- RendashBon génie
scot69 a écrit:roxanne a écrit:Auraient-Ils une vie pourrie, ça ne changerait rien sur ce qui s'est passé. Je te rassure, je n'y pense plus , sauf lorsqu'on parle de harcèlement.
Je dois vraiment être un être immonde: j'ai appris qu'une fille qui m'avait extorqué de l'argent il y a 15 ans (+ autres actes ignobles) était complètement ruinée, abandonnée par son mec... bah quand je l'ai su, je me suis dit que la roue tourne et que les actions sont des boomerangs... et j'étais presque content de me dire qu'elle voit ce que ça fait...
C'est humain, sans aucun doute.
Mais ce genre de raisonnements permet aussi de justifier pas mal de choses, donc ils me mettent un peu mal à l'aise =/ C'est ainsi qu'un collègue, ici même sur Néo, justifiait de se livrer lui-même à des actes de harcèlement sur des élèves harceleurs, pour qu'ils "comprennent comment ça fait". Je trouve ça aberrant, et dangereux.
Mais c'est humain.
- SydneyNiveau 10
Ce qui me choque, ce sont certains collègues qui jouent aussi le jeu du harcèlement en dénigrant ouvertement certains élèves discrets, introvertis et studieux...
- OlympiasProphète
Sydney a écrit:Ce qui me choque, ce sont certains collègues qui jouent aussi le jeu du harcèlement en dénigrant ouvertement certains élèves discrets, introvertis et studieux...
- thrasybuleDevin
ça devient de plus en plus fréquent et cette tendance est encouragée par la valorisation de l'excitation fébrile de certains élèves "moteurs" considérés comme le modèle de l'élève contemporain.Sydney a écrit:Ce qui me choque, ce sont certains collègues qui jouent aussi le jeu du harcèlement en dénigrant ouvertement certains élèves discrets, introvertis et studieux...
- scot69Modérateur
Rendash a écrit:scot69 a écrit:roxanne a écrit:Auraient-Ils une vie pourrie, ça ne changerait rien sur ce qui s'est passé. Je te rassure, je n'y pense plus , sauf lorsqu'on parle de harcèlement.
Je dois vraiment être un être immonde: j'ai appris qu'une fille qui m'avait extorqué de l'argent il y a 15 ans (+ autres actes ignobles) était complètement ruinée, abandonnée par son mec... bah quand je l'ai su, je me suis dit que la roue tourne et que les actions sont des boomerangs... et j'étais presque content de me dire qu'elle voit ce que ça fait...
C'est humain, sans aucun doute.
Mais ce genre de raisonnements permet aussi de justifier pas mal de choses, donc ils me mettent un peu mal à l'aise =/ C'est ainsi qu'un collègue, ici même sur Néo, justifiait de se livrer lui-même à des actes de harcèlement sur des élèves harceleurs, pour qu'ils "comprennent comment ça fait". Je trouve ça aberrant, et dangereux.
Mais c'est humain.
Sans parler de se livrer au harcèlement, je sais que je ne me gêne pas pour bien pourrir publiquement les harceleurs quand je les prends sur le fait... je ne sais pas s'ils comprennent (le besoin de harceler est parfois trop fort...) mais au moins, ils voient que nous ne sommes pas dupes et qu'on ne laisse pas passer.
- laMissSage
the educator a écrit: Quand je lis des gens qui "stalke" ou qui envoie des courriers 20 ans après, qu'attendez vous exactement? rendre les coups? recevoir des excuses? pour des faits peut être définitivement oubliés? faire la leçon? Jalouser leur vie? leur réussite?
Si j'avais été harcelée, cela ne me semblerait pas totalement délirant d'attendre que quelqu'un, même 20 ans plus tard, soit capable de présenter ses excuses. Cela me semblerait plutôt sain pour tout le monde, comme une sorte de réparation.
Si j'avais harcelé, j'ose espérer que je serais capable de présenter des excuses, même 20 ans plus tard.
Je dis cela parce que d'une manière générale, je trouve très sain d'entendre les excuses de qq'un quand on a été blessé ou d'être capable de les présenter quand on a compris qu'on a soi-même blessé quelqu'un.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- scot69Modérateur
Voici un petit court-métrage adapté d'une nouvelle américaine.
On parle ici du harcèlement: la victime et le méchant se retrouvent 30 ans après et le méchant est désormais handicapé...
(je précise que c'est en anglais non sous-titré)
Je fais travailler les élèves sur ce film chaque année.
On parle ici du harcèlement: la victime et le méchant se retrouvent 30 ans après et le méchant est désormais handicapé...
(je précise que c'est en anglais non sous-titré)
Je fais travailler les élèves sur ce film chaque année.
- the educatorFidèle du forum
Ce n'est pas un reproche que je formule régulièrement, je m'en prends davantage au système qu'aux individus, cela dit, oui, je fais la différence entre un enfant de 15 ans et un professionnel adulte (si imparfait soit il).Reine Margot a écrit:Curieusement, quand tu dénonces les enseignants pas assez bienveillants envers les élèves, tu ne tiens pas le même discours...
Je ne fais de reproches à personne, dans cette histoire, mais cela me surprends de voir de la rancoeur et de la frustration parfois 30 ans après.
Je suis d'accord avec ce que j'ai lu plus haut, moi aussi je trouverais assez sain que des excuses soient formulées, même 30 ans après, mais passer ces 30 années à attendre ces excuses (qui ne viendront peut etre jamais), à nourrir la rancoeur, je trouve, comme Rendash, que c'est très humain, mais que ce n'est définitivement pas constructif ou raisonnable. J'espere que c'est plus clair.
- Marc S.Niveau 4
the educator a écrit:Ce n'est pas un reproche que je formule régulièrement, je m'en prends davantage au système qu'aux individus, cela dit, oui, je fais la différence entre un enfant de 15 ans et un professionnel adulte (si imparfait soit il).Reine Margot a écrit:Curieusement, quand tu dénonces les enseignants pas assez bienveillants envers les élèves, tu ne tiens pas le même discours...
Je ne fais de reproches à personne, dans cette histoire, mais cela me surprends de voir de la rancoeur et de la frustration parfois 30 ans après.
Je suis d'accord avec ce que j'ai lu plus haut, moi aussi je trouverais assez sain que des excuses soient formulées, même 30 ans après, mais passer ces 30 années à attendre ces excuses (qui ne viendront peut etre jamais), à nourrir la rancoeur, je trouve, comme Rendash, que c'est très humain, mais que ce n'est définitivement pas constructif ou raisonnable. J'espere que c'est plus clair.
Mais plutôt que de conclure "ce n'est définitivement pas constructif ou raisonnable", ce qui est un simple constat sans suite (et encore heureux que vous ne faites pas de "reproches" à des anciennes victimes de harcèlement :shock: ), ne serait-il pas plus logique de se dire: "ah mince! c'est vraiment un problème très sérieux, ces histoires d'harcèlement à l'école, puisque je constate qu'ici même, des collègues vraisemblablement raisonnables et adeptes d'attitudes constructives au quotidien ne peuvent pas définitivement tourner la page et n'arrivent pas à dépasser le stade de la rancoeur. On parle bien de traumatisme sur la durée, ce qui est bien différent de "eh oui, c'est humain". Evidemment que tout le monde sera d'accord sur le fond, mais la façon de présenter les choses est tout sauf indifférente.
- OntheroadagainNiveau 3
the educator a écrit:Je trouve un peu hallucinant d'en vouloir à des gens pour ce qu'ils ont fait dans leur enfance. Je sais quelle genre de douleur ça peut représenter, mais il faut aussi raison garder...
Bien sûr qu'il faut raison garder ! En fait, à cette fille, j'ai écrit une lettre à 2 ans d'intervalle, justement pour que ça ne paraisse pas un harcèlement et parce que malgré tout, ce n'est pas mon genre de rendre le mal pour le mal (même si quelque part, j'aurais été curieuse de voir comment elle se serait sentie "de l'autre côté de la barrière"). Et j'ai toujours le double ! J'ai d'ailleurs été polie, sans jugement ni agressivité, en lui montrant bien que je cherchais à comprendre pourquoi et comment elle était comme ça avec moi (d'autant que dans cette bande de 4 filles, elle était davantage suiveuse que meneuse).
Je suis bien d'accord que tout le monde ne gère pas de la même manière le pendant et l'après-harcèlement, mais pour mon ressenti, j'avais (et j'ai toujours) comme un besoin d'ajouter ce dernier maillon manquant à ma chaîne de reconstruction psychologique.
Peut-être que je me fais des illusions quant à la suite des événements (d'autant qu'elle ne m'a jamais répondu), mais sait-on jamais... Car en lisant les témoignages des uns et des autres, certains anciens harceleurs se sont expliqués et excusés, même très longtemps après... Et là aussi tous les anciens harceleurs n'évoluent pas de la même manière non plus, il y a des repentis désormais gentils et respectueux et d'autres qui restent c**s et qui harcèlent toujours, cette fois au travail...
_________________
On the road again
Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse
- SteredDoyen
Un lien qui donne la parole aux harceleurs (enfin, harceleuses ici) : http://www.madmoizelle.com/harcelement-scolaire-parole-harceleuses-180989
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- BabsieNiveau 10
the educator a écrit:Ce n'est pas un reproche que je formule régulièrement, je m'en prends davantage au système qu'aux individus, cela dit, oui, je fais la différence entre un enfant de 15 ans et un professionnel adulte (si imparfait soit il).Reine Margot a écrit:Curieusement, quand tu dénonces les enseignants pas assez bienveillants envers les élèves, tu ne tiens pas le même discours...
Je ne fais de reproches à personne, dans cette histoire, mais cela me surprends de voir de la rancoeur et de la frustration parfois 30 ans après.
Je suis d'accord avec ce que j'ai lu plus haut, moi aussi je trouverais assez sain que des excuses soient formulées, même 30 ans après, mais passer ces 30 années à attendre ces excuses (qui ne viendront peut etre jamais), à nourrir la rancoeur, je trouve, comme Rendash, que c'est très humain, mais que ce n'est définitivement pas constructif ou raisonnable. J'espere que c'est plus clair.
Et moi, ce qui me surprend, c'est qu'on trouve surprenant qu'on garde de la rancœur (pas forcément nourrie d'année en année) envers des gens qui ont considérablement gâché une belle partie de votre jeunesse. Comme si la plupart des gens étaient faits de l'étoffe des anges qui tendent l'autre joue. C'est ainsi que la psyché humaine fonctionne et c'est pour cela que tant d'enfants en veulent à leurs parents: pour des choses qui se sont passées 30 ans avant.
L'ignorer et s'en étonner est tout de même bien naïf.
- InvitéInvité
La rancoeur ça ronge et ça rend c... et aigri. Y renoncer c'est plutôt se faire du bien. Rien à voir avec la morale.
- Reine MargotDemi-dieu
Babsie a écrit:the educator a écrit:Ce n'est pas un reproche que je formule régulièrement, je m'en prends davantage au système qu'aux individus, cela dit, oui, je fais la différence entre un enfant de 15 ans et un professionnel adulte (si imparfait soit il).Reine Margot a écrit:Curieusement, quand tu dénonces les enseignants pas assez bienveillants envers les élèves, tu ne tiens pas le même discours...
Je ne fais de reproches à personne, dans cette histoire, mais cela me surprends de voir de la rancoeur et de la frustration parfois 30 ans après.
Je suis d'accord avec ce que j'ai lu plus haut, moi aussi je trouverais assez sain que des excuses soient formulées, même 30 ans après, mais passer ces 30 années à attendre ces excuses (qui ne viendront peut etre jamais), à nourrir la rancoeur, je trouve, comme Rendash, que c'est très humain, mais que ce n'est définitivement pas constructif ou raisonnable. J'espere que c'est plus clair.
Et moi, ce qui me surprend, c'est qu'on trouve surprenant qu'on garde de la rancœur (pas forcément nourrie d'année en année) envers des gens qui ont considérablement gâché une belle partie de votre jeunesse. Comme si la plupart des gens étaient faits de l'étoffe des anges qui tendent l'autre joue. C'est ainsi que la psyché humaine fonctionne et c'est pour cela que tant d'enfants en veulent à leurs parents: pour des choses qui se sont passées 30 ans avant.
L'ignorer et s'en étonner est tout de même bien naïf.
+1 Voila, comme dit plus haut, quand on a été détruit, quand on soigne encore ses plaies à l'âge adulte, c'est dur de voir des gens qui eux vivent tranquillement leur vie. Leur dire que c'est surprenant manque cruellement d'empathie. Après, je suis d'accord, continuer à en vouloir à l'autre n'aide pas et ne sert à rien, mais ça n'aide pas la personne non plus de lui dire ça de cette façon.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- BabsieNiveau 10
Il ne s'agit pas de rancœur. en réalité, le mot est mal choisi. Mais d'une conscience et d'une mémoire qui reste et qui a archivé le fait que certains individus ont été exécrables. Et ça, ça interpelle toujours. Alors si on a l'occasion de voir ce que devient un ancien sadique, c'est toujours intéressant. Et si on ne lui voue pas une sympathie sans borne, rien d'étonnant non plus. C'est même sain. Je ne vois pas en quoi des gens un peu au courant du fonctionnement de l'homme peuvent faire les surpris devant certaines tentatives de comprendre, et même devant l'expression de certains soulagements quand l'ancien harceleur a mal fini.
- KimberliteExpert
Quand on a connu du harcèlement (et encore je ne me plains pas, je n'ai rien subit de physique, à part en primaire toute une classe liguée contre moi à vouloir me faire bouffer de la neige...), on reste, comme dit avant, marqué profondément. Ce qui n'empêche pas de se reconstruire et ne pas y penser en continu. Mais dans certaines circonstances sociales (par exemple devoir s'intégrer dans un groupe que l'on ne connaît pas) des trucs ressurgissent. Du coup, on peut se demander si du côté des harceleurs, il reste quelque chose. Il est difficile d'imaginer que des adolescents qui ont pris un grand plaisir à faire du mal, voir pleurer, etc... n'aient plus du tout ce travers (peut-être en dormance?) une fois adulte. Difficile de se dire qu'ils en ont honte maintenant (je reste persuadée que la majorité d'entre eux en gardent un souvenir si ce n'est positif, du moins pas honteux... j'ai un peu demandé autour de moi s'ils avaient eu dans leur classe une personne un peu rejetée: réponse quasiment toujours affirmative. Et si on leur demande s'ils ont embêté cet élève, la réponse immanquablement est que ce n'était pas méchant, ce n'était pas eux, etc...). Ceci me laisse une vision très pessimiste de notre espèce, qui d'ailleurs ne me semble pas s'illustrer par de bien meilleurs comportements à l'âge adulte. On peut, en grand rêveur, se dire qu'adulte, ils ne reproduiront plus jamais ce schéma, qui serait propre aux groupes d'adolescents. Certes, peut-être pas sous cette forme... mais le monde du travail n'est pas exempt de comportements de harcèlement.the educator a écrit:Quand je parle de raison, je parle bien de passer par dessus le traumatisme, d'en arriver à se dire que les faits ont 10, 20, 50 ans, et qu'entre temps si le traumatisme est bien ancrée, la personne en face, elle, a par contre peut être évolué, et en tout cas n'est plus forcément en situation de subir les griefs des victimes.
Quand je lis des gens qui "stalke" ou qui envoie des courriers 20 ans après, qu'attendez vous exactement? rendre les coups? recevoir des excuses? pour des faits peut être définitivement oubliés? faire la leçon? Jalouser leur vie? leur réussite?
Je ne nie absolument la profondeur de la plaie, ni les séquelles à long terme, mais je me demande à quoi rime le fait d'agir de la sorte, si ce n'est subir encore et encore le traumatisme.
Personnellement, je me contente de m'interroger en ne souhaitant pas recroiser certaines personnes: pas besoin de leurs sourires hypocrites et de nouvelles de leur vie, réussie ou non. Et je n'apprécie point lorsque ma mère me rapporte "ah, tu sais, j'ai croisé "machine", elle m'a demandé de tes nouvelles. Oh, tu sais, elle a changé depuis..."
Non, désolée, ce n'est pas parce que quelqu'un fait bonne figure en demandant de mes nouvelles (avec certainement encore en tête l'image d'une ado "intello de service, pas drôle et qu'on aimait bien chambrer") que je pense que la personne a "changé". Evidemment, elle a changé sous bien des aspects, mais quel est le ressort de sa demande? Qu'est-ce qu'elle peut en avoir à faire de mon devenir, à part une certaine curiosité malsaine?
Peut-être une "confrontation" changerait la donne? Mais pour ma part, je ne pense pas: je ne doute pas que l'ancienne harceleuse soit une maman aimante, une collègue sympathique, etc... elle est bien où elle est comme je suis bien où je suis. J'ai assez digéré mon envie de vengeance, mais qu'on m'épargne le "pardon façon TV réalité". Je comprends par contre très bien que certains ressentent le besoin de "faire table rase" en cherchant à en savoir plus sur le vécu du harceleur, ou en espérant des excuses, ou en espérant voir le changement chez l'autre. Peut-être que cela peut réellement permettre de re-digérer le passé.
Désolée de mon pessimisme, mais je ne crois que très peu à la justice dans ce genre de cas (je ne dis pas que je ne crois pas aux recours judiciaires, mais que je pense qu'il ne peut pas y avoir de réparation, que le sentiment d'injustice perdurera...). Je ne crois pas au repentir (ou simplement à la marge, ou seulement si le "dommage" chez l'autre est suffisamment éclatant) des harceleurs. Le seul truc auquel j'aimerais croire, c'est qu'une société où l'on accepte la différence, sous toutes ses formes (celle des "intellos" et autres rêveurs comprise ; or, j'ai l'impression que l'on a pris le chemin inverse...) soit possible. Mais si les parents actuels n'ont jamais réfléchi un tant soit peu à leurs comportements d'ados (combien l'ont fait?), comment voulez-vous qu'ils apprennent à leurs enfants le respect? Peut-être, au final, est-ce là le réel intérêt d'essayer de parler aux anciens harceleurs?
K
PS: certains diront que, pour beaucoup d'ados, il n'y a pas de conscience qu'ils font mal à l'autre... c'est peut-être le cas pour certains... mais quand on voit pleurer quelqu'un d'autre, à moins d'être dépourvu de neurones miroirs (genre psychopathe...), il me semble bien impossible qu'on ne se rende pas compte que l'on a fait mal. Si l'on n'en éprouve aucune honte, mais qu'au contraire on en ricane, qu'on recherche à reproduire la chose, c'est bien que l'on prend plaisir à la souffrance de l'autre (chose qui n'est pas rare dans notre espèce, et est même parfois encouragé par la culture ambiante).
_________________
- Spoiler:
- scot69Modérateur
Lors d'un repas de famille, ma tante (pourtant assistante sociale en retraite), expliquait que c'est normal d'avoir un bouc émissaire, que ça contribue à l'équilibre de la classe... j'ai halluciné... "bah tant pis pour lui, y'en faut bien un"
(je ne suis même pas rentré dans le débat...)
(je ne suis même pas rentré dans le débat...)
- BabsieNiveau 10
Je ne trouve pas de smiley "facepalm"...
- scot69Modérateur
Ce serait intéressant de voir comment réagissent les parents d'enfants harceleurs, s'ils donnent raison à leurs gamins ou pas... (vu qu'eux même ont grandi à une époque où on en parlait pas, où c'était la honte absolue...)
- CeladonDemi-dieu
Elle a fait une carrière d'assistante sociale ? :shock:scot69 a écrit:Lors d'un repas de famille, ma tante (pourtant assistante sociale en retraite), expliquait que c'est normal d'avoir un bouc émissaire, que ça contribue à l'équilibre de la classe... j'ai halluciné... "bah tant pis pour lui, y'en faut bien un"
(je ne suis même pas rentré dans le débat...)
- OntheroadagainNiveau 3
scot69 a écrit:Ce serait intéressant de voir comment réagissent les parents d'enfants harceleurs, s'ils donnent raison à leurs gamins ou pas... (vu qu'eux même ont grandi à une époque où on en parlait pas, où c'était la honte absolue...)
Oh, bien souvent il n'imaginent pas que petitchériadoré bien sage à la maison est un quasi monstre sanguinaire à l'école. Au mieux, ils tombent des nues mais finissent par se rendre réellement compte du comportement double face du gamin et prennent les mesures nécessaires, au pire ils tombent des nues, mais en accusant la victime d'avoir quelque part provoqué leur petitchériadoré qui s'en tire triomphalement en jouant sur sa victimisation...
_________________
On the road again
Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse
- BelaLugosiNiveau 6
Je n'ai pas vécu de harcèlement à l'école, mais pour avoir une famille dysfonctionnelle, je suis complètement convaincue que les harceleurs n'ont aucun remord et au contraire sont capables de se faire passer pour les victimes.
Désolée de raconter un truc aussi intime : j'ai un frère de 11 ans mon aîné qui m'a agressé physiquement (menaces, insultes, étranglement, etc). Le jour de mes 23 ans (il y a 11 ans), il m'a tellement humiliée que je lui ai écrit une lettre très méchante dans laquelle je le traitais de frustré, d'illettré. En gros, j'essayais de le blesser. J'étais encore sous le coup de la colère d'avoir été étranglée devant tout le monde.
Et donc, depuis 11 ans, il ne m'adresse plus la parole et clame à qui veut bien l'entendre qu'il est la victime et que je lui ai écrit une lettre d'insultes et qu'il a été bien gentil de ne pas aller porter plainte contre moi
Le déni et le vice sont sans bornes... :lol:
A mon avis, il ne faut jamais se reconfronter à ses bourreaux car on rejoue le film et on n'en sort plus.
Désolée de raconter un truc aussi intime : j'ai un frère de 11 ans mon aîné qui m'a agressé physiquement (menaces, insultes, étranglement, etc). Le jour de mes 23 ans (il y a 11 ans), il m'a tellement humiliée que je lui ai écrit une lettre très méchante dans laquelle je le traitais de frustré, d'illettré. En gros, j'essayais de le blesser. J'étais encore sous le coup de la colère d'avoir été étranglée devant tout le monde.
Et donc, depuis 11 ans, il ne m'adresse plus la parole et clame à qui veut bien l'entendre qu'il est la victime et que je lui ai écrit une lettre d'insultes et qu'il a été bien gentil de ne pas aller porter plainte contre moi
Le déni et le vice sont sans bornes... :lol:
A mon avis, il ne faut jamais se reconfronter à ses bourreaux car on rejoue le film et on n'en sort plus.
- scot69Modérateur
Et puis les harceleurs adultes existent aussi... on a tous entendu parler des "pervers narcissiques", "manipulateurs"...
- ipomeeGuide spirituel
Bela, comment dire : mais
- the educatorFidèle du forum
C'est encore autre chose, la on rentre dans la psychiatrie, c'est loin d'être systématique dans les histoires de harcèlement.
- OlympiasProphète
Voilà voilàOntheroadagain a écrit:scot69 a écrit:Ce serait intéressant de voir comment réagissent les parents d'enfants harceleurs, s'ils donnent raison à leurs gamins ou pas... (vu qu'eux même ont grandi à une époque où on en parlait pas, où c'était la honte absolue...)
Oh, bien souvent il n'imaginent pas que petitchériadoré bien sage à la maison est un quasi monstre sanguinaire à l'école. Au mieux, ils tombent des nues mais finissent par se rendre réellement compte du comportement double face du gamin et prennent les mesures nécessaires, au pire ils tombent des nues, mais en accusant la victime d'avoir quelque part provoqué leur petitchériadoré qui s'en tire triomphalement en jouant sur sa victimisation...
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