elle a terminé le CELSA option marketing et travaille depuis deux ans.
Petite dernière vient d'avoir 16 ans, elle est en première ES dans un lycée privé plutôt exigeant. Elle est sérieuse, le travail est toujours fait, mais les résultats sont tristement moyens. Ce n'est pas que j'ai des attentes précises, ni une exigence d'excellence sur la nature des études, la filière, la valeur absolue des notes... j'ai bien vu que chacune à sa manière, les aînées ont atteint leurs objectifs (raison pour laquelle j'ai détaillé leur cursus).
Je sais que je ne dois pas comparer, ni avec ses soeurs, ni encore moins avec ma propre scolarité dans les années 70, le monde a tellement changé. Mais je suis consternée de voir si peu d'enthousiasme, si peu d'investissement , par manque d'envie semble t-il ... jamais elle n'a eu de "croix" ou de remarque pour travail non fait, toutes les appréciations la disent "sérieuse", mais c'est toujours "juste ce qu'il faut", et rien de plus. Pourtant elle est dans un environnement plutôt "porteur", je lis beaucoup, nous allons à des concerts, au théâtre, nous avons chanté ensemble plusieurs années au Conservatoire ... c'est une ado agréable, gentille, attentionnée, avec ses aléas d'ado, mais tout à fait "vivable" ...
Je ne comprends pas trop ce manque de "punch", d'investissement personnel, d'envie ...
Elle avait le projet de devenir kiné, on lui a remontré que ses résultats en maths étaient insuffisants, cela n'a pas suffi pour qu'elle se mobilise davantage. Elle doit construire un autre projet, mais là encore, je ne ressens pas de volonté bien trempée... alors que ses sœurs ont fait ce qu'il fallait pour atteindre leurs objectifs.
Actuellement, elle termine ses TPE (pas connu ça avec les grandes). Je ne vois absolument pas l'intérêt de son sujet, il est mal suivi, et je suis assez pessimiste sur l'aboutissement de la chose. Je ne peux pas faire grand chose d'autre que la cadrer sur le planning, j'ai vraiment décidé de la laisser prendre ses responsabilités.
Pour le français, j'ai aussi du mal à suivre les exigences, les contenus, c'est tellement différent de ce que j'ai connu. Je travaille l'expression écrite, je lui montre comment structurer ses textes, ses phrases, mais j'ai l'impression de ne pas arriver à grand chose.
Parents et/ou profs ... si vous avez des avis ou des conseils ... parce que même si ce n'est pas catastrophique, cela me soucie, s'ajoute à d'autres problèmes personnels et ça m'empêche de plus en plus souvent de dormir.
J'ai trois filles, l'aînée a 27 ans et en dépit de difficultés de langage dues à sa surdité, après avoir un peu galéré à l'école, elle finit actuellement sa thèse de doctorat en virologie au CNRS. Elle a passé un bac et un BTS agricoles avant de revenir en fac, elle a eu longtemps de grosses difficultés d'expression orale et écrite, mais c'est une "bosseuse" positive qui montre ses capacités dès qu'elle est en action avec ses éprouvettes.
La deuxième aura bientôt 25 ans, bac ES avec mention Bien, elle a terminé le CELSA option marketing et travaille depuis deux ans.
Petite dernière vient d'avoir 16 ans, elle est en première ES dans un lycée privé plutôt exigeant. Elle est sérieuse, le travail est toujours fait, mais les résultats sont tristement moyens. Ce n'est pas que j'ai des attentes précises, ni une exigence d'excellence sur la nature des études, la filière, la valeur absolue des notes... j'ai bien vu que chacune à sa manière, les aînées ont atteint leurs objectifs (raison pour laquelle j'ai détaillé leur cursus).
Je sais que je ne dois pas comparer, ni avec ses soeurs, ni encore moins avec ma propre scolarité dans les années 70, le monde a tellement changé. Mais je suis consternée de voir si peu d'enthousiasme, si peu d'investissement , par manque d'envie semble t-il ... jamais elle n'a eu de "croix" ou de remarque pour travail non fait, toutes les appréciations la disent "sérieuse", mais c'est toujours "juste ce qu'il faut", et rien de plus. Pourtant elle est dans un environnement plutôt "porteur", je lis beaucoup, nous allons à des concerts, au théâtre, nous avons chanté ensemble plusieurs années au Conservatoire ... c'est une ado agréable, gentille, attentionnée, avec ses aléas d'ado, mais tout à fait "vivable" ...
Je ne comprends pas trop ce manque de "punch", d'investissement personnel, d'envie ...
Elle avait le projet de devenir kiné, on lui a remontré que ses résultats en maths étaient insuffisants, cela n'a pas suffi pour qu'elle se mobilise davantage. Elle doit construire un autre projet, mais là encore, je ne ressens pas de volonté bien trempée... alors que ses sœurs ont fait ce qu'il fallait pour atteindre leurs objectifs.
Actuellement, elle termine ses TPE (pas connu ça avec les grandes). Je ne vois absolument pas l'intérêt de son sujet, il est mal suivi, et je suis assez pessimiste sur l'aboutissement de la chose. Je ne peux pas faire grand chose d'autre que la cadrer sur le planning, j'ai vraiment décidé de la laisser prendre ses responsabilités.
Pour le français, j'ai aussi du mal à suivre les exigences, les contenus, c'est tellement différent de ce que j'ai connu. Je travaille l'expression écrite, je lui montre comment structurer ses textes, ses phrases, mais j'ai l'impression de ne pas arriver à grand chose.
Parents et/ou profs ... si vous avez des avis ou des conseils ... parce que même si ce n'est pas catastrophique, cela me soucie, s'ajoute à d'autres problèmes personnels et ça m'empêche de plus en plus souvent de dormir.
- KilmenyEmpereur
Je ne peux malheureusement pas t'aider, mais je constate que ce manque de motivation est une épidémie de plus en plus galopante chez les lycéens. J'ai bien peur que ce ne soit sociétal.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- roxanneOracle
C'est-à-dire que le fait de passer d'année en année, de voir des plus nuls ou pénibles faire de même, n'encourage guère à se forcer.
- BoubouleDoyen
Puisque je côtoie cette tranche d'âge, je me permets de dire quelques mots.
Cette description me semble banalement banale en fait. Et moi aussi en vieillissant je trouve le lycée peu motivant (notamment car le cursus normal permet difficilement de créer un quelconque socle en vue d'études supérieures).
Le TPE permet de révéler quelques personnalités mais pas beaucoup.
En fait, comme beaucoup d'autres élèves, votre fille est en attente (de quoi ? On ne sait pas, ils sont comme ça et à mon époque on était déjà beaucoup comme ça).
Sinon, je ne comprends pas pourquoi vous parlez des maths pour kiné. Les statistiques montrent que la réussite après un bac ES est très faible mais des maths il y en a très très peu, c'est plutôt la physique, la chimie et la biologie qui sont à la base. Un peu moins si on passe par STAPS sans doute.
Cette description me semble banalement banale en fait. Et moi aussi en vieillissant je trouve le lycée peu motivant (notamment car le cursus normal permet difficilement de créer un quelconque socle en vue d'études supérieures).
Le TPE permet de révéler quelques personnalités mais pas beaucoup.
En fait, comme beaucoup d'autres élèves, votre fille est en attente (de quoi ? On ne sait pas, ils sont comme ça et à mon époque on était déjà beaucoup comme ça).
Sinon, je ne comprends pas pourquoi vous parlez des maths pour kiné. Les statistiques montrent que la réussite après un bac ES est très faible mais des maths il y en a très très peu, c'est plutôt la physique, la chimie et la biologie qui sont à la base. Un peu moins si on passe par STAPS sans doute.
- capucine42Érudit
Souvent les lycéens se réveillent lorsqu'ils ont un projet bien précis. L'année de première commence à être une année à challenge pour eux, mes premières ont découvert avec effroi l'existence d'APB et s'y sont vraiment mis. C'est difficile de te conseiller car l'environnement de ta fille semble être porteur( école exigeante et milieu socio-culturel élevé), essaie peut-être d'affiner avec elle ses projets professionnels. Et surtout garde le moral!
- skindiverÉrudit
Chaque enfant est différent.... Quand je regarde mon frère et ma soeur, nous sommes vraiment très très différents alors que nous avons reçu la même éducation.
Peut être s'épanouira t'elle après le bac, ou en dehors des études?
Je me reconnais un peu dans ce que tu décris de ta fille...
J'ai commencé à prendre du plaisir qu'après le bac.
Peut être s'épanouira t'elle après le bac, ou en dehors des études?
Je me reconnais un peu dans ce que tu décris de ta fille...
J'ai commencé à prendre du plaisir qu'après le bac.
- alanneFidèle du forum
Tu sais , les médecins, avocats et pharmaciens que je fréquente avaient au lycée des notes entre 12 et 14. C'est dans le supérieur qu'ils ont cartonné ( par contre ceux avec mention TB au bac n'ont pas trop brillé : prépa et simple capes à la clef , école d'ingénieur 'lambda" , école de commerce correcte mais pas dans le top 10.....) Bref rien d'exceptionnel par rapport à ce que les enseignants attendaient d'eux.
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Wait and see
- AwottNiveau 10
Cela ne me semble pas alarmant. Je n'ai commencé à apprécier les études qu'au sortir du lycée sur un changement complet d'orientation ( des math vers les arts ) et à véritablement montrer de l'engouement pour ce que j'étudiais qu'après les années de licences ...
Il ne faut pas avoir une vision catastrophé de la situation. Une année de fac' dans un filière particulière ... P-e même après avoir "échoué" une année dans une filière qui ne lui correspondra pas ...
A mon sens ne pas focaliser sur le "professionnel", sur la finalité, mais plus sur un domaine.
Il ne faut pas avoir une vision catastrophé de la situation. Une année de fac' dans un filière particulière ... P-e même après avoir "échoué" une année dans une filière qui ne lui correspondra pas ...
A mon sens ne pas focaliser sur le "professionnel", sur la finalité, mais plus sur un domaine.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Je me suis bien emmerdé, comme un rat mort en fait, pendant mes cours du Lycée. J'ai pas l'impression que ça soit nouveau, toute ma famille, y compris père et mère, ont vécu le Lycée comme ça. C'est en discutant avec des amis de la fac que j'ai découvert que certains s'épanouissent au Lycée. Je suis à la limite du hs, mais ce que je lis sur ta fille @Verdurette, pour désagréable que ça puisse être, ne me paraît ni inquiétant, ni discriminant pour l'avenir.
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Asinus asinum fricat
- VerduretteModérateur
Merci de vos réponses ... je le répète je n'ai pas d'attentes précises genre "je veux qu'elle ait 18 partout" "je veux qu'elle fasse Sciences Po"... Pour ma part j'ai beaucoup souffert qu'on m'empêche de réaliser mon projet professionnel pour diverses raisons, donc la seule chose essentielle à mes yeux est qu'elle trouve sa voie et s'y accomplisse au mieux de ses capacités, quoi que ce soit ... j'ai entendu pis que pendre quand sa sœur est partie en lycée agricole, et ça ne l'a pas empêchée de bien mener sa barque. Sincèrement, je n'ai pas d'a priori.
Peut-être que je suis à côté de la plaque parce que je me souviens de mes années de lycée comme quelque chose de beaucoup plus exaltant, de plus constructif.
Elle n'est pas triste, pas déprimée, elle a des amis, une bonne hygiène de vie, elle ne se disperse pas en sorties, elle use et abuse parfois -hélas- du téléphone et des écrans même si je les cadre le plus possible, en essayant de trouver le bon équilibre entre l'affrontement permanent et le laxisme, elle a dû abandonner le Conservatoire faute de temps mais continue la danse, et au lycée dans le cadre de la Pastorale, on essaie de leur communiquer des valeurs, des élans ... mais sans beaucoup de résultats. Ce qui me peine c'est cette "mollesse", cette sorte d'aboulie. Vous dites que c'est sociétal, c'est sûr, cette société où seul compte ce qui se voit et ce qu'on possède m'attriste beaucoup ... Pourtant on a vu récemment des jeunes engagés, et là je ne me préoccupe pas du parti où ils militent, là n'est pas la question, c'est juste pour dire qu'il y a encore des jeunes qui "croient" en quelque chose, et se battent, en parlent avec de l'enthousiasme.
Qu'avons-nous raté ?
PS pour les maths : kiné implique PACES et PACES repose en grande partie sur les maths, même si on n'en fait plus après. La sélection par les maths a la vie dure, elle existait déjà de mon temps avec C. Mais D existait ...
Peut-être que je suis à côté de la plaque parce que je me souviens de mes années de lycée comme quelque chose de beaucoup plus exaltant, de plus constructif.
Elle n'est pas triste, pas déprimée, elle a des amis, une bonne hygiène de vie, elle ne se disperse pas en sorties, elle use et abuse parfois -hélas- du téléphone et des écrans même si je les cadre le plus possible, en essayant de trouver le bon équilibre entre l'affrontement permanent et le laxisme, elle a dû abandonner le Conservatoire faute de temps mais continue la danse, et au lycée dans le cadre de la Pastorale, on essaie de leur communiquer des valeurs, des élans ... mais sans beaucoup de résultats. Ce qui me peine c'est cette "mollesse", cette sorte d'aboulie. Vous dites que c'est sociétal, c'est sûr, cette société où seul compte ce qui se voit et ce qu'on possède m'attriste beaucoup ... Pourtant on a vu récemment des jeunes engagés, et là je ne me préoccupe pas du parti où ils militent, là n'est pas la question, c'est juste pour dire qu'il y a encore des jeunes qui "croient" en quelque chose, et se battent, en parlent avec de l'enthousiasme.
Qu'avons-nous raté ?
PS pour les maths : kiné implique PACES et PACES repose en grande partie sur les maths, même si on n'en fait plus après. La sélection par les maths a la vie dure, elle existait déjà de mon temps avec C. Mais D existait ...
- ElaïnaDevin
Verdurette je peux te donner le témoignage d'une grande soeur...
Mon aînée et moi avions 13 et 10 ans quand ma petite soeur est née. Ma soeur était (est toujours) une grosse bosseuse, prépa, grande école d'ingénieur, aujourd'hui super boulot avec énorme salaire. Moi, moins grosse puissance de travail (mon père disait à ses collègues, mes profs, que j'étais en gros bien moins douée) (c'est pas faux, m'enfin il aurait pu le garder pour lui), prépa aussi, grande école, agrégation, doctorat.
Ma mère dit souvent que ma petite soeur a été la plus difficile à élever. Pourtant elle n'a pas, in fine, un parcours malhonnête : prépa à Paris, école de commerce (pas le top 5 mais pas malhonnête non plus). Ses résultats au lycée (le même que le nôtre) n'étaient pas mauvais mais clairement elle n'a pas pris les "bonnes habitudes" dès le primaire. Du coup tout a été plus dur, la mise au travail, l'envie de bosser... Alors qu'elle a de très réels talents (notamment dans le relationnel, ce qui n'était clairement pas notre point fort à nous )
J'ai en plus un peu l'impression qu'elle a toujours cherché à se couler dans le moule de la "petite", qui revendique d'être moins douée que ses soeurs (ce qui est faux) mais en même temps semblant complexée par nos parcours. Bref, ce n'est pas non plus une position facile d'être "la petite". En gros, c'est le cercle vicieux : la position de "la petite" est confortable, donc elle se conforme à cette position en faisant "le bébé", donc elle réussit moins, donc elle se décourage, donc elle reste "la petite" etc. Elle en sort petit à petit au fur et à mesure qu'elle entre dans le monde du travail (par exemple elle se débrouille de mieux en mieux pour déménager, se loger, trouver des stages etc). Mais ça n'a pas été facile
Je n'ai pas vraiment de conseils à donner mais il faut aussi souligner que tu sais qu'elle n'est pas plus bête que ses soeurs et qu'elle est tout aussi capable qu'elles d'y arriver. Parce que fatalement, elle aussi sera adulte un jour.
Mon aînée et moi avions 13 et 10 ans quand ma petite soeur est née. Ma soeur était (est toujours) une grosse bosseuse, prépa, grande école d'ingénieur, aujourd'hui super boulot avec énorme salaire. Moi, moins grosse puissance de travail (mon père disait à ses collègues, mes profs, que j'étais en gros bien moins douée) (c'est pas faux, m'enfin il aurait pu le garder pour lui), prépa aussi, grande école, agrégation, doctorat.
Ma mère dit souvent que ma petite soeur a été la plus difficile à élever. Pourtant elle n'a pas, in fine, un parcours malhonnête : prépa à Paris, école de commerce (pas le top 5 mais pas malhonnête non plus). Ses résultats au lycée (le même que le nôtre) n'étaient pas mauvais mais clairement elle n'a pas pris les "bonnes habitudes" dès le primaire. Du coup tout a été plus dur, la mise au travail, l'envie de bosser... Alors qu'elle a de très réels talents (notamment dans le relationnel, ce qui n'était clairement pas notre point fort à nous )
J'ai en plus un peu l'impression qu'elle a toujours cherché à se couler dans le moule de la "petite", qui revendique d'être moins douée que ses soeurs (ce qui est faux) mais en même temps semblant complexée par nos parcours. Bref, ce n'est pas non plus une position facile d'être "la petite". En gros, c'est le cercle vicieux : la position de "la petite" est confortable, donc elle se conforme à cette position en faisant "le bébé", donc elle réussit moins, donc elle se décourage, donc elle reste "la petite" etc. Elle en sort petit à petit au fur et à mesure qu'elle entre dans le monde du travail (par exemple elle se débrouille de mieux en mieux pour déménager, se loger, trouver des stages etc). Mais ça n'a pas été facile
Je n'ai pas vraiment de conseils à donner mais il faut aussi souligner que tu sais qu'elle n'est pas plus bête que ses soeurs et qu'elle est tout aussi capable qu'elles d'y arriver. Parce que fatalement, elle aussi sera adulte un jour.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Hervé HervéFidèle du forum
Verdurette a écrit:
j'ai vraiment décidé de la laisser prendre ses responsabilités.
Sage décision.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- PoupoutchModérateur
Bonsoir Verdurette,
Quand je te lis, j'ai du mal à déterminer si, vraiment, ta fille n'a aucune passion ni aucun engagement, ou si elle n'a tout simplement pas de goût pour le lycée et pas de projet de carrière.
Dans le 1e cas, je comprends que ça t'inquiète. Dans le second, puisque les résultats semblent malgré tout encore honorables, cela me semble moins inquiétant. Je peux sans problème m'ajouter à la liste de ceux qui se sont grandement ennuyés au lycée... J'ai découvert la joie des études en 3e année de fac et là tout a changé. Certains ont juste besoin de plus de temps...
Quant à observer et regretter un certain manque endémique de motivation ou de courage, franchement, un jeune aujourd'hui s'il a un peu conscience du monde qui l'entoure a de quoi se sentir assez découragé. Rien dans l'avenir qu'on leur promet ne paraît bien riant...
Quand je te lis, j'ai du mal à déterminer si, vraiment, ta fille n'a aucune passion ni aucun engagement, ou si elle n'a tout simplement pas de goût pour le lycée et pas de projet de carrière.
Dans le 1e cas, je comprends que ça t'inquiète. Dans le second, puisque les résultats semblent malgré tout encore honorables, cela me semble moins inquiétant. Je peux sans problème m'ajouter à la liste de ceux qui se sont grandement ennuyés au lycée... J'ai découvert la joie des études en 3e année de fac et là tout a changé. Certains ont juste besoin de plus de temps...
Quant à observer et regretter un certain manque endémique de motivation ou de courage, franchement, un jeune aujourd'hui s'il a un peu conscience du monde qui l'entoure a de quoi se sentir assez découragé. Rien dans l'avenir qu'on leur promet ne paraît bien riant...
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- EnaecoVénérable
Je rejoins les avis précédents.
Ce qui a l'air de manquer à ta fille, c'est un projet.
Quand on a un projet, on peut comprendre plus facilement que les résultats permettent d'avancer dans ce projet et on peut se passer de se poser la question du contenu : qu'on aime ou qu'on aime pas, il faut se le coltiner. On a une source de motivation pour les cours. En l’occurrence, pour être kiné, le bac n'est "qu'une formalité" qui permet de préparer PACES afin de décrocher kiné. Ca c'est concret.
Quand on ne sait pas trop ce qu'on veut faire, c'est plus difficile de s'impliquer et de viser la performance.
Il reste cependant à construire ce projet. C'est un "problème" fréquent à cet age et je peux comprendre l'inquiétude des parents.
Ce qui a l'air de manquer à ta fille, c'est un projet.
Quand on a un projet, on peut comprendre plus facilement que les résultats permettent d'avancer dans ce projet et on peut se passer de se poser la question du contenu : qu'on aime ou qu'on aime pas, il faut se le coltiner. On a une source de motivation pour les cours. En l’occurrence, pour être kiné, le bac n'est "qu'une formalité" qui permet de préparer PACES afin de décrocher kiné. Ca c'est concret.
Quand on ne sait pas trop ce qu'on veut faire, c'est plus difficile de s'impliquer et de viser la performance.
Il reste cependant à construire ce projet. C'est un "problème" fréquent à cet age et je peux comprendre l'inquiétude des parents.
- VerduretteModérateur
Des passions, pas vraiment, des intérêts marqués , oui, le chant classique, qu'elle a pratiqué pendant 8 ans, mais pas au point d'essayer d'intégrer la maitrise de Radio-France ou la maitrise des Hauts de Seine comme plusieurs de ses camarades de CHAM en fin de collège, la danse contemporaine, où elle s'investit, mais pas non plus de façon inconditionnelle et passionnelle...
Cela dit, si je réfléchis bien, seule l'aînée avait une véritable passion, les chevaux, qu'elle a contractée à deux ou trois ans, elle a commencé à monter à 4 ans, elle continue aujourd'hui, et c'est en voulant travailler sur la génétique équine qu'elle est "entrée en biologie" par des chemins improbables.
La seconde a commencé trouver les études intéressantes en fac.
peut-être que je m'inquiète trop ...
merci à tous , en tout cas, de vos messages.
Cela dit, si je réfléchis bien, seule l'aînée avait une véritable passion, les chevaux, qu'elle a contractée à deux ou trois ans, elle a commencé à monter à 4 ans, elle continue aujourd'hui, et c'est en voulant travailler sur la génétique équine qu'elle est "entrée en biologie" par des chemins improbables.
La seconde a commencé trouver les études intéressantes en fac.
peut-être que je m'inquiète trop ...
merci à tous , en tout cas, de vos messages.
- BoubouleDoyen
Verdurette a écrit:
[...]
PS pour les maths : kiné implique PACES et PACES repose en grande partie sur les maths, même si on n'en fait plus après. La sélection par les maths a la vie dure, elle existait déjà de mon temps avec C. Mais D existait ...
Je ne veux polluer cette file avec des détails mais je ne peux pas te laisser dire que PACES repose en grande partie sur les maths pour ne pas décourager par avance des lecteurs. Ce n'est absolument pas une sélection par les maths même si évidemment comme tout parcours scientifique, une partie des sciences se traduit en langage mathématique.
En gros, ce que les étudiants appellent mathématiques c'est l'UE "évaluation des méthodes d'analyses appliquées aux sciences de la vie et de la
santé" qui représente 4 ECTS sur 60 et repose sur l'application de recettes (traitement statistique de données par exemple) qu'on retrouve aussi dans des filières plus adaptées à un bac ES.
Le problème des bac ES en PACES c'est vraiment leur trou quasi total en SV et SPC en 1ère et T.
- AnaxagoreGuide spirituel
"La sélection par les mathématiques" est une expression qui commence à me gonfler sévèrement.
Les mathématiques sont au coeur de la connaissance et de l'activité humaine. On ne peut pas se permettre d'ignorer les mathématiques, ou au moins certaines parties. Ce n'est pas une question de caprice. C'est comme ça.
J'ajoute que par la contribution essentielle que l'étude des mathématiques apporte à la maîtrise de la logique, elle est d'autant plus importante; surtout en ces temps de divagations et de bruits permanents.
Quant à la fameuse "sevérité" qui accompagne souvent les mathématiques dans le discours ambiant, m'est avis que lorsqu'on enseigne une matière rigoureusement comme la grammaire, le latin, le grec...la liste n'est pas exhaustive, on s'aperçoit que le problème est bien la rigueur à laquelle on s'astreint et moins la matière en elle-même.
Rien de personnel envers Verdurette bien entendu. Seulement les boules.
J'ajoute, pour revenir au sujet, qu'avec des enseignements plus exigeants intellectuellement et mieux construits, de manière plus complète et progressive les élèves s'emmerderaient certainement beaucoup moins.
Merci d'utiliser la fonction "éditer" au lieu d'aligner des messages successifs. Hélips, pour la modération (qui est bien d'accord avec toi).
Les mathématiques sont au coeur de la connaissance et de l'activité humaine. On ne peut pas se permettre d'ignorer les mathématiques, ou au moins certaines parties. Ce n'est pas une question de caprice. C'est comme ça.
J'ajoute que par la contribution essentielle que l'étude des mathématiques apporte à la maîtrise de la logique, elle est d'autant plus importante; surtout en ces temps de divagations et de bruits permanents.
Quant à la fameuse "sevérité" qui accompagne souvent les mathématiques dans le discours ambiant, m'est avis que lorsqu'on enseigne une matière rigoureusement comme la grammaire, le latin, le grec...la liste n'est pas exhaustive, on s'aperçoit que le problème est bien la rigueur à laquelle on s'astreint et moins la matière en elle-même.
Rien de personnel envers Verdurette bien entendu. Seulement les boules.
J'ajoute, pour revenir au sujet, qu'avec des enseignements plus exigeants intellectuellement et mieux construits, de manière plus complète et progressive les élèves s'emmerderaient certainement beaucoup moins.
Merci d'utiliser la fonction "éditer" au lieu d'aligner des messages successifs. Hélips, pour la modération (qui est bien d'accord avec toi).
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- LemmyKHabitué du forum
Bonjour Verdurette,Verdurette a écrit:Petite dernière vient d'avoir 16 ans, elle est en première ES dans un lycée privé plutôt exigeant. Elle est sérieuse, le travail est toujours fait, mais les résultats sont tristement moyens. Ce n'est pas que j'ai des attentes précises, ni une exigence d'excellence sur la nature des études, la filière, la valeur absolue des notes... j'ai bien vu que chacune à sa manière, les aînées ont atteint leurs objectifs (raison pour laquelle j'ai détaillé leur cursus). Elle avait le projet de devenir kiné, on lui a remontré que ses résultats en maths étaient insuffisants, cela n'a pas suffi pour qu'elle se mobilise davantage. Elle doit construire un autre projet, mais là encore, je ne ressens pas de volonté bien trempée... alors que ses sœurs ont fait ce qu'il fallait pour atteindre leurs objectifs.
Dans le Paces que mon fils a fait l'an dernier, il y avait très peu de maths mais en revanche beaucoup de physique et de chimie. Les élèves qui réussissent viennent à plus de 90% de S(souvent mention B ou TB) même si l'on trouve parfois une exception qui vient de L ou ES.
Ta fille est sérieuse, elle a des résultats convenables, il n'y a pas à s'inquiéter.
- Hirondelle78Niveau 8
Chère Verdurette,
J'ai, comme la plupart des intervenants sur ce fil, le sentiment que ta fille "se cherche", comme beaucoup de jeunes gens du même âge.
Une simple question, qui m'est venue à la lecture d'un autre fil, que tu as initié tout à l'heure. Ta benjamine peut-elle être insécurisée (à ton corps défendant, bien sûr !) par les évolutions de la situation familiale ? Je pense aux circonstances dans lesquelles tu vis maintenant en logement de fonction, à ton souhait (légitime !) de rejoindre une autre région, etc.
Loin de moi l'idée de te mettre en cause, de quelque manière que ce soit (je ne veux pas de malentendu). Mais, par expérience, cette forme de comportement, cette aboulie, signe souvent un appel à décrypter.
Je comprendrai parfaitement que tu ne me répondes pas et si tu souhaitais que j'edite mon message, je le ferai. En revanche, c'est une grille de lecture possible sur laquelle il serait peut-être opportun de se pencher.
Bon courage.
Bien à toi
J'ai, comme la plupart des intervenants sur ce fil, le sentiment que ta fille "se cherche", comme beaucoup de jeunes gens du même âge.
Une simple question, qui m'est venue à la lecture d'un autre fil, que tu as initié tout à l'heure. Ta benjamine peut-elle être insécurisée (à ton corps défendant, bien sûr !) par les évolutions de la situation familiale ? Je pense aux circonstances dans lesquelles tu vis maintenant en logement de fonction, à ton souhait (légitime !) de rejoindre une autre région, etc.
Loin de moi l'idée de te mettre en cause, de quelque manière que ce soit (je ne veux pas de malentendu). Mais, par expérience, cette forme de comportement, cette aboulie, signe souvent un appel à décrypter.
Je comprendrai parfaitement que tu ne me répondes pas et si tu souhaitais que j'edite mon message, je le ferai. En revanche, c'est une grille de lecture possible sur laquelle il serait peut-être opportun de se pencher.
Bon courage.
Bien à toi
- VerduretteModérateur
La question ne me dérange pas du tout, il n'y a rien à éditer, Hirondelle, j'y ai songé.
Il y a eu, bien sûr, un cap difficile à passer au moment du divorce, en 2009. Maintenant cela semble "digéré".
J'ai rencontré quelqu'un en 2011, qui vit en Saône et Loire, et je n'ai "officialisé" son existence dans ma vie aux yeux de mes filles qu'un an encore plus tard, et j'ai décidé, pour et avec elle, de différer toute vie commune et, par conséquent, notre départ. Ainsi elle a pu demeurer dans son collège, dans sa classe à horaires aménagés, puis dans un lycée proche de la maison, et près de son père, qui la voit d'ailleurs fort peu. Nous avons évité tout problème lié à la famille recomposée, nous avons, mon compagnon et moi une relation à distance qui nous convient pour le moment. Elle s'entend bien avec lui et il est extrêmement discret avec elle. C'est un choix délibéré de ma part, en accord avec lui et avec elle, jamais je ne lui ai laissé entendre que je faisais un "sacrifice". J'aurai tout loisir, par la suite, de continuer la construction de cette deuxième vie de couple.
Par ailleurs, c'est elle qui souhaite quitter la région parisienne, comme sa soeur aînée, et l'aventure "nouvelle maison" l'excite, elle a très envie de participer, de décorer ...
Donc j'aurais tendance à penser que ce n'est pas ce qui la perturbe, mais je ne me formalise pas du tout qu'on me pose la question, c'était une piste tout à fait envisageable. Ou peut-être qu'inconsciemment, je n'ai pas envie de le voir ?
Lycée trop exigeant ? Oui, sans aucun doute, mais c'est le cas de tous les établissements scolaires de ma ville, publics ou privés, et dans celui-ci il y a une attention portée à l'élève-être humain qu'il n'y a pas dans les autres où ce sont des pions indifférenciés Donc, à tout prendre, je préfère ...
Et là encore, c'est elle qui a souhaité revenir dans cet établissement où elle avait fait a scolarité primaire. Sur le plan humain, -qui est important aussi, à mon sens- elle s'y sent bien.
Il y a eu, bien sûr, un cap difficile à passer au moment du divorce, en 2009. Maintenant cela semble "digéré".
J'ai rencontré quelqu'un en 2011, qui vit en Saône et Loire, et je n'ai "officialisé" son existence dans ma vie aux yeux de mes filles qu'un an encore plus tard, et j'ai décidé, pour et avec elle, de différer toute vie commune et, par conséquent, notre départ. Ainsi elle a pu demeurer dans son collège, dans sa classe à horaires aménagés, puis dans un lycée proche de la maison, et près de son père, qui la voit d'ailleurs fort peu. Nous avons évité tout problème lié à la famille recomposée, nous avons, mon compagnon et moi une relation à distance qui nous convient pour le moment. Elle s'entend bien avec lui et il est extrêmement discret avec elle. C'est un choix délibéré de ma part, en accord avec lui et avec elle, jamais je ne lui ai laissé entendre que je faisais un "sacrifice". J'aurai tout loisir, par la suite, de continuer la construction de cette deuxième vie de couple.
Par ailleurs, c'est elle qui souhaite quitter la région parisienne, comme sa soeur aînée, et l'aventure "nouvelle maison" l'excite, elle a très envie de participer, de décorer ...
Donc j'aurais tendance à penser que ce n'est pas ce qui la perturbe, mais je ne me formalise pas du tout qu'on me pose la question, c'était une piste tout à fait envisageable. Ou peut-être qu'inconsciemment, je n'ai pas envie de le voir ?
Lycée trop exigeant ? Oui, sans aucun doute, mais c'est le cas de tous les établissements scolaires de ma ville, publics ou privés, et dans celui-ci il y a une attention portée à l'élève-être humain qu'il n'y a pas dans les autres où ce sont des pions indifférenciés Donc, à tout prendre, je préfère ...
Et là encore, c'est elle qui a souhaité revenir dans cet établissement où elle avait fait a scolarité primaire. Sur le plan humain, -qui est important aussi, à mon sens- elle s'y sent bien.
- MC311Niveau 10
Tu peux l'emmener au salon de l'étudiant pour qu'elle puisse voir toutes les possibilités qui s'offrent à elle et, surtout, parler avec des étudiants.
- SalsepareilleÉrudit
Coucou Verdurette,
Ton témoignage ressemble beaucoup à celui de quelques copines dont les enfants ont le même âge. Cette absence de motivation, de passion, de "feu dans le corps" me semble très banale.
J'y avais déjà réfléchi, constatant parfois la même chose chez les élèves au collège. J'en étais arrivée à la conclusion que peut-être, la société et nous-mêmes donnons trop à ces jeunes. Je parle aussi pour mes propres enfants. Ils ont à leur portée le conservatoire, les théâtres, bibliothèques, livres, le savoir, la culture, les sorties, les musées, les activités diverses.... On est contents lorsqu'ils ont envie de quelque chose (pratiquer la danse, pratiquer le chant etc) et on leur offre de bon coeur cette chose. On essaie de les préserver (désagréments de la famille recomposée pour ma part, déménagements etc). On facilite toute leur vie (soutien, PPRE divers au collège, aides inconditionnelles des profs etc).
Et finalement, ils n'ont pas le temps de connaître la vraie frustration, celle où il faut se battre pour obtenir ce qu'ils veulent. Et par là-même, ils n'ont plus le temps de laisser mûrir un désir, de le laisser s'accroître jusqu'à tout donner pour atteindre l'objectif.
Je crois qu'il y a un peu de ça. Il y a une sorte d'apathie due à des désirs qui n'ont pas le temps de mûrir et de vraiment exister. Donc il n'y a pas vraiment de passion, juste des choses dont on s’accommode parce que ça plaît... un peu.
C'est pareil pour la scolarité. On passe, on passe, on passe, ça ne veut plus rien dire... A quoi bon fournir des efforts exceptionnels.
Je ne sais pas quels remèdes il y a à cela. Je viens moi-même de dire non à une passion pour mon fils (repéré pour faire de la compét à la piscine), parce que je m'estimais incapable de suivre le rythme et parce que je ne voyais pas (mais sûrement à tort...) comment il pourrait s'épanouir là-dedans. Ce n'est pas évident de trouver le juste milieu. Mais peut-être ne faut-il pas s'inquiéter outre mesure: ta fille est jeune, elle a encore toute la vie pour suivre son propre chemin, selon ses désirs réels (qui naîtront bien un jour ou l'autre...).
Essaie peut-être... de moins te préoccuper d'elle, de la laisser se dépatouiller avec son TPE, de ne pas lui proposer telle ou telle pièce de théâtre, mais de faire tes choix à toi pour toi. Difficile, je sais!
Ton témoignage ressemble beaucoup à celui de quelques copines dont les enfants ont le même âge. Cette absence de motivation, de passion, de "feu dans le corps" me semble très banale.
J'y avais déjà réfléchi, constatant parfois la même chose chez les élèves au collège. J'en étais arrivée à la conclusion que peut-être, la société et nous-mêmes donnons trop à ces jeunes. Je parle aussi pour mes propres enfants. Ils ont à leur portée le conservatoire, les théâtres, bibliothèques, livres, le savoir, la culture, les sorties, les musées, les activités diverses.... On est contents lorsqu'ils ont envie de quelque chose (pratiquer la danse, pratiquer le chant etc) et on leur offre de bon coeur cette chose. On essaie de les préserver (désagréments de la famille recomposée pour ma part, déménagements etc). On facilite toute leur vie (soutien, PPRE divers au collège, aides inconditionnelles des profs etc).
Et finalement, ils n'ont pas le temps de connaître la vraie frustration, celle où il faut se battre pour obtenir ce qu'ils veulent. Et par là-même, ils n'ont plus le temps de laisser mûrir un désir, de le laisser s'accroître jusqu'à tout donner pour atteindre l'objectif.
Je crois qu'il y a un peu de ça. Il y a une sorte d'apathie due à des désirs qui n'ont pas le temps de mûrir et de vraiment exister. Donc il n'y a pas vraiment de passion, juste des choses dont on s’accommode parce que ça plaît... un peu.
C'est pareil pour la scolarité. On passe, on passe, on passe, ça ne veut plus rien dire... A quoi bon fournir des efforts exceptionnels.
Je ne sais pas quels remèdes il y a à cela. Je viens moi-même de dire non à une passion pour mon fils (repéré pour faire de la compét à la piscine), parce que je m'estimais incapable de suivre le rythme et parce que je ne voyais pas (mais sûrement à tort...) comment il pourrait s'épanouir là-dedans. Ce n'est pas évident de trouver le juste milieu. Mais peut-être ne faut-il pas s'inquiéter outre mesure: ta fille est jeune, elle a encore toute la vie pour suivre son propre chemin, selon ses désirs réels (qui naîtront bien un jour ou l'autre...).
Essaie peut-être... de moins te préoccuper d'elle, de la laisser se dépatouiller avec son TPE, de ne pas lui proposer telle ou telle pièce de théâtre, mais de faire tes choix à toi pour toi. Difficile, je sais!
- capucine42Érudit
Je trouve l' analyse de Salsepareille très fine. Je me dis souvent ce genre de choses.
Mais c' est terriblement difficile à mettre en oeuvre en effet.
Mais c' est terriblement difficile à mettre en oeuvre en effet.
- archebocEsprit éclairé
Quelques réflexons trouvées hier dans le Point :
http://www.lepoint.fr/video/les-millenials-portrait-sombre-d-une-nouvelle-generation-30-12-2016-2093777_738.php
Le portrait est un peu effrayant. Comme si la génération Z était déjà perdue. Le regard que pose Simon Sinek sur les individus nés après 1994 est dur, mais il se veut constructif. Extraits de son intervention filmée, déjà vue plus de 30 millions de fois sur la Toile.
Salsie a écrit:Essaie peut-être... de moins te préoccuper d'elle, de la laisser se dépatouiller avec son TPE, de ne pas lui proposer telle ou telle pièce de théâtre, mais de faire tes choix à toi pour toi. Difficile, je sais!
Ou bien l'inverse : inscrire le gamin à une préparation militaire, avec obligation de la réussir, sinon, c'est menu pâtes, plus de portable, d'argent de poche, ni de vacances pendant un an.
- gauvain31Empereur
Salsepareille a écrit:Coucou Verdurette,
Ton témoignage ressemble beaucoup à celui de quelques copines dont les enfants ont le même âge. Cette absence de motivation, de passion, de "feu dans le corps" me semble très banale.
J'y avais déjà réfléchi, constatant parfois la même chose chez les élèves au collège. J'en étais arrivée à la conclusion que peut-être, la société et nous-mêmes donnons trop à ces jeunes. Je parle aussi pour mes propres enfants. Ils ont à leur portée le conservatoire, les théâtres, bibliothèques, livres, le savoir, la culture, les sorties, les musées, les activités diverses.... On est contents lorsqu'ils ont envie de quelque chose (pratiquer la danse, pratiquer le chant etc) et on leur offre de bon coeur cette chose. On essaie de les préserver (désagréments de la famille recomposée pour ma part, déménagements etc). On facilite toute leur vie (soutien, PPRE divers au collège, aides inconditionnelles des profs etc).
Et finalement, ils n'ont pas le temps de connaître la vraie frustration, celle où il faut se battre pour obtenir ce qu'ils veulent. Et par là-même, ils n'ont plus le temps de laisser mûrir un désir, de le laisser s'accroître jusqu'à tout donner pour atteindre l'objectif.
Je crois qu'il y a un peu de ça. Il y a une sorte d'apathie due à des désirs qui n'ont pas le temps de mûrir et de vraiment exister. Donc il n'y a pas vraiment de passion, juste des choses dont on s’accommode parce que ça plaît... un peu.
C'est pareil pour la scolarité. On passe, on passe, on passe, ça ne veut plus rien dire... A quoi bon fournir des efforts exceptionnels.
Je ne sais pas quels remèdes il y a à cela. Je viens moi-même de dire non à une passion pour mon fils (repéré pour faire de la compét à la piscine), parce que je m'estimais incapable de suivre le rythme et parce que je ne voyais pas (mais sûrement à tort...) comment il pourrait s'épanouir là-dedans. Ce n'est pas évident de trouver le juste milieu. Mais peut-être ne faut-il pas s'inquiéter outre mesure: ta fille est jeune, elle a encore toute la vie pour suivre son propre chemin, selon ses désirs réels (qui naîtront bien un jour ou l'autre...).
Essaie peut-être... de moins te préoccuper d'elle, de la laisser se dépatouiller avec son TPE, de ne pas lui proposer telle ou telle pièce de théâtre, mais de faire tes choix à toi pour toi. Difficile, je sais!
+1000 . Ces jeunes ne connaissent pas le manque . Il ne peut donc y avoir de désir. Ils sont shooté à la dopamine. On leur fait plaisir depuis l'enfance et et on ne leur laisse pas le temps de réfléchir. Ce que je trouve grave est que l'école accompagne ce mouvement sociétal alors qu'elle devrait être à rebours. La réflexion profonde nécessite de la concentration et donc des pensées jugées "ennuyeuses" par les experts.
Mettre en place une réforme des collège dans le but d'éliminer l'ennui montre que NVB ou plutôt les technocrates de la rue de Grenelle n'ont rien compris des enjeux actuels et plus généralement à notre métier et sur le processus d'apprentissage qui est forcément long
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