- User17706Bon génie
Les M avec numerus clausus sont tout sauf rares. Donc non, sauf dans certaines disciplines, la volonté de s'inscrire ne se traduisait pas automatiquement en inscriptions, loin de là ; en entretiens sélectifs en vue d'une inscription, souvent.
- DimkaVénérable
Ben oui, mais ce n’est pas remis en cause par la loi :
Simplement, les gens ont le droit de s’inscrire ailleurs :
Moi, je vois ça comme cela : bah tiens, tu as ta licence d’histoire, tu es refusé dans le master pro institutions européennes et relations internationales, mais bon, du coup, tu as le droit de t’inscrire dans le master histoire qui n’a jamais sélectionné personne et qui te permettra de poursuivre ton projet de passer les concours de la fonction publique européenne.
Ce qui correspond à peu près très exactement à ce qui se faisait dans ma fac, quand j’avais l’âge de postuler en master. Le master pro europe était sélectif, les places étaient limitées, donc il y avait une sélection à l’entrée. Le master recherche histoire était open bar, mais une partie des étudiants se faisait scuder la figure en cours d’année. Donc tout le monde ayant une licence pouvait s’inscrire en master, et les deux formations étaient de qualité car sélectives, chacune à sa façon.
Alors, soit il y a des situations différentes que je ne connais pas et qui vont se trouver radicalement changées par cette loi, soit je ne vois pas ce que ça change.
« Les établissements peuvent fixer des capacités d’accueil pour l’accès à la première année du deuxième cycle. L’admission est alors subordonnée au succès à un concours ou à l’examen du dossier du candidat.
Simplement, les gens ont le droit de s’inscrire ailleurs :
« Cependant, s’ils en font la demande, les titulaires du diplôme national de licence sanctionnant des études du premier cycle qui ne sont pas admis en première année d’une formation du deuxième cycle de leur choix conduisant au diplôme national de master se voient proposer l’inscription dans une formation du deuxième cycle en tenant compte de leur projet professionnel et de l’établissement dans lequel ils ont obtenu leur licence, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État pris après avis du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Moi, je vois ça comme cela : bah tiens, tu as ta licence d’histoire, tu es refusé dans le master pro institutions européennes et relations internationales, mais bon, du coup, tu as le droit de t’inscrire dans le master histoire qui n’a jamais sélectionné personne et qui te permettra de poursuivre ton projet de passer les concours de la fonction publique européenne.
Ce qui correspond à peu près très exactement à ce qui se faisait dans ma fac, quand j’avais l’âge de postuler en master. Le master pro europe était sélectif, les places étaient limitées, donc il y avait une sélection à l’entrée. Le master recherche histoire était open bar, mais une partie des étudiants se faisait scuder la figure en cours d’année. Donc tout le monde ayant une licence pouvait s’inscrire en master, et les deux formations étaient de qualité car sélectives, chacune à sa façon.
Alors, soit il y a des situations différentes que je ne connais pas et qui vont se trouver radicalement changées par cette loi, soit je ne vois pas ce que ça change.
_________________
- Spoiler:
- User17706Bon génie
Je pense que le pari c'est que ça ne change en gros rien. Mais c'est difficile à anticiper, les conduites qui en résulteront.
On verra les conditions.
On verra les conditions.
- ZagaraGuide spirituel
Au final c'est plutôt une bonne loi. Car d'une main elle officialise la sélection en M1 (qui existait déjà) en lui donnant une base légale fixe qui permettra d'éviter les attaques des étudiants au tribunal administratif ; de l'autre main elle reconnait un faux droit aux gens rejetés, car concrètement, ses dispositions ne changent absolument rien à la situation actuelle. Que le type aie le droit d'être redirigé vers un master qui ne voulait pas sélectionner, ça ne pose aucun problème.
La loi ne parle pas d'une obligation d'inscription en M1. Elle parle d'une obligation de proposer une solution de rechange à un étudiant recalé. Ce qui se faisait déjà, parce qu'on n'est pas des bêtes.
Elle ne ferme même pas la porte à la sélection entre le M1 et le M2 :
Donc ça ressemble à une sécurisation législative de la sélection. Avec une croquette en bois pour calmer les syndicats étudiants.
La loi ne parle pas d'une obligation d'inscription en M1. Elle parle d'une obligation de proposer une solution de rechange à un étudiant recalé. Ce qui se faisait déjà, parce qu'on n'est pas des bêtes.
Elle ne ferme même pas la porte à la sélection entre le M1 et le M2 :
Et si il n'a pas validé ?...texte n° 863 a écrit:Art. L. 612-6-1. – L’accès en deuxième année d’une formation du deuxième cycle conduisant au diplôme national de master est de droit pour les étudiants qui ont validé la première année de cette formation.
Donc ça ressemble à une sécurisation législative de la sélection. Avec une croquette en bois pour calmer les syndicats étudiants.
- RogerMartinBon génie
La loi va changer les procédures de toutes les universités qui exigeaient un 12/20 en M1 pour passer en M2. La conséquence sera que les nuls n'auront pas leur M1, alors que parfois on le leur accordait en sachant qu'ils allaient dégager.
La loi explique qu'il va falloir respecter les voeux du candidat à l'inscription :
La loi explique qu'il va falloir respecter les voeux du candidat à l'inscription :
et ce sans limite de dates’ils en font la demande, les titulaires du diplôme national de licence sanctionnant des études du premier cycle qui ne sont pas admis en première année d’une formation du deuxième cycle de leur choix conduisant au diplôme national de master se voient proposer l’inscription dans une formation du deuxième cycle en tenant compte de leur projet professionnel et de l’établissement dans lequel ils ont obtenu leur licence
Donc oui, cela va autoriser des gens qui ont fini par valider à grand peine un L à extorquer une inscription en fonction de leur projet pro.Cette demande est faite par l’étudiant immédiatement après l’obtention de la licence sanctionnant des études du premier cycle ou de manière différée
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- ben2510Expert spécialisé
Cath a écrit:Autant voter le droit au diplôme pour tous, ça coûtera moins cher : on pourra délivrer les diplômes dès la maternité. Chaque nouveau-né sortira avec des échantillons de couches, de lait maternisé et un package de diplômes choisis par les parents.
C'est déjà en partie le cas.
Je peux t'assurer que quand mes enfants sont sortis de la mater ils avaient déjà leur bac+5 (comme Papa et Maman).
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- User17706Bon génie
Remarque bien que si ça finit par retenir les universitaires d'accorder trop généreusement les M1 ou les L3, ça pourrait, à moyen terme, ne pas être si mal --- le problème étant que, pour nombre de filières ou de petits départements, la tension entre l'impératif de maintien d'effectifs suffisants pour survivre et l'impératif de maintien d'un niveau minimal pour la formation, qui existe déjà, certes, pourrait s'en trouver accrue.RogerMartin a écrit:La loi va changer les procédures de toutes les universités qui exigeaient un 12/20 en M1 pour passer en M2. La conséquence sera que les nuls n'auront pas leur M1, alors que parfois on le leur accordait en sachant qu'ils allaient dégager.
La loi explique qu'il va falloir respecter les voeux du candidat à l'inscription :
et ce sans limite de dates’ils en font la demande, les titulaires du diplôme national de licence sanctionnant des études du premier cycle qui ne sont pas admis en première année d’une formation du deuxième cycle de leur choix conduisant au diplôme national de master se voient proposer l’inscription dans une formation du deuxième cycle en tenant compte de leur projet professionnel et de l’établissement dans lequel ils ont obtenu leur licence
Donc oui, cela va autoriser des gens qui ont fini par valider à grand peine un L à extorquer une inscription en fonction de leur projet pro.Cette demande est faite par l’étudiant immédiatement après l’obtention de la licence sanctionnant des études du premier cycle ou de manière différée
- RogerMartinBon génie
Oui, et malheureusement ce genre de mesure ne va pas contribuer à inonder les formations déficitaires d'étudiants performants. Les gros départements continueront à pouvoir trier, les autres seront toujours à la peine, mais là on pourra exiger d'eux qu'ils fassent le plein avec des étudiants qui n'ont pas le niveau. Kool.PauvreYorick a écrit:Remarque bien que si ça finit par retenir les universitaires d'accorder trop généreusement les M1 ou les L3, ça pourrait, à moyen terme, ne pas être si mal --- le problème étant que, pour nombre de filières ou de petits départements, la tension entre l'impératif de maintien d'effectifs suffisants pour survivre et l'impératif de maintien d'un niveau minimal pour la formation, qui existe déjà, certes, pourrait s'en trouver accrue.RogerMartin a écrit:La loi va changer les procédures de toutes les universités qui exigeaient un 12/20 en M1 pour passer en M2. La conséquence sera que les nuls n'auront pas leur M1, alors que parfois on le leur accordait en sachant qu'ils allaient dégager.
La loi explique qu'il va falloir respecter les voeux du candidat à l'inscription :
et ce sans limite de dates’ils en font la demande, les titulaires du diplôme national de licence sanctionnant des études du premier cycle qui ne sont pas admis en première année d’une formation du deuxième cycle de leur choix conduisant au diplôme national de master se voient proposer l’inscription dans une formation du deuxième cycle en tenant compte de leur projet professionnel et de l’établissement dans lequel ils ont obtenu leur licence
Donc oui, cela va autoriser des gens qui ont fini par valider à grand peine un L à extorquer une inscription en fonction de leur projet pro.Cette demande est faite par l’étudiant immédiatement après l’obtention de la licence sanctionnant des études du premier cycle ou de manière différée
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- GrypheMédiateur
Merci à tous pour vos éclaircissements.
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- nitescenceÉrudit
RogerMartin a écrit:A vue de pif : dans l'immédiat immédiat il ne se passera pas grand chose. En lettres et sciences humaines, il faut un directeur de recherches pour s'inscrire en M -- c'est là que le tri continuera à se faire, car je ne vois pas comment on peut forcer un collègue à inscrire un étudiant lambda, en particulier trop faible.
J'imagine que les ESPE vont se mettre sur les rangs pour offrir des M maison, accueillants, bienveillants et a-violents. Grand bien leur fasse.
Là où ça va saigner, ce sont les M genre traduction, édition, métiers du patrimoine, ingénierie culturelle, bref tout ce qui est pré-professionnel mais non enseignement et avec numerus clausus, puisqu'un désir professionnel du candidat doit désormais etre satisfait (assouvi ?). Je crois qu'on va bien rigoler.
Moi, je trouve cette affirmation scandaleuse : comment peut-on dire qu'un étudiant est trop faible s'il a validé sa licence ? Ou alors, le problème, ce sont les profs démagos qui valident une licence pour des étudiants qui ne le méritent pas : ils n'ont qu'à assumer ! Je ne vois pas où est le problème d'autoriser la poursuite d'études pour des étudiants qui obtiennent le diplôme : ils ont le droit de passer dans l'année supérieure, sinon qu'on ne leur donne pas leur diplôme ! Ce sont les universitaires qui sont les premiers responsables de cette situation !
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- User17706Bon génie
Les universitaires en question se trouvent de temps en temps à devoir surveiller les effectifs pour éviter de voir leur département supprimé. Aucun ne souhaite brader de diplôme, bien évidemment. Mais prétendre que les injonctions de valider tel pourcentage ou tel nombre n'ont aucun effet sur la notation et sur les jurys, cet effet fût-il inconscient, je ne m'y risquerais pas: ils veulent conserver leur formation, pour eux (bien sûr, inutile de chercher à le nier) et aussi pour les étudiants sérieux et talentueux qui en profitent.
Et puis on peut à la fois juger qu'un étudiant peut se voir décerner une licence et juger qu'il n'aura pas le niveau ou l'ardeur au travail requis pour réussir un master. Tout comme, mutatis mutandis certes mais ça peut être très proche, on peut juger qu'un étudiant a le niveau aujourd'hui requis pour se voir octroyer le baccalauréat, mais pas pour suivre avec profit une hypokhâgne (par exemple).
Et puis on peut à la fois juger qu'un étudiant peut se voir décerner une licence et juger qu'il n'aura pas le niveau ou l'ardeur au travail requis pour réussir un master. Tout comme, mutatis mutandis certes mais ça peut être très proche, on peut juger qu'un étudiant a le niveau aujourd'hui requis pour se voir octroyer le baccalauréat, mais pas pour suivre avec profit une hypokhâgne (par exemple).
- nitescenceÉrudit
PauvreYorick a écrit:Les universitaires en question se trouvent de temps en temps à devoir surveiller les effectifs pour éviter de voir leur département supprimé. Aucun ne souhaite brader de diplôme, bien évidemment. Mais prétendre que les injonctions de valider tel pourcentage ou tel nombre n'ont aucun effet sur la notation et sur les jurys, cet effet fût-il inconscient, je ne m'y risquerais pas: ils veulent conserver leur formation, pour eux (bien sûr, inutile de chercher à le nier) et aussi pour les étudiants sérieux et talentueux qui en profitent.
Je m'y attendais à cet argument et il est scandaleux : un diplôme est là pour attester du niveau d'un candidat et non pour sauvegarder telle ou telle formation. C'est vraiment dévoyer le diplôme que d'opposer une argumentation comme la tienne : honte à ceux qui osent instrumentaliser ainsi les diplômes qu'ils délivrent !
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- User17706Bon génie
Tu as lu une argumentation en faveur de quelque chose ? Relis un peu plus attentivement.
Lis aussi le reste du post.
Lis aussi le reste du post.
- nitescenceÉrudit
J'ai tout lu et la tonalité générale c'est qu'il scandaleux d'accorder un droit à la poursuite des études quand on a validé son diplôme. Eh bien moi je dis que c'est un scandale de vouloir limiter la poursuite d'étude quand le diplôme a été validé. Et s'il y a une discordance entre le diplôme et le niveau nécessaire pour poursuivre les études, ce sont les universitaires qui doivent être accusés : ce sont eux les uniques responsables s'ils délivrent des diplômes bradés et personne d'autre !
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- DesolationRowEmpereur
Je peine à voir où est le scandale. On peut juger qu'un étudiant a atteint le niveau nécessaire pour obtenir une licence, mais qu'il n'a pas prouvé en revanche sa capacité à se lancer dans un travail de recherche.
C'est pour cela que ce sont deux diplômes différents, portant des noms différents.
C'est pour cela que ce sont deux diplômes différents, portant des noms différents.
- DesolationRowEmpereur
M'enfin si le but c'est de pouvoir s'exclamer, avec une noble indignation : "honte aux universitaires !", moi je suis d'accord.
- DimkaVénérable
nitescence : non. Je suis d’accord avec l’idée que l’obtention d’un diplôme doit permettre de continuer, et que vouloir sélectionner en plus, c’est du rafistolage.
Cependant, je trouve qu’il est également injuste d’accabler les universitaires, en leur demandant au passage de se sacrifier au nom d’idéaux qu’il est bien confortable de défendre quand on n’a qu’à vitupérer depuis son fauteuil. Les universitaires ne sont pas responsables des orientations politiques, de la volonté de faire du quantitatif, aux dépens du qualitatif, ils ne sont pas responsables d’être entre le marteau et l’enclume. Ils ne sont pas responsables de subir le chantage des politiques qui ferment les petites formations ou les petites UFR qui ne produisent pas des diplômés en masse.
Et en crachant sur eux, tu ne fais que le jeu de ses politiques qui ne sont pas inquiétés alors qu’eux sont responsables.
Cependant, je trouve qu’il est également injuste d’accabler les universitaires, en leur demandant au passage de se sacrifier au nom d’idéaux qu’il est bien confortable de défendre quand on n’a qu’à vitupérer depuis son fauteuil. Les universitaires ne sont pas responsables des orientations politiques, de la volonté de faire du quantitatif, aux dépens du qualitatif, ils ne sont pas responsables d’être entre le marteau et l’enclume. Ils ne sont pas responsables de subir le chantage des politiques qui ferment les petites formations ou les petites UFR qui ne produisent pas des diplômés en masse.
Et en crachant sur eux, tu ne fais que le jeu de ses politiques qui ne sont pas inquiétés alors qu’eux sont responsables.
_________________
- Spoiler:
- nitescenceÉrudit
DesolationRow a écrit:Je peine à voir où est le scandale. On peut juger qu'un étudiant a atteint le niveau nécessaire pour obtenir une licence, mais qu'il n'a pas prouvé en revanche sa capacité à se lancer dans un travail de recherche.
C'est pour cela que ce sont deux diplômes différents, portant des noms différents.
C'est faux ! On ne peut pas le savoir, puisqu'on n'a pas encore essayé la recherche en licence et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle la sélection a lieu entre le m1 et le m2. Sinon, ça s'appelle le doigt mouillé et ça n'a pas sa place : c'est sérieux de délivrer un diplôme, on ne joue pas à deviner l'avenir dans une boule de cristal !
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- User17706Bon génie
Cette présentation simplifie beaucoup trop les données du problème pour ne pas l'obscurcir. Pourtant, bon nombre d'éléments qui permettraient de brosser un tableau un peu plus complet ont été donnés ci-dessus.nitescence a écrit:J'ai tout lu et la tonalité générale c'est qu'il scandaleux d'accorder un droit à la poursuite des études quand on a validé son diplôme. Eh bien moi je dis que c'est un scandale de vouloir limiter la poursuite d'étude quand le diplôme a été validé. Et s'il y a une discordance entre le diplôme et le niveau nécessaire pour poursuivre les études, ce sont les universitaires qui doivent être accusés : ce sont eux les uniques responsables s'ils délivrent des diplômes bradés et personne d'autre !
- User17706Bon génie
N'oublie pas de me préciser où, dans le post de moi que tu as cité, tu as trouvé l'argument que tu t'attendais à trouver; à mon avis, il n'y est pas et ce n'est que parce que tu t'attendais à l'y trouver que tu l'y as vu
- nitescenceÉrudit
@ Dimka : si, les universitaires sont responsables s'ils ont décidé de capituler. Ce ne sont pas les politiques qui délivrent les diplômes, les jurys sont souverains et ils n'y a aucun risque à refuser de valider un étudiant qui n'a pas le niveau : tu dénonces des risques imaginaires qui n'existent que dans la tête des carpettes...
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- DimkaVénérable
Je n’aime pas trop ce type de raisonnement. J’ai aimé la fac parce qu’elle laisse sa chance, parce qu’elle ne préjuge pas. Il n’y a aucune raison de juger qu’un étudiant n’a pas prouvé sa capacité à se lancer dans… Qu’il se lance, et on verra bien, à la fin, s’il valide ou pas son diplôme.DesolationRow a écrit:Je peine à voir où est le scandale. On peut juger qu'un étudiant a atteint le niveau nécessaire pour obtenir une licence, mais qu'il n'a pas prouvé en revanche sa capacité à se lancer dans un travail de recherche.
C'est pour cela que ce sont deux diplômes différents, portant des noms différents.
De plus, en ce qui concerne l’histoire (et c’est peut-être pareil ailleurs), il y a pas mal d’étudiants qui restent médiocres en licence, et pour qui les choses se débloquent justement en master, tandis que certains sont brillants en licence et se plantent par la suite. Justement parce que ce sont deux diplômes différents…
_________________
- Spoiler:
- User17706Bon génie
On dira ça aux carpettes dont, selon les cas, le master ou la licence a fermé.nitescence a écrit:@ Dimka : si, les universitaires sont responsables s'ils ont décidé de capituler. Ce ne sont pas les politiques qui délivrent les diplômes, les jurys sont souverains et ils n'y a aucun risque à refuser de valider un étudiant qui n'a pas le niveau : tu dénonces des risques imaginaires qui n'existent que dans la tête des carpettes...
Et je rappelle qu'on ne parle pas de valider des étudiants qui n'ont pas le niveau... si seulement c'était aussi simple que ça peut le sembler lorsqu'on est accoudé au zinc!
- nitescenceÉrudit
PauvreYorick a écrit:On dira ça aux carpettes dont, selon les cas, le master ou la licence a fermé.nitescence a écrit:@ Dimka : si, les universitaires sont responsables s'ils ont décidé de capituler. Ce ne sont pas les politiques qui délivrent les diplômes, les jurys sont souverains et ils n'y a aucun risque à refuser de valider un étudiant qui n'a pas le niveau : tu dénonces des risques imaginaires qui n'existent que dans la tête des carpettes...
Et je rappelle qu'on ne parle pas de valider des étudiants qui n'ont pas le niveau... si seulement c'était aussi simple que ça peut le sembler lorsqu'on est accoudé au zinc!
Merci de confirmer ce que je viens de dire : tu reconnais toi-même que la validation du diplôme repose dans certains cas sur d'autres considérations que le niveau de l'étudiant.
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- User17706Bon génie
Le truc, c'est qu'il faut bien voir que le rafistolage dont on parle est ancien et a toujours plus ou moins été la façon qu'ont trouvé les corps enseignants de s'adapter à des exigences contradictoires. Du coup, oui, difficile de le nier, il y a des pratiques qui, vues de l'extérieur (et l'extérieur, ici, c'est vraiment beaucoup de monde, y compris des collègues vacataires), semblent naturellement aberrantes (ne serait-ce que les pratiques de notation en M1 ou en M2).Dimka a écrit:nitescence : non. Je suis d’accord avec l’idée que l’obtention d’un diplôme doit permettre de continuer, et que vouloir sélectionner en plus, c’est du rafistolage.
Soyons tout à fait honnêtes et disons que "les universitaires" ne peuvent pas être ici considérés en bloc, dans la mesure où les injonctions quantitatives dont nous parlons sont très souvent relayées par des présidences issues des corps d'enseignants-chercheurs; sans la complicité d'une partie de ce monde, les difficultés que nous évoquons seraient nettement moins graves. Mais il est clair que les responsables d'un département de lettres classiques, par exemple, n'y sont franchement pas pour grand'chose dans les injonctions qui disent par exemple: en-dessous de tant d'inscrits, nous fermons la préparation au concours, ou bien en-dessous de tant d'inscrits, nous fermons la L2, ou le M1. Ils les subissent purement, la plupart du temps. Donc bien sûr qu'ils font tout pour ne pas brader leur diplôme, à commencer par: instruire du mieux qu'ils peuvent leurs étudiants. Pour autant, celui qui voudrait jurer que ces pressions-là ne touchent en rien, pas même inconsciemment, les évaluateurs, je répète qu'il prendrait un risque théorique considérable.Dimka a écrit: Cependant, je trouve qu’il est également injuste d’accabler les universitaires, en leur demandant au passage de se sacrifier au nom d’idéaux qu’il est bien confortable de défendre quand on n’a qu’à vitupérer depuis son fauteuil. Les universitaires ne sont pas responsables des orientations politiques, de la volonté de faire du quantitatif, aux dépens du qualitatif, ils ne sont pas responsables d’être entre le marteau et l’enclume. Ils ne sont pas responsables de subir le chantage des politiques qui ferment les petites formations ou les petites UFR qui ne produisent pas des diplômés en masse.
- DimkaVénérable
On capitule quand on subit des attaques, et je ne crois pas que cracher sur les défenseurs soit la meilleure façon de participer à la défense.nitescence a écrit:si les universitaires sont responsables s'ils ont décidé de capituler.
(jolie métaphore, non ?)
Ce sont les politiques qui lâchent les financements. Des formations ou des UFR qui ferment, des profs qui partent en retraite et ne sont pas remplacés, ce ne sont pas des risques imaginaires. Même ici, on a beau être une trop grosse UFR pour risquer la disparition complète (comme les lettres classiques), il y a des problèmes et des pressions, alors avant de faire la morale à ceux qui cèdent parce qu’ils ne sont pas en position de force, je préfère commencer par dire que ce n’est pas normal qu’ils subissent ces pressions et ce chantage.nitescence a écrit:Ce ne sont pas les politiques qui délivrent les diplômes
_________________
- Spoiler:
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum