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- IphigénieProphète
Il y a aussi des exemples tirés d'auteurs dans la syntaxe en ligne de l'Université de Louvain
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/GraGre/26.ArAcNoVo.htm#1150
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- NLM76Grand Maître
Merci pour les suggestions.
@DesolationRow
Il faut dire que j'essaie de surnager dans une situation qu'il est difficile de qualifier. Aujourd'hui mes élèves de latin (mais c'est le cas dans bon nombre d'autres lycées : j'ai pu le constater le jour du bac), pour beaucoup, ne connaissent ni -que ni possum ne savent pas décliner dominus, ne connaissent pas le sens du nominatif ni de l'accusatif — et encore moins des autres cas.
En grec aussi, la plupart des élèves ne maîtrisent pas le sens des cas, y compris le nominatif et l'accusatif. Or je crois pouvoir affirmer avec certitude que ces connaissances, pour être acquises, gagnent à s'appuyer sur un exemple-type clair — même si la pratique régulière à travers des thèmes et des versions progressifs est l'essentiel. Il faut absolument savoir quel est théoriquement le sens des cas, et pour acquérir ce sens des cas, et pour maîtriser ce sens, un exemple-type est une aide très précieuse, en tout cas au début.
Il est vrai que j'ai vu aussi pas mal d'élèves qui connaissaient ou en tout cas qui avaient eu connu leurs déclinaisons et pourtant ne pouvaient traduire, parce qu'ils ne sentaient pas le sens des cas. Je pense aussi qu'outre la feignantise — et même si celle-ci est le facteur explicatif majeur —, c'est ce qui empêche pas mal d'élèves d'acquérir solidement ces déclinaisons : on ne retient pas ce qui ne fait pas sens.
C'est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que 80% de nos élèves aujourd'hui, y compris les latinistes et les hellénistes, n'ont ABSOLUMENT aucune notion de grammaire solide. En effet, quand ils connaissent de la grammaire, ce sont des plaisanteries du type "complément essentiel, non-essentiel, supprimable, déplaçable — l'adjectif est un mot facultatif — le nom est ce qui se place après un déterminant" etc.
Il faut dire que j'essaie de surnager dans une situation qu'il est difficile de qualifier. Aujourd'hui mes élèves de latin (mais c'est le cas dans bon nombre d'autres lycées : j'ai pu le constater le jour du bac), pour beaucoup, ne connaissent ni -que ni possum ne savent pas décliner dominus, ne connaissent pas le sens du nominatif ni de l'accusatif — et encore moins des autres cas.
En grec aussi, la plupart des élèves ne maîtrisent pas le sens des cas, y compris le nominatif et l'accusatif. Or je crois pouvoir affirmer avec certitude que ces connaissances, pour être acquises, gagnent à s'appuyer sur un exemple-type clair — même si la pratique régulière à travers des thèmes et des versions progressifs est l'essentiel. Il faut absolument savoir quel est théoriquement le sens des cas, et pour acquérir ce sens des cas, et pour maîtriser ce sens, un exemple-type est une aide très précieuse, en tout cas au début.
Il est vrai que j'ai vu aussi pas mal d'élèves qui connaissaient ou en tout cas qui avaient eu connu leurs déclinaisons et pourtant ne pouvaient traduire, parce qu'ils ne sentaient pas le sens des cas. Je pense aussi qu'outre la feignantise — et même si celle-ci est le facteur explicatif majeur —, c'est ce qui empêche pas mal d'élèves d'acquérir solidement ces déclinaisons : on ne retient pas ce qui ne fait pas sens.
C'est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que 80% de nos élèves aujourd'hui, y compris les latinistes et les hellénistes, n'ont ABSOLUMENT aucune notion de grammaire solide. En effet, quand ils connaissent de la grammaire, ce sont des plaisanteries du type "complément essentiel, non-essentiel, supprimable, déplaçable — l'adjectif est un mot facultatif — le nom est ce qui se place après un déterminant" etc.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Après étude des exemples proposés par A&F, Ragon & Dain, Bertrand, Bizos, Boxus, Humbert, Koch, Laurand/Lauras, Lebeau & Métayer, Riemann et Goelzer, Vernhes, voici les exemples-types que je proposerais. J'en ai écarté la plupart des citations d'auteur (que préfèrent L&M, Koch et d'autres) : elles sont trop complexes et moins immédiatement parlantes. Je n'ai pas retenu la plupart des choix de Bertrand ou de Vernhes, parce qu'ils tournent autour d'une même image (l'étranger d'un côté, le cheval de l'autre), de sorte que ce qu'ils évoquent n'est pas vraiment un auxiliaire pour la mémoire. J'ai choisi d'être le plus proche possible de la liste des exemples-types recommandés pour le latin, parce que je pense vraiment qu'en France il est bon de relier ces deux enseignements autant que possible, aussi bien pour les élèves que pour les enseignants. J'ai modifié cependant les exemples peut-être trop reliés au monde romain, qui ne sonnaient pas très grec; en particulier, pour les compléments de lieu, j'ai éliminé les noms propres, liés aussi au fait qu'en latin, ils avaient des particularités à peu près inexistantes en grec. J'ai pour l'instant laissé de côté, de façon fort discutable, les accusatifs d'étendue et de relation. Mais n'hésitez pas à faire toutes remarques utiles.
Nominatif
Ἡ Σικελία μακρὰ νῆσός ἐστιν1 — sujet et tout ce qui s’y rapporte.
Vocatif
Τίς εἶ, ὦ ξένε ;2 — apostrophe = interpellation.
Accusatif
Φιλῶ τὸν πατέρα3 — objet de l’action = ce sur quoi porte l’action.
Ἦλθον εἰς τὴν πόλιν4 — direction du mouvement = lieu où l’on va.
Génitif
Ἡ τοῦ Ἀλεξάνδρου ἀρχή5 — complément du nom = possesseur.
Ἐκ τῆς Ἑλλάδος ἀποχωρεῖ ὀ βασιλεύς6 — génitif ablatif = éloignement.
Τῶν ἀνθρώπων οὐδεὶς ἀθάνατός ἐστι7 — génitif partitif = ensemble d’origine
Datif
Δίδωμι σῖτον τῷ ἀδελφῷ8 — datif d’intérêt = destinataire.
Παίειν ξίφει9 — datif instrumental = moyen, manière, accompagnement.
Ἐν Ἀθήναις ἐγένετο10 — datif locatif = lieu où l’on est.
Nominatif
Ἡ Σικελία μακρὰ νῆσός ἐστιν1 — sujet et tout ce qui s’y rapporte.
Vocatif
Τίς εἶ, ὦ ξένε ;2 — apostrophe = interpellation.
Accusatif
Φιλῶ τὸν πατέρα3 — objet de l’action = ce sur quoi porte l’action.
Ἦλθον εἰς τὴν πόλιν4 — direction du mouvement = lieu où l’on va.
Génitif
Ἡ τοῦ Ἀλεξάνδρου ἀρχή5 — complément du nom = possesseur.
Ἐκ τῆς Ἑλλάδος ἀποχωρεῖ ὀ βασιλεύς6 — génitif ablatif = éloignement.
Τῶν ἀνθρώπων οὐδεὶς ἀθάνατός ἐστι7 — génitif partitif = ensemble d’origine
Datif
Δίδωμι σῖτον τῷ ἀδελφῷ8 — datif d’intérêt = destinataire.
Παίειν ξίφει9 — datif instrumental = moyen, manière, accompagnement.
Ἐν Ἀθήναις ἐγένετο10 — datif locatif = lieu où l’on est.
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- DesolationRowEmpereur
nlm76 a écrit:Merci pour les suggestions.@DesolationRow
Il faut dire que j'essaie de surnager dans une situation qu'il est difficile de qualifier. Aujourd'hui mes élèves de latin (mais c'est le cas dans bon nombre d'autres lycées : j'ai pu le constater le jour du bac), pour beaucoup, ne connaissent ni -que ni possum ne savent pas décliner dominus, ne connaissent pas le sens du nominatif ni de l'accusatif — et encore moins des autres cas.
En grec aussi, la plupart des élèves ne maîtrisent pas le sens des cas, y compris le nominatif et l'accusatif. Or je crois pouvoir affirmer avec certitude que ces connaissances, pour être acquises, gagnent à s'appuyer sur un exemple-type clair — même si la pratique régulière à travers des thèmes et des versions progressifs est l'essentiel. Il faut absolument savoir quel est théoriquement le sens des cas, et pour acquérir ce sens des cas, et pour maîtriser ce sens, un exemple-type est une aide très précieuse, en tout cas au début.
Il est vrai que j'ai vu aussi pas mal d'élèves qui connaissaient ou en tout cas qui avaient eu connu leurs déclinaisons et pourtant ne pouvaient traduire, parce qu'ils ne sentaient pas le sens des cas. Je pense aussi qu'outre la feignantise — et même si celle-ci est le facteur explicatif majeur —, c'est ce qui empêche pas mal d'élèves d'acquérir solidement ces déclinaisons : on ne retient pas ce qui ne fait pas sens.
C'est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que 80% de nos élèves aujourd'hui, y compris les latinistes et les hellénistes, n'ont ABSOLUMENT aucune notion de grammaire solide. En effet, quand ils connaissent de la grammaire, ce sont des plaisanteries du type "complément essentiel, non-essentiel, supprimable, déplaçable — l'adjectif est un mot facultatif — le nom est ce qui se place après un déterminant" etc.
Je comprends tout à fait ce que tu expliques là, et je m'incline devant ces arguments
- NLM76Grand Maître
Corrections:
Ἐκ τῆς Ἑλλάδος ἀποχωρεῖ βασιλεύς sans article
Οὐδεὶς τῶν ἀνθρώπων ἀθάνατoς avec un ordre des mots me semble-t-il plus grec, et sous forme nominale, plus normale pour une telle proposition.
Ἡ ἐν Σαλαμῖνι μάχη plutôt que Ἐν Ἀθήναις ἐγένετο, pas très grec (aoriste ou parfait, pas évident + ce serait plutôt un participe, et de toutes façons il me semble que tout le monde se fout de l'endroit où on est né — ce qui compte, c'est le sang.)
Ἐκ τῆς Ἑλλάδος ἀποχωρεῖ βασιλεύς sans article
Οὐδεὶς τῶν ἀνθρώπων ἀθάνατoς avec un ordre des mots me semble-t-il plus grec, et sous forme nominale, plus normale pour une telle proposition.
Ἡ ἐν Σαλαμῖνι μάχη plutôt que Ἐν Ἀθήναις ἐγένετο, pas très grec (aoriste ou parfait, pas évident + ce serait plutôt un participe, et de toutes façons il me semble que tout le monde se fout de l'endroit où on est né — ce qui compte, c'est le sang.)
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- GlouglouNiveau 2
Est-ce volontaire de ne pas envisager le complément d'agent du verbe passif pour le génitif avec ὑπό / datif
G : ἐκπίπτειν ὑπὸ τοῦ δήμου être exilé par le peuple / ἀποθανεῖν ὑπὸ τοῦ ἀδελφοῦ être tué par son frère / εὖ πάσχειν ὑπὸ τινος être bien traité par quelqu'un / παιδεύομαι ὑπὸ τοῦ πατρός je suis instruit par mon père
D : βάλλεσθαι βέλει être atteint par une flèche / οἰκία ἀνέμῳ σειομένη une maison secoué par le vent
(exemples tirés du cours de thème grec de M. BIzos et d'un vieux bouquin d'exercices grecs dont je n'ai plus les références)
G : ἐκπίπτειν ὑπὸ τοῦ δήμου être exilé par le peuple / ἀποθανεῖν ὑπὸ τοῦ ἀδελφοῦ être tué par son frère / εὖ πάσχειν ὑπὸ τινος être bien traité par quelqu'un / παιδεύομαι ὑπὸ τοῦ πατρός je suis instruit par mon père
D : βάλλεσθαι βέλει être atteint par une flèche / οἰκία ἀνέμῳ σειομένη une maison secoué par le vent
(exemples tirés du cours de thème grec de M. BIzos et d'un vieux bouquin d'exercices grecs dont je n'ai plus les références)
- NLM76Grand Maître
Oui, c'est volontaire : sous-parties de l'ablatif d'origine et du datif instrumental. Mais merci pour les exemples, utiles pour la préparation de la suite.
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- LefterisEsprit sacré
Οὐδεὶς ἀθάνατoς τῶν ἀνθρώπων ou Tῶν ἀνθρώπων οὐδεὶς ἀθάνατoς me paraît préférable, s'agissant d'un G. partitif.nlm76 a écrit:Corrections:
Ἐκ τῆς Ἑλλάδος ἀποχωρεῖ βασιλεύς sans article
Οὐδεὶς τῶν ἀνθρώπων ἀθάνατoς avec un ordre des mots me semble-t-il plus grec, et sous forme nominale, plus normale pour une telle proposition.
Ἡ ἐν Σαλαμῖνι μάχη plutôt que Ἐν Ἀθήναις ἐγένετο, pas très grec (aoriste ou parfait, pas évident + ce serait plutôt un participe, et de toutes façons il me semble que tout le monde se fout de l'endroit où on est né — ce qui compte, c'est le sang.)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- NLM76Grand Maître
D'après mes recherches (rapides) la deuxième solution me paraît peu vraisemblable. J'aime bien la première (verbe après le "focus" et l'objet, mais avant des éléments annexes en grec).
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- CincinnataHabitué du forum
Bonjour collègues !
Je poste ici car j'ai la chance d'avoir des petits hellénistes en seconde, qui sont curieux, cultivés et enthousiastes. Je suis moi-même stagiaire et ravie d'avoir du grec mais j'ai conscience d'avoir une grosse responsabilité puisque je suis la première à les initier au grec (certains sont confirmés mais ne savent pas grand chose à part l'alphabet) et je n'ai pas envie que quelqu'un d'autre passe après moi l'an prochain pour rattraper des manques de ma part..
Je trouve très difficile de construire tout soi-même : étudier la civilisation, la langue mais en la reliant obligatoirement à un texte, commenter ledit texte - enfin surtout sa traduction puisqu'ils débutent - et le tout lié à une séquence... Pour l'instant on a étudié l'alphabet avec moult exercices sur les majuscules et minuscules, et les bases de l'accentuation. J'essaie de leur faire observer le texte qu'on étudie en parallèle, mais je n'arrive pas bien à relier les deux (mon tuteur ma dit que mon cours se déroulait bien, ouf, mais que je devais plus relier étude de la langue et du texte). Faut-il vraiment que toutes les phrases d'exemple soient tirées du texte et soient liées à la séquence ? Parce que c'est compliqué, cela veut dire que je dois inventer tous mes exemples...
Maintenant je comptais passer à l'étude des cas et fonctions, mais je viens de réaliser que pour les comprendre ils ont aussi besoin de savoir conjuguer (pour comprendre ce qu'est un COD par exemple). Alors par où commencer à votre avis, la déclinaison ou la conjugaison ? Je ne sais plus moi-même comment j'ai appris les bases, ça date un peu.
Merci de m'éclairer (je regrette de ne plus avoir mes cours de lycée, en tant qu'élève, ceux de ma prof de grec étaient géniaux )
Je poste ici car j'ai la chance d'avoir des petits hellénistes en seconde, qui sont curieux, cultivés et enthousiastes. Je suis moi-même stagiaire et ravie d'avoir du grec mais j'ai conscience d'avoir une grosse responsabilité puisque je suis la première à les initier au grec (certains sont confirmés mais ne savent pas grand chose à part l'alphabet) et je n'ai pas envie que quelqu'un d'autre passe après moi l'an prochain pour rattraper des manques de ma part..
Je trouve très difficile de construire tout soi-même : étudier la civilisation, la langue mais en la reliant obligatoirement à un texte, commenter ledit texte - enfin surtout sa traduction puisqu'ils débutent - et le tout lié à une séquence... Pour l'instant on a étudié l'alphabet avec moult exercices sur les majuscules et minuscules, et les bases de l'accentuation. J'essaie de leur faire observer le texte qu'on étudie en parallèle, mais je n'arrive pas bien à relier les deux (mon tuteur ma dit que mon cours se déroulait bien, ouf, mais que je devais plus relier étude de la langue et du texte). Faut-il vraiment que toutes les phrases d'exemple soient tirées du texte et soient liées à la séquence ? Parce que c'est compliqué, cela veut dire que je dois inventer tous mes exemples...
Maintenant je comptais passer à l'étude des cas et fonctions, mais je viens de réaliser que pour les comprendre ils ont aussi besoin de savoir conjuguer (pour comprendre ce qu'est un COD par exemple). Alors par où commencer à votre avis, la déclinaison ou la conjugaison ? Je ne sais plus moi-même comment j'ai appris les bases, ça date un peu.
Merci de m'éclairer (je regrette de ne plus avoir mes cours de lycée, en tant qu'élève, ceux de ma prof de grec étaient géniaux )
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- Thalia de GMédiateur
Je suis devenue LM, mais j'ai une formation de Lettres classiques (grec commencé en 4e en 68 !) et je commencerais bien par le plus simple ἡ ἡμέρα, ας puis ἡ κεφαλή, ῆς et par λύω pour la conjugaison.
Plus bien évidemment la correspondance cas/fonctions, mais la grammaire n'est plus ce qu'elle était à mon époque.
Plus bien évidemment la correspondance cas/fonctions, mais la grammaire n'est plus ce qu'elle était à mon époque.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- DerborenceModérateur
Je partage l'avis de Thalia.
Voici ma progression de langue en 3e :
L'alphabet : lecture, écriture
Cas-fonctions
2e déclinaison
1re déclinaison
Présent
Adjectifs de la 1re classe
Particularités de la 1re déclinaison
Imparfait
Aoriste
3e déclinaison
Participe présent et aoriste
Infinitif présent et aoriste.
Avec 2h par semaine, je me suis arrêtée à l'imparfait.
Voici ma progression de langue en 3e :
L'alphabet : lecture, écriture
Cas-fonctions
2e déclinaison
1re déclinaison
Présent
Adjectifs de la 1re classe
Particularités de la 1re déclinaison
Imparfait
Aoriste
3e déclinaison
Participe présent et aoriste
Infinitif présent et aoriste.
Avec 2h par semaine, je me suis arrêtée à l'imparfait.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- HayneeNiveau 7
L'un procède de l'autre : cela n'a pas grand sens, à mon avis, de les dissocier (et comme, bien avant la réforme, mes horaires de grec 3e sont tombés à 2 heures, ne plus les dissocier m'a permis de gagner un peu de temps). Je n'ai pas des 2ndes mais des 3e. On part d'un petit texte et on observe que certains mots voient leurs terminaisons changer. Les élèves proposent que c'est dû au nombre, hypothèse qui pourra être détruite car le même mot apparaît plus d'une fois et qu'il s'agit de noms propres (je travaille sur la Bibliothèque d'Apollodore avec les noms des dieux). De là, je peux introduire la notion de cas, qui ne sera pas forcément inconnue de tous les élèves (des 2des ne sont pas nés hier, en théorie : peut-être que certains sont germanistes ou russisants, ou tout simplement ex-latinistes, et même si je sais parfaitement que, malheureusement, tous les élèves ne quittent pas le collège en sachant analyser une phrase française, j'ai rarement vu des 3e hellénistes qui ne sachent pas ce qu'est un COD, malgré la confusion classique avec l'attribut du sujet...). De cette façon, j'étudie les correspondances cas-fonctions + un modèle de déclinaison (la deuxième) + l'indicatif présent actif de λύω + εἰμί au présent de l'indicatif. Au passage, les élèves ont repéré et théoriquement mémorisé l'accusatif et le datif singuliers de la première déclinaison (croisés dans les extraits étudiés).Cincinnata a écrit:
Maintenant je comptais passer à l'étude des cas et fonctions, mais je viens de réaliser que pour les comprendre ils ont aussi besoin de savoir conjuguer (pour comprendre ce qu'est un COD par exemple). Alors par où commencer à votre avis, la déclinaison ou la conjugaison ? Je ne sais plus moi-même comment j'ai appris les bases, ça date un peu.
- CincinnataHabitué du forum
Merci pour tous ces conseils !
Effectivement ils sont beaucoup à avoir fait du latin, je pense qu'ils n'auront globalement pas trop de soucis avec les cas, sauf un qui a déjà du mal à retenir les lettres et que je vais surveiller de plus près...
Effectivement ils sont beaucoup à avoir fait du latin, je pense qu'ils n'auront globalement pas trop de soucis avec les cas, sauf un qui a déjà du mal à retenir les lettres et que je vais surveiller de plus près...
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
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- trompettemarineMonarque
Cincinnata a écrit:Bonjour collègues !
Je poste ici car j'ai la chance d'avoir des petits hellénistes en seconde, qui sont curieux, cultivés et enthousiastes. Je suis moi-même stagiaire et ravie d'avoir du grec mais j'ai conscience d'avoir une grosse responsabilité puisque je suis la première à les initier au grec (certains sont confirmés mais ne savent pas grand chose à part l'alphabet) et je n'ai pas envie que quelqu'un d'autre passe après moi l'an prochain pour rattraper des manques de ma part..
Je trouve très difficile de construire tout soi-même : étudier la civilisation, la langue mais en la reliant obligatoirement à un texte, commenter ledit texte - enfin surtout sa traduction puisqu'ils débutent - et le tout lié à une séquence... Pour l'instant on a étudié l'alphabet avec moult exercices sur les majuscules et minuscules, et les bases de l'accentuation. J'essaie de leur faire observer le texte qu'on étudie en parallèle, mais je n'arrive pas bien à relier les deux (mon tuteur ma dit que mon cours se déroulait bien, ouf, mais que je devais plus relier étude de la langue et du texte). Faut-il vraiment que toutes les phrases d'exemple soient tirées du texte et soient liées à la séquence ? Parce que c'est compliqué, cela veut dire que je dois inventer tous mes exemples...
Maintenant je comptais passer à l'étude des cas et fonctions, mais je viens de réaliser que pour les comprendre ils ont aussi besoin de savoir conjuguer (pour comprendre ce qu'est un COD par exemple). Alors par où commencer à votre avis, la déclinaison ou la conjugaison ? Je ne sais plus moi-même comment j'ai appris les bases, ça date un peu.
Merci de m'éclairer (je regrette de ne plus avoir mes cours de lycée, en tant qu'élève, ceux de ma prof de grec étaient géniaux )
J'ai abandonné cette façon de faire. C'est très inefficace et particulièrement quand on débute la langue.
Réserve des séances à l'apprentissage de la grammaire avec beaucoup de petits exercices (je pioche dans le Frontier, mais aussi dans les vieux, voire très vieux ouvrages comme dans celui que je mets ici en fichier ou ceux que j'ai cités plus haut dans le fil) et des séances "à la sauce séquence" pour la lecture des textes et leur apport culturel ou littéraire. Vouloir relier absolument grammaire et textes crée trop de parasitages.
Néanmoins, en tant que stagiaire, c'est l'avis de ton tuteur qui prime.
Autre conseil :
Pense aussi à faire lire à haute voix tes élèves à chaque cours.
- Fichiers joints
- CincinnataHabitué du forum
Merci Trompettemarine, je me demandais si c'est moi qui ne savais pas m'y prendre ou si c'est la méthode qui ne me convenait pas, mais tu confirmes bien ce que je ressens (moi non plus je n'ai pas appris avec cette nouvelle "méthode"). Néanmoins je jouerai le jeu de l'espe de temps en temps - pas à chaque cours, déjà parce que ça vaut mieux pour moi en cas d'inspection, et parce que mon tuteur est un bon prof, donc je vais essayer de comprendre comment il procède.
Tu abordes aussi une autre de mes préoccupations Pour l'instant à chaque fois que j'essaie de faire lire chaque élève, les confirmés bavardent vu qu'ils savent déjà lire. Je pense qu'il faut que je leur donne des phrases à traduire, ou un autre travail en parallèle.
Mais c'est difficile de tout faire en 1h, c'est fou comme le temps passe vite du côté prof !
En plus des manuels que vous conseillez tous dans ce fil, est-ce que quelqu'un connait le cahier d'activités pour seconde débutant, chez Hatier ?
Tu abordes aussi une autre de mes préoccupations Pour l'instant à chaque fois que j'essaie de faire lire chaque élève, les confirmés bavardent vu qu'ils savent déjà lire. Je pense qu'il faut que je leur donne des phrases à traduire, ou un autre travail en parallèle.
Mais c'est difficile de tout faire en 1h, c'est fou comme le temps passe vite du côté prof !
En plus des manuels que vous conseillez tous dans ce fil, est-ce que quelqu'un connait le cahier d'activités pour seconde débutant, chez Hatier ?
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" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- LeodaganFidèle du forum
Pour entamer des révisions larges avec des débutants ou "faux débutants", la méthode ATHENAZE me semble excellente. Je n'ai jamais eu de meilleurs résultats qu'avec elle.
Copie de la deuxième leçon (version anglaise du manuelle; la version italienne est encore meilleure).
Copie de la deuxième leçon (version anglaise du manuelle; la version italienne est encore meilleure).
- LefterisEsprit sacré
Un truc très simple, comme l'oeuf de Colomb . Tu repères dans le texte un fait grammatical. Tu l'expliques , et l'IPR est content. Et là, tu dégaines l'exemple type, et tu fais des exos à ta manière à partir de cet exemple (il faut bien, après avoir observé un fait de langue, se familiariser avec lui, le travailler sur des séances spécifiques: on fait ça en français, en latin , en langues vivantes...).Cincinnata a écrit:Merci Trompettemarine, je me demandais si c'est moi qui ne savais pas m'y prendre ou si c'est la méthode qui ne me convenait pas, mais tu confirmes bien ce que je ressens (moi non plus je n'ai pas appris avec cette nouvelle "méthode"). Néanmoins je jouerai le jeu de l'espe de temps en temps - pas à chaque cours, déjà parce que ça vaut mieux pour moi en cas d'inspection, et parce que mon tuteur est un bon prof, donc je vais essayer de comprendre comment il procède.
Tu abordes aussi une autre de mes préoccupations Pour l'instant à chaque fois que j'essaie de faire lire chaque élève, les confirmés bavardent vu qu'ils savent déjà lire. Je pense qu'il faut que je leur donne des phrases à traduire, ou un autre travail en parallèle.
Mais c'est difficile de tout faire en 1h, c'est fou comme le temps passe vite du côté prof !
En plus des manuels que vous conseillez tous dans ce fil, est-ce que quelqu'un connait le cahier d'activités pour seconde débutant, chez Hatier ?
Comment fait-on du thème, hein, et pas d'hier ? Par la connaissance des exemples canoniques, qui permettent de "modéliser" toutes les phrases. Personne ne réinvente la roue à chaque génération
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- NLM76Grand Maître
Cincinnata a écrit:Tu abordes aussi une autre de mes préoccupations Pour l'instant à chaque fois que j'essaie de faire lire chaque élève, les confirmés bavardent vu qu'ils savent déjà lire. Je pense qu'il faut que je leur donne des phrases à traduire, ou un autre travail en parallèle.
Mais c'est difficile de tout faire en 1h, c'est fou comme le temps passe vite du côté prof !
- Quelle qu'en soit la raison, ils n'ont pas le droit de bavarder.
- S'ils bavardent, punition. Laquelle punition est une récompense puisque c'est un travail supplémentaire (mais pas pour le prof) qui les fera progresser. Par exemple, copie d'un texte en grec.
- Pour faire lire y compris ceux qui savent déjà, demander de mettre le ton. Leur montrer comment faire.
- Si vous avez adopté la prononciation restituée, vous pouvez faire des petites dictées: c'est en écrivant qu'on apprend à lire.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- archebocEsprit éclairé
nlm76 a écrit:C'est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que 80% de nos élèves aujourd'hui, y compris les latinistes et les hellénistes, n'ont ABSOLUMENT aucune notion de grammaire solide. En effet, quand ils connaissent de la grammaire, ce sont des plaisanteries du type "complément essentiel, non-essentiel, supprimable, déplaçable — l'adjectif est un mot facultatif — le nom est ce qui se place après un déterminant" etc.
C'est-à-dire qu'ils n'ont de la grammaire qu'un savoir livresque et non une compétence leur permettant d'accéder à des tâches plus complexes.
- NLM76Grand Maître
Euh... Non. Ils n'ont pas de la grammaire un savoir livresque. Ils n'ont PAS de connaissances grammaticales qui tiennent la route ! La connaissance livresque sans capacité d'application, c'était encore valable il y a une vingtaine d'années. Maintenant, c'est fini. Ajoutons que les quelques "connaissances" qu'ils ont sont le plus souvent calembredaines et coquecigrues (adjectif = facultatif; compléments essentiels et facultatifs...).archeboc a écrit:nlm76 a écrit:C'est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que 80% de nos élèves aujourd'hui, y compris les latinistes et les hellénistes, n'ont ABSOLUMENT aucune notion de grammaire solide. En effet, quand ils connaissent de la grammaire, ce sont des plaisanteries du type "complément essentiel, non-essentiel, supprimable, déplaçable — l'adjectif est un mot facultatif — le nom est ce qui se place après un déterminant" etc.
C'est-à-dire qu'ils n'ont de la grammaire qu'un savoir livresque et non une compétence leur permettant d'accéder à des tâches plus complexes.
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- CincinnataHabitué du forum
Lefteris a écrit:
Un truc très simple, comme l'oeuf de Colomb . Tu repères dans le texte un fait grammatical. Tu l'expliques , et l'IPR est content. Et là, tu dégaines l'exemple type, et tu fais des exos à ta manière à partir de cet exemple (il faut bien, après avoir observé un fait de langue, se familiariser avec lui, le travailler sur des séances spécifiques: on fait ça en français, en latin , en langues vivantes...).
Comment fait-on du thème, hein, et pas d'hier ? Par la connaissance des exemples canoniques, qui permettent de "modéliser" toutes les phrases. Personne ne réinvente la roue à chaque génération
Dit comme ça, effectivement, ça parait simple ! Quant à réinventer la roue, c'est un peu ce qu'on nous demande à l'espe... (enfin certains formateurs, pas tous. On a eu un vieux fou la semaine dernière qui nous a dit de jeter nos cahiers et de ne pas prendre exemple sur nos profs puisque ce qu'ils enseignaient était inutile et inefficace. )
nlm76 a écrit:Cincinnata a écrit:Tu abordes aussi une autre de mes préoccupations Pour l'instant à chaque fois que j'essaie de faire lire chaque élève, les confirmés bavardent vu qu'ils savent déjà lire. Je pense qu'il faut que je leur donne des phrases à traduire, ou un autre travail en parallèle.
Mais c'est difficile de tout faire en 1h, c'est fou comme le temps passe vite du côté prof !
- Quelle qu'en soit la raison, ils n'ont pas le droit de bavarder.
- S'ils bavardent, punition. Laquelle punition est une récompense puisque c'est un travail supplémentaire (mais pas pour le prof) qui les fera progresser. Par exemple, copie d'un texte en grec.
- Pour faire lire y compris ceux qui savent déjà, demander de mettre le ton. Leur montrer comment faire.
- Si vous avez adopté la prononciation restituée, vous pouvez faire des petites dictées: c'est en écrivant qu'on apprend à lire.
Oui c'est vrai qu'ils n'ont pas à parler, mais j'ai toujours peur que s'ils parlent c'est que "je ne leur donne pas assez à manger" ou que mon cours est trop lent ou pas assez fourni. Et en plus je me dis que j'ai de la chance d'avoir un petit groupe curieux, je ne dois donc pas être assez ferme. J'ai essayé la dictée en grec samedi, c'est très pratique pour voir où ils en sont au niveau de la reconnaissance des lettres et de l'accentuation (basique hein, oxyton etc) ! Ils confondent presque tous epsilon et êta par exemple, ce dont je ne me rendais pas compte.
Merci, vos conseils sont vraiment utiles
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- NLM76Grand Maître
Oui, ben justement, cette peur-là, vous vous la carrez où je pense. Eux doivent avoir peur; pas vous.Cincinnata a écrit:
Oui c'est vrai qu'ils n'ont pas à parler, mais j'ai toujours peur que s'ils parlent c'est que "je ne leur donne pas assez à manger" ou que mon cours est trop lent ou pas assez fourni.
P.S. C'est évidemment une formule pour bon entendeur ; mais vous êtes capable d'entendre le sens de "peur" ici.
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- CincinnataHabitué du forum
:lol: Oui oui, j'ai bien compris
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- CincinnataHabitué du forum
Je viens de trouver le Ragon d'occasion (un très vieux livre tout jauni avec des tâches d'encre violette à l'intérieur ), c'est parfait, c'est exactement ce que je cherchais : plein de petites phrases de traduction et d'exercice sur le début de la grammaire ! Merci à ceux qui en ont parlé dans ce fil.
Je suis surprise de voir la différence de soin, sur la copie et concernant la graphie en grec, des filles et des garçons (malgré l'usage du stylo plume)...
Je suis surprise de voir la différence de soin, sur la copie et concernant la graphie en grec, des filles et des garçons (malgré l'usage du stylo plume)...
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" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
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