- VerduretteModérateur
Hirondelle78 a écrit:Quelle que soit la débrouillardise de tel ou tel, j'observe une chose.
L'instit faisait cours à une cinquantaine de mioches. Quand la petite a commencé à chouiner, il l'a remise à sa place et il a pu faire son cours tranquillement.
Imaginerait-on la même scène en France en 2016 ?
Houla houla ... on se retrouve dans le bureau de l'IEN avec un rappel à la bienveillance, non mais , ça va pas de traumatiser les enfants comme ça !!
C'est du second degré bien que je sois dans le premier, vous l'aurez compris ... on ne leur rend pas service à les "cocoonner" comme ça ces enfants, et je trouve que ça empire d'année en année.
- Hirondelle78Niveau 8
Chère Verdurette,
J'avais bien compris que c'était du second degré. Mais on touche peut-être là à une des raisons qui explique la défiance de plusieurs d'entre nous face à l'institution.
Manifestement, dans cette école de brousse, on respecte le maître et le niveau des exigences n'est pas revu à la baisse chaque année. Les enfants parlent français à l'école, même si c'est une autre langue qu'ils utilisent pour leurs activités entre pairs. Ah, j'allais oublier, au fin fond de la brousse, combien de tablettes et TNI ?
On imagine ce fonctionnement là en France ? Pourtant, si on s'en inspirait un peu, on pourrait résoudre tant de problèmes.
Et, pour lever toute ambiguïté, je critique le ministère et l'administration centrale. Les enseignants de 1er et 2e degré ont toute ma compassion.
J'avais bien compris que c'était du second degré. Mais on touche peut-être là à une des raisons qui explique la défiance de plusieurs d'entre nous face à l'institution.
Manifestement, dans cette école de brousse, on respecte le maître et le niveau des exigences n'est pas revu à la baisse chaque année. Les enfants parlent français à l'école, même si c'est une autre langue qu'ils utilisent pour leurs activités entre pairs. Ah, j'allais oublier, au fin fond de la brousse, combien de tablettes et TNI ?
On imagine ce fonctionnement là en France ? Pourtant, si on s'en inspirait un peu, on pourrait résoudre tant de problèmes.
Et, pour lever toute ambiguïté, je critique le ministère et l'administration centrale. Les enseignants de 1er et 2e degré ont toute ma compassion.
- LuzNiveau 6
Je vais être beaucoup plus terre à terre, et je n'ai pas lu les 6 pages du fil, seulement la première et la dernière.
Dans l'un des collèges privés de notre ville, une amie a scolarisé son fils. Elle est prof dans le public. Beaucoup de collègues ont fait pareil. Son désarroi face à l'école publique venait surtout du manque d'exigence et de travail demandé aux élèves. Pour d'autres collègues, c'est le manque d'aide pour les enfants à besoin spécifique (dys etc.).
Là, ils bossent normalement, c'est à dire sans perturbateur, sans parent qui râle car il y a trop de travail. C'est traditionnel, notes, heures de colle pour bavardage etc. Il y a une vraie vie de collège (je ne sais pas trop de qu'elle entend par là...).
Du coup il doit pas mal bosser le soir, pendant les vacances aussi (fiches de lectures etc.). Pas de félicitations pour bavardage, mais plutôt 2h de colle.
Ce genre de collège me semble combler les manques du collège public... Non ?
Enfin, concernant le boulot à faire en plus pour rattraper le niveau, je pense donc que je mettrai mon fils dans ce genre de collège, et qu'en plus nous irons à l'étranger pour pratiquer les LV, je lui imposerai X livres à lire dans le mois, je limiterai les écrans au maximum, on s'amusera à regarder Arte and co., on fera des dictées courtes et simples (une phrase par jour ?) avec vrai suivi grammatical.
Je ne pense pas lui asséner beaucoup de travail en plus mais des touches régulières et variées. En espérant réussir à ne pas le dégoûter du travail, car c'est un risque.
Plein de bonnes résolutions dis donc ! C'est l'époque. :serge:
Dans l'un des collèges privés de notre ville, une amie a scolarisé son fils. Elle est prof dans le public. Beaucoup de collègues ont fait pareil. Son désarroi face à l'école publique venait surtout du manque d'exigence et de travail demandé aux élèves. Pour d'autres collègues, c'est le manque d'aide pour les enfants à besoin spécifique (dys etc.).
Là, ils bossent normalement, c'est à dire sans perturbateur, sans parent qui râle car il y a trop de travail. C'est traditionnel, notes, heures de colle pour bavardage etc. Il y a une vraie vie de collège (je ne sais pas trop de qu'elle entend par là...).
Du coup il doit pas mal bosser le soir, pendant les vacances aussi (fiches de lectures etc.). Pas de félicitations pour bavardage, mais plutôt 2h de colle.
Ce genre de collège me semble combler les manques du collège public... Non ?
Enfin, concernant le boulot à faire en plus pour rattraper le niveau, je pense donc que je mettrai mon fils dans ce genre de collège, et qu'en plus nous irons à l'étranger pour pratiquer les LV, je lui imposerai X livres à lire dans le mois, je limiterai les écrans au maximum, on s'amusera à regarder Arte and co., on fera des dictées courtes et simples (une phrase par jour ?) avec vrai suivi grammatical.
Je ne pense pas lui asséner beaucoup de travail en plus mais des touches régulières et variées. En espérant réussir à ne pas le dégoûter du travail, car c'est un risque.
Plein de bonnes résolutions dis donc ! C'est l'époque. :serge:
- roxanneOracle
Tu feras aussi en fonction de ton enfant parce que penser que l'enfant va, en plus de sa journée de classe et de ses devoirs (parce qu'autour de moi, en public donc, je n'entends parler que de ça, des heures passées sur les devoirs), accepter sans rechigner et dans la joie de faire en plus d'autres devoirs, c'est un peu illusoire. Je sais bien qu'on va me donner plein d'exemples d'enfants se jetant gaiement dans le travail supplémentaire, mais ce n'est pas non plus la majorité. Et le risque du dégoût existe.Luz a écrit:Je vais être beaucoup plus terre à terre, et je n'ai pas lu les 6 pages du fil, seulement la première et la dernière.
Dans l'un des collèges privés de notre ville, une amie a scolarisé son fils. Elle est prof dans le public. Beaucoup de collègues ont fait pareil. Son désarroi face à l'école publique venait surtout du manque d'exigence et de travail demandé aux élèves. Pour d'autres collègues, c'est le manque d'aide pour les enfants à besoin spécifique (dys etc.).
Là, ils bossent normalement, c'est à dire sans perturbateur, sans parent qui râle car il y a trop de travail. C'est traditionnel, notes, heures de colle pour bavardage etc. Il y a une vraie vie de collège (je ne sais pas trop de qu'elle entend par là...).
Du coup il doit pas mal bosser le soir, pendant les vacances aussi (fiches de lectures etc.). Pas de félicitations pour bavardage, mais plutôt 2h de colle.
Ce genre de collège me semble combler les manques du collège public... Non ?
Enfin, concernant le boulot à faire en plus pour rattraper le niveau, je pense donc que je mettrai mon fils dans ce genre de collège, et qu'en plus nous irons à l'étranger pour pratiquer les LV, je lui imposerai X livres à lire dans le mois, je limiterai les écrans au maximum, on s'amusera à regarder Arte and co., on fera des dictées courtes et simples (une phrase par jour ?) avec vrai suivi grammatical.
Je ne pense pas lui asséner beaucoup de travail en plus mais des touches régulières et variées. En espérant réussir à ne pas le dégoûter du travail, car c'est un risque.
Plein de bonnes résolutions dis donc ! C'est l'époque. :serge:
- lene75Prophète
Tu m'as doublée, roxanne, j'allais demander à Luz l'âge de son fils.
C'est très dur de faire travailler son enfant en dehors et en plus de l'école, surtout quand à l'école on lui dit qu'il ne faut pas faire comme ça et qu'on le récupère crevé à 18h30 après la garderie, les devoirs n'ayant pas été faits pendant l'étude.
Enfin je suis contente, grâce à mes efforts et aux conseils qui m'ont été donnés, par Sapotille notamment , ma grande sait lire et même déchiffrer des mots compliqués. Restent quelques sons à mieux ancrer parce que je n'ai pas pu finir le travail : sa maîtresse lui ayant dit qu'elle lisait très bien et la gavant de bonbons pour la récompenser, elle refuse de continuer notre "méthode secrète" pour apprendre quelque chose qu'elle croit déjà savoir
C'est très dur de faire travailler son enfant en dehors et en plus de l'école, surtout quand à l'école on lui dit qu'il ne faut pas faire comme ça et qu'on le récupère crevé à 18h30 après la garderie, les devoirs n'ayant pas été faits pendant l'étude.
Enfin je suis contente, grâce à mes efforts et aux conseils qui m'ont été donnés, par Sapotille notamment , ma grande sait lire et même déchiffrer des mots compliqués. Restent quelques sons à mieux ancrer parce que je n'ai pas pu finir le travail : sa maîtresse lui ayant dit qu'elle lisait très bien et la gavant de bonbons pour la récompenser, elle refuse de continuer notre "méthode secrète" pour apprendre quelque chose qu'elle croit déjà savoir
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- User17706Bon génie
En fait s'il n'y avait pas l'école, cette petite saurait déjà lire, quoi.
- lene75Prophète
Méfiance aussi sur le "je mettrai mon fils dans ce genre de collège". Par ici la concurrence est grande et les listes d'attente TRÈS longues. Le privé n'arrive plus à suivre la demande. Même en s'y prenant 8 mois à l'avance, nous n'avons pas pu avoir de place pour une entrée en petite section dans l'école privée près de chez nous : plus de place, plus d'inscription sur liste d'attente parce que déjà trop longue :shock: pourtant les écoles publiques du secteur sont très loin d'être des écoles type ZEP.
J'ai des amis à qui on a annoncé que leur fils était 600e (non, je ne me trompe pas d'un zéro !) sur liste d'attente pour l'entrée en 6e dans un collège privé qui a de la place pour 300 élèves de 6e, donc au moins 900 demandes, probablement plus, pour 300 places, c'est totalement effrayant ! Surtout quand on sait qu'ensuite ils ne peuvent garder qu'à peine la moitié de leurs élèves au lycée. Mon neveu, 1er de sa classe en CM2, y avait initialement été refusé (il y a été accepté par le biais de la fratrie). Je bosse dans un lycée public tout près de ce collège : on a déjà fermé une classe de S, nos effectifs en ES ont diminué de près d'1/3 et notre classe de L est actuellement sur la sellette...
J'ai des amis à qui on a annoncé que leur fils était 600e (non, je ne me trompe pas d'un zéro !) sur liste d'attente pour l'entrée en 6e dans un collège privé qui a de la place pour 300 élèves de 6e, donc au moins 900 demandes, probablement plus, pour 300 places, c'est totalement effrayant ! Surtout quand on sait qu'ensuite ils ne peuvent garder qu'à peine la moitié de leurs élèves au lycée. Mon neveu, 1er de sa classe en CM2, y avait initialement été refusé (il y a été accepté par le biais de la fratrie). Je bosse dans un lycée public tout près de ce collège : on a déjà fermé une classe de S, nos effectifs en ES ont diminué de près d'1/3 et notre classe de L est actuellement sur la sellette...
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- lene75Prophète
PauvreYorick, ce ne serait pas un exploit : autrefois dans les Écoles normales on expliquait aux futurs instituteurs que la majorité de la classe devait savoir lire à Noël et les élèves les plus en difficulté au plus tard à Pâques. Aucun élève ne devait sortir du CP sans savoir lire.
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- archebocEsprit éclairé
lene75 a écrit:Enfin je suis contente, grâce à mes efforts et aux conseils qui m'ont été donnés, par Sapotille notamment , ma grande sait lire et même déchiffrer des mots compliqués. Restent quelques sons à mieux ancrer parce que je n'ai pas pu finir le travail : sa maîtresse lui ayant dit qu'elle lisait très bien et la gavant de bonbons pour la récompenser, elle refuse de continuer notre "méthode secrète" pour apprendre quelque chose qu'elle croit déjà savoir
Peut-être est-il temps que tu expliques à ta fille ce que tu penses de l'état de l'enseignement en France ?
Peut-être peux-tu maintenant prendre un bouquin un peu plus musclé et lui faire la lecture, en lui demandant de lire une phrase de temps en temps ?
(Je conseille : "la fameuse invasion de la Sicile par les ours")
- User17706Bon génie
Je sais bien, et ça me désespèrelene75 a écrit:PauvreYorick, ce ne serait pas un exploit : autrefois dans les Écoles normales on expliquait aux futurs instituteurs que la majorité de la classe devait savoir lire à Noël et les élèves les plus en difficulté au plus tard à Pâques. Aucun élève ne devait sortir du CP sans savoir lire.
- NasopiBon génie
A part ça, un enfant peut, aussi, très bien s'en sortir en étant scolarisé du début à la fin dans l'école publique du coin, hein. C'est le cas de mon fils (et l'école publique du coin, ce n'était pas la ZEP, mais ce n'était pas Henri IV non plus). Il travaille entièrement seul depuis qu'il est en CE2, et je ne l'ai jamais fait travailler en plus. Heureusement que je ne connaissais pas le forum quand il était petit, parce que je me serais certainement affolée et je me serais em...dée, pour rien, à lui apprendre à lire moi-même ou à l'inscrire dans le privé !
La déscolarisation, je n'en aurais jamais eu le courage.
La déscolarisation, je n'en aurais jamais eu le courage.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- Spinoza1670Esprit éclairé
A mon avis, c'est une réussite relative. Ma fille est dans les premières de sa classe en CM1, mais elle vient seulement de commencer le manuel de maths de Singapour CE2, et elle ne fait pas vingt pages à l'heure, très loin de là.Nasopi a écrit:A part ça, un enfant peut, aussi, très bien s'en sortir en étant scolarisé du début à la fin dans l'école publique du coin, hein. C'est le cas de mon fils (et l'école publique du coin, ce n'était pas la ZEP, mais ce n'était pas Henri IV non plus). Il travaille entièrement seul depuis qu'il est en CE2, et je ne l'ai jamais fait travailler en plus. Heureusement que je ne connaissais pas le forum quand il était petit, parce que je me serais certainement affolée et je me serais em...dée, pour rien, à lui apprendre à lire moi-même ou à l'inscrire dans le privé !
La déscolarisation, je n'en aurais jamais eu le courage.
Il faut comparer les programmes et manuels actuels avec les programmes et contenus enseignés dans les manuels des années 60, ou, si l'on est allergique à l'histoire, comparer avec ce qui se fait à Hattemer, au GRIP ou à la Librairie des écoles.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- AmaliahEmpereur
roxanne a écrit:Tu feras aussi en fonction de ton enfant parce que penser que l'enfant va, en plus de sa journée de classe et de ses devoirs (parce qu'autour de moi, en public donc, je n'entends parler que de ça, des heures passées sur les devoirs), accepter sans rechigner et dans la joie de faire en plus d'autres devoirs, c'est un peu illusoire. Je sais bien qu'on va me donner plein d'exemples d'enfants se jetant gaiement dans le travail supplémentaire, mais ce n'est pas non plus la majorité. Et le risque du dégoût existe.Luz a écrit:Je vais être beaucoup plus terre à terre, et je n'ai pas lu les 6 pages du fil, seulement la première et la dernière.
Dans l'un des collèges privés de notre ville, une amie a scolarisé son fils. Elle est prof dans le public. Beaucoup de collègues ont fait pareil. Son désarroi face à l'école publique venait surtout du manque d'exigence et de travail demandé aux élèves. Pour d'autres collègues, c'est le manque d'aide pour les enfants à besoin spécifique (dys etc.).
Là, ils bossent normalement, c'est à dire sans perturbateur, sans parent qui râle car il y a trop de travail. C'est traditionnel, notes, heures de colle pour bavardage etc. Il y a une vraie vie de collège (je ne sais pas trop de qu'elle entend par là...).
Du coup il doit pas mal bosser le soir, pendant les vacances aussi (fiches de lectures etc.). Pas de félicitations pour bavardage, mais plutôt 2h de colle.
Ce genre de collège me semble combler les manques du collège public... Non ?
Enfin, concernant le boulot à faire en plus pour rattraper le niveau, je pense donc que je mettrai mon fils dans ce genre de collège, et qu'en plus nous irons à l'étranger pour pratiquer les LV, je lui imposerai X livres à lire dans le mois, je limiterai les écrans au maximum, on s'amusera à regarder Arte and co., on fera des dictées courtes et simples (une phrase par jour ?) avec vrai suivi grammatical.
Je ne pense pas lui asséner beaucoup de travail en plus mais des touches régulières et variées. En espérant réussir à ne pas le dégoûter du travail, car c'est un risque.
Plein de bonnes résolutions dis donc ! C'est l'époque. :serge:
Luz, quand je lis ce que tu dis du collège privé, je retrouve mon collège public en fait. Ex-ZEP pour préciser le niveau social de mes élèves à 50% d'origine immigrée. Pas un bavardage à signaler depuis septembre dans mes deux 3e même si c'est le niveau n'est pas bon de manière générale, voire faible dans une des deux sans tête de classe (mais paradoxalement la classe la plus agréable). Un havre de paix. Des élèves reconnaissants pour la plupart. Voilà, c'était pour la touche d'optimisme sur l'école publique. J'imagine que mon collège n'est pas le seul.
Moi qui ai mes grands dans le privé, je ne taris pas d'éloges sur le primaire : exigence et bienveillance.
Quant au collège, c'est une autre paire de manches : une pédagogie peu explicite, aucune différenciation, peu de bienveillance, des classes de très bons élèves qu'on laisse naviguer à vue puisqu'ils arrivent en 6e avec d'excellentes bases, des profs recrutés je ne sais où pour un certain nombre et qui ne gèrent pas des problèmes courants de bavardage et de dispersion, un rapport aux profs que je ne connais pas avec mes élèves défavorisés et qui me laisse perplexe... Alors forcément ils ont un pourcentage énorme d'élèves ayant le brevet avec mention TB mais quelle est la plus-value apportée par l'établissement? Je m'interroge. On se pose la question de mettre le grand dans le public l'an prochain, mais tout de même en évitant le collège de secteur! Comme quoi, tout dépend de l'établissement, public ou privé...
Pour le travail, en MS, mon fils cadet est rentré de l'école dépité au bout d'une semaine et m'a dit "C'est super, l'école, mais on ne travaille jamais en fait, on ne fait que jouer. Tu me fais travailler maman?" Il se levait le matin et faisait des lignes spontanément pendant qu'on se douchait puis partait jouer à l'école! Ce besoin de travailler peut donc exister si l'enfant a un manque à combler. Une fois en GS, avec une maîtresse formidable, il ne m'a plus que rarement demandé de travailler en plus!
Spinoza, je ne crois pas qu'on puisse parler de "réussite relative" pour le fils de Nasopi!
- NasopiBon génie
Amaliah a écrit:
Spinoza, je ne crois pas qu'on puisse parler de "réussite relative" pour le fils de Nasopi!
Merci.
(Il faisait partie de l'équipe qui a gagné le tournoi international des jeunes mathématiciens l'été dernier à St-Pétersbourg. Cette année, en MPSI dans un lycée très prestigieux, il est major de sa promo. En première, il avait fait des étincelles aussi aux olympiades).
Bref, tout ça pour dire qu'à mon avis, les collègues qui l'ont eu en classe de la petite section de maternelle à la terminale dans les conditions ordinaires de classes normales d'établissements publics lambda ont fait un super boulot avec lui. Je leur tire mon chapeau.
Et j'espère que ce témoignage pourra rassurer les profs-parents qui nous lisent.
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- SapotilleEmpereur
Nasopi a écrit:A part ça, un enfant peut, aussi, très bien s'en sortir en étant scolarisé du début à la fin dans l'école publique du coin,.
Dans notre brousse au bout du bout de la France (le village voisin n'est plus en France et ne parle pas français) pour mes 3 miens de mômes, c'était :
- pas de maternelle : cela n'existait pas !
- classe unique avec tous les mômes dans la même classe du CP au CM2.
A la fin du compte, ce furent 3 Bacs Mention Bien, et réussite à des concours sélectifs dont Sciences Po et Saint Cyr.
Je leur avais tout de même appris à lire avant le CP, mais ensuite le Maître vous prenait les gamins en main -et de main ferme et plutôt leste, prompte à donner des claques (!) et les choses roulaient d'elles-mêmes !
Exigence, travail plus que copieux, autonomie par la force des choses, solidarité puisque aide aux plus jeunes de la classe aussi ...
C'était une autre époque !
- FeuchtwangerNiveau 9
Sapotille a écrit:Nasopi a écrit:A part ça, un enfant peut, aussi, très bien s'en sortir en étant scolarisé du début à la fin dans l'école publique du coin,.
Dans notre brousse au bout du bout de la France (le village voisin n'est plus en France et ne parle pas français) pour mes 3 miens de mômes, c'était :
- pas de maternelle : cela n'existait pas !
- classe unique avec tous les mômes dans la même classe du CP au CM2.
A la fin du compte, ce furent 3 Bacs Mention Bien, et réussite à des concours sélectifs dont Sciences Po et Saint Cyr.
Je leur avais tout de même appris à lire avant le CP, mais ensuite le Maître vous prenait les gamins en main -et de main ferme et plutôt leste, prompte à donner des claques (!) et les choses roulaient d'elles-mêmes !
Exigence, travail plus que copieux, autonomie par la force des choses, solidarité puisque aide aux plus jeunes de la classe aussi ...
C'était une autre époque !
C'était en quelle année?
- Spinoza1670Esprit éclairé
Un cas de figure intéressant, et je t'en félicite.Nasopi a écrit:Amaliah a écrit:
Spinoza, je ne crois pas qu'on puisse parler de "réussite relative" pour le fils de Nasopi!
Merci.
(Il faisait partie de l'équipe qui a gagné le tournoi international des jeunes mathématiciens l'été dernier à St-Pétersbourg. Cette année, en MPSI dans un lycée très prestigieux, il est major de sa promo. En première, il avait fait des étincelles aussi aux olympiades).
Bref, tout ça pour dire qu'à mon avis, les collègues qui l'ont eu en classe de la petite section de maternelle à la terminale dans les conditions ordinaires de classes normales d'établissements publics lambda ont fait un super boulot avec lui. Je leur tire mon chapeau.
Et j'espère que ce témoignage pourra rassurer les profs-parents qui nous lisent.
Mais si ton fils est représentatif, les élèves français doivent arriver premiers à PISA et surtout à TIMSS, et sinon, c'est que ces tests sont truqués.
Et sinon, ce sont moins les profs que j'incrimine, qui sont dans leur très grande majorité consciencieux, bienveillants et qui font plein de choses intéressantes pour les enfants, que les programmes, les manuels, la formation, plus plein d'autres trucs encore (cf. p. ex. discussion dans le sujet https://www.neoprofs.org/t107322p125-resultats-timss-timss-advanced-2015
Voir les observations et analyses d'ycombe, LouisBarthas, DoubleCasquette, Véronique Marchais, etc.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- lene75Prophète
Nasopi, je crois que ton fils aîné est assez exceptionnel.
Après oui, ça dépend beaucoup de l'établissement, j'ai moi aussi fait toute ma scolarité dans le public mais étant la petite dernière, j'ai eu la chance de pouvoir profiter des "tests" de mes aînés pour éviter les écoles pourries.
Amaliah, des classes de 3e sans aucun bavardage, je suis assez persuadée que c'est l'exception. Profite de ta chance. Pour avoir eu des classes plus faciles que d'autres, mais jamais à ce point, je sais à quel point ce n'est pas du tout le même métier ni la même fatigue quand on passe l'essentiel de son heure de cours à faire la police ou quand on peut faire cours sereinement.
Le problème du recrutement (et donc de la compétence) des profs du privé est un pb à ne pas négliger. Mais justement, l'attrait du privé est d'autant plus à interroger que ce n'est pas la compétence des profs du publics qui est en cause par rapport à ceux du privé, au contraire pour un certain nombre de profs du privé recrutés "je ne sais où", comme tu dis. Cela dit le pb commence aussi à se poser dans le public avec le manque de candidats.
Après oui, ça dépend beaucoup de l'établissement, j'ai moi aussi fait toute ma scolarité dans le public mais étant la petite dernière, j'ai eu la chance de pouvoir profiter des "tests" de mes aînés pour éviter les écoles pourries.
Amaliah, des classes de 3e sans aucun bavardage, je suis assez persuadée que c'est l'exception. Profite de ta chance. Pour avoir eu des classes plus faciles que d'autres, mais jamais à ce point, je sais à quel point ce n'est pas du tout le même métier ni la même fatigue quand on passe l'essentiel de son heure de cours à faire la police ou quand on peut faire cours sereinement.
Le problème du recrutement (et donc de la compétence) des profs du privé est un pb à ne pas négliger. Mais justement, l'attrait du privé est d'autant plus à interroger que ce n'est pas la compétence des profs du publics qui est en cause par rapport à ceux du privé, au contraire pour un certain nombre de profs du privé recrutés "je ne sais où", comme tu dis. Cela dit le pb commence aussi à se poser dans le public avec le manque de candidats.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- SapotilleEmpereur
Feuchtwanger a écrit:Sapotille a écrit:Nasopi a écrit:A part ça, un enfant peut, aussi, très bien s'en sortir en étant scolarisé du début à la fin dans l'école publique du coin,.
Dans notre brousse au bout du bout de la France (le village voisin n'est plus en France et ne parle pas français) pour mes 3 miens de mômes, c'était :
- pas de maternelle : cela n'existait pas !
- classe unique avec tous les mômes dans la même classe du CP au CM2.
A la fin du compte, ce furent 3 Bacs Mention Bien, et réussite à des concours sélectifs dont Sciences Po et Saint Cyr.
Je leur avais tout de même appris à lire avant le CP, mais ensuite le Maître vous prenait les gamins en main -et de main ferme et plutôt leste, prompte à donner des claques (!) et les choses roulaient d'elles-mêmes !
Exigence, travail plus que copieux, autonomie par la force des choses, solidarité puisque aide aux plus jeunes de la classe aussi ...
C'était une autre époque !
C'était en quelle année?
1983 et les suivantes ...
- capucine42Érudit
Amaliah les profs dans le privé sont recrutés au même endroit que les profs du public. C' est le même concours, il est juste intitulé CAFEP.
- AmaliahEmpereur
lene75 a écrit:
Amaliah, des classes de 3e sans aucun bavardage, je suis assez persuadée que c'est l'exception. Profite de ta chance. Pour avoir eu des classes plus faciles que d'autres, mais jamais à ce point, je sais à quel point ce n'est pas du tout le même métier ni la même fatigue quand on passe l'essentiel de son heure de cours à faire la police ou quand on peut faire cours sereinement.
Le problème du recrutement (et donc de la compétence) des profs du privé est un pb à ne pas négliger. Mais justement, l'attrait du privé est d'autant plus à interroger que ce n'est pas la compétence des profs du publics qui est en cause par rapport à ceux du privé, au contraire pour un certain nombre de profs du privé recrutés "je ne sais où", comme tu dis. Cela dit le pb commence aussi à se poser dans le public avec le manque de candidats.
Je mesure ma chance pour avoir eu des classes bien plus difficiles en collège ou en lycée. Mais le fait d'être depuis 12 ans dans le même collège et que les profs soient une équipe très stable joue énormément, je pense.
Des bavardages, j'en ai en 6e! Mais tout reste raisonnable et je pense qu'on peut tout à fait bien travailler dans mon collège malgré un niveau globalement faible. La plupart des collègues différencient et on ne perd pas nos bons élèves.
Capucine, je sais bien et je ne veux pas critiquer les profs du privé de manière générale. Cependant, force est de constater dans le collège de mon fils, que certains enseignants n'ont pas le concours et que ça se voit (sans critiquer non plus les contractuels dans leur ensemble, mon Dieu, je marche sur des œufs). Je sais bien que c'est un exemple particulier à partir duquel je ne peux généraliser mais je fulmine assez souvent intérieurement.
Mais ça arrive aussi dans le public : quand je suis partie en congé maternité, j'ai été remplacée, au bout d'un mois sans prof, par une dame africaine qui n'avait quasiment pas enseigné en France et qui s'est trouvée bien démunie devant les élèves.
- alanneFidèle du forum
Mais comment peux tu savoir qu'ils n'ont pas le concours , on ne le sait déjà pas de nos propres collègues (sauf s'ils le disent ou si une charmante secrétaire (ou une proviseur) l'indique .
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Wait and see
- AmaliahEmpereur
Je crois qu'il faut arrêter de faire des procès d'intention aux gens. Si je le dis, c'est que je le sais de source sûre. Un de mes collègues est très copain avec l'un des profs de mon fils qui n'a pas le concours. Une remplaçante pour quelques mois était l'an dernier surveillante.
Enfin, bref, de toute façon, concours ou pas, on peut être un prof consciencieux ou pas. Je dérive du sujet initial mais c'est l'éloge du privé à tout prix qui m'a fait émettre un bémol par rapport à ce que je vis.
Enfin, bref, de toute façon, concours ou pas, on peut être un prof consciencieux ou pas. Je dérive du sujet initial mais c'est l'éloge du privé à tout prix qui m'a fait émettre un bémol par rapport à ce que je vis.
- SapotilleEmpereur
lene75 a écrit:
Nasopi, je crois que ton fils aîné est assez exceptionnel.
Oui, Nasopi, ton fils est vraiment execeptionnel, brillant et beau.
Sois fière !
Ta fierté est légitime ! :thebest:
- lene75Prophète
alanne a écrit:Mais comment peux tu savoir qu'ils n'ont pas le concours , on ne le sait déjà pas de nos propres collègues (sauf s'ils le disent ou si une charmante secrétaire (ou une proviseur) l'indique .
Ce n'est un secret pour personne, en particulier pas pour les très nombreux profs du public qui ont été vacataires dans le privé pendant leurs années de fac ou de prépa au concours.
Le Figaro s'en gargarisait d'ailleurs il y a quelque temps, expliquant que du fait du nombre élevé de non titulaires payés au lance-pierre dans le privé, la masse salariale coûtait moins cher dans le privé que dans le public pour des résultats meilleurs. Vous imaginez bien ce que sous-entendait par-là ce merveilleux article sur le type de recrutement des profs du public qu'on devrait privilégier à l'avenir :lol:
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- NasopiBon génie
Sapotille a écrit:
Oui, Nasopi, ton fils est vraiment execeptionnel, brillant et beau.
Merci mais au-delà de son cas particulier, et sans parler nécessairement d'élèves particulièrement brillants, je reste persuadée qu'on peut encore aujourd'hui réussir très honorablement sa scolarité même quand on ne fréquente que des établissements publics ordinaires et qu'on ne reçoit pas de coup de pouce particulier à la maison. Je suis assez d'accord avec Amaliah en fait : comme elle, j'ai le sentiment que dans le collège public où j'enseigne, les enfants peuvent globalement travailler dans de bonnes conditions (ce qui n'empêche pas qu'il y aurait certainement des tas de choses à améliorer).
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
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