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- Docteur OXGrand sage
http://www.20minutes.fr/lyon/1689379-20150917-drome-professeur-mis-examen-apres-mort-eleves-avalanche
Les faits remontent au 28 janvier. L’enseignant avait organisé une sortie scolaire à Villard de Lans dans le Vercors (Isère) avec les élèves de la section sport-nature. Ce jour-là, une avalanche s’était déclarée, emportant l’un des lycéens, âgé de 17 ans. L’adolescent ne portait pas de détecteur de victime d’avalanche (DVA), n’en voyant pas l’utilité.
- stenchMonarque
Un élève lui ment et il doit en porter la responsabilité. Le jour où plus personne ne fera rien parce que les risques sont trop grands, on sera bien avancé.
Ca me rend très triste puisque bien entendu ça fait écho avec ce qui m'arrive.
Ca me rend très triste puisque bien entendu ça fait écho avec ce qui m'arrive.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- piescoModérateur
stench a écrit:Un élève lui ment et il doit en porter la responsabilité. Le jour où plus personne ne fera rien parce que les risques sont trop grands, on sera bien avancé.
Ca me rend très triste puisque bien entendu ça fait écho avec ce qui m'arrive.
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- OudemiaBon génie
Oui, je me souviens d'avoir craint pour ce collègue quand on avait appris l'affaire, nous y voilà...piesco a écrit:stench a écrit:Un élève lui ment et il doit en porter la responsabilité. Le jour où plus personne ne fera rien parce que les risques sont trop grands, on sera bien avancé.
Ca me rend très triste puisque bien entendu ça fait écho avec ce qui m'arrive.
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Stench
- the educatorFidèle du forum
on en est hélas pas loin :/Le jour où plus personne ne fera rien parce que les risques sont trop grands, on sera bien avancé.
- TazonNiveau 9
Je ne comprends pas, pourquoi dites-vous que l'élève a menti? Si il y a mensonge ils sont au minimum deux à avoir menti, la victime (du coup les parents devraient prendre leur part de responsabilité) et l'élève responsable des détecteurs.
Mais c'est bien le professeur qui a pris la décision de déléguer la vérification à quelqu'un qui légalement ne pouvait porter une telle responsabilité (et dans la pratique non plus d'ailleurs, les faits sont là) il me paraît logique que le professeur assume cela pénalement. Si je quitte ma classe en demandant à un élève de surveiller, je serais responsable si il y un accident évidemment.
Sur le fond, c'est vraiment grave et triste qu'on ne puisse faire confiance à des jeunes gens de 17 ans sur des questions aussi importantes. Le collègue paye cher (moralement et légalement) cette erreur de jugement.
Oui, trop d'élèves étant devenus indignes de la confiance la plus élémentaire, trop imprévisibles, pas coopératifs, ou trop fragiles (allergies, handicaps divers) je crois qu'il ne faut plus rien faire, c'est devenu trop compliqué et plus tellement rentable pédagogiquement. Et organiser des sorties en excluant certains élèves 'insortables" comme le font certains collègues (je ne les juge pas, ils font ce qu'ils veulent/peuvent) n'est pas satisfaisant à mon avis et revient à cacher la poussière sous le tapis.
Mais c'est bien le professeur qui a pris la décision de déléguer la vérification à quelqu'un qui légalement ne pouvait porter une telle responsabilité (et dans la pratique non plus d'ailleurs, les faits sont là) il me paraît logique que le professeur assume cela pénalement. Si je quitte ma classe en demandant à un élève de surveiller, je serais responsable si il y un accident évidemment.
Sur le fond, c'est vraiment grave et triste qu'on ne puisse faire confiance à des jeunes gens de 17 ans sur des questions aussi importantes. Le collègue paye cher (moralement et légalement) cette erreur de jugement.
Oui, trop d'élèves étant devenus indignes de la confiance la plus élémentaire, trop imprévisibles, pas coopératifs, ou trop fragiles (allergies, handicaps divers) je crois qu'il ne faut plus rien faire, c'est devenu trop compliqué et plus tellement rentable pédagogiquement. Et organiser des sorties en excluant certains élèves 'insortables" comme le font certains collègues (je ne les juge pas, ils font ce qu'ils veulent/peuvent) n'est pas satisfaisant à mon avis et revient à cacher la poussière sous le tapis.
- BRNiveau 9
L'accident qui a eu lieu soulève des questions sérieuses et il est normal qu'une procédure d'enquête complète puisse être menée. Dans ce cadre, la mise en examen de la personne responsable (au sens juridique du terme) est tout à fait appropriée.
D'après les éléments fournis par la presse, l'enseignant avait demandé à chaque élève de porter un détecteur d'avalanche, il avait délégué à un élève la responsabilité de vérifier que tous portaient un détecteur; l'élève décédé refusait d'en porter mais l'enseignant n'en était pas informé.
On peut légitimement se demander si l'enseignant n'a pas fait preuve de légèreté en ne vérifiant pas lui même les équipements de sécurité : le fait de déléguer cette responsabilité a tout de même entrainé un décès. S'il avait su qu'un élève refusait de porter un détecteur d'avalanche, il aurait sans pris les mesures appropriées : refus de l'accepter pour la sortie s'il persistait à ne pas porter de détecteur. Il est légitime d'enquêter sur les circonstances de l'accident afin d'évaluer la chaîne de responsabilités ayant amené à ce triste résultat et, éventuellement, sanctionner de manière appropriée les personnes responsables.
Aussi désagréable que cela puisse être pour le professeur concerné, on peut espérer que l'enquête amène à mettre en œuvre des procédures plus fiables pour gérer des situations comparables.
D'après les éléments fournis par la presse, l'enseignant avait demandé à chaque élève de porter un détecteur d'avalanche, il avait délégué à un élève la responsabilité de vérifier que tous portaient un détecteur; l'élève décédé refusait d'en porter mais l'enseignant n'en était pas informé.
On peut légitimement se demander si l'enseignant n'a pas fait preuve de légèreté en ne vérifiant pas lui même les équipements de sécurité : le fait de déléguer cette responsabilité a tout de même entrainé un décès. S'il avait su qu'un élève refusait de porter un détecteur d'avalanche, il aurait sans pris les mesures appropriées : refus de l'accepter pour la sortie s'il persistait à ne pas porter de détecteur. Il est légitime d'enquêter sur les circonstances de l'accident afin d'évaluer la chaîne de responsabilités ayant amené à ce triste résultat et, éventuellement, sanctionner de manière appropriée les personnes responsables.
Aussi désagréable que cela puisse être pour le professeur concerné, on peut espérer que l'enquête amène à mettre en œuvre des procédures plus fiables pour gérer des situations comparables.
- maikreeeesseGrand sage
Il me semblait que le décès était dû à l'avalanche...Je comprends les problèmes de responsabilités mais sait-on si le détecteur aurait suffi à sauver ce jeune ? De nombreux skieurs de randonnées périssent malgré un détecteur par chez nous !BR a écrit:L'accident qui a eu lieu soulève des questions sérieuses et il est normal qu'une procédure d'enquête complète puisse être menée. Dans ce cadre, la mise en examen de la personne responsable (au sens juridique du terme) est tout à fait appropriée.
D'après les éléments fournis par la presse, l'enseignant avait demandé à chaque élève de porter un détecteur d'avalanche, il avait délégué à un élève la responsabilité de vérifier que tous portaient un détecteur; l'élève décédé refusait d'en porter mais l'enseignant n'en était pas informé.
On peut légitimement se demander si l'enseignant n'a pas fait preuve de légèreté en ne vérifiant pas lui même les équipements de sécurité : le fait de déléguer cette responsabilité a tout de même entrainé un décès. S'il avait su qu'un élève refusait de porter un détecteur d'avalanche, il aurait sans pris les mesures appropriées : refus de l'accepter pour la sortie s'il persistait à ne pas porter de détecteur. Il est légitime d'enquêter sur les circonstances de l'accident afin d'évaluer la chaîne de responsabilités ayant amené à ce triste résultat et, éventuellement, sanctionner de manière appropriée les personnes responsables.
Aussi désagréable que cela puisse être pour le professeur concerné, on peut espérer que l'enquête amène à mettre en œuvre des procédures plus fiables pour gérer des situations comparables.
- BRNiveau 9
maikreeeesse a écrit:Il me semblait que le décès était dû à l'avalanche...Je comprends les problèmes de responsabilités mais sait-on si le détecteur aurait suffi à sauver ce jeune ? De nombreux skieurs de randonnées périssent malgré un détecteur par chez nous !
Transposons le raisonnement. Je transporte des enfants dans une voiture, je délègue à l'un d'entre eux la responsabilité de vérifier que chacun boucle sa ceinture de sécurité. Accident. Un enfant qui a refusé de boucler sa ceinture décède. Peut-être le fait de boucler la ceinture n'aurait-il rien changé. Mais il est incontestable que mon comportement serait jugé irresponsable.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je comprends ton raisonnement mais il s'agit quand même de lycéens de 17 ans. Et dans un cadre particulier quand même (section sportive spéciale, sport comportant des risques).
Avoir pris ce risque me semble vraiment irresponsable de la part de l'élève.
Faire du professeur le bouc-émissaire ne contribuera-t-il pas à déresponsabiliser les adolescents et à inciter les profs à ne plus encadrer ce type de projet ou de sortie?
Avoir pris ce risque me semble vraiment irresponsable de la part de l'élève.
Faire du professeur le bouc-émissaire ne contribuera-t-il pas à déresponsabiliser les adolescents et à inciter les profs à ne plus encadrer ce type de projet ou de sortie?
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- OsmieSage
Lors d'une sortie, un élève avait mis de la vodka dans une bouteille d'eau, ce qui l'a conduit à l’hôpital ; on m'a dit à l'époque qu'il aurait fallu sentir les 35 bouteilles avant de monter dans le bus. Je vous passe la suite, digne de Ionesco.
- archebocEsprit éclairé
BR a écrit:maikreeeesse a écrit:Il me semblait que le décès était dû à l'avalanche...Je comprends les problèmes de responsabilités mais sait-on si le détecteur aurait suffi à sauver ce jeune ? De nombreux skieurs de randonnées périssent malgré un détecteur par chez nous !
Transposons le raisonnement. Je transporte des enfants dans une voiture, je délègue à l'un d'entre eux la responsabilité de vérifier que chacun boucle sa ceinture de sécurité. Accident. Un enfant qui a refusé de boucler sa ceinture décède. Peut-être le fait de boucler la ceinture n'aurait-il rien changé. Mais il est incontestable que mon comportement serait jugé irresponsable.
La comparaison est bonne et mauvaise. Bonne parce qu'elle illustre bien le fait que l'adulte le plus compétent sera toujours considéré comme le responsable, surtout quand un élément de sécurité aura fait défaut. Mauvaise parce qu'elle efface la particularité des circonstances, que nous pouvons imaginer sans les connaître réellement.
La procédure normale, pour le départ en collective de ski de randonnée, c'est :
- Le chef de course demande à tous les participants de brancher les ARVA en mode émission.
- le serre-file fait vérifier le bon fonctionnement de son ARVA par le chef de course. Pour cela, le chef de course bascule son ARVA en mode réception (sensibilité mini : contrôle à la poitrine, on doit entendre un bip, un seul et seulement à la poitrine). Ce contrôle fait, le chef de course passe en mode émission.
- le serre-file bascule son ARVA en mode réception, puis le chef de course se met en route, passant devant le serre-file qui le contrôle à son tour.
- toute la collective suit la trace du chef de course, et passe devant le serre-file qui contrôle chaque individu. Lorsque tout le monde est passé, le serre-file rebascule en mode émission.
- a chaque pause, les encadrants contrôlent que les ARVA sont bien accrochés et ne sont pas apparents (ils doivent être masqué par au moins une couche d'habits).
Il nous manque tout un tas d'info : y avait-il deux adultes compétents pour assurer cette sortie ? Je fais l'hypothèse que non. Les élèves étaient-ils correctement sensibilisés à l'importance de l'ARVA au moyen de rappels fréquents, d'une grande rigueur dans les contrôles et d'exercices de recherche périodiques ? Je n'ai rien pour le dire. L'itinéraire permettait-il à l'enseignant de laisser la file démarrer sans lui, pour qu'il endosse temporairement le rôle de serre-file ? En particulier, pouvait-il faire confiance aux skieurs de tête de ne pas se "tirer la bourre" et casser la colonne ? Avait-il des raisons de se méfier de l'élève qui faisait le serre-file ? Je n'ai rien pour le dire.
L'enseignant, en tant que guide, aurait dû assurer la sécurité, mais il y a une sécurité à assurer devant, et une sécurité à assurer derrière. Son choix de délégation était-il judicieux ? Et puis évidemment : la justice pourra interroger sa décision de partir en course et le choix de la course, en fonction de la situation nivologique connue la veille et le matin de ce jour-là.
Bref, nous pouvons plaindre le collègue, nous ne pouvons ni l'accabler, ni critiquer la justice.
- BalthamosDoyen
C'est scandaleux et j'espère que le collègue sortira libre du procès.
Il doit être effondré et détruit par déjà cette mort puis les suites.
La balise aurait certainement pu sauver l'élève mais même avec la vérification de l'enseignant, l'élève l'aurait débranchée. C'est le lycée du diois, avec une ambiance baba cool, où beaucoup d'élèves vivent sans télé voire électricité par la conviction des parents. C'est souvent que les personnes viennent pieds nus faire leurs courses. Ce n'est donc pas étonnant qu'un élève du lycée décide de débrancher ou de ne pas brancher sa balise par peur des ondes.
Il doit être effondré et détruit par déjà cette mort puis les suites.
La balise aurait certainement pu sauver l'élève mais même avec la vérification de l'enseignant, l'élève l'aurait débranchée. C'est le lycée du diois, avec une ambiance baba cool, où beaucoup d'élèves vivent sans télé voire électricité par la conviction des parents. C'est souvent que les personnes viennent pieds nus faire leurs courses. Ce n'est donc pas étonnant qu'un élève du lycée décide de débrancher ou de ne pas brancher sa balise par peur des ondes.
- BRNiveau 9
Si vous écoutez le reportage diffusé sur francebleu, il est précisé que le professeur et un élève emportés par l'avalanche ont été rapidement secourus grâce à leur DVA. L'élève décédé, qui n'en portait pas, a été retrouvé deux heures plus tard et est décédé à son arrivée à l'hopital. À écouter cette information, on peut légitimement considérer que l'absence de DVA a été un facteur important dans le décès de l'élève. Dans le reportage de francebleu, l'avocat de la famille explique :
D'après la journaliste, on pourrait reprocher également le choix de l'itinéraire de la rando, dans un lieu réputé avalancheux.
Les questions posées par cet accident sont légitimes et doivent entrainer une enquête approfondie. J'imagine que la même information concernant une sortie organisée dans le cadre de l'UCPA entrainerait des réactions fort différentes de notre part : ici, un professeur est concerné, donc nous nous sentons collectivement concernés par l'information et nous prenons spontanément fait et cause pour notre collègue. Ne nous laissons pas emballer par l'émotion : ce qui est arrivé est fort éprouvant pour le professeur concerné, ses élèves et toute la communauté éducative qui l'entoure. Nous pouvons compatir avec toutes les personnes concernées; mais il serait ridicule de considérer que la mise en examen de notre collègue est scandaleuse.
C'est une interrogation importante pour la famille et la maman éplorée que j'assiste, puisque un peu rapidement on a renvoyé une éventuelle responsabilité à cet enfant, qui était mineur, sur le fait qu'il n'aurait pas eu, et il ne l'avait pas en effet le jour du drame, cet ARVA qui aurait pu le retrouver plus rapidement et peut-être le sauver. La difficulté, ce sera apprécié dans le cadre de l'instruction et des responsabilités c'est que l'on a délégué à un des jeunes mineurs le contrôle de ces ARVA et ça, la mère de Renaud a du mal à se résoudre à ce transfert de responsabilité.
D'après la journaliste, on pourrait reprocher également le choix de l'itinéraire de la rando, dans un lieu réputé avalancheux.
Les questions posées par cet accident sont légitimes et doivent entrainer une enquête approfondie. J'imagine que la même information concernant une sortie organisée dans le cadre de l'UCPA entrainerait des réactions fort différentes de notre part : ici, un professeur est concerné, donc nous nous sentons collectivement concernés par l'information et nous prenons spontanément fait et cause pour notre collègue. Ne nous laissons pas emballer par l'émotion : ce qui est arrivé est fort éprouvant pour le professeur concerné, ses élèves et toute la communauté éducative qui l'entoure. Nous pouvons compatir avec toutes les personnes concernées; mais il serait ridicule de considérer que la mise en examen de notre collègue est scandaleuse.
- micaschisteMonarque
LienIl était reproché à l'enseignant de ne pas avoir correctement préparé cette sortie et de ne pas avoir fait respecter les distances de sécurité entre les lycéens qui traversaient une zone plus exposée au risque d'avalanche dans la combe Chaulange quand le drame s'était produit.
"Si la responsabilité morale lui appartient, j'estime qu'il n'y a pas de responsabilité pénale", a affirmé le représentant du ministère public qui a requis la relaxe du prévenu.
L' affaire a été mise en délibéré. Le jugement sera rendu le 7 décembre.
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- ditaNeoprof expérimenté
Je propose qu'on mette les élèves dans des bulles pour qu'il ne leur arrive rien.
- amourExpert
Pas mal. Si une élève mineure revient enceinte d'un voyage d'étude, on est coupable de ne pas avoir vérifié....quoi au juste?Osmie a écrit:Lors d'une sortie, un élève avait mis de la vodka dans une bouteille d'eau, ce qui l'a conduit à l’hôpital ; on m'a dit à l'époque qu'il aurait fallu sentir les 35 bouteilles avant de monter dans le bus. Je vous passe la suite, digne de Ionesco.
- User17706Bon génie
micaschiste a écrit:LienIl était reproché à l'enseignant de ne pas avoir correctement préparé cette sortie et de ne pas avoir fait respecter les distances de sécurité entre les lycéens qui traversaient une zone plus exposée au risque d'avalanche dans la combe Chaulange quand le drame s'était produit.
"Si la responsabilité morale lui appartient, j'estime qu'il n'y a pas de responsabilité pénale", a affirmé le représentant du ministère public qui a requis la relaxe du prévenu.
L' affaire a été mise en délibéré. Le jugement sera rendu le 7 décembre.
Le parquet ayant demandé la relaxe, on se demande un peu ce qu'il aurait fallu, cher collègue, pour vous satisfairedita a écrit: Je propose qu'on mette les élèves dans des bulles pour qu'il ne leur arrive rien.
- Dr RaynalHabitué du forum
Les responsabilités qui sont les notres pendant les sorties et else voyages (ainsi que le fait que, bien que pleinement responsables, nous ne soyons pas payés pour les réaliser, ce qui est proprement scandaleux) m'ont poussé à renoncer à ce genre de choses.
Même lorsque nous avions une "sortie" dite obligatoire au programme (environnement, par exemple), je la réalisait dans l'enceinte de l'établissement.
Même lorsque nous avions une "sortie" dite obligatoire au programme (environnement, par exemple), je la réalisait dans l'enceinte de l'établissement.
- DimkaVénérable
Oo'dita a écrit: Je propose qu'on mette les élèves dans des bulles pour qu'il ne leur arrive rien.
Euh… Un élève est mort, quand même. C'est une perte négligeable ? Y a rien entre "rien arriver" et "y en a un qui crève de temps en temps, c'est comme ça" ?
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- Spoiler:
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Je me garderai bien de donner un avis sur cette épineuse question mais j'ai déjà, par le passé, participé à des sorties dans un autre cadre que celui de l'EN. La norme exigée était alors de un accompagnant pour huit et les accompagnateurs n'étaient pas en situation d'enseignement. Il pouvaient donc se consacrer "seulement" à la sécurité. Il va de soi que la mise en oeuvre des consignes de sécurité s'en trouve facilitée, on peut même mettre en place, dans ces conditions, une redondance des vérifications, un double comptage des troupes ets...si ce collègue était seul avec 30 ou même 15 jeunes pour ce type d'activité dispersante, avec un rôle d'enseignement de la discipline, il était de toute évidence, en difficulté. La justice peut éventuellement lui reprocher d'avoir accepté de le faire mais avait-il le choix professionnel, dans une section sport-nature, de refuser l'activité qui était peut être une discipline inscrite dans le cursus des élèves et faisant l'objet d'une épreuve d'examen ? Nous manquons de détails mais il est improbable qu'il s'agisse d'une sortie "club vacances". L'EN n'est pas une agence de loisirs. Les juges vont-ils poser la question du taux d'encadrement ou vont-ils mettre en avant seulement la responsabilité du collègue qui a dut, à un moment donné, transférer une partie de sa charge vers un autre élève ?
- amourExpert
Très juste. Etait-ce la responsabilité du CDE ou du CA de déterminer le taux d'encadrement de cette sortie?Graisse-Boulons a écrit:Je me garderai bien de donner un avis sur cette épineuse question mais j'ai déjà, par le passé, participé à des sorties dans un autre cadre que celui de l'EN. La norme exigée était alors de un accompagnant pour huit et les accompagnateurs n'étaient pas en situation d'enseignement. Il pouvaient donc se consacrer "seulement" à la sécurité. Il va de soi que la mise en oeuvre des consignes de sécurité s'en trouve facilitée, on peut même mettre en place, dans ces conditions, une redondance des vérifications, un double comptage des troupes ets...si ce collègue était seul avec 30 ou même 15 jeunes pour ce type d'activité dispersante, avec un rôle d'enseignement de la discipline, il était de toute évidence, en difficulté. La justice peut éventuellement lui reprocher d'avoir accepté de le faire mais avait-il le choix professionnel, dans une section sport-nature, de refuser l'activité qui était peut être une discipline inscrite dans le cursus des élèves et faisant l'objet d'une épreuve d'examen ? Nous manquons de détails mais il est improbable qu'il s'agisse d'une sortie "club vacances". L'EN n'est pas une agence de loisirs. Les juges vont-ils poser la question du taux d'encadrement ou vont-ils mettre en avant seulement la responsabilité du collègue qui a dut, à un moment donné, transférer une partie de sa charge vers un autre élève ?
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Je rêve d'un monde ou l'on chercherais pas systématiquement à qui revient la responsabilité mais seulement comment on peu faire en sorte que cela ne se reproduise pas en donnant a chacun les moyens de mettre en place ce qui est nécessaire.amour a écrit:Très juste. Etait-ce la responsabilité du CDE ou du CA de déterminer le taux d'encadrement de cette sortie?Graisse-Boulons a écrit:Je me garderai bien de donner un avis sur cette épineuse question mais j'ai déjà, par le passé, participé à des sorties dans un autre cadre que celui de l'EN. La norme exigée était alors de un accompagnant pour huit et les accompagnateurs n'étaient pas en situation d'enseignement. Il pouvaient donc se consacrer "seulement" à la sécurité. Il va de soi que la mise en oeuvre des consignes de sécurité s'en trouve facilitée, on peut même mettre en place, dans ces conditions, une redondance des vérifications, un double comptage des troupes ets...si ce collègue était seul avec 30 ou même 15 jeunes pour ce type d'activité dispersante, avec un rôle d'enseignement de la discipline, il était de toute évidence, en difficulté. La justice peut éventuellement lui reprocher d'avoir accepté de le faire mais avait-il le choix professionnel, dans une section sport-nature, de refuser l'activité qui était peut être une discipline inscrite dans le cursus des élèves et faisant l'objet d'une épreuve d'examen ? Nous manquons de détails mais il est improbable qu'il s'agisse d'une sortie "club vacances". L'EN n'est pas une agence de loisirs. Les juges vont-ils poser la question du taux d'encadrement ou vont-ils mettre en avant seulement la responsabilité du collègue qui a dut, à un moment donné, transférer une partie de sa charge vers un autre élève ?
- DerborenceModérateur
http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/isere/grenoble/deces-lyceen-lors-avalanche-vercors-guide-relaxe-1149967.htmlFrancetvinfo a écrit:Le tribunal correctionnel de Grenoble a relaxé mercredi le guide qui encadrait une sortie en ski de randonnée dans le Vercors en janvier 2015 au cours de laquelle un lycéen était mort dans une avalanche.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- demain est un autre jourNiveau 7
Bonsoir à tous
La brochure du lycée :
La section Sport Nature au lycée (90 élèves environ) : section créée en 1985, elle est unique en France.
Elle n'est pas une section " Sport-Etudes " car son objectif premier est d'acquérir les compétences nécessaires à une réelle pratique autonome en milieu naturel des sports de haute et moyenne montagne (course d'orientation, kayak, spéléologie, ski nordique et escalade en falaise).
L’encadrement de la Section est assuré par deux professeurs d’EPS, recrutés pour leurs compétences spécifiques dans les A.P.P.N (Activités Physiques de Pleine Nature). D'autres personnes ressources complètent l’encadrement, titulaires de Brevets d’Etat en Spéléologie, en Canoë-Kayak, guides de haute montagne, accompagnateurs en moyenne montagne...
Et je vous conseille le lire la brochure sur 8 pages sur le site:
http://www.ac-grenoble.fr/lycee/diois/sport.html
"Cette section permet de devenir des adultes compétents dans les activités, autonomes et responsables " souligne la brochure.
La brochure du lycée :
La section Sport Nature au lycée (90 élèves environ) : section créée en 1985, elle est unique en France.
Elle n'est pas une section " Sport-Etudes " car son objectif premier est d'acquérir les compétences nécessaires à une réelle pratique autonome en milieu naturel des sports de haute et moyenne montagne (course d'orientation, kayak, spéléologie, ski nordique et escalade en falaise).
L’encadrement de la Section est assuré par deux professeurs d’EPS, recrutés pour leurs compétences spécifiques dans les A.P.P.N (Activités Physiques de Pleine Nature). D'autres personnes ressources complètent l’encadrement, titulaires de Brevets d’Etat en Spéléologie, en Canoë-Kayak, guides de haute montagne, accompagnateurs en moyenne montagne...
Et je vous conseille le lire la brochure sur 8 pages sur le site:
http://www.ac-grenoble.fr/lycee/diois/sport.html
"Cette section permet de devenir des adultes compétents dans les activités, autonomes et responsables " souligne la brochure.
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- guide de survie pour les élèves dys au lycée et guide de survie pour le professeur confronté à des élèves dys.
- A Paris IX, les étudiants bizutent ; dans la Drôme, les Segpa piquent
- Rôle du professeur principale dans le cas de conflits prof/élèves
- USA : La famille d'un adolescent réclame toujours justice après la mort du jeune homme dans le gymnase de son lycée.
- Le Guide de base du Professeur débutant
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