Mensonges, supercheries et impostures.

Les TICE.

Dans notre lycée, toutes les salles sont équipées en vidéoprojecteur, mais on a du mal à voir les écrans: les rideaux sont en lambeaux, les élèves ont toutes sortes d'astuces, ils les scotchent aux fenêtres, ils font des noeuds.... Cela fait des années que l'on réclame des nouveaux rideaux, mais c'est beaucoup trop cher.

Alors, il faut éviter les scènes qui se passent dans l'obscurité, on ne voit rien du tout.

La pédagogie du contrat : "Soyons amis, Cinna, c'est moi qui t'en convie"

Le lycée pour tous, merveilleuse invention faisant s'y fracasser les élèves alors qu'ils auraient mieux été ailleurs.
Le taux de réussite au bac.
Les grilles d'évaluation du bac en langues vivantes.
Les TICE comme panacée de l'enseignement.
Notre actuelle ministre.

Et tellement d'autres...

C'est quoi la "baladodiffusion" ?

Les IPR ou CDE ou collègues se prenant pour les uns ou les autres qui utilisent les expressions "apprendre bêtement par coeur", "recopier bêtement un cours", en parlant d'élèves qui (pour une bonne partie) ne savent faire correctement ni l'un ni l'autre.

Les classes à effectif réduit... (et on se retrouve à 39 élèves par classe)

Ysabel, la baladodiffusion consiste à écouter en podcast (de manière différée quoi) une émission radio sur son smartphone. Cela peut aussi être un "livre audio" (pourquoi s'embêter à lire quand quelqu'un peut le faire à notre place et qu'en plus on peut faire "avance rapide?)

...Même si c’est moins pratique que de sauter des pages...

La "polyvalence" des PE, taillables et corvéables à merci...

Le Comic Sans MS comme impératif pour les dyslexiques (et sur les documents administratifs, quelle plaie !).

Mettre les élèves en activité.
Et si on ne les agite pas, la pulpe, elle reste en bas ?

"De toute façon, la grammaire, ça sert à rien."

Le projet d'école / d'établissement

V.Marchais a écrit:Mettre les élèves en activité.
Et si on ne les agite pas, la pulpe, elle reste en bas ?

Aaaah, c'est pour ça...

V.Marchais a écrit:"De toute façon, la grammaire, ça sert à rien."

Réponse toute trouvée : "Et toi, tu sers à quoi ?" :diable:

les sciences expérimentales (à 32????)

V.Marchais a écrit:"De toute façon, la grammaire, ça sert à rien."

Une collègue (de maths) a coutume de répondre : « rien ne sert à rien et vous, vous êtes les premiers inutiles »

Beniamino Massimo a écrit:Le Comic Sans MS comme impératif pour les dyslexiques (et sur les documents administratifs, quelle plaie !).

Ça a changé! Sur les PAP, on nous demandent ARIAL14 maintenant.

Le nerf de l'intrigue c'est quand même l'argent. Derrière le petit vernis pédago ou idéologique, cette histoire d'inclusion (qui est la logique du collège unique poussée à l'extrême) c'est d'abord une histoire d'argent : inclure revient moins cher que de créer des classes spécialisées avec une prise en charge réelle des élèves.
Il faudrait aussi arrêter avec ce fantasme que tous les élèves devraient "aller en général" en considérant que la voie professionnelle est une voie de garage.
Je dis des banalités, bien sûr.
Donc la question de l'argent est la question clé : si l'Etat n'a plus d'argent (crise), comment pourrait-il "investir" dans l'école ?
Si nous nous appauvrissons comment payer plus de professeurs pour avoir (par exemple) moins d'élèves par classe ?

Au lycée, les passerelles d'une filière à l'autre ... belle supercherie ...

anthinéa a écrit:

Beniamino Massimo a écrit:Le Comic Sans MS comme impératif pour les dyslexiques (et sur les documents administratifs, quelle plaie !).

Ça a changé! Sur les PAP, on nous demandent ARIAL14 maintenant.

et ceux qui rédigent les PAP ne connaissent pas OpenDyslexic ?

bernardo a écrit:Le nerf de l'intrigue c'est quand même l'argent. Derrière le petit vernis pédago ou idéologique, cette histoire d'inclusion (qui est la logique du collège unique poussée à l'extrême) c'est d'abord une histoire d'argent : inclure revient moins cher que de créer des classes spécialisées avec une prise en charge réelle des élèves.
Il faudrait aussi arrêter avec ce fantasme que tous les élèves devraient "aller en général" en considérant que la voie professionnelle est une voie de garage.
Je dis des banalités, bien sûr.
Donc la question de l'argent est la question clé : si l'Etat n'a plus d'argent (crise), comment pourrait-il "investir" dans l'école ?
Si nous nous appauvrissons comment payer plus de professeurs pour avoir (par exemple) moins d'élèves par classe ?

J'adhère, globalement. Je suis, en outre, de plus en plus persuadée qu'on va avoir droit à une réforme qui fera disparaître la voie pro au profit de la seule voie technologique... J'attends comment nos spécialistes en casuistique appliquée à la pédagogie vont le vendre... Parce qu'il y a de l'argent à se faire là aussi, non?
(Désolée si je répète des choses déjà dites ailleurs... Je débute ici et je sais que par essence vous êtes 'bienveillants'  )

Je ne crois pas du tout à la disparition de la voie professionnelle. Les études ont clairement montré à quel point un lauréat d'un bac pro peut trouver du travail rapidement par rapport à un jeune sans diplôme. Ce serait un suicide politique... par contre au nom de ce principe d'inclusion , on peut très bien supprimer la seconde pro , et faire commencer la voie professionnelle à partir de la 1ère. On aurait ainsi un bac pro sur 2 ans au lieu de 3, et de sacrées économies à la clé...

gauvain31 a écrit:Je ne crois pas du tout à la disparition de la voie professionnelle. Les études ont clairement montré à quel point un lauréat d'un bac pro peut trouver du travail rapidement par rapport à un jeune sans diplôme. Ce serait un suicide politique... par contre au nom de ce principe d'inclusion , on peut très bien supprimer la seconde pro , et faire commencer la voie professionnelle à partir de la 1ère. On aurait ainsi un bac pro sur 2 ans au lieu de 3, et de sacrées économies à la clé...

C'est effectivement une option "intéressante" mais qui peut n'être que la première étape de cette fusion. L'augmentation du nombre d'élèves issus de bac pro en BTS est pour moi un signe que la distinction "pro-techno" n'est plus aussi nette que cela. Je livre ici quelques réflexions issues de simples observations...

- 80% d'une classe d'âge au bac (signifiant abaisser le niveau du bac pour que 80% l'aient, et non augmenter le niveau des élèves) ;
- la voie S comme "voie royale" (avec tous ces non-scientifiques qui font le forcing pour y aller et finissent par la couler)
- L'Orientation choisie (qui va couler le système)
- Le latin pour tous
- Aide personnalisée
- le contrôle continu en guise de validation (et toutes les pressions qu'il induit pour afficher une bonne moyenne et de bons résultats)

L'opération "plus de maîtres que de classes"

"Les EPIS vont donner plus de sens aux apprentissages, en mettant en résonance les disciplines".

gauvain31 a écrit: Les études ont clairement montré à quel point un lauréat d'un bac pro peut trouver du travail rapidement par rapport à un jeune sans diplôme. Ce serait un suicide politique...

Je serai très curieuse de voir quel(s) bac(s) pro(s) est/sont concernés par cette étude...

par contre au nom de ce principe d'inclusion , on peut très bien supprimer la seconde pro , et faire commencer la voie professionnelle à partir de la 1ère. On aurait ainsi un bac pro sur 2 ans au lieu de 3, et de sacrées économies à la clé...

oh que je suis d'accord



Ne plus proposer de redoublement

L'harmonisation des notes.....