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- SimgajulNeoprof expérimenté
Panta, j'étais à la fac d'anglais en 96 et en première année, on avait un module de français comme dans toutes les matières (à part en lettres) de l'UFR. Et on attendait pas le DEUG 2 pour étudier des œuvres entières on le faisait dès la première année.
Je ne sais pas ce qui se fait aujourd'hui mais je pense que chaque fac fait un peu à sa sauce.
Je ne sais pas ce qui se fait aujourd'hui mais je pense que chaque fac fait un peu à sa sauce.
- jésusFidèle du forum
Pierre-Henri a écrit:Enaeco a écrit:
A ta phrase qui contient du vrai, j'apporterai quelques précisions
vous n'êtes pas assez bons pour le CAPES donc on ne peut pas s'engager à vous donner un poste à vie mais on vous embauche pour enseigner ponctuellement car on est face à une pénurie, pas grave de toute façon c'est la moins pire des solutions.
Oui, bien sûr, on gère la pénurie au jour le jour. Il n'y a pas de stratégie concertée.
Cependant, pour moi, la pire hypocrisie des responsables de l'éducation nationale est ailleurs. Ces candidats problématiques ne jaillissent pas par génération spontanée. Ils sont eux-mêmes le produit du système scolaire qui les a formés.
D'un côté, inspecteurs, recteurs, ministres et tutti quanti, en tant que responsables publics, ne cessent de nous chanter officiellement que tout va bien, que le niveau monte, que la réussite au bac (dont les sujets sont d'une rare exigence) prouve l'excellence de notre système éducatif, que les lauréats sont épatants de créativité, qu'ils savent tellement de choses que nous ne savions pas à leur âge, que leurs diplômes sont de grande qualité, que licence et master garantissent une véritable maitrise disciplinaire tout en préparant de façon parfaite au monde professionnel...
... et, de l'autre, en tant que recruteurs, quand il s'agit d'embaucher des professeurs, les mêmes personnes nous disent que ça ne va pas du tout, que les candidats sont beaucoup trop faibles, qu'on n'a pas d'autre choix que de les recaler.
Par exemple, en participant activement à la braderie du bac, les inspecteurs sont parmi les premiers responsables de la situation qu'ils déplorent au moment de recruter des professeurs. Tout se tient. Les élèves d'hier sont les candidats au CAPES d'aujourd'hui. On ne peut pas tout détruire en amont et espérer que les choses se maintiennent en aval.
Et pendant ce temps-là, des personnes enseignent et se coltinent la difficulté de faire face à des signaux contradictoires...parce qu'il faut bien vivre ou qu'on est face aux élèves...
Vous êtes lauréat du CAPES mais en fait vous êtes mauvais et sous le coup de procédure. Vous avez été licencié mais vous êtes devant les élèves en tant que contractuel... On vous fait confiance sans vous faire confiance. Vous êtes sérieux mais on vous envoie des signaux négatifs...
Bien sûr, personne ne se doute que ces situations peu claires savonnent la planche de ceux qui cherchent à s'en sortir...
Tout ça a pour genèse de vouloir faire des économies , de l'absence de concertation entre les services des rectorats
- fredotNiveau 5
Ah mais dans le genre comique on a un cas d'école.
Un étudiant obtient le CAPEPS externe. C'est la casa. On finit par le licencier.
Il redevient contractuel car dans un département c'est la crise pour avoir des profs.
Et vous savez quoi il obtient le CAPEPS interne . Et il devrait de nouveau être licencié .
Il est prévu de ne plus du tout lui donner de boulot même en temps que contractuel.
Pour être blindé pour l'EQP il faut deux tuteurs, plusieurs visites d'IA-IPR (3 dans l'année), rapport du CDE pour éviter de le retrouver en prolongation ou pire titularisé sur un vice de procédure
L'ESPE a consigne de tout verrouillé sur l'administratif aussi.
Bref on passe beaucoup de temps sur un stagiaire au lieu de s'occuper des autres.
Un étudiant obtient le CAPEPS externe. C'est la casa. On finit par le licencier.
Il redevient contractuel car dans un département c'est la crise pour avoir des profs.
Et vous savez quoi il obtient le CAPEPS interne . Et il devrait de nouveau être licencié .
Il est prévu de ne plus du tout lui donner de boulot même en temps que contractuel.
Pour être blindé pour l'EQP il faut deux tuteurs, plusieurs visites d'IA-IPR (3 dans l'année), rapport du CDE pour éviter de le retrouver en prolongation ou pire titularisé sur un vice de procédure
L'ESPE a consigne de tout verrouillé sur l'administratif aussi.
Bref on passe beaucoup de temps sur un stagiaire au lieu de s'occuper des autres.
- Dadoo33Grand sage
Chez nous, un des stagiaires a été titularisé avec 3 avis négatifs quand un autre a été renouvelé avec deux avis positifs et 1 négatif de l'ipr...
- zouzFidèle du forum
sofiamezi a écrit:+Ce sont les chiffres qui parlent; c'est une tendance qui ne va pas s'arranger sur le long terme.Caspar Goodwood a écrit:sofiamezi a écrit:Hello,gnafron2004 a écrit:J'ai peur que tu aies raison sofia...
je pense que c'est une tendance et l'Etat n'en a même pas honte, il ne s'en cache même pas: vous n'êtes pas assez bons pour le CAPES mais on vous embauche pour enseigner, pas grave.
C'est cela qui est vraiment inquiétant à mon sens la dévalorisation générale du secteur de l'éducation qui se privatise lentement...D'ailleurs les parents n'en sont pas dupes.
Cela a toujours plus ou moins existé (MA, contractuels...)
Chez nous ils recrutent ( le public) régulièrement via Pôle Emploi.
J'essaie d'être objective vis-à-vis de l'attitude hypocrite du MEN non seulement vis-à-vis des candidats mais surtout et surtout vis-à-vis des parents. Ce sont eux qui pâtiront de cette tendance et leurs enfants de la part du service public...
On n'attend pas du secteur public cette attitude là, les gens payent des impôts pour l'éducation de leurs enfants; l'avenir de ceux-ci est une réelle inquiétude pour eux. Et c'est compréhensible mais là je m'éloigne du sujet initial.
Ils recrutent via Pôle emploi des candidats qui ont minimum BAC+2 et qui passent un entretien, je tenais à le préciser. Par ailleurs, merci de ne pas rendre les contractuels responsables de la déliquescence de l'EN, c'est trop facile (combien de grévistes contre la réforme par exemple ? Dans mon établissement, tout le monde était satisfait / faisait mine d'être satisfait de la réforme sauf une malheureuse prof d'allemand...).
Pour ce qui concerne le traitement fait aux stagiaires, je regrette le manque de mobilisation de la profession et l'attitude indigne de certains collègues qui se permettent beaucoup de choses. Je ne passe pas le concours interne parce que je ne souhaite à personne d'être stagiaire de l'EN (je me demande si un tel taux de licenciement, démissions existe ailleurs dans la FP, cela m'étonnerait). Et ce n'est pas la réforme qui va améliorer les choses, mais bon, il aurait fallu se battre avant...
- eleonore69Érudit
Clodoald a écrit:+ 1 avec ton message.
J'étais stagiaire au tout début des années 2000, 6 heures, deux classes de sixième et IUFM le mercredi et le jeudi dans une préfecture de la région à une heure de train seulement de là ou je vivais et vis encore.
Pas de "devoir" à rendre, des conférences plus ou moins lénifiantes, mais beaucoup de temps à discuter de nos pratiques entre stagiaires et profs de l'IUFM. Pas de visite d'inspecteur, uniquement deux visites de profs de l'IUFM. Certains, de toutes matières, ayant tout validé, et l'ayant demandé assez tôt dans l'année, ont même pu faire le troisième trimestre dans un établissement à l'étranger.
Avec le recul, j'ai l'impression finalement qu'on nous faisait confiance, qu'on comptait sur notre marge de progression. Bref, nous étions des adultes en formation professionnelle, pas des étudiants.
Quand je vois ce qui se passe maintenant...
En effet.. j'ai été stagiaire dans les années 90 et je n'ai pas l'impression d'une année pénible...Lorsque j'écoute nos stagiaires, je suis horrifiée...
J'ajouterai -que-lorsqu'il y avait 1 non -titularisation c'était le bout du monde ! Justement j'ai été titularisée dans l'académie de Strasbourg
- XIIINeoprof expérimenté
Entre les postes non pourvus aux différents concours et les stagiaires licenciés je me demande comment Hollande peut encore prétendre arriver à son objectif de + 48 000 professeurs d'ici 2017 (12 000 étant réservés pour le privé)...
Les politiques politiques de Sarkozy ou Hollande sont les mêmes: supprimer un fonctionnaire sur 2 dans l'EN. L'un le fait de manière claire, l'autre de manière déguisée...
Les politiques politiques de Sarkozy ou Hollande sont les mêmes: supprimer un fonctionnaire sur 2 dans l'EN. L'un le fait de manière claire, l'autre de manière déguisée...
- CleroliDoyen
eleonore69 a écrit:Clodoald a écrit:+ 1 avec ton message.
J'étais stagiaire au tout début des années 2000, 6 heures, deux classes de sixième et IUFM le mercredi et le jeudi dans une préfecture de la région à une heure de train seulement de là ou je vivais et vis encore.
Pas de "devoir" à rendre, des conférences plus ou moins lénifiantes, mais beaucoup de temps à discuter de nos pratiques entre stagiaires et profs de l'IUFM. Pas de visite d'inspecteur, uniquement deux visites de profs de l'IUFM. Certains, de toutes matières, ayant tout validé, et l'ayant demandé assez tôt dans l'année, ont même pu faire le troisième trimestre dans un établissement à l'étranger.
Avec le recul, j'ai l'impression finalement qu'on nous faisait confiance, qu'on comptait sur notre marge de progression. Bref, nous étions des adultes en formation professionnelle, pas des étudiants.
Quand je vois ce qui se passe maintenant...
En effet.. j'ai été stagiaire dans les années 90 et je n'ai pas l'impression d'une année pénible...Lorsque j'écoute nos stagiaires, je suis horrifiée...
J'ajouterai -que-lorsqu'il y avait 1 non -titularisation c'était le bout du monde ! Justement j'ai été titularisée dans l'académie de Strasbourg
Et pourtant, pour avoir également connu ce système, je me souviens combien il était décrié par les étudiants (peut-être qu'il existait des différences entre disciplines mais en ce qui concerne la formation dispensée dans ma matière, elle était excellente). C'est d'ailleurs sur la base de ces critiques que les IUFM ont été supprimés, non ?
- CasparProphète
Cleroli a écrit:eleonore69 a écrit:Clodoald a écrit:+ 1 avec ton message.
J'étais stagiaire au tout début des années 2000, 6 heures, deux classes de sixième et IUFM le mercredi et le jeudi dans une préfecture de la région à une heure de train seulement de là ou je vivais et vis encore.
Pas de "devoir" à rendre, des conférences plus ou moins lénifiantes, mais beaucoup de temps à discuter de nos pratiques entre stagiaires et profs de l'IUFM. Pas de visite d'inspecteur, uniquement deux visites de profs de l'IUFM. Certains, de toutes matières, ayant tout validé, et l'ayant demandé assez tôt dans l'année, ont même pu faire le troisième trimestre dans un établissement à l'étranger.
Avec le recul, j'ai l'impression finalement qu'on nous faisait confiance, qu'on comptait sur notre marge de progression. Bref, nous étions des adultes en formation professionnelle, pas des étudiants.
Quand je vois ce qui se passe maintenant...
En effet.. j'ai été stagiaire dans les années 90 et je n'ai pas l'impression d'une année pénible...Lorsque j'écoute nos stagiaires, je suis horrifiée...
J'ajouterai -que-lorsqu'il y avait 1 non -titularisation c'était le bout du monde ! Justement j'ai été titularisée dans l'académie de Strasbourg
Et pourtant, pour avoir également connu ce système, je me souviens combien il était décrié par les étudiants (peut-être qu'il existait des différences entre disciplines mais en ce qui concerne la formation dispensée dans ma matière, elle était excellente). C'est d'ailleurs sur la base de ces critiques que les IUFM ont été supprimés, non ?
Le nom a été modifié, mais y a-t-il eu un changement ? Enfin si, on dirait que c'est pire qu'avant.
N'oublions pas qu'avant l'IUFM il y a eu le CPR, qui était moins lourd pour le stagiaire et moins coûteux pour la collectivité.
- RogerMartinBon génie
Simgajul a écrit:Panta, j'étais à la fac d'anglais en 96 et en première année, on avait un module de français comme dans toutes les matières (à part en lettres) de l'UFR. Et on attendait pas le DEUG 2 pour étudier des œuvres entières on le faisait dès la première année.
Je ne sais pas ce qui se fait aujourd'hui mais je pense que chaque fac fait un peu à sa sauce.
Très variable selon les facs. Chez nous (fac parisienne) l'UE de français (qui est obligatoire pour que les maquettes soient validées par le ministère) ce n'est (hélas ?) pas de la remédiation orthographique ou grammaticale.
Pièce de Shakespeare, poésie et un roman US en L1, quatre oeuvres littéraires dont une pièce de Shakespeare au programme de tronc commun en L2 et en L3.
Mais la semestrialisation est passée par là, c'est vrai, ainsi que la compensation dans tous les sens.
Je trouve personnellement qu'il y a toujours de très bons étudiants, qui d'ailleurs parlent et comprennent mieux que quand j'étais étudiante dans les années 80 dans une grande fac parisienne. À l'époque, il suffisait de poser certaines expressions idiomatiques pour perdre la plupart des gens en thème. C'est un peu moins vrai avec l'accès à la VOST généralisée. Le souci, c'est que ces bons étudiants ne veulent plus du tout entendre parler d'enseignement secondaire depuis cinq-six ans.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- CondorcetOracle
RogerMartin a écrit:Simgajul a écrit:Panta, j'étais à la fac d'anglais en 96 et en première année, on avait un module de français comme dans toutes les matières (à part en lettres) de l'UFR. Et on attendait pas le DEUG 2 pour étudier des œuvres entières on le faisait dès la première année.
Je ne sais pas ce qui se fait aujourd'hui mais je pense que chaque fac fait un peu à sa sauce.
Très variable selon les facs. Chez nous (fac parisienne) l'UE de français (qui est obligatoire pour que les maquettes soient validées par le ministère) ce n'est (hélas ?) pas de la remédiation orthographique ou grammaticale.
Pièce de Shakespeare, poésie et un roman US en L1, quatre oeuvres littéraires dont une pièce de Shakespeare au programme de tronc commun en L2 et en L3.
Mais la semestrialisation est passée par là, c'est vrai, ainsi que la compensation dans tous les sens.
Je trouve personnellement qu'il y a toujours de très bons étudiants, qui d'ailleurs parlent et comprennent mieux que quand j'étais étudiante dans les années 80 dans une grande fac parisienne. À l'époque, il suffisait de poser certaines expressions idiomatiques pour perdre la plupart des gens en thème. C'est un peu moins vrai avec l'accès à la VOST généralisée. Le souci, c'est que ces bons étudiants ne veulent plus du tout entendre parler d'enseignement secondaire depuis cinq-six ans.
Les perspectives salariales et les conditions particulières et aléatoires de l'année de stage ont de quoi à rebuter.
- SimgajulNeoprof expérimenté
J'ai eu mon dess en 2001, et il etait impensable pour moi de devenir prof à 25 ans, je n'avais pas les epaules.
Pourtant à 35 ans, après 10 ans dans un autre job ça a ete une reconversion evidente. Et maintenant je me sens bien. D'autres suivront peut etre le meme chemin, en tout vas je ne suis pas la seule dans la salle des profs.
Cependant, la nebuleuse ministerielle et ses idées farfelues ainsi que la nouvelle grille d'evolution salariale, ça me sappeun peu le moral.
Pourtant à 35 ans, après 10 ans dans un autre job ça a ete une reconversion evidente. Et maintenant je me sens bien. D'autres suivront peut etre le meme chemin, en tout vas je ne suis pas la seule dans la salle des profs.
Cependant, la nebuleuse ministerielle et ses idées farfelues ainsi que la nouvelle grille d'evolution salariale, ça me sappeun peu le moral.
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When you doubt your power, you give power to your doubt.
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