- Isis39Enchanteur
Fires of Pompeii a écrit:Au temps pour moi, je pensais qu'ils avaient un brouillon de notes.
Mais ça n'enlève pas le problème : en phonétique, ce qu'ils auront écrit sera correct. J'ai donc du mal à voir comment cela les fait progresser en orthographe. Repassent-ils sur leur texte ensuite ?
Enfin si ça fonctionne tant mieux. J'aimerais juste comprendre.
Cela les fait progresser grammaticalement. Parce que 75% écrivent des phrases qui ne veulent rien dire. Du genre "Tokyo est la plus grande ville richesse".
Ensuite on travaille l'orthographe.
- Isis39Enchanteur
Tamerlan a écrit:Rendash a écrit:Tamerlan a écrit:
En fait je ne suis même pas sûr que la majorité de ce qu'on voit étiqueté "classe inversé" en soit vraiment au sens strict. C'est à dire une organisation binaire avec un véritable cours avant la classe et des exercices pendant.
A vrai dire, je ne vois pas en quoi faire les exercices pendant la classe fait du cours une "classe inversée", mais je dois être de mauvaise volonté
Et puis, le cours avant la classe sous forme de texte, ou même de "capsule" ( ), y'a pas plus magistral que ça, et je cherche encore la différenciation.
L'inversion, c'est surtout de faire le "cours" avant. Ça vient de pratiques universitaire (Lebrun) où le prof demande aux étudiants de se taper le polycop avant puis revient ensuite en présentiel. Effectivement la transposition directe c'est un retour du magistral mais sans la présence de l'enseignant (donc pas de questions) mais avec quand même la possibilité des retours. Le problème c'est que ce modèle binaire n'existe pas ou plus pour tout un tas de disciplines et que les élèves du secondaire n'ont pas la motivation d'étudiants. Les collègues qui font ça (et qui ne sont pas stupides souvent) bâtissent donc des dispositifs très divers mais qu'on regroupe tous sous le nom de classe inversé. Donc beaucoup de confusion quand on en parle.
Et le souci c'est que les médias ont tendance à présenter la classe inversée comme l'unique alternative au cours "magistral". Fatigant.
- stenchMonarque
Dans le cas de l'exemple de ce monsieur, il y a donc production de deux vidéos pour la classe (une par thème)? Du coup, j'imahine que dans chaque groupe deux ou trois élèves plus doués se chargent de la rédaction du texte pendant que 25 les laissent faire et ne progressent pas en rédaction, non?
_________________
"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- profs(Niveau 9
Bien entendu que l'effet professeur est important. Alors pourquoi imposer dans ma série le constructivisme. L'élève doit faire la découverte par lui-même et ensuite adopter une attitude réflexive en allant sur Cerise.https://www.cerise-collection.fr/index.php
Mon statut a changé dans la classe. De professeur je suis passé à animateur. A la limite pourquoi pas si le résultat est bon. Mais ce que je constate :
- un cours fait par les élèves avec des erreurs et mal construit. Il manque de nombreuses notions. Ce qui est assez logique par contre, je ne les incrimine pas. De plus, cela prend bcp de temps. En effet, à la fin des activités, il faut qu'ils aillent sur Cerise pro construire le cours (alors que je suis là et que je ne sers pas à grand chose... un comble !)
- Les activités réalisées individuellement à l'intérieur d'un groupe. Oui dans un groupe de 4 (par exemple), chacun doit avoir un rôle et un travail différent des trois autres. S'ils sont interdépendants dans le travail, c'est encore mieux. Je ne travaille donc qu'en groupe ou quasi. Je suis passé du statut d'un prof qui ne prend JAMAIS le bordel et qui fait travailler les élèves à celui avec qui c'est bien cool d'aller en cours car on peut discuter en travaillant !!!! Comment les empêcher de discuter puisque je dois envoyer les élèves qui ont compris le cours vers ceux qui n'ont pas compris afin qu'ils s'explicitent les choses entre eux. Des élèves se lèvent donc en cours pour demander des informations à leurs camarades. A titre personnel, je ne gérais quasiment plus de discipline depuis des années car j'ai la chance d'avoir été dans des lycées avec une ambiance convenable et parce que je peux avoir une image dure si je le sohaite. Aujourd'hui, à tous les cours, je dois faire de la discipline. Pour le bruit en classe ? un formateur a indiqué qu'il existait des applications sur smartphone qui sonnent lorsqu'il détecte un volume sonore trop fort ! Quel progrès !
Mon discours part dans tous les sens, pardon, mais ce constructivisme va arriver partout. Il existe déjà un cerise pour le lycée pro mais déjà aussi pour le collège et les BTS.
Si je devais tirer un bilan de cette expérience personnelle : Il y a quelques années, j'avais confiance en moi et en ce que je faisais faire aux élèves. Tout n'était pas toujours au top bien entendu mais ça roulait. Aujourd'hui, je veux bien croire que je ne suis pas très bon pour le constructivisme mais en plus j'ai perdu confiance en moi et en mes possibilités. Alors, oui les élèves sont en activité (pas tous), oui je ne fais plus de cours descendant mais qu'est ce que c'est nul ! J'ai vu une vidéo de ce Monsieur (journal de France 2) où il explique que les élèves sont tous en activité et que c'est top, d'ailleurs il y a un silence de cathédrale dans la classe et les résultats ont augmenté. C'est là que le discours passe mal pour moi. Si c'est sa réalité (et qui va croire que cela se passe toujours comme ça ? surtout qu'il ne semble pas dégager non plus ... enfin bref....), qui peut croire que cela deviendra la réalité de l'ensemble des professeurs ?
Mais je repose ma question. Est ce que qqun peut conceptualiser le processus d'une démarche constructiviste au sein d'une classe ? Comment est organisé le temps ? Comment font les élèves qui n'ont vu que le b) du I pour s'approprier le reste du cours ? Bref toutes les question de mes messages précédents.
Désolé pour le bordel dans mon message. je suis en phase constructiviste et tout n'est pas encore organisé dans ma tête !
Mon statut a changé dans la classe. De professeur je suis passé à animateur. A la limite pourquoi pas si le résultat est bon. Mais ce que je constate :
- un cours fait par les élèves avec des erreurs et mal construit. Il manque de nombreuses notions. Ce qui est assez logique par contre, je ne les incrimine pas. De plus, cela prend bcp de temps. En effet, à la fin des activités, il faut qu'ils aillent sur Cerise pro construire le cours (alors que je suis là et que je ne sers pas à grand chose... un comble !)
- Les activités réalisées individuellement à l'intérieur d'un groupe. Oui dans un groupe de 4 (par exemple), chacun doit avoir un rôle et un travail différent des trois autres. S'ils sont interdépendants dans le travail, c'est encore mieux. Je ne travaille donc qu'en groupe ou quasi. Je suis passé du statut d'un prof qui ne prend JAMAIS le bordel et qui fait travailler les élèves à celui avec qui c'est bien cool d'aller en cours car on peut discuter en travaillant !!!! Comment les empêcher de discuter puisque je dois envoyer les élèves qui ont compris le cours vers ceux qui n'ont pas compris afin qu'ils s'explicitent les choses entre eux. Des élèves se lèvent donc en cours pour demander des informations à leurs camarades. A titre personnel, je ne gérais quasiment plus de discipline depuis des années car j'ai la chance d'avoir été dans des lycées avec une ambiance convenable et parce que je peux avoir une image dure si je le sohaite. Aujourd'hui, à tous les cours, je dois faire de la discipline. Pour le bruit en classe ? un formateur a indiqué qu'il existait des applications sur smartphone qui sonnent lorsqu'il détecte un volume sonore trop fort ! Quel progrès !
Mon discours part dans tous les sens, pardon, mais ce constructivisme va arriver partout. Il existe déjà un cerise pour le lycée pro mais déjà aussi pour le collège et les BTS.
Si je devais tirer un bilan de cette expérience personnelle : Il y a quelques années, j'avais confiance en moi et en ce que je faisais faire aux élèves. Tout n'était pas toujours au top bien entendu mais ça roulait. Aujourd'hui, je veux bien croire que je ne suis pas très bon pour le constructivisme mais en plus j'ai perdu confiance en moi et en mes possibilités. Alors, oui les élèves sont en activité (pas tous), oui je ne fais plus de cours descendant mais qu'est ce que c'est nul ! J'ai vu une vidéo de ce Monsieur (journal de France 2) où il explique que les élèves sont tous en activité et que c'est top, d'ailleurs il y a un silence de cathédrale dans la classe et les résultats ont augmenté. C'est là que le discours passe mal pour moi. Si c'est sa réalité (et qui va croire que cela se passe toujours comme ça ? surtout qu'il ne semble pas dégager non plus ... enfin bref....), qui peut croire que cela deviendra la réalité de l'ensemble des professeurs ?
Mais je repose ma question. Est ce que qqun peut conceptualiser le processus d'une démarche constructiviste au sein d'une classe ? Comment est organisé le temps ? Comment font les élèves qui n'ont vu que le b) du I pour s'approprier le reste du cours ? Bref toutes les question de mes messages précédents.
Désolé pour le bordel dans mon message. je suis en phase constructiviste et tout n'est pas encore organisé dans ma tête !
- NadejdaGrand sage
Fires of Pompeii a écrit:Au temps pour moi, je pensais qu'ils avaient un brouillon de notes.
Mais ça n'enlève pas le problème : en phonétique, ce qu'ils auront écrit sera correct. J'ai donc du mal à voir comment cela les fait progresser en orthographe. Repassent-ils sur leur texte ensuite ?
Enfin si ça fonctionne tant mieux. J'aimerais juste comprendre.
J'ai lu hier soir quelques pistes d'explication à ce sujet : http://lettres.discipline.ac-lille.fr/numerique/exemples-dusages/brochure-lettres-et-numerique-2016/le-numerique-au-service-de-lexpression-orale/echos-de-pratiques-doral-aux-cycles-3-et-4.pdf/view (page 3)
Et sur l'usage du dictaphone ici : http://lettres.discipline.ac-lille.fr/numerique/exemples-dusages/brochure-lettres-et-numerique-2016/le-numerique-au-service-de-la-differenciation/l2019utilisation-du-dictaphone-au-service-de-la.pdf/view
Il existe aussi des logiciels qui lisent le texte tapé : si la ponctuation n'est pas maîtrisée, l'élève ne comprend pas son texte.
Bon, il faut quand même avoir du temps, des moyens et des élèves un peu motivés mais je trouve que, dans les séances proposées, tout n'est pas à jeter non plus... Ce qui me gêne c'est que systématiquement le numérique est convoqué.
- RendashBon génie
Nadejda a écrit:
Bon, il faut quand même avoir du temps, des moyens et des élèves un peu motivés
Oui, enfin, avec du temps, des moyens, et des élèves motivés, je crois que beaucoup de choses fonctionneront, non ?
La question est de faire progresser des élèves pas motivés, sans temps et avec peu de moyens :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- NadejdaGrand sage
Je pense que tout le monde avait compris...
- ysabelDevin
Rendash a écrit:Nadejda a écrit:
Bon, il faut quand même avoir du temps, des moyens et des élèves un peu motivés
Oui, enfin, avec du temps, des moyens, et des élèves motivés, je crois que beaucoup de choses fonctionneront, non ?
La question est de faire progresser des élèves pas motivés, sans temps et avec peu de moyens :lol:
T'es mauvaise langue, toi !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ElyasEsprit sacré
stench a écrit:Dans le cas de l'exemple de ce monsieur, il y a donc production de deux vidéos pour la classe (une par thème)? Du coup, j'imahine que dans chaque groupe deux ou trois élèves plus doués se chargent de la rédaction du texte pendant que 25 les laissent faire et ne progressent pas en rédaction, non?
S'il fait ça, c'est de l'incompétence. Dans un travail de groupe, tout le monde doit travailler et il y a des moyens pour y parvenir. Ce n'est pas "Bonjour les élèves, voici la consigne, mettez-vous en groupe et c'est bon !"
- Marc S.Niveau 4
Elyas a écrit:stench a écrit:Dans le cas de l'exemple de ce monsieur, il y a donc production de deux vidéos pour la classe (une par thème)? Du coup, j'imahine que dans chaque groupe deux ou trois élèves plus doués se chargent de la rédaction du texte pendant que 25 les laissent faire et ne progressent pas en rédaction, non?
S'il fait ça, c'est de l'incompétence. Dans un travail de groupe, tout le monde doit travailler et il y a des moyens pour y parvenir. Ce n'est pas "Bonjour les élèves, voici la consigne, mettez-vous en groupe et c'est bon !"
Je rejoins les questions de Profs
Pourrais-tu, Elyas, donner un bref exemple des "moyens" pour parvenir à s'assurer que tous les élèves sans exception travaillent de manière constructive, en dehors d'une pseudo répartition des tâches où chacun se contente de faire ce qu'il sait à peu près faire sans progresser d'un pouce dans les autres compétences. Chaque fois que j'en parle à des collègues qui pratiquent, je les trouve assez évasifs sur cette question pourtant centrale. C'est une vraie question.
- User9242Niveau 5
Reine Margot a écrit:Elyas a écrit:Pourquoi bâcher ? Pourquoi ne pas en rester à un ton courtois qui peut être tout autant critique ? C'est cela qui m'interroge. Je n'aime pas ma profession quand elle fait cela.
Peut-être parce que le ton parfois condescendant des enseignants "innovants" vis-à-vis des autres collègues plus traditionnels nous semble participer au prof-bashing généralisé dans les médias (pas assez bienveillants, pas assez innovants...), et à la perte de sens de notre métier (le prof devenant animateur de garderie plus qu'enseignant). On ferait mieux de laisser les profs faire leur métier et chacun avec sa méthode.
Bonjour.
Un affidé du temple de la confrérie des pédagogistes pense avoir trouvé la panacée susceptible de panser tous les maux de la pédagogie. Il assène ses vérités, comme s'il suffisait de dire les choses pour qu'elles soient vraies, sans se soucier de l'éventualité d'un effet Pygmalion et surtout de ses limites.
Et pour cause, ce phénomène de la prophétie auto-réalisatrice ne génère, au mieux, que des effets atténués, voire difficilement décelables dans le contexte d'une classe ordinaire. N'est-il pas légitime, du reste, de s'interroger sur la solidité d'une connaissance établie dans le cadre de cet effet Pygmalion ? Que deviendrait l'élève, auteur d'une performance donnée dans le cadre de cette relation, en l'absence de son maître ? Qu'en est-il de la durabilité des effets présumés positifs nés de l'effet Pygmalion ? Toutes les études sérieuses s'accordent pour souligner la dissipation de ces effets (Alvidrez et Weinstein, 1999 ; Frieze, Olson, et Russell, 1991 ; Kuklinski et Weinstein, 2001 ; Rist, 1970 ; Rosenthal et Jacobson, 1968 ; Smith, Jussim, et Eccles, 1999 ; West et Anderson, 1976).
Qu’on le dise sans ambages, si les alchimistes du culte de l’innovation avaient pu accoucher de cette pierre philosophale, capable de transformer le vil métal de l'élève en difficulté en métal précieux du bon élève, il y a bien longtemps qu'ils auraient remué ciel et terre pour protéger leur trouvaille par un brevet garantissant leur propriété intellectuelle et que des entreprises privées s'y seraient mêlées, eu égard au lucre que ce marché pourrait générer. Ce graal étant introuvable, les griefs de l'inquisition se cristallisent aisément sur ce pauvre "albigeois" du bon sens pédagogique qu’est l’enseignant, jugé hérétique et affreux conservateur par la bien-pensance pédagogiste, pour en faire une proie facile d’une croisade culpabilisatrice. À quand un sursaut d'honnêteté intellectuelle pour admettre l'évidence ? Parvenant seulement à empêcher l'élève "cognitivement sain" de progresser plus vite, ces pédagogies dites novatrices n'ont jamais pu éradiquer l'échec scolaire qu'elles arrivent seulement à occulter. Où réside alors leur valeur ajoutée pédagogique ?
Bien à vous.
- ElyasEsprit sacré
Marc S. a écrit:Elyas a écrit:stench a écrit:Dans le cas de l'exemple de ce monsieur, il y a donc production de deux vidéos pour la classe (une par thème)? Du coup, j'imahine que dans chaque groupe deux ou trois élèves plus doués se chargent de la rédaction du texte pendant que 25 les laissent faire et ne progressent pas en rédaction, non?
S'il fait ça, c'est de l'incompétence. Dans un travail de groupe, tout le monde doit travailler et il y a des moyens pour y parvenir. Ce n'est pas "Bonjour les élèves, voici la consigne, mettez-vous en groupe et c'est bon !"
Je rejoins les questions de Profs
Pourrais-tu, Elyas, donner un bref exemple des "moyens" pour parvenir à s'assurer que tous les élèves sans exception travaillent de manière constructive, en dehors d'une pseudo répartition des tâches où chacun se contente de faire ce qu'il sait à peu près faire sans progresser d'un pouce dans les autres compétences. Chaque fois que j'en parle à des collègues qui pratiquent, je les trouve assez évasifs sur cette question pourtant centrale. C'est une vraie question.
J'ai déjà fait un très long message à ce sujet sur un autre fil. Pas le temps aujourd'hui de le refaire. Si j'y arrive, je remettrai le lien.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Isis39 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Au temps pour moi, je pensais qu'ils avaient un brouillon de notes.
Mais ça n'enlève pas le problème : en phonétique, ce qu'ils auront écrit sera correct. J'ai donc du mal à voir comment cela les fait progresser en orthographe. Repassent-ils sur leur texte ensuite ?
Enfin si ça fonctionne tant mieux. J'aimerais juste comprendre.
Cela les fait progresser grammaticalement. Parce que 75% écrivent des phrases qui ne veulent rien dire. Du genre "Tokyo est la plus grande ville richesse".
Ensuite on travaille l'orthographe.
Mais une "simple" relecture à haute voix, avec éventuellement un camarade pour signaler une faute, aurait le même effet non ?
Quel est l'apport de l'enregistrement per se ?
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ElyasEsprit sacré
Fires of Pompeii a écrit:Isis39 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Au temps pour moi, je pensais qu'ils avaient un brouillon de notes.
Mais ça n'enlève pas le problème : en phonétique, ce qu'ils auront écrit sera correct. J'ai donc du mal à voir comment cela les fait progresser en orthographe. Repassent-ils sur leur texte ensuite ?
Enfin si ça fonctionne tant mieux. J'aimerais juste comprendre.
Cela les fait progresser grammaticalement. Parce que 75% écrivent des phrases qui ne veulent rien dire. Du genre "Tokyo est la plus grande ville richesse".
Ensuite on travaille l'orthographe.
Mais une "simple" relecture à haute voix, avec éventuellement un camarade pour signaler une faute, aurait le même effet non ?
Quel est l'apport de l'enregistrement per se ?
Non, ça ne fonctionne pas. Quand une personne écrit, elle imprime dans sa tête ce qu'elle pense avoir écrit. En se relisant, c'est le souvenir de ce qu'elle pense avoir écrit qu'elle lit le plus souvent. Voilà pourquoi on conseille aux écrivains de se relire en changeant la police et la taille de leurs écrits ou d'attendre plusieurs heures/jours selon la taille du texte pour se relire.
- RendashBon génie
Elyas a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Isis39 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Au temps pour moi, je pensais qu'ils avaient un brouillon de notes.
Mais ça n'enlève pas le problème : en phonétique, ce qu'ils auront écrit sera correct. J'ai donc du mal à voir comment cela les fait progresser en orthographe. Repassent-ils sur leur texte ensuite ?
Enfin si ça fonctionne tant mieux. J'aimerais juste comprendre.
Cela les fait progresser grammaticalement. Parce que 75% écrivent des phrases qui ne veulent rien dire. Du genre "Tokyo est la plus grande ville richesse".
Ensuite on travaille l'orthographe.
Mais une "simple" relecture à haute voix, avec éventuellement un camarade pour signaler une faute, aurait le même effet non ?
Quel est l'apport de l'enregistrement per se ?
Non, ça ne fonctionne pas. Quand une personne écrit, elle imprime dans sa tête ce qu'elle pense avoir écrit. En se relisant, c'est le souvenir de ce qu'elle pense avoir écrit qu'elle lit le plus souvent. Voilà pourquoi on conseille aux écrivains de se relire en changeant la police et la taille de leurs écrits ou d'attendre plusieurs heures/jours selon la taille du texte pour se relire.
+1. Mais ton idée de "bêta correction" règle pas mal ce problème, justement, et les élèves sont ensuite plus attentifs sur leurs propres copies ; donc je ne comprends pas, malgré l'explication d'Isis, ce que l'enregistrement apporte en plus, vu le temps et l'organisation que ça demande.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
J'ai retrouvé pour le travail de groupe : https://www.neoprofs.org/t105568p25-faites-vous-beaucoup-de-travaux-de-groupes#3823210
- Isis39Enchanteur
Rendash il faudrait que tu testes pour comprendre ce que cela peut apporter par rapport à un autre mode d'évaluation.
Je le faisais quand les 6e avaient tout une tablette. Maintenant, c'est très rare.
Je le faisais quand les 6e avaient tout une tablette. Maintenant, c'est très rare.
- RendashBon génie
Isis39 a écrit:Rendash il faudrait que tu testes pour comprendre ce que cela peut apporter par rapport à un autre mode d'évaluation.
Je le faisais quand les 6e avaient tout une tablette. Maintenant, c'est très rare.
Sans doute, mais je ne veux pas tester quoi que ce soit sans avoir une idée précise de ce que ça peut éventuellement apporter C'est pourquoi je pose la question, du coup.
Cela dit, quand bien même ce serait aussi efficace que tu sembles le dire, je ne pourrais pas mettre ça en place, faute de matériel, faute de temps, et sans doute faute d'envie. Ce qui ne m'empêche pas de me demander quelle est la plus-value de la chose, donc.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- isabeNiveau 8
Non ce n'est pas ce que je voulais dire.Elyas a écrit:
Si je comprends bien en te lisant Isabe et toi, c'est excusable de massacrer un collègue car on a peur que les IA-IPR prennent sa pratique comme dada, car on est en colère contre la réforme, car quand on voit un collègue travaillant différemment on se sent remis en cause et parce qu'un collègue est cité par un journaliste.
Cela en dit long sur ce que nous devenons, ne trouves-tu pas ?
Je faisais plus un constat. A titre perso, je ressens les nouvelles directives comme agressantes et le ton que Florence Robine emploie pour parler des profs qui n'ont pas encore compris ce qu'il faut faire ne va pas dans le sens du partage et de l'écoute des différentes pratiques de chacun.
Ce n'est pas le prof qui est exaspérant, mais la récupération médiatique à mi-chemin entre la parole d'Evangile et la découverte du saint-Graal.
Le prof lui, tente des choses et propose, il a tout mon respect et mon intérêt.
- RendashBon génie
isabe a écrit:
Ce n'est pas le prof qui est exaspérant, mais la récupération médiatique à mi-chemin entre la parole d'Evangile et la découverte du saint-Graal.
Le prof lui, tente des choses et propose, il a tout mon respect et mon intérêt.
C'est parfaitement bien dit.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:isabe a écrit:
Ce n'est pas le prof qui est exaspérant, mais la récupération médiatique à mi-chemin entre la parole d'Evangile et la découverte du saint-Graal.
Le prof lui, tente des choses et propose, il a tout mon respect et mon intérêt.
C'est parfaitement bien dit.
Là, je comprends. Sauf qu'on vit une époque où le pouvoir médiatique aime le buzz et la polémique.
- isabeNiveau 8
oui... Et les solutions miracles aussi.Elyas a écrit:Rendash a écrit:isabe a écrit:
Ce n'est pas le prof qui est exaspérant, mais la récupération médiatique à mi-chemin entre la parole d'Evangile et la découverte du saint-Graal.
Le prof lui, tente des choses et propose, il a tout mon respect et mon intérêt.
C'est parfaitement bien dit.
Là, je comprends. Sauf qu'on vit une époque où le pouvoir médiatique aime le buzz et la polémique.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Elyas a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Isis39 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Au temps pour moi, je pensais qu'ils avaient un brouillon de notes.
Mais ça n'enlève pas le problème : en phonétique, ce qu'ils auront écrit sera correct. J'ai donc du mal à voir comment cela les fait progresser en orthographe. Repassent-ils sur leur texte ensuite ?
Enfin si ça fonctionne tant mieux. J'aimerais juste comprendre.
Cela les fait progresser grammaticalement. Parce que 75% écrivent des phrases qui ne veulent rien dire. Du genre "Tokyo est la plus grande ville richesse".
Ensuite on travaille l'orthographe.
Mais une "simple" relecture à haute voix, avec éventuellement un camarade pour signaler une faute, aurait le même effet non ?
Quel est l'apport de l'enregistrement per se ?
Non, ça ne fonctionne pas. Quand une personne écrit, elle imprime dans sa tête ce qu'elle pense avoir écrit. En se relisant, c'est le souvenir de ce qu'elle pense avoir écrit qu'elle lit le plus souvent. Voilà pourquoi on conseille aux écrivains de se relire en changeant la police et la taille de leurs écrits ou d'attendre plusieurs heures/jours selon la taille du texte pour se relire.
Merci de cette explication, Elyas, c'est vrai. C'est pour cela que je suggérais aussi la relecture aidée ou faite par un autre élève.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- profs(Niveau 9
Elyas a écrit:Marc S. a écrit:Elyas a écrit:stench a écrit:Dans le cas de l'exemple de ce monsieur, il y a donc production de deux vidéos pour la classe (une par thème)? Du coup, j'imahine que dans chaque groupe deux ou trois élèves plus doués se chargent de la rédaction du texte pendant que 25 les laissent faire et ne progressent pas en rédaction, non?
S'il fait ça, c'est de l'incompétence. Dans un travail de groupe, tout le monde doit travailler et il y a des moyens pour y parvenir. Ce n'est pas "Bonjour les élèves, voici la consigne, mettez-vous en groupe et c'est bon !"
Je rejoins les questions de Profs
Pourrais-tu, Elyas, donner un bref exemple des "moyens" pour parvenir à s'assurer que tous les élèves sans exception travaillent de manière constructive, en dehors d'une pseudo répartition des tâches où chacun se contente de faire ce qu'il sait à peu près faire sans progresser d'un pouce dans les autres compétences. Chaque fois que j'en parle à des collègues qui pratiquent, je les trouve assez évasifs sur cette question pourtant centrale. C'est une vraie question.
J'ai déjà fait un très long message à ce sujet sur un autre fil. Pas le temps aujourd'hui de le refaire. Si j'y arrive, je remettrai le lien.
Je vois que vous avez posté le lien. Merci. je l'ai lu en diagonale mais je vais mieux le lire un peu plus tard. Rapidement, je dirai quand même que c'est un descriptif (même si c'est un long message) qui esquive la plupart des questions. J'ai l'impression de lire le synopsis d'un film mais qui ne me dit absolument pas comment le film a été fait. Concrètement qui fait quoi ? quand ? comment ? etc .... Cela s'appelait une fiche de cours détaillé avec le minutage (même si c'était un peu ridicule) mais cela avait au moins le mérite de ne pas s'arrêter aux grandes idées.
De toute façon, comme j'écoute en formation. J'ai qques réponses théoriques. Par exemple :
Vous découpez le programme pour les 3 ans du lycée. Il faut donc établir une progression commune à tous les enseignants. Est ce que les enseignants sont les mêmes chaque année ? on s'en fout, il faut faire une progression commune. Donc il y a une progression commune sur trois ans.
Vous prenez par exemple 4 chapitres. Vous créez une activité avec ces 4 chapitres et vous faites des groupes de 4. Elève 1 = bout de l'activité sur le Chapitre 1 ; Elève 2 = bout de l'activité sur le Chapitre 2 ...... Si les 4 Chapitres sont dépendants les uns des autres, c'est encore mieux. SI le travail de l'élève 1 dépend de celui de l'élève 2, c'est encore mieux. Bon là il y en a pour des heures de boulot de préparation... on s'en fout.
Bon, il y a une progression commune ou pas sur 3 ans ? oui il en a une ! Donc dans l'année, ou l'année prochaine (peu importe) si la progression a été bien faite (bien entendu) vous (ou un collègue) donnerez une autre activité où il y aura encore un peu les chapitres 1 à 4. Bon vous n'êtes pas bête ?! Donc cette fois-ci vous donnez le bout de l'activité 1 à l'élève 2, le bout de l'activité 2 à l'élève 1 ..... Y a un problème ? Non ! Tous les élèves auront vu tout le programme (ou à peu près, qui finissait les programmes de toute façon) mais pas en même temps !!! Un élève qui change de lycée ? quoi ? on s'en fout.
Alors, qui va croire que toutes les équipes pédagogiques de France vont faire une progression commune sur 3 ans ? Qui va croire qu'elle sera réactualisée en fonction des changements dans l'équipe ? AVant le professeur corrigeait avec la classe un exercice que tout le monde avait fait. Déjà ce n'était pas toujours facile. Comment le professeur fait pour corriger dans l'heure 4 travaux différents pour 5 groupes (20 élèves. On va quand même dire que chaque groupe fait la même chose. Oui quand même je ne veux pas non plus faire trop de zèle.) Alors comment il fait pour corriger chaque élève ? Pas de souci ! vous prenez chaque élève 1 de chaque groupe et vous les amenez dans la pièce à côté pour faire une synthèse pendant que le reste de la classe continue son travail (ou pas), puis chaque élève 2 puis ... Que fait l'élève 1 pendant ce temps là puisqu'il a déjà fait la synthèse (sous entendu que les autres élèves avaient encore du travail quand les élèves 1 sont passés) ? on s'en fout. Vous pouvez aussi ramasser tous les travaux et les corriger chez vous. C'est comme si vous aviez 20 copies à la sortie de chaque cours.... Qui va croire que tout va bien se passer dans toutes les classes de France quand il n'y a plus le professeur puisqu'il est avec les élèves 1 ? Qui va croire que tous les professeurs de France vont ramasser le travail à la fin de chaque heure pour le corriger ? Je n'arrive même plus à savoir qui a fait quoi à la sortie de certains cours car j'ai été bcp pris par un groupe ou que j'ai eu des soucis avec l'informatique ou je ne sais quoi .....
Mais cela vient peut être de moi. Je n'arrive pas à conceptualiser comment cela peut se mettre en place mais certains y arrivent alors moi je culpabilise deux fois. Une fois parce que je suis incapable de mettre cela en place (temps, envie, ...) et une deuxième fois parce que je vois que pour les élèves c'est le bordel.
- RuthvenGuide spirituel
isabe a écrit:
Ce n'est pas le prof qui est exaspérant, mais la récupération médiatique à mi-chemin entre la parole d'Evangile et la découverte du saint-Graal.
Le prof lui, tente des choses et propose, il a tout mon respect et mon intérêt.
C'est un peu simple comme distinction, les méchants médias, le gentil collègue ; les médias ne se retrouvent pas par l'opération du saint Esprit dans cette classe, le collègue choisit de s'exposer - en ce sens, le débat et la critique sur sa pratique sont légitimes.
- ZagaraGuide spirituel
Je trouve les témoignages de prof:( très intéressants surtout parce que je pense que, avec ma psychose de l'organisation carrée, je serais devant les mêmes difficultés que lui si on m'imposait de faire cours de cette manière.
Ça vous pend au nez, confrères du secondaire, que d'ici quelques années on réduise la liberté pédagogique pour vous imposer ces méthodes. J'étais à un colloque l'autre jour où des responsables des politiques éducatives s'exprimaient, et une des choses qui sont ressorties c'est un discours selon lequel l'échec des réformes et du système scolaire est imputable aux enseignants, car comme ils sont libres de leur pédagogie, ils freinent l'efficacité (supposée) des réformes. Ce n'est pas allé plus loin que cette diatribe, mais force est de constater que si on se met dans leur tête, la réponse logique est de contraindre, comme dans la filière de prof:(, les enseignants à passer à la pédagogie nouvelle. Le MEN n'est très clairement pas prêt d'assumer que l'échec de l'école est de sa responsabilité ; il est entrain de préparer un transfert de responsabilité sur les enseignants pour légitimer des contraintes nouvelles.
Ça vous pend au nez, confrères du secondaire, que d'ici quelques années on réduise la liberté pédagogique pour vous imposer ces méthodes. J'étais à un colloque l'autre jour où des responsables des politiques éducatives s'exprimaient, et une des choses qui sont ressorties c'est un discours selon lequel l'échec des réformes et du système scolaire est imputable aux enseignants, car comme ils sont libres de leur pédagogie, ils freinent l'efficacité (supposée) des réformes. Ce n'est pas allé plus loin que cette diatribe, mais force est de constater que si on se met dans leur tête, la réponse logique est de contraindre, comme dans la filière de prof:(, les enseignants à passer à la pédagogie nouvelle. Le MEN n'est très clairement pas prêt d'assumer que l'échec de l'école est de sa responsabilité ; il est entrain de préparer un transfert de responsabilité sur les enseignants pour légitimer des contraintes nouvelles.
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