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henrietteMédiateur
Trois étudiantes en Lettres de l'université d'Avignon ont lancé une pétition pour dénoncer la suppression des cours de latin, niveau "confirmé". Une suppression en plein milieu de l'année universitaire qui met à mal leur projet professionnel.
"Non à la marchandisation de l'enseignement" : c'est avec ce slogan que des étudiantes avignonnaises ont choisi de lancer leur pétition pour dénoncer la suppression de leur cours de latin. Anna et Laura sont en troisième année de Licence de Lettres et à partir du mardi 3 janvier, elles auront un cours de moins à leur programme. L'université les a en effet informées, par mail, que le latin, niveau confirmé, serait suspendu à la rentrée. Sans plus d'explication.
"On nous propose de continuer le latin, mais avec les débutants....
La suite : https://www.francebleu.fr/infos/education/avignon-le-latin-supprime-l-universite-1483116608
:pleurs:
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
User17706Bon génie
Ce genre de bricolage indigne n'est hélas pas rare. J'ai connu un ATER à qui l'on prétendait faire faire cours de grec à trois groupes de niveaux différents, simultanément (grands débutants ne sachant pas même l'alphabet, groupe-en-ayant-fait-un-an, groupe-en-ayant-fait-deux-ans) ; évidemment ça ne paraissait pas du tout incongru aux :censure: qui faisaient les maquettes.
zeprofGrand sage
ouais j'ai lu 
chuis énervée 
chuis énervée _________________
"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
DesolationRowEmpereur
RogerMartinBon génie
Voilà pourquoi certaines facs ponctionnent aisément les étudiants venus de CPGE au détriment des autres : l'an prochain, il y aura quelques inscrits de moins à Avignon en provenance des CPGE de la région. Et cerise sur le gateau : étudier loin de sa famille coute cher, donc seuls les étudiants aisés peuvent se permettre ce luxe. Deuxième tri, alors que les CPGE ont un recrutement de boursiers tout à fait honorable. Vive la sociale.
Mais c'est parfait, que les compteurs continuent à compter, le quantitatif il n'y a que ça de vrai.
Un partisan de la réforme pour nous expliquer que les antiquités sont sauvées ?
Mais c'est parfait, que les compteurs continuent à compter, le quantitatif il n'y a que ça de vrai.
Un partisan de la réforme pour nous expliquer que les antiquités sont sauvées ?
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I
User5899.User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- ChamilNiveau 9
henriette a écrit:Trois étudiantes en Lettres de l'université d'Avignon ont lancé une pétition pour dénoncer la suppression des cours de latin, niveau "confirmé". Une suppression en plein milieu de l'année universitaire qui met à mal leur projet professionnel.
"Non à la marchandisation de l'enseignement" : c'est avec ce slogan que des étudiantes avignonnaises ont choisi de lancer leur pétition pour dénoncer la suppression de leur cours de latin. Anna et Laura sont en troisième année de Licence de Lettres et à partir du mardi 3 janvier, elles auront un cours de moins à leur programme. L'université les a en effet informées, par mail, que le latin, niveau confirmé, serait suspendu à la rentrée. Sans plus d'explication.
"On nous propose de continuer le latin, mais avec les débutants....
La suite : https://www.francebleu.fr/infos/education/avignon-le-latin-supprime-l-universite-1483116608
:pleurs:
Les universités, confrontées à des problèmes financiers et à des difficultés d'assurer des heures de cours faute de personnels, n'ont pas d'autres choix que de couper dans les formations les moins importantes en termes d'effectifs.
Maintenir un cours de latin pour un nombre étique d'étudiants devient impossible. On gère la pénurie, ou plutôt, la pénurie nous gère.
- User17706Bon génie
Bah. Le cours qu'on leur a supprimé coûte sans doute moins que les petits fours d'une seule réception (moins de 1000 € brut je suppose). Pour peu qu'il y ait plein de convives, on y arrive très facilement, sans compter le champagne.
- RogerMartinBon génie
Absolument. Il y a bien des économies à faire, c'est certain, et pas sur les cours. Les dépenses que j'appelle "de vanité" ne sont pas encore au plancher à Avignon, j'en gagerais.
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- DesolationRowEmpereur
Chamil a écrit:henriette a écrit:Trois étudiantes en Lettres de l'université d'Avignon ont lancé une pétition pour dénoncer la suppression des cours de latin, niveau "confirmé". Une suppression en plein milieu de l'année universitaire qui met à mal leur projet professionnel.
"Non à la marchandisation de l'enseignement" : c'est avec ce slogan que des étudiantes avignonnaises ont choisi de lancer leur pétition pour dénoncer la suppression de leur cours de latin. Anna et Laura sont en troisième année de Licence de Lettres et à partir du mardi 3 janvier, elles auront un cours de moins à leur programme. L'université les a en effet informées, par mail, que le latin, niveau confirmé, serait suspendu à la rentrée. Sans plus d'explication.
"On nous propose de continuer le latin, mais avec les débutants....
La suite : https://www.francebleu.fr/infos/education/avignon-le-latin-supprime-l-universite-1483116608
:pleurs:
Les universités, confrontées à des problèmes financiers et à des difficultés d'assurer des heures de cours faute de personnels, n'ont pas d'autres choix que de couper dans les formations les moins importantes en termes d'effectifs.
Maintenir un cours de latin pour un nombre étique d'étudiants devient impossible. On gère la pénurie, ou plutôt, la pénurie nous gère.
Quelle énorme blague.
JohnMédiateur
A 50€ de l'heure toutes charges comprises, pour un semestre universitaire de 13 semaines, cet enseignement coûte à l'employeur 650€ à raison d'une heure par semaine. Pour des cours de latin au niveau confirmé, j'imagine qu'il faut compter au moins deux heures par semaine, donc on est à un coût de 1300€ pour le semestre.PauvreYorick a écrit:Bah. Le cours qu'on leur a supprimé coûte sans doute moins que les petits fours d'une seule réception.
Ca fait cher les petits fours de la réception
Mais effectivement ça ne fait pas si cher que cela au total.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User17706Bon génie
2h de TD à 41€ brut pour 12 semaines (et non 13) je ne suis pas sûr que ça monte à 100€ TCC/semaine, hein. Mais quand bien même on arriverait à ce montant et quand bien même il y aurait 13 semaines (je n'ai pas vérifié mais c'est plus souvent 12), il faut reconnaître que c'est une économie ridicule. Et effectivement, des réceptions avec plus de 1300€ de petits fours, ça n'a rien de rare.
Hugo78Niveau 10
Lorsque j'étais en licence, on avait supprimé dans mon université en plein milieu du semestre le cours d'épigraphie grecque et latine. Résultat, on a eu 2 heures de cours en octobre et on nous a donné le module avec 12/20 chacun. Déplorable !
OudemiaBon génie
Il n'y a pas déjà eu quelque chose du même ordre à un autre endroit ? (cette année ? l'an dernier ?). il me semble qu'on en avait parlé ici.
NadejdaGrand sage
Je me souviens que j'avais pu suivre des cours de grec (en plus des cours de latin) en licence de Lettres Modernes dans une fac de province. Nous étions... deux étudiantes (oui, oui). Personne n'y avait trouvé à redire.
Quel mépris pour ces étudiantes...
Quel mépris pour ces étudiantes...
- User17706Bon génie
C'est à Dijon qu'ils ont fermé cette année, après l'accueil des étudiants, carrément toute la L1 de lettres classiques, pour une économie certes plus importante que ce bout de chandelle dont nous parlons, mais toutefois minime comparée au budget d'une université.
- RogerMartinBon génie
Je vois affiché un "gala" sur le calendrier pédagogique de cet établissement aux abois. Combien d'heures équivalent TD fichues par la fenetre pour ce genre de truc ?
http://www.univ-avignon.fr/fileadmin/documents/Users/Intranet/etudes_scolarite/Calendrier_Pedagogique_2016-2017_-_CFVU_du_9_juin_2016-bis.pdf
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- JohnMédiateur
Ca coûte 25% de plus à l'employeur2h de TD à 41€ brut pour 12 semaines
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- ChamilNiveau 9
PauvreYorick a écrit:Bah. Le cours qu'on leur a supprimé coûte sans doute moins que les petits fours d'une seule réception (moins de 1000 € brut je suppose). Pour peu qu'il y ait plein de convives, on y arrive très facilement, sans compter le champagne.
Il ne s'agit bien entendu pas de justifier, mais de décrire une réalité. On pourrait aussi parler des TD supprimés au profit des CM, des contenus numérisés pour ne pas avoir à le faire en présentiel, de la réduction de certaines heures dans les maquettes... L'université française se clochardise progressivement et va même jusqu'à tailler dans son offre de formation.
Après, dans les établissements que je connais, les réceptions à petits fours et champagne ne sont pas légion. Mais je ne dois pas être assez proche des bâtiments de la présidence :-)
- OudemiaBon génie
Mais ce n'est pas sur le même numéro de plan comptable pour le bilan !PauvreYorick a écrit:2h de TD à 41€ brut pour 12 semaines (et non 13) je ne suis pas sûr que ça monte à 100€ TCC/semaine, hein. Mais quand bien même on arriverait à ce montant et quand bien même il y aurait 13 semaines (je n'ai pas vérifié mais c'est plus souvent 12), il faut reconnaître que c'est une économie ridicule. Et effectivement, des réceptions avec plus de 1300€ de petits fours, ça n'a rien de rare.
- JohnMédiateur
Oui, c'est comme les réceptions au rectorat : tout le monde n'y est pas forcément invitéAprès, dans les établissements que je connais, les réceptions à petits fours et champagne ne sont pas légion. Mais je ne dois pas être assez proche des bâtiments de la présidence :-)
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- RogerMartinBon génie
Une réception ce n'est pas que des petits fours, l'alcool ce n'est pas gratuit. On compte au moins 15-20 euros par personne. 1300 euros = peanuts, ton calcul est tout à fait juste.PauvreYorick a écrit:2h de TD à 41€ brut pour 12 semaines (et non 13) je ne suis pas sûr que ça monte à 100€ TCC/semaine, hein. Mais quand bien même on arriverait à ce montant et quand bien même il y aurait 13 semaines (je n'ai pas vérifié mais c'est plus souvent 12), il faut reconnaître que c'est une économie ridicule. Et effectivement, des réceptions avec plus de 1300€ de petits fours, ça n'a rien de rare.
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- ChamilNiveau 9
RogerMartin a écrit:Absolument. Il y a bien des économies à faire, c'est certain, et pas sur les cours. Les dépenses que j'appelle "de vanité" ne sont pas encore au plancher à Avignon, j'en gagerais.
Quand la masse salariale commence à se rapprocher de la dotation, on atteint les limites des économies possibles. Il faudrait plutôt saluer la manière dont les universités françaises réussissent à fonctionner alors qu'il y a l'équivalent d'une fac supplémentaire chaque année en termes d'effectifs étudiants.
- RogerMartinBon génie
Je ne salue rien. Les inégalités territoriales deviennent de plus en plus criantes, à preuve ce fil et celui récemment sur Dijon.
Oudemia : les facs sont bien plus libres que les établissements scolaires dans la manière de gérer leurs budgets.
Oudemia : les facs sont bien plus libres que les établissements scolaires dans la manière de gérer leurs budgets.
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User5899.User 17706 s'est retiré à Helsingør.
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- User17706Bon génie
Ben ça dépend. Ou plutôt: non, ça n'est de toute façon jamais 25% de plus, ce chiffre ne correspond à rien.John a écrit:Ca coûte 25% de plus à l'employeur2h de TD à 41€ brut pour 12 semaines
Si c'est confié à un enseignant titulaire (en heures complémentaires) ça coûte 40,91€ par heure à l'employeur et pas un centime de plus, soit exactement le brut que reçoit l'enseignant.
Si c'est confié à un extérieur, ça monte à 57,84 de l'heure TCC (soit 41,4% et non 25% de plus), je viens de vérifier. Bon, dans le pire scénario possible (13 semaines confiées à un extérieur), ça fait un TD à 1503,84€. Et si l'on tient à en faire un CM, ce luxe le porte à 2255,76€ pour 13 semaines toujours, confiées à un extérieur.
Bref, quoi qu'on fasse on reste toujours tout près du zéro absolu.
ipomeeGuide spirituel
J'ai donné pendant plus de 10 ans des cours de latin débutant pour les lettres modernes en 1ère et en 3e année. J'étais vacataire (et enseignante en collège). C'était à une époque où les effectifs ne cessaient de croître. Puis des profs ont été recrutés à l'université et je m'en suis réjouie en accord avec mes convictions syndicales).
J'ai beaucoup aimé cet enseignement. Et j'ai été heureuse de rendre à l'université ce qu'elle m'avait donné.
Ça ne devrait pas coûter aussi cher maintenant, si les effectifs ont baissé.
Que faire ? Pleurer ?
J'ai beaucoup aimé cet enseignement. Et j'ai été heureuse de rendre à l'université ce qu'elle m'avait donné.
Ça ne devrait pas coûter aussi cher maintenant, si les effectifs ont baissé.
Que faire ? Pleurer ?
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