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- CasparProphète
thenastywizard a écrit:Dinaaa a écrit:XIII a écrit:On prépare les esprits à un recrutement école par école qui sera effectué par le chef d'établissement...
"Vous voulez postuler dans cet établissement ? Eh bien préparez un dossier où vous présenterez les projets que vous avez menés, les EPI que vous avez engagés, les partenariats que vous avez initiés avec les acteurs sociaux de votre établissement d'origine. "
Ce serait une bonne chose pour montrer sa capacité de travail et d'innovation, compétences indispensables pour l’École d'aujourd'hui : on est tous capable d'enseigner SON programme. Par contre, tout le monde ne sait pas mener des projets complexes, monter un partenariat, faire évoluer sa pratique pour adapter son intervention aux besoins d'un monde qui change d'un début à une fin de carrière.
Quand je vois tous ces collègues qui ont tout fait pour ne pas muter loin de chez eux (faux pacs quand cela était encore possible ; faux dossier médical parce que papa est médecin ou tout simplement refusé de rejoindre son poste -- oui, oui, cela est possible) là où certains ont respecté toutes les règles et, dix ans après, ne peuvent toujours pas muter ... Et pour qu'enfin on reconnaisse l'investissement des professeurs par rapport à d'autres qui se contentent de faire le simple minimum et obtiennent, grâce aux rapprochements en tous genres, la mutation rêvée.
Je suis, personnellement, comme je l'ai vécue en travaillant au Canada et en Angleterre, pour un recrutement local.
Je suis professeur, j'enseigne. Je ne sais pas mener des projets complexes ou monter des partenariats et je n'ai pas du tout envie de m'y mettre.
- InvitéTNWNiveau 5
Peut-être sont ils sinistrés parce qu'on y envoie des gens qui n'ont pas envie d'y être.
J'ai travaillé près de dix ans dans un collège bien chaud du 93 où j'y ai vu des collègues hyper motivés et beaucoup d'autres qui, de toutes les façons, ne faisaient aucun effort parce que les élèves n'en faisaient pas ou qui n'avaient pas les compétences pour y travailler Un turn-over de fou, des collègues déprimés à la pelle, etc. Question travail d'équipe, di coup, cela ne fonctionnait pas.
Peut-être que si ces établissement recrutaient et payaient plus les collègues volontaires, cela fonctionnerait. A travail plus compliqué, salaire plus élevé, mais pas 90 euros par mois. Il n'est pas normal, par exemple, qu'un professeur qui travaille et habite dans un collège calme ait plus de pouvoir d'achat qu'un collègue qui travaille dans un bahut difficile.
J'en suis personnellement partie parce que je n'avais pas les moyens d'acheter un logement décent dans la région ...
J'ai travaillé près de dix ans dans un collège bien chaud du 93 où j'y ai vu des collègues hyper motivés et beaucoup d'autres qui, de toutes les façons, ne faisaient aucun effort parce que les élèves n'en faisaient pas ou qui n'avaient pas les compétences pour y travailler Un turn-over de fou, des collègues déprimés à la pelle, etc. Question travail d'équipe, di coup, cela ne fonctionnait pas.
Peut-être que si ces établissement recrutaient et payaient plus les collègues volontaires, cela fonctionnerait. A travail plus compliqué, salaire plus élevé, mais pas 90 euros par mois. Il n'est pas normal, par exemple, qu'un professeur qui travaille et habite dans un collège calme ait plus de pouvoir d'achat qu'un collègue qui travaille dans un bahut difficile.
J'en suis personnellement partie parce que je n'avais pas les moyens d'acheter un logement décent dans la région ...
- OlympiasProphète
Tout n'est pas de la faute des profs ...
- RendashBon génie
thenastywizard a écrit:Peut-être sont ils sinistrés parce qu'on y envoie des gens qui n'ont pas envie d'y être.
J'ai travaillé près de dix ans dans un collège bien chaud du 93 où j'y ai vu des collègues hyper motivés et beaucoup d'autres qui, de toutes les façons, ne faisaient aucun effort parce que les élèves n'en faisaient pas ou qui n'avaient pas les compétences pour y travailler Un turn-over de fou, des collègues déprimés à la pelle, etc. Question travail d'équipe, di coup, cela ne fonctionnait pas.
Peut-être que si ces établissement recrutaient et payaient plus les collègues volontaires, cela fonctionnerait. A travail plus compliqué, salaire plus élevé, mais pas 90 euros par mois. Il n'est pas normal, par exemple, qu'un professeur qui travaille et habite dans un collège calme ait plus de pouvoir d'achat qu'un collègue qui travaille dans un bahut difficile.
J'en suis personnellement partie parce que je n'avais pas les moyens d'acheter un logement décent dans la région ...
Mais ça ne répond pas à la question, en fait. Quelle que soit la raison de cet état de fait, le fait est que certains établissements sont des repoussoirs. La seule chose qui permette d'y maintenir des professeurs, c'est le mouvement national. Fais un recrutement local, et cette raison disparaîtra (et le salaire ne semble pas être un argument suffisant, les primes REP et la décharge horaire n'ont pas modifié ce fait). Je suis évidemment pour une prime conséquente pour les collègues de REP+, mais ça n'est pas la panacée, visiblement. Peut-être avec 500 balles de plus par mois? Et encore, je ne suis pas certain que ça pousserait les gens à rester plus de quelques années, le temps de mettre trois ronds de côté et d'aller voir ailleurs.
Au passage, le recrutement local est amorcé avec l'entretien REP+. D'après ce que j'ai vu cette année, ç'a été un sacré échec : dans quatre collèges REP+ de mon secteur, les collègues recrutés par ce biais (bonif de 500 points) sont en arrêt longue durée (depuis avril pour deux, depuis janvier pour un troisième, je ne sais pas pour les autres). Faut croire que ceux qui ont fait ce recrutement sont des manches.
- CasparProphète
Exactement, il doit y avoir une certaine usure et lassitude qui s'installe après quelques années dans ce genre d'établissement, même pour de superprofs hypercompétents.
- RendashBon génie
Caspar Goodwood a écrit:Exactement, il doit y avoir une certaine usure et lassitude qui s'installe après quelques années dans ce genre d'établissement, même pour de superprofs hypercompétents.
Du coup ils deviennent formateurs :lol:
- OlympiasProphète
C'est vrai qu'un prof qui ne faut pas d'effort c'est totalement anormal ...mais qu'un élève ne fasse pas d'effort c'est totalement normal. Ça me gonfle ...
- CasparProphète
J'avais oublié ultrabienpayés, l'argent ne fait pas tout (mais je ne crache pas dessus).
- OlympiasProphète
Mais tu n'as décidément rien compris !!! Nous ne faisons pas ce métier pour de l'argent !!! ON l'a dit au château et dans ses dépendances ! Zut à la fin ... C'est donc pour cela que travailler plus et gagner moins est tellement mis en valeur ces temps-ci. En nous traitant de fainéants par-dessus le marché !Caspar Goodwood a écrit:J'avais oublié ultrabienpayés, l'argent ne fait pas tout (mais je ne crache pas dessus).
- InvitéTNWNiveau 5
Olympias a écrit:C'est vrai qu'un prof qui ne faut pas d'effort c'est totalement anormal ...mais qu'un élève ne fasse pas d'effort c'est totalement normal. Ça me gonfle ...
Oui, qu'un professeur ne fasse pas d'efforts, cela est anormal. Il est fonctionnaire et payé.
Un élève, c'est tout autre chose. Qu'il n'en fasse pas, c'est son problème.
Qu'un professeur n'en fasse pas, c'est un problème pour l'état qui le rémunère et les citoyens qui paient des impôts.
- InvitéTNWNiveau 5
Rendash a écrit:thenastywizard a écrit:Peut-être sont ils sinistrés parce qu'on y envoie des gens qui n'ont pas envie d'y être.
J'ai travaillé près de dix ans dans un collège bien chaud du 93 où j'y ai vu des collègues hyper motivés et beaucoup d'autres qui, de toutes les façons, ne faisaient aucun effort parce que les élèves n'en faisaient pas ou qui n'avaient pas les compétences pour y travailler Un turn-over de fou, des collègues déprimés à la pelle, etc. Question travail d'équipe, di coup, cela ne fonctionnait pas.
Peut-être que si ces établissement recrutaient et payaient plus les collègues volontaires, cela fonctionnerait. A travail plus compliqué, salaire plus élevé, mais pas 90 euros par mois. Il n'est pas normal, par exemple, qu'un professeur qui travaille et habite dans un collège calme ait plus de pouvoir d'achat qu'un collègue qui travaille dans un bahut difficile.
J'en suis personnellement partie parce que je n'avais pas les moyens d'acheter un logement décent dans la région ...
Mais ça ne répond pas à la question, en fait. Quelle que soit la raison de cet état de fait, le fait est que certains établissements sont des repoussoirs. La seule chose qui permette d'y maintenir des professeurs, c'est le mouvement national. Fais un recrutement local, et cette raison disparaîtra (et le salaire ne semble pas être un argument suffisant, les primes REP et la décharge horaire n'ont pas modifié ce fait). Je suis évidemment pour une prime conséquente pour les collègues de REP+, mais ça n'est pas la panacée, visiblement. Peut-être avec 500 balles de plus par mois? Et encore, je ne suis pas certain que ça pousserait les gens à rester plus de quelques années, le temps de mettre trois ronds de côté et d'aller voir ailleurs.
Au passage, le recrutement local est amorcé avec l'entretien REP+. D'après ce que j'ai vu cette année, ç'a été un sacré échec : dans quatre collèges REP+ de mon secteur, les collègues recrutés par ce biais (bonif de 500 points) sont en arrêt longue durée (depuis avril pour deux, depuis janvier pour un troisième, je ne sais pas pour les autres). Faut croire que ceux qui ont fait ce recrutement sont des manches.
Cela fonctionne plutôt bien dans le collègue où j'étais et qui est maintenant REP+ avec postes "à profil" (entretien) pour des collègues qui n'auraient jamais pu avoir ce poste avec le simple barème. cela fonctionne également pour les établissement dits "difficiles" dans certains quartiers de Londres. Après rien n'est parfait, même de l'autre côté de la Manche, mais des solutions ont été trouvées.
- InvitéTNWNiveau 5
Caspar Goodwood a écrit:thenastywizard a écrit:Dinaaa a écrit:XIII a écrit:On prépare les esprits à un recrutement école par école qui sera effectué par le chef d'établissement...
"Vous voulez postuler dans cet établissement ? Eh bien préparez un dossier où vous présenterez les projets que vous avez menés, les EPI que vous avez engagés, les partenariats que vous avez initiés avec les acteurs sociaux de votre établissement d'origine. "
Ce serait une bonne chose pour montrer sa capacité de travail et d'innovation, compétences indispensables pour l’École d'aujourd'hui : on est tous capable d'enseigner SON programme. Par contre, tout le monde ne sait pas mener des projets complexes, monter un partenariat, faire évoluer sa pratique pour adapter son intervention aux besoins d'un monde qui change d'un début à une fin de carrière.
Quand je vois tous ces collègues qui ont tout fait pour ne pas muter loin de chez eux (faux pacs quand cela était encore possible ; faux dossier médical parce que papa est médecin ou tout simplement refusé de rejoindre son poste -- oui, oui, cela est possible) là où certains ont respecté toutes les règles et, dix ans après, ne peuvent toujours pas muter ... Et pour qu'enfin on reconnaisse l'investissement des professeurs par rapport à d'autres qui se contentent de faire le simple minimum et obtiennent, grâce aux rapprochements en tous genres, la mutation rêvée.
Je suis, personnellement, comme je l'ai vécue en travaillant au Canada et en Angleterre, pour un recrutement local.
Je suis professeur, j'enseigne. Je ne sais pas mener des projets complexes ou monter des partenariats et je n'ai pas du tout envie de m'y mettre.
Eh bien, on vous le demande aujourd’hui car votre métier a évolué. Que vous ne soyez pas d'accord, c'est une chose, mais vous êtes fonctionnaire (Je sais, l'argument est bateau mais c'est pourtant l'unique). Quand nous sommes entrés dans l'Ed. Nat, nous avons passé un concours pour être fonctionnaire et faire ce que l'on nous demande de faire. Point barre.
Soit vous apprenez, soit vous laissez faire ceux qui le veulent et sont plus compétent -- mais il ne faudra pas se plaindre de perdre son emploi.
Pourquoi n'y aurait-il que les élèves qui devraient s'adapter et évoluer ???
- CasparProphète
Alors donnez-moi des exemples de projets complexes et de partenariat parce que je ne vois pas de quoi il s'agit et je tremble à l'idée de perdre mon emploi.
- RendashBon génie
thenastywizard a écrit:
Cela fonctionne plutôt bien dans le collègue où j'étais et qui est maintenant REP+ avec postes "à profil" (entretien) pour des collègues qui n'auraient jamais pu avoir ce poste avec le simple barème.
Un collège REP+ inaccessible au barème? Je serais curieux de voir ça. Enfin, oui, avec cette bonification de 500 points, l'entrée se fait à 521 points dans les exemples que j'ai suivis de près cette année, évidemment
Mais, admettons que des solutions aient été, localement, trouvées. On fait quoi pour la majorité des établissements sinistrés? Ceux qui, malgré classement REP+ et donc entretiens préalables (comme avec les ECLAIR juste avant), sont toujours dans une spirale négative? Ou les établissements de la région parisienne en général, d'ailleurs. Le vivier local est insuffisant, ce qui est une évidence géographique et démographique, on fait quoi si on ne peut plus contraindre chaque année de nouvelles personnes à y aller?
thenastywizard a écrit:
Eh bien, on vous le demande aujourd’hui car votre métier a évolué. Que vous ne soyez pas d'accord, c'est une chose, mais vous êtes fonctionnaire (Je sais, l'argument est bateau mais c'est pourtant l'unique).
C'est bien le problème de cet argument : il est unique, et bateau :lol:
- InvitéTNWNiveau 5
Les établissement REP+ du 93, situés le long du RER, sont particulièrement difficiles à avoir.
Les solutions sont, d'après moi, des solutions qui n'ont pas bonne presse dans l'Ed. Nat : autonomie accrue en matière de gestion DRH et de pédagogie ; salaires bien plus élevés ; modification des statuts horaires.
Mais là, on touche à des sujets très très très sensibles ...
Les solutions sont, d'après moi, des solutions qui n'ont pas bonne presse dans l'Ed. Nat : autonomie accrue en matière de gestion DRH et de pédagogie ; salaires bien plus élevés ; modification des statuts horaires.
Mais là, on touche à des sujets très très très sensibles ...
- wanaxFidèle du forum
Ja Wohl !Eh bien, on vous le demande aujourd’hui car votre métier a évolué. Que vous ne soyez pas d'accord, c'est une chose, mais vous êtes fonctionnaire (Je sais, l'argument est bateau mais c'est pourtant l'unique). Quand nous sommes entrés dans l'Ed. Nat, nous avons passé un concours pour être fonctionnaire et faire ce que l'on nous demande de faire. Point barre.
Pourquoi n'y aurait-il que les élèves qui devraient s'adapter et évoluer ???
Dans compétent, il y a.. :lol:Soit vous apprenez, soit vous laissez faire ceux qui le veulent et sont plus compétent -- mais il ne faudra pas se plaindre de perdre son emploi.
- InvitéTNWNiveau 5
Caspar Goodwood a écrit:Alors donnez-moi des exemples de projets complexes et de partenariat parce que je ne vois pas de quoi il s'agit et je tremble à l'idée de perdre mon emploi.
Vous ne perdrez jamais votre emploi et vous le savez ... et on sait tous que cela a des conséquences sur les élèves, sur ces collègues compétentes (parfois dangereux) que l'on connait tous et qui ne risquent rien. Quant aux projets, consultez les documents d'accompagnement de vos programmes, ils en contiennent des tas. Un professeur qui fait cours, c'est très bien, mais ce n'est PLUS suffisant. C'est tout le sens d'une partie la réforme : de nombreux pays l'ont compris depuis longtemps, mais comme toujours, la France a raison parce que tu comprends, la France quoi ...
Allez, j'en ai vraiment marre.
- RendashBon génie
thenastywizard a écrit:Les établissement REP+ du 93, situés le long du RER, sont particulièrement difficiles à avoir.
Parce que ce sont des paradis pédagogiques, ou parce qu'ils sont bien plus faciles d'accès, en particulier pour les jeunes professeurs qui y sont envoyés et n'ont pas forcément les moyens de se loger sur place ou de se payer une bagnole?
thenastywizard a écrit:Les solutions sont, d'après moi, des solutions qui n'ont pas bonne presse dans l'Ed. Nat : autonomie accrue en matière de gestion DRH et de pédagogie ; salaires bien plus élevés ; modification des statuts horaires.
Mais là, on touche à des sujets très très très sensibles ...
Sensibles, mon œil. C'est ce qui est dans les cartons depuis des années, pur certains points du moins. Les salaires élevés, on peut s'asseoir dessus, et l'autonomie pédagogique, on l'avait mais on se la fait voler au profit d'un "travail d'équipe" imposé par le ministère. Si on parle de liberté pédagogique réelle et garantie, la loi le fait déjà, mais le MEN s'assied dessus, en particulier dans le premier degré.
Quant à la gestion RH par le CDE, c'est évidemment à double tranchant. On a trop d'exemples de CDE harceleurs et destructeurs, trop d'exemples de CDE incompétents qui ont fait voler en éclats des établissements, pour que je voie une bonne idée dans le fait de leur donner a priori les clefs.
- gauvain31Empereur
thenastywizard a écrit:Les établissement REP+ du 93, situés le long du RER, sont particulièrement difficiles à avoir.
Les solutions sont, d'après moi, des solutions qui n'ont pas bonne presse dans l'Ed. Nat : autonomie accrue en matière de gestion DRH et de pédagogie ; salaires bien plus élevés ; modification des statuts horaires.
Mais là, on touche à des sujets très très très sensibles ...
Entièrement d'accord ; dans l'ITEP où j'ai travaillé j'avais 16h de cours et 4 heures de réunion : 1 heure réunion enseignant; 1h réunion pour faire le bilan d'un élève avec le pôle médical (+ l'éducateur référent + le professeur référent) et 2 heures de réunion avec l'intégralité du personnel . Certains étaient là depuis plus de 30 ans....
Je verrai bien aussi dans les REP + :
-14h de cours + 4 heures réunion /soutien
- des horaires dans les matières fondamentales accrus (7h en Français et en Maths avec maintien des horaires des autres disciplines) .
- une prime d'au moins de 900 euros (et pas 90 euros hein..).
-des points bonus pour les mutations
Ces conditions seront assez motivantes je crois pour permettre une stabilité des équipes
Ces élèves ont moins, il leur faut donc donner plus. Mais effectivement c'est très sensible , mais en même temps on sait très bien qu'on ne voudra pas y mettre les moyens.
- OlympiasProphète
C'était de la dérision...n'est-ce pas...parce que la très grande majorité des collègues bosse énormément, contrairement aux idées reçues et complaisamment relayées ça et là. Mais peut-être n'en as-tu pas rencontré assez ... celles et ceux qui passent au moins 30h/semaine dans l'établissement, sans compter le boulot chez soi, prennent les élèves entre deux cours, font du tutorat, les sortent souvent parce que sinon, ils n'auraient jamais mis les pieds dans un musée ... Et en outre n'éprouvent jamais le besoin de parler des autres avec condescendance et suffisance. Et travaillent pour un ministère qui ne veut pas les rémunérer correctement mais claque un fric fou en communication !thenastywizard a écrit:Olympias a écrit:C'est vrai qu'un prof qui ne faut pas d'effort c'est totalement anormal ...mais qu'un élève ne fasse pas d'effort c'est totalement normal. Ça me gonfle ...
Oui, qu'un professeur ne fasse pas d'efforts, cela est anormal. Il est fonctionnaire et payé.
Un élève, c'est tout autre chose. Qu'il n'en fasse pas, c'est son problème.
Qu'un professeur n'en fasse pas, c'est un problème pour l'état qui le rémunère et les citoyens qui paient des impôts.
- BalthazaardVénérable
Rendash a écrit:thenastywizard a écrit:Peut-être sont ils sinistrés parce qu'on y envoie des gens qui n'ont pas envie d'y être.
J'ai travaillé près de dix ans dans un collège bien chaud du 93 où j'y ai vu des collègues hyper motivés et beaucoup d'autres qui, de toutes les façons, ne faisaient aucun effort parce que les élèves n'en faisaient pas ou qui n'avaient pas les compétences pour y travailler Un turn-over de fou, des collègues déprimés à la pelle, etc. Question travail d'équipe, di coup, cela ne fonctionnait pas.
Peut-être que si ces établissement recrutaient et payaient plus les collègues volontaires, cela fonctionnerait. A travail plus compliqué, salaire plus élevé, mais pas 90 euros par mois. Il n'est pas normal, par exemple, qu'un professeur qui travaille et habite dans un collège calme ait plus de pouvoir d'achat qu'un collègue qui travaille dans un bahut difficile.
J'en suis personnellement partie parce que je n'avais pas les moyens d'acheter un logement décent dans la région ...
Mais ça ne répond pas à la question, en fait. Quelle que soit la raison de cet état de fait, le fait est que certains établissements sont des repoussoirs. La seule chose qui permette d'y maintenir des professeurs, c'est le mouvement national. Fais un recrutement local, et cette raison disparaîtra (et le salaire ne semble pas être un argument suffisant, les primes REP et la décharge horaire n'ont pas modifié ce fait). Je suis évidemment pour une prime conséquente pour les collègues de REP+, mais ça n'est pas la panacée, visiblement. Peut-être avec 500 balles de plus par mois? Et encore, je ne suis pas certain que ça pousserait les gens à rester plus de quelques années, le temps de mettre trois ronds de côté et d'aller voir ailleurs.
Au passage, le recrutement local est amorcé avec l'entretien REP+. D'après ce que j'ai vu cette année, ç'a été un sacré échec : dans quatre collèges REP+ de mon secteur, les collègues recrutés par ce biais (bonif de 500 points) sont en arrêt longue durée (depuis avril pour deux, depuis janvier pour un troisième, je ne sais pas pour les autres). Faut croire que ceux qui ont fait ce recrutement sont des manches.
Tu sais bien que c'était de l'enfumage..un prof dans un lycée hypertranquille avec 2 hsa gagnait plus qu'avec la "prime" rep et pour un boulot beaucoup plus tranquille (horaires compris quant on voit le volume réunions/concertations diverses en Rep)
Je crois qu'il faudrait vraiment une prime conséquente, de l'ordre du millier d'euros mensuels...inimaginable (quoique même pour cela je n'y retournerai pas)
- RendashBon génie
Balthazaard a écrit:Rendash a écrit:thenastywizard a écrit:Peut-être sont ils sinistrés parce qu'on y envoie des gens qui n'ont pas envie d'y être.
J'ai travaillé près de dix ans dans un collège bien chaud du 93 où j'y ai vu des collègues hyper motivés et beaucoup d'autres qui, de toutes les façons, ne faisaient aucun effort parce que les élèves n'en faisaient pas ou qui n'avaient pas les compétences pour y travailler Un turn-over de fou, des collègues déprimés à la pelle, etc. Question travail d'équipe, di coup, cela ne fonctionnait pas.
Peut-être que si ces établissement recrutaient et payaient plus les collègues volontaires, cela fonctionnerait. A travail plus compliqué, salaire plus élevé, mais pas 90 euros par mois. Il n'est pas normal, par exemple, qu'un professeur qui travaille et habite dans un collège calme ait plus de pouvoir d'achat qu'un collègue qui travaille dans un bahut difficile.
J'en suis personnellement partie parce que je n'avais pas les moyens d'acheter un logement décent dans la région ...
Mais ça ne répond pas à la question, en fait. Quelle que soit la raison de cet état de fait, le fait est que certains établissements sont des repoussoirs. La seule chose qui permette d'y maintenir des professeurs, c'est le mouvement national. Fais un recrutement local, et cette raison disparaîtra (et le salaire ne semble pas être un argument suffisant, les primes REP et la décharge horaire n'ont pas modifié ce fait). Je suis évidemment pour une prime conséquente pour les collègues de REP+, mais ça n'est pas la panacée, visiblement. Peut-être avec 500 balles de plus par mois? Et encore, je ne suis pas certain que ça pousserait les gens à rester plus de quelques années, le temps de mettre trois ronds de côté et d'aller voir ailleurs.
Au passage, le recrutement local est amorcé avec l'entretien REP+. D'après ce que j'ai vu cette année, ç'a été un sacré échec : dans quatre collèges REP+ de mon secteur, les collègues recrutés par ce biais (bonif de 500 points) sont en arrêt longue durée (depuis avril pour deux, depuis janvier pour un troisième, je ne sais pas pour les autres). Faut croire que ceux qui ont fait ce recrutement sont des manches.
Tu sais bien que c'était de l'enfumage..un prof dans un lycée hypertranquille avec 2 hsa gagnait plus qu'avec la "prime" rep et pour un boulot beaucoup plus tranquille (horaires compris quant on voit le volume réunions/concertations diverses en Rep)
Je crois qu'il faudrait vraiment une prime conséquente, de l'ordre du millier d'euros mensuels...inimaginable (quoique même pour cela je n'y retournerai pas)
On est bien d'accord.
- Une passanteEsprit éclairé
thenastywizard a écrit:Caspar Goodwood a écrit:thenastywizard a écrit:Dinaaa a écrit:
"Vous voulez postuler dans cet établissement ? Eh bien préparez un dossier où vous présenterez les projets que vous avez menés, les EPI que vous avez engagés, les partenariats que vous avez initiés avec les acteurs sociaux de votre établissement d'origine. "
Ce serait une bonne chose pour montrer sa capacité de travail et d'innovation, compétences indispensables pour l’École d'aujourd'hui : on est tous capable d'enseigner SON programme. Par contre, tout le monde ne sait pas mener des projets complexes, monter un partenariat, faire évoluer sa pratique pour adapter son intervention aux besoins d'un monde qui change d'un début à une fin de carrière.
Quand je vois tous ces collègues qui ont tout fait pour ne pas muter loin de chez eux (faux pacs quand cela était encore possible ; faux dossier médical parce que papa est médecin ou tout simplement refusé de rejoindre son poste -- oui, oui, cela est possible) là où certains ont respecté toutes les règles et, dix ans après, ne peuvent toujours pas muter ... Et pour qu'enfin on reconnaisse l'investissement des professeurs par rapport à d'autres qui se contentent de faire le simple minimum et obtiennent, grâce aux rapprochements en tous genres, la mutation rêvée.
Je suis, personnellement, comme je l'ai vécue en travaillant au Canada et en Angleterre, pour un recrutement local.
Je suis professeur, j'enseigne. Je ne sais pas mener des projets complexes ou monter des partenariats et je n'ai pas du tout envie de m'y mettre.
Eh bien, on vous le demande aujourd’hui car votre métier a évolué. Que vous ne soyez pas d'accord, c'est une chose, mais vous êtes fonctionnaire (Je sais, l'argument est bateau mais c'est pourtant l'unique). Quand nous sommes entrés dans l'Ed. Nat, nous avons passé un concours pour être fonctionnaire et faire ce que l'on nous demande de faire. Point barre.
Soit vous apprenez, soit vous laissez faire ceux qui le veulent et sont plus compétent -- mais il ne faudra pas se plaindre de perdre son emploi.
Pourquoi n'y aurait-il que les élèves qui devraient s'adapter et évoluer ???
Oh que oui, le métier a évolué ! davantage de classes à gérer, des élèves avec des difficultés plus importantes, davantage de temps passé à corriger les copies, davantage de temps dans l'établissement où se multiplient les réunions. Et en contrepartie ? gel des salaires pendant des années, baisse du pouvoir d'achat, dégradation des conditions de travail...
Mais on s'adapte, on serre les dents et on continue à faire de notre mieux dans l'intérêt des élèves, pour lutter contre les injonctions ministérielles qui dégradent l'enseignement que les élèves devraient recevoir !
Et vous voulez en plus nous rajouter du travail supplémentaire en montant des projets complexes ? en nous reprochant de ne pas savoir nous adapter ? on ne fait que cela depuis des décennies, la coupe est pleine...
Par curiosité, vous enseignez depuis combien de temps ?
- InvitéTNWNiveau 5
Olympias a écrit:C'était de la dérision...n'est-ce pas...parce que la très grande majorité des collègues bosse énormément, contrairement aux idées reçues et complaisamment relayées ça et là. Mais peut-être n'en as-tu pas rencontré assez ... celles et ceux qui passent au moins 30h/semaine dans l'établissement, sans compter le boulot chez soi, prennent les élèves entre deux cours, font du tutorat, les sortent souvent parce que sinon, ils n'auraient jamais mis les pieds dans un musée ... Et en outre n'éprouvent jamais le besoin de parler des autres avec condescendance et suffisance. Et travaillent pour un ministère qui ne veut pas les rémunérer correctement mais claque un fric fou en communication !thenastywizard a écrit:Olympias a écrit:C'est vrai qu'un prof qui ne faut pas d'effort c'est totalement anormal ...mais qu'un élève ne fasse pas d'effort c'est totalement normal. Ça me gonfle ...
Oui, qu'un professeur ne fasse pas d'efforts, cela est anormal. Il est fonctionnaire et payé.
Un élève, c'est tout autre chose. Qu'il n'en fasse pas, c'est son problème.
Qu'un professeur n'en fasse pas, c'est un problème pour l'état qui le rémunère et les citoyens qui paient des impôts.
Oui, oui et re-oui !
N'empêche que ceux qui ne font rien et qui se permettent de critiquer en conseil de classe, les élèves, m'énervent.
- RendashBon génie
thenastywizard a écrit:
Oui, oui et re-oui !
N'empêche que ceux qui ne font rien et qui se permettent de critiquer en conseil de classe, les élèves, m'énervent.
Tu as donc tant de temps libre pour prendre celui d'épier et juger le travail de tes collègues?
- InvitéTNWNiveau 5
gauvain31 a écrit:thenastywizard a écrit:Les établissement REP+ du 93, situés le long du RER, sont particulièrement difficiles à avoir.
Les solutions sont, d'après moi, des solutions qui n'ont pas bonne presse dans l'Ed. Nat : autonomie accrue en matière de gestion DRH et de pédagogie ; salaires bien plus élevés ; modification des statuts horaires.
Mais là, on touche à des sujets très très très sensibles ...
Entièrement d'accord ; dans l'ITEP où j'ai travaillé j'avais 16h de cours et 4 heures de réunion : 1 heure réunion enseignant; 1h réunion pour faire le bilan d'un élève avec le pôle médical (+ l'éducateur référent + le professeur référent) et 2 heures de réunion avec l'intégralité du personnel . Certains étaient là depuis plus de 30 ans....
Je verrai bien aussi dans les REP + :
-14h de cours + 4 heures réunion /soutien
- des horaires dans les matières fondamentales accrus (7h en Français et en Maths avec maintien des horaires des autres disciplines) .
- une prime d'au moins de 900 euros (et pas 90 euros hein..).
-des points bonus pour les mutations
Ces conditions seront assez motivantes je crois pour permettre une stabilité des équipes
Ces élèves ont moins, il leur faut donc donner plus. Mais effectivement c'est très sensible , mais en même temps on sait très bien qu'on ne voudra pas y mettre les moyens.
Entièrement d'accord avec vous.
++++++
Mais alors là, imaginez la réaction de la majorité de la profession !!
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