L'intersyndicale collège appelle à la grève dans le 2nd degré le 8 septembre !

Ou encore un autre témoignage d'une collègue dont l'enfant a d'énormes trous dans l'emploi du temps sans que les transports en commun n'adaptent leurs horaire. Résultats: certains parents ont donné l'autorisation aux enfant de trainer dans la rue au grand plaisir des commerçants du centre qui voient arriver toutes ces petites bouches à nourrir

Aucun média national n'en parle...

Il y a eu au moins un article ce matin sur France Inter. Je suis fatiguée, je vous laisse chercher le lien.

Nous étions au moins 40.

Et il y avait la presse.

Non, nous il n'y avait presque aucun média à part une petite télé locale et la radio locale. Pas de BFM ou d'itélé

Reine Margot a écrit:Aucun média national n'en parle...

Mais si voyons : RTL , Europe 1 et même JPP au journal de 13h avec un court reportage à Nantes je crois...moins de 5% annoncés ...

Melyne5 a écrit:

Reine Margot a écrit:Aucun média national n'en parle...

Mais si voyons : RTL , Europe 1 et même JPP au journal de 13h avec un court reportage à Nantes je crois...moins de 5% annoncés ...

Je ne suis pas surprise: ça permettra au gouvernement d'annoncer que la réforme, malgré quelques réticences initiales, a fini par convaincre ...

Je regardais surtout sur le net (monde.fr; huffington post, nouvel obs, etc) et presque rien.

Il y a eu quelques images à France 2... mais c'était rapide.

Selon i télé,c'est un véritable flop....

Ne pleurons pas après des conditions de travail catastrophiques à cause de cette réforme...

Sur le net j'ai vu : les profs déjà en grève !

Il faudrait surtout que les syndicats se posent la question des moyens d'action. Faire une journée de grève par ci par là ne sert strictement à rien et c'est sûrement la raison pour laquelle les profs ne font plus grève alors qu'ils s'opposent à la réforme. Enfin c'était l'année dernière qu'il fallait lutter, les syndicats mettent la lutte entre parenthèse à l'approche des examens et de la fin de l'année pour reprendre à la rentrée lorsque le texte est passé, c'est n'importe quoi.

Daphné a écrit:Sur le net j'ai vu : les profs déjà en grève !

C'est clair, les syndicats nous ridiculisent en ayant proposé cette grève.

Voilà. Silence radio pendant les vacances après avoir annoncé "on se remettra en grève à la rentrée", comme chaque année. J'ai fait la plupart des grèves du printemps et là, je peux plus me le permettre.
Les appels à la grève des personnels enseignants deviennent des marronniers.

Je me suis fait la remarque. Et j'ai arrêté de me la faire quand les grèves et manifestations contre la loi travail ont également cessé pendant les grandes vacances pour reprendre à la rentrée.

Et sur France Info, vers 14h, un proviseur a expliqué que c'était bien  normal que la grève n'ait pas été suivie, que désormais les professeurs étaient avec leurs élèves, et que tout le monde était content. Évidemment, aucun contrepoint.
En même temps, pourquoi continué-je à écouter France Info, je me le demande...

maldoror1 a écrit:Et sur France Info, vers 14h, un proviseur a expliqué que c'était bien  normal que la grève n'ait pas été suivie, que désormais les professeurs étaient avec leurs élèves, et que tout le monde était content. Évidemment, aucun contrepoint.
En même temps, pourquoi continué-je à écouter France Info, je me le demande...

Faut croire qu'il a raison, voilà tout. Tout le monde est heureux, tout le monde est ravi, tout baigne :succes:

C'est pas non plus comme si c'était une surprise, hein

Bien sûr Rendash, mais mon cœur se brise un peu plus chaque jour...
Ah ces idéalistes!!!

Je suis vachement fière de l'avoir faite cette grève et de ne pas suivre le troupeau ! :lol:

Melyne5 a écrit:Je suis vachement fière de l'avoir faite cette grève et de ne pas suivre le troupeau !  :lol:

Moi aussi. Je vais au collège chaque matin le coeur serré face au gâchis qui s'installe. Il ne me reste que la grève et la résistance passive en attendant que l'orage passe, que la réforme meure d'elle-même. En attendant, on tâchera de limiter la casse sans surinvestir un métier auquel on ne croit plus, laminé qu'il est par la médiocrité ambiante. J'ai profité de ma journée de grève pour aller m'inscrire sur les listes électorales (déménagement). Il ne me reste plus que mon bulletin de vote. Même si je ne crois pas à un changement antiréforme après les présidentielles, j'aurai au moins le plaisir de ne plus jamais voter PS.

J'avoue, j'abdique.
Bravo aux grévistes, pour ma part, j'ai pas eu goût.
Toutes les grèves, j'en étais, je me suis déplacée à toutes les manifs .... Depuis 2 ans que cette m** est passée.
Et là on a le nez dedans.
Et reperdre un jour de grève pour rien, sachant qu'il n'y a pas eu une action localement, pas une manif, rien que dalle, ben je suis allée bosser. Gréver pour rester à la maison, très peu. Je veux de l'action, de la vraie, pas de la balade en forêt.
Agir en interne, en CA, en public devant la chef.
Et agir en 2017, surtout.

Alegato. a écrit:Il faudrait surtout que les syndicats se posent la question des moyens d'action. Faire une journée de grève par ci par là ne sert strictement à rien et c'est sûrement la raison pour laquelle les profs ne font plus grève alors qu'ils s'opposent à la réforme. Enfin c'était l'année dernière qu'il fallait lutter, les syndicats mettent la lutte entre parenthèse à l'approche des examens et de la fin de l'année pour reprendre à la rentrée lorsque le texte est passé, c'est n'importe quoi.

On y réfléchit. Que proposerais-tu?

Yazilikaya a écrit:

Alegato. a écrit:Il faudrait surtout que les syndicats se posent la question des moyens d'action. Faire une journée de grève par ci par là ne sert strictement à rien et c'est sûrement la raison pour laquelle les profs ne font plus grève alors qu'ils s'opposent à la réforme. Enfin c'était l'année dernière qu'il fallait lutter, les syndicats mettent la lutte entre parenthèse à l'approche des examens et de la fin de l'année pour reprendre à la rentrée lorsque le texte est passé, c'est n'importe quoi.

On y réfléchit. Que proposerais-tu?

Par exemple : annoncer à de nombreuses reprises durant l'année une grève reconductible pour la fin de l'année qui bloquerait le bac (surveillance et correction) et le brevet. Début de la grève 1er jour des épreuves du BAC et reconductible jusqu'à la fin des corrections par exemple.

Si grève pendant l'année : opération escargot sur les périphériques des grandes villes pendant au moins 5 jours consécutifs ...

Lorsque l'on voit les taxis ou les cheminots, ils ne mettent pas 10 ans pour se faire entendre car à mon avis lorsqu'ils entrent en grève c'est toujours des mouvements reconductibles qui paralysent un grand nombre de personnes. Le gouvernement est donc obligé de réagir assez vite.

Il faut à mon avis faire des mouvements qui paralysent quelque chose ou qui soient bien chiant pour l'état. Les mouvements qui réussissent sont à mon avis ceux qui ont un fort pouvoir de nuisance immédiat.

Le moment Meurice :
https://www.franceinter.fr/emissions/le-moment-meurice

Alegato. a écrit:

Yazilikaya a écrit:

Alegato. a écrit:Il faudrait surtout que les syndicats se posent la question des moyens d'action. Faire une journée de grève par ci par là ne sert strictement à rien et c'est sûrement la raison pour laquelle les profs ne font plus grève alors qu'ils s'opposent à la réforme. Enfin c'était l'année dernière qu'il fallait lutter, les syndicats mettent la lutte entre parenthèse à l'approche des examens et de la fin de l'année pour reprendre à la rentrée lorsque le texte est passé, c'est n'importe quoi.

On y réfléchit. Que proposerais-tu?

Par exemple : annoncer à de nombreuses reprises durant l'année une grève reconductible pour la fin de l'année qui bloquerait le bac (surveillance et correction) et le brevet. Début de la grève 1er jour des épreuves du BAC et reconductible jusqu'à la fin des corrections par exemple.

Si grève pendant l'année : opération escargot sur les périphériques des grandes villes pendant au moins 5 jours consécutifs ...

Lorsque l'on voit les taxis ou les cheminots, ils ne mettent pas 10 ans pour se faire entendre car à mon avis lorsqu'ils entrent en grève c'est toujours des mouvements reconductibles qui paralysent un grand nombre de personnes. Le gouvernement est donc obligé de réagir assez vite.

Il faut à mon avis faire des mouvements qui paralysent quelque chose ou qui soient bien chiant pour l'état. Les mouvements qui réussissent sont à mon avis ceux qui ont un fort pouvoir de nuisance immédiat.

Je suis entièrement d'accord avec vous. Bloquer réellement les examens et/ou les routes, en somme gêner les personnes dans leur quotidien, c'est à mon avis désormais la seule manière pour nous faire entendre. Une grève par-ci, par-là, hélas, tout le monde s'en fout. D'autres professions arrivent parfois à obtenir gain de cause, ou tout du moins à être un peu prises au sérieux. Pourquoi pas nous?

Rapidement (donc sans dentelle), il y a eu un appel au blocage des examens, avec l'énorme succès qu'on a vu. Pourquoi ? Parce que le SNALC appelait ? Rien n'empêchait une mobilisation massive de tous les syndiqués et non syndiqués, ce qui permet une démonstration par l'exemple et aurait pu faire entendre de nombreuses voix et indiquer que l'appel d'une organisation rencontrait la demande d'une majorité, y compris hors de ses syndiqués.

Certes, il y avait déjà eu de nombreuses grèves (avec, en local, des distributions de tracts sur des ronds-points ou des péages et des opérations escargot) mais ces grèves-là sont de toute façon faites par les irréductibles, les habituels "je ferai quand..." ne les faisant pas. Et ceux-là, "je ferai quand", pourtant, on ne les a pas vus massivement en local suivre les actions escargot / tracts ou, en national, suivre l'appel du SNALC, ou faire pression pour déborder leurs dirigeants nationaux en organisant des AG locales avec vote de ces fameuses grèves reconductibles jusqu'à satisfaction des revendications, ces fameuses grèves qu'ils appellent de leurs vœux. C'est largement possible, syndicalement parlant.

Bref, je suis très circonspecte sur ces rengaines répétitives "je ferai grève quand..." ou "il faut changer les moyens d'action". Les organisations syndicales essoufflées n'attendent que ça, une base qui s'auto-organise et s'auto-gère pour proposer d'autres moyens d'action -- et si elles n'attendent pas ça, nous devrions l'attendre. Yaplukà mais je doute.

Edit: pour l'exemple, on lit ici ou ailleurs, des actions locales, des grèves reconductibles locales pour des questions d'effectifs, de DHG, qui fonctionnent. C'est faisable, lourd, demandant de l'organisation, de la cohésion et de la solidarité mais ça fonctionne.