- OlympiasProphète
Le problème c'est aussi l'absence de relecture.
- MoonchildSage
Je suppose que tu parles d'élèves venant de milieux cathos intégristes, mais j'ai un petit doute sur ce fameux "exil" dont tu parles : c'est bien du second degré ? Parce que si ça se passe en France, il y a effectivement une petite partie cette population qui est issue de la religion traditionnellement majoritaire mais qui s'est toujours inscrite en marge du consensus républicain, faisant écho à ce qui était autrefois des divisions majeures de notre société. Ton jeu de mots "issus de l'unité", aussi mignon soit-il, tombe par conséquent totalement à plat.KrilinXV3 a écrit:Moonchild a écrit:Les maths, ce qui m'évite bien des tracas en terme de récupération politique dans un sens ou un autre et me préserve aussi des séances de cours houleuses que peuvent parfois connaître une partie de mes collègues avec certains de nos élèves "issus de la diversité" lorsqu'ils abordent les sujets sensibles de leur programme.Isis39 a écrit:Moonchild, quelle discipline enseignes-tu ?
Apparemment, il existe pas mal de sujets où c'est tout aussi houleux (voire pire) avec des élèves "issus de l'unité". Je modère parce que je n'en ai pas réellement fait l'expérience. Mais mes collègues exilés (ou revenus d'exil plus exactement) me l'ont garanti.
Cela dit, je veux bien croire que ces reliquats de conflits passés puissent être localement très pénibles pour les collègues qui se les coltinent et à qui j'adresse toute ma sympathie bien qu'ayant conscience qu'elle ne leur sera d'aucune utilité ; mais, à plus grande échelle, notre société a depuis longtemps tous les anticorps lui permettant de lutter contre cette infection qu'elle a déjà vaincue (le seul risque sérieux de ce côté serait qu'un autre mal plus virulent ne lui donne lui offre les conditions propices à une résurgence opportuniste).
Dans mon coin, un collègue d'Histoire a été menacé par un parent à qui le contenu de son cours avait déplu ; il paraît qu'il ne fallait pas dire "Mahomet" mais "le prophète"...frigo a écrit:Dr Raynal a écrit:
Toutefois, expérience prouve, hélas, que cette liberté rencontre facilement des limites issues de ces mêmes "communautés" : si l'on veut s'écarter vraiment de la doxa des manuels, comme dirait Laspalles & co : "y en a qui ont essayé, y z'ont eu des problèmes" (cf L. Chagnon, par exemple).
Je ne connaissais pas cette affaire, mais à vrai dire, elle ne m'étonne pas du tout.
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2007-01-18/louis-chagnon-un-prof-politiquement-incorrect/917/0/43582Le point a écrit:Cet ancien du PC jure ne nourrir aucune hostilité envers l'islam et aucune accointance avec l'extrême droite : « Je suis un laïque républicain pur jus. » Dans Le Figaro , il riposte que les manuels d'histoire soumis au politiquement correct édulcorent la réalité belliqueuse de l'islam alors qu'ils dénoncent les violences des croisés.
Voilà ; et j'ajouterai que, dans le cas présent, la convergence des différents manuels vers une même vision tronquée des faits ainsi que le texte officiel du programme indiquent que cette instrumentalisation politique de l'Histoire remonte très haut, probablement jusqu'au gouvernement (au passage on se rappellera le volet consacré à l'éducation et en particulier à la réécriture des programmes d'Histoire que proposaient les rapports sur l'intégration publiés par le site de Matignon fin 2013).Chamil a écrit:Moonchild a écrit:
A ce tarif là, on pourrait très bien s'accommoder de programmes dans lesquels il serait écrit que "la colonisation n'a pas eu que des effets négatifs pour les peuples colonisés"...
Est-il vraiment si difficile d'admettre que le camp du bien verse tout autant dans l'instrumentalisation de l'Histoire que ceux qu'il dénonce comme étant une menace ? Ce qui serait préoccupant ce serait que, comme pourrait le laisser supposer le petit échantillon de réponses à ce fil, il bénéficie d'une plus grande complaisance de la part des enseignants (et du monde universitaire) qui minimisent la portée de cette instrumentalisation alors que la moindre déclaration d'un politicien de droite dans ce sens provoque un tollé bien avant que sa tentative de manipulation n'ait eu le moindre début de traduction concrète dans un texte officiel. Un tel parti-pris, s'il n'était pas assumé clairement, serait assurément de nature à entretenir une forte suspicion envers le corps enseignant.
C'est un vrai problème sur le fond, qui est aussi du aux évolutions de la discipline elle-même et de ses représentants. Historiquement, les enseignants d'histoire-géographie se retrouvaient dans la SPHG, puis l'APHG, qui regroupait tout le spectre corporatif et politique de la profession et permettait une analyse apaisée des programmes. Depuis les années 2000, elle est doublement remise en cause par l'offensive d'historiens de droite et d'extrême-droite (Nora, Casali, Badré) obsédés par une identité nationale mythifiée mais aussi par des groupes ultra-minoritaires de gauche (CVUH, aggiornamento) obsédés par la "déconstruction" militante du récit national.
Cela contribue à politiser dangereusement l'histoire et de l'enseignement de l'histoire ce qui n'était jamais arrivé. Même durant la guerre froide, un historien communiste comme Albert Soboul pouvait partager les analyses et les méthodes de l'historien réactionnaire Pierre Chaunu, sans qu'il y ait un consensus mou sur la discipline. Chose devenue rarissime (cf. par exemple les guerres de tranchées, cas de le dire, autour de l'historiographie de la 1ère guerre mondiale).
L'article qui est à l'origine de ce fil ne traite pas du problème de la qualité des manuels, des conditions matérielles dans lesquelles ils sont conçus ou de la manière dont les enseignants les utilisent en cours en les croisant ou non avec d'autres documents ; dans l'article de Barbara Lefebvre, il me semble clair que le contenu des livres scolaires n'est qu'un baromètre pour mesurer le degré d'ingérence politique dans les programmes d'Histoire.
Et je réitère mon constat : à la lecture de la majorité des réponses de ce fil, il semblerait que certaines ingérences politiques soient finalement plus acceptables - ou passent plus inaperçues - que d'autres et ne provoquent pas du tout la même indignation. Manifestement, celle-ci n'est guère dérangeante et, bien que le texte du programme officiel suggère un angle d'approche "orienté" de la question de l'islam, les collègues intervenant dans ce fil semblent s'en accommoder parfaitement et relativisent le problème en jugeant que cela ne remet pas en cause leur liberté pédagogique ; dont acte. Mais, dans d'autres cas, on a pourtant observé des réactions beaucoup plus véhémentes à des tentatives d'instrumentalisation qui, bien qu'elles n'aient pas dépassé le stade du simple projet très vite avorté, ont été dénoncées publiquement comme étant une grave menace à l'objectivité de l'enseignement et à la liberté pédagogique. Pour illustrer ce décalage, on peut aussi remarquer que le biais commun à tous les éditeurs dans la sélection de l'ensemble des documents portant sur l'islam paraît ne pas entraîner la même réactivité qu'une seule citation tirée d'un site d'extrême-droite qui s'était par mégarde retrouvée dans un manuel scolaire (rappel des faits ici) ; il semblerait donc que la vigilance ne soit égale dans tous les cas.
Même si je suis convaincu que, grâce à la solidité de leur formation universitaire, la plupart des collègues d'Histoire construisent des cours plus objectifs que ceux que certains idéologues au pouvoir attendraient d'eux (concrètement, c'est moins cette ingérence politique qui va limiter la liberté pédagogique des enseignants que des contextes locaux qui rendent difficile - voire parfois impossible - d'aborder certaines questions en classe), ce deux poids deux mesures dans la réaction collective contribue à décrédibiliser dans son ensemble la parole enseignante en entretenant l'image des profs gauchistes à la vision partisane.
- RendashBon génie
Moonchild a écrit:
Dans mon coin, un collègue d'Histoire a été menacé par un parent à qui le contenu de son cours avait déplu ; il paraît qu'il ne fallait pas dire "Mahomet" mais "le prophète"...
Sans parler de ceux qui estiment que, bon, le prof et sa propagande pro-
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- MoonchildSage
Il y en a sans doute qui "estiment" tout ça, et peut-être même qu'ils le disent au bistrot ou à table le dimanche... ou encore qu'ils l'écrivent (avec des fautes, forcément, ces illettrés) sur un réseau social ; mais après s'être répandus en récriminations dans leur coin, combien d'entre-eux franchissent la porte d'un établissement scolaire pour menacer un enseignant de lui casser la gueule pour ces motifs ?Rendash a écrit:Moonchild a écrit:
Dans mon coin, un collègue d'Histoire a été menacé par un parent à qui le contenu de son cours avait déplu ; il paraît qu'il ne fallait pas dire "Mahomet" mais "le prophète"...
Sans parler de ceux qui estiment que, bon, le prof et sa propagande pro-bougnouleburqamusulmans, y'en a marre, et que ça ne va pas se passer comme ça, et qu'il va voir s'il peut impunément pourrir la tête de nos gosses,nom de Dieu, on n'est plus chez nous, on n'étudie plus Clovis et Napoléon, vous vous rendez comptema bonne dame,ouste à la cuisine, mon cher Monsieur ?
- RendashBon génie
Moonchild a écrit:Il y en a sans doute qui "estiment" tout ça, et peut-être même qu'ils le disent au bistrot ou à table le dimanche... ou encore qu'ils l'écrivent (avec des fautes, forcément, ces illettrés) sur un réseau social ; mais après s'être répandus en récriminations dans leur coin, combien d'entre-eux franchissent la porte d'un établissement scolaire pour menacer un enseignant de lui casser la gueule pour ces motifs ?Rendash a écrit:Moonchild a écrit:
Dans mon coin, un collègue d'Histoire a été menacé par un parent à qui le contenu de son cours avait déplu ; il paraît qu'il ne fallait pas dire "Mahomet" mais "le prophète"...
Sans parler de ceux qui estiment que, bon, le prof et sa propagande pro-bougnouleburqamusulmans, y'en a marre, et que ça ne va pas se passer comme ça, et qu'il va voir s'il peut impunément pourrir la tête de nos gosses,nom de Dieu, on n'est plus chez nous, on n'étudie plus Clovis et Napoléon, vous vous rendez comptema bonne dame,ouste à la cuisine, mon cher Monsieur ?
Il y en a au moins deux :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- MoonchildSage
Et ça se passe dans quel coin ça ?Rendash a écrit:Moonchild a écrit:Il y en a sans doute qui "estiment" tout ça, et peut-être même qu'ils le disent au bistrot ou à table le dimanche... ou encore qu'ils l'écrivent (avec des fautes, forcément, ces illettrés) sur un réseau social ; mais après s'être répandus en récriminations dans leur coin, combien d'entre-eux franchissent la porte d'un établissement scolaire pour menacer un enseignant de lui casser la gueule pour ces motifs ?Rendash a écrit:Moonchild a écrit:
Dans mon coin, un collègue d'Histoire a été menacé par un parent à qui le contenu de son cours avait déplu ; il paraît qu'il ne fallait pas dire "Mahomet" mais "le prophète"...
Sans parler de ceux qui estiment que, bon, le prof et sa propagande pro-bougnouleburqamusulmans, y'en a marre, et que ça ne va pas se passer comme ça, et qu'il va voir s'il peut impunément pourrir la tête de nos gosses,nom de Dieu, on n'est plus chez nous, on n'étudie plus Clovis et Napoléon, vous vous rendez comptema bonne dame,ouste à la cuisine, mon cher Monsieur ?
Il y en a au moins deux :lol:
- RendashBon génie
Moonchild a écrit:Et ça se passe dans quel coin ça ?Rendash a écrit:Moonchild a écrit:Il y en a sans doute qui "estiment" tout ça, et peut-être même qu'ils le disent au bistrot ou à table le dimanche... ou encore qu'ils l'écrivent (avec des fautes, forcément, ces illettrés) sur un réseau social ; mais après s'être répandus en récriminations dans leur coin, combien d'entre-eux franchissent la porte d'un établissement scolaire pour menacer un enseignant de lui casser la gueule pour ces motifs ?Rendash a écrit:
Sans parler de ceux qui estiment que, bon, le prof et sa propagande pro-bougnouleburqamusulmans, y'en a marre, et que ça ne va pas se passer comme ça, et qu'il va voir s'il peut impunément pourrir la tête de nos gosses,nom de Dieu, on n'est plus chez nous, on n'étudie plus Clovis et Napoléon, vous vous rendez comptema bonne dame,ouste à la cuisine, mon cher Monsieur ?
Il y en a au moins deux :lol:
Lyon.
Cela étant, à titre personnel, je n'ai été confronté ni à l'une, ni à l'autre de ces situations. Bon, ça peut venir, je viens de faire plancher mes 3e sur le génocide des Arméniens, on verra bien
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- MoonchildSage
Et accessoirement est-ce que les CDE des bahuts concernés rappellent aux profs d'Histoire qu'il est très important de faire les heures d'EMC mais leur demandent aussi de ne pas le mentionner dans le cahier de texte pour ne pas provoquer de contestation de la part des parents ? Parce que ça c'est du vécu dans mon secteur...Rendash a écrit:Moonchild a écrit:Et ça se passe dans quel coin ça ?Rendash a écrit:Moonchild a écrit:
Il y en a sans doute qui "estiment" tout ça, et peut-être même qu'ils le disent au bistrot ou à table le dimanche... ou encore qu'ils l'écrivent (avec des fautes, forcément, ces illettrés) sur un réseau social ; mais après s'être répandus en récriminations dans leur coin, combien d'entre-eux franchissent la porte d'un établissement scolaire pour menacer un enseignant de lui casser la gueule pour ces motifs ?
Il y en a au moins deux :lol:
Lyon.
Cela étant, à titre personnel, je n'ai été confronté ni à l'une, ni à l'autre de ces situations. Bon, ça peut venir, je viens de faire plancher mes 3e sur le génocide des Arméniens, on verra bien
- RendashBon génie
Moonchild a écrit:Et accessoirement est-ce que les CDE des bahuts concernés rappellent aux profs d'Histoire qu'il est très important de faire les heures d'EMC mais leur demandent aussi de ne pas le mentionner dans le cahier de texte pour ne pas provoquer de contestation de la part des parents ? Parce que ça c'est du vécu dans mon secteur...Rendash a écrit:Moonchild a écrit:Et ça se passe dans quel coin ça ?Rendash a écrit:
Il y en a au moins deux :lol:
Lyon.
Cela étant, à titre personnel, je n'ai été confronté ni à l'une, ni à l'autre de ces situations. Bon, ça peut venir, je viens de faire plancher mes 3e sur le génocide des Arméniens, on verra bien
Pas que je sache, non, au contraire. Mais j'imagine que des CDE nouilles-molles, on en trouve partout
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- MoonchildSage
L'hypothèse semble plus que hautement probable même si je ne pousserais pas la rigueur scientifique jusqu'à vérifier en personne saRendash a écrit:Moonchild a écrit:Et accessoirement est-ce que les CDE des bahuts concernés rappellent aux profs d'Histoire qu'il est très important de faire les heures d'EMC mais leur demandent aussi de ne pas le mentionner dans le cahier de texte pour ne pas provoquer de contestation de la part des parents ? Parce que ça c'est du vécu dans mon secteur...Rendash a écrit:Moonchild a écrit:
Et ça se passe dans quel coin ça ?
Lyon.
Cela étant, à titre personnel, je n'ai été confronté ni à l'une, ni à l'autre de ces situations. Bon, ça peut venir, je viens de faire plancher mes 3e sur le génocide des Arméniens, on verra bien
Pas que je sache, non, au contraire. Mais j'imagine que des CDE nouilles-molles, on en trouve partout
- sifiÉrudit
Nous avons eu ça dans notre collège de campagne, à plusieurs reprises, avec des mots dans le carnet de liaison du type "mais pourquoi perdre son temps à apprendre des choses sur les bougnoules arabes alors que notre histoire de France est si belle?"
- horriblaNiveau 7
Moonchild si j'ai bien compris tu reproches aux professeurs d'histoire une indignation à géométrie variable. Selon toi nous aurions dû plus râler sur la question de l'Islam et la façon dont elle est abordée dans les programmes ? Mais moi je ne vais pas râler quand ça me convient, hein. J'enseigne en REP+ à des élèves qui sont à 99% musulmans (1 élève était là le jour de l'Aïd). Je n'ai jamais eu de problèmes en classe, que ce soit sur l'Islam ou le génocide Arménien, de la part des élèves ou de leurs parents. Au contraire, fait en début d'année, ce cours me permet d'asseoir mon autorité : moi je sais, eux non, ils s'en rendent compte très vite.
Par contre des reproches d'une mère catho dans un ancien collège me reprochant devant la PA d'avoir évoqué les avortements en Chine, ça j'ai connu.
Par contre des reproches d'une mère catho dans un ancien collège me reprochant devant la PA d'avoir évoqué les avortements en Chine, ça j'ai connu.
- JacqGuide spirituel
Moonchild a écrit:Je suppose que tu parles d'élèves venant de milieux cathos intégristes [...]KrilinXV3 a écrit:Moonchild a écrit:Les maths, ce qui m'évite bien des tracas en terme de récupération politique dans un sens ou un autre et me préserve aussi des séances de cours houleuses que peuvent parfois connaître une partie de mes collègues avec certains de nos élèves "issus de la diversité" lorsqu'ils abordent les sujets sensibles de leur programme.Isis39 a écrit:Moonchild, quelle discipline enseignes-tu ?
Apparemment, il existe pas mal de sujets où c'est tout aussi houleux (voire pire) avec des élèves "issus de l'unité". Je modère parce que je n'en ai pas réellement fait l'expérience. Mais mes collègues exilés (ou revenus d'exil plus exactement) me l'ont garanti.
Tout simplement d'extrême droite, pas forcément cathos intégristes.
- JacqGuide spirituel
Rendash a écrit:Moonchild a écrit:
Dans mon coin, un collègue d'Histoire a été menacé par un parent à qui le contenu de son cours avait déplu ; il paraît qu'il ne fallait pas dire "Mahomet" mais "le prophète"...
Sans parler de ceux qui estiment que, bon, le prof et sa propagande pro-bougnouleburqamusulmans, y'en a marre, et que ça ne va pas se passer comme ça, et qu'il va voir s'il peut impunément pourrir la tête de nos gosses,nom de Dieu, on n'est plus chez nous, on n'étudie plus Clovis et Napoléon, vous vous rendez comptema bonne dame,ouste à la cuisine, mon cher Monsieur ?
Ou une fois de plus des gamins d'extrême droite qui considèrent, comme leurs parents, qu'on ne devrait pas parler de Mahomet en 5e, que c'est de la propagande. On a les mêmes profils dans les deux cas.
- JacqGuide spirituel
Tiens ce matin justement, je confisque son portable au petit FN qui jouait avec tout somnolant vaguement au premier rang (mis au premier rang car, en personne respectueuse de l'ordre et la discipline, il fichait le foutoir du dernier rang de la classe dès la première semaine). Dix minutes après un portable sonne, c'est X élève issu de la "diversité", qui suivait jusque là le cours d'histoire, participait et notait son cours... tout à l'inverse de bébé FN. L'élève X s'excuse et éteint son portable.
Remarque de bébé FN : "quand c'est un vrai français on lui retire son portable, c'est ça la différence qu'on fait entre un blanc et un noir".
Remarque très intelligente. J'ai vécu aussi des situations inverses. La bêtise et universelle.
Concernant l'histoire et nos programmes, les remarques et critiques venant de tous les bords sont les mêmes, mais cela n'empêche pas qu'il faut parfois s'interroger sur ces programmes. Lorsque je vois le chapitre Humanisme et Renaissance en 2e Pro et les orientations données, on a presque l'impression qu'il faudrait expliquer aux élèves que l'Union européenne était en gestation dès Érasme (sans parler de certains manuels qui ajoutent comme document une affiche vantant les mérites d'Eramus dans la leçon sur Érasme !). De même en terminale pro les manuels sont affligeants concernant l'U.Européenne, en histoire comme en géographie, et les programmes largement orientés. "Tout il est beau dans le meilleur des mondes".
Remarque de bébé FN : "quand c'est un vrai français on lui retire son portable, c'est ça la différence qu'on fait entre un blanc et un noir".
Remarque très intelligente. J'ai vécu aussi des situations inverses. La bêtise et universelle.
Concernant l'histoire et nos programmes, les remarques et critiques venant de tous les bords sont les mêmes, mais cela n'empêche pas qu'il faut parfois s'interroger sur ces programmes. Lorsque je vois le chapitre Humanisme et Renaissance en 2e Pro et les orientations données, on a presque l'impression qu'il faudrait expliquer aux élèves que l'Union européenne était en gestation dès Érasme (sans parler de certains manuels qui ajoutent comme document une affiche vantant les mérites d'Eramus dans la leçon sur Érasme !). De même en terminale pro les manuels sont affligeants concernant l'U.Européenne, en histoire comme en géographie, et les programmes largement orientés. "Tout il est beau dans le meilleur des mondes".
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Moonchild a écrit:Je suppose que tu parles d'élèves venant de milieux cathos intégristes, mais j'ai un petit doute sur ce fameux "exil" dont tu parles : c'est bien du second degré ? Parce que si ça se passe en France, il y a effectivement une petite partie cette population qui est issue de la religion traditionnellement majoritaire mais qui s'est toujours inscrite en marge du consensus républicain, faisant écho à ce qui était autrefois des divisions majeures de notre société. Ton jeu de mots "issus de l'unité", aussi mignon soit-il, tombe par conséquent totalement à plat.KrilinXV3 a écrit:
Apparemment, il existe pas mal de sujets où c'est tout aussi houleux (voire pire) avec des élèves "issus de l'unité". Je modère parce que je n'en ai pas réellement fait l'expérience. Mais mes collègues exilés (ou revenus d'exil plus exactement) me l'ont garanti.
Cela dit, je veux bien croire que ces reliquats de conflits passés puissent être localement très pénibles pour les collègues qui se les coltinent et à qui j'adresse toute ma sympathie bien qu'ayant conscience qu'elle ne leur sera d'aucune utilité ; mais, à plus grande échelle, notre société a depuis longtemps tous les anticorps lui permettant de lutter contre cette infection qu'elle a déjà vaincue (le seul risque sérieux de ce côté serait qu'un autre mal plus virulent ne lui donne lui offre les conditions propices à une résurgence opportuniste).
J'aurais dû écrire "exil": je parle de collègues connus en région parisienne mais qui sont depuis retournés dans leur région d'origine.
Sinon, je ne parlais pas spécialement de "catho intégriste", mais plutôt de fils et filles de "français moyen", citoyens "lambda" et fleurs de province (pour ce qu'on m'a raconté). Et je ne suis pas aussi optimiste que toi: le "virus" est loin d'être vaincu.
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Asinus asinum fricat
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Une image de la prise de Constantinople de 1453 est utilisée par quasiment tous les manuels comme illustration de la prise de Constantinople de 1204.Ignatius Reilly a écrit:Beaucoup de coquilles en tous cas. Dans le Nathan par exemple, "combattez Allah" au lieu de "combattez pour Allah". Ça rend le doc inutilisable en l'état. Quand au partage de l'empire romain, c'est 395, pas 393. Des collègues sont partis à la pêche à la coquille pour anticiper d'éventuelles erreurs...
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Asinus asinum fricat
- MoonchildSage
Je veux bien admettre qu'en terme de gestion de classe on puisse parfaitement s'accommoder de petits arrangements avec la réalité historique lors d'une présentation édulcorée de l'islam pour gagner un auditoire majoritairement composé de jeunes musulmans mais, dans ce cas, il faut être cohérent et renoncer à invoquer l'argument de l'objectivité et de la rigueur historique lorsqu'on veut s'opposer à une tentative d'instrumentalisation de cette discipline en provenance de la droite ou de l'extrême-droite, sinon on devient inaudible.horribla a écrit:Moonchild si j'ai bien compris tu reproches aux professeurs d'histoire une indignation à géométrie variable. Selon toi nous aurions dû plus râler sur la question de l'Islam et la façon dont elle est abordée dans les programmes ? Mais moi je ne vais pas râler quand ça me convient, hein. J'enseigne en REP+ à des élèves qui sont à 99% musulmans (1 élève était là le jour de l'Aïd). Je n'ai jamais eu de problèmes en classe, que ce soit sur l'Islam ou le génocide Arménien, de la part des élèves ou de leurs parents. Au contraire, fait en début d'année, ce cours me permet d'asseoir mon autorité : moi je sais, eux non, ils s'en rendent compte très vite.
Par contre des reproches d'une mère catho dans un ancien collège me reprochant devant la PA d'avoir évoqué les avortements en Chine, ça j'ai connu.
D'ailleurs, si on applique ton raisonnement à un établissement qui serait situé dans une zone où le vote d'extrême-droite serait majoritaire, il serait finalement acceptable qu'un prof d'Histoire, pour asseoir son autorité, axe davantage ses cours sur les Gaulois, Charlemagne, Jeanne d'Arc et le roman national de la France éternelle...
C'est comme l'herpès, on ne s'en débarrasse jamais complètement (aucune société n'y est arrivé), mais on a les moyens d'en limiter les nuisances... sauf quand les défenses immunitaires sont affaiblies par un autre mal.KrilinXV3 a écrit:Sinon, je ne parlais pas spécialement de "catho intégriste", mais plutôt de fils et filles de "français moyen", citoyens "lambda" et fleurs de province (pour ce qu'on m'a raconté). Et je ne suis pas aussi optimiste que toi: le "virus" est loin d'être vaincu.
- Ignatius ReillyFidèle du forum
KrilinXV3 a écrit:Une image de la prise de Constantinople de 1453 est utilisée par quasiment tous les manuels comme illustration de la prise de Constantinople de 1204.Ignatius Reilly a écrit:Beaucoup de coquilles en tous cas. Dans le Nathan par exemple, "combattez Allah" au lieu de "combattez pour Allah". Ça rend le doc inutilisable en l'état. Quand au partage de l'empire romain, c'est 395, pas 393. Des collègues sont partis à la pêche à la coquille pour anticiper d'éventuelles erreurs...
Ça c'est assez embêtant... ce n'est plus une coquille.
- ElyasEsprit sacré
Dans le Belin, il y a un graphique qui a fait mal aux yeux de mes élèves : population en milliards alors que ça devrait être en millions. Avec une Europe à plus de 500 milliards d'habitants, c'était rigolo.
- RendashBon génie
Elyas a écrit:Dans le Belin, il y a un graphique qui a fait mal aux yeux de mes élèves : population en milliards alors que ça devrait être en millions. Avec une Europe à plus de 500 milliards d'habitants, c'était rigolo.
Oui, mais ça, c'est chouette, ça exerce l'esprit critique
Comme quand je projette volontairement une carte sans titre ni légende :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User17706Bon génie
C'est moi qui n'ai pas suivi, ou bien vous inventez de A à Z la situation, là?Moonchild a écrit:Je veux bien admettre qu'en terme de gestion de classe on puisse parfaitement s'accommoder de petits arrangements avec la réalité historique lors d'une présentation édulcorée de l'islam pour gagner un auditoire majoritairement composé de jeunes musulmans mais, dans ce cas, il faut être cohérent et renoncer à invoquer l'argument de l'objectivité et de la rigueur historique lorsqu'on veut s'opposer à une tentative d'instrumentalisation de cette discipline en provenance de la droite ou de l'extrême-droite, sinon on devient inaudible.horribla a écrit:Moonchild si j'ai bien compris tu reproches aux professeurs d'histoire une indignation à géométrie variable. Selon toi nous aurions dû plus râler sur la question de l'Islam et la façon dont elle est abordée dans les programmes ? Mais moi je ne vais pas râler quand ça me convient, hein. J'enseigne en REP+ à des élèves qui sont à 99% musulmans (1 élève était là le jour de l'Aïd). Je n'ai jamais eu de problèmes en classe, que ce soit sur l'Islam ou le génocide Arménien, de la part des élèves ou de leurs parents. Au contraire, fait en début d'année, ce cours me permet d'asseoir mon autorité : moi je sais, eux non, ils s'en rendent compte très vite.
Par contre des reproches d'une mère catho dans un ancien collège me reprochant devant la PA d'avoir évoqué les avortements en Chine, ça j'ai connu.
D'ailleurs, si on applique ton raisonnement à un établissement qui serait situé dans une zone où le vote d'extrême-droite serait majoritaire, il serait finalement acceptable qu'un prof d'Histoire, pour asseoir son autorité, axe davantage ses cours sur les Gaulois, Charlemagne, Jeanne d'Arc et le roman national de la France éternelle...
Je crois que les choses sont assez simples et qu'il faut tout bonnement admettre qu'il n'est pas totalement impossible d'être un élève pénible tout en n'étant pas issu de l'immigration. C'est tout ce qui vous est demandé et ce n'est pas non plus surhumain...
- MoonchildSage
Ah, tiens, la police de la juste pensée est de retour ; ça faisait quelques temps que je n'avais pas été verbalisé...PauvreYorick a écrit:C'est moi qui n'ai pas suivi, ou bien vous inventez de A à Z la situation, là?Moonchild a écrit:Je veux bien admettre qu'en terme de gestion de classe on puisse parfaitement s'accommoder de petits arrangements avec la réalité historique lors d'une présentation édulcorée de l'islam pour gagner un auditoire majoritairement composé de jeunes musulmans mais, dans ce cas, il faut être cohérent et renoncer à invoquer l'argument de l'objectivité et de la rigueur historique lorsqu'on veut s'opposer à une tentative d'instrumentalisation de cette discipline en provenance de la droite ou de l'extrême-droite, sinon on devient inaudible.horribla a écrit:Moonchild si j'ai bien compris tu reproches aux professeurs d'histoire une indignation à géométrie variable. Selon toi nous aurions dû plus râler sur la question de l'Islam et la façon dont elle est abordée dans les programmes ? Mais moi je ne vais pas râler quand ça me convient, hein. J'enseigne en REP+ à des élèves qui sont à 99% musulmans (1 élève était là le jour de l'Aïd). Je n'ai jamais eu de problèmes en classe, que ce soit sur l'Islam ou le génocide Arménien, de la part des élèves ou de leurs parents. Au contraire, fait en début d'année, ce cours me permet d'asseoir mon autorité : moi je sais, eux non, ils s'en rendent compte très vite.
Par contre des reproches d'une mère catho dans un ancien collège me reprochant devant la PA d'avoir évoqué les avortements en Chine, ça j'ai connu.
D'ailleurs, si on applique ton raisonnement à un établissement qui serait situé dans une zone où le vote d'extrême-droite serait majoritaire, il serait finalement acceptable qu'un prof d'Histoire, pour asseoir son autorité, axe davantage ses cours sur les Gaulois, Charlemagne, Jeanne d'Arc et le roman national de la France éternelle...
Je crois que les choses sont assez simples et qu'il faut tout bonnement admettre qu'il n'est pas totalement impossible d'être un élève pénible tout en n'étant pas issu de l'immigration. C'est tout ce qui vous est demandé et ce n'est pas non plus surhumain...
En tous cas, je ne vois vraiment pas comment vous vous y êtes pris pour arriver à imaginer que j'aurais voulu dire le contraire de la partie que j'ai mise en gras ; et votre cheminement me paraît d'autant plus obscur que dans l'extrait que vous citez de mon précédent message ce sont les contradictions de certains collègues que je pointe.
M'enfin, bon, passons, continuez donc à comprendre ce que vous avez envie de comprendre...
- horriblaNiveau 7
Moonchild a écrit:Je veux bien admettre qu'en terme de gestion de classe on puisse parfaitement s'accommoder de petits arrangements avec la réalité historique lors d'une présentation édulcorée de l'islam pour gagner un auditoire majoritairement composé de jeunes musulmans mais, dans ce cas, il faut être cohérent et renoncer à invoquer l'argument de l'objectivité et de la rigueur historique lorsqu'on veut s'opposer à une tentative d'instrumentalisation de cette discipline en provenance de la droite ou de l'extrême-droite, sinon on devient inaudible.horribla a écrit:Moonchild si j'ai bien compris tu reproches aux professeurs d'histoire une indignation à géométrie variable. Selon toi nous aurions dû plus râler sur la question de l'Islam et la façon dont elle est abordée dans les programmes ? Mais moi je ne vais pas râler quand ça me convient, hein. J'enseigne en REP+ à des élèves qui sont à 99% musulmans (1 élève était là le jour de l'Aïd). Je n'ai jamais eu de problèmes en classe, que ce soit sur l'Islam ou le génocide Arménien, de la part des élèves ou de leurs parents. Au contraire, fait en début d'année, ce cours me permet d'asseoir mon autorité : moi je sais, eux non, ils s'en rendent compte très vite.
Par contre des reproches d'une mère catho dans un ancien collège me reprochant devant la PA d'avoir évoqué les avortements en Chine, ça j'ai connu.
D'ailleurs, si on applique ton raisonnement à un établissement qui serait situé dans une zone où le vote d'extrême-droite serait majoritaire, il serait finalement acceptable qu'un prof d'Histoire, pour asseoir son autorité, axe davantage ses cours sur les Gaulois, Charlemagne, Jeanne d'Arc et le roman national de la France éternelle...C'est comme l'herpès, on ne s'en débarrasse jamais complètement (aucune société n'y est arrivé), mais on a les moyens d'en limiter les nuisances... sauf quand les défenses immunitaires sont affaiblies par un autre mal.KrilinXV3 a écrit:Sinon, je ne parlais pas spécialement de "catho intégriste", mais plutôt de fils et filles de "français moyen", citoyens "lambda" et fleurs de province (pour ce qu'on m'a raconté). Et je ne suis pas aussi optimiste que toi: le "virus" est loin d'être vaincu.
Décidément, tu ne me comprends pas. J'enseigne l'Islam comme je l'enseignerais dans n'importe quel établissement sur le territoire national. Ce cours pose mon autorité car il est fait en début d'année (c'est le programme qui le demande) et mes élèves réalisent que je sais des choses qu'eux ne connaissent pas, point barre. Maintenant j'aimerais savoir d'où tu tiens que je m’accommode de petits arrangements avec la réalité historique pour faciliter ma gestion de classe ?
- ElyasEsprit sacré
En fait, l'enseignement de l'islam/Islam est une QSV (question socialement vive). Depuis les années 80, avec le glissement du débat sur le racisme/anti-racisme vers la question de l'immigration puis de l'islam, il y a une crise sociétale sur ces questions d'enseignement qui ont toujours été là sans que cela ne fasse réagir personne auparavant (avec aucune accusation d'angélisme ou autres expression apparemment courtoises mais en réalité terriblement méprisantes et insultantes).
Je viens de relire les programmes de 1996 ainsi que les programmes antérieurs, cette question d'histoire médiévale a toujours été rédigée de la même façon. On présente Mahomet, les conquêtes arabes, la naissance de cette civilisation en se focalisant sur une ville/une région (Cordoue était la reine des programmes de 1996) et les contacts guerriers et non-guerriers. Les programmes de 2008 suivent la même vulgate disciplinaire tout comme ceux de 2016. Dans mon souvenir, les programmes antérieurs en remontant jusqu'aux années 50 avaient la même vulgate disciplinaire que j'ai décrite ci-dessus (à vérifier, cependant).
Ce ne sont pas les programmes qui ont changé, c'est la vision d'une part de la société sur cet enseignement en lien avec la crise sociale et identitaire que vit actuellement une partie de la société française. Quant aux manuels, ils ont toujours les mêmes documents sur cet enseignement depuis des décennies (la petite miniature de Mahomet en flamme à la Mecque, le petit texte de la bataille de Yarmouk, la carte de l'expansion arabes avec ses trois nuances de vert, une photographie de la mosquée de Cordoue/Damas/Fès...). Détail amusant, le plan schématique de la mosquée semble avoir disparu des manuels de 2016 (en tout cas, dans le Belin, c'est le cas).
En réalité, cette polémique en dit plus sur ceux qui débattent que sur ce qui se passe dans l'enseignement de l'histoire au collège et sur ce qu'apprennent les élèves réellement.
Je viens de relire les programmes de 1996 ainsi que les programmes antérieurs, cette question d'histoire médiévale a toujours été rédigée de la même façon. On présente Mahomet, les conquêtes arabes, la naissance de cette civilisation en se focalisant sur une ville/une région (Cordoue était la reine des programmes de 1996) et les contacts guerriers et non-guerriers. Les programmes de 2008 suivent la même vulgate disciplinaire tout comme ceux de 2016. Dans mon souvenir, les programmes antérieurs en remontant jusqu'aux années 50 avaient la même vulgate disciplinaire que j'ai décrite ci-dessus (à vérifier, cependant).
Ce ne sont pas les programmes qui ont changé, c'est la vision d'une part de la société sur cet enseignement en lien avec la crise sociale et identitaire que vit actuellement une partie de la société française. Quant aux manuels, ils ont toujours les mêmes documents sur cet enseignement depuis des décennies (la petite miniature de Mahomet en flamme à la Mecque, le petit texte de la bataille de Yarmouk, la carte de l'expansion arabes avec ses trois nuances de vert, une photographie de la mosquée de Cordoue/Damas/Fès...). Détail amusant, le plan schématique de la mosquée semble avoir disparu des manuels de 2016 (en tout cas, dans le Belin, c'est le cas).
En réalité, cette polémique en dit plus sur ceux qui débattent que sur ce qui se passe dans l'enseignement de l'histoire au collège et sur ce qu'apprennent les élèves réellement.
- doctor whoDoyen
D'autant que l'histoire des civilisations islamique est passionnante. A un moment, quand tu as un peu fait le tour de l'histoire européenne, découvrir la succession des califats, le passage de Bagdad à Damas, les empires maghrébins, les mamelouks, les conflits avec Constantinople, la Horde d'Or, etc. c'est un nouveau monde qui s'ouvre !
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
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