J'hallucine (boulot)

J'ai quitté l'année dernière une école que j'appréciais mais où il y avait de sérieux problèmes de direction. (harcèlement sexuel et/ou moral  des collègues, notamment des "petites jeunes " assurant son temps de décharge, et beaucoup de compassion pour consoler les mamans d'élèves , de préférence jolies et en phase de séparation).

Je ne suis pas partie très loin, je revois régulièrement mes anciennes collègues.
L'une d'elle, depuis 17 ans dans cette école, a été insultée par une enseignante arrivée cette année, qui a depuis quelques mois une liaison avérée avec le directeur (alors qu'elle est mariée). Je ne rentrerai pas dans les détails, mais au lieu de calmer le jeu lui en a rajouté, et je connais sa violence verbale et physique.  Ma collègue insultée, pourtant très calme et discrète habituellement, a été tellement outrée et blessée qu'elle a demandé (avec raison) une audience à l'IEN. A priori, elle a eu une écoute bienveillante. Elle a expliqué qu'elle avait peur de rentrer dans l'école, même seulement le dernier jour.

Ce n'est pas la première alerte, mais jusqu'ici nous n'avons pas été entendues.  

Seule solution : la ré-affecter, ELLE .... en d'autres termes, la "sanctionner"  en l'envoyant sans doute loin, ou en l'affectant comme ZIL ... pendant que lui reste tranquillement à son poste.
Il avait  déjà été "déplacé" dans notre école suite à la plainte d'une maman d'une école précédente. Comment se fait-il qu'on tolère si longtemps ce genre de comportement sans réagir ?

Machisme ordinaire.

Une collègue a du elle aussi partir d'une école dans des circonstances proches. Elle était importunée, et pas que verbalement si j'ai bien compris.
Le gars a continué malgré un passage devant les tribunaux.
La dernière personne assurant la décharge de direction (poste 4 1/4 sur les 4 écoles élémentaires de la ville) n'a finalement pas été la dernière; il n'avait pas arrêté.

Il est parti à la retraite, tout auréolé de 30 ans de direction sans faille.
Les parents d'élèves chantent encore ses louanges.

Lenagcn a écrit:Aaaaaah, le beurre est fabriqué avec du lait!

Comment on reconnait un taureau? C'est facile, il a un anneau dans le nez!

 - 2 personnes différentes, toutes 2 âgées de 21 ans, ET après 2 ans en prépa BIO -

Bah, j'ai eu des étudiants de deuxième année d'histoire qui peinaient devant un malheureux calendrier agricole :
- "les blés d'hiver, c'est parce qu'on les récolte en hiver".
- "ils élevaient des moutons pour le coton qui leur pousse sur le dos" (ces moutons là, allergique comme je suis, s'ils ont la recette ça m'intéresse :p )
- et aussi "la paysanne elle tient une bassine devant le cochon qu'on égorge pour ne pas salir" (mais malheureux, ils sont dehors... et le boudin alors ? ^^)

Mes élèves de 1re viennent de m'envoyer un message parce qu'il manque leur manque un texte pour les oraux qui commencent demain. Or, il se trouve dans leur manuel, qu'ils sont censés avoir en double pour l'examen. Devinez-quoi ? Ils les ont déjà rendus à la FCPE (qui gère les livres dans mon lycée), et c'est la panique à bord.

J'ai bien fait de le leur répéter à peu près 1247 fois dans l'année...

Mais pourquoi ne pas l'avoir photocopié ou scanné?

Samedi 18 juin : cérémonie de commémoration de l'appel du Général de Gaulle. Ma fille participe à la chorale du collège qui doit chanter "Le chant des partisans". Pendant que les enfants répètent avec l'orchestre, et que les officiels et porte-drapeaux s'installent, une dame, d'un certain âge, s'approche de nous pour nous demander : "C'est à quel sujet, cette animation ?"

Dulcinea del Toboso a écrit:Mais pourquoi ne pas l'avoir photocopié ou scanné?

Je crois qu'ils viennent seulement de se rendre compte que certains textes étaient dans leur manuel. Pourtant, c'est bien sur ce support que nous avions travaillé en classe. Mes élèves sont des poissons rouges.

Verdurette a écrit:J'ai quitté l'année dernière une école que j'appréciais mais où il y avait de sérieux problèmes de direction. (harcèlement sexuel et/ou moral  des collègues, notamment des "petites jeunes "  assurant son temps de décharge, et beaucoup de compassion pour consoler les mamans d'élèves , de préférence jolies et en phase de séparation).

Je ne suis pas partie très loin, je revois régulièrement mes anciennes collègues.
L'une d'elle, depuis 17 ans dans cette école, a été insultée par une enseignante arrivée cette année, qui a depuis quelques mois une liaison avérée avec le directeur (alors qu'elle est mariée). Je ne rentrerai pas dans les détails, mais au lieu de calmer le jeu lui en a rajouté, et je connais sa violence verbale et physique.  Ma collègue insultée, pourtant très calme et discrète habituellement, a été tellement outrée et blessée qu'elle a demandé (avec raison) une audience à l'IEN. A priori, elle a eu une écoute bienveillante. Elle a expliqué qu'elle avait peur de rentrer dans l'école, même seulement le dernier jour.

Ce n'est pas la première alerte, mais jusqu'ici nous n'avons pas été entendues.  

Seule solution : la ré-affecter, ELLE .... en d'autres termes, la "sanctionner"  en l'envoyant sans doute loin, ou en l'affectant comme ZIL ... pendant que lui reste tranquillement à son poste.
Il avait  déjà été "déplacé" dans notre école suite à la plainte d'une maman d'une école précédente. Comment se fait-il qu'on tolère si longtemps ce genre de comportement sans réagir ?

Pour d'autres raisons, j'ai plusieurs collègues qui ont été dans le même cas: c'est celui qui est à l'origine du "problème" qui est maintenu en poste. Finalement, ce n'est pas si éloigné que ça du traitement que l'institution fait subir aux élèves harcelés, puisque bien souvent, c'est la victime qui change de classe (au mieux) d'établissement au pire (enfin, s'il se passe quelque chose, bien sûr) pendant que le bourreau continue sa petite vie bien tranquille pépère.

Blune a écrit:Samedi 18 juin : cérémonie de commémoration de l'appel du Général de Gaulle. Ma fille participe à la chorale du collège qui doit chanter "Le chant des partisans". Pendant que les enfants répètent avec l'orchestre, et que les officiels et porte-drapeaux s'installent, une dame, d'un certain âge, s'approche de nous pour nous demander : "C'est à quel sujet, cette animation ?"

C'est quoi pour toi une dame d'un certain âge

Spoiler:

Aujourd'hui, "journée des mémoires" à l'ESPE, au cours de laquelle une poignée de volontaires a fièrement présenté ses travaux à un parterre d'étudiants-stagiaires présents, pour la plupart, contre leur gré. Conclusion d'une des intervenantes : " J'ai constaté que mes élèves ont acquéri beaucoup de vocabulaire" :lol:

Murr a écrit:Aujourd'hui, "journée des mémoires" à l'ESPE, au cours de laquelle une poignée de volontaires a fièrement présenté ses travaux à un parterre d'étudiants-stagiaires présents, pour la plupart, contre leur gré. Conclusion d'une des intervenantes : " J'ai constaté que mes élèves ont acquéri beaucoup de vocabulaire" :lol:

Ouch...

Dernier cours avec une classe de 6èmes choupis. On frappe à la porte et des élèves me donne des dizaines de dessins Ce sont tous les dessins faits depuis le début de l'année par la classe qui était avec moi et  il y avait aussi tous les dessins de la classe que j'avais eue à l'heure précédente :shock:

Il me restait 10mn de cours avec cette classe mignonne et j'aurais dû les utiliser pour distribuer tous ces dessins mélangés. Il y avait même des dessins de 5ème dans le lot! Merde alors!

Même topo pour d'autres collègues. Ils ont récupéré tous les travaux faits en arts plastiques que la collègue n'avait pas rendus.

Les gamins présents se sont servis à la fin de l'heure. Beaucoup d'entre eux n'ont pas pris leurs travaux et j'ai mis tout le reste en sdp.

Jane a écrit:

Verdurette a écrit:J'ai quitté l'année dernière une école que j'appréciais mais où il y avait de sérieux problèmes de direction. (harcèlement sexuel et/ou moral  des collègues, notamment des "petites jeunes "  assurant son temps de décharge, et beaucoup de compassion pour consoler les mamans d'élèves , de préférence jolies et en phase de séparation).

Je ne suis pas partie très loin, je revois régulièrement mes anciennes collègues.
L'une d'elle, depuis 17 ans dans cette école, a été insultée par une enseignante arrivée cette année, qui a depuis quelques mois une liaison avérée avec le directeur (alors qu'elle est mariée). Je ne rentrerai pas dans les détails, mais au lieu de calmer le jeu lui en a rajouté, et je connais sa violence verbale et physique.  Ma collègue insultée, pourtant très calme et discrète habituellement, a été tellement outrée et blessée qu'elle a demandé (avec raison) une audience à l'IEN. A priori, elle a eu une écoute bienveillante. Elle a expliqué qu'elle avait peur de rentrer dans l'école, même seulement le dernier jour.

Ce n'est pas la première alerte, mais jusqu'ici nous n'avons pas été entendues.  

Seule solution : la ré-affecter, ELLE .... en d'autres termes, la "sanctionner"  en l'envoyant sans doute loin, ou en l'affectant comme ZIL ... pendant que lui reste tranquillement à son poste.
Il avait  déjà été "déplacé" dans notre école suite à la plainte d'une maman d'une école précédente. Comment se fait-il qu'on tolère si longtemps ce genre de comportement sans réagir ?

Pour d'autres raisons, j'ai plusieurs collègues qui ont été dans le même cas: c'est celui qui est à l'origine du "problème" qui est maintenu en poste. Finalement, ce n'est pas si éloigné que ça du traitement que l'institution fait subir aux élèves harcelés, puisque bien souvent, c'est la victime qui change de classe (au mieux) d'établissement au pire (enfin, s'il se passe quelque chose, bien sûr) pendant que le bourreau continue sa petite vie bien tranquille pépère.

C'est consternant.


Ce matin à 10 h 10 alors que je fais ranger les 5èmes dont je suis pp dans la cours, l'un d'entre eux, pas méchant mais chiant, passe derrière moi, crie "surprise !" et me balance un coup de bombe colorante dans les cheveux. Bombe rouge. Après avoir pris une profonde inspiration pour ne pas lui dévisser la tête, j'ai saisi bombe, carnet et gamin et ai porté le tout au Cde. Verdict : blâme, exclusion immédiate jusqu'au 5 juillet, appel aux parents, effarés par l'attitude de leur gosse. Il a expliqué que c'était pour rigoler. Fort bien. Moi pour m'amuser en fin d'année je vais distribuer des baffes. Mais ce sera pour rigoler, hein !

!!!!!
Le pire c'est qu'il a sans doute cru que tu le prendrais à la rigolade...

D'où son étonnement.

Dead line pour rempli les bulletins: aujourd'hui 14h.
Et bien ma "collègue" de mi-temps n'est pas venue en classe lundi et mardi.

Elle avait déjà fait le coup pour rendre son mémoire: une semaine de retard ET en n'ayant pas assuré son service.

(je voudrais juste avoir le nom de son médecin; le mien n'arrête pas facilement: tête de déterrée, propos incohérents, hop, des cachetons et hop au taf').

Si ta collègue est arrêtée, c'est normal qu'elle n'ait pas rempli ses bulletins.

BlackMail, autant sur le principe, je suis d'accord avec toi, autant la situation de Lenagcn est un peu particulière, puisque sa collègue a fait tout ce qu'elle a pu toute l'année pour ne pas remplir ses bulletins. Cet arrêt maladie providentiel n'est que la dernière invention en date.

Lenagcn, pourrais-tu, à l'occasion, nous faire un petit historique des coups fumeux de ta stagiaire ?

A propos de bulletin. En LV2 un élève a 19.33 de moyenne ; appréciation : "Ne travaille pas !!!". Non, ce n'était pas une erreur, l'appréciation a été confirmée par la collègue de LV2 sous les regards médusés du conseil de classe :gratte:

J'ai dû mettre une appréciation de ce style à un gamin qui avait plus de 19 au premier trimestre. La différence, c'est que c'était à peu près la même chose dans toutes les matières...

Blune a écrit:A propos de bulletin. En LV2 un élève a 19.33 de moyenne ; appréciation : "Ne travaille pas !!!". Non, ce n'était pas une erreur, l'appréciation a été confirmée par la collègue de LV2 sous les regards médusés du conseil de classe :gratte:

Ça me paraît cohérent pour un élève qui a un bon niveau mais qui se repose sur ses lauriers ^^

Ignatius Reilly a écrit:

Jane a écrit:

Verdurette a écrit:J'ai quitté l'année dernière une école que j'appréciais mais où il y avait de sérieux problèmes de direction. (harcèlement sexuel et/ou moral  des collègues, notamment des "petites jeunes "  assurant son temps de décharge, et beaucoup de compassion pour consoler les mamans d'élèves , de préférence jolies et en phase de séparation).

Je ne suis pas partie très loin, je revois régulièrement mes anciennes collègues.
L'une d'elle, depuis 17 ans dans cette école, a été insultée par une enseignante arrivée cette année, qui a depuis quelques mois une liaison avérée avec le directeur (alors qu'elle est mariée). Je ne rentrerai pas dans les détails, mais au lieu de calmer le jeu lui en a rajouté, et je connais sa violence verbale et physique.  Ma collègue insultée, pourtant très calme et discrète habituellement, a été tellement outrée et blessée qu'elle a demandé (avec raison) une audience à l'IEN. A priori, elle a eu une écoute bienveillante. Elle a expliqué qu'elle avait peur de rentrer dans l'école, même seulement le dernier jour.

Ce n'est pas la première alerte, mais jusqu'ici nous n'avons pas été entendues.  

Seule solution : la ré-affecter, ELLE .... en d'autres termes, la "sanctionner"  en l'envoyant sans doute loin, ou en l'affectant comme ZIL ... pendant que lui reste tranquillement à son poste.
Il avait  déjà été "déplacé" dans notre école suite à la plainte d'une maman d'une école précédente. Comment se fait-il qu'on tolère si longtemps ce genre de comportement sans réagir ?

Pour d'autres raisons, j'ai plusieurs collègues qui ont été dans le même cas: c'est celui qui est à l'origine du "problème" qui est maintenu en poste. Finalement, ce n'est pas si éloigné que ça du traitement que l'institution fait subir aux élèves harcelés, puisque bien souvent, c'est la victime qui change de classe (au mieux) d'établissement au pire (enfin, s'il se passe quelque chose, bien sûr) pendant que le bourreau continue sa petite vie bien tranquille pépère.

C'est consternant.


Ce matin à 10 h 10 alors que je fais ranger les 5èmes dont je suis pp dans la cours, l'un d'entre eux, pas méchant mais chiant, passe derrière moi, crie "surprise !" et me balance un coup de bombe colorante dans les cheveux. Bombe rouge. Après avoir pris une profonde inspiration pour ne pas lui dévisser la tête, j'ai saisi bombe, carnet et gamin et ai porté le tout au Cde. Verdict : blâme, exclusion immédiate jusqu'au 5 juillet, appel aux parents, effarés par l'attitude de leur gosse. Il a expliqué que c'était pour rigoler. Fort bien. Moi pour m'amuser en fin d'année je vais distribuer des baffes. Mais ce sera pour rigoler, hein !

T'as des rigolos, toi...

J'hallucinais hier quand deux filles de 5e (des petites pestes) ont déboulé au CDI à la récré de 10h (le cdi est fermé, je précise) et m'ont dit, la bouche en coeur : " Madame, on est venu mettre le bordel une dernière fois parce qu'après on vous voit plus!" Puis v'là les deux qui éclatent de rire. Ma tête :

Murr: c'est délicat en forum public.
De plus, je ne suis absolument pas synthétique pour l'instant: les évènements sont trop frais. Du coup, mes essais de MP sont justes indigestes.

Blackmail: notre logiciel de saisie est ouvert en permanence, et depuis mi-avril jusqu'à aujourd'hui 13h, elle n'y avait rien mis, contrairement à l'ensemble des membres de l'équipe. Elle n'est pas à sa 1ère absence à l'occasion d'un "coup de bourre".

Brixy a écrit:

Blune a écrit:A propos de bulletin. En LV2 un élève a 19.33 de moyenne ; appréciation : "Ne travaille pas !!!". Non, ce n'était pas une erreur, l'appréciation a été confirmée par la collègue de LV2 sous les regards médusés du conseil de classe :gratte:

Ça me paraît cohérent pour un élève qui a un bon niveau mais qui se repose sur ses lauriers ^^

19.33, ce n'est pas un "bon niveau". Pour tout dire, ce qui m'a particulièrement étonnée, connaissant bien l'élève en question, c'est le 19.33, pas l'appréciation.