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- DimkaVénérable
Le gros mythe. Tu penses que savoir utiliser une arme dans un stand de tir où tu es pépère debout, le temps de te mettre en place, de te concentrer, de viser, puis de tirer sur une cible immobile qui n’est pas un être humain, le tout sans danger, sans cri, sans agitation, sans corps autour… va te donner la moindre chance d’arrêter un gus armé d’une kalachnikov qui cherche à te tuer ?philomaine a écrit:Et même s'ils le faisaient, je doute fort qu'une formation des profs et des élèves aux risques d’attentats servent à quelques chose.Sauf si bien sur on nous apprend à manier les armes .
Si tu penses que la formation aux risques d’attentats doit impliquer qu’un prof arrête un terroriste, ça signifie juste qu’il faut former les profs à tuer quelqu’un, et pas juste former techniquement mais aussi mentalement. Personnellement, je trouve que se contenter de former à fuir, se protéger, se cacher, alerter… c’est plutôt pas mal.
À la limite, préparer quelqu’un aux attentats, c’est lui coller dans un coin de tête un schéma, qui fait que le jour où il y sera confronté, il sera plus à même d’identifier la situation, et il saura quoi faire (au lieu de juste paniquer en se demandant ce que c’est et ce qu’il doit faire).
- hlnNiveau 5
Mais le "que faire en cas d'accident nucléaire ou chimique" ne se fait plus ? :shock:
Peut être est-ce le fait de vivre près d'une centrale étant plus jeune m nous avions déjà des exercices de ce type depuis le primaire et jusqu'au lycée. D'ailleurs, je ne sais pas s'il y a toujours cette "mallette magique" (lointain souvenir de primaire) en cas d'incident de ce type mais elle pourle coup ne sert à rien.
Peut être est-ce le fait de vivre près d'une centrale étant plus jeune m nous avions déjà des exercices de ce type depuis le primaire et jusqu'au lycée. D'ailleurs, je ne sais pas s'il y a toujours cette "mallette magique" (lointain souvenir de primaire) en cas d'incident de ce type mais elle pourle coup ne sert à rien.
- RendashBon génie
hln a écrit:Mais le "que faire en cas d'accident nucléaire ou chimique" ne se fait plus ? :shock:
Si, dans les zones à risques.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JacqGuide spirituel
hln a écrit:Question pour les PE: on ne fait plus l'initiation au premier secours ?
Je sais qu'en CM2, une infirmière venait tous les vendredis pour nous apprendre la PLS, appeler les pompiers/samu (avec ce qu'il fallait dire etc) ou comment faire lorsque quelqu'un se brûle, se coupe etc.
Je m'en souviens tjs, 12 ans après. D'ailleurs, lors de ma JAPD, je n'avais rien appris de plus que ce j'avais appris à 10... Et ça a sauvé la vie de ma maman à l'époque (ne serait-ce que savoir quoi dire au téléphone. À force de le faire "pour de faux" lorsque ça arrive, on a nettement moins peur de le faire).
Mais ? Quoi ? Que dis-tu ? Rien appris ?
Faut pas le dire... faut pas le dire.
En plus nos encadrants de la JAPD, qui pour l'essentiel non jamais été militaires, sont persuadés qu'en 1/2 journée ils apprennent à tous ce que nous ne leur avons pas enseigné en dix ou quinze ans (car, de toute évidence nous sommes incapables de faire apprendre, surtout la VRAIE histoire de France qui n'est connue et dispensée que par les militaires).....
Le mieux est lorsqu'ils nous adressent un beau message où des illettrés détectent l'illettrisme que (bien sûr) nous n'avons pas détecté avant...
Parmi les militaires, y a ceux qui qui se tapent le boulot, et puis il y a ceux qui encadrent la JAPD et sa nouvelle formule qui est vachement mieux....
- DimkaVénérable
Pourtant, toute la chaîne d’intervention (force publique, secours médicaux, etc.) s’entraîne à ce genre de cas. Et la philosophie qui se développe de plus en plus, globalement (pas que pour un cas particulier, mais pour toutes les catastrophes) c’est que c’est bien joli d’avoir du personnel professionnel qui intervient, mais c’est quand même vachement cool d’avoir une base dans le « grand public ».Sphinx a écrit:C'est les formations "que faire quand on est nez à nez avec un terroriste" et les formations "que faire en cas d'accident nucléaire ou chimique" qui me laissent dubitative.
Je trouve ça pertinent : c’est pas le jour où les gens sont dans le stress qu’ils vont spontanément penser à comment bien se cacher, comment bien fuir, mettre son téléphone sur silencieux, prévenir la police, ne pas courir vers les forces de l’ordre, etc. etc. (l’affiche qu’ils ont collée partout est plutôt bien foutue, d’ailleurs). Ce sont des réflexes, du formatage, et le formatage ça ne s’invente pas le jour où on est « nez à nez avec un terroriste ».
Tu n’es pas pompier, tu ne pourras pas faire grand chose le jour où tu seras nez-à-nez avec un énorme incendie, n’empêche qu’on t’entraîne régulièrement à y réagir, à ton niveau (pour le citoyen lambda, sortir dans le calme vers un point de rassemblement. Pour le prof, faire sortir dans le calme ceux qui sont sous sa responsabilité et s’assurer qu’ils sont tous là où il faut), de façon à limiter les dégâts et à préparer efficacement l’intervention des professionnels.
De même, pour un accident chimique, j’ai du mal à piger pourquoi un tel scepticisme. Évidemment qu’en cas de catastrophe, par principe, y a un problème. Mais c’est quand même facile de s’imaginer quel boxon ça serait si on ne préparait pas du tout les gens (il y aurait une grosse perte de temps pour renvoyer la foule se protéger, ce serait le boxon si tout le monde allait chercher sa famille à droite à gauche, ce serait impossible de donner des consignes à tout le monde par la radio donc il faudrait du personnel pour informer individuellement chaque personne). Et les gens seraient peut-être moins confiants, donc moins disciplinés parce qu’on ne leur aurait pas expliqué à l’avance (d’ailleurs, pour en revenir aux attentats : c’est pas forcément évident que tout le monde est suspect. Si on te l’explique à l’avance, ça va te sembler normal que les flics aient éventuellement un comportement un peu brusque à ton égard, qu’ils te disent de lever les mains, etc. Alors que si ça te tombe dessus le jour de l’attentat, ça va te choquer, t’indigner, et ça va faire un truc de plus que tu vas avoir du mal à vivre).
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- Spoiler:
- Handsome DevilNiveau 9
Tout à fait d'accord. Et ces réflexions prennent encore plus de poids quand on a la responsabilité d'un groupe d'enfants qui comptent sur vous en cas de coup dur.
- SphinxProphète
Dimka a écrit:
Je trouve ça pertinent : c’est pas le jour où les gens sont dans le stress qu’ils vont spontanément penser à comment bien se cacher, comment bien fuir, mettre son téléphone sur silencieux, prévenir la police, ne pas courir vers les forces de l’ordre, etc. etc. (l’affiche qu’ils ont collée partout est plutôt bien foutue, d’ailleurs). Ce sont des réflexes, du formatage, et le formatage ça ne s’invente pas le jour où on est « nez à nez avec un terroriste ».
Et on se cache où, dans un collège ? Dans les salles de classe, sous les tables. On est super bien cachés.
De même, pour un accident chimique, j’ai du mal à piger pourquoi un tel scepticisme.
Parce que pour le coup j'en suis à mon je ne sais combientième exercice et qu'on se rend compte à chaque fois qu'on nous entraîne à nous confiner dans des zones qui sont de véritables passoires avec plus de fenêtres et de portes que de murs, le tout impossible à colmater avec deux rouleaux de scotch qu'on nous donne, et de toutes façons le temps qu'on termine de tout colmater, fin de l'exercice (ou on est tous morts, au choix). Après quoi ça dure deux heures, les gamins meurent de chaud (forcément), on a bien tout prévu d'avoir un point d'eau dans chaque zone de confinement - sauf qu'on ne peut pas boire au robinet en cas d'accident chimique - sauf qu'on ne va quand même pas stocker des dizaines ou des centaines de litres d'eau "juste au cas où". Alors quoi ? Alors on s'entraîne juste pour la façade, pour pouvoir bien dire aux parents et aux journalistes qu'on s'est entraînés. Et quand bien même l'exercice consistant à se placer en zone de confinement serait utile (admettons), en quoi est-ce utile que ça dure deux heures, ou trois, qu'on le fasse une fois par an, qu'on fasse également une fois par an un exercice de mise à l'abri (c'est presque le même), et maintenant qu'on nous rajoute un troisième exercice, une fois par an lui aussi, pour apprendre à se cacher sous sa table en contreplaqué en cas d'intrusion terroriste comme en cas de grosse tempête ? Pourquoi je suis sceptique ? Parce que je trouve les consignes données dans ces exercices en milieu scolaire inadaptées et au mieux bonnes pour la galerie, parce qu'on démultiplie des exercices qui bouffent du temps et dont 90% se passent à attendre qu'on nous permette de cesser l'exercice (donc à rien - au moins pour les exercices incendies on peut remonter faire cours sitôt les gamins comptés et je ne comprends pas pourquoi ce n'est pas le cas pour le reste), parce qu'à chaque fois qu'on fait l'exercice on explique que tel truc qu'on fait ne peut pas fonctionner ou pose un problème de sécurité (mais ça ne sera pas pris en compte) ou bien on se rend compte qu'on a fait tel truc de travers (en fait on l'avait bien fait la fois d'avant, mais depuis les consignes de scotchage des fenêtres ont changé et on a oublié de nous prévenir - je n'invente rien). En fait, ce n'est pas que je suis sceptique, c'est que j'en ai un peu marre.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- DhaiphiGrand sage
Il était bon qu'un modérateur intervienne en modérant ces propos quelque peu optimistes.Sphinx a écrit: En fait, ce n'est pas que je suis sceptique, c'est que j'en ai un peu marre.
La théorie confrontée à la réalité.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- OlympiasProphète
Ah ça...c'est vrai qu'en lisant la liste de mes élèves illettrés ou très mauvais lecteurs...j'ai eu un ! Bon sang mais c'est bien sûr ....comment ne l'avions-je point vu ????Jacq a écrit:hln a écrit:Question pour les PE: on ne fait plus l'initiation au premier secours ?
Je sais qu'en CM2, une infirmière venait tous les vendredis pour nous apprendre la PLS, appeler les pompiers/samu (avec ce qu'il fallait dire etc) ou comment faire lorsque quelqu'un se brûle, se coupe etc.
Je m'en souviens tjs, 12 ans après. D'ailleurs, lors de ma JAPD, je n'avais rien appris de plus que ce j'avais appris à 10... Et ça a sauvé la vie de ma maman à l'époque (ne serait-ce que savoir quoi dire au téléphone. À force de le faire "pour de faux" lorsque ça arrive, on a nettement moins peur de le faire).
Mais ? Quoi ? Que dis-tu ? Rien appris ?
Faut pas le dire... faut pas le dire.
En plus nos encadrants de la JAPD, qui pour l'essentiel non jamais été militaires, sont persuadés qu'en 1/2 journée ils apprennent à tous ce que nous ne leur avons pas enseigné en dix ou quinze ans (car, de toute évidence nous sommes incapables de faire apprendre, surtout la VRAIE histoire de France qui n'est connue et dispensée que par les militaires).....
Le mieux est lorsqu'ils nous adressent un beau message où des illettrés détectent l'illettrisme que (bien sûr) nous n'avons pas détecté avant...
Parmi les militaires, y a ceux qui qui se tapent le boulot, et puis il y a ceux qui encadrent la JAPD et sa nouvelle formule qui est vachement mieux....
- ErgoDevin
Dimka, je suis entièrement d'accord que la formation PSC1, au moins, devrait être faite pour tout le monde mais plus précisément: tu vois sincèrement la Croix Rouge intervenir dans tous les collèges de France ? Et sur quel temps (i.e. quels cours bouffe-t-on encore pour ça, en plus de tout le reste) ? Et les rappels ?
Idéalement, d'accord, matériellement...
Idéalement, d'accord, matériellement...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Dame TartineNeoprof expérimenté
Il n'y a pas que la Croix-Rouge qui puisse intervenir pour faire passer le PSC1. Toutes les personnes titulaires du monitorat peuvent le faire passer : infirmières, collègues, etc...
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J'peux pas, j'ai piscine !
- Isis39Enchanteur
Dame Tartine a écrit:Jacq a écrit:Sphinx a écrit:Chez moi il y a déjà une prof (d'EPS) formée aux premiers secours qui fait des stages PSC1 sur la première semaine de juillet. Beaucoup d'élèves sont formés. Comme quoi ça peut se mettre en place le plus simplement du monde et sans moulinets de bras. On a aussi des simulations de confinement où on passe dix minutes à coller du scotch sur les fenêtres et trois heures à crever de chaud en s'ennuyant. Quant aux simulations attentats, je suis assez persuadée que quoi qu'on simule ça ne se passera pas de la façon qu'on a simulée. Mais bon.
Cela a le mérite de donner quelques consignes de base aux élèves, et aux personnels. Pour le reste nous ne pouvons prévoir l'imprévisible.
Effectivement. Les consignes données lors de notre simulation ont été :
- Fuir en courant en zig-zag
- Se cacher (bloquer les portes, éteindre lumières, ordinateurs, téléphone...)
Dans tous les cas de figure on nous a dit que c'était chacun pour soi, et ça, ça a été très difficile à entendre pour bon nombre d'entre nous.
Tout comme les collègues qui sont intervenus au début de ce fil, j'étais réfractaire à ce genre d'exercice. Une fois la chose faite, j'ai totalement révisé ma position.
Question : le prof n'est plus responsable de ses élèves dans ces cas-là ?
- Dame TartineNeoprof expérimenté
Oui, c'est chacun pour soi si on choisi la fuite au lieu du confinement. Ça a jeté un sacré froid quand on nous a dit ça...
L'intérêt des exercices de simulation permet de réfléchir à ce qui est possible si on est avec les élèves ou seul pour chaque lieu du bahut : que faire ? Fuir ? Se cacher ? Quelles planques sont exploitables ? Bref, c'est utile.
L'intérêt des exercices de simulation permet de réfléchir à ce qui est possible si on est avec les élèves ou seul pour chaque lieu du bahut : que faire ? Fuir ? Se cacher ? Quelles planques sont exploitables ? Bref, c'est utile.
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J'peux pas, j'ai piscine !
- ErgoDevin
Oui, oui, dans mon collège, c'était un collègue secouriste qui s'en chargeait mais comme Dimka évoquait les formateurs sexy de la Croix Rouge...Dame Tartine a écrit:Il n'y a pas que la Croix-Rouge qui puisse intervenir pour faire passer le PSC1. Toutes les personnes titulaires du monitorat peuvent le faire passer : infirmières, collègues, etc...
Ca ne résout pas le problème du temps. Ou alors, il faut supprimer quelques interventions déjà chronophages.
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- CleroliDoyen
Régulièrement, dans mon lycée, les agents de service rebouchent des trous dans les murs faits involontairement par les élèves qui chahutent dans les couloirs. Si quelqu'un vient armé, il n'aura même pas besoin de chercher à enter dans les salles pour faire un carnageSphinx a écrit:[Alors on s'entraîne juste pour la façade, pour pouvoir bien dire aux parents et aux journalistes qu'on s'est entraînés. Et quand bien même l'exercice consistant à se placer en zone de confinement serait utile (admettons), en quoi est-ce utile que ça dure deux heures, ou trois, qu'on le fasse une fois par an, qu'on fasse également une fois par an un exercice de mise à l'abri (c'est presque le même), et maintenant qu'on nous rajoute un troisième exercice, une fois par an lui aussi, pour apprendre à se cacher sous sa table en contreplaqué en cas d'intrusion terroriste comme en cas de grosse tempête ?
Quant à la salle de confinement, on nous a dit que c'était le CDI, sachant que ce dernier est au 2ème étage sur 5 étages au total et que les documentalistes ont l'ordre de le barricader dès que l'alerte retentit Nous avons fait remonter cette incohérence il y a déjà plusieurs mois et depuis nous attendons qu'on nous réponde ....
- XIIINeoprof expérimenté
J'ai été pompier volontaire et dans le cadre de mon travail de PE il m'est arrivé une fois de réaliser un geste de secours sur une élève en classe, élève qui ne serait plus là si je n'avais pas connu la méthode du "heimlich"...Cette formation est indispensable mais devrait être assurée à l'ESPE!
Pour en revenir à l'article du Figaro, on s'aperçoit que ce gouvernement cherche surtout à se dédouaner de toutes responsabilités!
Pour en revenir à l'article du Figaro, on s'aperçoit que ce gouvernement cherche surtout à se dédouaner de toutes responsabilités!
- the educatorFidèle du forum
Quand j'ai passé le PE, pour voir, il y a fort longtemps, l'afps était obligatoire, je l'avais passé à cette occasion. Ce n'est plus le cas?
Sinon, gros +1 pour Dimka.
Sinon, gros +1 pour Dimka.
Pour te rassurer, un tir de ce genre de calibre traverse aussi de la brique, donc bon, a moins de construire des bunkers...Régulièrement, dans mon lycée, les agents de service rebouchent des trous dans les murs faits involontairement par les élèves qui chahutent dans les couloirs. Si quelqu'un vient armé, il n'aura même pas besoin de chercher à enter dans les salles pour faire un carnage pale
- CleroliDoyen
Merci de me rassurer, the educator :lol:
- DhaiphiGrand sage
Disons qu'il est bon que cela soit su, afin d'éviter de se perdre en mesures dérisoires.
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[Alain Souchon]
- ProvençalLeGauloisExpert
Dame Tartine a écrit:Il n'y a pas que la Croix-Rouge qui puisse intervenir pour faire passer le PSC1. Toutes les personnes titulaires du monitorat peuvent le faire passer : infirmières, collègues, etc...
Tout à fait. Dans mon ancien établissement, deux professeurs faisaient passer le PSC1 et organisaient plusieurs sessions par an et un bon nombre de 3e ont été formés, ce n'est pas une mauvaise idée de généraliser cette formation dans les établissements (attentats ou pas).
Pour passer le CRPE, le PSC1 est obligatoire, au lieu de rendre obligatoire les C2I2e et le CLES (abandonnés depuis ?), il aurait été moins stupide de demander le PSC1 pour passer le CAPES.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- RendashBon génie
ProvençalLeGaulois a écrit:
Pour passer le CRPE, le PSC1 est obligatoire, au lieu de rendre obligatoire les C2I2e et le CLES (abandonnés depuis ?), il aurait été moins stupide de demander le PSC1 pour passer le CAPES.
Ou de l'intégrer à la formation des stagiaires, à la place de nombre de modules inutiles (mais y'a des experts ès sciencéduk, qu'y faut qu'y bouffent )
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CeladonDemi-dieu
http://www.lepoint.fr/societe/brighelli-mesures-de-securite-dans-les-ecoles-la-grande-farce-12-08-2016-2060707_23.php
- Night OwlNiveau 10
Dame Tartine a écrit:Oui, c'est chacun pour soi si on choisi la fuite au lieu du confinement. Ça a jeté un sacré froid quand on nous a dit ça...
L'intérêt des exercices de simulation permet de réfléchir à ce qui est possible si on est avec les élèves ou seul pour chaque lieu du bahut : que faire ? Fuir ? Se cacher ? Quelles planques sont exploitables ? Bref, c'est utile.
Mais, concrètement, en quoi consiste l'exercice de simulation? En cas d'incendie, d'alerte à la bombe, on évacue, je comprends. En cas d'alerte chimique extérieure, on confine, je comprends aussi (même si la simulation que nous avions faite n'a servi qu'à constater que nous n'avions ni scotch, ni eau, ni moyen d'atteindre les bouches de vmc etc.)
Mais en cas d'attentat, selon le type d'attaque, le nombre d'assaillants, l'endroit où il(s) se trouvent, l'endroit où nous nous trouvons, comment 'simuler'? Comment prévoir la réaction la plus sensée? Je ne vois pas bien comment peut s'organiser un exercice de ce type.
- Dr RaynalHabitué du forum
Hum.
Autant je ne puis u'approuver else exercices d'évacuation incendie, qui reste tout de me^me le risque le plus probable pour nos établissements, autant les exercices de "confinement" me font bien rire.
J'étais en poste lorsque la mystérieuse explosion de l'usine AZF de Toulouse a eu lieu. En cas de déflagration (fort probable pour un incident chimique....), les fenêtres volent en éclat à des kilomètres à la ronde (et c'est ce qui c'est passé dans ma classe, heureusement pour quelques unes seulement, et sans blessures d'élèves).... Alors se confiner avec un ruban de scotch...
Quant à la simulation d'attaque terroriste... Comment dire... 900 personnes ne peuvent pas "se dissimuler" de façon efficace. Ce serait un carnage.
Autant je ne puis u'approuver else exercices d'évacuation incendie, qui reste tout de me^me le risque le plus probable pour nos établissements, autant les exercices de "confinement" me font bien rire.
J'étais en poste lorsque la mystérieuse explosion de l'usine AZF de Toulouse a eu lieu. En cas de déflagration (fort probable pour un incident chimique....), les fenêtres volent en éclat à des kilomètres à la ronde (et c'est ce qui c'est passé dans ma classe, heureusement pour quelques unes seulement, et sans blessures d'élèves).... Alors se confiner avec un ruban de scotch...
Quant à la simulation d'attaque terroriste... Comment dire... 900 personnes ne peuvent pas "se dissimuler" de façon efficace. Ce serait un carnage.
- archebocEsprit éclairé
Dr Raynal a écrit:Hum.
Autant je ne puis u'approuver else exercices d'évacuation incendie, qui reste tout de me^me le risque le plus probable pour nos établissements, autant les exercices de "confinement" me font bien rire.
J'étais en poste lorsque la mystérieuse explosion de l'usine AZF de Toulouse a eu lieu. En cas de déflagration (fort probable pour un incident chimique....), les fenêtres volent en éclat à des kilomètres à la ronde (et c'est ce qui c'est passé dans ma classe, heureusement pour quelques unes seulement, et sans blessures d'élèves).... Alors se confiner avec un ruban de scotch...
Le confinement, ce n'est pas contre un risque d'explosion, c'est contre un risque de diffusion lente, en premier lieu. Ce n'est pas d'AZF que l'on se protège, mais de Seveso et de Tchernobill. C'est à cela que sert le scotch.
Ensuite, on utilise le confinement dans un contexte terroriste pour la protection secondaire : lorsque l'hyper casher est attaqué, on ne veut pas que des élèves sortant des établissements dans le périmètre des opérations gênent les forces de l'ordre ou tombent sur un terroriste qui n'auraient pas été repéré. Dans cette zone, les établissements, mais aussi les administrations, sont mis en confinement, ce qui permet aux forces de l'ordre de sécuriser rapidement la voie publique, de rétrécir ainsi le périmètre, et de très vite se concentrer sur les choses sérieuses.
Dimka a écrit:Le gros mythe. Tu penses que savoir utiliser une arme dans un stand de tir où tu es pépère debout, le temps de te mettre en place, de te concentrer, de viser, puis de tirer sur une cible immobile qui n’est pas un être humain, le tout sans danger, sans cri, sans agitation, sans corps autour… va te donner la moindre chance d’arrêter un gus armé d’une kalachnikov qui cherche à te tuer ?philomaine a écrit:Et même s'ils le faisaient, je doute fort qu'une formation des profs et des élèves aux risques d’attentats servent à quelques chose.Sauf si bien sur on nous apprend à manier les armes .
Au bataclan, lorsque deux policiers s'en prennent à trois terroristes, ils en mettent un hors de combat. Je ne pense pas qu'ils avaient un entraînement au combat urbain très poussé. Ils étaient surtout passés par le stand de tir.
Dr Raynal a écrit:Quant à la simulation d'attaque terroriste... Comment dire... 900 personnes ne peuvent pas "se dissimuler" de façon efficace. Ce serait un carnage.
C'est le principe d'une attaque terroriste. En tant que cible, on ne peut pas à chaque fois faire zéro mort, mais c'est quand même sympa d'en avoir le moins possible.
Sphinx a écrit:Dimka a écrit:
Je trouve ça pertinent : c’est pas le jour où les gens sont dans le stress qu’ils vont spontanément penser à comment bien se cacher, comment bien fuir, mettre son téléphone sur silencieux, prévenir la police, ne pas courir vers les forces de l’ordre, etc. etc. (l’affiche qu’ils ont collée partout est plutôt bien foutue, d’ailleurs). Ce sont des réflexes, du formatage, et le formatage ça ne s’invente pas le jour où on est « nez à nez avec un terroriste ».
Et on se cache où, dans un collège ? Dans les salles de classe, sous les tables. On est super bien cachés.
On renverse les tables et les chaises, on met rapido une dizaine de chaises couchées devant la porte. On se cache derrière chaque table.
Le terroriste évitera de s'engager dans une salle où ses mouvements seront gênés, où d'un obstacle pourra surgir un héros qui l’empêchera de changer tranquillement son chargeur. S'il reste à la porte, il tire une rafale en aveugle, qui tuera à travers les obstacles, mais de manière peu efficace. S'il s'engage dans le désordre, il y perdra du temps, ce qui sauvera des vies dans les autres classes. S'il lance un explosif, les tables renversées protègeront une partie des victimes. Si ce n'est pas un combattant, le désordre le décontenancera, le rendant moins efficace, le poussant à aller plus loin dans le couloir, peut-être à revenir, en tout cas à perdre du temps : du temps gagné pour les secours.
- DimkaVénérable
Parce que bien entendu, Brighelli qui est un grand spécialiste, lui, il sait ce qu’il faut faire. Et au passage, lui, il a déjà vu des blessures par balles.Celadon a écrit:http://www.lepoint.fr/societe/brighelli-mesures-de-securite-dans-les-ecoles-la-grande-farce-12-08-2016-2060707_23.php
De toute façon, ils peuvent mettre n’importe quoi en place, il y aura des gens pour venir râler, et si un attentat se produit, il y aura des gens pour dire qu’ils l’avaient bien dit. S’ils ne font rien, on leur reproche. S’ils tentent d’arriver au risque zéro, ce qui en gros consisterait à enfermer les élèves dans des bunkers gardés par des hommes en arme (des hommes en qui on peut avoir confiance), on leur reprochera (à mon avis, à raison) d’en faire trop. S’ils essayent vaguement de limiter les dégâts, on soulignera le fait que ça ne réduit pas le risque à zéro.
Sérieux, je suis sûr qu’il y a des trucs à critiquer, et des trucs qui seront à critiquer, une fois que ça sera en place (de même que j’ai déjà entendu des critiques pertinentes sur les exercices incendie qui sont toujours à améliorer et qui ne sont pas parfaits partout). Mais purée, pour les médias, c’est trop compliqué de donner la parole à des gens qui s’y connaissent un minimum ? À des gens qui bossent dans la sécurité civile, par exemple ? Au lieu de se contenter de faire parler des polémistes dont le niveau d’expertise est exactement le même que celui du dernier pilier de comptoir, et sers-moi encore un verre, Roger ?
Et au passage, des gens qui savent lire. Parce que c’est bien facile de se gausser de la formation aux premiers secours, du genre, ohlala, mais le psc1 contre une blessure par balle, c’est ridicule (je pensais à peu près la même chose au début). Sauf que si on lit la circulaire, c’est écrit :
Je ne vois pas où il est question de dire que tiens, on va mettre le PSC1 pour que les gens puissent soigner des blessures par balle.Vous veillerez à améliorer les capacités de résilience de la communauté scolaire, c’est-à-dire la capacité à en pas se laisser surprendre et à avoir les bonnes réactions. La formation aux premiers secours avec la généralisation d’une sensibilisation aux gestes qui sauvent de tous les élèves en classe de troisième et la formation au PSC1 de tous les élèves délégués constitue une modalité individuelle et collective.
Et je pense que le raisonnement n’est pas si con que ça : au-delà de la mise en place de gestes et d’attitudes face à un accident précis, le PSC1 propose aussi une façon de réagir globale face à une situation imprévue (un truc tout con, mais la seule fois de ma vie où j’ai dû appeler les flics, j’ai calqué mon message sur l’appel type au samu, et d’ailleurs j’ai appelé les flics parce que je suis formaté à évaluer une situation et à voir que là, faudrait quand même demander un avis de professionnel. Et plus globalement, les premiers secours m’ont appris que je peux toujours faire un truc, avoir une attitude qui certes ne sauvera pas le monde, mais sera la plus pertinente possible, au lieu d’être juste un témoin passif et impuissant (ce qui est, à mon avis, une position très dure à vivre)).
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