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- yogiSage
balanec a écrit:yogi a écrit:
Pourtant c'est ce que les IPR recommandent en France
Ca m'étonne
Depuis plusieurs années ,j'ai assisté à des cours à la fac là-dessus à Leeds car c'était partie intégrante de la formation de profs; les formateurs nous ont matraqués également avec cela car nous devions avoir ,en tant que stagiaire, un plan "pédagogie différenciée" pour chaque planification de cours. Je mettais des heures à préparer mes leçons. En anglais comme en français, le jargon utilisé est bien pédagogie différenciée , incluant différenciation par niveaux, exo, éval, objectifs etc. En France depuis 5 ans,j'assiste à des réunions avec IPR dans ma matière mais également pour d'autres matières et je t'assure que c'est leurs discours. Tu as enseigné dans le secondaire?
- InvitéInvité
J'ai été assez déçue par ce livre. Quelques pistes intéressantes, mais ça reste assez flou.zeprof a écrit:comme le sujet m'intéresse, je me suis beaucoup penchée sur la pédagogie Freinet et c'est vriament passionnant. Pas forcément facilement adaptable dans le secondaire mais pour certaines choses oui.
je viens de m'acheter "l'organisation du travail, clé de toute pédagogie différenciée" de Philippe Perrenoud chez esf editeur. ce sera ma lecture de vacances. je vous donne la référence si ça vous intéresse.
Après, il te plaira peut-être davantage.
Quoi qu'on en dise, le concept de pédagogie différenciée reste flou, et la distinction avec la personnalisation des apprentissages (cf le livre de Sylvain Connac, chez ESF aussi, que je vais lire pdt les vacances) n'est pas si évidente que cela.
- ycombeMonarque
Il y a ce lien sur la pédagogie différenciée aussi:
http://www.ascd.org/publications/educational-leadership/feb12/vol69/num05/Teaching-to-What-Students-Have-in-Common.aspx
http://www.ascd.org/publications/educational-leadership/feb12/vol69/num05/Teaching-to-What-Students-Have-in-Common.aspx
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
Si tu sors le chiffon rouge, je fonce tête baissé.balanec a écrit:un exemple alors :
objectif : apprendre l'orthographe de 10 mots de vocabulaire.
CAS 1
Si tu demandes à tes bons élèves d'apprendre les 10, aux moyens d'en apprendre 5 et à ceux en difficulté d'en connaître 2 tu commence à "personnaliser" les objectifs et ce faisant cela va maintenir et même accroître les écarts. Ce n'est pas de la pédagogie différenciée c'est de la pédagogie de niveau...
CAS 2
La pédagogie différenciée peut porter sur la façon d'apprendre parce que tout le monde n'apprend pas de la même façon
-certains vont retenir en lisant les mots
-d'autres en les écrivant
-d'autres en les épelant à voix haute
-d'autres en les photographiant
-...
Ici ce sont les méthodes d'apprentissages qui sont différenciées (il faut bien sur les présenter, les expliciter aux élèves )
https://www.neoprofs.org/t73939-classe-pilote-intelligences-multiples-l-avenir-de-l-en#2468609
- zeprofGrand sage
holderfar a écrit:J'ai été assez déçue par ce livre. Quelques pistes intéressantes, mais ça reste assez flou.zeprof a écrit:comme le sujet m'intéresse, je me suis beaucoup penchée sur la pédagogie Freinet et c'est vriament passionnant. Pas forcément facilement adaptable dans le secondaire mais pour certaines choses oui.
je viens de m'acheter "l'organisation du travail, clé de toute pédagogie différenciée" de Philippe Perrenoud chez esf editeur. ce sera ma lecture de vacances. je vous donne la référence si ça vous intéresse.
Après, il te plaira peut-être davantage.
Quoi qu'on en dise, le concept de pédagogie différenciée reste flou, et la distinction avec la personnalisation des apprentissages (cf le livre de Sylvain Connac, chez ESF aussi, que je vais lire pdt les vacances) n'est pas si évidente que cela.
oui cela reste très compliqué à mettre en place ! le concept en lui même n'est pas simple et on l'utilise un peu à tort et à travers... pour le bouquin, je te dirai ce que j'en ai pensé...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- YoKonokéFidèle du forum
La différenciation pédagogique se fait difficilement sous forme de situations/objectifs différenciés ou alors pour 2 niveaux différents max sinon c'est ingérable ( sauf si élèves autonomes, ce qui est rare ! ). J'opte pour une situation identique en jouant sur des variables de simplification ou de complexification.
Je suis incapable de donner des exemples concrets en lettres. En EPS, prenons une situation duelle en Badminton par exemple. Objectif : viser espace libre, 2 plots, A sert et touche 1 plot, B renvoie dans l'espace libéré. Variables possibles : distance entre les plots/ coups autorisés/limites de l'espace de jeu, etc,etc...
Je ne sais pas si j'ai été claire et si c'est aisément transférable dans une autre matière.
La différenciation peut aussi consister en une utilisation variée des supports, consignes écrites et/ou orales par exemple...pour prendre en compte des profils de mémoires visuelles ou auditives.
Ce sont des pistes ...
Je suis incapable de donner des exemples concrets en lettres. En EPS, prenons une situation duelle en Badminton par exemple. Objectif : viser espace libre, 2 plots, A sert et touche 1 plot, B renvoie dans l'espace libéré. Variables possibles : distance entre les plots/ coups autorisés/limites de l'espace de jeu, etc,etc...
Je ne sais pas si j'ai été claire et si c'est aisément transférable dans une autre matière.
La différenciation peut aussi consister en une utilisation variée des supports, consignes écrites et/ou orales par exemple...pour prendre en compte des profils de mémoires visuelles ou auditives.
Ce sont des pistes ...
- YoKonokéFidèle du forum
Euh j'ajoute que je n'avais pas vu tous les messages. Il y avait déjà des exemples donnés, désolée...
J'entends parler de pédagogie différenciée depuis plus de 20 ans, rien de très neuf et innovant. Nous, nos IPR ne jurent plus que par les TICE comme outils d'évolution des pratiques enseignantes pour une meilleure prise en compte de la diversité ( mot inévitable ces temps-ci )...
J'entends parler de pédagogie différenciée depuis plus de 20 ans, rien de très neuf et innovant. Nous, nos IPR ne jurent plus que par les TICE comme outils d'évolution des pratiques enseignantes pour une meilleure prise en compte de la diversité ( mot inévitable ces temps-ci )...
- LaVosgienneNiveau 6
Ce que tu évoques balanec me fait plutôt penser à un apprentissage en boucles avec approches variées. Pour ma matière (anglais), ce serait : découverte de vocabulaire à travers un document audio - copie du voca à relier avec sa signification - utilisation du voca dans une production écrite - après un certain temps, revue du voca dans un texte - utilisation du voca en interaction à l'oral - utilisation du voca en production orale ... on mutliplie les approches pour voir la même chose et on optimise en diversifiant les sources. En pratique je le fais, mais même sans le faire exprès
Cette conversation me fait penser à un échange ici : Apprendre à apprendre (clic)
Pailleauquebec expliquait notamment qu'il/elle avait fait des cours à ses 4° sur les techniques d'apprentissage et de mémorisation.
Dans mon sens, la pédagogie différenciée, c'est faire avancer tous les élèves en leur donnant des objectifs personnalisés et en leur permettant d'avoir des acquis en fin de compte. En partant de niveaux différents, on arrive à un meilleur niveau global mais effectivement les moins bons resteront les moins bons du groupe même s'ils sont meilleurs qu'au début. C'est ce que tu suggères KaLà -enfin c'est ce que je comprends de ta situation Badmington.
Différencier les approches permet un meilleur apprentissage, plus d'intérêt de la part des élèves. Mais j'imagine assez mal comment concrètement proposer des stratégies différentes d'accès au sens à un même document sans y passer toutes mes nuits. Alors leur apprendre à se connaitre (comme pailleauquébec l'a fait ou comme tu le suggères balanec) pour adopter de meilleures stratégies oui, mais au delà...
Cette conversation me fait penser à un échange ici : Apprendre à apprendre (clic)
Pailleauquebec expliquait notamment qu'il/elle avait fait des cours à ses 4° sur les techniques d'apprentissage et de mémorisation.
Dans mon sens, la pédagogie différenciée, c'est faire avancer tous les élèves en leur donnant des objectifs personnalisés et en leur permettant d'avoir des acquis en fin de compte. En partant de niveaux différents, on arrive à un meilleur niveau global mais effectivement les moins bons resteront les moins bons du groupe même s'ils sont meilleurs qu'au début. C'est ce que tu suggères KaLà -enfin c'est ce que je comprends de ta situation Badmington.
Différencier les approches permet un meilleur apprentissage, plus d'intérêt de la part des élèves. Mais j'imagine assez mal comment concrètement proposer des stratégies différentes d'accès au sens à un même document sans y passer toutes mes nuits. Alors leur apprendre à se connaitre (comme pailleauquébec l'a fait ou comme tu le suggères balanec) pour adopter de meilleures stratégies oui, mais au delà...
- AlexlaféeNiveau 6
De plus, maintenant que l'AP est une heure prise sur le volume horaire matière et qui plus est, en classe entière, je suis inquiète pour les élèves en grande difficulté car matériellement, je ne vois pas comment dégager du temps pour ces élèves. C'était déjà acrobatique avant, mais là, ça devient ubuesque...
Cette politique qui consiste à nous demander de faire des miracles avec de moins en moins de moyens s'assimilerait dans le monde de l’entreprise à une forme de sape psychologique...
Cette politique qui consiste à nous demander de faire des miracles avec de moins en moins de moyens s'assimilerait dans le monde de l’entreprise à une forme de sape psychologique...
- MalacaEsprit éclairé
Sassa a écrit:LaVosgienne a écrit:(...)
Bien sur, je n'avais que 2 classes sur un seul niveau alors bon, facile... ce sera pas la même cette année je pense. Mais les DS différenciés, ça je referai
J'envisage de mettre un peu le même principe en place à la rentrée avec des collégiens, principe que j'étendrais aux exercices en classe et à la maison. Ma question porte sur le ressenti des élèves : comment évitez-vous le sentiment de stigmatisation et de vexation ?
J'ai été marquée par une expérience où j'avais été particulièrement maladroite : j'ai divisé la classe en deux, les plus forts avec un adulte et les plus faibles avec un autre. ça a été la rébellion tant le deuxième groupe avait été vexé. J'aimerais éviter ce genre de déconvenue... Merci pour vos conseils !
La réponse est peut-être dans la question je crois qu'il faut prendre le temps de mettre ce mode de travail en place, une fois la confiance engagée, le rendre "utile" pour tous, le présenter comme une aide pour progresser, mettre en valeur les activités et résultats du groupe le plus faible aussi, et sur certains points / activités remixer les groupes pour ne pas systématiser la répartition "forts" "faibles" et ... ne pas utiliser ces mots
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Ajouter de la vie aux années plutôt que des années à la vie ...
"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité." A. de Saint-Exupéry
mes rêves, ma réalité ...
- AlexlaféeNiveau 6
Le tutorat entre élèves fonctionne bien aussi, sans nécessairement faire de groupe.
Je prépare deux séries d'exercices : une série qui convoque des compétences élémentaires et une autre qui nécessite plus de finesse . Je code la difficulté grâce à un "monsieur Costaud" ou deux "monsieur Costaud" dans l'angle de la page.
Si un élève ayant "un monsieur costaud" a terminé et que je suis passée vérifier , il peut soit aller aider un camarade qui le souhaite, soit faire la série deux "Monsieur Costaud".
J'aime bien cette organisation car cela donne une relative autonomie à l'élève et une distance critique face à ce qu'il sait faire/peut faire. Je n'impose pas le niveau de difficulté, je laisse l'élève choisir et la plupart du temps ils finissent tous par faire les deux séries.
En revanche, je ne peux pas systématiser ces séances car cela demande un travail de préparation important....et je croule déjà sous les préparations ( je travaille sans manuel dans mon collège en français).
Je prépare deux séries d'exercices : une série qui convoque des compétences élémentaires et une autre qui nécessite plus de finesse . Je code la difficulté grâce à un "monsieur Costaud" ou deux "monsieur Costaud" dans l'angle de la page.
Si un élève ayant "un monsieur costaud" a terminé et que je suis passée vérifier , il peut soit aller aider un camarade qui le souhaite, soit faire la série deux "Monsieur Costaud".
J'aime bien cette organisation car cela donne une relative autonomie à l'élève et une distance critique face à ce qu'il sait faire/peut faire. Je n'impose pas le niveau de difficulté, je laisse l'élève choisir et la plupart du temps ils finissent tous par faire les deux séries.
En revanche, je ne peux pas systématiser ces séances car cela demande un travail de préparation important....et je croule déjà sous les préparations ( je travaille sans manuel dans mon collège en français).
- LaVosgienneNiveau 6
Sassa a écrit:LaVosgienne a écrit:pour moi, grande débutante (contractuelle admissible cette année), je faisais de la pédagogie différenciée en DS : j'avais 2 voire 3 versions de chaque DS (+ ou - compliquées) que je distribuais aux élèves suivant le niveau [...] Mais les DS différenciés, ça je referai
J'envisage de mettre un peu le même principe en place à la rentrée avec des collégiens, principe que j'étendrais aux exercices en classe et à la maison. Ma question porte sur le ressenti des élèves : comment évitez-vous le sentiment de stigmatisation et de vexation ?
J'ai été marquée par une expérience où j'avais été particulièrement maladroite : j'ai divisé la classe en deux, les plus forts avec un adulte et les plus faibles avec un autre. ça a été la rébellion tant le deuxième groupe avait été vexé. J'aimerais éviter ce genre de déconvenue... Merci pour vos conseils !
Bon, je l'avoue, je n'ai pas vraiment refait ça cette année ni celle passée. Pour mon stage, je faisais un peu en 3° (car grosses disparités) sur certains tests, sinon j'ajoute des exos bonus. Cette année mes 6° avaient juste du bonus pour les "occuper" en fin de test, pas vraiment mieux, mais évals assez régulières. En 4° je faisais très peu de DS (sauf verbes irréguliers avec ici un peu d'adaptation, j'explique plus bas).
Je n'ai pas souvenir de vexations particulières ni de réactions spéciales de la part des élèves : ils avaient déjà passé la moitié de l'année quand je me suis lancée là dedans donc les niveaux étaient bien établis. Les exercices étaient aussi nombreux, juste plus ou moins complexes (en 5°) : nombre de mots de voca demandés, longueur de l'EE... Quand je l'ai fait en 3° c'était par rapport à la moyenne aussi et si le sujet leur plait, ils ne râlent pas, c'est motivant pour les bons élèves. Mais j'avais à chaque fois 3 niveaux et pas 2 donc pas aussi stigmatisant peut être. Le très facile était réservé aux élèves en très grande difficulté et dys. Le difficile aux très bons. La plupart avaient le sujet normal. Et je distribuais les sujets sans annoncer le niveau des élèves aussi.
Ma technique d'éval verbes irréguliers cette année, qui a marché du tonnerre : j'ai distribué la liste des VI classée par difficulté, soit : tous pareils (1point), 1 qui change (1,5pt), tout change (2pts). Les élèves devait apprendre un certain nombre de points de verbes irréguliers chaque semaine. Les premiers tests : 10 points puis 15, 20, 25, 30, 35 points en ayant le droit de se répéter d'un test à l'autre puisqu'ils devaient de toute façon en ajouter des nouveaux. Ensuite je distribue un tableau de verbes irréguliers avec les BV uniquement, par ordre alphabétique, et il faut compléter à chaque test pour 10 à 15 points et je redonne la même feuille à chaque fois, à compléter au fur et à mesure.
Ainsi, ils choisissent d'apprendre les faciles ou les difficiles (donc beaucoup ou peu de verbes), de les grouper à leur façon. Au bout, ils ont vu toute la liste, 1 ou plusieurs fois.
Les résultats étaient assez bons. Le rythme d'apprentissage pour eux et de correction pour moi a été intense tout le second trimestre, mais je pense que la majeure partie de mes 4èmes connaissent leurs verbes irréguliers maintenant.
Certes, pas d'apprentissage en contexte, mais je n'arrive pas à leur faire voir assez de verbes sinon. Comme ça, c'est fait.
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