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- ML184Niveau 5
Bonjour,
Techniquement comment vous y prenez-vous pour mettre en place des séances de pédagogie différenciée ?
Merci d'avance...
Techniquement comment vous y prenez-vous pour mettre en place des séances de pédagogie différenciée ?
Merci d'avance...
- ProvenceEnchanteur
Je ne fais pas de pédagogie différenciée. Techniquement, c'est donc très simple.
- SteredDoyen
Ça dépend ce qu'on recouvre sous ce nom.
Chez moi, les plus rapides viennent me montrer leur travail et si ce n'est pas bâclé, ils prennent de l'avance ou font des exercices supplémentaires, pendant que je m'occupe des autres.
A la fin des contrôles, je donne souvent des devoirs : ceux qui ont fini commencent, les autres le feront chez eux.
J'ai aussi le cas particulier - que je généralise aux bons élèves - d'un élève EIP très demandeur : je lui prépare des fiches pour qu'il aille plus loin (avec auto-correction). S'il s’ennuie, il devient ingérable. Et puis, avec des élèves demandeurs, autant qu'ils aillent plus loin !
Chez moi, les plus rapides viennent me montrer leur travail et si ce n'est pas bâclé, ils prennent de l'avance ou font des exercices supplémentaires, pendant que je m'occupe des autres.
A la fin des contrôles, je donne souvent des devoirs : ceux qui ont fini commencent, les autres le feront chez eux.
J'ai aussi le cas particulier - que je généralise aux bons élèves - d'un élève EIP très demandeur : je lui prépare des fiches pour qu'il aille plus loin (avec auto-correction). S'il s’ennuie, il devient ingérable. Et puis, avec des élèves demandeurs, autant qu'ils aillent plus loin !
- ML184Niveau 5
Merci ;-)
Et faites-vous des évaluations formatives en milieu de séquence sur un point particulier, le passé-simple par exemple, avant de faire une évaluation formative notée cette, fois sur le même point ?
Et faites-vous des évaluations formatives en milieu de séquence sur un point particulier, le passé-simple par exemple, avant de faire une évaluation formative notée cette, fois sur le même point ?
- ProvenceEnchanteur
ML184 a écrit:Merci ;-)
Et faites-vous des évaluations formatives en milieu de séquence sur un point particulier, le passé-simple par exemple, avant de faire une évaluation formative notée cette, fois sur le même point ?
Non. Je fais des interros surprise et des contrôles annoncés. Je note toujours ce que je corrige.
- SteredDoyen
Non.
Pour certains points de grammaire, je les renvoie à des sites internet où ils ont un score qui s'affiche afin qu'ils puissent s'évaluer, mais ne le font - chez eux - que ceux qui le souhaitent.
Je n'ai matériellement pas le temps de corriger des contrôles blancs. Pour moi, les exercices faits en classe correspondent à ce que tu évoques : s'ils ne posent pas de question ou les bâclent, il y a un moment où je ne vais pas travailler pour eux... Ils ont déjà entre 12 et 16 notes par trimestre, je vais mourir étouffée sous les copies si je fais plus.
Mais j'ai la chance d'être dans un collège avec un nombre limité d'élèves en grandes difficultés : les parents font leur part du travail.
Pour certains points de grammaire, je les renvoie à des sites internet où ils ont un score qui s'affiche afin qu'ils puissent s'évaluer, mais ne le font - chez eux - que ceux qui le souhaitent.
Je n'ai matériellement pas le temps de corriger des contrôles blancs. Pour moi, les exercices faits en classe correspondent à ce que tu évoques : s'ils ne posent pas de question ou les bâclent, il y a un moment où je ne vais pas travailler pour eux... Ils ont déjà entre 12 et 16 notes par trimestre, je vais mourir étouffée sous les copies si je fais plus.
Mais j'ai la chance d'être dans un collège avec un nombre limité d'élèves en grandes difficultés : les parents font leur part du travail.
- ML184Niveau 5
Ce n'est malheureusement pas le cas dans mon collège... On corrige les exercices mais les élèves qui n'ont pas compris les exercices en restent là, ce qui fait des notes catastrophiques durant les évaluations... Ce qui fait que je cherche des techniques ou des astuces, pour les aider à se concentrer prioritairement sur les points qui ne fonctionnent vraiment pas... Mais je n'ai pas encore trouvé de solutions miracles...
Tu pourrais me donner les liens des sites que tu utilises... ? Ça pourrait m'intéresser...
Tu pourrais me donner les liens des sites que tu utilises... ? Ça pourrait m'intéresser...
- ProvenceEnchanteur
ML184 a écrit:Ce n'est malheureusement pas le cas dans mon collège... On corrige les exercices mais les élèves qui n'ont pas compris les exercices en restent là, ce qui fait des notes catastrophiques durant les évaluations...
Pas compris ou pas appris?
- SteredDoyen
J'utilise gratum studium (en latin et en français) et ortholud. Je fais une séance en salle info en début d'année pour les familiariser avec et ensuite, à eux de jouer. On n'y trouve cependant pas tous les points de grammaire (ou pas pour tous les niveaux).
Mais c'est bien pour la conjugaison par exemple.
Mais c'est bien pour la conjugaison par exemple.
- ML184Niveau 5
Provence a écrit:ML184 a écrit:Ce n'est malheureusement pas le cas dans mon collège... On corrige les exercices mais les élèves qui n'ont pas compris les exercices en restent là, ce qui fait des notes catastrophiques durant les évaluations...
Pas compris ou pas appris?
Je dirais un peu des deux... Les élèves sont très faibles et plutôt livrés à eux-mêmes... Certains s'en sortent très bien et pour le reste, il s'agit plutôt d'élèves décrocheurs...
- FinrodExpert
J'ai déjà essayé de faire qq cas particulier (pafois avec des fiches de CE2, parfois de 4-ème, même une fois de seconde) pour des élèves de 6ème/5-ème mais bof.
Autant celui qui bosse avec un livre de 4-ème est autonome, autant ceux qui ont besoin de remise à niveau CE2, ils ont besoin d'instits spécialisés - moi j'étais dépassé sur les plans pédagogique et disciplinaire.
Autant celui qui bosse avec un livre de 4-ème est autonome, autant ceux qui ont besoin de remise à niveau CE2, ils ont besoin d'instits spécialisés - moi j'étais dépassé sur les plans pédagogique et disciplinaire.
- floMédiateur
Je mets mes leçons de grammaire et les exercices sur l'ENT ; les parents ou les élèves peuvent ainsi compléter la leçon si elle a mal été recopiée en cours ou en cas d'absence ; les dysmachin doivent l'imprimer et l'avoir en classe, comme ça ils ne perdent pas de temps à recopier n'importe quoi pendant le cours (pendant que les autres copient, ils s'avancent sur les exos et me demandent s'ils ont un pb ; mais en amont, ils ont eu des cours de "soutien" préparatoires avec exos systématiques au tableau).
Et donc, les élèves de la classe ont pour ordre de refaire les exercices faits et corrigés en cours en utilisant les feuilles à imprimer sur l'ENT. Dans chaque contrôle, il y a des morceaux de ces exos repris tels quels et ils le savent. Ça, c'est dans la théorie de mon génial enseignement parce que dans la pratique, ils ne refont quasiment jamais les exercices, malgré mes rappels à l'ordre ; et j'ai même une fois publié un fichier dans lequel il y avait le contrôle (erreur) et UNE SEULE élève, absente au moment du cours, s'en est aperçue (et a donc bossé les questions, elle est intelligente, cette gamine ).
Bref. Il y a un moment où on peut faire tout ce qu'on peut, tant que les mômes ne bossent pas, tant que leurs parents ne sont pas derrière eux pour les devoirs, je ne vois pas quels progrès ils peuvent faire.
Je me dis que ce que je fais, c'est pour leur enlever toute excuse pour ne pas avoir appris/travaillé et leur mettre leur nez dans leur paresse.
Et donc, les élèves de la classe ont pour ordre de refaire les exercices faits et corrigés en cours en utilisant les feuilles à imprimer sur l'ENT. Dans chaque contrôle, il y a des morceaux de ces exos repris tels quels et ils le savent. Ça, c'est dans la théorie de mon génial enseignement parce que dans la pratique, ils ne refont quasiment jamais les exercices, malgré mes rappels à l'ordre ; et j'ai même une fois publié un fichier dans lequel il y avait le contrôle (erreur) et UNE SEULE élève, absente au moment du cours, s'en est aperçue (et a donc bossé les questions, elle est intelligente, cette gamine ).
Bref. Il y a un moment où on peut faire tout ce qu'on peut, tant que les mômes ne bossent pas, tant que leurs parents ne sont pas derrière eux pour les devoirs, je ne vois pas quels progrès ils peuvent faire.
Je me dis que ce que je fais, c'est pour leur enlever toute excuse pour ne pas avoir appris/travaillé et leur mettre leur nez dans leur paresse.
- SteredDoyen
Pour reprendre ce que dit Finrod : autant j'arrive à m'adapter à ceux qui vont vite, autant je ne pense pas aider énormément ceux qui ont du mal car je manque de temps pour eux seuls en classe...
Et comme on nous sucre de plus en plus les demi-groupes et toute forme de soutien... Je propose parfois des exercices supp' à la maison, mais ce sont en général ceux qui en ont le moins besoin qui les font
Et comme on nous sucre de plus en plus les demi-groupes et toute forme de soutien... Je propose parfois des exercices supp' à la maison, mais ce sont en général ceux qui en ont le moins besoin qui les font
- mimikaNiveau 6
J'ai prévu à la rentrée de me lancer dans l'utilisation de l'ENT: rentrer les leçons, des documents supplémentaires (images, textes, ex de langue,video, etc.) avec des questions et des points et le but sera que chaque élève partant de 0 au début de la séquence atteigne 20 à la fin en travaillant à son rythme. Si un élève veut en faire davantage et dépasse le 20, les points supplémentaires viendront s'ajouter à d' autres notes du trimestre.
Je me dis que cela peut motiver les éèves, faire découvrir des documents que je n'ai plus le temps de voir en classe (réduction des horaires...), inciter les plus faibles à agir (pas les gros flemmards, mais pour eux on ne peut pas faire grand chose!) surtout que je vais proposer des ex dans des domaines variés (mais imposer qu'ils ne soient pas tous pris dans la même catégorie), pousser un peu les forts, intéresser par la forme choisie (le numérique) et la variété des supports.
Cela demande un gros travail au départ, mais une fois que les doc seront rentrés (tous ne feront pas l'objet d'un ex noté), ce ne sera plus à faire. Le problème reste quand même le suivi de chaque élève. Par contre je peux regarder cela à la maison et alléger le nombre d'évaluations en classe.
A voir...
Je me dis que cela peut motiver les éèves, faire découvrir des documents que je n'ai plus le temps de voir en classe (réduction des horaires...), inciter les plus faibles à agir (pas les gros flemmards, mais pour eux on ne peut pas faire grand chose!) surtout que je vais proposer des ex dans des domaines variés (mais imposer qu'ils ne soient pas tous pris dans la même catégorie), pousser un peu les forts, intéresser par la forme choisie (le numérique) et la variété des supports.
Cela demande un gros travail au départ, mais une fois que les doc seront rentrés (tous ne feront pas l'objet d'un ex noté), ce ne sera plus à faire. Le problème reste quand même le suivi de chaque élève. Par contre je peux regarder cela à la maison et alléger le nombre d'évaluations en classe.
A voir...
- mimikaNiveau 6
J'oublie de dire que je vais aussi me lancer dans le plan de travail individuel et faire au moins deux séances de travail en autonomie avec fiches auto-correctives par séquence, afin de travailler de manière plus approfondie sur leurs difficultés avec ceux qui en ont le plus besoin. Les élèves les plus forts pourront préparer des exposés (avec passage au CDI prévu), ou écrire, aider leurs camarades, etc.
C'est toute une organisation, j'y réfléchis depuis un moment et j'espère que cela va fonctionner.
C'est toute une organisation, j'y réfléchis depuis un moment et j'espère que cela va fonctionner.
- LaVosgienneNiveau 6
pour moi, grande débutante (contractuelle admissible cette année), je faisais de la pédagogie différenciée en DS : j'avais 2 voire 3 versions de chaque DS (+ ou - compliquées) que je distribuais aux élèves suivant le niveau (j'étais en congé mat en début d'année, donc, le niveau était évalué à mon arrivée). Pas beaucoup de travail supplémentaire pour moi, puisque je faisais une version moyenne du DS et je l'adaptais ensuite en +dur/+facile. Du coup, on évalue la même chose mais avec des supports adaptés (illustrations, demande de + ou - de mots de voca ou de construction de phrases). Du coup même les moins bons pouvaient avoir de belles notes (et ils passaient alors au groupe moyen)
En classe, il m'arrivait de proposer des exercices en + aux élèves qui étaient en avance sur leurs camarades, mais c'était souvent de l'avance sur les devoirs au final.
Et aussi pendant la correction des DS, les meilleures notes avaient un autre travail à faire en autonomie (genre une PE), ramassé, non noté, au moins ils étaient tranquilles à bosser au lieu de bavarder et s'ennuyer.
Et je proposais aux volontaires de me rendre leurs PE qu'ils avaient à faire en autonomie en cours pour leur corriger, ils aimaient bien ça.
Bien sur, je n'avais que 2 classes sur un seul niveau alors bon, facile... ce sera pas la même cette année je pense. Mais les DS différenciés, ça je referai
En classe, il m'arrivait de proposer des exercices en + aux élèves qui étaient en avance sur leurs camarades, mais c'était souvent de l'avance sur les devoirs au final.
Et aussi pendant la correction des DS, les meilleures notes avaient un autre travail à faire en autonomie (genre une PE), ramassé, non noté, au moins ils étaient tranquilles à bosser au lieu de bavarder et s'ennuyer.
Et je proposais aux volontaires de me rendre leurs PE qu'ils avaient à faire en autonomie en cours pour leur corriger, ils aimaient bien ça.
Bien sur, je n'avais que 2 classes sur un seul niveau alors bon, facile... ce sera pas la même cette année je pense. Mais les DS différenciés, ça je referai
- yogiSage
LaVosgienne a écrit:pour moi, grande débutante (contractuelle admissible cette année), je faisais de la pédagogie différenciée en DS : j'avais 2 voire 3 versions de chaque DS (+ ou - compliquées) que je distribuais aux élèves suivant le niveau (j'étais en congé mat en début d'année, donc, le niveau était évalué à mon arrivée). Pas beaucoup de travail supplémentaire pour moi, puisque je faisais une version moyenne du DS et je l'adaptais ensuite en +dur/+facile. Du coup, on évalue la même chose mais avec des supports adaptés (illustrations, demande de + ou - de mots de voca ou de construction de phrases). Du coup même les moins bons pouvaient avoir de belles notes (et ils passaient alors au groupe moyen)
En classe, il m'arrivait de proposer des exercices en + aux élèves qui étaient en avance sur leurs camarades, mais c'était souvent de l'avance sur les devoirs au final.
Et aussi pendant la correction des DS, les meilleures notes avaient un autre travail à faire en autonomie (genre une PE), ramassé, non noté, au moins ils étaient tranquilles à bosser au lieu de bavarder et s'ennuyer.
Et je proposais aux volontaires de me rendre leurs PE qu'ils avaient à faire en autonomie en cours pour leur corriger, ils aimaient bien ça.
Bien sur, je n'avais que 2 classes sur un seul niveau alors bon, facile... ce sera pas la même cette année je pense. Mais les DS différenciés, ça je referai
Idéalement c'est bien mais dans les faits, pour toutes les classes ,en permanence on se laisse déborder. Je l'ai fait lors de l'année de stage;depuis, j'adapte le bareme pour un ou deux élèves ou si j'ai un "dys-",je lui dis de ne pas faire le dernier exo ,par exemple.
C'est un choix personnel que d'économiser mon temps et mon énergie.
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- yogiSage
ML184 a écrit:Bonjour,
Techniquement comment vous y prenez-vous pour mettre en place des séances de pédagogie différenciée ?
Merci d'avance...
Sur une page de manuel avec des exos, tu peux dire par exemple:
"Tout le monde doivent faire les ex 1 à 3 ,certains pourront faire le 5 et une poignée le 7"
Ils font alors selon leur niveau et selon leur rapidité de travail.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- balanecNiveau 1
Bonjour,
Je me permets d'intervenir sur le sujet car la différenciation pédagogique est un sujet qui me tient à coeur et au risque de passer pour un docte pédant, désolé, je pense qu'il n'est pas vraiment question dans les réponses de pédagogie différenciée mais plus de personnalisation des apprentissages.
Il me semble, selon la doxa EN, que la différenciation pédagogique doit porter sur les moyens et les démarches mis en oeuvre pour atteindre les objectifs (qui devraient rester les mêmes pour tous) et surtout pas sur le niveau des objectifs eux-mêmes.
Alors c'est plus complexe à mettre en oeuvre au début (et même après), ça prend du temps et ça demande des efforts mais c'est un peu nécessaire si on veut faire progresser tout le monde.
En bref, quand on propose plus à ceux qui peuvent plus et moins à ceux qui font déjà moins on ne différencie pas (au sens pédagogique) mais on commence (on continue plutôt) à creuser les écarts entre les élèves. Ici, c'est une pédagogie de niveau, une personnalisation des apprentissages.
Si le coeur vous en dit je serais ravi de continuer à discuter de ce sujet avec vous.
Je me permets d'intervenir sur le sujet car la différenciation pédagogique est un sujet qui me tient à coeur et au risque de passer pour un docte pédant, désolé, je pense qu'il n'est pas vraiment question dans les réponses de pédagogie différenciée mais plus de personnalisation des apprentissages.
Il me semble, selon la doxa EN, que la différenciation pédagogique doit porter sur les moyens et les démarches mis en oeuvre pour atteindre les objectifs (qui devraient rester les mêmes pour tous) et surtout pas sur le niveau des objectifs eux-mêmes.
Alors c'est plus complexe à mettre en oeuvre au début (et même après), ça prend du temps et ça demande des efforts mais c'est un peu nécessaire si on veut faire progresser tout le monde.
En bref, quand on propose plus à ceux qui peuvent plus et moins à ceux qui font déjà moins on ne différencie pas (au sens pédagogique) mais on commence (on continue plutôt) à creuser les écarts entre les élèves. Ici, c'est une pédagogie de niveau, une personnalisation des apprentissages.
Si le coeur vous en dit je serais ravi de continuer à discuter de ce sujet avec vous.
- LaVosgienneNiveau 6
balanec a écrit:Bonjour,
Je me permets d'intervenir sur le sujet car la différenciation pédagogique est un sujet qui me tient à coeur et au risque de passer pour un docte pédant, désolé, je pense qu'il n'est pas vraiment question dans les réponses de pédagogie différenciée mais plus de personnalisation des apprentissages.
Il me semble, selon la doxa EN, que la différenciation pédagogique doit porter sur les moyens et les démarches mis en oeuvre pour atteindre les objectifs (qui devraient rester les mêmes pour tous) et surtout pas sur le niveau des objectifs eux-mêmes.
Alors c'est plus complexe à mettre en oeuvre au début (et même après), ça prend du temps et ça demande des efforts mais c'est un peu nécessaire si on veut faire progresser tout le monde.
En bref, quand on propose plus à ceux qui peuvent plus et moins à ceux qui font déjà moins on ne différencie pas (au sens pédagogique) mais on commence (on continue plutôt) à creuser les écarts entre les élèves. Ici, c'est une pédagogie de niveau, une personnalisation des apprentissages.
Si le coeur vous en dit je serais ravi de continuer à discuter de ce sujet avec vous.
Le coeur m'en dit !
Peux-tu me donner un exemple concret de pédagogie différenciée selon ta définition? Car le principe que tu définis me semble effectivement bon mais j'avoue que j'ai du mal à concevoir comment ça s'appliquerait en pratique
- balanecNiveau 1
un exemple alors :
objectif : apprendre l'orthographe de 10 mots de vocabulaire.
CAS 1
Si tu demandes à tes bons élèves d'apprendre les 10, aux moyens d'en apprendre 5 et à ceux en difficulté d'en connaître 2 tu commence à "personnaliser" les objectifs et ce faisant cela va maintenir et même accroître les écarts. Ce n'est pas de la pédagogie différenciée c'est de la pédagogie de niveau...
CAS 2
La pédagogie différenciée peut porter sur la façon d'apprendre parce que tout le monde n'apprend pas de la même façon
-certains vont retenir en lisant les mots
-d'autres en les écrivant
-d'autres en les épelant à voix haute
-d'autres en les photographiant
-...
Ici ce sont les méthodes d'apprentissages qui sont différenciées (il faut bien sur les présenter, les expliciter aux élèves )
Ce qu'il faudrait c'est différencier les approches mais pas changer les objectifs, des chemins différents pour un même but à atteindre
Le plus souvent dans nos classes (et je me mets dedans ) on se limite à dire apprenez ceci ou cela pour la prochaine fois sans se soucier de comment on apprend.
Ces ajustements de différenciation sont souvent assez légers, ils peuvent porter sur la méthode donc mais aussi sur les supports, la façon de donner les consignes, l'étayage proposé ...
objectif : apprendre l'orthographe de 10 mots de vocabulaire.
CAS 1
Si tu demandes à tes bons élèves d'apprendre les 10, aux moyens d'en apprendre 5 et à ceux en difficulté d'en connaître 2 tu commence à "personnaliser" les objectifs et ce faisant cela va maintenir et même accroître les écarts. Ce n'est pas de la pédagogie différenciée c'est de la pédagogie de niveau...
CAS 2
La pédagogie différenciée peut porter sur la façon d'apprendre parce que tout le monde n'apprend pas de la même façon
-certains vont retenir en lisant les mots
-d'autres en les écrivant
-d'autres en les épelant à voix haute
-d'autres en les photographiant
-...
Ici ce sont les méthodes d'apprentissages qui sont différenciées (il faut bien sur les présenter, les expliciter aux élèves )
Ce qu'il faudrait c'est différencier les approches mais pas changer les objectifs, des chemins différents pour un même but à atteindre
Le plus souvent dans nos classes (et je me mets dedans ) on se limite à dire apprenez ceci ou cela pour la prochaine fois sans se soucier de comment on apprend.
Ces ajustements de différenciation sont souvent assez légers, ils peuvent porter sur la méthode donc mais aussi sur les supports, la façon de donner les consignes, l'étayage proposé ...
- zeprofGrand sage
comme le sujet m'intéresse, je me suis beaucoup penchée sur la pédagogie Freinet et c'est vriament passionnant. Pas forcément facilement adaptable dans le secondaire mais pour certaines choses oui.
je viens de m'acheter "l'organisation du travail, clé de toute pédagogie différenciée" de Philippe Perrenoud chez esf editeur. ce sera ma lecture de vacances. je vous donne la référence si ça vous intéresse.
je viens de m'acheter "l'organisation du travail, clé de toute pédagogie différenciée" de Philippe Perrenoud chez esf editeur. ce sera ma lecture de vacances. je vous donne la référence si ça vous intéresse.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- yogiSage
balanec a écrit:un exemple alors :
objectif : apprendre l'orthographe de 10 mots de vocabulaire.
CAS 1
Si tu demandes à tes bons élèves d'apprendre les 10, aux moyens d'en apprendre 5 et à ceux en difficulté d'en connaître 2 tu commence à "personnaliser" les objectifs et ce faisant cela va maintenir et même accroître les écarts. Ce n'est pas de la pédagogie différenciée c'est de la pédagogie de niveau...
CAS 2
La pédagogie différenciée peut porter sur la façon d'apprendre parce que tout le monde n'apprend pas de la même façon
-certains vont retenir en lisant les mots
-d'autres en les écrivant
-d'autres en les épelant à voix haute
-d'autres en les photographiant
-...
Ici ce sont les méthodes d'apprentissages qui sont différenciées (il faut bien sur les présenter, les expliciter aux élèves )
Ce qu'il faudrait c'est différencier les approches mais pas changer les objectifs, des chemins différents pour un même but à atteindre
Le plus souvent dans nos classes (et je me mets dedans ) on se limite à dire apprenez ceci ou cela pour la prochaine fois sans se soucier de comment on apprend.
Ces ajustements de différenciation sont souvent assez légers, ils peuvent porter sur la méthode donc mais aussi sur les supports, la façon de donner les consignes, l'étayage proposé ...
Pourtant c'est ce que les IPR recommandent en France et ayant commencé en G-B il y a 10 ans,ils avaient déjà le meme discours.
Les différentes approches d'apprentissage relèvent des Learning Styles.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- balanecNiveau 1
yogi a écrit:Pourtant c'est ce que les IPR recommandent en Francebalanec a écrit:
Ca m'étonne
- yogiSage
balanec a écrit:yogi a écrit:
Pourtant c'est ce que les IPR recommandent en France
Ca m'étonne
Depuis plusieurs années ,j'ai assisté à des cours à la fac là-dessus à Leeds car c'était partie intégrante de la formation de profs; les formateurs nous ont matraqués également avec cela car nous devions avoir ,en tant que stagiaire, un plan "pédagogie différenciée" pour chaque planification de cours. Je mettais des heures à préparer mes leçons. En anglais comme en français, le jargon utilisé est bien pédagogie différenciée , incluant différenciation par niveaux, exo, éval, objectifs etc. En France depuis 5 ans,j'assiste à des réunions avec IPR dans ma matière mais également pour d'autres matières et je t'assure que c'est leurs discours. Tu as enseigné dans le secondaire?
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
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