Varier les siècles des OI en 1ère?

Bonjour à tous

Je suis en train d'établir ma progression pour l'année prochaine (1ère S) et je me rends compte que sur 4 des OI que je souhaiterais étudier, 2 sont des œuvres du XXeme siècle et la 3eme du XXIeme (la 4ème est une oeuvre du XVIIIeme). D'où ma question: pourrait-on me reprocher de n'étudier que des œuvres trop "récentes"? En OI, du moins, car bien évidemment les groupements de textes que je compte étudier sont, eux, diachroniques.

Je dois dire que je sors d'une année où je n'ai eu que des 2ndes, ce qui explique un peu ma frustration sans doute, et surtout mon désir d'un peu de contemporain.

Bonsoir,

En principe oui, on essaye de panacher les siècles.
De là à ce qu'on te "reproche" le contraire...

Cela dit je trouve étonnant que tu ne choississes aucune oeuvre du XIX ème siècle.

Quelle oeuvres pour quels OE comptes-tu étudier, par curiosité ?

En réalité, ça me pose aussi question. Jusqu'à présent , j'étudiais le drame romantique (c'était donc mon OI XIXeme), mais l'année prochaine, j'avais envie de travailler sur Incendies de Mouawad.
Du coup, il faudrait que je bascule mon OI poésie sur le XIXeme. Mais j'avais envie de reprendre L'effraie de Jaccottet, que j'ai déjà étudié une année.
Ça donnerait donc ceci: argu: Leprince de Beaumont,La Belle et la Bête
Poésie: Jaccottet, L'effraie (je vais donc plutôt travailler sur un recueil de Verlaine même si sa poésie me touche moins)
Roman: Claudel, Le rapport de Brodeck
Theatre: incendies de Mouawad

Je ne vois pas pourquoi on te le reprocherait puisque pour chaque OE c'est "jusqu'à nos jours".
Et d'ailleurs qui pourrait te le reprocher ?
tu fais ce que tu veux dans le cadre du programme.

Merci Ysabel. J'aurai aussi des GT diachroniques, 1 GT XVIIeme sur les fables et 1 GT XIXeme sur la poétique du voyage. Pour les LC aussi je varie les siècles, mais je me demandais si ça n'était pas gênant pour les OI.

Pas de reproches, mais de mon côté ça m'ennuierait comme examinateur, parce que je ne connais rien de tout cela.

Je n'osais pas le dire, et puis ã mon sens, ça manque un peu de textes du patrimoine.

roxanne a écrit:Je n'osais pas le dire, et puis ã mon sens, ça manque un peu de textes du patrimoine.

Avis partagé...

En même temps, Jaccottet et Mouawad...qui pourrait te reprocher de travailler ces auteurs ?

Merci pour vos avis. Je tenais juste à préciser que si si je travaillerai bien aussi sur de grands auteurs du patrimoine (enfin des classiques, je ne sais pas comment il faut les appeler): Montaigne, La Fontaine, Racine, Hugo, Baudelaire... Mais pas en OI. Ma question portait donc juste là -dessus.
Et puis Jaccottet, c'est un Auteur du patrimoine, non?

Je trouve tes propositions très intéressantes. En tant qu'examinatrice ça m'obligerait à (re) mettre le nez dans les œuvres que je connais peu, ce que j'aime beaucoup pour ma part.
Par ailleurs la classe de seconde est en effet beaucoup plus classique, ça peut être intéressant de varier plus en première...

Je fais très souvent étudié le poème liminaire de l'Effraie, et c'est toujours le texte préféré des élèves. Je pense aussi que Jaccotet est un auteur patrimonial.

Je trouve intéressant que tu proposes ces oeuvres (sauf Claudel, que j'apprécie peu mais ce n'est que mon avis), de deux siècles différents en plus,  à partir du moment où en seconde les élèves ont lu un récit et un recueil de poésie du XIXe siècle. La lecture de Mouawad fait forcément réactiver les connaissances des tragédies antiques et classiques, et on est bien dans du patrimonial autant que pour Jaccottet. Le personnage de Nihad peut aussi se comprendre comme un monstre moral, cela aurait donc à voir avec le conte que tu as choisi pour l'argumentation.

Ce petit débat m'a permis d'y voir plus clair et je pense que je vais garder Jaccottet et Mouawad et changer finalement mon fusil d'épaule pour le roman. Mon choix n'est pas encore arrêté, mais je vais plutôt opter pour un roman XVIIIème ou XIXème.

roxanne a écrit:Je n'osais pas le dire, et puis ã mon sens, ça manque un peu de textes du patrimoine.

Pareil, mais ici ce n'est pas la question...

Un peu quand même, non?

Écusette de Noireuil a écrit:Je trouve tes propositions très intéressantes. En tant qu'examinatrice ça m'obligerait à (re) mettre le nez dans les œuvres que je connais peu, ce que j'aime beaucoup pour ma part.
Par ailleurs la classe de seconde est en effet beaucoup plus classique, ça peut être intéressant de varier plus en première...

Juste une remarque en passant, parce que j'ai été dans ce cas cette année : pensez aux pauvres suppléants aux oraux, qui découvrent vos descriptifs le jour même et ont parfois beaucoup de listes, et pas le temps de se plonger dans des œuvres qu'ils ne connaissent pas. Donc, si on ne fait que du très contemporain en OI, on prend le risque de ne voir ses élèves interrogés que sur les GT...

Ce n'est pas le cas le plus fréquent (heureusement). Ça m'est arrivé aussi de remplacer au pied levé, et bien sûr on pare au plus pressé dans ce cas. Mais on ne doit pas s'interdire le contemporain pour ce motif, à mon avis.

Je ne parle pas de se l'interdire, mais d'y réfléchir à deux fois avant de ne faire que des œuvres ultra contemporaines, parce que les collègues ne connaissent pas toujours (voire refusent, par principe, d'interroger dessus : cette année, mes deux collègues refusaient d'interroger sur Incendies). On peut se faire plaisir tout en gardant une œuvre un peu plus "classique", non ?

Je m'étais posé la question aussi car cette année, j'avais choisi Apollinaire, Perec et Malraux en OI et seul Racine n'était pas du XXeme.
L'année prochaine je ferai sans doute Beaumarchais, Apollinaire, Camus et Perec ce qui pose le même problème.

Après je ne pense pas que ce soit un problème de contemporain ou pas. Certains collègues refusent d'interroger sur certaines oeuvres, pas forcément parce qu'elles sont contemporaines.
N'étudier que des oeuvres anciennes pour être sûr que ses élèves seront interrogés dessus me semble sous-entendre que les collègues ont forcément lu toutes les classiques, ce qui n'est pas le cas.
Par expérience, à chaque fois que j'ai étudié une oeuvre contemporaine, mes élèves ont été interrogés dessus. Et d'ailleurs j'ai, moi aussi, interrogé sur du contemporain.

Et puis, Incendies, c'est quand même pas très long si on ne connaît pas la pièce. C'est pas un roman de 600 p.

roxanne a écrit:Un peu quand même, non?

Honnêtement, je n'aime pas interroger sur des listes où on ne trouve que du contemporain et ultra-contemporain. Le pb, c'est que les IO le permettent.

nevermore a écrit:Et puis, Incendies, c'est quand même pas très long si on ne connaît pas la pièce. C'est pas un roman de 600 p.

Certes, mais quand tu n'a pas le bouquin... Et acheter un livre dont on n'est pas sûr de la qualité...

On peut aussi aller en bibliothèque municipale.

Euh... Je ne mets pas à lire un bouquin sous prétexte qu'un collègue a eu l'idée de le mettre sur sa liste.
C'est moi qui décide de ce que je lis. Non mais et puis quoi encore ? Il faudrait que je me tape les Nothomb et autres Schmitt que certains collègues n'ont pas de goût pour la littérature de qualité ?
Et puis même si c'est une œuvre majeure — alors pour les lubies des collègues, niet.