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- OxfordNeoprof expérimenté
C'est à moi que je pensais !
- Mrs HobieGrand sage
sauf que ça n'est même pas assuré, dans mon lycée on a plein de redoublants qui n'ont pas le bac la 2ème fois non plus ...VinZT a écrit:Mais pourquoi diantre feraient-ils des efforts ? Ils ont bien compris que, quoi qu'il arrive, leur passage en première est assuré et que, dans un peu plus de deux ans (trois pour les malchanceux) ils seront bacheliers.
Moi j'envisage de plus en plus la reconversion, mais dans quoi ? Je ne crois plus dans le système, je ne crois plus dans les élèves.
J'ai une crise de foi. Bientôt une crise de foie d'ailleurs aussi, par conséquent ...
Je n'ai plus le courage de chercher d'autres solutions pour les élèves. Marre de réfléchir sur "comment les mettre au travail" qui prend le pas sur "mais comment leur faire comprendre au mieux cette notion"
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- beloteHabitué du forum
Mrs Hobie a écrit:sauf que ça n'est même pas assuré, dans mon lycée on a plein de redoublants qui n'ont pas le bac la 2ème fois non plus ...VinZT a écrit:Mais pourquoi diantre feraient-ils des efforts ? Ils ont bien compris que, quoi qu'il arrive, leur passage en première est assuré et que, dans un peu plus de deux ans (trois pour les malchanceux) ils seront bacheliers.
Moi j'envisage de plus en plus la reconversion, mais dans quoi ? Je ne crois plus dans le système, je ne crois plus dans les élèves.
J'ai une crise de foi. Bientôt une crise de foie d'ailleurs aussi, par conséquent ...
Je n'ai plus le courage de chercher d'autres solutions pour les élèves. Marre de réfléchir sur "comment les mettre au travail" qui prend le pas sur "mais comment leur faire comprendre au mieux cette notion"
Courage !
- BelaLugosiNiveau 6
Je n'ai pas ce problème de démotivation chez mes élèves. Je suis passée par deux collèges où les élèves sont extrêmement motivés, même si parfois ils font un peu les feignasses.
Mais il y a une chose dont je suis intimement convaincue : ce n'est pas à moi, professeur, de leur donner envie d'étudier. Je viens faire mon cours, j'explique ce qu'il faut expliquer, je réexplique autrement si les élèves n'ont pas compris, mais je ne suis en aucun cas là pour donner envie ou pour motiver. L'envie d'avoir envie, c'est à eux de l'avoir...
Mais il y a une chose dont je suis intimement convaincue : ce n'est pas à moi, professeur, de leur donner envie d'étudier. Je viens faire mon cours, j'explique ce qu'il faut expliquer, je réexplique autrement si les élèves n'ont pas compris, mais je ne suis en aucun cas là pour donner envie ou pour motiver. L'envie d'avoir envie, c'est à eux de l'avoir...
- RabelaisVénérable
Le jour où je pourrai appliquer ce principe, je crois que je serai enfin heureuse dans mon métier.BelaLugosi a écrit:Je n'ai pas ce problème de démotivation chez mes élèves. Je suis passée par deux collèges où les élèves sont extrêmement motivés, même si parfois ils font un peu les feignasses.
Mais il y a une chose dont je suis intimement convaincue : ce n'est pas à moi, professeur, de leur donner envie d'étudier. Je viens faire mon cours, j'explique ce qu'il faut expliquer, je réexplique autrement si les élèves n'ont pas compris, mais je ne suis en aucun cas là pour donner envie ou pour motiver. L'envie d'avoir envie, c'est à eux de l'avoir...
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ElaïnaDevin
BelaLugosi a écrit:Je n'ai pas ce problème de démotivation chez mes élèves. Je suis passée par deux collèges où les élèves sont extrêmement motivés, même si parfois ils font un peu les feignasses.
Mais il y a une chose dont je suis intimement convaincue : ce n'est pas à moi, professeur, de leur donner envie d'étudier. Je viens faire mon cours, j'explique ce qu'il faut expliquer, je réexplique autrement si les élèves n'ont pas compris, mais je ne suis en aucun cas là pour donner envie ou pour motiver. L'envie d'avoir envie, c'est à eux de l'avoir...
C'est ce que j'explique aux parents en début d'année.
Ici j'ai de la chance, mes secondes sont souvent assez motivés (ça veut pas dire excellents, mais juste qu'une bonne partie de la classe se sort les doigts). Mes TES en revanche ont une certaine tendance à avoir la grosse tête mais avec de petits moyens. L'autre jour une élève est venue se plaindre que j'étais "pas gentille", "pas motivante" (oui, j'ai eu le malheur de lui mettre sur sa copie qu'il était opportun de réfléchir avant d'écrire des trucs à la limite du racisme). Je lui ai dit que mon boulot consistait à lui donner des clefs pour avoir son bac, pas d'être gentille avec elle. Tout en pensant à Loth d'Orcanie
- klaus2Habitué du forum
Est-ce que ce genre de tâche a été fait au moins deux fois ensemble, auparavant, en cours ? Si c'est non, pourquoi leur en vouloir de ne pas savoir le faire ? ils ne savent pas non plus ce qu'on attend d'eux."Étudiez la vision du bonheur selon Emma : quel(s) lieu(x) rêve-t-elle ? Relevez quelques clichés romantiques.
Aux concours des écoles de commerce, en LV, on leur demande souvent : "que pensez-vous de.." (réduction du temps de travail, légalisation du hasch..) ; or ce genre de travail n'est pas une conversation de salon, en fait on ne leur demande pas leur avis, mais une argumentation précise, leur opinion n'arrivant que brièvement à la fin. Il faut donc faire plusieurs essais en classe pour que la méthode soit au point.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- Mrs HobieGrand sage
Je suis aussi convaincue de ça, mais c'est de la théorie, quand en pratique tu te retrouves dans un lycée "éclair" avec en face de toi les 3/4 de la classe qui viennent pour ... se mettre au chaud ? Qu'est-ce que tu fais ? Râler contre le système qui les fait arriver en terminale comme portés par une vague ? C'est se battre contre des moulins à vent ...BelaLugosi a écrit:Je n'ai pas ce problème de démotivation chez mes élèves. Je suis passée par deux collèges où les élèves sont extrêmement motivés, même si parfois ils font un peu les feignasses.
Mais il y a une chose dont je suis intimement convaincue : ce n'est pas à moi, professeur, de leur donner envie d'étudier. Je viens faire mon cours, j'explique ce qu'il faut expliquer, je réexplique autrement si les élèves n'ont pas compris, mais je ne suis en aucun cas là pour donner envie ou pour motiver. L'envie d'avoir envie, c'est à eux de l'avoir...
La seule chose à faire, c'est d'essayer quand même de les motiver, sinon tu fais cours tout seul au tableau, et franchement, ça, ça tue ...
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- Mezzo voceNiveau 9
klaus2 a écrit:Est-ce que ce genre de tâche a été fait au moins deux fois ensemble, auparavant, en cours ? Si c'est non, pourquoi leur en vouloir de ne pas savoir le faire ? ils ne savent pas non plus ce qu'on attend d'eux."Étudiez la vision du bonheur selon Emma : quel(s) lieu(x) rêve-t-elle ? Relevez quelques clichés romantiques.
Aux concours des écoles de commerce, en LV, on leur demande souvent : "que pensez-vous de.." (réduction du temps de travail, légalisation du hasch..) ; or ce genre de travail n'est pas une conversation de salon, en fait on ne leur demande pas leur avis, mais une argumentation précise, leur opinion n'arrivant que brièvement à la fin. Il faut donc faire plusieurs essais en classe pour que la méthode soit au point.
Nous ne faisons que cela, ou presque que cela... Afin d'obliger tous les élèves à se pencher sur le texte, à fouiller les indices de texte, je leur avais ponctuellement demandé de répondre aux questions posées ordinairement à l'oral, d'y répondre à l'écrit, donc, et chez eux. L'une des classes ne cesse de progresser. L'autre ne travaille pas. J'essaie avec cette classe-ci, en ce moment, autre chose. Je pourrais aussi tout à fait me contenter de m'appuyer sur les trois élèves qui participent activement et laisser tomber les autres. Mais non. Il s'agit moins de "ne pas savoir faire" que de "ne pas faire du tout", ce qui conduit logiquement à "ne pas savoir faire". Mais bon, je m'interroge, je m'interroge.
- beloteHabitué du forum
Et si au lieu de t'interroger, tu les interrogeais, eux. Avec une notation honnête pour leur montrer l'ampleur de la tâcheMezzo voce a écrit:klaus2 a écrit:Est-ce que ce genre de tâche a été fait au moins deux fois ensemble, auparavant, en cours ? Si c'est non, pourquoi leur en vouloir de ne pas savoir le faire ? ils ne savent pas non plus ce qu'on attend d'eux."Étudiez la vision du bonheur selon Emma : quel(s) lieu(x) rêve-t-elle ? Relevez quelques clichés romantiques.
Aux concours des écoles de commerce, en LV, on leur demande souvent : "que pensez-vous de.." (réduction du temps de travail, légalisation du hasch..) ; or ce genre de travail n'est pas une conversation de salon, en fait on ne leur demande pas leur avis, mais une argumentation précise, leur opinion n'arrivant que brièvement à la fin. Il faut donc faire plusieurs essais en classe pour que la méthode soit au point.
Nous ne faisons que cela, ou presque que cela... Afin d'obliger tous les élèves à se pencher sur le texte, à fouiller les indices de texte, je leur avais ponctuellement demandé de répondre aux questions posées ordinairement à l'oral, d'y répondre à l'écrit, donc, et chez eux. L'une des classes ne cesse de progresser. L'autre ne travaille pas. J'essaie avec cette classe-ci, en ce moment, autre chose. Je pourrais aussi tout à fait me contenter de m'appuyer sur les trois élèves qui participent activement et laisser tomber les autres. Mais non. Il s'agit moins de "ne pas savoir faire" que de "ne pas faire du tout", ce qui conduit logiquement à "ne pas savoir faire". Mais bon, je m'interroge, je m'interroge.
- Spoiler:
- de leur inculture
- Mezzo voceNiveau 9
Quand tu parles d'interrogation, que souhaites-tu signifier, Belote ? La participation orale est évaluée (plusieurs notes par trimestre). Je fais des interrogations orales en début de séance. Je relève des paragraphes de commentaire faisant suite aux lectures analytiques. Ils ont présenté des exposés. Ils ont eu un sujet d'invention sur table. Bref, nous travaillons. Mais, à la maison, ils ne forcent pas. Et, en classe, se reposent sur quelques-uns. Mais peut-être suis-je trop exigeante.
- NLM76Grand Maître
Je relis le sujet et me dis :
1. Visiblement, le problème vient plus des élèves que du professeur.
2. Je vous conseillerais d'en parler davantage avec vos collègues (de la classe, autres professeurs de français du lycée) qu'avec les Néos.
3. Eventuellement, essayer de trouver des trucs plus faciles, quoique intéressants, qui les motiveraient pour leur montrer qu'ils sont capables. (Apprendre par coeur le texte, avec autodictée, par exemple; mais c'est en fonction du bout par lequel vous sentez que vous pourriez les attraper).
4. Mais quand même, voir point 1 : vous ne voulez pas participer ? M'en f... Ce que je raconte, moi ça m'intéresse. Et hop, cours magistraux à tire-larigot.
1. Visiblement, le problème vient plus des élèves que du professeur.
2. Je vous conseillerais d'en parler davantage avec vos collègues (de la classe, autres professeurs de français du lycée) qu'avec les Néos.
3. Eventuellement, essayer de trouver des trucs plus faciles, quoique intéressants, qui les motiveraient pour leur montrer qu'ils sont capables. (Apprendre par coeur le texte, avec autodictée, par exemple; mais c'est en fonction du bout par lequel vous sentez que vous pourriez les attraper).
4. Mais quand même, voir point 1 : vous ne voulez pas participer ? M'en f... Ce que je raconte, moi ça m'intéresse. Et hop, cours magistraux à tire-larigot.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- doctor whoDoyen
nlm76 a écrit:Je relis le sujet et me dis :
1. Visiblement, le problème vient plus des élèves que du professeur.
2. Je vous conseillerais d'en parler davantage avec vos collègues (de la classe, autres professeurs de français du lycée) qu'avec les Néos.
3. Eventuellement, essayer de trouver des trucs plus faciles, quoique intéressants, qui les motiveraient pour leur montrer qu'ils sont capables. (Apprendre par coeur le texte, avec autodictée, par exemple; mais c'est en fonction du bout par lequel vous sentez que vous pourriez les attraper).
4. Mais quand même, voir point 1 : vous ne voulez pas participer ? M'en f... Ce que je raconte, moi ça m'intéresse. Et hop, cours magistraux à tire-larigot.
5. Et entre deux CM, des travaux en autonomie notés. Histoire de les mettre au boulot. Le CM et les travaux d'écriture sont les deux mamelles du professeur qui a du mal à faire dialoguer sa classe.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- beloteHabitué du forum
Je ne pense pas que tu sois trop exigeante. Tu cherches à les faire travailler... eux cherchent à procrastiner. Il est normal que ce soit difficile. Quand je suggérais de faire un devoir, c'était pour leur montrer que s'ils ne font rien, ne participent pas, ne s'impliquent pas, ils ne progresseront pas. Je ne doutais aucunement du fait que tu les fasses travailler.
J'ai connu des classes qui ne voulaient pas participer. Je me suis sentie très seule. Puis, comme nlm76, j'ai fait du CM... et j'ai adoré ça. Tant pis pour l’interaction, tant pis pour le cours dialogué ; ils ont gratté pendant des heures.
J'ai connu des classes qui ne voulaient pas participer. Je me suis sentie très seule. Puis, comme nlm76, j'ai fait du CM... et j'ai adoré ça. Tant pis pour l’interaction, tant pis pour le cours dialogué ; ils ont gratté pendant des heures.
- Dadoo33Grand sage
Mrs Hobie a écrit:Je suis aussi convaincue de ça, mais c'est de la théorie, quand en pratique tu te retrouves dans un lycée "éclair" avec en face de toi les 3/4 de la classe qui viennent pour ... se mettre au chaud ? Qu'est-ce que tu fais ? Râler contre le système qui les fait arriver en terminale comme portés par une vague ? C'est se battre contre des moulins à vent ...BelaLugosi a écrit:Je n'ai pas ce problème de démotivation chez mes élèves. Je suis passée par deux collèges où les élèves sont extrêmement motivés, même si parfois ils font un peu les feignasses.
Mais il y a une chose dont je suis intimement convaincue : ce n'est pas à moi, professeur, de leur donner envie d'étudier. Je viens faire mon cours, j'explique ce qu'il faut expliquer, je réexplique autrement si les élèves n'ont pas compris, mais je ne suis en aucun cas là pour donner envie ou pour motiver. L'envie d'avoir envie, c'est à eux de l'avoir...
La seule chose à faire, c'est d'essayer quand même de les motiver, sinon tu fais cours tout seul au tableau, et franchement, ça, ça tue ...
Merci
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- Stupeur et tremblements... help!!!
- Stupeur et tremblements ....
- Augmentation de la consommation de tabac, alcool et cannabis chez les lycéens
- Lycéens de l'étranger possiblement privés de bac, quelle est la situation chez vous ?
- Bordeaux : bagarre entre trois lycéens et un couple excédé de les voir fumer près de chez eux.
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