Lectures critiques pour préparer les cours de langues anciennes au lycée

Tu me rassures Elpenor :-) je dois avoir à peu près le même profil d'élèves, si ce n'est que, cette année, je n'ai que des 2ndes, et j'avoue que je peste beaucoup contre eux (moins les latinistes que les autres d'ailleurs). C'est ce qui doit noircir mon tableau de la situation du moment quand j'avais les terminales, j'étais toute contente de les retrouver, mais comme Iphigénie, beaucoup de temps passé à traduire et commenter les textes pour le bac.

Sinon, petite difficulté supplémentaire, mais peut-être est-ce pareil chez vous: en plus des bases de la morpho-syntaxe latine, il me faut revoir en amont celle de la grammaire française, car la maîtrise de la langue est vraiment loin d'être acquise pour les élèves de mon lycée (issus de collèges rep et isolés et milieu essentiellement créolophone)

Et puis, c'est sans doute mal, mais je cède parfois sur le programme en 2nde. L'une de mes élèves voulait travailler sur Roméo et Juliette. Qu'à cela ne tienne, nous voilà lancés dans la lecture suivie du mythe de Pyrame et Thisbé en comparaison avec la pièce de Shakespeare et le film de Luhrmann (je sais, c'est pas au programme :jesors: ).

Les Éléments d'Euclide sont une révolution dans la méthode scientifique à plusieurs titres, premier exemple connu de l'histoire de :
(*) traité axiomatique, qui se structure à partir de son seul ensemble axiomatique.
(*) traité utilisant le seul raisonnement déductif pour produire des démonstrations de chaque affirmation qui n'est pas un axiome (aucun résultat ne doit y apparaitre s'il n'est pas démontré).
(*) manuel de mathématique qui prétend rassembler l'ensemble des connaissances de l'époque (ici en géométrie), avec donc une prétention d'exhaustivité encyclopédique, ce qui lui a demandé de démontrer l'ensemble des résultats géométriques connus de l'époque (les idées des démonstrations ne sont cependant pas toujours de lui).
(*) qui a été une référence indépassable dans son domaine pendant près de deux millénaires, au point d'avoir été utilisé (plus ou moins commenté) par les étudiants de cette période, comme manuel "scolaire" ultime.

Ils sont l'un des principaux textes fondateurs (sinon le premier) de la science occidentale, de la logique en mathématique, et du raisonnement géométrique, un modèle (par son contenu et par sa forme) sur lequel a reposé la science, à partir de ses éditions arabes, latines et byzantines. La bible de la méthode scientifique.

Anthologies de lectures scientifiques historiques :

 Merci JP. La commande pour le second est déjà partie! Elle m'aidera à faire quelque chose d'Euclide que je n'ai pas réussi à comprendre. J'ai les Elementa dans l'édition Teubner (trouvés un jour en occasion): sans traduction et sans notes, je me suis noyé...

Il y a des extraits très bien choisis et commentés (par Stephen Hawking, excusez du peu) d'Euclide dans "Et Dieu créa les nombres".

Tu veux ma ruine? faut que je commande le premier maintenant 

Ils vont t'occuper un moment.

 De quoi renouveler largement son choix de textes en particulier pour l'année de terminale : 



Le choix est magnifique, de Pythagore à Leibniz; il y a des synthèses grammaticales et lexicales très précieuses (et notamment pour les textes plus récents, en néo-latin). 
Il s'agit d'une progression de grammaire, fondamentalement, mais construite avec des textes philosophiques uniquement. Fontanier a ajouté des exercices de grammaire à partir des textes étudiés (je suis plus circonspect mais je pense que j'essaierai et on verra bien à l'usage). Je compte surtout l'utiliser pour la richesse de l'anthologie. 

La table des matières est ici: 
http://www.pur-editions.fr/couvertures/1423733601_doc.pdf

elpenor a écrit:  De quoi renouveler largement son choix de textes en particulier pour l'année de terminale : 



Le choix est magnifique, de Pythagore à Leibniz; il y a des synthèses grammaticales et lexicales très précieuses (et notamment pour les textes plus récents, en néo-latin). 
Il s'agit d'une progression de grammaire, fondamentalement, mais construite avec des textes philosophiques uniquement. Fontanier a ajouté des exercices de grammaire à partir des textes étudiés (je suis plus circonspect mais je pense que j'essaierai et on verra bien à l'usage). Je compte surtout l'utiliser pour la richesse de l'anthologie. 

La table des matières est ici: 
http://www.pur-editions.fr/couvertures/1423733601_doc.pdf

Je n'enseigne pas au lycée, mais ce livre, il me le faut !

Je ne voudrais pas être rabat-joie mais les programmes de lycée vont rapidement devoir être revus avec ce qui se passe au collège...
Cela n'enlève rien à l'intérêt de l'ouvrage à titre personnel, bien sûr .
Là je commence penser à Séneque en me demandant quelle portion congrue je vais bien pouvoir faire passer de toutes ces belles bibliographies . Et je trouve le texte des belles-lettres-bac insupportable avec leurs notes sur chaque mot: si les textes authentiques sont étudiables à ce prix-là en terminale c'est bien dommage de ne pas se limiter au De viris....

Iphigénie a écrit:Je ne voudrais pas être rabat-joie mais les programmes de lycée vont rapidement devoir être revus avec ce qui se passe au collège...
Cela n'enlève rien à l'intérêt de l'ouvrage à titre personnel, bien sûr .
Là je commence penser à Séneque en me demandant quelle portion congrue je vais bien pouvoir faire passer de toutes ces belles bibliographies . Et je trouve le texte des belles-lettres-bac insupportable avec leurs notes sur chaque mot: si les textes authentiques sont étudiables à ce prix-là en terminale c'est bien dommage de ne pas se limiter au De viris....

En effet Iphigénie 

Lisons tout cela au moins pour nous...

Quant aux Hatier/Belles-Lettres, je fais du boycott, c'est insupportable (en outre, c'est hors de prix). Des collègues photocopient les textes pour leurs listes de bac: il y a donc des élèves qui arrivent avec des textes vierges de toute note, et d'autres qui ont quasiment la traduction. L'IPR dit qu'on peut faire ce qu'on veut   Bon, tout ça se paie ensuite: il y a ceux qui font des choses en prépa ou à la fac, et les autres qui ne savent rien en sortant du secondaire!

C'est cool ; je vais pouvoir renoncer à ma chresto. Qq a déjà fait le boulot !

Quelques références (j'ai peu de temps pour développer) pour étudier un peu de poésie en néo-latin. Je me contente ici de trois lectures intéressantes sur Du Bellay, mais qui posent bien les problématiques liées au latin de la Renaissance, sous l'angle de la poétique essentiellement. 

Tout d'abord un très beau livre de Perrine Galand-Hallyn (  ben oui, c'est comme ça), Le "génie" latin de Joachim Du Bellay, 1995 (dans une magnifique petite édition de "Rhumeur des Ages"). 

Spoiler:

Je n'ai pas grand chose à ajouter à la présentation ni à la table des matières qui présentent mieux que je ne le ferais ce qu'elle envisage. Je me contente de reproduire le texte de l'Elegiae III (l'hypotypose du Tibre) qui est magnifique. Il m'a servi à illustrer le principe de l'innutrition-contamination revendiquée par Du Bellay. 

Du Bellay, Elegiae III:

J'ai appris beaucoup de choses également dans les deux articles suivants: 

http://www.persee.fr/doc/rhren_0181-6799_1981_num_13_1_1233

http://www2.univ-paris8.fr/dela/etranger/pages/5/dobenesque.html

Je me suis servi de tout cela pour le cours sur la poésie lyrique en première, après un premier cours sur les élégiaques (un peu de Catulle, Tibulle et Properce) que nous faisons souvent. 

Il s'agissait surtout de compléter un peu le cours de lettres sur la Renaissance car il y avait (pour une fois...) beaucoup de 1L dans le cours de langues anciennes. Je conseillerais volontiers de ne pas se priver: c'est un univers poétique que nous exploitons peu, qui est splendide, et que les programmes nous encouragent à présenter un peu plus souvent aux élèves (personnellement, je trouve que c'est incomparablement plus intéressant que les poésies latines de Rimbaud par exemple, qui sont brillantes mais fondamentalement scolaires et donc, à mon goût, inabouties comme poésies).

Merci pour ce fil important.

Merci Presse-Purée!

Je me contente de signaler, puisqu'il pourrait compléter une discussion que nous avons eu plus haut ainsi que les références données par JPhMM, la sortie de ceci: 



Je ne l'ai pas encore reçu, et je copie simplement la présentation de l'éditeur:

Histoire et pratique de l'astronomie ancienne combine la science la plus exacte avec des pratiques d’observation très simples pour mettre le lecteur en contact direct avec les astronomes anciens. Tout en retraçant l’histoire des idées astronomiques depuis les origines babyloniennes jusqu’à l’orée du XVIIe siècle, l’ouvrage se concentre sur la période grecque, lorsque les astronomes ont mis au point les idées géométriques et philosophiques qui ont déterminé le développement de l’astronomie.
L’auteur approche cette histoire à travers les détails concrets de la pratique astronomique ancienne. Soigneusement organisé et généreusement illustré, ce livre enseigne à ses lecteurs comment faire de la véritable astronomie en employant la technique même des Anciens. Il contient des modèles pour construire quelques instruments astronomiques simples, comme un astrolabe ou un équatoire. James Evans fournit aussi une critique des sources utilisées pour reconstruire l’astronomie ancienne et son histoire. L’ouvrage comprend en outre de longues citations tirées de textes anciens, une documentation méticuleuse, et des discussions sur le rôle de l’astronomie dans diverses cultures. Cet ouvrage est actuellement l’histoire la plus complète de l’astronomie jusqu’à Kepler (1571-1630).

C'est malin, ça vient de sortir   (de toute façon, comment dire, c'est un peu cher  )



Eric Dodson-Robinson (éd.), Brill's Companion to the Reception of Senecan Tragedy. Scholarly, Theatrical and Literary Receptions, Leyde, 2016.

Éditeur : Brill
Collection : Brill's Companions to Classical Reception
330 pages
ISBN : 9789004266469
126 €

In Brill's Companion to the Reception of Senecan Tragedy, Eric Dodson-Robinson incorporates essays by specialists working across disciplines and national literatures into a subtle narrative tracing the diverse scholarly, literary and theatrical receptions of Seneca's tragedies. The tragedies, influential throughout the Roman world well beyond Seneca's time, plunge into obscurity in Late Antiquity and nearly disappear during the Middle Ages. Profound consequences follow from the rediscovery of a dusty manuscript containing nine plays attributed to Seneca: it is seminal to both the renaissance of tragedy and the birth of Humanism. Canonical Western writers from Antiquity to the present have revisited, transformed, and eviscerated Senecan precedents to develop, in Dodson-Robinson's words, "competing tragic visions of agency and the human place in the universe."

 

Table of contents

 

List of Contributors

1 Introduction
Eric Dodson-Robinson

Part 1 - Antiquity
2 Imago res mortua est: Senecan Intertextuality
Christopher Trinacty
3 Seneca Tragicus and Stoicism
Christopher Star
4 Senecan Tragedy and the Politics of Flavian Literature
Peter J. Davis

Part 2 - Renaissance and Early Modern
5 Seneca Rediscovered: Recovery of Texts, Reinvention of a Genre
Gianni Guastella
6 The Reception of Seneca in the Crowns of Aragon and Castile in the Fourteenth and Fifteenth Centuries 101
Tomas Martinez Romero
7 The Reception of the Tragedies of Seneca in the Sixteenth and Seventeenth Centuries in France
Florence de Caigny, Translated by Eric Dodson-Robinson
8 Germany and the Netherlands: Tragic Seneca in Scholarship and on Stage
Joachim Harst
Early ‘English Seneca’: From ‘Coterie’ Translations to the Popular Stage
Jessica Winston
10 Shakespeare vs. Seneca: Competing Visions of Human Dignity
Patrick Gray

Part 3 - Seneca in the Modern Age and Beyond
11 Senecan Gothic
Helen Slaney
12 Nineteenth- and Early Twentieth-Century Receptions of Seneca Tragicus
Francesco Citti
13 Seneca Our Contemporary: The Modern Theatrical Reception of Senecan Tragedy
Ralf Remshardt
14 Rereading Seneca: The Twenty-First Century and Beyond
Siobhan McElduff

elpenor a écrit:Merci Presse-Purée!

Je me contente de signaler, puisqu'il pourrait compléter une discussion que nous avons eu plus haut ainsi que les références données par JPhMM, la sortie de ceci: 



Je ne l'ai pas encore reçu, et je copie simplement la présentation de l'éditeur:

Histoire et pratique de l'astronomie ancienne combine la science la plus exacte avec des pratiques d’observation très simples pour mettre le lecteur en contact direct avec les astronomes anciens. Tout en retraçant l’histoire des idées astronomiques depuis les origines babyloniennes jusqu’à l’orée du XVIIe siècle, l’ouvrage se concentre sur la période grecque, lorsque les astronomes ont mis au point les idées géométriques et philosophiques qui ont déterminé le développement de l’astronomie.
L’auteur approche cette histoire à travers les détails concrets de la pratique astronomique ancienne. Soigneusement organisé et généreusement illustré, ce livre enseigne à ses lecteurs comment faire de la véritable astronomie en employant la technique même des Anciens. Il contient des modèles pour construire quelques instruments astronomiques simples, comme un astrolabe ou un équatoire. James Evans fournit aussi une critique des sources utilisées pour reconstruire l’astronomie ancienne et son histoire. L’ouvrage comprend en outre de longues citations tirées de textes anciens, une documentation méticuleuse, et des discussions sur le rôle de l’astronomie dans diverses cultures. Cet ouvrage est actuellement l’histoire la plus complète de l’astronomie jusqu’à Kepler (1571-1630).

C'est beau !

Je ne vais peut-être pas faire découvrir ici une collection que vous êtes sans doute nombreux à connaître, mais puisque j'ai travaillé aujourd'hui sur l'un des volumes, je poste quand même.

Peut-être les curieux de l'Antiquité, mais non professeurs de Lettres Classiques, seront-ils intéressés, puisqu'ils constituent l'un des publics désignés.

Il s'agit de la collection "Commentario" des Belles Lettres. Elle se situe "entre les ouvrages pédagogiques universitaires et les travaux scientifiques spécialisés" selon l'éditeur. 

Ça ressemble à ceci: 



Les volumes publiés pour l'instant sont les suivants: 
- Catulle, Poèmes
- Lucain, La Guerre civile, chant II
- Térence, L'Eunuque
- Lysias, Discours I, XII, XXIV et XXXII
- Virgile, Bucoliques
- Pindare, Olympiques


Les prix varient entre 19 et 27,50 euros. 

On trouve pour chaque volume une introduction substantielle (avec une attention particulière sur l'histoire littéraire; il n'y a pas de réels discussions critiques, mais plutôt une série de status quaestionis), le texte latin ou grec, une traduction (pour Pindare, elle est inédite), un commentaire linéaire ou synthétique permettant de problématiser les commentaires que nous pourrions faire en cours avec précision. Suivent des outils courants, et utiles: bibliographies (récentes), chronologies. On trouve aussi des "notes complémentaires": je regrette qu'elles ne soient pas en bas de page car on doit souvent naviguer entre le texte, le commentaire et les notes. Je comprends que la mise en page soit impossible autrement (les volumes ont un format "moyen-poche"), mais je trouve cela peu pratique. C'est un détail. 

Il me semble que c'est une collection particulièrement utile pour nous. Elle intéressera tous ceux qui s'intéressent aux textes antiques. 

Personnellement, j'aurais bien aimé qu'il y ait aussi des notes plus linguistiques, sur le modèle de la regrettée collection "Erasme", publiée jadis au PUF (j'ai réussi à en acheter une bonne quinzaine sur le marché de l'occasion). Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'apprécie beaucoup les -rares- introductions relatives à la langue de tel ou tel auteur (modèle de "base": les quelques pages sur la langue de Plaute ou d'Epicure dans Les Lettres latines; ou la langue d'Homère dans la vieille édition (rééditée) de chez Hachette). J'aimerais bien avoir ça pour Sénèque, Tacite, etc. Bien sûr, à l'usage, on finit par se la faire soi-même...

La collection ressemble, y compris pour la couverture, à celle que l'on trouve chez Cambridge (je copie la photo d'un volume que j'ai acheté pour la Phèdre de Sénèque, assez utile aussi): 

Vite fait, un volume qui vient de paraître aux PUR: 



Une présentation détaillée ici: 
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4097

Mais je poste surtout pour signaler, à destination de ceux d'entre nous qui doivent travailler sur Longus pour l'oeuvre au programme en terminale, un article sur la description des jardins: 

Evelyne PRIOUX, "Jardins métapoétiques: la réflexion stylistique dans les descriptions de jardin d'Achille Tatius, de Longus et de Philostrate" (pp 165-184).

Je viens partager une découverte récente : un site d'éditions en ligne de textes néo-latins. Il y en a pour tous les goûts, des chroniques, des mises en vers diverses et variées, avec traductions et annotations en anglais. Beaucoup d'auteurs anglais et écossais, mais aussi Erasme et quelques auteurs italiens.

http://www.philological.bham.ac.uk/library.html

Personnellement, j'ai une tendresse personnelle pour les petits poèmes de Robert Burton en l'honneur de Thomas Bodley, le fondateur de la bibliothèque d'Oxford (numéros 5, 6 et 7)
http://www.philological.bham.ac.uk/burton/text.html#a5

Dans la collection A Very Short Introduction, chez OUP, je signale une nouvelle édition (mise à jour et augmentée) du volume de Robert A. Segal (ses travaux sur les Tragiques sont un délice  ) intitulé Myth. 


On y trouve, dans le format réduit habituel, une série d'études stimulantes classées par thèmes: Mythe et science, Mythe et religion, Mythe et littérature, philosophie, rituel, psychologie, politique, etc. 

Il a l'ambition d'offrir un panorama des différentes théories modernes sur le mythe. Le format réduit pourrait être une plaisanterie, mais puisqu'il s'agit d'un aussi bon spécialiste que Segal, il permet en réalité d'offrir une vision cohérente et efficace des orientations théoriques. 

Partant du constat que le mythe n'est jamais (ou presque) étudié comme mythe, il entreprend alors d'étudier les rapports que le mythe entretient avec ceux qui l'utilisent. 

Bref, j'ai trouvé ce livre vraiment éclairant. Vu son coût et son format, il me paraît particulièrement "rentable" dans la perspective d'une préparation de cours. Il remet les idées en place, propose des pistes de recherches et offre des synthèses claires. 

Merci, je ne connaissais pas. Le Gantz, que vous connaissez dans doute, est une formidable ressource pour étudier les variantes : c'est bien simple, je commence toujours par là (pour les Grecs).

Oui, merci pour l'ajout. Par habitude, je prends plus souvent le Grimal qui est à portée de main, mais, sachant les critiques qui lui ont été adressées, je me reporte surtout aux références directes en bas de page.

Une référence en rapport avec les "mutations religieuses" ( terminales), ou plus largement "la religion romaine" (au collège -en tout cas la lecture est intéressante pour nous- ou en seconde): 

C. Bonnet, G. Pironti et V. Pirenne Delforge (éd.), Dieux des Grecs, dieux des Romains. Panthéons en dialogue à travers l'histoire et l'historiographie, Turnhout, 2016.



La table des matières est ici: (edit: merci Sullien)

table des matières:

Les articles peuvent être assez techniques, mais je pense que nous avons tous plus ou moins en tête Le Siècle des Scipions de Grimal et quelques considérations générales sur le syncrétisme de la religion romaine. L'introduction de Bonnet pose bien le problème historique et social.

Ah, et un livre "rigolo" pour les obsédés textuels: la première traduction en français d'une étude célèbre (je ne connaissais pas  ) sur la méthode de Lachmann (je crois qu'il en a été question sur un fil durant les semaines passées; peut-être sur Lucrèce?). 

Sebastiano Timapanaro, La Genèse de la méthode de Lachmann. Traduction A-Ph. Segonds et A. Cohen-Skalli, Paris, 2016.



Le propos est en fait polémique: il s'agit pour Timparano de démontrer que Lachmann, réputé "inventeur" d'une méthode révolutionnaire d'édition critique, a des prédécesseurs multiples et dès la Renaissance. J'imagine que l'on doit trouver (les recensions en font état) des choses passionnantes sur l'édition des textes critiques depuis le renouveau des Lettres et les éditions imprimées à l'appui de sa démonstration.  

En tout cas, je l'ai commandé avec joie et vous fais profiter de ma découverte (je ne suis peut-être pas le seul à l'avoir repéré).

Ah ! Bernard Mineo...

Je suis déjà sorti.

P.-S. D'ailleurs, le sommaire que tu proposes correspond aux Premiers temps de Rome, paru récemment aux PUR, non à l'ouvrage que tu cites (Dieux des Grecs, dieux des Romains. Panthéons en dialogue à travers l'histoire et l'historiographie).

Ah zut, merci Sullien, je corrige tout de suite. Je me suis complètement gouré et j'ai fait des copier-coller délirants, en mélangeant les deux présentations que j'avais préparées. Bon, je poste le volume des PUR, dont parlait ma première présentation (  la vache, ça fait sérieux  ). C'est celui-ci qui pourrait intéresser les historiens, les collègues du collège éventuellement (pour le tribunat de la plèbe), les cours de seconde, et ceux que ça intéresse. Désolé pour le pataquès.



La table des matières: http://www.pur-editions.fr/couvertures/1462181410_doc.pdf

Merci encore Sullien: poste aussi tes lectures surtout, je vois bien que le fil est suivi, mais je le phagocyte et c'est dommage.