- roxanneOracle
Cette phrase m'a été sortie par une élève de ¨Première ES, mécontente de son 5 en dissert alors qu'elle a une tante prof de français qui l'aide à faire ses devoirs de français et qui lui a dit que ça valait au moins 10 (d'ailleurs quitte à l'aider, elle devrait viser 17 et non 10 mais bon). C'est bourré de fautes grossières, aucune analyse, quelques exemples qui se suivent sans lien..Bref, je ne sais pas où elle est prof, mais si elle l'a vraiment aidée, c'est inquiétant. Le reste de la classe a cartonné aussi (7.8 de moyenne avec deux zéros car pas rendus), ce qui lu a fait rajouter que "tout le monde le dit mais qu'elle au moins est franche." .Bon, elle a fini à la porte, les autres n'ont rien rajouté, sauf un qui très poliment qu'il était un peu découragé. Mais bon, ils sont en ES (la gamine a 8 de MG), ils ont fait pour certains le forcing alors qu'ils devaient aller en STMG (c'est le cas des deux) et n'ont ni le niveau ni les capacités de travail pour suivre. Mais, je suis un peu sonnée, je tremblais après, j'ai du mal à supporter cette agressivité. (surtout que ça faisait longtemps).
- zeprofGrand sage
Je compatis, c'est difficile.
néanmoins, s'ils ne méritent pas plus, tu n'as aucun intérêt et eux non plus, à leur mettre de meilleures notes...
mes terminales ont pas mal couiné sur les premières notes de cette année ! ça a été la catastrophe pour certains : en même temps, ils ne bossent pas...
je leur ai dit sobrement qu'il valait mieux qu'ils prennent des cartons à ce stade de l'année plutôt que le jour du bac et que je ne souhaitais pas leur mentir sur leur niveau et surtout sur leur manque de travail.
depuis, ça bosse un peu plus... Pas énormément non plus hein... y'a pas eu de miracle, mais ils ne contestent plus.
néanmoins, s'ils ne méritent pas plus, tu n'as aucun intérêt et eux non plus, à leur mettre de meilleures notes...
mes terminales ont pas mal couiné sur les premières notes de cette année ! ça a été la catastrophe pour certains : en même temps, ils ne bossent pas...
je leur ai dit sobrement qu'il valait mieux qu'ils prennent des cartons à ce stade de l'année plutôt que le jour du bac et que je ne souhaitais pas leur mentir sur leur niveau et surtout sur leur manque de travail.
depuis, ça bosse un peu plus... Pas énormément non plus hein... y'a pas eu de miracle, mais ils ne contestent plus.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- Reine MargotDemi-dieu
Certains collègues ne savent pas toujours garder une neutralité de bon aloi vis-à-vis des autres profs, et il est aussi possible que l'élève ait déformé les propos de la tante...La dame a peut-être été vexée de la note
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- timotiNiveau 3
Il y a surtout une nouvelle maladie dans l'enseignement, qui est celle de l'indulgence et de la bienveillance perpétuelle, qui conduit à noter n'importe comment les élèves ...
ça casse tous les repères, des élèves tout d'abord, puis ensuite des parents mais également des autres professeurs.
Je ne préconise pas une notation CGPE ou Agrégation, mais une notation traditionnelle ou 10 c'est moyen, en dessous de 5 très nul et au dessus de 15 très bien, et ou la distribution des notes va d'une loi uniforme à une loi normale selon les thèmes, niveaux, classe ou méthode du prof.
Les notations actuelles, en tant que parent d'une fille en 6ème, je trouve ça cauchemardesque; dans la classe de ma fille la moyenne générale est de 15, la plus mauvaise note dans certaines matières est 10 ou 11, j'ai l'impression d'un retour à Jacques Martin dans les années 80: plus de repères, difficile de donner des objectifs clairs à ma fille et là où pour moi un 15 j'aurais été super content dans les années 80 là je me dis bof bof.
Par ailleurs la difficulté est "écrasée" et la différence entre un 20 et un 16 se fait sur des détails, des queues de cerise et non pas sur une vraie différence de maîtrise d'une méthode ou d'acquisition de connaissance.
Bref je me sens de plus en plus réactionnaire ( et méfiant vis à vis de la notation des collègues).
ça casse tous les repères, des élèves tout d'abord, puis ensuite des parents mais également des autres professeurs.
Je ne préconise pas une notation CGPE ou Agrégation, mais une notation traditionnelle ou 10 c'est moyen, en dessous de 5 très nul et au dessus de 15 très bien, et ou la distribution des notes va d'une loi uniforme à une loi normale selon les thèmes, niveaux, classe ou méthode du prof.
Les notations actuelles, en tant que parent d'une fille en 6ème, je trouve ça cauchemardesque; dans la classe de ma fille la moyenne générale est de 15, la plus mauvaise note dans certaines matières est 10 ou 11, j'ai l'impression d'un retour à Jacques Martin dans les années 80: plus de repères, difficile de donner des objectifs clairs à ma fille et là où pour moi un 15 j'aurais été super content dans les années 80 là je me dis bof bof.
Par ailleurs la difficulté est "écrasée" et la différence entre un 20 et un 16 se fait sur des détails, des queues de cerise et non pas sur une vraie différence de maîtrise d'une méthode ou d'acquisition de connaissance.
Bref je me sens de plus en plus réactionnaire ( et méfiant vis à vis de la notation des collègues).
- HerrelisGrand sage
J'ai tellement l'habitude de ça... en général en 4ème les gamins me haïssent parce que certains passent brutalement de 15/16 de moyenne à 8/10. J'en ai pris plein la tête il y a deux ans, au point d'avoir jeté l'éponge et refusé de faire un effort avec la dite classe... ils arrivaient à se planter sur des contrôles où il s'agissait de répéter le leçon ! Là où j'ai bien ri (sous cape) c'est quand l'élève qui avait lancé le truc s'est ramassée en beauté en 3ème... par manque de travail et de remise en question. Comme quoi... des fois, doucement, je chuchote "je l'avais bien dit..."
Quand sur une classe j'ai une grosse taule, je commence par rerergarder le sujet et les erreurs des gamins, pour voir si je n'aurais pas mal formulé un truc (ça c'est de la remise en question normale pour un enseignant), mais si après cet examen et un petit réajustement au contrôle suivant, le problème persiste, ha ben... là je n'y peux plus rien !
Nos propres collègues sont souvent les plus acides avec nous, peut-être une histoire de manque de confiance en soi de leur part ? Brefle, c'est difficile, pas agréable, mais vu de ma chaise, tu as bien raison de ne pas les entretenir dans l'illusion du tapis roulant sur lequel ils sont depuis des années. Et tant pis pour la demoiselle et sa tante.
Quand sur une classe j'ai une grosse taule, je commence par rerergarder le sujet et les erreurs des gamins, pour voir si je n'aurais pas mal formulé un truc (ça c'est de la remise en question normale pour un enseignant), mais si après cet examen et un petit réajustement au contrôle suivant, le problème persiste, ha ben... là je n'y peux plus rien !
Nos propres collègues sont souvent les plus acides avec nous, peut-être une histoire de manque de confiance en soi de leur part ? Brefle, c'est difficile, pas agréable, mais vu de ma chaise, tu as bien raison de ne pas les entretenir dans l'illusion du tapis roulant sur lequel ils sont depuis des années. Et tant pis pour la demoiselle et sa tante.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- roxanneOracle
C'est à dire que là, c'est le bac. Bon, ils peuvent se rattraper, le sujet était très classique, on l'avait travaillé en classe.
- skindiverÉrudit
timoti a écrit:Il y a surtout une nouvelle maladie dans l'enseignement, qui est celle de l'indulgence et de la bienveillance perpétuelle, qui conduit à noter n'importe comment les élèves ...
ça casse tous les repères, des élèves tout d'abord, puis ensuite des parents mais également des autres professeurs.
Je ne préconise pas une notation CGPE ou Agrégation, mais une notation traditionnelle ou 10 c'est moyen, en dessous de 5 très nul et au dessus de 15 très bien, et ou la distribution des notes va d'une loi uniforme à une loi normale selon les thèmes, niveaux, classe ou méthode du prof.
Les notations actuelles, en tant que parent d'une fille en 6ème, je trouve ça cauchemardesque; dans la classe de ma fille la moyenne générale est de 15, la plus mauvaise note dans certaines matières est 10 ou 11, j'ai l'impression d'un retour à Jacques Martin dans les années 80: plus de repères, difficile de donner des objectifs clairs à ma fille et là où pour moi un 15 j'aurais été super content dans les années 80 là je me dis bof bof.
Par ailleurs la difficulté est "écrasée" et la différence entre un 20 et un 16 se fait sur des détails, des queues de cerise et non pas sur une vraie différence de maîtrise d'une méthode ou d'acquisition de connaissance.
Bref je me sens de plus en plus réactionnaire ( et méfiant vis à vis de la notation des collègues).
10 pour moi ce n'est pas moyen mais très mauvais! Ca veut dire que l'élève ne sait pas la moitié des choses demandées.
- DaphnéDemi-dieu
Tu leur renvoies la balle, oui ils doivent se remettre en question et surtout commencer à bosser s'ils savent ce que ça veut dire !
- HerrelisGrand sage
C'est horrible à dire, mais j'ai l'impression que maintenant, pour la majorité d'entre eux, le bac ne les impressionne pas plus que le brevet... Sauf qu'au lycée, vous ne pouvez pas vous amuser à leur tenir la main non plus, vous avez autre chose à faire. Argh je me désabuse... on est franchement au stade du tonneau des Danaïdes hein ?roxanne a écrit:C'est à dire que là, c'est le bac. Bon, ils peuvent se rattraper, le sujet était très classique, on l'avait travaillé en classe.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- VanGogh59Expert spécialisé
Etant en collège, je confirme le phénomène de surnotation à l'oeuvre actuellement. De plus en plus de collègues le pratiquent à mon grand désarroi : on a l'impression aujourd'hui que le rigueur et l'exigence sont le mal absolu. Mais il faut savoir qu'une pression de moins en moins larvée est mise sur les enseignants qui notent mal (accusés de sévérité car désormais la rigueur et l'exigence sont devenus le mal absolu !). Il est difficile de résister à cette pression et pratiquement impossible quand on est jeune. La bienveillance à l'oeuvre aujourd'hui dans l'EN ne tolère aucune contestation et gare à ceux qui osent la contredire : j'ai eu quelques collègues qui se sont retrouvés convoqués dans le bureau du CDE et réprimandés sèchement sur leurs mauvaises moyennes. J'ai moi-même du endurer ce reproche que mon CDE avait glissé en douce à mon inspecteur avant sa visite. Lors de l'entretien, je lui ai donné mes moyennes et il a convenu qu'il n'avait pas de quoi fouetter un chat...timoti a écrit:Il y a surtout une nouvelle maladie dans l'enseignement, qui est celle de l'indulgence et de la bienveillance perpétuelle, qui conduit à noter n'importe comment les élèves ...
ça casse tous les repères, des élèves tout d'abord, puis ensuite des parents mais également des autres professeurs.
Je ne préconise pas une notation CGPE ou Agrégation, mais une notation traditionnelle ou 10 c'est moyen, en dessous de 5 très nul et au dessus de 15 très bien, et ou la distribution des notes va d'une loi uniforme à une loi normale selon les thèmes, niveaux, classe ou méthode du prof.
Les notations actuelles, en tant que parent d'une fille en 6ème, je trouve ça cauchemardesque; dans la classe de ma fille la moyenne générale est de 15, la plus mauvaise note dans certaines matières est 10 ou 11, j'ai l'impression d'un retour à Jacques Martin dans les années 80: plus de repères, difficile de donner des objectifs clairs à ma fille et là où pour moi un 15 j'aurais été super content dans les années 80 là je me dis bof bof.
Par ailleurs la difficulté est "écrasée" et la différence entre un 20 et un 16 se fait sur des détails, des queues de cerise et non pas sur une vraie différence de maîtrise d'une méthode ou d'acquisition de connaissance.
Bref je me sens de plus en plus réactionnaire ( et méfiant vis à vis de la notation des collègues).
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- ddalcatelNiveau 9
Herrelis a écrit:C'est horrible à dire, mais j'ai l'impression que maintenant, pour la majorité d'entre eux, le bac ne les impressionne pas plus que le brevet... Sauf qu'au lycée, vous ne pouvez pas vous amuser à leur tenir la main non plus, vous avez autre chose à faire. Argh je me désabuse... on est franchement au stade du tonneau des Danaïdes hein ?roxanne a écrit:C'est à dire que là, c'est le bac. Bon, ils peuvent se rattraper, le sujet était très classique, on l'avait travaillé en classe.
C'est assez normal puisque le bac ils l'ont sans travailler !
- HerrelisGrand sage
Ben je n'en sais rien, si tu savais quand j'ai passé le mien . (avant une certaine réforme... ) Mais oui, en effet, il semblerait que le tapis roulant aille jusque là (comme les élèves que j'ai eu en tutorat à la fac me l'ont hélas bien montré ><).
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- gauvain31Empereur
Dans le même style, ma collègue de physique-chimie a eu la même agressivité de la part d'une élève de seconde (on a, dans mon lycée, de bas du panier de Toulouse) qui a 8 de moyenne avec elle et qui lui a lancé "Oui, mais l'an dernier avec M.X j'avais 16 de moyenne en SPC !"
Ma collègue qui ne s'est pas laissée démonter lui a rétorqué "ça tombe bien, je vois M.X en stage dans quelques jours !!" Ce qui était vrai en plus! Le collègue qui enseigne dans un collège REP lui a avoué qu'en Physique-Chime il faisait "du bidouillage". Voilà où on en est dans certains collèges, on fait du bidouillage.
Ces élèves n'ont jamais réellement travaillé. Donc, arrivés en lycée , ils ne comprennent plus ce qui se passe. Il va falloir un jour leur dire que ce qu'ils ont fait dans ce collège ne correspond à ce qu'on devrait faire normalement. Pourquoi ne leur dit-on pas "on vous surnote, pour nous acheter une paix sociale et pour ne pas vous décourager, mais sachez que vous n'avez pas du tout le niveau de futurs élèves de seconde" ?
J'ai eu aux alentours de 7 de moyenne au premier trimestre; aucun élève ne s'est plaint. J'insère dans chacune des copies le barème très détaillé; je fais des séances de révisions gratuite...3 élèves viennent. Je leur donne une méthodologie d'apprentissage des leçons, ils ne la respectent pas parce qu'ils n'ont pas envie de mémoriser, et de faire des efforts de façon générale; je leur balance une fiche de révision 15 jours avant le contrôle(en copie aux parents sur l'ENT) avec les mots à connaître parfaitement... ils ne les apprennent pas. Ils ne veulent rien faire ; d'autres n'ont rien à faire et/ou rien à y faire. Je n'ai jamais culpabilisé. J'ai trop de mépris pour les technocrates de la rue de Grenelle.
On leur a menti. Que l'EN assume sa politique mensongère. Je n'ai jamais participé à cette hypocrisie générale et ne compte jamais le faire. Les études TIMSS et PISA de toute façon normalement nous mette en position de force. ce n'est pas à nous à justifier nos notes, c'est aux collègues qui surnotent, aux principaux de collège qui font passer tous les élèves, au MEN qui interdit les redoublements de justifier leur politique. Un de mes élèves de seconde est passé avec 6.5 de moyenne générale en 3ème. Tout ça pour tester "l'orientation choisie par les parents" Mais qu'est-ce qu'ils espéraient ? J'ai dit à la CPE qui m'a appris ça que c'est de la maltraitance à mineur et qu'on devrait poursuivre l'EN pour cela
Ma collègue qui ne s'est pas laissée démonter lui a rétorqué "ça tombe bien, je vois M.X en stage dans quelques jours !!" Ce qui était vrai en plus! Le collègue qui enseigne dans un collège REP lui a avoué qu'en Physique-Chime il faisait "du bidouillage". Voilà où on en est dans certains collèges, on fait du bidouillage.
Ces élèves n'ont jamais réellement travaillé. Donc, arrivés en lycée , ils ne comprennent plus ce qui se passe. Il va falloir un jour leur dire que ce qu'ils ont fait dans ce collège ne correspond à ce qu'on devrait faire normalement. Pourquoi ne leur dit-on pas "on vous surnote, pour nous acheter une paix sociale et pour ne pas vous décourager, mais sachez que vous n'avez pas du tout le niveau de futurs élèves de seconde" ?
J'ai eu aux alentours de 7 de moyenne au premier trimestre; aucun élève ne s'est plaint. J'insère dans chacune des copies le barème très détaillé; je fais des séances de révisions gratuite...3 élèves viennent. Je leur donne une méthodologie d'apprentissage des leçons, ils ne la respectent pas parce qu'ils n'ont pas envie de mémoriser, et de faire des efforts de façon générale; je leur balance une fiche de révision 15 jours avant le contrôle(en copie aux parents sur l'ENT) avec les mots à connaître parfaitement... ils ne les apprennent pas. Ils ne veulent rien faire ; d'autres n'ont rien à faire et/ou rien à y faire. Je n'ai jamais culpabilisé. J'ai trop de mépris pour les technocrates de la rue de Grenelle.
On leur a menti. Que l'EN assume sa politique mensongère. Je n'ai jamais participé à cette hypocrisie générale et ne compte jamais le faire. Les études TIMSS et PISA de toute façon normalement nous mette en position de force. ce n'est pas à nous à justifier nos notes, c'est aux collègues qui surnotent, aux principaux de collège qui font passer tous les élèves, au MEN qui interdit les redoublements de justifier leur politique. Un de mes élèves de seconde est passé avec 6.5 de moyenne générale en 3ème. Tout ça pour tester "l'orientation choisie par les parents" Mais qu'est-ce qu'ils espéraient ? J'ai dit à la CPE qui m'a appris ça que c'est de la maltraitance à mineur et qu'on devrait poursuivre l'EN pour cela
- ZazkFidèle du forum
Et quand au Brevet on vous oblige à avoir une moyenne de notes de correction aussi haute que celle de vos collègues, quel que soit le niveau des copies que vous avez, n'est-ce pas encore une belle manière, une manière "officielle" de vous dire : "Il faut vous remettre en question" ?
- thrasybuleDevin
J'ai eu des élèves en seconde qui, avec un 14 (une bonne note, premier ou deuxième du paquet de copie) pleurnichaient, habitués qu'ils étaient à des notes délirantes (14.5 en français en troisième de moyenne générale de classe! )
- User17706Bon génie
@Zazk: Non, ça c'est juste une manière de dire: "on n'a rien compris aux statistiques".
- gauvain31Empereur
Zazk a écrit:Et quand au Brevet on vous oblige à avoir une moyenne de notes de correction aussi haute que celle de vos collègues, quel que soit le niveau des copies que vous avez, n'est-ce pas encore une belle manière, une manière "officielle" de vous dire : "Il faut vous remettre en question" ?
Ben rien ne t'y oblige: il peut y avoir des différences entres les établissements. On le retrouve bien quand je corrige le bac L/ES. Si on IPR n'est pas content, il n'a qu'à le corriger lui-même.
- gauvain31Empereur
thrasybule a écrit:J'ai eu des élèves en seconde qui, avec un 14 (une bonne note, premier ou deuxième du paquet de copie) pleurnichaient, habitués qu'ils étaient à des notes délirantes (14.5 en français en troisième de moyenne générale de classe! )
J'ai même eu dans un collège 18.5 de moyenne chez un collège de techno au 3ème trimestre... et 17 de moyenne en SVT : le collègue laissait composer les élèves avec le cours à côté....
- thrasybuleDevin
Rien n'oblige à se conformer à une quelconque moyenne académique, mais un certain nombre de laquais correcteurs, au bord de l'AVC devant les "consignes", font sur eux quand ils sont à 0.00001 en-dessous de ladite moyenne. Des élèves corrigés par des élèves.
- HerrelisGrand sage
Hey en 15 ans, j'ai eu deux élèves avec 19 de moyenne en français en 3ème... mais ils me rendaient des copies parfaites, même pas une faute d’orthographe... mais bon, deux en 15 ans... ça fait même pas un micronième d'élève par an quoi.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- thrasybuleDevin
J'ai aussi le cas d'élèves très gentils, sérieux, mais sans aucune réflexion personnelle, qui ont accumulé les 17 ou 18 en français qui ont une jolie présentation, qui ont bien répondu aux qcm de contrôle de lecture, qui vont bien à la ligne, avec les bons connecteurs logiques, qui font accroches et annonces du plan. Comme c'est totalement vide, quand ils se tapent un 8 et c'est le drame.
- gauvain31Empereur
VanGogh59 a écrit:Etant en collège, je confirme le phénomène de surnotation à l'oeuvre actuellement. De plus en plus de collègues le pratiquent à mon grand désarroi : on a l'impression aujourd'hui que le rigueur et l'exigence sont le mal absolu. Mais il faut savoir qu'une pression de moins en moins larvée est mise sur les enseignants qui notent mal (accusés de sévérité car désormais la rigueur et l'exigence sont devenus le mal absolu !). Il est difficile de résister à cette pression et pratiquement impossible quand on est jeune. La bienveillance à l'oeuvre aujourd'hui dans l'EN ne tolère aucune contestation et gare à ceux qui osent la contredire : j'ai eu quelques collègues qui se sont retrouvés convoqués dans le bureau du CDE et réprimandés sèchement sur leurs mauvaises moyennes. J'ai moi-même du endurer ce reproche que mon CDE avait glissé en douce à mon inspecteur avant sa visite. Lors de l'entretien, je lui ai donné mes moyennes et il a convenu qu'il n'avait pas de quoi fouetter un chat...timoti a écrit:Il y a surtout une nouvelle maladie dans l'enseignement, qui est celle de l'indulgence et de la bienveillance perpétuelle, qui conduit à noter n'importe comment les élèves ...
ça casse tous les repères, des élèves tout d'abord, puis ensuite des parents mais également des autres professeurs.
Je ne préconise pas une notation CGPE ou Agrégation, mais une notation traditionnelle ou 10 c'est moyen, en dessous de 5 très nul et au dessus de 15 très bien, et ou la distribution des notes va d'une loi uniforme à une loi normale selon les thèmes, niveaux, classe ou méthode du prof.
Les notations actuelles, en tant que parent d'une fille en 6ème, je trouve ça cauchemardesque; dans la classe de ma fille la moyenne générale est de 15, la plus mauvaise note dans certaines matières est 10 ou 11, j'ai l'impression d'un retour à Jacques Martin dans les années 80: plus de repères, difficile de donner des objectifs clairs à ma fille et là où pour moi un 15 j'aurais été super content dans les années 80 là je me dis bof bof.
Par ailleurs la difficulté est "écrasée" et la différence entre un 20 et un 16 se fait sur des détails, des queues de cerise et non pas sur une vraie différence de maîtrise d'une méthode ou d'acquisition de connaissance.
Bref je me sens de plus en plus réactionnaire ( et méfiant vis à vis de la notation des collègues).
Les collègues n'ont pas à se laisser reprocher leur mauvaise moyenne. Il faut savoir mettre un terme à ce genre de pratique en ne répondant pas à leur sollicitation du genre "je n'accepterai aucun commentaire de votre part concernant mes moyennes, mais suis disposé à parler avec vous de la façon dont on note en France de façon générale"; avec pour illustration par exemple le joli graphique de Luigi où on voit la baisse des performances des élèves et l'augmentation des mentions au bac.
C'est une intrusion dans les pratiques pédagogiques des collègues et ce n'est pas acceptable.
- gauvain31Empereur
thrasybule a écrit:J'ai aussi le cas d'élèves très gentils, sérieux, mais sans aucune réflexion personnelle, qui ont accumulé les 17 ou 18 en français qui ont une jolie présentation, qui ont bien répondu aux qcm de contrôle de lecture, qui vont bien à la ligne, avec les bons connecteurs logiques, qui font accroches et annonces du plan. Comme c'est totalement vide, quand ils se tapent un 8 et c'est le drame.
Un autre de mes collègues de SVT, qui laissait les élèves composer avec le classeur, a mis 18 à une copie quasiment vide, mais l'élève a eu le souci de faire un bandeau vert (car c'est joli). Véridique. Bon, le collègue était un peu spécial c'est vrai. D'ailleurs quand ils arrivaient en Seconde , la première chose qu'ils me disent c'est "oui mais j'ai eu M.Y , c'est pour cela que je suis mauvais en SVT" Quand vous avez plusieurs élèves (y compris des bons) qui vous disent ça sur plusieurs fournées de seconde, on a le droit de se poser des questions.
- BalthamosDoyen
C'est toujours la faute des autres de toute façon.
Mauvais prof, mauvais patron, mauvaise société.
Mauvais prof, mauvais patron, mauvaise société.
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- Spoiler:
- Agrippina furiosaFidèle du forum
En collège,je confirme le surnotage de certains collègues pour acheter la paix sociale, tant avec les élèves et parents, qu'avec le cde. La pression est effectivement énorme, mais quand on a un peu d'ancienneté et qu'on ne court pas après l'avancement, c'est plus facile de résister.
Quant à l'orientation en fin de 3ème, j'ai jeté l'éponge en tant que PP à la fin de l'an dernier et exposé clairement et sans langue de bois mon point de vue à ma chef : qu'on envoie des gamins au carton pour satisfaire l'orgueil des parents ou faire gonfler les stats de l'établissement (et la prime du cde ?), très bien, mais ce sera sans moi. Elle a moyennement apprécié. Elle a trouvé un collègue beaucoup moins regardant que moi pour faire le taf (elle a quand même un peu galéré).
Conclusion, c'est comme pour tout dans la vie, il faut avoir le courage d'assumer ses choix.
Quant à l'orientation en fin de 3ème, j'ai jeté l'éponge en tant que PP à la fin de l'an dernier et exposé clairement et sans langue de bois mon point de vue à ma chef : qu'on envoie des gamins au carton pour satisfaire l'orgueil des parents ou faire gonfler les stats de l'établissement (et la prime du cde ?), très bien, mais ce sera sans moi. Elle a moyennement apprécié. Elle a trouvé un collègue beaucoup moins regardant que moi pour faire le taf (elle a quand même un peu galéré).
Conclusion, c'est comme pour tout dans la vie, il faut avoir le courage d'assumer ses choix.
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