- OlympiasProphète
Depuis quand noter signifie-t-il mettre les élèves en concurrence ?? Depuis 25 ans que j'enseigne, j'ai toujours noté les élèves, je n'ai jamais mis les élèves en concurrence et ce n'est pas maintenant que je vais commencer.
- RabelaisVénérable
Mais les compétences peuvent être notées !
C'est cela que les pro-competences ne veulent pas toujours envisager !
Il y a là deux idéologies différentes et deux combats pour certains !
Personnellement , je me fiche totalement que mes collègues transforment leur bareme habituel en compétences, ce n'est souvent qu'une histoire de formulation, d'ailleurs .
Comme si j'avais attendu le socle et les compétences pour évaluer " exploiter des lectures pour enrichir son récit" .
Non, mais, sérieusement, consultez les compétences proposées , oh, mais quel changement, quelle réflexion pédagogique poussée ...
Ce n'est qu'une re formulation , parfois hasardeuse, d'ailleurs,de ce qui se pratiquait ( exemple:" maîtriser la forme des mots en lien avec la syntaxe " n'a pas été créé par un professeur de français, elle est trop généraliste et entre en confusion avec " maîtriser le fonctionnement du verbe et son orthographe" )
Ce que je combats, c'est la confusion entre travail par compétence et evaluation non chiffrée.
La première m'émeut autant qu'un boulot sur les rochers, la seconde entre en conflit avec un des nombreux moyens à ma disposition pour assurer la progression de mes élèves.
Il n'y a pas de candeur à utiliser la note comme un barreau sur une échelle , c'est un choix pedagogique qui fait partie de la liberté pedagogique.
Qu'on m'oblige à m'en séparer pour des couleurs , de force , est d'une injustice sans nom.
C'est cela que les pro-competences ne veulent pas toujours envisager !
Il y a là deux idéologies différentes et deux combats pour certains !
Personnellement , je me fiche totalement que mes collègues transforment leur bareme habituel en compétences, ce n'est souvent qu'une histoire de formulation, d'ailleurs .
Comme si j'avais attendu le socle et les compétences pour évaluer " exploiter des lectures pour enrichir son récit" .
Non, mais, sérieusement, consultez les compétences proposées , oh, mais quel changement, quelle réflexion pédagogique poussée ...
Ce n'est qu'une re formulation , parfois hasardeuse, d'ailleurs,de ce qui se pratiquait ( exemple:" maîtriser la forme des mots en lien avec la syntaxe " n'a pas été créé par un professeur de français, elle est trop généraliste et entre en confusion avec " maîtriser le fonctionnement du verbe et son orthographe" )
Ce que je combats, c'est la confusion entre travail par compétence et evaluation non chiffrée.
La première m'émeut autant qu'un boulot sur les rochers, la seconde entre en conflit avec un des nombreux moyens à ma disposition pour assurer la progression de mes élèves.
Il n'y a pas de candeur à utiliser la note comme un barreau sur une échelle , c'est un choix pedagogique qui fait partie de la liberté pedagogique.
Qu'on m'oblige à m'en séparer pour des couleurs , de force , est d'une injustice sans nom.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- DanskaProphète
Olympias a écrit:Depuis quand noter signifie-t-il mettre les élèves en concurrence ?? Depuis 25 ans que j'enseigne, j'ai toujours noté les élèves, je n'ai jamais mis les élèves en concurrence et ce n'est pas maintenant que je vais commencer.
Mais les élèves se mettent en concurrence eux-mêmes : on les entend souvent comparer leurs notes entre eux à la sortie des cours - sans parler de la sélection qu'opèrent les grandes écoles ou les filières sélectives après le bac, largement axée sur les notes (ou sur les évaluations en général, peu importe les modalités).
- Philomène87Grand sage
Pendant longtemps j'ai été défavorable à la suppression des notes. Mais plus le temps passe et plus je me rends compte que la notation chiffrée peut être malsaine.
J'en ai déjà parlé sur le forum, mais j'ai des élèves qui veulent à tout prix avoir la moyenne la plus proche possible de 20. Je dis bien "à tout prix". Même au prix des progrès. Ils préfèrent avoir des contrôles faciles et garder leur moyenne haute, que des contrôles un peu plus difficiles, qui font baisser leur moyenne, mais qui les font progresser. Par exemple, ils me reprochent, ainsi qu'à la collègue de physique, de faire des contrôles trop difficiles, parce que "ma moyenne passe de 17 à 15, du coup". Ouais. On a beau essayer de les remettre dans le droit chemin, ça ne marche pas. Même certains parents (de ces bons élèves) ne comprennent pas.
Je pense bien commencer à évaluer sans notes, afin que les élèves puissent être plus friands de leurs progrès que de leur moyenne. Mais comment faire ? A la fin du trimestre, il faut bien rentrer des notes sur le logiciel...
J'en ai déjà parlé sur le forum, mais j'ai des élèves qui veulent à tout prix avoir la moyenne la plus proche possible de 20. Je dis bien "à tout prix". Même au prix des progrès. Ils préfèrent avoir des contrôles faciles et garder leur moyenne haute, que des contrôles un peu plus difficiles, qui font baisser leur moyenne, mais qui les font progresser. Par exemple, ils me reprochent, ainsi qu'à la collègue de physique, de faire des contrôles trop difficiles, parce que "ma moyenne passe de 17 à 15, du coup". Ouais. On a beau essayer de les remettre dans le droit chemin, ça ne marche pas. Même certains parents (de ces bons élèves) ne comprennent pas.
Je pense bien commencer à évaluer sans notes, afin que les élèves puissent être plus friands de leurs progrès que de leur moyenne. Mais comment faire ? A la fin du trimestre, il faut bien rentrer des notes sur le logiciel...
- RabelaisVénérable
Ils feront la même chose avec les couleurs, ils voudront du facile pour avoir " vert foncé", rien à voir avec la note, mais plutot avec le SENS qui a été conferé à la note.Philomène87 a écrit:Pendant longtemps j'ai été défavorable à la suppression des notes. Mais plus le temps passe et plus je me rends compte que la notation chiffrée peut être malsaine.
J'en ai déjà parlé sur le forum, mais j'ai des élèves qui veulent à tout prix avoir la moyenne la plus proche possible de 20. Je dis bien "à tout prix". Même au prix des progrès. Ils préfèrent avoir des contrôles faciles et garder leur moyenne haute, que des contrôles un peu plus difficiles, qui font baisser leur moyenne, mais qui les font progresser. Par exemple, ils me reprochent, ainsi qu'à la collègue de physique, de faire des contrôles trop difficiles, parce que "ma moyenne passe de 17 à 15, du coup". Ouais. On a beau essayer de les remettre dans le droit chemin, ça ne marche pas. Même certains parents (de ces bons élèves) ne comprennent pas.
Je pense bien commencer à évaluer sans notes, afin que les élèves puissent être plus friands de leurs progrès que de leur moyenne. Mais comment faire ? A la fin du trimestre, il faut bien rentrer des notes sur le logiciel...
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- RabelaisVénérable
Danska a écrit:Olympias a écrit:Depuis quand noter signifie-t-il mettre les élèves en concurrence ?? Depuis 25 ans que j'enseigne, j'ai toujours noté les élèves, je n'ai jamais mis les élèves en concurrence et ce n'est pas maintenant que je vais commencer.
Mais les élèves se mettent en concurrence eux-mêmes : on les entend souvent comparer leurs notes entre eux à la sortie des cours - sans parler de la sélection qu'opèrent les grandes écoles ou les filières sélectives après le bac, largement axée sur les notes (ou sur les évaluations en général, peu importe les modalités).
M'enfin, la note n'est pas responsable ! Et que vont y changer les couleurs ou les autres modes d'évaluation?
Tout le monde en école d'ingénieur ? Tout le monde cadre A?
Il faudra arrêter de se leurrer : les mêmes chances pour tous ne signifient pas que tous puissent être égaux, ni en competences, ni en connaissances, ni en quoi que ce soit, et c'est tant mieux.
Tout le monde ne peut pas faire de hautes études.
Permettre de neutraliser le plus possible les impacts sociaux, oui.
Faire croire que chacun ait les mêmes capacités intellectuelles au départ est une hérésie.
( L'inné, l'acquis, tout ça, diminuer la part de l'acquis n'a que peu d'impact sur la composante innée , qui existe bien)
C'est bien ce qui relève de la dérive du College unique, qui etait une bonne idée , mais qui hélas, fait croire à tous, aux parents, aux gamins, que tous PEUVENT aller dans le supérieur.
D'ailleurs, le mensonge va aller plus loin, on va leur assurer le supérieur , en baissant le niveau.
Ok. Mais Pourquoi? Pour quel avenir pour eux?
Je m'éloigne.
Bref, la note n'est pas en cause dans ce que vous dites, mais c'est l'évaluation en elle-même qui l'est , dans les cas évoqués , puisqu'elle ne va pas dans le sens du système mensonger de maquillage des écarts de niveaux.
Elle disparaîtra un jour.
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- Perel CarelNiveau 1
Dommage que nos "formations" n'aient pas été axées sur la rencontre de collègues pouvant, comme sur ce forum, parler de leur pratique quotidienne avec bon sens et esprit critique ; cela aurait été plus formateur que les textes officiels si souvent hors sol. Mais il aurait fallu que cette réforme fût de nature pédagogique ...Elyas a écrit: ... Je peux te dire que par expérience, notes ou pas notes, ça n'a aucun intérêt. Ce qui compte, c'est la formation intellectuelle des élèves. Tout système d'évaluation a ses avantages et ses limites, tout dépend de comment tu travailles et de ton public. Ensuite, notes ou pas notes, il y aura souvent la même finesse car tout système a une capacité à être fin ou délirant selon ce qu'on en fait. [...] C'est la question du travail des élèves qui est le principal. [...] je suis le seul professeur de mon équipe à évaluer sans note. J'évalue autant les connaissances que les compétences, comme avant l'apparition du mot "compétences". De toute façon, sans connaissances, mes élèves ne peuvent pas réussir leurs évaluations de compétences. [...] Qu'on nous fiche la paix à tous tant que les élèves sont formés intellectuellement au-delà de ce qu'ils se croyaient capables de faire.
Ce n'est pas le cas, et on ne nous "fiche pas la paix à tous" : un document de la DANE de Nice (12/10/2016, Préparation de l’export vers LSU ) confirme qu'avec Pronote : "- Un seul système d'évaluation - notes ou positionnement sur une échelle de 1 à 4 par classe est accepté. Aucune classe ne peut donc être mixte." car "Tous les services de la classe doivent avoir le même positionnement (avec ou sans notes)"
- Philomène87Grand sage
Rabelais a écrit:Ils feront la même chose avec les couleurs, ils voudront du facile pour avoir " vert foncé", rien à voir avec la note, mais plutot avec le SENS qui a été conferé à la note.Philomène87 a écrit:Pendant longtemps j'ai été défavorable à la suppression des notes. Mais plus le temps passe et plus je me rends compte que la notation chiffrée peut être malsaine.
J'en ai déjà parlé sur le forum, mais j'ai des élèves qui veulent à tout prix avoir la moyenne la plus proche possible de 20. Je dis bien "à tout prix". Même au prix des progrès. Ils préfèrent avoir des contrôles faciles et garder leur moyenne haute, que des contrôles un peu plus difficiles, qui font baisser leur moyenne, mais qui les font progresser. Par exemple, ils me reprochent, ainsi qu'à la collègue de physique, de faire des contrôles trop difficiles, parce que "ma moyenne passe de 17 à 15, du coup". Ouais. On a beau essayer de les remettre dans le droit chemin, ça ne marche pas. Même certains parents (de ces bons élèves) ne comprennent pas.
Je pense bien commencer à évaluer sans notes, afin que les élèves puissent être plus friands de leurs progrès que de leur moyenne. Mais comment faire ? A la fin du trimestre, il faut bien rentrer des notes sur le logiciel...
Je ne parle pas de couleurs, là pour le coup (couleurs ou smileys, voire les deux pour certains), c'est carrément se foutre d'eux et les prendre pour des neuneus ! Par contre, je serais du genre A, B, C et D. Oui, ils pourront toujours vouloir plutôt A que B, ou plutôt "maîtrisé" que "assez bien". Mais ils ne viendront plus te réclamer 0,5 pt ou dire "ça se fait pas, seulement 16 au lieu de 17 juste parce que... etc etc".
Pour beaucoup, la note équivaut à un salaire, et ils trouvent injuste d'avoir 12 alors qu'ils ont bossé.
Je ne dis pas que la note ne sert à rien. Elle sert, car à un moment donné, il faut bien se positionner (pour un examen, un concours, etc).
Je ne dis pas non plus que j'abandonnerai les notes dès l'an prochain. De toute façon, on nous imposera cette pratique bien assez tôt.
Mais j'y réfléchis.
Je suis 100% favorable à la liberté pédagogique. A la liberté d'utiliser une note de 1 à 20, comme à celle d'utiliser une note de 1 à 5 (comme en Allemagne, mais c'est dégressif), ou de supprimer les notes. Les parents sont beaucoup trop intrusifs et croient savoir mieux que nous comment faire.
- RabelaisVénérable
Je comprends ton positionnement , mais le bulletin exige une harmonisation des pratiques, pour l'instant.Philomène87 a écrit:Rabelais a écrit:Ils feront la même chose avec les couleurs, ils voudront du facile pour avoir " vert foncé", rien à voir avec la note, mais plutot avec le SENS qui a été conferé à la note.Philomène87 a écrit:Pendant longtemps j'ai été défavorable à la suppression des notes. Mais plus le temps passe et plus je me rends compte que la notation chiffrée peut être malsaine.
J'en ai déjà parlé sur le forum, mais j'ai des élèves qui veulent à tout prix avoir la moyenne la plus proche possible de 20. Je dis bien "à tout prix". Même au prix des progrès. Ils préfèrent avoir des contrôles faciles et garder leur moyenne haute, que des contrôles un peu plus difficiles, qui font baisser leur moyenne, mais qui les font progresser. Par exemple, ils me reprochent, ainsi qu'à la collègue de physique, de faire des contrôles trop difficiles, parce que "ma moyenne passe de 17 à 15, du coup". Ouais. On a beau essayer de les remettre dans le droit chemin, ça ne marche pas. Même certains parents (de ces bons élèves) ne comprennent pas.
Je pense bien commencer à évaluer sans notes, afin que les élèves puissent être plus friands de leurs progrès que de leur moyenne. Mais comment faire ? A la fin du trimestre, il faut bien rentrer des notes sur le logiciel...
Je ne parle pas de couleurs, là pour le coup (couleurs ou smileys, voire les deux pour certains), c'est carrément se foutre d'eux et les prendre pour des neuneus ! Par contre, je serais du genre A, B, C et D. Oui, ils pourront toujours vouloir plutôt A que B, ou plutôt "maîtrisé" que "assez bien". Mais ils ne viendront plus te réclamer 0,5 pt ou dire "ça se fait pas, seulement 16 au lieu de 17 juste parce que... etc etc".
Pour beaucoup, la note équivaut à un salaire, et ils trouvent injuste d'avoir 12 alors qu'ils ont bossé.
Je ne dis pas que la note ne sert à rien. Elle sert, car à un moment donné, il faut bien se positionner (pour un examen, un concours, etc).
Je ne dis pas non plus que j'abandonnerai les notes dès l'an prochain. De toute façon, on nous imposera cette pratique bien assez tôt.
Mais j'y réfléchis.
Je suis 100% favorable à la liberté pédagogique. A la liberté d'utiliser une note de 1 à 20, comme à celle d'utiliser une note de 1 à 5 (comme en Allemagne, mais c'est dégressif), ou de supprimer les notes. Les parents sont beaucoup trop intrusifs et croient savoir mieux que nous comment faire.
Pourquoi pas, puisque la moyenne générale disparaît , imaginer un positionnement par matière ?
La moyenne générale me parle peu , elle n'est pas un outil pour avancer, c'est comme faire la moyenne de ballons et de fourches, aucun sens.
Tout comme les regroupements : ils nous ont sorti une moyenne entre l'Eps, le français et l'art plastique sous le titre " s'exprimer grâce au langage du corps et des arts" ou une c.. du genre.
Mais tu sais, j'ai vu des eleves venir en rage avec leurs copies demander des comptes au prof car ils avaient eu un B tous les deux alors que l'un avait plus de fautes que l'autre.
Un bon barème bien détaillé résoud souvent le problème des 0.5 points.(?)
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- Philomène87Grand sage
Pour la dernière phrase, oh non, tu sais
Par exemple, quand je demande une expression précise, et qu'elle n'est qu'à moitié bonne, je considère qu'elle est fausse, donc 0. L'élève vient donc me faire comprendre que je suis gonflée. Pour les récits, la notation est plus aléatoire, car tout dépend du contenu, de la pertinence des éléments, de la structure des phrases... Et certains pensent savoir mieux que le prof quelle note ils doivent avoir.
Pendant 1 an, j'ai fait cohabiter la notation sur 20 et la notation par compétences (A, B, C, D). Les deux apparaissaient sur la copie.
Finalement, je me suis dit que la notation sur 4 paliers n'était pas assez fine, que l'élève qui avait fait plus de fautes qu'un autre allait finalement avoir la même note (B, par exemple), alors que sur 20 il y aurait eu une différence de 3 points.
Je réfléchis donc à un autre système de notation, mais qu'il me serait possible de traduire en note sur 20 pour qu'elle entre dans le bulletin, puisque tout le monde doit avoir la même notation.
Par exemple, quand je demande une expression précise, et qu'elle n'est qu'à moitié bonne, je considère qu'elle est fausse, donc 0. L'élève vient donc me faire comprendre que je suis gonflée. Pour les récits, la notation est plus aléatoire, car tout dépend du contenu, de la pertinence des éléments, de la structure des phrases... Et certains pensent savoir mieux que le prof quelle note ils doivent avoir.
Pendant 1 an, j'ai fait cohabiter la notation sur 20 et la notation par compétences (A, B, C, D). Les deux apparaissaient sur la copie.
Finalement, je me suis dit que la notation sur 4 paliers n'était pas assez fine, que l'élève qui avait fait plus de fautes qu'un autre allait finalement avoir la même note (B, par exemple), alors que sur 20 il y aurait eu une différence de 3 points.
Je réfléchis donc à un autre système de notation, mais qu'il me serait possible de traduire en note sur 20 pour qu'elle entre dans le bulletin, puisque tout le monde doit avoir la même notation.
- User9242Niveau 5
Bonjour.
Dès les années 80, le linguiste et philosophe français, Jean-Claude Milner voyait dans la suppression de la note moins un projet mu par de nobles considérations authentiquement pédagogiques qu'une volonté de masquer l'échec d'une politique éducative. Car, pour lui, le syntagme nominal "échec scolaire" renferme une réalité sémantique double : il désigne, aussi bien, l'échec d'un élève dans ses apprentissages que l'échec d'une politique éducative. « Aussi le mauvais élève devient-il à leurs yeux le témoin de toutes les déchéances de la terre ; […] La plus simple consiste à vider de son sens toute notion liée à un échec possible : il ne doit plus y avoir de moyen de désigner tel ou tel comme mauvais élève. Il ne doit donc plus y avoir de notes. » ("De l'école", p. 84)
Il s'agit moins d'un paralogisme que d'une escobarderie qui consiste à instrumentaliser un faux débat relatif à l’évaluation chiffrée, afin d'opérer la légitimation de l'approche par compétences. (Voir, pour aller plus loin, cette modeste réflexion :
http://www.laviemoderne.net/forum/les-nouvelles-pedagogies/7860-l-innovation-pedagogique-une-arme-de-culpabilisation-massive)
Dès les années 80, le linguiste et philosophe français, Jean-Claude Milner voyait dans la suppression de la note moins un projet mu par de nobles considérations authentiquement pédagogiques qu'une volonté de masquer l'échec d'une politique éducative. Car, pour lui, le syntagme nominal "échec scolaire" renferme une réalité sémantique double : il désigne, aussi bien, l'échec d'un élève dans ses apprentissages que l'échec d'une politique éducative. « Aussi le mauvais élève devient-il à leurs yeux le témoin de toutes les déchéances de la terre ; […] La plus simple consiste à vider de son sens toute notion liée à un échec possible : il ne doit plus y avoir de moyen de désigner tel ou tel comme mauvais élève. Il ne doit donc plus y avoir de notes. » ("De l'école", p. 84)
Il s'agit moins d'un paralogisme que d'une escobarderie qui consiste à instrumentaliser un faux débat relatif à l’évaluation chiffrée, afin d'opérer la légitimation de l'approche par compétences. (Voir, pour aller plus loin, cette modeste réflexion :
http://www.laviemoderne.net/forum/les-nouvelles-pedagogies/7860-l-innovation-pedagogique-une-arme-de-culpabilisation-massive)
- DanskaProphète
Philomène87 a écrit:Pour la dernière phrase, oh non, tu sais
Par exemple, quand je demande une expression précise, et qu'elle n'est qu'à moitié bonne, je considère qu'elle est fausse, donc 0. L'élève vient donc me faire comprendre que je suis gonflée. Pour les récits, la notation est plus aléatoire, car tout dépend du contenu, de la pertinence des éléments, de la structure des phrases... Et certains pensent savoir mieux que le prof quelle note ils doivent avoir.
Pendant 1 an, j'ai fait cohabiter la notation sur 20 et la notation par compétences (A, B, C, D). Les deux apparaissaient sur la copie.
Finalement, je me suis dit que la notation sur 4 paliers n'était pas assez fine, que l'élève qui avait fait plus de fautes qu'un autre allait finalement avoir la même note (B, par exemple), alors que sur 20 il y aurait eu une différence de 3 points.
Je réfléchis donc à un autre système de notation, mais qu'il me serait possible de traduire en note sur 20 pour qu'elle entre dans le bulletin, puisque tout le monde doit avoir la même notation.
De toute façon, quel que soit le système de notation, le problème est toujours le même : les élèves, et leurs parents (mais aussi beaucoup d'enseignants, il faut le reconnaître), ont tendance à se positionner d'après leurs résultats. Et ça n'a rien de surprenant, c'est aussi une tendance générale de la société (voir toutes les émissions où il s'agit de classer des candidats en éliminant les plus faibles).
On peut bien évaluer par smileys, par gommettes, par couleurs, par des chiffres, par tout ce qu'on voudra, on aura toujours des élèves qui estiment leur travail injustement traité par rapport à celui du voisin ou qui essaieront d'être mieux placés dans la hiérarchie de la classe !
- Philomène87Grand sage
On peut aussi masquer l'échec avec de bonnes notes. Un néo (je ne sais plus qui) avait écrit une fois que son cde refusait désormais toute note inférieure à 6. Certains de mes collègues ne cessent de dire que leurs élèves sont "nuls à l'écrit" (et je dis la même chose, d'ailleurs), mais quand on voit la moyenne en français de ces mêmes élèves, elle est supérieure à 12 (et pour moi, 12 en 3e, c'est satisfaisant). Et pour d'autres élèves, on a des mauvaises notes partout (français, maths, hg, SVT...), sauf en physique où ça monte à 16 ! Aux notes, on leur fait dire ce que l'on veut, tout dépend de ce qu'il y a derrière.
- Philomène87Grand sage
Danska a écrit:Philomène87 a écrit:Pour la dernière phrase, oh non, tu sais
Par exemple, quand je demande une expression précise, et qu'elle n'est qu'à moitié bonne, je considère qu'elle est fausse, donc 0. L'élève vient donc me faire comprendre que je suis gonflée. Pour les récits, la notation est plus aléatoire, car tout dépend du contenu, de la pertinence des éléments, de la structure des phrases... Et certains pensent savoir mieux que le prof quelle note ils doivent avoir.
Pendant 1 an, j'ai fait cohabiter la notation sur 20 et la notation par compétences (A, B, C, D). Les deux apparaissaient sur la copie.
Finalement, je me suis dit que la notation sur 4 paliers n'était pas assez fine, que l'élève qui avait fait plus de fautes qu'un autre allait finalement avoir la même note (B, par exemple), alors que sur 20 il y aurait eu une différence de 3 points.
Je réfléchis donc à un autre système de notation, mais qu'il me serait possible de traduire en note sur 20 pour qu'elle entre dans le bulletin, puisque tout le monde doit avoir la même notation.
De toute façon, quel que soit le système de notation, le problème est toujours le même : les élèves, et leurs parents (mais aussi beaucoup d'enseignants, il faut le reconnaître), ont tendance à se positionner d'après leurs résultats. Et ça n'a rien de surprenant, c'est aussi une tendance générale de la société (voir toutes les émissions où il s'agit de classer des candidats en éliminant les plus faibles).
On peut bien évaluer par smileys, par gommettes, par couleurs, par des chiffres, par tout ce qu'on voudra, on aura toujours des élèves qui estiment leur travail injustement traité par rapport à celui du voisin ou qui essaieront d'être mieux placés dans la hiérarchie de la classe !
Bien sûr.
De toute façon, viendra un moment dans leur scolarité ou leurs études, et même dans la vie active, où il faudra se mettre en concurrence avec d'autres.
- ElyasEsprit sacré
Danska a écrit:Philomène87 a écrit:Pour la dernière phrase, oh non, tu sais
Par exemple, quand je demande une expression précise, et qu'elle n'est qu'à moitié bonne, je considère qu'elle est fausse, donc 0. L'élève vient donc me faire comprendre que je suis gonflée. Pour les récits, la notation est plus aléatoire, car tout dépend du contenu, de la pertinence des éléments, de la structure des phrases... Et certains pensent savoir mieux que le prof quelle note ils doivent avoir.
Pendant 1 an, j'ai fait cohabiter la notation sur 20 et la notation par compétences (A, B, C, D). Les deux apparaissaient sur la copie.
Finalement, je me suis dit que la notation sur 4 paliers n'était pas assez fine, que l'élève qui avait fait plus de fautes qu'un autre allait finalement avoir la même note (B, par exemple), alors que sur 20 il y aurait eu une différence de 3 points.
Je réfléchis donc à un autre système de notation, mais qu'il me serait possible de traduire en note sur 20 pour qu'elle entre dans le bulletin, puisque tout le monde doit avoir la même notation.
De toute façon, quel que soit le système de notation, le problème est toujours le même : les élèves, et leurs parents (mais aussi beaucoup d'enseignants, il faut le reconnaître), ont tendance à se positionner d'après leurs résultats. Et ça n'a rien de surprenant, c'est aussi une tendance générale de la société (voir toutes les émissions où il s'agit de classer des candidats en éliminant les plus faibles).
On peut bien évaluer par smileys, par gommettes, par couleurs, par des chiffres, par tout ce qu'on voudra, on aura toujours des élèves qui estiment leur travail injustement traité par rapport à celui du voisin ou qui essaieront d'être mieux placés dans la hiérarchie de la classe !
Il existe des systèmes d'évaluation sans notes, sans couleur et sans Smiley qui permettent aux parents qui le veulent de situer leur enfant. On ne cessera de le dire, mais les gens savent peu de choses sur les autres systèmes d'évaluations que par notes, couleurs et smileys. Après, si l'école doit satisfaire l'obsession de la société pour la course à la carotte, avec cette perverse expression si répandue que la note est le salaire de l'élève, on n'est pas sorti des ronces. Après, notes ou sans notes, ce n'est pas le problème. Les deux sont aussi pertinentes quand elles sont pensées sans dérive.
- DesolationRowEmpereur
Elyas a écrit:Danska a écrit:Philomène87 a écrit:Pour la dernière phrase, oh non, tu sais
Par exemple, quand je demande une expression précise, et qu'elle n'est qu'à moitié bonne, je considère qu'elle est fausse, donc 0. L'élève vient donc me faire comprendre que je suis gonflée. Pour les récits, la notation est plus aléatoire, car tout dépend du contenu, de la pertinence des éléments, de la structure des phrases... Et certains pensent savoir mieux que le prof quelle note ils doivent avoir.
Pendant 1 an, j'ai fait cohabiter la notation sur 20 et la notation par compétences (A, B, C, D). Les deux apparaissaient sur la copie.
Finalement, je me suis dit que la notation sur 4 paliers n'était pas assez fine, que l'élève qui avait fait plus de fautes qu'un autre allait finalement avoir la même note (B, par exemple), alors que sur 20 il y aurait eu une différence de 3 points.
Je réfléchis donc à un autre système de notation, mais qu'il me serait possible de traduire en note sur 20 pour qu'elle entre dans le bulletin, puisque tout le monde doit avoir la même notation.
De toute façon, quel que soit le système de notation, le problème est toujours le même : les élèves, et leurs parents (mais aussi beaucoup d'enseignants, il faut le reconnaître), ont tendance à se positionner d'après leurs résultats. Et ça n'a rien de surprenant, c'est aussi une tendance générale de la société (voir toutes les émissions où il s'agit de classer des candidats en éliminant les plus faibles).
On peut bien évaluer par smileys, par gommettes, par couleurs, par des chiffres, par tout ce qu'on voudra, on aura toujours des élèves qui estiment leur travail injustement traité par rapport à celui du voisin ou qui essaieront d'être mieux placés dans la hiérarchie de la classe !
Il existe des systèmes d'évaluation sans notes, sans couleur et sans Smiley qui permettent aux parents qui le veulent de situer leur enfant. On ne cessera de le dire, mais les gens savent peu de choses sur les autres systèmes d'évaluations que par notes, couleurs et smileys. Après, si l'école doit satisfaire l'obsession de la société pour la course à la carotte, avec cette perverse expression si répandue que la note est le salaire de l'élève, on n'est pas sorti des ronces. Après, notes ou sans notes, ce n'est pas le problème. Les deux sont aussi pertinentes quand elles sont pensées sans dérive.
Un salaire, certes non, mais une récompense, pourquoi cela serait-ce "pervers" ?
- DanskaProphète
Elyas a écrit:Danska a écrit:Philomène87 a écrit:Pour la dernière phrase, oh non, tu sais
Par exemple, quand je demande une expression précise, et qu'elle n'est qu'à moitié bonne, je considère qu'elle est fausse, donc 0. L'élève vient donc me faire comprendre que je suis gonflée. Pour les récits, la notation est plus aléatoire, car tout dépend du contenu, de la pertinence des éléments, de la structure des phrases... Et certains pensent savoir mieux que le prof quelle note ils doivent avoir.
Pendant 1 an, j'ai fait cohabiter la notation sur 20 et la notation par compétences (A, B, C, D). Les deux apparaissaient sur la copie.
Finalement, je me suis dit que la notation sur 4 paliers n'était pas assez fine, que l'élève qui avait fait plus de fautes qu'un autre allait finalement avoir la même note (B, par exemple), alors que sur 20 il y aurait eu une différence de 3 points.
Je réfléchis donc à un autre système de notation, mais qu'il me serait possible de traduire en note sur 20 pour qu'elle entre dans le bulletin, puisque tout le monde doit avoir la même notation.
De toute façon, quel que soit le système de notation, le problème est toujours le même : les élèves, et leurs parents (mais aussi beaucoup d'enseignants, il faut le reconnaître), ont tendance à se positionner d'après leurs résultats. Et ça n'a rien de surprenant, c'est aussi une tendance générale de la société (voir toutes les émissions où il s'agit de classer des candidats en éliminant les plus faibles).
On peut bien évaluer par smileys, par gommettes, par couleurs, par des chiffres, par tout ce qu'on voudra, on aura toujours des élèves qui estiment leur travail injustement traité par rapport à celui du voisin ou qui essaieront d'être mieux placés dans la hiérarchie de la classe !
Il existe des systèmes d'évaluation sans notes, sans couleur et sans Smiley qui permettent aux parents qui le veulent de situer leur enfant. On ne cessera de le dire, mais les gens savent peu de choses sur les autres systèmes d'évaluations que par notes, couleurs et smileys. Après, si l'école doit satisfaire l'obsession de la société pour la course à la carotte, avec cette perverse expression si répandue que la note est le salaire de l'élève, on n'est pas sorti des ronces. Après, notes ou sans notes, ce n'est pas le problème. Les deux sont aussi pertinentes quand elles sont pensées sans dérive.
Moi, je veux bien, mais concrètement, quel exemple de système proposes-tu, qui permette aux élèves de se situer sans entrer dans une logique de compétition ? Et que réponds-tu aux parents qui s'inquiètent de savoir si leur enfant aura des diplômes qui lui permettront d'éviter le chômage ?
Je suis infiniment d'accord pour dire que la logique de compétition qui imprègne toute notre société est profondément viciée et néfaste, mais on sort complètement du débat notes/pas notes pour revenir sur des questions de fond : comment répartir le travail pour que chacun puisse accéder à un emploi en fonction de ses compétences, voire de ses envies personnelles ? Que chacun puisse disposer d'un revenu décent ? Le revenu doit-il nécessairement être lié au travail ? Etc.
- zouzou42Niveau 2
je suis d'accord avec Elyas, le problème n'est pas le système de notation : qu'on prenne la température en degré Celsius ou en Farenheit ne change rien. Si on discute de ce problème, c'est qu'on a abandonné le fond : qu'est-ce que les élèves doivent apprendre ? quelles notions importantes pour la construction de leur réflexion doit-on leur transmettre (que ce soit en terme de connaissances ou de compétences) ?
- RabelaisVénérable
Non, si on discute de ce problème, c'est qu'il rentre dans les outils pour faire progresser les élèves dans l'acquisition des notions importantes.zouzou42 a écrit:je suis d'accord avec Elyas, le problème n'est pas le système de notation : qu'on prenne la température en degré Celsius ou en Farenheit ne change rien. Si on discute de ce problème, mais c'est qu'on a abandonné le fond : qu'est-ce que les élèves doivent apprendre ? quelles notions importantes pour la construction de leur réflexion doit-on leur transmettre (que ce soit en terme de connaissances ou de compétences) ?
La réflexion sur " les notions importantes pour la construction de leur réflexion" et j'ajouterais, " pour leur rendre intelligible le monde" a bien lieu, en amont, mais aussi en parallèle, constamment.
Le fond n'a jamais été abandonné.
Ton allégation est totalement fausse et infondée .
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- MUTISExpert
Deux remarques : j'ai longtemps couru sans chronomètre sans faire de progrès vraiment spectaculaire. Puis un jour je me suis acheté une montre perfectionnée qui calcule la vitesse, le rythme, les distances et je me suis pris au jeu. Les progrès ont été spectaculaires. Pour se motiver et se stimuler, en sport comme à l'école, je pense qu'on a besoin d'un bon système d'évaluation. J'ai regardé pour les élèves d'autres systèmes que la note et ils ne me satisfont pas car leur échelle est en général très réduite. Comme si le chronomètre ne comportait que des minutes et pas de secondes.
Je préfère de loin une échelle fine de 1 à 10, de 1 à 20 ou de 1 à 40 que d'autres systèmes de 1 à 4 ou de 1 à 5. Maintenant ce qui compte, selon moi, c'est le discours qui accompagne ces notes et qui doit être encourageant, même en cas d'échec. Et deuxième remarque : tous ceux qui prônent la suppression de la note développent souvent un discours qui dévalorise l'échec et dramatisent la note. Ils confondent souvent évaluation positive et satisfaction narcissique ce qui entraîne une fragilité selon moi, quand on se trouve confronté à l'échec et à la difficulté.
On masque d'une part le niveau réel pour satisfaire l'élève et sa famille (on est en plein dans cette société narcissique que décrivait si bien Lipovetsky dans L'ère du Vide), on le fragilise car tout échec est alors vécu comme un traumatisme insupportable. Et c'est aussi le goût de l'effort (excusez le gros mot) qui peut se perdre.
Je préfère de loin une échelle fine de 1 à 10, de 1 à 20 ou de 1 à 40 que d'autres systèmes de 1 à 4 ou de 1 à 5. Maintenant ce qui compte, selon moi, c'est le discours qui accompagne ces notes et qui doit être encourageant, même en cas d'échec. Et deuxième remarque : tous ceux qui prônent la suppression de la note développent souvent un discours qui dévalorise l'échec et dramatisent la note. Ils confondent souvent évaluation positive et satisfaction narcissique ce qui entraîne une fragilité selon moi, quand on se trouve confronté à l'échec et à la difficulté.
On masque d'une part le niveau réel pour satisfaire l'élève et sa famille (on est en plein dans cette société narcissique que décrivait si bien Lipovetsky dans L'ère du Vide), on le fragilise car tout échec est alors vécu comme un traumatisme insupportable. Et c'est aussi le goût de l'effort (excusez le gros mot) qui peut se perdre.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- RabelaisVénérable
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- BalthazaardVénérable
j'en rajoute un
- TFSFidèle du forum
+1000
- archebocEsprit éclairé
MUTIS a écrit:Je préfère de loin une échelle fine de 1 à 10, de 1 à 20 ou de 1 à 40 que d'autres systèmes de 1 à 4 ou de 1 à 5.
Quelques bricoles :
* Notre système note à partir de zéro. Traumatisant, le zéro.
* On nous oppose le système allemand, ou canadien, ou moldo-valaque, qui note entre 6 (très mauvais) et 1 (parfait). On oublie de dire qu'en Allemagne au moins, on note au dixième de points : entre 1 et 6, il y a 51 graduations, là où, avec des demi-points, nous avons 41 graduations entre 0 et 20.
* Là où nous sommes ridicules, c'est lorsque nous faisons des moyennes au dixième ou au centième de points. Mais je ne crois pas que ce soit une pratique courante.
- Philomène87Grand sage
De toute façon, entre le 0 chez nous, et le 6 en Allemagne, le message est le même : le devoir est nul. Si nous adoptions le système allemand, on nous chercherait des noises pour ne pas mettre 6 aux copies blanches / DM non rendus / tricheries etc.
- RosanetteEsprit éclairé
Marrant comme la métaphore de Mutis vient confirmer le malaise avec le système de notes.
Déjà parce qu'il me semblait que les progrès se mesuraient et surtout s'obtenaient avec bien autre chose qu'un temps au chrono : échauffement, récupération, gestion de l'effort, alimentation, que sais-je encore.
Mettre l'accent sur l'aspect temps chiffré du sport en dit long sur la représentation de la pratique.
Sans compter qu'un chrono ne mesure qu'un progrès éventuel sur une tâche unique (la course sur une distance donnée) ce qui n'est absolument pas le cas avec les notes que nous donnons dans une même matière.
Déjà parce qu'il me semblait que les progrès se mesuraient et surtout s'obtenaient avec bien autre chose qu'un temps au chrono : échauffement, récupération, gestion de l'effort, alimentation, que sais-je encore.
Mettre l'accent sur l'aspect temps chiffré du sport en dit long sur la représentation de la pratique.
Sans compter qu'un chrono ne mesure qu'un progrès éventuel sur une tâche unique (la course sur une distance donnée) ce qui n'est absolument pas le cas avec les notes que nous donnons dans une même matière.
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