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- Invité ElExpert spécialisé
J'ouvre ce topic dans lequel j'aimerais que nous puissions partager des lectures qui nous ont été utiles pour préparer des cours à destination des latinistes et hellénistes du lycée.
J'imagine que nous pourrions poster des recensions simples d'articles ou d'ouvrages critiques. Encore plus simplement, quelques références que nous avons pu trouver particulièrement stimulantes: même s'il existe des sites qui font régulièrement état des publications récentes (http://www.compitum.fr/ par exemple), nous pourrions faire état de nos propres lectures ou bien signaler des titres qui nous semblent prometteurs.
L'idéal -mais c'est coûteux en temps- serait de proposer des problématiques de cours qui auraient pu fonctionner. Je pense alors que le topic pourrait contenir des propositions de transposition didactique.
Il me paraît pour ma part, et bien que je lise souvent le contraire, qu'un cours bien problématisé a de fortes chances d'être bien reçu des élèves et de les intéresser. Ce qui semble être pour certains une naïveté me paraît avoir été souvent confirmé par les faits.
J'ouvre le bal en présentant par exemple un cours proposé il y a deux ou trois ans à des terminales latinistes pour l'objet d'étude "Interrogations politiques et juridiques" et plus particulièrement la question de l'idéalisation du passé.
J'avais eu l'idée de ce cours après les "débats" sur "l'identité nationale" qui avaient été assez consternants dans la sphère publique.
J'ai finalement utilisé les documents suivants:
- F. Dupont, Rome, la ville sans origine
- M. Detienne, L'identité nationale, une énigme
- B. Cassin, La nostalgie. Quand donc est-on chez soi?
- N. Loraux, Né de la terre
- P. Jockey, Le mythe de la Grèce blanche
J'ai aussi lu avec les élèves les textes suivants:
- Cicéron, De Legibus II, 5
- Voltaire, Dictionnaire philosophique, art. « Patrie »
Nous avons traduit et commenté (pour la liste de bac) le texte suivant:
- Virgile, Enéide XII, 818-841
J'avais proposé aux élèves comme problématique: "Comment les Romains ont pu penser leur "identité nationale"?"
J'ai commencé le cours en situant la question de l'identité nationale grâce à Detienne afin de montrer en quoi les manières de se définir selon ce que nous sommes ensemble et ce que les autres ne sont pas sont des fictions (à la fois du passé et du présent).
a. Exemple 1: l'autochtonie chez les Athéniens
Cette année-là, un collègue d'histoire du collège (cité scolaire) et fraîchement docteur en histoire ancienne, était venu avec moi en cours pour parler du Parthénon et des mythes de l'autochtonie.
b. Le texte de Virgile: traduction
c. Lecture d'un article de F. Dupont résumant sa thèse: Enée est un homme venu d'ailleurs; l'idéal augustéen fait de Rome une cité fondée sur l'origo et l'Enéide peut ne pas être lu comme un "poème national"
d. commentaire du texte de Virgile
e. lectures complémentaires:
- B. Cassin: la nostalgie > lecture commentée en lien avec le cours de philosophie (rm: je recommande vivement ce livre magnifique!)
- rapides lectures de Cicéron et Voltaire: la patrie de coeur et la patrie politique
- rapide conclusion avec le livre de Jockey sur la difficulté à prendre l'Antiquité comme une altérité plutôt qu'une identité; exemple de la réception esthétique des statues anciennes.
L'ensemble était un peu long (9h) mais je n'ai pas eu à regretter d'avoir interrogé les élèves sur ce thème. Les discussions ont incroyablement évolué entre les préjugés du début et les conclusions de la fin.
J'imagine que nous pourrions poster des recensions simples d'articles ou d'ouvrages critiques. Encore plus simplement, quelques références que nous avons pu trouver particulièrement stimulantes: même s'il existe des sites qui font régulièrement état des publications récentes (http://www.compitum.fr/ par exemple), nous pourrions faire état de nos propres lectures ou bien signaler des titres qui nous semblent prometteurs.
L'idéal -mais c'est coûteux en temps- serait de proposer des problématiques de cours qui auraient pu fonctionner. Je pense alors que le topic pourrait contenir des propositions de transposition didactique.
Il me paraît pour ma part, et bien que je lise souvent le contraire, qu'un cours bien problématisé a de fortes chances d'être bien reçu des élèves et de les intéresser. Ce qui semble être pour certains une naïveté me paraît avoir été souvent confirmé par les faits.
J'ouvre le bal en présentant par exemple un cours proposé il y a deux ou trois ans à des terminales latinistes pour l'objet d'étude "Interrogations politiques et juridiques" et plus particulièrement la question de l'idéalisation du passé.
J'avais eu l'idée de ce cours après les "débats" sur "l'identité nationale" qui avaient été assez consternants dans la sphère publique.
J'ai finalement utilisé les documents suivants:
- F. Dupont, Rome, la ville sans origine
- M. Detienne, L'identité nationale, une énigme
- B. Cassin, La nostalgie. Quand donc est-on chez soi?
- N. Loraux, Né de la terre
- P. Jockey, Le mythe de la Grèce blanche
J'ai aussi lu avec les élèves les textes suivants:
- Cicéron, De Legibus II, 5
- Voltaire, Dictionnaire philosophique, art. « Patrie »
Nous avons traduit et commenté (pour la liste de bac) le texte suivant:
- Virgile, Enéide XII, 818-841
J'avais proposé aux élèves comme problématique: "Comment les Romains ont pu penser leur "identité nationale"?"
J'ai commencé le cours en situant la question de l'identité nationale grâce à Detienne afin de montrer en quoi les manières de se définir selon ce que nous sommes ensemble et ce que les autres ne sont pas sont des fictions (à la fois du passé et du présent).
a. Exemple 1: l'autochtonie chez les Athéniens
Cette année-là, un collègue d'histoire du collège (cité scolaire) et fraîchement docteur en histoire ancienne, était venu avec moi en cours pour parler du Parthénon et des mythes de l'autochtonie.
b. Le texte de Virgile: traduction
c. Lecture d'un article de F. Dupont résumant sa thèse: Enée est un homme venu d'ailleurs; l'idéal augustéen fait de Rome une cité fondée sur l'origo et l'Enéide peut ne pas être lu comme un "poème national"
d. commentaire du texte de Virgile
e. lectures complémentaires:
- B. Cassin: la nostalgie > lecture commentée en lien avec le cours de philosophie (rm: je recommande vivement ce livre magnifique!)
- rapides lectures de Cicéron et Voltaire: la patrie de coeur et la patrie politique
- rapide conclusion avec le livre de Jockey sur la difficulté à prendre l'Antiquité comme une altérité plutôt qu'une identité; exemple de la réception esthétique des statues anciennes.
L'ensemble était un peu long (9h) mais je n'ai pas eu à regretter d'avoir interrogé les élèves sur ce thème. Les discussions ont incroyablement évolué entre les préjugés du début et les conclusions de la fin.
- AudreyOracle
Merci Elpenor!
Moi qui suis en collège, je trouve vraiment cette idée géniale!
Merci pour le partage de tes documents également...
Je ne participerai guère, mais je vous lirai avec attention!
Moi qui suis en collège, je trouve vraiment cette idée géniale!
Merci pour le partage de tes documents également...
Je ne participerai guère, mais je vous lirai avec attention!
- Invité ElExpert spécialisé
Merci Audrey. Je voulais poster d'autres documents, mais je n'y arrive pas. Il faut que je fasse une petite enquête
- AudreyOracle
Ah, moi aussi j'ai ce problème...depuis plusieurs mois, dès que je veux poster un fichier, il faut que je supprime mes fichiers précédents: ma capacité de stockage est annoncée comme dépassée par le forum, alors que j'en suis loin en réalité...c'est très bizarre.
- MinaNiveau 10
Je pourrais écrire mot pour mot ce qu'a écrit Audrey. D'ailleurs, je n'ajoute rien, et je te remercie, Elpenor, pour cette idée!
- RendashBon génie
Un immense merci de la part d'un non latiniste mais néanmoins intéressé
Je ne pourrai malheureusement rien apporter au sujet, mais je vais le suivre très attentivement pour ajouter des pages et des pages à ma TRL
Je ne pourrai malheureusement rien apporter au sujet, mais je vais le suivre très attentivement pour ajouter des pages et des pages à ma TRL
- NadejdaGrand sage
Merci beaucoup, Elpenor, pour ces pistes de lectures et ces réflexions. Je vais m'empresser de commander les ouvrages que tu cites (N. Loraux ), surtout celui de Barbara Cassin.
J'aurais aimé avoir un prof de lettres classiques comme toi.
J'aurais aimé avoir un prof de lettres classiques comme toi.
- Invité ElExpert spécialisé
Merci à vous.
Que personne ne s'interdise de poster quelque chose. Il me paraît évident que les collègues de Lettres Modernes ou d'Histoire-Géographie peuvent facilement avoir envie d'aller jeter de nouveau un coup d'oeil dans un bon vieux Marrou, Detienne, Vernant, Michel ou que sais-je? Evidemment, les collègues de philo
Et je suis personnellement preneur des lectures des collègues de sciences pour cet objet d'étude difficile à rendre intéressant à mon avis: "Interrogations scientifiques". Je prépare depuis l'an dernier quelque chose sur ce que j'appellerais rapidement "la méthode scientifique", et je patine un peu (pour l'instant, je suis sur Anaxagore, Aristote, Hippocrate, Lucrèce, peut-être Pline l'Ancien, Albert le Grand et Newton. Il y a de sacrés trous...)
Nadejda, c'est vraiment gentil. Mais je suis comme nous tous: des réussites, de gros ratés
Que personne ne s'interdise de poster quelque chose. Il me paraît évident que les collègues de Lettres Modernes ou d'Histoire-Géographie peuvent facilement avoir envie d'aller jeter de nouveau un coup d'oeil dans un bon vieux Marrou, Detienne, Vernant, Michel ou que sais-je? Evidemment, les collègues de philo
Et je suis personnellement preneur des lectures des collègues de sciences pour cet objet d'étude difficile à rendre intéressant à mon avis: "Interrogations scientifiques". Je prépare depuis l'an dernier quelque chose sur ce que j'appellerais rapidement "la méthode scientifique", et je patine un peu (pour l'instant, je suis sur Anaxagore, Aristote, Hippocrate, Lucrèce, peut-être Pline l'Ancien, Albert le Grand et Newton. Il y a de sacrés trous...)
Nadejda, c'est vraiment gentil. Mais je suis comme nous tous: des réussites, de gros ratés
- DesolationRowEmpereur
Chouette idée, excellents conseils !
- AlykiGrand sage
Simplement pour signaler un site de comptes rendus scientifiques en histoire de l'art, histoire des représentations et archéologie :
http://histara.sorbonne.fr/
Il y a pas mal de chose en archéologie notamment pour les aspects matériels des civilisations antiques.
http://histara.sorbonne.fr/
Il y a pas mal de chose en archéologie notamment pour les aspects matériels des civilisations antiques.
_________________
Ἐρωτηθεὶς δὲ τί δεῖ μάλιστα μανθάνειν τοὺς ἐλευθέρους παῖδας, « Ταῦτ´ » ἔφη « ὅσαπερ ἂν αὐτοὺς ὠφελήσειεν ἄνδρας γενομένους. »
Interrogé sur ce qu'il valait mieux apprendre à des enfants libres, (Léotychidas) dit "ce qui pourra leur servir lorsqu'ils seront devenus des hommes" - Apophtegme laconien.
- Invité ElExpert spécialisé
Merci Alyki!
Ceci est sorti il y a très peu de temps. Je ne l'ai pas encore reçu mais je pense qu'il y a matière à apprendre. Cela fait plusieurs années que je me suis surtout concentré sur Catulle ou Properce (je posterai des lectures un des jours), et je pense que l'an prochain, ce sera plutôt Horace et Ovide.
Et donc:
Sabine Luciani et Patricia Zuntow (dir.), Entre mots et marbre. Les métamorphoses d'Auguste, Bordeaux, 2016.
Éditeur : Ausonius Éditions
Collection : Scripta antiqua 82
288 pages
ISBN : 978-2-35613-151-5
25 €
Le succès remporté par la somptueuse exposition “Moi, Auguste, empereur de Rome… ”, qui s'est tenue au Grand Palais en 2014 à l'occasion du bimillénaire de la mort du princeps, témoigne de la fascination exercée, aujourd'hui encore, par Octave-Auguste, qui fut le fondateur du principat tout en se présentant comme le défenseur des libertés et le restaurateur de la res publica. Or, parallèlement à l'iconographie officielle, la littérature offre un précieux témoignage sur les ambiguïtés politiques, juridiques, morales, sociales et culturelles qui caractérisent l'action du prince et la mise en place du nouveau régime. Cependant, pour être des témoins lucides de leur temps, Virgile, Horace, Ovide, Tite-Live et les autres n'en furent pas moins des acteurs influents, qui contribuèrent non seulement au renouvellement des formes artistiques, mais à l'élaboration d'un nouvel imaginaire politique. Les contributions rassemblées dans le présent volume, qui est issu du colloque “Auguste en mots”, organisé dans le sillage de l'exposition parisienne examinent la relation – tantôt harmonieuse, tantôt conflictuelle, mais toujours ambigüe – entre sphère politique et sphère littéraire autour de l'image d'Auguste.
Table des matières
Entre mots et marbre. Les métamorphoses d'Auguste
Carlos Lévy, Préface : p. 07
Sabine Luciani, Introduction. Auguste en Mots. Le princeps au miroir de la littérature : p. 11
Cécile Giroire et Daniel Roger, Auguste à Paris : p. 19
1. Biographie, littérature et politique
John Scheid, Les ‘‘Hauts faits du Divin Auguste''. Texte littéraire ou bilan politique ? : p. 39
Francesca Rohr Vio, Le nozze di Augusto tra azione politica et strategie propagandistiche : p. 53
Marie Ledentu, Auguste et ses Res Gestae mis en mots par Properce : un regard élégiaque sur le principat : p. 67
2. Inmania Caesaris acta condere. Regards poétiques sur le principat
Philippe Le Doze, Vox Apollinis / Vox Augusti : liberté d'inspiration des poètes et principat augustéen : p. 85
Damien Patrick Nelis, Qu'y a-t-il dans un nom ? Technique poétique et histoire contemporaine dans les Géorgiques de Virgile : p. 105
Bénédicte Delignon, Le Prince et les bonnes mœurs : la restauration du mos maiorum dans les Odes érotiques d'Horace : p. 119
Hélène Casanova-Robin, Chanter l'origine de Rome dans les Métamorphoses d'Ovide : p. 135
3. écrire l'histoire sous Auguste
Paul Marius Martin, L'écriture de l'histoire sous Auguste : une liberté surveillée : p. 149
Bernard Mineo, Tite-Live et Auguste : p. 165
Olivier Devillers, Octave comme modèle politique universel. Remarques sur le thème de la famille et des amis chez Nicolas de Damas : p. 181
4. Auguste jugé par l'histoire
Isabelle Cogitore, Du Vengeur de César au Prince de la Paix, une longue métamorphose : p. 195
Giuseppe Zecchini, Auguste selon Suétone : p. 209
Marie-Laure Freyburger-Galland, Octavien-Auguste chez Dion Cassius : entre propagande et objectivité : p. 219
Emmanuèle Caire, Auguste ‘‘grand prêtre initié et roi''. La légende augustéenne chez Jean Malalas : p. 229
Liste des contributeurs : p. 245
Résumé des contributions : p. 249
Abréviations : p. 255
Index Nominum : p. 257
Index Locorum : p. 263
Bibliographie : p. 277
Source : Ausonius éditions
Ceci est sorti il y a très peu de temps. Je ne l'ai pas encore reçu mais je pense qu'il y a matière à apprendre. Cela fait plusieurs années que je me suis surtout concentré sur Catulle ou Properce (je posterai des lectures un des jours), et je pense que l'an prochain, ce sera plutôt Horace et Ovide.
Et donc:
Sabine Luciani et Patricia Zuntow (dir.), Entre mots et marbre. Les métamorphoses d'Auguste, Bordeaux, 2016.
Éditeur : Ausonius Éditions
Collection : Scripta antiqua 82
288 pages
ISBN : 978-2-35613-151-5
25 €
Le succès remporté par la somptueuse exposition “Moi, Auguste, empereur de Rome… ”, qui s'est tenue au Grand Palais en 2014 à l'occasion du bimillénaire de la mort du princeps, témoigne de la fascination exercée, aujourd'hui encore, par Octave-Auguste, qui fut le fondateur du principat tout en se présentant comme le défenseur des libertés et le restaurateur de la res publica. Or, parallèlement à l'iconographie officielle, la littérature offre un précieux témoignage sur les ambiguïtés politiques, juridiques, morales, sociales et culturelles qui caractérisent l'action du prince et la mise en place du nouveau régime. Cependant, pour être des témoins lucides de leur temps, Virgile, Horace, Ovide, Tite-Live et les autres n'en furent pas moins des acteurs influents, qui contribuèrent non seulement au renouvellement des formes artistiques, mais à l'élaboration d'un nouvel imaginaire politique. Les contributions rassemblées dans le présent volume, qui est issu du colloque “Auguste en mots”, organisé dans le sillage de l'exposition parisienne examinent la relation – tantôt harmonieuse, tantôt conflictuelle, mais toujours ambigüe – entre sphère politique et sphère littéraire autour de l'image d'Auguste.
Table des matières
Entre mots et marbre. Les métamorphoses d'Auguste
Carlos Lévy, Préface : p. 07
Sabine Luciani, Introduction. Auguste en Mots. Le princeps au miroir de la littérature : p. 11
Cécile Giroire et Daniel Roger, Auguste à Paris : p. 19
1. Biographie, littérature et politique
John Scheid, Les ‘‘Hauts faits du Divin Auguste''. Texte littéraire ou bilan politique ? : p. 39
Francesca Rohr Vio, Le nozze di Augusto tra azione politica et strategie propagandistiche : p. 53
Marie Ledentu, Auguste et ses Res Gestae mis en mots par Properce : un regard élégiaque sur le principat : p. 67
2. Inmania Caesaris acta condere. Regards poétiques sur le principat
Philippe Le Doze, Vox Apollinis / Vox Augusti : liberté d'inspiration des poètes et principat augustéen : p. 85
Damien Patrick Nelis, Qu'y a-t-il dans un nom ? Technique poétique et histoire contemporaine dans les Géorgiques de Virgile : p. 105
Bénédicte Delignon, Le Prince et les bonnes mœurs : la restauration du mos maiorum dans les Odes érotiques d'Horace : p. 119
Hélène Casanova-Robin, Chanter l'origine de Rome dans les Métamorphoses d'Ovide : p. 135
3. écrire l'histoire sous Auguste
Paul Marius Martin, L'écriture de l'histoire sous Auguste : une liberté surveillée : p. 149
Bernard Mineo, Tite-Live et Auguste : p. 165
Olivier Devillers, Octave comme modèle politique universel. Remarques sur le thème de la famille et des amis chez Nicolas de Damas : p. 181
4. Auguste jugé par l'histoire
Isabelle Cogitore, Du Vengeur de César au Prince de la Paix, une longue métamorphose : p. 195
Giuseppe Zecchini, Auguste selon Suétone : p. 209
Marie-Laure Freyburger-Galland, Octavien-Auguste chez Dion Cassius : entre propagande et objectivité : p. 219
Emmanuèle Caire, Auguste ‘‘grand prêtre initié et roi''. La légende augustéenne chez Jean Malalas : p. 229
Liste des contributeurs : p. 245
Résumé des contributions : p. 249
Abréviations : p. 255
Index Nominum : p. 257
Index Locorum : p. 263
Bibliographie : p. 277
Source : Ausonius éditions
- Invité ElExpert spécialisé
Je continue, en espérant attirer quelques autres volontaires puisqu'il faut de la diversité en pédagogie ( :diable:)
J'ai découvert il y a quelques années la collection "Cultures antiques", chez Ellipses, dont les volumes sont publiés sous la direction de P. Guisard et C. Laizé. Elle regroupe des articles d'enseignants du supérieur (Classes Préparatoires et Université) et suit les thèmes du concours de l'ENS. Pour l'instant, il y a sept titres:
http://www.editions-ellipses.fr/index.php?manufacturers_id=369&filter_id=599
A chaque fois, j'y ai trouvé des idées. Les études portent sur Rome ou la Grèce (souvent Athènes, m'a-t-il semblé), dans des regroupements thématiques et sans que les articles soient toujours nécessairement liés entre eux. Il y a bien une cohésion d'ensemble, mais selon les volumes les contributions sont plus ou moins pointues.
Premier exemple avec le volume consacré à L'art de la parole, pratiques et pouvoirs du discours. Le volume m'intéressait particulièrement pour les latinistes de première ("La rhétorique - l'orateur et la puissance de la parole").
J'ai surtout consulté avec profit:
- V. Léovant-Cirefice, "Le rôle de la parole et la place de l'orateur dans la société romaine" (pp 17 sq): l'institution de la parole est définie d'abord sous le régime républicain; Cicéron est évidemment longuement commenté, notamment lorsqu'il distingue eloquentia et artificium; les liens unissant compétence oratoire et exigence éthique sont précisément définis; la fin de l'article analyse l'évolution de la place de l'orateur sous l'Empire, quand l'imposition de l'ordre prive la rhétorique de ses sujets (cf. Tacite)
- I. Cogitore, ""L'arme de la parole" dans le Dialogue des orateurs de Tacite" (pp 44 sq): présentation du "dialogue" et commentaire surtout problématisé dans une perspective politique.
- M. Claisse, "La uis verborum ou "force des mots" cicéronienne: les pouvoirs du discours" (pp 58 sq): synthèse rapide et claire sur l'expression fondatrice chez Cicéron d'une typologie des styles
(rm: elle cite dans sa bibliographie un livre que je n'ai pu que consulter brièvement en bibliothèque (si quelqu'un pouvait en parler plus longuement...) et qui serait profitable me semble-t-il à quelques discussions lues sur le forum: B. Cuny -Le Callet, Rome et ses monstres. Naissance d'un concept philosophique et rhétorique, Grenoble, 2005)
- E. Gavoille, "Pouvoirs de la douceur: la persuasion élégiaque" (pp 167 sq): comparaison de l'oratio et du sermo pour définir la parole élégiaque; commentaire de Properce, Elégies I 8 et Tibulle, Elégies II, 4
J'ai finalement, cette année, construit mon cours ainsi:
- je suis parti d'un tableau recopié dans J. de Romilly, La douceur dans la pensée grecque (ci-dessous) et de quelques textes pour poser les liens ayant existé entre douceur, démocratie et parole publique.
- puis j'ai traduit et lu un extrait de Tacite, Dialogue des orateurs 36 dans lequel il formule l'idée que sous l'Empire, ordonné par un pouvoir fort et autoritaire, la rhétorique est plus faible qu'à l'époque troublée de la République
- je travaille ensuite sur Cicéron et je présente les Philippiques longuement sous l'angle de la violence verbale (lectures cursives, passages traduits; évidemment je donne un exemple des Philippiques de Démosthène et je complète avec un texte classique: Saint Simon, le cardinal de Retz, ou éventuellement par l'anthologie ci-dessous)
- enfin j'ai traduit et commenté Properce, Elégies I 8: poème magnifique où la voix poétique, par son ethos désintéressé notamment, obtient ce que la violence n'aurait pu réaliser.
Voili voilà. Je crois que la séance qui avait davantage intéressé les élèves étaient celle sur les relevés lexicaux de J. de Romilly et la lecture d'Isocrate. Il me semble aussi (mais c'est vraiment mon dada) que Properce a été bien reçu. Je me sens toujours un peu plus fragile sur Cicéron: difficile de n'être pas austère, je trouve (pour moi en tout cas).
Petite, mais importante, précision: ces constructions de cours ne constituent pas tout ce que je fais en latin (ou en grec). J'ai bien aussi une progression de grammaire et le travail sur la langue me prend environ la moitié du temps de cours (en seconde et en première; moins en terminale). Mais c'est au prix d'un "habillage" comme ci-dessus que je me dis que la pilule passera!
J'ai découvert il y a quelques années la collection "Cultures antiques", chez Ellipses, dont les volumes sont publiés sous la direction de P. Guisard et C. Laizé. Elle regroupe des articles d'enseignants du supérieur (Classes Préparatoires et Université) et suit les thèmes du concours de l'ENS. Pour l'instant, il y a sept titres:
http://www.editions-ellipses.fr/index.php?manufacturers_id=369&filter_id=599
A chaque fois, j'y ai trouvé des idées. Les études portent sur Rome ou la Grèce (souvent Athènes, m'a-t-il semblé), dans des regroupements thématiques et sans que les articles soient toujours nécessairement liés entre eux. Il y a bien une cohésion d'ensemble, mais selon les volumes les contributions sont plus ou moins pointues.
Premier exemple avec le volume consacré à L'art de la parole, pratiques et pouvoirs du discours. Le volume m'intéressait particulièrement pour les latinistes de première ("La rhétorique - l'orateur et la puissance de la parole").
J'ai surtout consulté avec profit:
- V. Léovant-Cirefice, "Le rôle de la parole et la place de l'orateur dans la société romaine" (pp 17 sq): l'institution de la parole est définie d'abord sous le régime républicain; Cicéron est évidemment longuement commenté, notamment lorsqu'il distingue eloquentia et artificium; les liens unissant compétence oratoire et exigence éthique sont précisément définis; la fin de l'article analyse l'évolution de la place de l'orateur sous l'Empire, quand l'imposition de l'ordre prive la rhétorique de ses sujets (cf. Tacite)
- I. Cogitore, ""L'arme de la parole" dans le Dialogue des orateurs de Tacite" (pp 44 sq): présentation du "dialogue" et commentaire surtout problématisé dans une perspective politique.
- M. Claisse, "La uis verborum ou "force des mots" cicéronienne: les pouvoirs du discours" (pp 58 sq): synthèse rapide et claire sur l'expression fondatrice chez Cicéron d'une typologie des styles
(rm: elle cite dans sa bibliographie un livre que je n'ai pu que consulter brièvement en bibliothèque (si quelqu'un pouvait en parler plus longuement...) et qui serait profitable me semble-t-il à quelques discussions lues sur le forum: B. Cuny -Le Callet, Rome et ses monstres. Naissance d'un concept philosophique et rhétorique, Grenoble, 2005)
- E. Gavoille, "Pouvoirs de la douceur: la persuasion élégiaque" (pp 167 sq): comparaison de l'oratio et du sermo pour définir la parole élégiaque; commentaire de Properce, Elégies I 8 et Tibulle, Elégies II, 4
J'ai finalement, cette année, construit mon cours ainsi:
- je suis parti d'un tableau recopié dans J. de Romilly, La douceur dans la pensée grecque (ci-dessous) et de quelques textes pour poser les liens ayant existé entre douceur, démocratie et parole publique.
- Spoiler:
- puis j'ai traduit et lu un extrait de Tacite, Dialogue des orateurs 36 dans lequel il formule l'idée que sous l'Empire, ordonné par un pouvoir fort et autoritaire, la rhétorique est plus faible qu'à l'époque troublée de la République
- je travaille ensuite sur Cicéron et je présente les Philippiques longuement sous l'angle de la violence verbale (lectures cursives, passages traduits; évidemment je donne un exemple des Philippiques de Démosthène et je complète avec un texte classique: Saint Simon, le cardinal de Retz, ou éventuellement par l'anthologie ci-dessous)
- Spoiler:
- enfin j'ai traduit et commenté Properce, Elégies I 8: poème magnifique où la voix poétique, par son ethos désintéressé notamment, obtient ce que la violence n'aurait pu réaliser.
Voili voilà. Je crois que la séance qui avait davantage intéressé les élèves étaient celle sur les relevés lexicaux de J. de Romilly et la lecture d'Isocrate. Il me semble aussi (mais c'est vraiment mon dada) que Properce a été bien reçu. Je me sens toujours un peu plus fragile sur Cicéron: difficile de n'être pas austère, je trouve (pour moi en tout cas).
Petite, mais importante, précision: ces constructions de cours ne constituent pas tout ce que je fais en latin (ou en grec). J'ai bien aussi une progression de grammaire et le travail sur la langue me prend environ la moitié du temps de cours (en seconde et en première; moins en terminale). Mais c'est au prix d'un "habillage" comme ci-dessus que je me dis que la pilule passera!
- User5899Demi-dieu
Topic que je suivrai avec plaisir. Je n'enseigne plus les LA actuellement et j'ai abandonné tout suivi de la bibliographie historico-littéraire, cela me donnera peut-être des envies.
- JPhMMDemi-dieu
Pouvoir de la parole et parole du pouvoir... Modestement, je songe à la biographie de Démosthène par Clemenceau.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- IphigénieProphète
Ah! ça c'est du bon fil !
très modeste contribution: il existe un dossier pédagogique de l'exposition dont parle Elpenor et dont j'ai fait usage (beaucoup moins érudit que lui !) pour l'iconographie, en marge du commentaire des vers VI,788sq de l'Enéide
http://www.grandpalais.fr/fr/article/moi-auguste-empereur-de-rome-dossier-pedagogique
- Spoiler:
- Mais tu ne dois pas avoir les mêmes latinistes que par ici, Elpénor :lol:
très modeste contribution: il existe un dossier pédagogique de l'exposition dont parle Elpenor et dont j'ai fait usage (beaucoup moins érudit que lui !) pour l'iconographie, en marge du commentaire des vers VI,788sq de l'Enéide
http://www.grandpalais.fr/fr/article/moi-auguste-empereur-de-rome-dossier-pedagogique
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Merci pour ce topic, je le suivrai attentivement !
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- nevermoreNiveau 10
Iphigénie a écrit:Ah! ça c'est du bon fil !
- Spoiler:
Mais tu ne dois pas avoir les mêmes latinistes que par ici, Elpénor :lol:
très modeste contribution: il existe un dossier pédagogique de l'exposition dont parle Elpenor et dont j'ai fait usage (beaucoup moins érudit que lui !) pour l'iconographie, en marge du commentaire des vers VI,788sq de l'Enéide
http://www.grandpalais.fr/fr/article/moi-auguste-empereur-de-rome-dossier-pedagogique
Merci beaucoup Elpenor. Je vais essayer de contribuer à mon échelle, mais je dirais comme Iphigénie (mais qui sont tes élèves ? ). Disons que je me servirai de tous ces liens pour me replonger avec joie dans des lectures plus érudites pour ma culture personnelle.
- Spoiler:
- Et sinon, j'aimerais beaucoup assister à tes cours, surtout celui sur l'identité nationale.
- Invité ElExpert spécialisé
Merci.
Concernant mes élèves, je trouve assez difficile de les caractériser. Je suis dans un petit lycée rural. Ils sont donc majoritairement très loin de l'élite que l'on pourrait trouver à Louis-le-Grand ou à HIV. Mais j'ai chaque année des élèves plutôt dociles et attentifs d'une part, et quelques très bons élèves d'autre part. Mais tous les ans, je peste singulièrement contre mes secondes que je trouve mous, peu curieux, et prédisposés à la servitude volontaire dans des proportions qui me mettent dans des états pas possibles Mes terminales actuels ne faisaient pas exception, et pourtant cette année, quel bonheur d'être avec eux Ils s'y sont mis. J'imagine donc que finalement mes élèves sont plutôt remarquables, ce qui ne doit pas être commun. D'ailleurs, on nous fait souvent des remarques lors des sorties scolaires par exemple, sur leur bonne tenue.
Maintenant, ce que je propose, c'est le travail en amont, pour concevoir mon cours. Ensuite, ce peut être très variable: avec mes secondes cette année, c'est particulièrement peu conceptuel... J'ai l'impression de ne faire que de la grammaire.
Enfin, je pense que s'ils évoluent positivement, c'est peut-être aussi parce que je suis assez méfiant envers la "pédagogie" qu'on veut nous imposer. Je pense les prendre au sérieux, respecter leur intelligence, et être bienveillant. (Je passe plus mon temps à lire et à me creuser la tête pour avoir un contenu intéressant et un peu moins à finasser sur la pédagogie différenciée, la différenciation pédagogique, et la diversification des compétences méta-cognitives. ) Le reste, ce sont eux qui le font :lol:
Concernant mes élèves, je trouve assez difficile de les caractériser. Je suis dans un petit lycée rural. Ils sont donc majoritairement très loin de l'élite que l'on pourrait trouver à Louis-le-Grand ou à HIV. Mais j'ai chaque année des élèves plutôt dociles et attentifs d'une part, et quelques très bons élèves d'autre part. Mais tous les ans, je peste singulièrement contre mes secondes que je trouve mous, peu curieux, et prédisposés à la servitude volontaire dans des proportions qui me mettent dans des états pas possibles Mes terminales actuels ne faisaient pas exception, et pourtant cette année, quel bonheur d'être avec eux Ils s'y sont mis. J'imagine donc que finalement mes élèves sont plutôt remarquables, ce qui ne doit pas être commun. D'ailleurs, on nous fait souvent des remarques lors des sorties scolaires par exemple, sur leur bonne tenue.
Maintenant, ce que je propose, c'est le travail en amont, pour concevoir mon cours. Ensuite, ce peut être très variable: avec mes secondes cette année, c'est particulièrement peu conceptuel... J'ai l'impression de ne faire que de la grammaire.
Enfin, je pense que s'ils évoluent positivement, c'est peut-être aussi parce que je suis assez méfiant envers la "pédagogie" qu'on veut nous imposer. Je pense les prendre au sérieux, respecter leur intelligence, et être bienveillant. (Je passe plus mon temps à lire et à me creuser la tête pour avoir un contenu intéressant et un peu moins à finasser sur la pédagogie différenciée, la différenciation pédagogique, et la diversification des compétences méta-cognitives. ) Le reste, ce sont eux qui le font :lol:
- JPhMMDemi-dieu
Pour "la méthode scientifique", Euclide est totalement incontournable.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- IphigénieProphète
Alors je corrige: nous avons en fait le même type d'élèves! En seconde et de plus en plus, tout est à faire et personnellement je laisse complètement le "programme" de côté pour poser les bases linguistiques indispensables. En terminale je vais beaucoup moins que toi dans les accompagnements pour me centrer sur les textes eux-mêmes : tu parles de 9 heures pour faire ta séquence entière si j'ai bien compris: c'est à peu près ce qu'il me faut pour traduire et commenter un seul texte, bién que ce soient des élèves intéressants et intéressés, mais lents! C'est ce qui m'a fait réagir sur le profil de classe. Mais comme tu le dis, le travail en amont du cours est la part la plus exaltante de notre métier ! Et tes références sont précieuses pour cela
- IphigénieProphète
Où l'on voit que le latin pris au sérieux comme vraie discipline ouvre sur la vraie interdisciplinarité, celle qui a besoin des vraies connaissances de plusieurs vraies disciplines....JPhMM a écrit:Pour "la méthode scientifique", Euclide est totalement incontournable.
- Invité ElExpert spécialisé
Voilà.Iphigénie a écrit:Où l'on voit que le latin pris au sérieux comme vraie discipline ouvre sur la vraie interdisciplinarité, celle qui a besoin des vraies connaissances de plusieurs vraies disciplines....JPhMM a écrit:Pour "la méthode scientifique", Euclide est totalement incontournable.
A tous les deux
- Presse-puréeGrand sage
Merci pour les références bibliographiques.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- JPhMMDemi-dieu
Pardon de ne pas avoir développé mon propos, j'écris sur tablette, exercice avec lequel j'ai toujours un peu de mal. Je développerai un peu plus tard.Iphigénie a écrit:Où l'on voit que le latin pris au sérieux comme vraie discipline ouvre sur la vraie interdisciplinarité, celle qui a besoin des vraies connaissances de plusieurs vraies disciplines....JPhMM a écrit:Pour "la méthode scientifique", Euclide est totalement incontournable.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- nevermoreNiveau 10
Tu me rassures Elpenor :-) je dois avoir à peu près le même profil d'élèves, si ce n'est que, cette année, je n'ai que des 2ndes, et j'avoue que je peste beaucoup contre eux (moins les latinistes que les autres d'ailleurs). C'est ce qui doit noircir mon tableau de la situation du moment quand j'avais les terminales, j'étais toute contente de les retrouver, mais comme Iphigénie, beaucoup de temps passé à traduire et commenter les textes pour le bac.
Sinon, petite difficulté supplémentaire, mais peut-être est-ce pareil chez vous: en plus des bases de la morpho-syntaxe latine, il me faut revoir en amont celle de la grammaire française, car la maîtrise de la langue est vraiment loin d'être acquise pour les élèves de mon lycée (issus de collèges rep et isolés et milieu essentiellement créolophone)
Et puis, c'est sans doute mal, mais je cède parfois sur le programme en 2nde. L'une de mes élèves voulait travailler sur Roméo et Juliette. Qu'à cela ne tienne, nous voilà lancés dans la lecture suivie du mythe de Pyrame et Thisbé en comparaison avec la pièce de Shakespeare et le film de Luhrmann (je sais, c'est pas au programme :jesors: ).
Sinon, petite difficulté supplémentaire, mais peut-être est-ce pareil chez vous: en plus des bases de la morpho-syntaxe latine, il me faut revoir en amont celle de la grammaire française, car la maîtrise de la langue est vraiment loin d'être acquise pour les élèves de mon lycée (issus de collèges rep et isolés et milieu essentiellement créolophone)
Et puis, c'est sans doute mal, mais je cède parfois sur le programme en 2nde. L'une de mes élèves voulait travailler sur Roméo et Juliette. Qu'à cela ne tienne, nous voilà lancés dans la lecture suivie du mythe de Pyrame et Thisbé en comparaison avec la pièce de Shakespeare et le film de Luhrmann (je sais, c'est pas au programme :jesors: ).
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