- InvitéInvité
Oui, j'ai tout lu aussi. Tout est tragique dans cette histoire. Face à de tels drames, on a toujours besoin de coupables, et le professeur est de toute façon le bouc émissaire parfait pour à peu près tout. Attention, je ne donne raison ni aux uns ni aux autres, mais la vérité, comme le dit Saska, n'est jamais d'un seul côté. Ce que je trouve révoltant, c'est que, comme d'habitude, aucun média ne prend la peine d'écouter la parole des professeurs.
- User20401Vénérable
Certaines choses sont intéressantes, mais ce retournement de la culpabilité me dérange beaucoup.Saska a écrit:A lire absolument pour ceux qui ont été choqués par le film d'hier soir sur l'histoire de Marion, le point de vue des enseignants de l'établissement concerné :
http://www.b-lisama.com/2016/09/tres-fachee.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebar
Surtout quand il est sous-entendu que Marion aurait elle-même insulté une autre élève que les autres auraient juste défendue. C'est quand même elle qui s'est suicidée.
Après, il y a certainement des points vrais et il est probable (et presque compréhensible) que la mère ait agi de façon irrationnelle.
- LizdarcyFidèle du forum
Le point de vue que nous livre Saska est quand même très instructif...je trouve.
Quant à la thérapeute, Emmanuelle Piquet, là aussi, je suis quelque peu gênée...désamorcer par l'humour, comme le cas de la jeune fille et Zlatan...bof, oui et non.
Pour s'en sortir, on doit pouvoir avoir de l'humour, avoir le sens de la dérision, accepter d'entendre des choses en rigolant, sinon, j'imagine qu'on n'est pas cool et là, si tu es sérieux ou sensible, ben pas étonnant que le harcèlement te tombe dessus. Re-culpabilisation du harcelé.
Quant à la thérapeute, Emmanuelle Piquet, là aussi, je suis quelque peu gênée...désamorcer par l'humour, comme le cas de la jeune fille et Zlatan...bof, oui et non.
Pour s'en sortir, on doit pouvoir avoir de l'humour, avoir le sens de la dérision, accepter d'entendre des choses en rigolant, sinon, j'imagine qu'on n'est pas cool et là, si tu es sérieux ou sensible, ben pas étonnant que le harcèlement te tombe dessus. Re-culpabilisation du harcelé.
- lene75Prophète
Cicyle a écrit:Certaines choses sont intéressantes, mais ce retournement de la culpabilité me dérange beaucoup.
C'est malheureusement courant, même quand d'autres élèves témoignent en faveur de la victime et révèlent l'ampleur de ce qu'elle subit : on accuse la victime de "chercher" les autres, soit en sous-entendant que c'est un comportement volontaire, soit parce que la victime aurait un comportement "différent" (autant dire que quand un élève a un handicap, on le lui reproche), soit tout simplement parce que ses réactions au harcèlement (repli sur soi ou violence) finissent par la mettre effectivement en marge. Dans ce dernier cas, on prend la conséquence pour la cause.
Et ça peut commencer très tôt. J'ai été horrifiée quand, alors qu'une copine se plaignait aux puers de la crèche que son fils de 2 ans se faisait taper à la crèche, les puers lui ont répondu : "Il faut dire qu'il le cherche, s'il était comme tout le monde ça n'arriverait pas, mais là il se met dans un coin et il lit des livres, alors forcément ça énerve les autres !"
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- laMissSage
Ok donc je reposte "ici" :
J'ai regardé "Marion, 13 ans pour toujours". Très poignant. Je ne doute pas que ce téléfilm puisse être utile dans la lutte contre le harcèlement.
En revanche, je suis assez :shock: :shock: :shock: de constater que la journaliste qui mène le débat qui a suivi l'émission, présente les choses comme si ce téléfilm était un documentaire. Pas très pro.
J'ai regardé "Marion, 13 ans pour toujours". Très poignant. Je ne doute pas que ce téléfilm puisse être utile dans la lutte contre le harcèlement.
En revanche, je suis assez :shock: :shock: :shock: de constater que la journaliste qui mène le débat qui a suivi l'émission, présente les choses comme si ce téléfilm était un documentaire. Pas très pro.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Reine MargotDemi-dieu
Lizdarcy a écrit:Le point de vue que nous livre Saska est quand même très instructif...je trouve.
Quant à la thérapeute, Emmanuelle Piquet, là aussi, je suis quelque peu gênée...désamorcer par l'humour, comme le cas de la jeune fille et Zlatan...bof, oui et non.
Pour s'en sortir, on doit pouvoir avoir de l'humour, avoir le sens de la dérision, accepter d'entendre des choses en rigolant, sinon, j'imagine qu'on n'est pas cool et là, si tu es sérieux ou sensible, ben pas étonnant que le harcèlement te tombe dessus. Re-culpabilisation du harcelé.
Je suis d'accord. Autant en effet ne pas laisser le harcelé s'installer dans une position passive et lui apprendre la répartie est une bonne chose, autant l'idée que finalement tu dois te débrouiller pour répondre me gêne. La psychologue refuse également toute intervention des adultes, même pour amener les harceleurs à réfléchir et leur apprendre les conséquences de leurs actes. Apprendre à fabriquer des "flèches", c'est partir du principe que les harceleurs sont dans leur bon droit en bousculant les autres, que c'est comme ça, la vie est une jungle...Les pays scandinaves au contraire ont l'habitude d'apprendre aux adultes à intervenir quand ils voient une situation de harcèlement, et de faire comprendre aux harceleurs la gravité de leurs actes. Pour eux, le harcèlement c'est la loi du plus fort, le déni de démocratie.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SaskaNiveau 8
Lizdarcy, l'article est réducteur - il se trouve que j'ai lu le bouquin en question, parce que j'étais un peu démunie comme maman, face à un début de harcèlement auquel était confronté mon fils. Le bouquin est nettement moins caricatural que l'article, et il joue sur un levier que pourtant, professionnellement, on sait essentiel : la confiance en soi du gamin, et sa capacité à entrer en relation avec les autres.
Ce qu'explique l'auteur, c'est presque du théâtre en fait : l'humour n'est qu'un biais utilisé pour que l'enfant reprenne confiance en lui, adopte une autre posture, même physique, pas que verbale.
Est-ce vraiment un hasard si les enfants qui se font insulter ou moquer d'eux sont le plus souvent des enfants en situation de fragilité (physique, émotionnelle, etc) ? Qui en quelque sorte ne savent pas réagir à une critique parce qu'ils ne l'ont pas appris ou qu'elle touche des points sensibles ?
Les pistes proposées sont pour moi complémentaires du traitement institutionnel (prévention, sanction, etc), ce n'est qu'un outil de plus, pas une panacée.
Ce qu'explique l'auteur, c'est presque du théâtre en fait : l'humour n'est qu'un biais utilisé pour que l'enfant reprenne confiance en lui, adopte une autre posture, même physique, pas que verbale.
Est-ce vraiment un hasard si les enfants qui se font insulter ou moquer d'eux sont le plus souvent des enfants en situation de fragilité (physique, émotionnelle, etc) ? Qui en quelque sorte ne savent pas réagir à une critique parce qu'ils ne l'ont pas appris ou qu'elle touche des points sensibles ?
Les pistes proposées sont pour moi complémentaires du traitement institutionnel (prévention, sanction, etc), ce n'est qu'un outil de plus, pas une panacée.
- DimkaVénérable
Peut-être que le monde est un poil plus complexe qu'une opposition entre des gentils et des méchants.Cicyle a écrit:Certaines choses sont intéressantes, mais ce retournement de la culpabilité me dérange beaucoup.Saska a écrit:A lire absolument pour ceux qui ont été choqués par le film d'hier soir sur l'histoire de Marion, le point de vue des enseignants de l'établissement concerné :
http://www.b-lisama.com/2016/09/tres-fachee.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebar
Surtout quand il est sous-entendu que Marion aurait elle-même insulté une autre élève que les autres auraient juste défendue. C'est quand même elle qui s'est suicidée.
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- Spoiler:
- User20401Vénérable
Je le sais bien. Quand, lors d'une réunion où tout le monde s'évertuait à m'expliquer que je n'avais qu'à rester dans un coin de la cour, pour pas que les garçons me voient, je suis partie en claquant la porte, les mères des harceleurs ont dit à la directrice et à ma mère "vous voyez bien, qu'elle est violente". Et tout le monde a fait la leçon à ma mère. Je précise que je subissais du harcèlement dans l'indifférence générale (sauf de mes parents) depuis 3 ans…lene75 a écrit:Cicyle a écrit:Certaines choses sont intéressantes, mais ce retournement de la culpabilité me dérange beaucoup.
C'est malheureusement courant, même quand d'autres élèves témoignent en faveur de la victime et révèlent l'ampleur de ce qu'elle subit : on accuse la victime de "chercher" les autres, soit en sous-entendant que c'est un comportement volontaire, soit parce que la victime aurait un comportement "différent" (autant dire que quand un élève a un handicap, on le lui reproche), soit tout simplement parce que ses réactions au harcèlement (repli sur soi ou violence) finissent par la mettre effectivement en marge. Dans ce dernier cas, on prend la conséquence pour la cause.
Et ça peut commencer très tôt. J'ai été horrifiée quand, alors qu'une copine se plaignait aux puers de la crèche que son fils de 2 ans se faisait taper à la crèche, les puers lui ont répondu : "Il faut dire qu'il le cherche, s'il était comme tout le monde ça n'arriverait pas, mais là il se met dans un coin et il lit des livres, alors forcément ça énerve les autres !"
Comme quand on dit d'une fille violée "elle était en jupe, quand même ! Et puis quelle idée de sortir seule la nuit". Toutes proportions gardées sur la gravité des faits, le raisonnement est le même. Culpabilisation de la victime. Ici, la jeune fille s'est suicidée. Donc l'inversion de responsabilité me dérange énormément.
Mais je ne nie pas qu'il y ait des choses intéressantes dans ce texte, notamment sur les raisons de la (non)réaction de l'institution.
- User20401Vénérable
Ah mais je n'ai jamais dit qu'il y avait les gentils et les méchants. Mais il est aussi bien connu que les harcelés sont parfois violents eux-même suite à un trop plein (c'est comme ça qu'on avait repéré l'élève dont je parlais ici hier : elle avait frappé une autre élève qui s'est avéré, après discussion avec l'équipe et d'autres élèves, être la harceleuse).Dimka a écrit:Peut-être que le monde est un poil plus complexe qu'une opposition entre des gentils et des méchants.Cicyle a écrit:Certaines choses sont intéressantes, mais ce retournement de la culpabilité me dérange beaucoup.Saska a écrit:A lire absolument pour ceux qui ont été choqués par le film d'hier soir sur l'histoire de Marion, le point de vue des enseignants de l'établissement concerné :
http://www.b-lisama.com/2016/09/tres-fachee.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebar
Surtout quand il est sous-entendu que Marion aurait elle-même insulté une autre élève que les autres auraient juste défendue. C'est quand même elle qui s'est suicidée.
Simplement, je trouve ça assez malsain, après sa mort, de dire "oui, mais elle était méchante aussi".
Ceci dit, sur ce cas particulier, on n'en sait pas assez. Les gens qui appellent le collège sont ignobles car on (grand public) ignore tout de ce qu'il s'est passé. La justice le dira quand tous les recours seront terminés.
- Reine MargotDemi-dieu
Cela dit faire un téléfilm (qui si j'ai bien compris adopte entièrement le point de vue de la mère et charge l'établissement) alors que l'affaire n'est pas jugée pose quand même problème, je comprends le sentiment des enseignants qui se sentent pointés du doigt sans avoir le droit de répondre.
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La famille Bélier
- InvitéInvité
Cicyle a écrit:Ah mais je n'ai jamais dit qu'il y avait les gentils et les méchants. Mais il est aussi bien connu que les harcelés sont parfois violents eux-même suite à un trop plein (c'est comme ça qu'on avait repéré l'élève dont je parlais ici hier : elle avait frappé une autre élève qui s'est avéré, après discussion avec l'équipe et d'autres élèves, être la harceleuse).Dimka a écrit:Peut-être que le monde est un poil plus complexe qu'une opposition entre des gentils et des méchants.Cicyle a écrit:Certaines choses sont intéressantes, mais ce retournement de la culpabilité me dérange beaucoup.Saska a écrit:A lire absolument pour ceux qui ont été choqués par le film d'hier soir sur l'histoire de Marion, le point de vue des enseignants de l'établissement concerné :
http://www.b-lisama.com/2016/09/tres-fachee.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebar
Surtout quand il est sous-entendu que Marion aurait elle-même insulté une autre élève que les autres auraient juste défendue. C'est quand même elle qui s'est suicidée.
Simplement, je trouve ça assez malsain, après sa mort, de dire "oui, mais elle était méchante aussi".
Ceci dit, sur ce cas particulier, on n'en sait pas assez. Les gens qui appellent le collège sont ignobles car on (grand public) ignore tout de ce qu'il s'est passé. La justice le dira quand tous les recours seront terminés.
Pour ma part, je ne vois pas retournement de culpabilité, mais plutôt une tentative d'expliquer ce que eux, professeurs, ont perçu. J'imagine qu'ils sont dévastés depuis la mort de leur élève, et je ne suis pas étonnée, étant donné qu'ils semblent être attaqués de toute part, qu'ils essaient de se défendre et de donner leur point de vue- point de vue qui n'est relayé par aucun média.
Je tiens à dire que je suis bouleversée par le harcèlement des élèves. Ma fille ira au collège dans quelques années. J'espère d'ici là lui donner le goût des livres, qu'elle aimera l'école et y réussira. Mais si cela doit être au prix de sa santé mentale, cela me fait réfléchir, et m'inquiète déjà beaucoup.
- InvitéInvité
Reine Margot a écrit:Cela dit faire un téléfilm (qui si j'ai bien compris adopte entièrement le point de vue de la mère et charge l'établissement) alors que l'affaire n'est pas jugée pose quand même problème, je comprends le sentiment des enseignants qui se sentent pointés du doigt sans avoir le droit de répondre.
Cette partialité me dérange aussi.
- wanaxFidèle du forum
Des articles dans le Huffington post, des conférences Tedx, une page Wikipedia ( faite par qui ? :lol: )...okaaaaaayyyyLizdarcy a écrit:Le point de vue que nous livre Saska est quand même très instructif...je trouve.
Quant à la thérapeute, Emmanuelle Piquet, là aussi, je suis quelque peu gênée...désamorcer par l'humour, comme le cas de la jeune fille et Zlatan...bof, oui et non.
Pour s'en sortir, on doit pouvoir avoir de l'humour, avoir le sens de la dérision, accepter d'entendre des choses en rigolant, sinon, j'imagine qu'on n'est pas cool et là, si tu es sérieux ou sensible, ben pas étonnant que le harcèlement te tombe dessus. Re-culpabilisation du harcelé.
- SaskaNiveau 8
Maldoror, il ne faut pas généraliser, tous les enfants qui lisent ne sont pas victimes de harcèlement...et je n'y vois même pas de corrélation. En le disant vite, aimer un enfant et lui donne confiance en lui est sans doute la meilleure prévention qu'on puisse faire en la matière...
- InvitéInvité
Saska a écrit:Maldoror, il ne faut pas généraliser, tous les enfants qui lisent ne sont pas victimes de harcèlement...et je n'y vois même pas de corrélation. En le disant vite, aimer un enfant et lui donne confiance en lui est sans doute la meilleure prévention qu'on puisse faire en la matière...
Bien sûr, bien sûr, et heureusement...C'est mon côté anxieux voire délirant qui ressort à chacune de ces affaires. Et je suis bien d'accord avec vos moyens de prévention. En revanche, et je le lis dans plusieurs témoignages ici, j'ai l'impression que ce sont souvent les bons élèves, traités d'intellos, qui en pâtissent le plus.
- User20401Vénérable
Malodoror, si des élèves "souhaitent" trouver un motif de harcèlement, ils le trouveront. La jeune fille qui témoignait dans le débat a expliqué qu'en CM1 on lui reprochait d'être trop maigre, et qu'en CM2 on lui reprochait d'être trop ronde (elle commençait à avoir des formes de femme). Le harcèlement peut toucher le meilleur élève de la classe comme le moins bon (j'ai vu ça aussi dans ma scolarité), le gros comme le maigre, le petit comme le grand, etc.
Il faut surtout que l'enfant sente qu'il peut parler dès que ça dérape et qu'il peut avoir toute confiance en ses parents (puis en les enseignants) pour gérer ça avec délicatesse et autorité (difficile, de faire les deux à la fois).
Pour ce qui est du retournement, j'ai beau relire le texte dans l'esprit que tu m'indiques, il me met vraiment mal à l'aise. C'est le passage dont j'ai déjà parlé qui me met mal à l'aise, en fait. Mais ça n'est peut-être que mon ressenti personnel.
De toutes façons, il est bien que les personnels se défendent et expriment leur point de vue. Dans le film, celui qui m'a paru accusé, c'est surtout le principal. Les professeurs lui ont simplement obéi, et on les sent bien gênés. Je n'ai pas perçu qu'ils aient été accusés. On voit bien qu'ils ne surprennent chacun qu'un petit évènement et que pris isolément, tout ça ne fait pas du harcèlement.
Il faut surtout que l'enfant sente qu'il peut parler dès que ça dérape et qu'il peut avoir toute confiance en ses parents (puis en les enseignants) pour gérer ça avec délicatesse et autorité (difficile, de faire les deux à la fois).
Pour ce qui est du retournement, j'ai beau relire le texte dans l'esprit que tu m'indiques, il me met vraiment mal à l'aise. C'est le passage dont j'ai déjà parlé qui me met mal à l'aise, en fait. Mais ça n'est peut-être que mon ressenti personnel.
De toutes façons, il est bien que les personnels se défendent et expriment leur point de vue. Dans le film, celui qui m'a paru accusé, c'est surtout le principal. Les professeurs lui ont simplement obéi, et on les sent bien gênés. Je n'ai pas perçu qu'ils aient été accusés. On voit bien qu'ils ne surprennent chacun qu'un petit évènement et que pris isolément, tout ça ne fait pas du harcèlement.
- JaneBNeoprof expérimenté
J'ai trouvé le représentant éducation nationale pathétique avec ses " protocoles" dont il ne faut griller aucune étape )( donc laissons l'élève harcelé souffrir : il n'y a aucune urgence à agir et réagir vite!!...personnellement, je ne suis pas étonnée que l'éducation nationale soit défaillante dans cette histoire!
Combien de fois ai-je entendu des adultes dire d'un élève harcelé : " il est bizarre, aussi! " , " il cherche ...il ne fait pas l'effort d'aller vers les autres non plus " ou même entendu pendant un conseil de classe donc devant des délégués élèves qui ont dû se faire un plaisir de le répéter aux autres : " bon, c'est vrai qu'il est particulier ...nous, on est des adultes donc on gère ...mais on peut comprendre que ce soit difficile pour des élèves ..." ( Il s'agissait d'un élève avec un vécu très difficile retiré jeune de sa famille pour des problèmes de maltraitance et placé en famille d'accueil et qui devenait la tête de Turc des autres élèves ...il passait ses récrés auprès des agents d'entretien pour être tranquille).
Le point commun de toutes ces histoires de harcèlement, c'est que les adultes ont fermé les yeux, minimisé le problème et cautionné le harcèlement par leur non -intervention.
Dans un autre documentaire sur le harcèlement, une ancienne victime raconte un épisode où elle se trouve à terre subissant les coups de pieds de ses harceleurs ...et le principal passe , les élèves arrêtent ....et celui ci poursuit son chemin sans dire la moindre chose et sans aucune sanction.
Combien de fois ai-je entendu des adultes dire d'un élève harcelé : " il est bizarre, aussi! " , " il cherche ...il ne fait pas l'effort d'aller vers les autres non plus " ou même entendu pendant un conseil de classe donc devant des délégués élèves qui ont dû se faire un plaisir de le répéter aux autres : " bon, c'est vrai qu'il est particulier ...nous, on est des adultes donc on gère ...mais on peut comprendre que ce soit difficile pour des élèves ..." ( Il s'agissait d'un élève avec un vécu très difficile retiré jeune de sa famille pour des problèmes de maltraitance et placé en famille d'accueil et qui devenait la tête de Turc des autres élèves ...il passait ses récrés auprès des agents d'entretien pour être tranquille).
Le point commun de toutes ces histoires de harcèlement, c'est que les adultes ont fermé les yeux, minimisé le problème et cautionné le harcèlement par leur non -intervention.
Dans un autre documentaire sur le harcèlement, une ancienne victime raconte un épisode où elle se trouve à terre subissant les coups de pieds de ses harceleurs ...et le principal passe , les élèves arrêtent ....et celui ci poursuit son chemin sans dire la moindre chose et sans aucune sanction.
- VaniaNiveau 4
"Aujourd'hui, les bons élèves sont stigmatisés" - Témoignage de Nora Fraisse, la maman de Marion, nov 2013, quelques mois après le suicide de sa fille, sur Europe 1:
https://www.youtube.com/watch?v=k2uaPAKW53E
https://www.youtube.com/watch?v=k2uaPAKW53E
- SphinxProphète
maldoror1 a écrit:Saska a écrit:Maldoror, il ne faut pas généraliser, tous les enfants qui lisent ne sont pas victimes de harcèlement...et je n'y vois même pas de corrélation. En le disant vite, aimer un enfant et lui donne confiance en lui est sans doute la meilleure prévention qu'on puisse faire en la matière...
Bien sûr, bien sûr, et heureusement...C'est mon côté anxieux voire délirant qui ressort à chacune de ces affaires. Et je suis bien d'accord avec vos moyens de prévention. En revanche, et je le lis dans plusieurs témoignages ici, j'ai l'impression que ce sont souvent les bons élèves, traités d'intellos, qui en pâtissent le plus.
Ça, ça dépend franchement de l'ambiance de l'établissement. Chez moi, "intello" n'est pas une insulte et les bons élèves sont pour une majorité bien dans leur peau et avec de nombreux amis. Pour les cas dont j'ai eu connaissance dans mes classes (pas nombreux, certes, donc pas de quoi tirer des statistiques), ce sont surtout les élèves avec un problème relationnel / communicationnel (disons-le vite, souvent causé par un handicap, diagnostiqué ou bien non diagnostiqué mais qui nous apparaissait parfois flagrant) qui se font embêter par des petites frappes. Les gamins apparaissant comme "bizarres" et ne sachant pas trop se défendre, quoi.
(J'ai été harcelée parce que première de la classe, mais aussi parce que petite, timide, mal intégrée, etc. Le deuxième de la classe, qui était un vrai fayot mais qui habitait dans la même cité que mes harceleurs, n'a jamais eu de problèmes. Et puis surtout, c'était en ZEP, donc une ambiance d'établissement complètement différente.)
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- InvitéInvité
Cicyle a écrit:
Pour ce qui est du retournement, j'ai beau relire le texte dans l'esprit que tu m'indiques, il me met vraiment mal à l'aise. C'est le passage dont j'ai déjà parlé qui me met mal à l'aise, en fait. Mais ça n'est peut-être que mon ressenti personnel.
Je viens en effet de relire le passage dont tu parles, et j'admets qu'il prête à confusion.
De toutes façons, il est bien que les personnels se défendent et expriment leur point de vue. Dans le film, celui qui m'a paru accusé, c'est surtout le principal. Les professeurs lui ont simplement obéi, et on les sent bien gênés. Je n'ai pas perçu qu'ils aient été accusés. On voit bien qu'ils ne surprennent chacun qu'un petit évènement et que pris isolément, tout ça ne fait pas du harcèlement.
Alors, mea culpa, je n'ai pas vu le téléfilm, je n'étais vraiment pas in the mood for tears hier soir. C'est uniquement en lisant le blog du professeur qu'il m'a semblé que l'équipe s'était sentie accusée et cherchait à se défendre.
- amalricuNeoprof expérimenté
JaneB a écrit:J'ai trouvé le représentant éducation nationale pathétique avec ses " protocoles" dont il ne faut griller aucune étape ...personnellement, je ne suis pas étonnée que l'éducation nationale soit défaillante dans cette histoire!
Combien de fois ai-je entendu des adultes dire d'un élève harcelé : " il est bizarre, aussi! " , " il cherche ...il ne fait pas l'effort d'aller vers les autres non plus " ou même entendu pendant un conseil de classe donc devant des délégués élèves : " bon, c'est vrai qu'il est particulier ...nous, on est des adultes donc on gère ...mais on peut comprendre que ce soit difficile pour des élèves ..." ( Il s'agissait d'un élève avec un vécu très difficile retiré jeune de sa famille pour des problèmes de maltraitance et placé en famille d'accueil et qui devenait la tête de Turc des autres élèves ...il passait ses récrés auprès des agents d'entretien pour être tranquille).
Le point commun de toutes ces histoires de harcèlement, c'est que les adultes ont fermé les yeux, minimisé le problème et cautionné le harcèlement par leur non -intervention.
Dans un autre documentaire sur le harcèlement, une ancienne victime raconte un épisode où elle se trouve à terre subissant les coups de pieds de ses harceleurs ...et le principal passe , les élèves arrêtent ....et celui ci poursuit son chemin sans dire la moindre chose et sans aucune sanction.
Ouais mais faut le comprendre aussi...il doit agir et ça c'est compliqué. Tant que le traitement tombe à la fin du mois, il y a pas urgence.
- InvitéInvité
JaneB a écrit:J'ai trouvé le représentant éducation nationale pathétique avec ses " protocoles" dont il ne faut griller aucune étape ...personnellement, je ne suis pas étonnée que l'éducation nationale soit défaillante dans cette histoire!
Combien de fois ai-je entendu des adultes dire d'un élève harcelé : " il est bizarre, aussi! " , " il cherche ...il ne fait pas l'effort d'aller vers les autres non plus " ou même entendu pendant un conseil de classe donc devant des délégués élèves : " bon, c'est vrai qu'il est particulier ...nous, on est des adultes donc on gère ...mais on peut comprendre que ce soit difficile pour des élèves ..." ( Il s'agissait d'un élève avec un vécu très difficile retiré jeune de sa famille pour des problèmes de maltraitance et placé en famille d'accueil et qui devenait la tête de Turc des autres élèves ...il passait ses récrés auprès des agents d'entretien pour être tranquille).
Le point commun de toutes ces histoires de harcèlement, c'est que les adultes ont fermé les yeux, minimisé le problème et cautionné le harcèlement par leur non -intervention.
Dans un autre documentaire sur le harcèlement, une ancienne victime raconte un épisode où elle se trouve à terre subissant les coups de pieds de ses harceleurs ...et le principal passe , les élèves arrêtent ....et celui ci poursuit son chemin sans dire la moindre chose et sans aucune sanction.
Oui, alors là clairement, il y a non-assistance à personne en danger. En presque dix ans de métier, et ayant travaillé dans divers endroits étant TZR, je n'ai jamais entendu d'adultes parler ainsi. Si cela doit arriver-et cela arrivera certainement, car vous êtes nombreux à avoir déjà entendu des tels propos-, je pense que cela me rendra folle.
- NadejdaGrand sage
JaneB a écrit:Combien de fois ai-je entendu des adultes dire d'un élève harcelé : " il est bizarre, aussi! " , " il cherche ...il ne fait pas l'effort d'aller vers les autres non plus " ou même entendu pendant un conseil de classe donc devant des délégués élèves : " bon, c'est vrai qu'il est particulier ...nous, on est des adultes donc on gère ...mais on peut comprendre que ce soit difficile pour des élèves ..."
Durant mon année de stage j'étais un peu inquiète pour un élève renfermé, sans amis, les élèves se regardaient en souriant lorsqu'il devait prendre la parole. J'avais signalé le problème au PP. Le PP m'avait sorti un truc ignoble avec un rire gras, comme à son habitude :
- Spoiler:
- "Oh bah s'il se pend, ça fera un élève en moins, une copie en moins !"
Qu'est-ce que c'est hilarant hein !
- User20401Vénérable
Je crois qu'il n'y a pas de généralités. J'ai été harcelée par le fils d'un banquier de ma petite ville, dans une école très tranquille.Sphinx a écrit:maldoror1 a écrit:Saska a écrit:Maldoror, il ne faut pas généraliser, tous les enfants qui lisent ne sont pas victimes de harcèlement...et je n'y vois même pas de corrélation. En le disant vite, aimer un enfant et lui donne confiance en lui est sans doute la meilleure prévention qu'on puisse faire en la matière...
Bien sûr, bien sûr, et heureusement...C'est mon côté anxieux voire délirant qui ressort à chacune de ces affaires. Et je suis bien d'accord avec vos moyens de prévention. En revanche, et je le lis dans plusieurs témoignages ici, j'ai l'impression que ce sont souvent les bons élèves, traités d'intellos, qui en pâtissent le plus.
Ça, ça dépend franchement de l'ambiance de l'établissement. Chez moi, "intello" n'est pas une insulte et les bons élèves sont pour une majorité bien dans leur peau et avec de nombreux amis. Pour les cas dont j'ai eu connaissance dans mes classes (pas nombreux, certes, donc pas de quoi tirer des statistiques), ce sont surtout les élèves avec un problème relationnel / communicationnel (disons-le vite, souvent causé par un handicap, diagnostiqué ou bien non diagnostiqué mais qui nous apparaissait parfois flagrant) qui se font embêter par des petites frappes. Les gamins apparaissant comme "bizarres" et ne sachant pas trop se défendre, quoi.
(J'ai été harcelée parce que première de la classe, mais aussi parce que petite, timide, mal intégrée, etc. Le deuxième de la classe, qui était un vrai fayot mais qui habitait dans la même cité que mes harceleurs, n'a jamais eu de problèmes. Et puis surtout, c'était en ZEP, donc une ambiance d'établissement complètement différente.)
- InvitéInvité
Nadejda a écrit:JaneB a écrit:Combien de fois ai-je entendu des adultes dire d'un élève harcelé : " il est bizarre, aussi! " , " il cherche ...il ne fait pas l'effort d'aller vers les autres non plus " ou même entendu pendant un conseil de classe donc devant des délégués élèves : " bon, c'est vrai qu'il est particulier ...nous, on est des adultes donc on gère ...mais on peut comprendre que ce soit difficile pour des élèves ..."
Durant mon année de stage j'étais un peu inquiète pour un élève renfermé, sans amis, les élèves se regardaient en souriant lorsqu'il devait prendre la parole. J'avais signalé le problème au PP. Le PP m'avait sorti un truc ignoble avec un rire gras, comme à son habitude :Evidemment, il ne s'est pas bougé, c'est moi qui ai fait part de mes inquiétudes à l'infirmière avec copie au PA.
- Spoiler:
"Oh bah s'il se pend, ça fera un élève en moins, une copie en moins !"
Qu'est-ce que c'est hilarant hein !
C'est plus qu'odieux. Ce genre de propos devrait être puni. Et bravo pour avoir pris les choses en main.
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