- Spinoza1670Esprit éclairé
"L’instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre six ans et seize ans."
"L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix."
"L’école n’est donc pas obligatoire."
http://leportaildelief.com/page-d-exemple/
Etant donné "les ravages du nivellement par le bas et du système de garderie publique qui est en train de triompher au sein de l'EN, la réforme du collège et le dévissage de l'école élémentaire (on a jusqu'à la fin du CE2 pour apprendre à lire, ben voyons !)" (hirondelle78), une certaine forme d'IEF, certaines écoles hors-contrat ou un travail intensif de soutien scolaire sont les trois seules façons de remplir cette obligation d'instruction ; l'école publique et l'école privée hors-contrat sont éliminées, à quelques rares exceptions près.
"L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix."
"L’école n’est donc pas obligatoire."
http://leportaildelief.com/page-d-exemple/
Etant donné "les ravages du nivellement par le bas et du système de garderie publique qui est en train de triompher au sein de l'EN, la réforme du collège et le dévissage de l'école élémentaire (on a jusqu'à la fin du CE2 pour apprendre à lire, ben voyons !)" (hirondelle78), une certaine forme d'IEF, certaines écoles hors-contrat ou un travail intensif de soutien scolaire sont les trois seules façons de remplir cette obligation d'instruction ; l'école publique et l'école privée hors-contrat sont éliminées, à quelques rares exceptions près.
- lene75Prophète
Ce que je visais, Hirondelle, c'est le fait que les parents qui font l'école à la maison et plus encore ceux qui suivent des pédagogies "alternatives" se retrouvent souvent dans le collimateur des services sociaux, qui ont tendance à aller très loin dans l'imposition de normes très discutables (regarder la télé ou manger de la viande, par exemple).
J'ai un peu de mal avec l'idée de l'école comme lieu de socialisation, l'école étant précisément un lieu de socialisation très artificiel. Je vois assez mal quel autre endroit dans la vraie vie ressemble à une école.
On impose aux enfants ce qu'on n'impose pas aux adultes.
Et quand on connaît les chiffres du harcèlement à l'école, ça peut laisser dubitatif.
Idem pour la multiplication des activités. Il est très discutable de penser que les emplois du temps de ministres qu'ont nos enfants sont ce qu'il y a de mieux. D'ailleurs paraissent régulièrement des articles défendant l'idée selon laquelle jouer en forêt avec des bâtons, avoir le temps de s'ennuyer, etc., assurerait un développement beaucoup plus harmonieux des enfants.
Que l'enfant non scolarisé voie d'autres personnes que ses parents, ça relève effectivement d'une vie normale, mais je ne vois pas pourquoi il devrait obligatoirement avoir des activités de groupe alors que beaucoup d'adultes n'en ont pas, sans forcément avoir par ailleurs un métier qui les oblige à être en groupe. Quelqu'un parlait du berger, c'est un exemple parmi beaucoup d'autres.
J'ai un peu de mal avec l'idée de l'école comme lieu de socialisation, l'école étant précisément un lieu de socialisation très artificiel. Je vois assez mal quel autre endroit dans la vraie vie ressemble à une école.
On impose aux enfants ce qu'on n'impose pas aux adultes.
Et quand on connaît les chiffres du harcèlement à l'école, ça peut laisser dubitatif.
Idem pour la multiplication des activités. Il est très discutable de penser que les emplois du temps de ministres qu'ont nos enfants sont ce qu'il y a de mieux. D'ailleurs paraissent régulièrement des articles défendant l'idée selon laquelle jouer en forêt avec des bâtons, avoir le temps de s'ennuyer, etc., assurerait un développement beaucoup plus harmonieux des enfants.
Que l'enfant non scolarisé voie d'autres personnes que ses parents, ça relève effectivement d'une vie normale, mais je ne vois pas pourquoi il devrait obligatoirement avoir des activités de groupe alors que beaucoup d'adultes n'en ont pas, sans forcément avoir par ailleurs un métier qui les oblige à être en groupe. Quelqu'un parlait du berger, c'est un exemple parmi beaucoup d'autres.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lene75Prophète
PS : je trouve votre aventure absolument géniale, et probablement très enrichissante pour les enfants.
Oserais-je poser une question très terre à terre : de quoi vit-on dans pareille situation ?
Oserais-je poser une question très terre à terre : de quoi vit-on dans pareille situation ?
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- maikreeeesseGrand sage
J'aime lire ce genre de témoignage car je vois à quel point j'ai pu évoluer en bien ( en toute modestie...). Quand j'ai commencé à être PE, il y a 18 ans, pour moi hors école publique et école tout court, pas de salut. Je n'étais pas à une contradiction près puisque j'ai été scolarisée en école primaire privée catholique dont j'ai de merveilleux souvenirs. Quelques enfants et années d'expériences plus tard je ne tiens plus le même discours. En maternelle, j'ai toujours été embarrassée de faire "la moral" aux parents sous la pression des IENs lorsqu'ils m'annonçaient un long projet de voyage, annonces qui se multipliaient les dernières années. Pour moi il était évident que pour les souvenirs, les apprentissages, 6 mois sur un bateau, en vélo ou à pied sont bien plus riches que 6 mois même dans ma super classe géniale au top. En plus, pour être honnête si j'avais pu le faire je crois que j'aurais bien tenter l'aventure.
Maintenant, ayant des enfants très provocateurs et tête de mule (vosgiens) je ne sais pas si cela aurait fonctionné. Compléter la classe quand on est à l'étranger est encore une chose différente car je pense que l'enfant perçoit qu'il s'agit de travailler sa langue, sa culture... Il s'agit de disciplines différentes. Mais refaire une seconde journée de classe le soir parce que l'élève ou le parent ne trouve pas ce qu'il faut dans les programmes me semble plus difficile.
J'ai tenté en musique, nos enfants ont commencé à respectivement 2 ans et demi et 3 ans le violon et violoncelle. Mais nous avons vite abandonné l'idée de leur donner nous-mêmes les cours car ils étaient dans la confrontation, ils ont eu des professeurs. Et nous avons toujours eu dans l'idée de les scolariser en CHA pour leur épargner le collège de notre commune.
L'idée d'une école sociabilisante ne me choque pas puisque c'est quand même un bloc important en maternelle: apprendre le partage, l'entre-aide, la coopération, les autres tout simplement. On peut l'apprendre en sport collectif en musique au théâtre mais c'est réservé à une partie des enfants. En tant que PE j'essaie vraiment de donner une cohésion à la classe, un sentiment d'appartenance à un groupe. Mais peut-être que je m'accroche à un mythe, celle de l'école d'il y a 30 ans.
Le dernier a 3 ans, je ne crois pas que je le mettrai dans l'école où je travaille en élémentaire et où pourtant ses frères et soeurs ont été scolarisés. Il me reste 3 ans pour y réfléchir.
Maintenant, ayant des enfants très provocateurs et tête de mule (vosgiens) je ne sais pas si cela aurait fonctionné. Compléter la classe quand on est à l'étranger est encore une chose différente car je pense que l'enfant perçoit qu'il s'agit de travailler sa langue, sa culture... Il s'agit de disciplines différentes. Mais refaire une seconde journée de classe le soir parce que l'élève ou le parent ne trouve pas ce qu'il faut dans les programmes me semble plus difficile.
J'ai tenté en musique, nos enfants ont commencé à respectivement 2 ans et demi et 3 ans le violon et violoncelle. Mais nous avons vite abandonné l'idée de leur donner nous-mêmes les cours car ils étaient dans la confrontation, ils ont eu des professeurs. Et nous avons toujours eu dans l'idée de les scolariser en CHA pour leur épargner le collège de notre commune.
L'idée d'une école sociabilisante ne me choque pas puisque c'est quand même un bloc important en maternelle: apprendre le partage, l'entre-aide, la coopération, les autres tout simplement. On peut l'apprendre en sport collectif en musique au théâtre mais c'est réservé à une partie des enfants. En tant que PE j'essaie vraiment de donner une cohésion à la classe, un sentiment d'appartenance à un groupe. Mais peut-être que je m'accroche à un mythe, celle de l'école d'il y a 30 ans.
Le dernier a 3 ans, je ne crois pas que je le mettrai dans l'école où je travaille en élémentaire et où pourtant ses frères et soeurs ont été scolarisés. Il me reste 3 ans pour y réfléchir.
- lene75Prophète
Ce que je veux dire, c'est que dans la vraie vie, la socialisation en grand groupe est plutôt rare. Les interactions sont beaucoup plus souvent interpersonnelles. On voit 2-3 amis à la fois, on bosse avec 5-6 personnes, parfois un peu plus, mais aussi souvent beaucoup moins, mais rarement 30 en tout cas. C'est artificiel de regrouper autant de personnes dans un espace restreint.
Le partage, l'entraide, la coopération, etc., on peut très bien l'apprendre (et parfois même mieux) en jouant avec ses voisins, ou même simplement avec ses frères et soeurs.
Le partage, l'entraide, la coopération, etc., on peut très bien l'apprendre (et parfois même mieux) en jouant avec ses voisins, ou même simplement avec ses frères et soeurs.
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- SapotilleEmpereur
maikreeeesse a écrit:
Pour moi il était évident que pour les souvenirs, les apprentissages, 6 mois sur un bateau, en vélo ou à pied sont bien plus riches que 6 mois même dans ma super classe géniale au top. En plus, pour être honnête si j'avais pu le faire je crois que j'aurais bien tenter l'aventure.
Voilà !!!
Et en voyageant maintenant, je vois bien que des expériences différentes enrichissent énormément les enfants !
Pourquoi pas quelques mois dans une école de brousse comme celles que nous avons visitée ?
Des amis l'ont fait : ils travaillent dans le commerce saisonnier, et passaient l'hiver au Sénégal, pour ce faire.
Ils m'ont raconté que leur fille, après un premier trimestre de CP en France, avait été mise à l'école dans le village qu'ils habitaient près de leur lieu de travail en Afrique.
Après un trimestre de CP à départ global, en France, elle ne savait pas grand chose !
Elle a commencé par pleurer, parce qu'elle était impressionnée et déboussolée d'être la seule blanche dans une classe de 50 enfants !
Le maître a simplement dit 'Ici, on ne pleure pas pour aller à l'école, on a de la chance, d'aller à l'école !"
En 3 mois, elle lisait couramment, avec une méthode bien syllabique ( !!! ) et ses parents considèrent que ce furent les chances de sa vie, cette école et ce maître bienveillant mais très strict !
Les années suivantes, c'est dans les classes de cette école qu'elle a appris la grammaire, la conjugaison, l'orthographe, le calcul et la résolution de problèmes !
- AjupouetFidèle du forum
lene75 a écrit:PS : je trouve votre aventure absolument géniale, et probablement très enrichissante pour les enfants.
Oserais-je poser une question très terre à terre : de quoi vit-on dans pareille situation ?
J'imagine que c'est à moi que cette question s'adresse. Pas de secret ici : nous avons mis notre maison en location tout simplement, et n'avions pas de prêt en cours (ni pour la maison ni pour le bateau).
Sur la bateau, la socialisation ce n'est pas évident. On n'a pas toujours des copains qui voyagent au même endroit au même moment. Quant à avoir le même âge ou parler la même langue, il ne faut pas rêver.
Il faut donc s'adapter...on joue avec le copain qui est là, maintenant, parce que le vent peut tourner dans une heure. Qu'il soit grand, petit, blond, ou black, qu'il parle français, anglais, espagnol, ou drehu. Et quand on va en classe (si si, ça arrive, si l'option Drehu est obligatoire, on fait avec!)
Sapotille, c'est triste de se dire que cette petite a mieux appris dans cette école de brousse qu'en France. On a du souci à se faire pour l'avenir quand on voit la débrouillardise des africains...
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- lene75Prophète
Merci pour ta réponse, oui, j'avais oublié de préciser que c'était à toi que ma question s'adressait, Ajupouet
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- RosanetteEsprit éclairé
Ajupouet a écrit:
Sapotille, c'est triste de se dire que cette petite a mieux appris dans cette école de brousse qu'en France. On a du souci à se faire pour l'avenir quand on voit la débrouillardise des africains...
Lol ?
Et cette petite n'a pas "mieux appris" dans une école de la brousse, elle a appris dans une école à l'étranger et il n'y a donc pas moyen de comparer avec un parcours en France.
Des petits de CP qui lisent bien en cinq mois, ça n'est pas l'exception en France.
- SapotilleEmpereur
Rosanette a écrit:Ajupouet a écrit:
Sapotille, c'est triste de se dire que cette petite a mieux appris dans cette école de brousse qu'en France. On a du souci à se faire pour l'avenir quand on voit la débrouillardise des africains...
Lol ?
Et cette petite n'a pas "mieux appris" dans une école de la brousse, elle a appris dans une école à l'étranger et il n'y a donc pas moyen de comparer avec un parcours en France.
Des petits de CP qui lisent bien en cinq mois, ça n'est pas l'exception en France.
J'attendais une réponse comme la tienne !
Oui, des mômes qui apprennent bien à lire en France, cela existe.
Malheureusement, des loupiots qui se cassent le nez sur des méthodes à départ global, il y en a énormément : comme je fais essentiellement du soutien scolaire, je les rencontre, et j'essaie de les aider ...
Je peux dire qu'il est plus facile de "travailler dans du neuf" que de "rapiécer" les manques et les habitudes du par coeur et de la devinette.
- SapotilleEmpereur
Pour info, Rosanette :
http://www.marianne.net/agora-plaidoyer-esprit-critique-education-nationale-100248968.html
http://www.marianne.net/agora-plaidoyer-esprit-critique-education-nationale-100248968.html
- RosanetteEsprit éclairé
Oui oui oui enfin bon je réagissais surtout aux formulations - quand on en est à parler de la "débrouillardise des africains" (sic) les discussions sur les ravages des méthodes de lecture et l'Empire du mal de l'Education nationale paraissent bien accessoires.
- maikreeeesseGrand sage
lene75 a écrit:Ce que je veux dire, c'est que dans la vraie vie, la socialisation en grand groupe est plutôt rare. Les interactions sont beaucoup plus souvent interpersonnelles. On voit 2-3 amis à la fois, on bosse avec 5-6 personnes, parfois un peu plus, mais aussi souvent beaucoup moins, mais rarement 30 en tout cas. C'est artificiel de regrouper autant de personnes dans un espace restreint.
Le partage, l'entraide, la coopération, etc., on peut très bien l'apprendre (et parfois même mieux) en jouant avec ses voisins, ou même simplement avec ses frères et soeurs.
Tu as raison, on peut l'apprendre avec des cousins, les voisins. L'avantage que je vois à l'école c'est que l'enfant apprend tout de même à se décentrer. Il passe d'un statut d'unique, d'enfant (même au milieu de ses frères) à élève. Je trouve important qu'un enfant apprenne à différer ses envies, à patienter et à tenir compte des autres, ce qu'il est obligé de faire dans un groupe de 25. C'est plus cela que j'avais en tête en parlant de socialisation. Après je suis d'accord, l'école n'est sûrement pas le seul lieu à le faire ! (et je suis loin de dire que les enfants qui ont été scolarisés à la maison sont d'affreux individus capricieux et impatients).
- lene75Prophète
C'est vrai, maikresse. D'ailleurs c'est en train de se perdre à l'école avec les pédagogies centrées sur l'élève.
Reste que je n'aime pas le paternalisme, je préfère qu'on respecte la liberté des gens dans les domaines où personne ne détient la vérité.
Edit : pour éviter les confusions, la 2e phrase n'est pas une réponse à maikresse.
Reste que je n'aime pas le paternalisme, je préfère qu'on respecte la liberté des gens dans les domaines où personne ne détient la vérité.
Edit : pour éviter les confusions, la 2e phrase n'est pas une réponse à maikresse.
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- maikreeeesseGrand sage
Ouf, j'ai cru un instant que la moustache et le cigare qui c'est sûr en imposent, étaient source de quiproquo.
- AjupouetFidèle du forum
Rosanette a écrit:Ajupouet a écrit:
Sapotille, c'est triste de se dire que cette petite a mieux appris dans cette école de brousse qu'en France. On a du souci à se faire pour l'avenir quand on voit la débrouillardise des africains...
Lol ?
Et cette petite n'a pas "mieux appris" dans une école de la brousse, elle a appris dans une école à l'étranger et il n'y a donc pas moyen de comparer avec un parcours en France.
Des petits de CP qui lisent bien en cinq mois, ça n'est pas l'exception en France.
Je maintiens ce que j'ai dit, et que je pense vraiment.
Nous aurions beaucoup à apprendre d'eux, et de leur façon de résoudre les problèmes.
As tu vécu en brousse Rosanette? Es tu tombée en panne au milieu de nulle part au fin fond du Sahel?
J'en aurais des histoires à raconter.
Sinon, oui, moi aussi qui ai pour métier d'aider les enfants (et les grands) à écrire, je vois beaucoup de méthode globale. Ma vision est donc biaisée.
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Je n'ai pas compris pourquoi il n'y avait pas moyen de comparer, rosanette.Rosanette a écrit:Et cette petite n'a pas "mieux appris" dans une école de la brousse, elle a appris dans une école à l'étranger et il n'y a donc pas moyen de comparer avec un parcours en France.
@ sapotille : De plus, je suis très intéressé par cette histoire. Ce serait sympa si tu pouvais créer un fil spécial sur cette expérience sénégalaise dans une rubrique consacrée au primaire, sapotille.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- RosanetteEsprit éclairé
Spinoza : simplement parce que dès lors que cette petite a été scolarisée quelque part, on ne peut pas préjuger de ce qu'elle aurait reçu comme enseignement (et de ce qu'elle en aurait fait) ailleurs.
Tout au plus peut-on se réjouir de la qualité de l'enseignement et de la formation des enseignants dans certaines brousses.
Ajupouet : pardon d'être tatillonne sur la forme, mais parler de beaux tours du monde pour finir par une énorme généralité sur "la débrouillardise des Africains" (population d'un immense continent), avec à l'appui ses souvenirs émus de guimbarde en rade, je trouve ça... léger.
(et oui, je connais le Sahel).
Tout au plus peut-on se réjouir de la qualité de l'enseignement et de la formation des enseignants dans certaines brousses.
Ajupouet : pardon d'être tatillonne sur la forme, mais parler de beaux tours du monde pour finir par une énorme généralité sur "la débrouillardise des Africains" (population d'un immense continent), avec à l'appui ses souvenirs émus de guimbarde en rade, je trouve ça... léger.
(et oui, je connais le Sahel).
- VerduretteModérateur
Ou j'ai mal lu, ou cette enfant a été scolarisée alternativement en France et en Afrique, au gré ds voyages professionnels de ses parents entre la France et le Sénégal. . Et il semblerait qu'en l'occurrence, les acquis africains soient nettement supérieurs aux acquis français. Ce que je peux imaginer sans peine quand je vois fonctionner certaines classes.
- RosanetteEsprit éclairé
Moi j'ai lu qu'elle avait fait un trimestre de CP en France et trois mois dans cette école de brousse, soit six mois pour bien lire, ce qui pour des gamins lambda ne relève pas du miracle.
Peu importe, les détails manquent, mais l'histoire ne devrait pas permettre des conclusions pareilles sur le système français.
Peu importe, les détails manquent, mais l'histoire ne devrait pas permettre des conclusions pareilles sur le système français.
- AjupouetFidèle du forum
Eh bien soit, je suis bien légère, j'assume.Rosanette a écrit:Spinoza : simplement parce que dès lors que cette petite a été scolarisée quelque part, on ne peut pas préjuger de ce qu'elle aurait reçu comme enseignement (et de ce qu'elle en aurait fait) ailleurs.
Tout au plus peut-on se réjouir de la qualité de l'enseignement et de la formation des enseignants dans certaines brousses.
Ajupouet : pardon d'être tatillonne sur la forme, mais parler de beaux tours du monde pour finir par une énorme généralité sur "la débrouillardise des Africains" (population d'un immense continent), avec à l'appui ses souvenirs émus de guimbarde en rade, je trouve ça... léger.
(et oui, je connais le Sahel).
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- archebocEsprit éclairé
Rosanette a écrit:Oui oui oui enfin bon je réagissais surtout aux formulations - quand on en est à parler de la "débrouillardise des africains" (sic) les discussions sur les ravages des méthodes de lecture et l'Empire du mal de l'Education nationale paraissent bien accessoires.
Je suis d'accord. Lorsque mes contacts africains me parle de leur débrouillardise, je leur réponds que les boliviens ou les vietnamiens ne sont pas moins débrouillards. C'est plutôt nous, européens, que plus d'un siècle d'abondance et de satiété a rendu inaptes à satisfaire certains besoins avec les moyens du bord.
- Hirondelle78Niveau 8
Quelle que soit la débrouillardise de tel ou tel, j'observe une chose.
L'instit faisait cours à une cinquantaine de mioches. Quand la petite a commencé à chouiner, il l'a remise à sa place et il a pu faire son cours tranquillement.
Imaginerait-on la même scène en France en 2016 ?
NB, la réponse est dans la question...
L'instit faisait cours à une cinquantaine de mioches. Quand la petite a commencé à chouiner, il l'a remise à sa place et il a pu faire son cours tranquillement.
Imaginerait-on la même scène en France en 2016 ?
NB, la réponse est dans la question...
- LeodaganFidèle du forum
Rosanette a écrit:Moi j'ai lu qu'elle avait fait un trimestre de CP en France et trois mois dans cette école de brousse, soit six mois pour bien lire, ce qui pour des gamins lambda ne relève pas du miracle.
Peu importe, les détails manquent, mais l'histoire ne devrait pas permettre des conclusions pareilles sur le système français.
J'ai remarqué aussi que les acquis en langue française d'élèves issus de l'école sénégalaise ou guinéenne, qui arrivent en France en 5e ou 4e, sont très impressionnants. Et il ne s'agit pas d'élèves qui sortent des écoles françaises urbaines, mais bien de petites écoles isolées.
- SapotilleEmpereur
Pour tout dire, c'est la grand-mère de la petite qui m'a raconté l'histoire de cette gamine transplantée au Sénégal, dans l'école d'un village où ses parents séjournaient pour leur travail.
La grand-mère était inquiète parce que sa petite fille ne déchiffrait quasiment rien au mois de décembre.
(Vous savez certainement que la méthode Boscher, très syllabique est majoritairement achetée par des grands parents qui s'affolent à la fin du premier trimestre du CP !)
Ce départ pour le Sénégal pour sa petite fille la turlupinait vraiment : elle aurait voulu que sa fille lui confie la gamine pour que celle-ci puisse continuer l'école en France.
Son voeu n'a donc pas été exaucé, donc son inquiétude fut d'autant plus grande !!!
Et quand la gamine est rentrée en France, la grand-mère a eu beaucoup de joie de constater que sa petite fille savait lire avec aisance et plaisir.
Bien sûr, elle avait appris que les débuts avaient été difficiles pour la fillette.
Et elle s'était encore plus inquiétée !
Pas si évident de se retrouver parmi tous ces enfants noirs avec ce maître, tout aussi noir, étonné qu'elle n'ait pas compris que c'était un privilège d'aller à l'école.
Vous en faite ce que vous voulez, mais personnellement, cette histoire me parle : cette enfant a traîné dans la rue avec toute cette marmaille, libre et joyeuse et a même appris à parler Wolof parce que le français, on ne le parle qu'à l'école, quand on est un petit écolier sénégalais !
La grand-mère était inquiète parce que sa petite fille ne déchiffrait quasiment rien au mois de décembre.
(Vous savez certainement que la méthode Boscher, très syllabique est majoritairement achetée par des grands parents qui s'affolent à la fin du premier trimestre du CP !)
Ce départ pour le Sénégal pour sa petite fille la turlupinait vraiment : elle aurait voulu que sa fille lui confie la gamine pour que celle-ci puisse continuer l'école en France.
Son voeu n'a donc pas été exaucé, donc son inquiétude fut d'autant plus grande !!!
Et quand la gamine est rentrée en France, la grand-mère a eu beaucoup de joie de constater que sa petite fille savait lire avec aisance et plaisir.
Bien sûr, elle avait appris que les débuts avaient été difficiles pour la fillette.
Et elle s'était encore plus inquiétée !
Pas si évident de se retrouver parmi tous ces enfants noirs avec ce maître, tout aussi noir, étonné qu'elle n'ait pas compris que c'était un privilège d'aller à l'école.
Vous en faite ce que vous voulez, mais personnellement, cette histoire me parle : cette enfant a traîné dans la rue avec toute cette marmaille, libre et joyeuse et a même appris à parler Wolof parce que le français, on ne le parle qu'à l'école, quand on est un petit écolier sénégalais !
- VerduretteModérateur
Hirondelle78 a écrit:Quelle que soit la débrouillardise de tel ou tel, j'observe une chose.
L'instit faisait cours à une cinquantaine de mioches. Quand la petite a commencé à chouiner, il l'a remise à sa place et il a pu faire son cours tranquillement.
Imaginerait-on la même scène en France en 2016 ?
Houla houla ... on se retrouve dans le bureau de l'IEN avec un rappel à la bienveillance, non mais , ça va pas de traumatiser les enfants comme ça !!
C'est du second degré bien que je sois dans le premier, vous l'aurez compris ... on ne leur rend pas service à les "cocoonner" comme ça ces enfants, et je trouve que ça empire d'année en année.
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