J'hallucine (boulot)

Oui, en effet je n'avais pas vu que Madame Mado était PE....
Désolé alors de ma réponse à coté de la plaque

Pardonné

Nadejda a écrit:Dans mon collège, les élèves relevant de l'UPE2A dispatchés dans les classes ont un emploi du temps spécifique et ne suivront heureusement pas, par exemple, les cours de français normaux. Ils seront très suivis par l'enseignante d'UPE2A. Ce devrait être la norme partout...

MesonMixing a écrit:Comme Pouce : premier cours lundi avec une classe de 6ème, je demande à mes élèves de remplir un tableau à partir d'un petit texte.
Un élève m'appelle : "Monsieur, je ne peux pas faire car je ne sais pas lire..."
Alors je lui dis : "Mais tu as écrit sur ton cahier ce que j'ai écrit au tableau." Il me répond que oui, il sait copier.... Mais il ne comprend pas ce qu'il copie.

Je viens d'apprendre de la bouche de deux de mes 4e, au bout d'une semaine de cours, qu'ils ne savent pas lire (le français ou lire tout court, mystère...), mais ils savent recopier le tableau.
L'un de mes 3e est exclusivement russophone.
Et j'en passe.

Nous n'avons repris que depuis une semaine, et je suis déjà pleine d'angoisse quant à la manière dont je vais pouvoir gérer pédagogiquement ces élèves, fort gentils au demeurant, avec la réforme et les 3 niveaux par dessus le marché.

Dans un autre genre, j'ai en première trois élèves du Rotary qui suivent un échangent linguistique, qui ne parlent pas un mot de français. Personne ne m'a prévenue, ne me dit quoi en faire, les collègues me disent qu'à la fin de l'année, elles sauront parler français. En attendant, elles sont là, ne comprennent rien et attendent que l'heure passe...

roxanne a écrit:Dans un autre genre, j'ai en première trois élèves  du Rotary  qui suivent un échangent linguistique, qui ne parlent pas un mot de français. Personne ne m'a prévenue, ne me dit quoi en faire, les collègues me disent qu'à la fin de l'année, elles sauront parler français. En attendant, elles sont là, ne comprennent rien et attendent que l'heure passe...

Dans mon établissement aussi, une élève étrangère ne comprenant pas le français se retrouve dans une classe, à dépérir parce qu'elle ne comprend rien. Elle a exprimé son malaise à une professeur qui parlait sa langue. Le PP est démuni et essaie de trouver des infos pour qu'elle puisse rejoindre une section FLE.

roxanne a écrit:Dans un autre genre, j'ai en première trois élèves  du Rotary  qui suivent un échangent linguistique, qui ne parlent pas un mot de français. Personne ne m'a prévenue, ne me dit quoi en faire, les collègues me disent qu'à la fin de l'année, elles sauront parler français. En attendant, elles sont là, ne comprennent rien et attendent que l'heure passe...

Le but n'est pas qu'elles aillent en FLE mais qu'elles soient dans le bain linguistique. Mais un cours de première en français, ça reste compliqué et à mon avis peu adapté pour apprendre une langue. Mais comme on est mis devant le fait accompli sans aucune info, ma foi...

J'ai aussi plusieurs élèves qui parlent à peine le français cette année...

Je n'ai pas vraiment été prévenue, et je me dépatouille quand je m'en rend compte. Quand c'est un espagnol ou un anglophone ça va, mais j'ai un petit portugais et là c'est plus difficile.

Alors hier, pendant que ses camarades travaillaient sur un sujet, nous avons fait du vocabulaire ensemble; les couleurs, les outils du dessinateur....

Au lycée, en première, je n'ai absolument pas le temps de faire ça mais elles ont peut-être des cours par ailleurs.

Dans une classe de CAP, 3 élèves non francophones, arrivés très récemment en France.
Le chef des travaux ne voit pas le problème.

roxane, j'accueille assez souvent des élèves étrangers en première, et cette année, j'ai aussi un mexicain Rotary, j'ai été prévenue à la rentrée, mais il ne figurait pas sur la liste. Il ne parle pas un mot de français, mais aucun cours de FLE prévu (l'an passé, nous avions quelques HSE dispensées par une collègue d'anglais FLE, cette année, nous n'avons plus aucune HSE).
Je lui ai dit (dans un anglais approximatif) d'amener un dictionnaire et de faire ce qu'il pouvait, je n'ai pas le temps ni les compétences pour faire davantage....

roxanne a écrit:Dans un autre genre, j'ai en première trois élèves  du Rotary  qui suivent un échangent linguistique, qui ne parlent pas un mot de français. Personne ne m'a prévenue, ne me dit quoi en faire, les collègues me disent qu'à la fin de l'année, elles sauront parler français. En attendant, elles sont là, ne comprennent rien et attendent que l'heure passe...

Condoléances - 3 cela fait beaucoup. Moi je n'en ai eu qu'un...L'année de mon stage. Au début pour l'inclure j'ai essayé de lui proposer des exercices dans sa langue pour traiter des points de narratologie par exemple - j'avais commencé par narration et point de vue- pour le faire un peu travailler, avec l'idée de le faire écrire en français dans un deuxième temps: il n'a rien fait, et par la suite n'a jamais vraiment essayé - et n'a guère progressé en français, les autres élèves étant trop contents de tester leur anglais bancal sur lui. Lui était clairement en vacances pour un an. Je vous souhaite que les vôtres aient un autre profil.

Depuis la rentrée un poste (17h exactement) de sciences physiques n'était pas pourvu. Il y avait bien un volontaire avant la rentrée, a priori compétent, mais refusé par l'IPR. Le privé s'est empressé de recruter ce volontaire et nous, comme 10 jours après la rentrée nous n'avions toujours personne et que ça commençait à se voir, on nous a enfin trouvé quelqu'un: une gouvernante roumaine! Et qui va continuer, si j'ai bien compris, son boulot de gouvernante à côté de ses 17h au collège.

Tout va bien.

une gouvernante ?

Ce sera une nounou d'enfer!

:jesors:

tiptop77 a écrit:Ce sera une nounou d'enfer!

:jesors:

ipomee a écrit:une gouvernante ?

J'adore !!

C'est une très bonne idée

Spoiler:

Tiptop, tu m'énerves ...

ylm a écrit:Depuis la rentrée un poste (17h exactement) de sciences physiques n'était pas pourvu. Il y avait bien un volontaire avant la rentrée, a priori compétent, mais refusé par l'IPR. Le privé s'est empressé de recruter ce volontaire et nous, comme 10 jours après la rentrée nous n'avions toujours personne et que ça commençait à se voir, on nous a enfin trouvé quelqu'un: une gouvernante roumaine! Et qui va continuer, si j'ai bien compris, son boulot de gouvernante à côté de ses 17h au collège.

Tout va bien.

Plus besoin de nounou pour les enfants de prof,  la gouvernante de sciences physiques s'en charge !! :P:P

Dans mon bahut, on nous vend ça :

Spoiler:

Si on utilise la messagerie académique pour s' inquiéter de l'entrisme des sponsors comme Axa, Auchan ou Atos dans l'éducation nationale, on se fait gentiment avertir par le CDE.
Alors je pose la question : l'Ed Nat lit nos mails et il est interdit de critiquer le ministère ?

Balthamos a écrit:Tiptop, tu m'énerves ...

Meuh non! Ca veut simplement dire que les grands esprits se rencontrent!

Ignatius Reilly a écrit:Dans mon bahut, on nous vend ça :

Spoiler:

Si on utilise la messagerie académique pour s' inquiéter de l'entrisme des sponsors comme Axa, Auchan ou Atos dans l'éducation nationale, on se fait gentiment avertir par le CDE.
Alors je pose la question : l'Ed Nat lit nos mails et il est interdit de critiquer le ministère ?

Cela reste une messagerie professionnelle, donc si tu utilises un ton courtois et professionnel, tout va bien.
Et en tant que professionnel de l'éducation, tu es en droit de t'inquiéter de l'entrisme des grandes entreprises, par cette logique de partenariat et au final par la sous-traitance de certaines de nos missions à des partenaires associatifs ou pas mais souvent financés par des grandes entreprises cherchant à s'acheter une respectabilité.

On peut être Roumaine, diplômée, obligée de travailler et donc gouvernante.
Quant à la poursuite éventuelle de son travail de gouvernante, elle s'apercevra bien toute seule que ce n'est pas possible.




J'ai un pote qui, jadis, avec un doctorat français en physique (et pointu), a commencé à bosser aux Etats-Unis comme technicien de surface, parce qu'il faut bien bouffer et payer son loyer. Il a été recruté par un labo de recherche. Donc je jugerais la gouvernante sur pièces. Et vu le naufrage de l'EN ces temps-ci, un volontaire retoqué par l'IPR ne me tenterait pas tellement, vu que dans certaines matières, et dans certaines académies, ils recrutent n'importe qui.

ylm a écrit:Depuis la rentrée un poste (17h exactement) de sciences physiques n'était pas pourvu. Il y avait bien un volontaire avant la rentrée, a priori compétent, mais refusé par l'IPR. Le privé s'est empressé de recruter ce volontaire et nous, comme 10 jours après la rentrée nous n'avions toujours personne et que ça commençait à se voir, on nous a enfin trouvé quelqu'un: une gouvernante roumaine! Et qui va continuer, si j'ai bien compris, son boulot de gouvernante à côté de ses 17h au collège.

Tout va bien.

Et pourquoi l'IPR a-t-il refusé ce volontaire ? Quel(s) motif(s) a-t-il avancé(s) ?

...c'est l'IPR qui devrait assurer le cours, tiens.

Nita a écrit:On peut être Roumaine, diplômée, obligée de travailler et donc gouvernante.
Quant à la poursuite éventuelle de son travail de gouvernante, elle s'apercevra bien toute seule que ce n'est pas possible.




J'ai un pote qui, jadis, avec un doctorat français en physique (et pointu), a commencé à bosser aux Etats-Unis comme technicien de surface, parce qu'il faut bien bouffer et payer son loyer. Il a été recruté par un labo de recherche. Donc je jugerais la gouvernante sur pièces. Et vu le naufrage de l'EN ces temps-ci, un volontaire retoqué par l'IPR ne me tenterait pas tellement, vu que dans certaines matières, et dans certaines académies, ils recrutent n'importe qui.

Mais ylm a parlé de quelqu'un d'a priori compétent, quand même, pas d'un parfait inconnu dont il ne saurait rien.

Balthamos a écrit:

Ignatius Reilly a écrit:Dans mon bahut, on nous vend ça :

Spoiler:

Si on utilise la messagerie académique pour s' inquiéter de l'entrisme des sponsors comme Axa, Auchan ou Atos dans l'éducation nationale, on se fait gentiment avertir par le CDE.
Alors je pose la question : l'Ed Nat lit nos mails et il est interdit de critiquer le ministère ?

Cela reste une messagerie professionnelle, donc si tu utilises un ton courtois et professionnel, tout va bien.
Et en tant que professionnel de l'éducation, tu es en droit de t'inquiéter de l'entrisme des grandes entreprises, par cette logique de partenariat et au final par la sous-traitance de certaines de nos missions à des partenaires associatifs ou pas mais souvent financés par des grandes entreprises cherchant à s'acheter une respectabilité.  

Je suis toujours courtois : je m'inquiétais de tels partenariats, de la part de groupes qui n'ont aucun intérêt à la réussite de tous les élèves. Qu' on ne me fasse pas croire que Thierry Breton, ancien ministre de Raffarin et PDG d'Atos soit un donateur inquiet de la réussite des gosses des quartiers défavorisés. L'idée est tout autre. Mais non, pas le droit de dire Non au ministère. J'ai demandé si nos mails étaient lus, je n'ai pas obtenu de réponse. Propos ambigus du CDE qui sous- entend qu' il pourrait très bien signaler à l'académie un collègue qui parle de politique en SDP. On est où, là ? Je lui ai répondu qu'effectivement, c'est un peu trop compliqué pour des gens qui ne savent pas évoquer autre chose que des propos sur les couche- culottes, les Spas, les soldes, etc.