- ErgoDevin
Rapidement (donc sans dentelle), il y a eu un appel au blocage des examens, avec l'énorme succès qu'on a vu. Pourquoi ? Parce que le SNALC appelait ? Rien n'empêchait une mobilisation massive de tous les syndiqués et non syndiqués, ce qui permet une démonstration par l'exemple et aurait pu faire entendre de nombreuses voix et indiquer que l'appel d'une organisation rencontrait la demande d'une majorité, y compris hors de ses syndiqués.
Certes, il y avait déjà eu de nombreuses grèves (avec, en local, des distributions de tracts sur des ronds-points ou des péages et des opérations escargot) mais ces grèves-là sont de toute façon faites par les irréductibles, les habituels "je ferai quand..." ne les faisant pas. Et ceux-là, "je ferai quand", pourtant, on ne les a pas vus massivement en local suivre les actions escargot / tracts ou, en national, suivre l'appel du SNALC, ou faire pression pour déborder leurs dirigeants nationaux en organisant des AG locales avec vote de ces fameuses grèves reconductibles jusqu'à satisfaction des revendications, ces fameuses grèves qu'ils appellent de leurs vœux. C'est largement possible, syndicalement parlant.
Bref, je suis très circonspecte sur ces rengaines répétitives "je ferai grève quand..." ou "il faut changer les moyens d'action". Les organisations syndicales essoufflées n'attendent que ça, une base qui s'auto-organise et s'auto-gère pour proposer d'autres moyens d'action -- et si elles n'attendent pas ça, nous devrions l'attendre. Yaplukà mais je doute.
Edit: pour l'exemple, on lit ici ou ailleurs, des actions locales, des grèves reconductibles locales pour des questions d'effectifs, de DHG, qui fonctionnent. C'est faisable, lourd, demandant de l'organisation, de la cohésion et de la solidarité mais ça fonctionne.
Certes, il y avait déjà eu de nombreuses grèves (avec, en local, des distributions de tracts sur des ronds-points ou des péages et des opérations escargot) mais ces grèves-là sont de toute façon faites par les irréductibles, les habituels "je ferai quand..." ne les faisant pas. Et ceux-là, "je ferai quand", pourtant, on ne les a pas vus massivement en local suivre les actions escargot / tracts ou, en national, suivre l'appel du SNALC, ou faire pression pour déborder leurs dirigeants nationaux en organisant des AG locales avec vote de ces fameuses grèves reconductibles jusqu'à satisfaction des revendications, ces fameuses grèves qu'ils appellent de leurs vœux. C'est largement possible, syndicalement parlant.
Bref, je suis très circonspecte sur ces rengaines répétitives "je ferai grève quand..." ou "il faut changer les moyens d'action". Les organisations syndicales essoufflées n'attendent que ça, une base qui s'auto-organise et s'auto-gère pour proposer d'autres moyens d'action -- et si elles n'attendent pas ça, nous devrions l'attendre. Yaplukà mais je doute.
Edit: pour l'exemple, on lit ici ou ailleurs, des actions locales, des grèves reconductibles locales pour des questions d'effectifs, de DHG, qui fonctionnent. C'est faisable, lourd, demandant de l'organisation, de la cohésion et de la solidarité mais ça fonctionne.
- InvitéInvité
Ne vous méprenez par Ergo, je suis de TOUTES les grèves, et le serai encore, tout en constatant bien que cela ne fonctionne pas. Mais si en effet, comme il semblerait, 80% des professeurs sont contre cette réforme, le ridicule taux de participation aux grèves est stupéfiant.
- RendashBon génie
maldoror1 a écrit: Mais si en effet, comme il semblerait, 80% des professeurs sont contre cette réforme
Permets-moi d'en douter.
Je maintiens ce que j'ai dit plus haut : je pense que 80% n'en ont simplement rien à foutre et ne sont même pas au courant, ou vaguement. Ils vont vaguement râlouiller parce que cette réforme a vraiment été mise en place en dépit du bon sens et que les formations ont été pathétiques de nullité pour une grande majorité, mais ça s'arrête là.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
Rendash a écrit:maldoror1 a écrit: Mais si en effet, comme il semblerait, 80% des professeurs sont contre cette réforme
Permets-moi d'en douter.
Je maintiens ce que j'ai dit plus haut : je pense que 80% n'en ont simplement rien à foutre et ne sont même pas au courant, ou vaguement. Ils vont vaguement râlouiller parce que cette réforme a vraiment été mise en place en dépit du bon sens et que les formations ont été pathétiques de nullité pour une grande majorité, mais ça s'arrête là.
C'est possible; je fantasme sans doute un peu. Je vois aussi énormément de fatalisme.
- ErgoDevin
maldoror1 a écrit:Ne vous méprenez par Ergo, je suis de TOUTES les grèves, et le serai encore, tout en constatant bien que cela ne fonctionne pas. Mais si en effet, comme il semblerait, 80% des professeurs sont contre cette réforme, le ridicule taux de participation aux grèves est stupéfiant.
Je ne demande à personne de se justifier.
Je signale simplement que les moyens d'action alternatifs, pour lesquels je suis, et plutôt deux fois qu'une, s'organisent bien en amont.
Par ex, je suis toujours stupéfaite également que nous n'ayons pas la culture des caisses de solidarité permanentes, qui permettraient de préparer un mouvement d'ampleur en aidant les personnels les plus précaires à faire grève.
Mais tout comme le Ren', je pense qu'on a perdu (?) / n'a jamais eu (?) / ça dépend des endroits () de vision collective de la défense de nos convictions et de nos conditions de travail en-dehors de nos edt et de nos mutations.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- RogerMartinBon génie
Il y avait des caméras et des micros sur la manif parisienne (BFM tv, I Télé, France 3), mais peu de collègues disposés à s'exprimer. Je ne me voyais pas parler en tant que parent d'élève.
Cela m'a fait du bien de manifester, je m'effare que les collègues ne se sentent pas plus concernés. Je sais aussi que ce n'est pas gratuit de faire grève, et ça fait peut-etre trop de jours depuis deux ans.
Cela m'a fait du bien de manifester, je m'effare que les collègues ne se sentent pas plus concernés. Je sais aussi que ce n'est pas gratuit de faire grève, et ça fait peut-etre trop de jours depuis deux ans.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- musaNeoprof expérimenté
Moi je me sens concernée mais fatiguée par les vains combats de l'an dernier. Les journalistes auraient pu aussi promener leurs micros dans les collèges et interroger les profs qui ne font pas grève. Ils n'auraient pas eu beaucoup de témoignages positifs sur la réforme à mon avis mais plutôt l'expression d'une immense lassitude.
- RogerMartinBon génie
Certes, mais si il y a un mot d'ordre de grève, on ne peut pas reprocher aux journalistes de se dire que les gens qui réclament des choses vont se trouver plutot dans le cortège de la manifestation que devant leurs classes.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Alegato.Niveau 7
Ergo a écrit:Rapidement (donc sans dentelle), il y a eu un appel au blocage des examens, avec l'énorme succès qu'on a vu. Pourquoi ? Parce que le SNALC appelait ? Rien n'empêchait une mobilisation massive de tous les syndiqués et non syndiqués, ce qui permet une démonstration par l'exemple et aurait pu faire entendre de nombreuses voix et indiquer que l'appel d'une organisation rencontrait la demande d'une majorité, y compris hors de ses syndiqués.
Certes, il y avait déjà eu de nombreuses grèves (avec, en local, des distributions de tracts sur des ronds-points ou des péages et des opérations escargot) mais ces grèves-là sont de toute façon faites par les irréductibles, les habituels "je ferai quand..." ne les faisant pas. Et ceux-là, "je ferai quand", pourtant, on ne les a pas vus massivement en local suivre les actions escargot / tracts ou, en national, suivre l'appel du SNALC, ou faire pression pour déborder leurs dirigeants nationaux en organisant des AG locales avec vote de ces fameuses grèves reconductibles jusqu'à satisfaction des revendications, ces fameuses grèves qu'ils appellent de leurs vœux. C'est largement possible, syndicalement parlant.
Bref, je suis très circonspecte sur ces rengaines répétitives "je ferai grève quand..." ou "il faut changer les moyens d'action". Les organisations syndicales essoufflées n'attendent que ça, une base qui s'auto-organise et s'auto-gère pour proposer d'autres moyens d'action -- et si elles n'attendent pas ça, nous devrions l'attendre. Yaplukà mais je doute.
Edit: pour l'exemple, on lit ici ou ailleurs, des actions locales, des grèves reconductibles locales pour des questions d'effectifs, de DHG, qui fonctionnent. C'est faisable, lourd, demandant de l'organisation, de la cohésion et de la solidarité mais ça fonctionne.
Le problème est que chaque année on fait une grève tous les mois et à force les collègues sont usés. Mieux vaut ne pas en faire du tout pendant l'année et faire les 10 journées d'une traite à la fin de l'année.
- Alegato.Niveau 7
Ergo a écrit:
Par ex, je suis toujours stupéfaite également que nous n'ayons pas la culture des caisses de solidarité permanentes, qui permettraient de préparer un mouvement d'ampleur en aidant les personnels les plus précaires à faire grève.
Moi aussi !
- RendashBon génie
Alegato. a écrit:Ergo a écrit:Rapidement (donc sans dentelle), il y a eu un appel au blocage des examens, avec l'énorme succès qu'on a vu. Pourquoi ? Parce que le SNALC appelait ? Rien n'empêchait une mobilisation massive de tous les syndiqués et non syndiqués, ce qui permet une démonstration par l'exemple et aurait pu faire entendre de nombreuses voix et indiquer que l'appel d'une organisation rencontrait la demande d'une majorité, y compris hors de ses syndiqués.
Certes, il y avait déjà eu de nombreuses grèves (avec, en local, des distributions de tracts sur des ronds-points ou des péages et des opérations escargot) mais ces grèves-là sont de toute façon faites par les irréductibles, les habituels "je ferai quand..." ne les faisant pas. Et ceux-là, "je ferai quand", pourtant, on ne les a pas vus massivement en local suivre les actions escargot / tracts ou, en national, suivre l'appel du SNALC, ou faire pression pour déborder leurs dirigeants nationaux en organisant des AG locales avec vote de ces fameuses grèves reconductibles jusqu'à satisfaction des revendications, ces fameuses grèves qu'ils appellent de leurs vœux. C'est largement possible, syndicalement parlant.
Bref, je suis très circonspecte sur ces rengaines répétitives "je ferai grève quand..." ou "il faut changer les moyens d'action". Les organisations syndicales essoufflées n'attendent que ça, une base qui s'auto-organise et s'auto-gère pour proposer d'autres moyens d'action -- et si elles n'attendent pas ça, nous devrions l'attendre. Yaplukà mais je doute.
Edit: pour l'exemple, on lit ici ou ailleurs, des actions locales, des grèves reconductibles locales pour des questions d'effectifs, de DHG, qui fonctionnent. C'est faisable, lourd, demandant de l'organisation, de la cohésion et de la solidarité mais ça fonctionne.
Le problème est que chaque année on fait une grève tous les mois et à force les collègues sont usés. Mieux vaut ne pas en faire du tout pendant l'année et faire les 10 journées d'une traite à la fin de l'année.
D'accord, mais t'as quand même beaucoup de collègues qui ne veulent ou ne peuvent pas s'asseoir sur un ou deux trentièmes, alors sur dix d'un coup, ça relève de l'utopie.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- stanleymilgramNiveau 9
Rendash a écrit:maldoror1 a écrit: Mais si en effet, comme il semblerait, 80% des professeurs sont contre cette réforme
Permets-moi d'en douter.
Je maintiens ce que j'ai dit plus haut : je pense que 80% n'en ont simplement rien à foutre et ne sont même pas au courant, ou vaguement. Ils vont vaguement râlouiller parce que cette réforme a vraiment été mise en place en dépit du bon sens et que les formations ont été pathétiques de nullité pour une grande majorité, mais ça s'arrête là.
D'accord avec Rendash.....
- LefterisEsprit sacré
Je serais assez d'accord là dessus. Il y a quand même pas mal de collègues contre la réforme, mais contre aussi le fait de perdre de l'argent; une bonne grève avec blocage des examens serait plus efficace, et s'il le faut grève de la rentrée pour tout désorganiser.Alegato. a écrit:
Le problème est que chaque année on fait une grève tous les mois et à force les collègues sont usés. Mieux vaut ne pas en faire du tout pendant l'année et faire les 10 journées d'une traite à la fin de l'année.
Les arguments contre ça étaient et sont encore , dans les discussions syndicales : "le gouvernement veut supprimer les examens nationaux, ça lui fera plaisir"."on va se mettre les parents à dos"
Ma réponse est que nos précautions n'ont servi à rien, que le brevet est en cours de dislocation et n'a pratiquement plus de national que le nom;, que le bac est programmé pur suivre la même voie sous peu, que les parents, on les a déjà sur le dos pour réclamer des mesures emme.dant les enseignants, et pas beaucoup dans les défilés, que ceux qui ont compris accepteront un passage difficile, sachant que de toute manière la session se tiendra.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- TangledingGrand Maître
Le problème est largement plus profond que l'impossibilité réelle ou fantsmée à perdre un trentième.
Faut rappeler le taux de participation des profs aux dernières élections pro ?
Le nombre de bahuts où il n'y a aucune présence syndicale ?
Le nombre de bahuts où les HMI sont inexistantes ou désertes quand le militant s'obstine à les déposer ?
Etc. Etc.
Chaque fois qu'on parle de nouveaux moyens d'actions (et je l'ai fait, par exemple j'ai milité au SNES à mes débuts pour la grève des examens ou plus récemment pour la manif du samedi avec les parents - hi hi).
J'en suis revenu. Ceux qui se posent ces questions sont ceux qui sont mobilisés. Or le problème c'est la masse des autres. La masse incapable de comprendre la notion de rapport de force, la notion d'action collective, ou encore la différence entre lamentation et revendication.
Je ne suis pas résigné pour autant. Mais je préfère être combatif ET lucide.
Bravo aux grévistes et aux manifestants. Et le combat continue.
Faut rappeler le taux de participation des profs aux dernières élections pro ?
Le nombre de bahuts où il n'y a aucune présence syndicale ?
Le nombre de bahuts où les HMI sont inexistantes ou désertes quand le militant s'obstine à les déposer ?
Etc. Etc.
Chaque fois qu'on parle de nouveaux moyens d'actions (et je l'ai fait, par exemple j'ai milité au SNES à mes débuts pour la grève des examens ou plus récemment pour la manif du samedi avec les parents - hi hi).
J'en suis revenu. Ceux qui se posent ces questions sont ceux qui sont mobilisés. Or le problème c'est la masse des autres. La masse incapable de comprendre la notion de rapport de force, la notion d'action collective, ou encore la différence entre lamentation et revendication.
Je ne suis pas résigné pour autant. Mais je préfère être combatif ET lucide.
Bravo aux grévistes et aux manifestants. Et le combat continue.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- miss teriousDoyen
Ce midi, sur M6, "reportage" (1 min.) sur la grève. J'en ai retenu trois choses :
• une grève alors que la rentrée vient d'avoir lieu
• on râle parce que les effectifs sont insuffisants pour mettre en place la réforme (mais où sont-ils allés chercher ça ?!)
• c'est « un flop ».
Voilà voilà voilà.
• une grève alors que la rentrée vient d'avoir lieu
• on râle parce que les effectifs sont insuffisants pour mettre en place la réforme (mais où sont-ils allés chercher ça ?!)
• c'est « un flop ».
Voilà voilà voilà.
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- monseigneurHabitué du forum
C'est quand même désespérant... Tout le monde râle en salle des profs et presque personne ne se mobilise. J'avoue que je ne comprends pas.
- SaskaNiveau 8
Dans le bahut où je suis arrivée cette année, 80% de profs grévistes au début de la protestation ; aujourd'hui, pas un seul, ça interroge, non ? Equipe stable, je précise, à peu de choses près, c'était les mêmes.
Sur la caisse de grève, une amie, il y a quelques années, lors d'un long mouvement, avait lancé dans son bahut un appel aux grèves tournantes : chacun se met en grève une journée, au final, ça bloque le bahut sur une semaine ou plus, mais chacun n'est pénalisé financièrement que d'une journée ou 2 pour des mouvements qui peuvent durer plus de 10 jours. Peu l'ont suivie...
Sur la caisse de grève, une amie, il y a quelques années, lors d'un long mouvement, avait lancé dans son bahut un appel aux grèves tournantes : chacun se met en grève une journée, au final, ça bloque le bahut sur une semaine ou plus, mais chacun n'est pénalisé financièrement que d'une journée ou 2 pour des mouvements qui peuvent durer plus de 10 jours. Peu l'ont suivie...
- monseigneurHabitué du forum
Il me semble avoir vu quelque part que les grèves tournantes étaient illégales...
edit : voici la citation
edit : voici la citation
site de la CNT a écrit:Les grèves tournantes, qui permettent de désorganiser les services, sans perdre la totalité des salaires, sont juridiquement interdites ; dans les faits, il est difficile à l’administration de prouver la grève tournante et de la contester pour l’interdire.
- SaskaNiveau 8
Tout est dans la seconde phrase
- monseigneurHabitué du forum
De toutes façons je ne crois plus les collègues qui se disent prêts à mener une action d'ampleur, mais qui ne sont même pas capables de faire 1 journée de grève...
- pistorNiveau 5
Il y a ceux qui sont las des grèves désespérantes et des comptes rendus ineptes le soir même dans les médias. Et qui sauvent la peau de leurs propres gosses.Et leur salaire.
Et ceux qui se rendent compte que maintenant des résultats concrets dans les EDT des élèves de la réforme mais qui font semblant d'y croire.
Et ceux qui ont peu de convictions personnelles aussi je le constate tous les jours.
Personne n'a fait grève dans mon bahut, pourtant plutôt contestataire d'ordinaire.Cette grève venait quand même comme un cheveu sur la soupe. On voudrait se saboter qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Et ceux qui se rendent compte que maintenant des résultats concrets dans les EDT des élèves de la réforme mais qui font semblant d'y croire.
Et ceux qui ont peu de convictions personnelles aussi je le constate tous les jours.
Personne n'a fait grève dans mon bahut, pourtant plutôt contestataire d'ordinaire.Cette grève venait quand même comme un cheveu sur la soupe. On voudrait se saboter qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
- monseigneurHabitué du forum
pistor a écrit:Il y a ceux qui sont las des grèves désespérantes et des comptes rendus ineptes le soir même dans les médias. Et qui sauvent la peau de leurs propres gosses.Et leur salaire.
Et ceux qui se rendent compte que maintenant des résultats concrets dans les EDT des élèves de la réforme mais qui font semblant d'y croire.
Et ceux qui ont peu de convictions personnelles aussi je le constate tous les jours.
Personne n'a fait grève dans mon bahut, pourtant plutôt contestataire d'ordinaire.Cette grève venait quand même comme un cheveu sur la soupe. On voudrait se saboter qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Je pense qu'il s'agit de la majorité des collègues, il n'y a qu'à écouter les discussions en salle des profs... Pourtant il fut un temps, me semble-t-il, où les profs étaient beaucoup plus engagés.
Que s'est-il passé ???
- TangledingGrand Maître
Après le 15 septembre c'est à nouveau le combat contre la loi travail qui occultera tout. Il fallait agir avant, sauf que dans "agir avant", il y a "agir".pistor a écrit:Il y a ceux qui sont las des grèves désespérantes et des comptes rendus ineptes le soir même dans les médias. Et qui sauvent la peau de leurs propres gosses.Et leur salaire.
Et ceux qui se rendent compte que maintenant des résultats concrets dans les EDT des élèves de la réforme mais qui font semblant d'y croire.
Et ceux qui ont peu de convictions personnelles aussi je le constate tous les jours.
Personne n'a fait grève dans mon bahut, pourtant plutôt contestataire d'ordinaire.Cette grève venait quand même comme un cheveu sur la soupe. On voudrait se saboter qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Pour moi le coeur du problème est là : trop de collègues n'ont aucune envie d'agir. Ils ont pris l'habitude de se plaindre et pensent que leur plainte devrait avoir un effet magique, pourrait à elle seule conjurer les attaques.
Sauf que ça ne marche pas comme cela. C'est d'ailleurs bien dommage.
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- monseigneurHabitué du forum
Tangleding a écrit:
Après le 15 septembre c'est à nouveau le combat contre la loi travail qui occultera tout.
Je l'espère, mon ami... mais j'ai des doutes...
Entre résignation, burkini, sarko et macron ça va être difficile de mobiliser les foules.
- RendashBon génie
Tangleding a écrit:Après le 15 septembre c'est à nouveau le combat contre la loi travail qui occultera tout. Il fallait agir avant, sauf que dans "agir avant", il y a "agir".pistor a écrit:Il y a ceux qui sont las des grèves désespérantes et des comptes rendus ineptes le soir même dans les médias. Et qui sauvent la peau de leurs propres gosses.Et leur salaire.
Et ceux qui se rendent compte que maintenant des résultats concrets dans les EDT des élèves de la réforme mais qui font semblant d'y croire.
Et ceux qui ont peu de convictions personnelles aussi je le constate tous les jours.
Personne n'a fait grève dans mon bahut, pourtant plutôt contestataire d'ordinaire.Cette grève venait quand même comme un cheveu sur la soupe. On voudrait se saboter qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Pour moi le coeur du problème est là : trop de collègues n'ont aucune envie d'agir. Ils ont pris l'habitude de se plaindre et pensent que leur plainte devrait avoir un effet magique, pourrait à elle seule conjurer les attaques.
Oui, dans "agir avant", il y a agir. Il y a aussi avant, en fait. cette grève tombait bien mal, même si je comprends l'idée de ne pas se faire bouffer à nouveau par le reste (ô combien ironique après les coups de l'an passé ! ).
Je crois que j'étais le seul gréviste dans collège 1. On était plus nombreux dans collège 2, mais on n'a rien fait de particulier : la manifestation était à Lyon, et aucun moyen de s'y rendre pour moi. L'impression d'un coup dans l'eau, quoi, même si on le savait tous avant. Mais c'est l'éternelle histoire du colibri face à l'incendie.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- LefterisEsprit sacré
Je suis d'accord, il fallait agir avant , et beaucoup de collègues vivent dans un monde parallèle.Tangleding a écrit:
Après le 15 septembre c'est à nouveau le combat contre la loi travail qui occultera tout. Il fallait agir avant, sauf que dans "agir avant", il y a "agir".
Pour moi le coeur du problème est là : trop de collègues n'ont aucune envie d'agir. Ils ont pris l'habitude de se plaindre et pensent que leur plainte devrait avoir un effet magique, pourrait à elle seule conjurer les attaques.
Sauf que ça ne marche pas comme cela. C'est d'ailleurs bien dommage.
Ceci dit, s'ils étaient capables de comprendre , ils verraient aussi que la loi travail e t la réforme du collège (et les rythmes, et bientôt le lycée... ) relèvent de la même offensive contre toutes les garanties nationales et républicaines : droit du travail , mais aussi programmes scolaires, examens nationaux, statut des fonctionnaires .
Il s'agit de supprimer les droits collectifs si chèrement acquis pour les remplacer par la négociation isolée de chacun face à l'employeur. Plus de diplômes =>compétences évaluées localement. Plus de garanties collectives liées à la qualification =>salaires négociés avec l'employeur. Plus de statut protecteur du focntionnaire => entretien local avec le chef, et ainsi de suite.
Tout se tient ("tout est dans tout" aurait dit Parménide).
Ce qui est désespérant, c'est de voir des gens qui tombent de l'armoire, incapables de voir les relations de cause à effet. Des trentièmes, ils vont en perdre en masse , ça faire beaucoup d'entiers.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Grève du 23 septembre : déconfiner la lutte dans l'EN !
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- Grève intersyndicale le 17 septembre 2015 contre la réforme du collège.
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