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- BalthamosDoyen
historien14 a écrit:Quel enseignant d'histoire-géographie, qui proposerait cette tâche complexe, ne ferait pas quelque chose sur la propagande avant ? Je pense que cela va de soit et le collègue s'est peut être dit la même chose.
Heureusement que je ne présente pas ce que j'ai prévu autour du premier sous-thème de l'année de 4e. Je serai probablement cloué au pilori
On n'en est pas sûr, et ce n'est pas précisé.
Puis cela me choque de demander aux élèves de s'approprier l'idéologie nazie pour écrire un discours de propagande.
Cela me choque de demander aux élèves de choisir leur camp, Staline ou Hitler.
Cela me choque de demander aux élèves d'écrire un discours nazi en se mettant dans la peau d'un fonctionnaire nazi.
- User9397Niveau 9
Honchamp a écrit:historien14 a écrit:Cependant ici la consigne est donc d'écrire un discours de propagande, sans aborder la notion de propagande, sans recul avec le sujet.
Rien ne nous dit que le collègue n'a pas évoqué la notion de propagande avant de réaliser cette tâche complexe. Nous n'étions pas dans sa classe au moment de la présentation de ce travail.
Désolée, mais que le collègue ait fait ou pas une mise au point sur la propagande ne change rien à l'affaire.
Faire de l'histoire amène à se mettre dans le mode de pensée des personnes qu'on étudie, et chercher à comprendre comment les nazis se représentaient le monde ne fait pas de nous (ou d'Annette Wieviorka et autres historiens) des nazis.
Désolé, mais ici, je ne dis pas si c'est bien ou mal de faire ce genre de travaux (qui sommes-nous pour juger le travail des autres ?). Je réponds seulement à Balthamos qui affirme que le collègue n'a pas évoqué la notion de propagande avant la tâche complexe : nous ne le savons pas. Je me suis arrêté là, pas besoin de tout de suite monter au créneau.
Honchamp a écrit:historien14 a écrit:Quel enseignant d'histoire-géographie, qui proposerait cette tâche complexe, ne ferait pas quelque chose sur la propagande avant ? Je pense que cela va de soit et le collègue s'est peut être dit la même chose.
Heureusement que je ne présente pas ce que j'ai prévu autour du premier sous-thème de l'année de 4e. Je serai probablement cloué au pilori
J'ai lu un collègue qui prévoyait de mettre ses élèves dans la peau de groupes d'esclaves. Je ne trouvais pas ça heureux. Histoire de ne pas tout critiquer, je n'ai pas réagi...
Mais certains collègues me font peur.
J'envisage la mise en place d'un débat pour comprendre le rôle de la traite négrière : "Aujourd’hui, la traite négrière s’oppose à l’idée des droits de l’homme. Qu’en pensez les hommes et les femmes du XVIIIe siècle ? Tout le monde était-il d’accord ?". Et les élèves doivent donc "devenir" des négociants, des philosophes, des hommes politiques, des négriers, et même des esclaves, pour comprendre les caractéristiques de la traite négrière et son rôle au XVIIIe siècle.
- DimkaVénérable
Je te démens ! J'aime bien les jeux vidéos, les jeux de rôle, les films et séries stupides qui massacrent toute rigueur historique. Mais j'ai eu une formation historique et historiographique de base qui me font considérer que tout cela n'est pas conforme à la pratique historique, à la rigueur qui en fait sa valeur. "Se mettre dans la peau de", ce n'est pas faire de l'histoire : c'est faire de la littérature.Honchamp a écrit:
J'ai l'impression que il y a en outre, entre nous, un pb d'âge.
Les anciens (moi, brevet sous Pompidou et bac sous Giscard...) / Les plus jeunes, bercés aux jeux vidéos, aux jeux de rôle... Démentez-moi au cas si besoin.
Et même si on n'a pas les mêmes ambitions pour un collégien que pour un étudiant spécialisé, je pense qu'une pratique pédagogique qui entre en contradiction avec l'esprit de l'histoire nuit à cette dernière, et en éloigne les élèves, en les induisant en erreur sur sa nature (leur faire croire qu'écrire de la littérature, c'est de l'histoire).
En gros, un scénariste de jeu ou de film est parfaitement légitime à s'amuser et à se foutre de la scientificité de l'histoire, de ses contraintes. Par contre, pour un professeur, il y a, je trouve, une part de tromperie.
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- Spoiler:
- VolediaNiveau 5
Je ne connais pas bien l'HG, mais il me semble que les TC proposées ne relèvent même pas de cette discipline telle qu'on l'appréhende au collège. Les registres, les argumentations, les genres, c'est davantage du français, non ?
Je sais que le décloisonnement est à la mode, mais ici, avec des élèves de cet âge, le mélange des genres est au mieux non pertinent, au pire carrément dangereux.
Puis faut quand même avoir une perception angélique de la maturité et du recul moyens du 3e pour leur proposer un truc pareil... non ?
Édit : plus que grillée sur le sujet...
Je sais que le décloisonnement est à la mode, mais ici, avec des élèves de cet âge, le mélange des genres est au mieux non pertinent, au pire carrément dangereux.
Puis faut quand même avoir une perception angélique de la maturité et du recul moyens du 3e pour leur proposer un truc pareil... non ?
Édit : plus que grillée sur le sujet...
- ElyasEsprit sacré
Bonjour à tous,
C'est amusant comme cette question de la scénarisation revient. Je rappelle ce que j'avais écrit il y a 1 an et demi : https://www.neoprofs.org/t85933-la-tache-complexe-en-hg?highlight=t%E2che
La scénarisation n'est pas qu'une mode ou qu'un" odieux truc débile" comme j'ai pu lire. Je n'en suis pas un partisan farouche mais elle a un intérêt réel.
Il y a deux ans, des collègues de REP+ que j'alertais sur le fait que la scénarisation en se mettant dans la peau d'une personne de l'époque me disaient qu'eux y étaient favorables car cela leur permettait de faire écrire des élèves qui n'écrivaient jamais et rien que pour ça, toutes les réserves de certains esprits puristes ne les touchaient pas car leurs élèves se mettaient à travailler. Ils étaient d'accord pour dire que ce devait n'être qu'une étape dans la formation intellectuelle de leurs élèves et qu'à terme, ils ne devaient plus utiliser ce levier scénaristique.
Ensuite, je donne comme avertissement sur les dérives de la scénarisation de type dans la peau d'un personnage de l'époque l'exemple de la question des chapitres sur les totalitarismes et de la Seconde Guerre mondiale.
Dans pas mal d'Académies, la question de la scénarisation est traitée en décrivant à la fois ses avantages et ses limites.
Cependant, il y a scénarisation et scénarisation. Les scénarios se mettant dans la peau des gens de l'époque posent un réel problème qui touche à l'essence même de ce qu'est l'histoire (en géographie et en EMC, c'est beaucoup moins problématique). En effet, les élèves (et nous aussi) sommes le produit d'une époque. Nous ne pouvons pas leur demander à eux purs produits de notre temps de se mettre dans la peau d'humains d'un autre temps que nous ne connaissons que par des traces du passé éparses et qui ont grandi dans un univers mental et social totalement différents. L'élève jouera à l'élève du 21e siècle qui joue à être un personnage du passé sans avoir les connaissances suffisantes pour ce faire. je rappelle que cela relève souvent du roman historique et que tous les auteurs de ce genre se documentent énormément pour être les plus réalistes possibles. Cependant, ces scénarios-là malgré tout leurs défauts permettent de faire reprendre le contact avec le travail à des élèves qui ne travaillaient pas. Evidemment, il ne faut pas en rester là, il faut dépasser cette scénarisation pour qu'à la fin de l'année, ces élèves puissent faire un travail avec une simple consigne globale mobilisant leurs capacités de lecture, de compréhension, d'analyse, de raisonnement et de rédaction (ce qu'on appelle une tâche complexe en psychologie cognitive). Les scénarisations mettant les élèves dans la peau d'archéologues ou de géographes sont également intéressants, ponctuellement. Ils permettent à l'élève d'être dans un rapport distancié aux traces du passé tout en les faisant travailler avec une dynamique motivationnelle intéressante (oui, la question de la motivation est importante, la scénarisation permettant d'être un démarrage pour continuer le chemin avec des pratiques plus académiques). Ponctuellement, c'est très intéressant car cela contribue à la variété et à la diversification des pratiques (de la différenciation synchrone : https://www.neoprofs.org/t99537-quelques-pistes-pour-differencier-personnaliser-en-hg?highlight=diff%E9rencier ). Et puis, quand il faut travailler sur des sujets comme les espaces productifs en dernière heure du vendredi après 2h d'EPS, un petit scénario d'agents géographes travaillant pour Bruxelles, c'est pas si mal
Actuellement, la mode de la scénarisation à outrance est due à un manque de formation, aux manuels et à un courant didactique (celui de la gamification). Mais rejeter la scénarisation uniquement pour une de ses dérives (de plus, facilement évitable) est dommage. De même, je rappelle que cette mode des scénarios se mettant dans la peau d'un personnage de l'époque n'est pas née avec la taco, elle est plus ancienne. Elle date de la conceptualisation de la situation-problème au même moment que le courant de la gamification se créait c'est-à-dire dans les années 90, il y a presque 30 ans . Elle était présente dans les manuels de 2008 et, je crois, déjà dans ceux de 1996 (à vérifier).
Je rappelle aussi, avec gourmandise, que la critique de la scénarisation est aussi une mode. Comme d'habitude, c'est une question de choix dans sa liberté pédagogique. Qu'on la pratique ou non, tant que c'est intelligent, fait avec rigueur et formateur pour les élèves, ce n'est qu'un nouvel outil dans la boîte à enseigner du professeur d'HG-EMC.
Pour ma part, je fais des TaCos avec scénarisation (ouh le vilain que je suis quand je lis le sujet de 6e et celui-ci) 5 ou 6 fois par an. Mes élèves sont des agents géographes, des archéologues, des historiens ou des cartographes. Après, ils ont l'heure suivante un nouveau travail avec une consigne globale aussi sèche que "Avec ces cinq documents, racontez le voyage de Magellan. Vous avez une heure !"
Après, je le redis, les exemples que vous citez sont des inepties comme il y en a toujours eues. Je me souviens de sujet de dissertation ou de paragraphes argumentés aussi tendancieux. Le problème est toujours le même : le manque de recul de certains collègues et cadres institutionnels face à des pratiques nouvelles et le manque de formation pour avoir un temps de réflexion entre collègues sur un nouvel outil didactique.
Ensuite, les TaCos sont une pratique minoritaire. Les gens que je connais qui en font sont rares à la systématiser. Aucun ne fait le type de scénarios problématiques tels que ceux dénoncés ici. Nous sommes tous sur le même positionnement épistémologique et éthique.
Elyas en retour très limité (uniquement fils d'HG comme *Fifi* m'a conseillé).
C'est amusant comme cette question de la scénarisation revient. Je rappelle ce que j'avais écrit il y a 1 an et demi : https://www.neoprofs.org/t85933-la-tache-complexe-en-hg?highlight=t%E2che
La scénarisation n'est pas qu'une mode ou qu'un" odieux truc débile" comme j'ai pu lire. Je n'en suis pas un partisan farouche mais elle a un intérêt réel.
Il y a deux ans, des collègues de REP+ que j'alertais sur le fait que la scénarisation en se mettant dans la peau d'une personne de l'époque me disaient qu'eux y étaient favorables car cela leur permettait de faire écrire des élèves qui n'écrivaient jamais et rien que pour ça, toutes les réserves de certains esprits puristes ne les touchaient pas car leurs élèves se mettaient à travailler. Ils étaient d'accord pour dire que ce devait n'être qu'une étape dans la formation intellectuelle de leurs élèves et qu'à terme, ils ne devaient plus utiliser ce levier scénaristique.
Ensuite, je donne comme avertissement sur les dérives de la scénarisation de type dans la peau d'un personnage de l'époque l'exemple de la question des chapitres sur les totalitarismes et de la Seconde Guerre mondiale.
Dans pas mal d'Académies, la question de la scénarisation est traitée en décrivant à la fois ses avantages et ses limites.
Cependant, il y a scénarisation et scénarisation. Les scénarios se mettant dans la peau des gens de l'époque posent un réel problème qui touche à l'essence même de ce qu'est l'histoire (en géographie et en EMC, c'est beaucoup moins problématique). En effet, les élèves (et nous aussi) sommes le produit d'une époque. Nous ne pouvons pas leur demander à eux purs produits de notre temps de se mettre dans la peau d'humains d'un autre temps que nous ne connaissons que par des traces du passé éparses et qui ont grandi dans un univers mental et social totalement différents. L'élève jouera à l'élève du 21e siècle qui joue à être un personnage du passé sans avoir les connaissances suffisantes pour ce faire. je rappelle que cela relève souvent du roman historique et que tous les auteurs de ce genre se documentent énormément pour être les plus réalistes possibles. Cependant, ces scénarios-là malgré tout leurs défauts permettent de faire reprendre le contact avec le travail à des élèves qui ne travaillaient pas. Evidemment, il ne faut pas en rester là, il faut dépasser cette scénarisation pour qu'à la fin de l'année, ces élèves puissent faire un travail avec une simple consigne globale mobilisant leurs capacités de lecture, de compréhension, d'analyse, de raisonnement et de rédaction (ce qu'on appelle une tâche complexe en psychologie cognitive). Les scénarisations mettant les élèves dans la peau d'archéologues ou de géographes sont également intéressants, ponctuellement. Ils permettent à l'élève d'être dans un rapport distancié aux traces du passé tout en les faisant travailler avec une dynamique motivationnelle intéressante (oui, la question de la motivation est importante, la scénarisation permettant d'être un démarrage pour continuer le chemin avec des pratiques plus académiques). Ponctuellement, c'est très intéressant car cela contribue à la variété et à la diversification des pratiques (de la différenciation synchrone : https://www.neoprofs.org/t99537-quelques-pistes-pour-differencier-personnaliser-en-hg?highlight=diff%E9rencier ). Et puis, quand il faut travailler sur des sujets comme les espaces productifs en dernière heure du vendredi après 2h d'EPS, un petit scénario d'agents géographes travaillant pour Bruxelles, c'est pas si mal
Actuellement, la mode de la scénarisation à outrance est due à un manque de formation, aux manuels et à un courant didactique (celui de la gamification). Mais rejeter la scénarisation uniquement pour une de ses dérives (de plus, facilement évitable) est dommage. De même, je rappelle que cette mode des scénarios se mettant dans la peau d'un personnage de l'époque n'est pas née avec la taco, elle est plus ancienne. Elle date de la conceptualisation de la situation-problème au même moment que le courant de la gamification se créait c'est-à-dire dans les années 90, il y a presque 30 ans . Elle était présente dans les manuels de 2008 et, je crois, déjà dans ceux de 1996 (à vérifier).
Je rappelle aussi, avec gourmandise, que la critique de la scénarisation est aussi une mode. Comme d'habitude, c'est une question de choix dans sa liberté pédagogique. Qu'on la pratique ou non, tant que c'est intelligent, fait avec rigueur et formateur pour les élèves, ce n'est qu'un nouvel outil dans la boîte à enseigner du professeur d'HG-EMC.
Pour ma part, je fais des TaCos avec scénarisation (ouh le vilain que je suis quand je lis le sujet de 6e et celui-ci) 5 ou 6 fois par an. Mes élèves sont des agents géographes, des archéologues, des historiens ou des cartographes. Après, ils ont l'heure suivante un nouveau travail avec une consigne globale aussi sèche que "Avec ces cinq documents, racontez le voyage de Magellan. Vous avez une heure !"
Après, je le redis, les exemples que vous citez sont des inepties comme il y en a toujours eues. Je me souviens de sujet de dissertation ou de paragraphes argumentés aussi tendancieux. Le problème est toujours le même : le manque de recul de certains collègues et cadres institutionnels face à des pratiques nouvelles et le manque de formation pour avoir un temps de réflexion entre collègues sur un nouvel outil didactique.
Ensuite, les TaCos sont une pratique minoritaire. Les gens que je connais qui en font sont rares à la systématiser. Aucun ne fait le type de scénarios problématiques tels que ceux dénoncés ici. Nous sommes tous sur le même positionnement épistémologique et éthique.
Elyas en retour très limité (uniquement fils d'HG comme *Fifi* m'a conseillé).
- patteNiveau 5
Totalement d'accord. La scénarisation peut être une pratique intéressante pour diversifier les apprentissages mais elle ne doit pas être généralisée, cet exemple me semble tellement aberrant...Olympias a écrit:La scénarisation n'est pas adaptée à tous les thèmes. Il faut réfléchir à ce qu'on propose ! ....
- OlympiasProphète
Mais que 99.99% des collègues qui le pratiquent soient sur le positionnement épistémologique et éthique, nul n'en doute. Cet exercice peut très bien marcher avec certains thèmes.
Pourquoi trouve-t-on CET exemple sur un site académique ?
Pourquoi trouve-t-on CET exemple sur un site académique ?
- GrypheMédiateur
Merci Elyas.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- User9397Niveau 9
Elyas a écrit:Bonjour à tous,
C'est amusant comme cette question de la scénarisation revient. Je rappelle ce que j'avais écrit il y a 1 an et demi : https://www.neoprofs.org/t85933-la-tache-complexe-en-hg?highlight=t%E2che
La scénarisation n'est pas qu'une mode ou qu'un" odieux truc débile" comme j'ai pu lire. Je n'en suis pas un partisan farouche mais elle a un intérêt réel.
Il y a deux ans, des collègues de REP+ que j'alertais sur le fait que la scénarisation en se mettant dans la peau d'une personne de l'époque me disaient qu'eux y étaient favorables car cela leur permettait de faire écrire des élèves qui n'écrivaient jamais et rien que pour ça, toutes les réserves de certains esprits puristes ne les touchaient pas car leurs élèves se mettaient à travailler. Ils étaient d'accord pour dire que ce devait n'être qu'une étape dans la formation intellectuelle de leurs élèves et qu'à terme, ils ne devaient plus utiliser ce levier scénaristique.
Ensuite, je donne comme avertissement sur les dérives de la scénarisation de type dans la peau d'un personnage de l'époque l'exemple de la question des chapitres sur les totalitarismes et de la Seconde Guerre mondiale.
Dans pas mal d'Académies, la question de la scénarisation est traitée en décrivant à la fois ses avantages et ses limites.
Cependant, il y a scénarisation et scénarisation. Les scénarios se mettant dans la peau des gens de l'époque posent un réel problème qui touche à l'essence même de ce qu'est l'histoire (en géographie et en EMC, c'est beaucoup moins problématique). En effet, les élèves (et nous aussi) sommes le produit d'une époque. Nous ne pouvons pas leur demander à eux purs produits de notre temps de se mettre dans la peau d'humains d'un autre temps que nous ne connaissons que par des traces du passé éparses et qui ont grandi dans un univers mental et social totalement différents. L'élève jouera à l'élève du 21e siècle qui joue à être un personnage du passé sans avoir les connaissances suffisantes pour ce faire. je rappelle que cela relève souvent du roman historique et que tous les auteurs de ce genre se documentent énormément pour être les plus réalistes possibles. Cependant, ces scénarios-là malgré tout leurs défauts permettent de faire reprendre le contact avec le travail à des élèves qui ne travaillaient pas. Evidemment, il ne faut pas en rester là, il faut dépasser cette scénarisation pour qu'à la fin de l'année, ces élèves puissent faire un travail avec une simple consigne globale mobilisant leurs capacités de lecture, de compréhension, d'analyse, de raisonnement et de rédaction (ce qu'on appelle une tâche complexe en psychologie cognitive). Les scénarisations mettant les élèves dans la peau d'archéologues ou de géographes sont également intéressants, ponctuellement. Ils permettent à l'élève d'être dans un rapport distancié aux traces du passé tout en les faisant travailler avec une dynamique motivationnelle intéressante (oui, la question de la motivation est importante, la scénarisation permettant d'être un démarrage pour continuer le chemin avec des pratiques plus académiques). Ponctuellement, c'est très intéressant car cela contribue à la variété et à la diversification des pratiques (de la différenciation synchrone : https://www.neoprofs.org/t99537-quelques-pistes-pour-differencier-personnaliser-en-hg?highlight=diff%E9rencier ). Et puis, quand il faut travailler sur des sujets comme les espaces productifs en dernière heure du vendredi après 2h d'EPS, un petit scénario d'agents géographes travaillant pour Bruxelles, c'est pas si mal
Actuellement, la mode de la scénarisation à outrance est due à un manque de formation, aux manuels et à un courant didactique (celui de la gamification). Mais rejeter la scénarisation uniquement pour une de ses dérives (de plus, facilement évitable) est dommage. De même, je rappelle que cette mode des scénarios se mettant dans la peau d'un personnage de l'époque n'est pas née avec la taco, elle est plus ancienne. Elle date de la conceptualisation de la situation-problème au même moment que le courant de la gamification se créait c'est-à-dire dans les années 90, il y a presque 30 ans . Elle était présente dans les manuels de 2008 et, je crois, déjà dans ceux de 1996 (à vérifier).
Je rappelle aussi, avec gourmandise, que la critique de la scénarisation est aussi une mode. Comme d'habitude, c'est une question de choix dans sa liberté pédagogique. Qu'on la pratique ou non, tant que c'est intelligent, fait avec rigueur et formateur pour les élèves, ce n'est qu'un nouvel outil dans la boîte à enseigner du professeur d'HG-EMC.
Pour ma part, je fais des TaCos avec scénarisation (ouh le vilain que je suis quand je lis le sujet de 6e et celui-ci) 5 ou 6 fois par an. Mes élèves sont des agents géographes, des archéologues, des historiens ou des cartographes. Après, ils ont l'heure suivante un nouveau travail avec une consigne globale aussi sèche que "Avec ces cinq documents, racontez le voyage de Magellan. Vous avez une heure !"
Après, je le redis, les exemples que vous citez sont des inepties comme il y en a toujours eues. Je me souviens de sujet de dissertation ou de paragraphes argumentés aussi tendancieux. Le problème est toujours le même : le manque de recul de certains collègues et cadres institutionnels face à des pratiques nouvelles et le manque de formation pour avoir un temps de réflexion entre collègues sur un nouvel outil didactique.
Ensuite, les TaCos sont une pratique minoritaire. Les gens que je connais qui en font sont rares à la systématiser. Aucun ne fait le type de scénarios problématiques tels que ceux dénoncés ici. Nous sommes tous sur le même positionnement épistémologique et éthique.
Elyas en retour très limité (uniquement fils d'HG comme *Fifi* m'a conseillé).
Pas forcément d'accord sur tous les points (il m'arrive une à deux fois dans l'année de mettre mes élèves, de 4e et sûrement de 3e l'année prochaine dans la peau de personnage de l'époque étudiée, comme évoqué plus haut) mais content de te relire.
- HonchampDoyen
Elyas a écrit:Bonjour à tous,
C'est amusant comme cette question de la scénarisation revient. Je rappelle ce que j'avais écrit il y a 1 an et demi : https://www.neoprofs.org/t85933-la-tache-complexe-en-hg?highlight=t%E2che
La scénarisation n'est pas qu'une mode ou qu'un" odieux truc débile" comme j'ai pu lire. Je n'en suis pas un partisan farouche mais elle a un intérêt réel.
Il y a deux ans, des collègues de REP+ que j'alertais sur le fait que la scénarisation en se mettant dans la peau d'une personne de l'époque me disaient qu'eux y étaient favorables car cela leur permettait de faire écrire des élèves qui n'écrivaient jamais et rien que pour ça, toutes les réserves de certains esprits puristes ne les touchaient pas car leurs élèves se mettaient à travailler. Ils étaient d'accord pour dire que ce devait n'être qu'une étape dans la formation intellectuelle de leurs élèves et qu'à terme, ils ne devaient plus utiliser ce levier scénaristique.
Ensuite, je donne comme avertissement sur les dérives de la scénarisation de type dans la peau d'un personnage de l'époque l'exemple de la question des chapitres sur les totalitarismes et de la Seconde Guerre mondiale.
Dans pas mal d'Académies, la question de la scénarisation est traitée en décrivant à la fois ses avantages et ses limites.
Cependant, il y a scénarisation et scénarisation. Les scénarios se mettant dans la peau des gens de l'époque posent un réel problème qui touche à l'essence même de ce qu'est l'histoire (en géographie et en EMC, c'est beaucoup moins problématique). En effet, les élèves (et nous aussi) sommes le produit d'une époque. Nous ne pouvons pas leur demander à eux purs produits de notre temps de se mettre dans la peau d'humains d'un autre temps que nous ne connaissons que par des traces du passé éparses et qui ont grandi dans un univers mental et social totalement différents. L'élève jouera à l'élève du 21e siècle qui joue à être un personnage du passé sans avoir les connaissances suffisantes pour ce faire. je rappelle que cela relève souvent du roman historique et que tous les auteurs de ce genre se documentent énormément pour être les plus réalistes possibles. Cependant, ces scénarios-là malgré tout leurs défauts permettent de faire reprendre le contact avec le travail à des élèves qui ne travaillaient pas. Evidemment, il ne faut pas en rester là, il faut dépasser cette scénarisation pour qu'à la fin de l'année, ces élèves puissent faire un travail avec une simple consigne globale mobilisant leurs capacités de lecture, de compréhension, d'analyse, de raisonnement et de rédaction (ce qu'on appelle une tâche complexe en psychologie cognitive). Les scénarisations mettant les élèves dans la peau d'archéologues ou de géographes sont également intéressants, ponctuellement. Ils permettent à l'élève d'être dans un rapport distancié aux traces du passé tout en les faisant travailler avec une dynamique motivationnelle intéressante (oui, la question de la motivation est importante, la scénarisation permettant d'être un démarrage pour continuer le chemin avec des pratiques plus académiques). Ponctuellement, c'est très intéressant car cela contribue à la variété et à la diversification des pratiques (de la différenciation synchrone : https://www.neoprofs.org/t99537-quelques-pistes-pour-differencier-personnaliser-en-hg?highlight=diff%E9rencier ). Et puis, quand il faut travailler sur des sujets comme les espaces productifs en dernière heure du vendredi après 2h d'EPS, un petit scénario d'agents géographes travaillant pour Bruxelles, c'est pas si mal
Actuellement, la mode de la scénarisation à outrance est due à un manque de formation, aux manuels et à un courant didactique (celui de la gamification). Mais rejeter la scénarisation uniquement pour une de ses dérives (de plus, facilement évitable) est dommage. De même, je rappelle que cette mode des scénarios se mettant dans la peau d'un personnage de l'époque n'est pas née avec la taco, elle est plus ancienne. Elle date de la conceptualisation de la situation-problème au même moment que le courant de la gamification se créait c'est-à-dire dans les années 90, il y a presque 30 ans . Elle était présente dans les manuels de 2008 et, je crois, déjà dans ceux de 1996 (à vérifier).
Je rappelle aussi, avec gourmandise, que la critique de la scénarisation est aussi une mode. Comme d'habitude, c'est une question de choix dans sa liberté pédagogique. Qu'on la pratique ou non, tant que c'est intelligent, fait avec rigueur et formateur pour les élèves, ce n'est qu'un nouvel outil dans la boîte à enseigner du professeur d'HG-EMC.
Pour ma part, je fais des TaCos avec scénarisation (ouh le vilain que je suis quand je lis le sujet de 6e et celui-ci) 5 ou 6 fois par an. Mes élèves sont des agents géographes, des archéologues, des historiens ou des cartographes. Après, ils ont l'heure suivante un nouveau travail avec une consigne globale aussi sèche que "Avec ces cinq documents, racontez le voyage de Magellan. Vous avez une heure !"
Après, je le redis, les exemples que vous citez sont des inepties comme il y en a toujours eues. Je me souviens de sujet de dissertation ou de paragraphes argumentés aussi tendancieux. Le problème est toujours le même : le manque de recul de certains collègues et cadres institutionnels face à des pratiques nouvelles et le manque de formation pour avoir un temps de réflexion entre collègues sur un nouvel outil didactique.
Ensuite, les TaCos sont une pratique minoritaire. Les gens que je connais qui en font sont rares à la systématiser. Aucun ne fait le type de scénarios problématiques tels que ceux dénoncés ici. Nous sommes tous sur le même positionnement épistémologique et éthique.
Elyas en retour très limité (uniquement fils d'HG comme *Fifi* m'a conseillé).
Elyas, c'est sympa de te lire à nouveau ! Et toujours très éclairant.
On est tous d'accord, je pense.
Mais dans ce cas précis, sur un site académique, donc normalement validé par l'institution, cela pose problème ! Mais tu en es d'accord aussi.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- MalagaModérateur
Je ne suis pas opposée à la scénarisation des tâches complexes mais franchement, dire à un élève de se mettre dans la peau d'un nazi, d'un négrier etc., cela me gêne franchement. Je ne vois pas du tout ce que cela apporte aux élèves, d'autant plus que ces chapitres-là, en général, fonctionnent bien, les élèves sont intéressés sans qu'il y ait besoin d'utiliser des "astuces" pour les faire bosser.
Et je suis très surprise que cela soit validé par des IPR et mis sur un site académique...
Et je suis très surprise que cela soit validé par des IPR et mis sur un site académique...
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- fifi51Fidèle du forum
ça ne me choque pas ,
j'ai en mémoire (je lui poserai la question éventuellement) mon père posant en interro :
"faites discuter un partisan de Mussolini et un adversaire" et donc par extension Hitler,Staline, Roosevelt, Pétain etc...
J'étais petit à l'époque donc je peux me tromper, mais je suis quasiment sur d'avoir vu ce type de sujet sur des copies trainant à la maison.
j'ai en mémoire (je lui poserai la question éventuellement) mon père posant en interro :
"faites discuter un partisan de Mussolini et un adversaire" et donc par extension Hitler,Staline, Roosevelt, Pétain etc...
J'étais petit à l'époque donc je peux me tromper, mais je suis quasiment sur d'avoir vu ce type de sujet sur des copies trainant à la maison.
- *Fifi*Modérateur
Je partage tout à fait ton avis. Ces exemples là n'ont pas lieu d'être.Malaga a écrit:Je ne suis pas opposée à la scénarisation des tâches complexes mais franchement, dire à un élève de se mettre dans la peau d'un nazi, d'un négrier etc., cela me gêne franchement. Je ne vois pas du tout ce que cela apporte aux élèves, d'autant plus que ces chapitres-là, en général, fonctionnent bien, les élèves sont intéressés sans qu'il y ait besoin d'utiliser des "astuces" pour les faire bosser.
Et je suis très surprise que cela soit validé par des IPR et mis sur un site académique...
Mais pour moi il ne fait pas jeter tout le discrédit sur la scenarisation. Je pense que dans certains cas, de manière ponctuelle, ça peut motiver les élèves. Alors certes ce n'est pas devenir historien que de se prendre pour un journaliste, mais au collège il me semble qu'avant tout on veut leur donner de l'esprit critique et quelques connaissances.
Pour ma part, je travaille avec la doc sur les médias (EMC), et ensuite je leur fait faire des articles de presse en histoire ou en géo. Certes ce n'est pas un recit classique, mais ça varie et ça permet de motiver des élèves moins scolaires. C'est un peu la même chose que lorsqu'on fait faire des affiches, des dépliants ou que sais-je.
Mais encore une fois, je ne les fais pas passer pour des nazis ou des esclavagistes ! Et je pense que les IPR n'ont pas dû vérifier ces exemples. Dans certains sites académiques, les profs mettent directement en ligne leurs travaux.
_________________
Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- CachéeNiveau 9
Je partage le point de vue de beaucoup sur la scénarisation en histoire. Pour moi, elle pose problème quand on demande à des élèves de se mettre dans la peau de personnages historiques. Cela me pose un problème de subjectivité des récits. Par contre, il m'est déjà arrivé de leur demander de se mettre dans la peau d'un archéologue ou d'un historien.
Pour ce qui est du cas précis dont on débat ici, cela me choque beaucoup, notamment le fait que ce cours soit sur le site académique.
Pour ce qui est du cas précis dont on débat ici, cela me choque beaucoup, notamment le fait que ce cours soit sur le site académique.
- tannatHabitué du forum
HS juste pour la forme...
Euh, c'est sans doute une coquille ou un mot oublié : "Qu'en pensaient les hommes et les femmes du XVIIIe siècle ?" Ou peut-être "Que pensez-vous des hommes et des femmes du XVIIIe siècle ?"historien14 a écrit:
J'envisage la mise en place d'un débat pour comprendre le rôle de la traite négrière : "Aujourd’hui, la traite négrière s’oppose à l’idée des droits de l’homme. Qu’en pensez les hommes et les femmes du XVIIIe siècle ? Tout le monde était-il d’accord ?". Et les élèves doivent donc "devenir" des négociants, des philosophes, des hommes politiques, des négriers, et même des esclaves, pour comprendre les caractéristiques de la traite négrière et son rôle au XVIIIe siècle.
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- User9397Niveau 9
tannat a écrit:HS juste pour la forme...Euh, c'est sans doute une coquille ou un mot oublié : "Qu'en pensaient les hommes et les femmes du XVIIIe siècle ?" Ou peut-être "Que pensez-vous des hommes et des femmes du XVIIIe siècle ?"historien14 a écrit:
J'envisage la mise en place d'un débat pour comprendre le rôle de la traite négrière : "Aujourd’hui, la traite négrière s’oppose à l’idée des droits de l’homme. Qu’en pensez les hommes et les femmes du XVIIIe siècle ? Tout le monde était-il d’accord ?". Et les élèves doivent donc "devenir" des négociants, des philosophes, des hommes politiques, des négriers, et même des esclaves, pour comprendre les caractéristiques de la traite négrière et son rôle au XVIIIe siècle.
C'est une coquille : Qu'en pensaient les hommes et les femmes du XVIIIe siècle ?
- Isis39Enchanteur
Une réaction sur Aggiornamento.
https://aggiornamento.hypotheses.org/3404
https://aggiornamento.hypotheses.org/3404
- CathEnchanteur
C'est extrêmement glauque, comme idée...
- CachéeNiveau 9
D'après Laurence De Cock, la tâche a été supprimée du site académique.
- ipomeeGuide spirituel
C'est normal, mais on peut se demander comment il se fait qu'elle y ait été mise.
- Isis39Enchanteur
Cachée a écrit:D'après Laurence De Cock, la tâche a été supprimée du site académique.
Non.
- User5776Habitué du forum
Le lien sur le site académique est supprimé oui, le pdf est toujours en ligne par contre.
- VanGogh59Expert spécialisé
D'accord sur 2 points : c'est une pratique qui peut être utilisée mais pas toutes les semaines. Pour être efficace, elle doit rester exceptionnelle. Et en effet, comme le dit Elyas, ça fonctionne avec les élèves qui n'auraient rien écrit si on était resté sur un "récit traditionnel". Je parlais de déontologie précédemment et je pense qu'il est nécessaire de se poser une question avant d'entreprendre toute TC : la scénarisation que j'ai choisi pourrait-elle faire polémique ? Si la réponse est oui, il est sage de ne pas la faire...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Celle-là est pas mal aussi. Résume le regime nazi a l'aide d'une vingtaine de docupents en deux heures. Mais c'est fun, tu es conseiller de l'ambassadeur ! Manque plus que les ferrero, tiens...
https://sites.google.com/site/classe130/cahiers-d-activites/cahier-d-activites-des-3/i-histoire/2-guerres-mondiales-et-regimes-totalitaires-1914-1945/2-les-regimes-totalitaires-dans-les-annees-1930/3-decrire-le-totalitarisme-nazi/1
Cela peut aussi fonctionner pour la culture ees petits pois en Amazonie.
Ne persiflons pas, l'élève est acteur de son écriture !
Le document réduit à une somme d'informations.... Bref.... quelle bouillie !
https://sites.google.com/site/classe130/cahiers-d-activites/cahier-d-activites-des-3/i-histoire/2-guerres-mondiales-et-regimes-totalitaires-1914-1945/2-les-regimes-totalitaires-dans-les-annees-1930/3-decrire-le-totalitarisme-nazi/1
Cela peut aussi fonctionner pour la culture ees petits pois en Amazonie.
Ne persiflons pas, l'élève est acteur de son écriture !
Le document réduit à une somme d'informations.... Bref.... quelle bouillie !
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Effectivement, il y a une grande différence puisqe, en demandant à l'élève d'écrire un article de journal, tu introduis une distance critique. Cela a un sens.*Fifi* a écrit:Je partage tout à fait ton avis. Ces exemples là n'ont pas lieu d'être.Malaga a écrit:Je ne suis pas opposée à la scénarisation des tâches complexes mais franchement, dire à un élève de se mettre dans la peau d'un nazi, d'un négrier etc., cela me gêne franchement. Je ne vois pas du tout ce que cela apporte aux élèves, d'autant plus que ces chapitres-là, en général, fonctionnent bien, les élèves sont intéressés sans qu'il y ait besoin d'utiliser des "astuces" pour les faire bosser.
Et je suis très surprise que cela soit validé par des IPR et mis sur un site académique...
Mais pour moi il ne fait pas jeter tout le discrédit sur la scenarisation. Je pense que dans certains cas, de manière ponctuelle, ça peut motiver les élèves. Alors certes ce n'est pas devenir historien que de se prendre pour un journaliste, mais au collège il me semble qu'avant tout on veut leur donner de l'esprit critique et quelques connaissances.
Pour ma part, je travaille avec la doc sur les médias (EMC), et ensuite je leur fait faire des articles de presse en histoire ou en géo. Certes ce n'est pas un recit classique, mais ça varie et ça permet de motiver des élèves moins scolaires. C'est un peu la même chose que lorsqu'on fait faire des affiches, des dépliants ou que sais-je.
Mais encore une fois, je ne les fais pas passer pour des nazis ou des esclavagistes ! Et je pense que les IPR n'ont pas dû vérifier ces exemples. Dans certains sites académiques, les profs mettent directement en ligne leurs travaux.
- Isis39Enchanteur
C'est dans Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/07/22/97001-20160722FILWWW00120-bordeaux-le-rectorat-supprime-un-exercice-maladroit.php
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/07/22/97001-20160722FILWWW00120-bordeaux-le-rectorat-supprime-un-exercice-maladroit.php
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