- JaneMonarque
Graisse-Boulons a écrit:Ashtrak a écrit:Graisse-Boulons a écrit:Ashtrak a écrit:Pour ma part, je trouve l'affluence en S très dommageable pour tout le monde. D'autant que j'entends chaque jour les collègues scientifiques souligner combien la S1 a de l'avenir alors que la S2,3, etc. n'en a aucun.
A quoi peut bien servir de faire une mauvaise S (si l'on n'aime pas les maths et/ou la physique, même avec la moyenne en 1ère) ? Pourquoi ne pas préférer la L ? Les débouchés sont beaucoup plus grands avec une bonne L qu'avec une S toute pourrie !
Une bonne L plus porteuse qu'une mauvaise S ?
Euhhhhh...comment dire ? On entend aussi souvent à propos de tout et n'importe quoi "il vaut mieux ça que de se casser une jambe" et pourtant, certaines fois, on se rend compte que l'expression ne fonctionne pas toujours et qu'en fait il vaudrait mieux se casser une jambe....
C'est pourtant assez évident ! Laverdure a déjà répondu (merci Laverdure) mais je plussoie :
Une mauvaise S, c'est une année avec de piètres résultats et des débouchés cohérents pour la filière très limités. Toute évolution vers une filière scientifique avec sélection donnera le même résultat : chou blanc (forcément, les résultats sont mauvais). Reste la fac de sciences, ce qui peut être très bien mais, pour ce qui nous occupe, cela fait 1 seule sortie.
Par contre, une bonne L vous donne accès aux classes prépas, aux écoles demandant des dossiers cohérents et, qui plus est, permet à celui qui réussit de se sentir plus à l'aise, hors de l'échec. Cela fait donc, en plus de toutes les facs hors parcours scientifique (et elles sont assez nombreuses, je t'assure), beaucoup plus de sorties possibles, avec un meilleur moral (j'allais dire "ouverture d'esprit" mais je crois que cela va être mal compris )
Donc je persiste : une mauvaise S (j'entends par là : de mauvais résultats en S) ne prépare à rien de spécifique et est en plus démoralisant. Pourquoi donc vouloir en faire une si on ne pense pas avoir le profil ???
Bref, pour en revenir au sujet : si la filière L est devenue une poubelle dans certains endroits, c'est bien dommage. Car le volume d'élèves en S devient délirant, avec une proportion de personnes sans profil/niveau/projet scientifique de plus en plus important, ce qui, à terme, ne pourra que pourrir également la filière S. La réanimation des L me semble grandement souhaitable pour tout le monde.
PS : pour celui ou celle qui m'a dit que sans ingénieur, pas de guitare électrique, je réponds que sans saltimbanque,le croque mortl'ingénieur n'aura même pas l'idée de construire la guitare !
Bon, finalement les allusions à l'"ouverture d'esprit" et le rapprochement entre l'ingénieur et le croque mort ne sont pas nécessaires. Je me fiche bien de savoir si la L est "une poubelle" ou pas car mes enfants n'envisagent pas cette solution. Mais il y a aussi ceux des autres... et si la L leurs ouvre des portes et offre plus de perspectives que la S, alors tant mieux. Après tout, je ne sais pas tout. Si, comme on peut le lire sur ce fil, les math en L valent les math en D ou si le programme de math est le même qu'en C, alors c'est bien, je suis fan. Je constate simplement que très vite, le niveau en math est mis en avant...
Personne n'a dit que ça ouvrait plus de perspectives, si ? Ça en ouvre d'autres, pendant que ça ferme les filières scientifiques, dont les L, en général, se fichent éperdument. S'il est question du niveau de maths, c'est parce que la plupart d'entre nous, ici, trouvent dommageable qu'il n'y ait pas du tout de maths en L, ce qui en fait un bac moins polyvalent que le bac S.
- EnaecoVénérable
Ashtrak a écrit:Graisse-Boulons a écrit:
Une bonne L plus porteuse qu'une mauvaise S ?
Euhhhhh...comment dire ? On entend aussi souvent à propos de tout et n'importe quoi "il vaut mieux ça que de se casser une jambe" et pourtant, certaines fois, on se rend compte que l'expression ne fonctionne pas toujours et qu'en fait il vaudrait mieux se casser une jambe....
C'est pourtant assez évident ! Laverdure a déjà répondu (merci Laverdure) mais je plussoie :
Une mauvaise S, c'est une année avec de piètres résultats et des débouchés cohérents pour la filière très limités. Toute évolution vers une filière scientifique avec sélection donnera le même résultat : chou blanc (forcément, les résultats sont mauvais). Reste la fac de sciences, ce qui peut être très bien mais, pour ce qui nous occupe, cela fait 1 seule sortie.
Par contre, une bonne L vous donne accès aux classes prépas, aux écoles demandant des dossiers cohérents et, qui plus est, permet à celui qui réussit de se sentir plus à l'aise, hors de l'échec. Cela fait donc, en plus de toutes les facs hors parcours scientifique (et elles sont assez nombreuses, je t'assure), beaucoup plus de sorties possibles, avec un meilleur moral (j'allais dire "ouverture d'esprit" mais je crois que cela va être mal compris )
Donc je persiste : une mauvaise S (j'entends par là : de mauvais résultats en S) ne prépare à rien de spécifique et est en plus démoralisant. Pourquoi donc vouloir en faire une si on ne pense pas avoir le profil ???
Bref, pour en revenir au sujet : si la filière L est devenue une poubelle dans certains endroits, c'est bien dommage. Car le volume d'élèves en S devient délirant, avec une proportion de personnes sans profil/niveau/projet scientifique de plus en plus important, ce qui, à terme, ne pourra que pourrir également la filière S. La réanimation des L me semble grandement souhaitable pour tout le monde.
Sans porter de jugement sur le point de départ (Une bonne L plus porteuse qu'une mauvaise S ), il y a quand même quelques mises en relation que j'ai de la peine à comprendre.
Un mauvais S ne fait pas nécessairement un bon L...
Autant je comprends la remarque pour S/STI et ES/STMG, mais pour des filières avec des profils aux différences marquées, y-a-t-il une vraie concurrence ?
Je n'ai pas l'impression que les élèves qui se lancent dans une filière S soient dénués d'intérêt pour les sciences ou sans aucun projet scientifique...
- Presse-puréeGrand sage
Enaeco a écrit:
Je n'ai pas l'impression que les élèves qui se lancent dans une filière S soient dénués d'intérêt pour les sciences ou sans aucun projet scientifique...
J'en connais pas mal.
Des élèves qui ont leur bac S du fait de notes excellentes en langues, histoire ou philo.
Et le cadeau bonus, c'est l'incohérence honteuse des collègues de sciences, qui les poussent en fin de 2nd à prendre une S "parce que la L c'est de la merde", "il n'y a que des nuls", "tu vas briser ton avenir" (c'est du vécu, hein) et qui derrière, en Term, traitent ces mêmes élèves comme de la merde parce "qu'ils ont pris la place d'un vrai scientifique" sous prétexte qu'ils réussissent en LV, en philo ou en HG, ce qui, visiblement, est indigne.
Tant que des collègues de sciences auront cette attitude de "on est les rois du lycée et on vous écrase la gueule", la L n'aura aucun espace d'existence.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- lene75Prophète
Jane a écrit:Personne n'a dit que ça ouvrait plus de perspectives, si ? Ça en ouvre d'autres, pendant que ça ferme les filières scientifiques, dont les L, en général, se fichent éperdument. S'il est question du niveau de maths, c'est parce que la plupart d'entre nous, ici, trouvent dommageable qu'il n'y ait pas du tout de maths en L, ce qui en fait un bac moins polyvalent que le bac S.
J'insiste, ça ne ferme pas les filières scientifiques. Évidemment, il n'est pas logique de faire L si on envisage d'emblée des études purement scientifiques, mais si l'élève change d'avis en cours de route, il n'est pas coincé comme le craignent certains parents. Il y a même des facs qui proposent une année de mise à niveau après le bac pour les L (et les ES) qui ne sont pas capables de rattraper seuls et veulent finalement faire une filière scientifique après leur bac : c'est donc institutionnalisé. Cette année de mise à niveau peut y compris permettre d'accéder aux études de médecine ou à une prépa scientifique.
Il y a ça par exemple à Orsay :
http://www.u-psud.fr/fr/formations/diplomes/mise-a-niveau-scientifique.html
Bon, bien sûr, l'inconvénient c'est que ça fait perdre une année.
Edit : d'accord avec Presse-purée, ces profils-là, on en a plusieurs dans chaque classe de S et ils sont souvent très malheureux parce que finalement ils bossent énormément les matières scientifiques pour se maintenir la tête hors de l'eau et n'ont plus le temps pour bosser les matières qu'ils aiment vraiment.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LaverdureEmpereur
Dans beaucoup de conseils de seconde auxquels j'assiste, c'est pourtant souvent le cas : l'élève est bon, la question de son projet ou de ses goûts ne se pose pas, il va en SEnaeco a écrit:Ashtrak a écrit:Graisse-Boulons a écrit:
Une bonne L plus porteuse qu'une mauvaise S ?
Euhhhhh...comment dire ? On entend aussi souvent à propos de tout et n'importe quoi "il vaut mieux ça que de se casser une jambe" et pourtant, certaines fois, on se rend compte que l'expression ne fonctionne pas toujours et qu'en fait il vaudrait mieux se casser une jambe....
C'est pourtant assez évident ! Laverdure a déjà répondu (merci Laverdure) mais je plussoie :
Une mauvaise S, c'est une année avec de piètres résultats et des débouchés cohérents pour la filière très limités. Toute évolution vers une filière scientifique avec sélection donnera le même résultat : chou blanc (forcément, les résultats sont mauvais). Reste la fac de sciences, ce qui peut être très bien mais, pour ce qui nous occupe, cela fait 1 seule sortie.
Par contre, une bonne L vous donne accès aux classes prépas, aux écoles demandant des dossiers cohérents et, qui plus est, permet à celui qui réussit de se sentir plus à l'aise, hors de l'échec. Cela fait donc, en plus de toutes les facs hors parcours scientifique (et elles sont assez nombreuses, je t'assure), beaucoup plus de sorties possibles, avec un meilleur moral (j'allais dire "ouverture d'esprit" mais je crois que cela va être mal compris )
Donc je persiste : une mauvaise S (j'entends par là : de mauvais résultats en S) ne prépare à rien de spécifique et est en plus démoralisant. Pourquoi donc vouloir en faire une si on ne pense pas avoir le profil ???
Bref, pour en revenir au sujet : si la filière L est devenue une poubelle dans certains endroits, c'est bien dommage. Car le volume d'élèves en S devient délirant, avec une proportion de personnes sans profil/niveau/projet scientifique de plus en plus important, ce qui, à terme, ne pourra que pourrir également la filière S. La réanimation des L me semble grandement souhaitable pour tout le monde.
Sans porter de jugement sur le point de départ (Une bonne L plus porteuse qu'une mauvaise S ), il y a quand même quelques mises en relation que j'ai de la peine à comprendre.
Un mauvais S ne fait pas nécessairement un bon L...
Autant je comprends la remarque pour S/STI et ES/STMG, mais pour des filières avec des profils aux différences marquées, y-a-t-il une vraie concurrence ?
Je n'ai pas l'impression que les élèves qui se lancent dans une filière S soient dénués d'intérêt pour les sciences ou sans aucun projet scientifique...
EDIT : d'accord avec Jane et Presse-purée
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- JaneMonarque
lene75 a écrit:Jane a écrit:Personne n'a dit que ça ouvrait plus de perspectives, si ? Ça en ouvre d'autres, pendant que ça ferme les filières scientifiques, dont les L, en général, se fichent éperdument. S'il est question du niveau de maths, c'est parce que la plupart d'entre nous, ici, trouvent dommageable qu'il n'y ait pas du tout de maths en L, ce qui en fait un bac moins polyvalent que le bac S.
J'insiste, ça ne ferme pas les filières scientifiques. Évidemment, il n'est pas logique de faire L si on envisage d'emblée des études purement scientifiques, mais si l'élève change d'avis en cours de route, il n'est pas coincé comme le craignent certains parents. Il y a même des facs qui proposent une année de mise à niveau après le bac pour les L (et les ES) qui ne sont pas capables de rattraper seuls et veulent finalement faire une filière scientifique après leur bac : c'est donc institutionnalisé. Cette année de mise à niveau peut y compris permettre d'accéder aux études de médecine ou à une prépa scientifique.
Il y a ça par exemple à Orsay :
http://www.u-psud.fr/fr/formations/diplomes/mise-a-niveau-scientifique.html
Bon, bien sûr, l'inconvénient c'est que ça fait perdre une année.
Edit : d'accord avec Presse-purée, ces profils-là, on en a plusieurs dans chaque classe de S et ils sont souvent très malheureux parce que finalement ils bossent énormément les matières scientifiques pour se maintenir la tête hors de l'eau et n'ont plus le temps pour bosser les matières qu'ils aiment vraiment.
C'est le plus gros problème, à mon sens.
Je sais que ces filières existent; nous avions hésité pour mon fils, plus littéraire que scientifique (mais plus scientifique que sa sœur). C'est lui, qui au final, n'a pas voulu aller en L, car il n'envisageait pas autre chose que médecine ou biotech.
Ma fille, pure littéraire, donc future L, envisage une classe prépa avec remise à niveau en bio pour son projet pro (dans un domaine médical ouvert aux littéraires, qui constituent justement plus d'un tiers des étudiants)
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- LaverdureEmpereur
HS : Je viens de regarder le lien et je suis assez surpris de voir qu'après cette année de remise à niveau, un étudiant peut envisager de candidater à une CPGE... donc un élève qui aurait un bac L et découvrirait qu'il veut être vétérinaire pourrait passer par cette formation, entrer en prépa BCPST (bio) et passer le concours des ENV ? :gratte: Si ça fonctionne vraiment, c'est très intéressant.lene75 a écrit:Jane a écrit:Personne n'a dit que ça ouvrait plus de perspectives, si ? Ça en ouvre d'autres, pendant que ça ferme les filières scientifiques, dont les L, en général, se fichent éperdument. S'il est question du niveau de maths, c'est parce que la plupart d'entre nous, ici, trouvent dommageable qu'il n'y ait pas du tout de maths en L, ce qui en fait un bac moins polyvalent que le bac S.
J'insiste, ça ne ferme pas les filières scientifiques. Évidemment, il n'est pas logique de faire L si on envisage d'emblée des études purement scientifiques, mais si l'élève change d'avis en cours de route, il n'est pas coincé comme le craignent certains parents. Il y a même des facs qui proposent une année de mise à niveau après le bac pour les L (et les ES) qui ne sont pas capables de rattraper seuls et veulent finalement faire une filière scientifique après leur bac : c'est donc institutionnalisé. Cette année de mise à niveau peut y compris permettre d'accéder aux études de médecine ou à une prépa scientifique.
Il y a ça par exemple à Orsay :
http://www.u-psud.fr/fr/formations/diplomes/mise-a-niveau-scientifique.html
Bon, bien sûr, l'inconvénient c'est que ça fait perdre une année.
Edit : d'accord avec Presse-purée, ces profils-là, on en a plusieurs dans chaque classe de S et ils sont souvent très malheureux parce que finalement ils bossent énormément les matières scientifiques pour se maintenir la tête hors de l'eau et n'ont plus le temps pour bosser les matières qu'ils aiment vraiment.
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- SulfolobusÉrudit
je crois que ça ne fonctionne pas en fait. J'ai eu sous la main les bacs d'origine des étudiants en classes prépas scientifiques toutes filières confondues : quasi-exclusivement des S, quelques très très rares ES, aucun L. On note d'ailleurs que le lien donné se garde bien de donner un pourcentage d'étudiants admis en CPGE ou ayant réussi médecine après la formation.Laverdure a écrit:HS : Je viens de regarder le lien et je suis assez surpris de voir qu'après cette année de remise à niveau, un étudiant peut envisager de candidater à une CPGE... donc un élève qui aurait un bac L et découvrirait qu'il veut être vétérinaire pourrait passer par cette formation, entrer en prépa BCPST (bio) et passer le concours des ENV ? :gratte: Si ça fonctionne vraiment, c'est très intéressant.
Sans parler que le concours des ENV est hyper-difficile donc déjà il faudrait arriver à entrer en prépa et ensuite faire parti des meilleurs. J'y crois pas une seconde autrement que de manière anecdotique.
- EnaecoVénérable
l'élève est bon, la question de son projet ou de ses goûts ne se pose pas, il va en S
Ces bons élèves, ils s'en sortent en S comme ailleurs.
Si l'élève a un vrai projet, il en tient généralement compte...
Quelle tristesse j'ai eu de voir partir en ES mon trio de tête de l'année dernière. Elles avaient un projet adapté à cette filière. (je précise quand même que je n'ai pas eu cette "incohérence honteuse des collègues de sciences" visant à dévaloriser les autres filières pour qu'elle vienne remplir mes rangs malgré ma certitude quant à leur réussite)
Peut-être qu'il y a des collègues qui "forcent" des élèves à aller en S, mais ce n'est pas non plus le cas de tous.
Chez moi, on est loin de ça. Justement pour éviter cette part d'élèves démotivés en term, qui n'ont pas le niveau (et qui ne l'aurait pas non plus eu en L) et qui sont passés en S en appel, malgré l'avis du conseil de classe.
Pour les passerelles, ça existe, c'est super, mais ça concerne très très peu de personnes. C'est surtout "pour faire bien" je trouve.
Dans le même esprit, c'est comme si j'allais passer l'agreg interne d'espagnol (ou le capes de chinois) sous pretexte que j'ai un master (enseignement en plus ). C'est beau de me laisser ma chance et mes espoirs mais concrètement je vais me faire déchirer. Si il s'avère que j'ai le niveau, ben tant mieux pour moi, ça passera.
- LaverdureEmpereur
Sulfolobus a écrit:je crois que ça ne fonctionne pas en fait. J'ai eu sous la main les bacs d'origine des étudiants en classes prépas scientifiques toutes filières confondues : quasi-exclusivement des S, quelques très très rares ES, aucun L. On note d'ailleurs que le lien donné se garde bien de donner un pourcentage d'étudiants admis en CPGE ou ayant réussi médecine après la formation.Laverdure a écrit:HS : Je viens de regarder le lien et je suis assez surpris de voir qu'après cette année de remise à niveau, un étudiant peut envisager de candidater à une CPGE... donc un élève qui aurait un bac L et découvrirait qu'il veut être vétérinaire pourrait passer par cette formation, entrer en prépa BCPST (bio) et passer le concours des ENV ? :gratte: Si ça fonctionne vraiment, c'est très intéressant.
Sans parler que le concours des ENV est hyper-difficile donc déjà il faudrait arriver à entrer en prépa et ensuite faire parti des meilleurs. J'y crois pas une seconde autrement que de manière anecdotique.
Je m'en doutais un peu... mais l'idée d'une mise à niveau est intéressante et pourrait permettre, si la formation était bien pensée, de favoriser les filières L et ES : les élèves pourraient faire ce qu'ils aiment au lycée et ne se fermer aucune porte pour autant ; on pourrait ainsi envisager des L faisant médecine.
_________________
- LaverdureEmpereur
C'est amusant, je ressens la même chose chaque année quand je vois de très bons élèves aller en S alors qu'ils auraient très bien réussit en ES (et qui ont l'air intéressés par les SES en plus)...Enaeco a écrit:l'élève est bon, la question de son projet ou de ses goûts ne se pose pas, il va en S
Ces bons élèves, ils s'en sortent en S comme ailleurs.
Si l'élève a un vrai projet, il en tient généralement compte...
Quelle tristesse j'ai eu de voir partir en ES mon trio de tête de l'année dernière. Elles avaient un projet adapté à cette filière. (je précise quand même que je n'ai pas eu cette "incohérence honteuse des collègues de sciences" visant à dévaloriser les autres filières pour qu'elle vienne remplir mes rangs malgré ma certitude quant à leur réussite)
Enaeco a écrit:Peut-être qu'il y a des collègues qui "forcent" des élèves à aller en S, mais ce n'est pas non plus le cas de tous.
Chez moi, on est loin de ça. Justement pour éviter cette part d'élèves démotivés en term, qui n'ont pas le niveau (et qui ne l'aurait pas non plus eu en L) et qui sont passés en S en appel, malgré l'avis du conseil de classe.
Ils n'ont pas le niveau en S peut-être aussi parce qu'ils n'aiment les sciences et préfèrent les matières relevant des LSHS :ils auraient peut-être mieux réussit en L ou ES (même s'il y a, bien sûr, les cas d'élèves qui n'ont simplement pas le niveau général)
Il s'agit moins de laisser simplement sa chance que de donner sa chance à quelqu'un de réellement motivé pour se réorienter : c'est vraisemblablement le cas de Lene75. Cela dit ça nécessite à mon avis que la formation soit réellement bien pensée.Enaeco a écrit:Pour les passerelles, ça existe, c'est super, mais ça concerne très très peu de personnes. C'est surtout "pour faire bien" je trouve.
Dans le même esprit, c'est comme si j'allais passer l'agreg interne d'espagnol (ou le capes de chinois) sous pretexte que j'ai un master (enseignement en plus ). C'est beau de me laisser ma chance et mes espoirs mais concrètement je vais me faire déchirer. Si il s'avère que j'ai le niveau, ben tant mieux pour moi, ça passera.
_________________
- SulfolobusÉrudit
Je trouve bizarre d'envisager une carrière scientifique ou médicale quand ce qu'on aime faire c'est avant tout des humanités. Mais oui, je trouve génial de permettre à ceux s'étant trompés, à ceux ayant découvert tardivement leur voie, à ceux ayant simplement changés d'avis de se réorienter convenablement. Mais on sait tous que ça restera des cas particuliers.Laverdure a écrit:Sulfolobus a écrit:je crois que ça ne fonctionne pas en fait. J'ai eu sous la main les bacs d'origine des étudiants en classes prépas scientifiques toutes filières confondues : quasi-exclusivement des S, quelques très très rares ES, aucun L. On note d'ailleurs que le lien donné se garde bien de donner un pourcentage d'étudiants admis en CPGE ou ayant réussi médecine après la formation.Laverdure a écrit:HS : Je viens de regarder le lien et je suis assez surpris de voir qu'après cette année de remise à niveau, un étudiant peut envisager de candidater à une CPGE... donc un élève qui aurait un bac L et découvrirait qu'il veut être vétérinaire pourrait passer par cette formation, entrer en prépa BCPST (bio) et passer le concours des ENV ? :gratte: Si ça fonctionne vraiment, c'est très intéressant.
Sans parler que le concours des ENV est hyper-difficile donc déjà il faudrait arriver à entrer en prépa et ensuite faire parti des meilleurs. J'y crois pas une seconde autrement que de manière anecdotique.
Je m'en doutais un peu... mais l'idée d'une mise à niveau est intéressante et pourrait permettre, si la formation était bien pensée, de favoriser les filières L et ES : les élèves pourraient faire ce qu'ils aiment au lycée et ne se fermer aucune porte pour autant ; on pourrait ainsi envisager des L faisant médecine.
Après je pense qu'un L qui fait médecine sera très très malheureux sauf à avoir été un S mal-orienté en L. On peut dire tout ce qu'on veut, un médecin pour soigner doit avant tout connaitre la médecine et donc la science : il faut aimer ça parce que sinon bienvenue en enfer vue la quantité à avaler. Alors bien sûr l'aspect éthique et relationnel est important mais de 1) on ne le développe pas plus en L qu'en S et de 2) il ne rentre en jeux qu'une fois qu'on est apte à soigner quelqu'un techniquement parlant.
- lene75Prophète
C'est un peu une évidence que les passerelles concernent peu de personnes : quand on fait L, en général, c'est qu'on veut faire des études littéraires, donc ceux qui passent par ce genre de passerelle, surtout tout de suite après le bac (il y en a beaucoup plus au niveau master) sont par définition ultra-minoritaires. Mais considérer qu'ils seront moins bons que les autres (avec une formation d'un meilleur niveau que celle de terminale), c'est encore supposer qu'on na va en L que par défaut, quand on est mauvais dans les matières scientifiques : pourquoi un élève bon partout qui choisit de faire L deviendrait-il moins bon que ses copains de S juste parce qu'il a fait L. La L détruirait-elle les neurones ? Simplement, si 10% des élèves de S font une prépa, par exemple, bah 10% des élèves de L qui auront fait une mise à niveau, ça ne doit pas en faire un par an, statistiquement.
Je n'ai qu'une seule et unique élève de L qui a fait ce genre de réorientation. C'était l'une de mes meilleures élèves.
Je n'ai qu'une seule et unique élève de L qui a fait ce genre de réorientation. C'était l'une de mes meilleures élèves.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LaverdureEmpereur
C'est à ces profils-là que je pensais.Sulfolobus a écrit:Je trouve bizarre d'envisager une carrière scientifique ou médicale quand ce qu'on aime faire c'est avant tout des humanités. Mais oui, je trouve génial de permettre à ceux s'étant trompés, à ceux ayant découvert tardivement leur voie, à ceux ayant simplement changés d'avis de se réorienter convenablement. Mais on sait tous que ça restera des cas particuliers.Laverdure a écrit:Sulfolobus a écrit:je crois que ça ne fonctionne pas en fait. J'ai eu sous la main les bacs d'origine des étudiants en classes prépas scientifiques toutes filières confondues : quasi-exclusivement des S, quelques très très rares ES, aucun L. On note d'ailleurs que le lien donné se garde bien de donner un pourcentage d'étudiants admis en CPGE ou ayant réussi médecine après la formation.Laverdure a écrit:HS : Je viens de regarder le lien et je suis assez surpris de voir qu'après cette année de remise à niveau, un étudiant peut envisager de candidater à une CPGE... donc un élève qui aurait un bac L et découvrirait qu'il veut être vétérinaire pourrait passer par cette formation, entrer en prépa BCPST (bio) et passer le concours des ENV ? :gratte: Si ça fonctionne vraiment, c'est très intéressant.
Sans parler que le concours des ENV est hyper-difficile donc déjà il faudrait arriver à entrer en prépa et ensuite faire parti des meilleurs. J'y crois pas une seconde autrement que de manière anecdotique.
Je m'en doutais un peu... mais l'idée d'une mise à niveau est intéressante et pourrait permettre, si la formation était bien pensée, de favoriser les filières L et ES : les élèves pourraient faire ce qu'ils aiment au lycée et ne se fermer aucune porte pour autant ; on pourrait ainsi envisager des L faisant médecine.
C'est probable mais il est possible qu'il y ait plus d'élèves intéressés qu'on ne le pense : il suffit de penser aux élèves de L ou de ES (et ils ne sont pas rares) se présentant aux concours des écoles de soins infirmiers. Il y a donc sans doute des profils d'élèves qui n'ont pas le profil d'un ingénieur, d'un informaticien ou d'un chimiste mais qui peuvent être attirés par l'idée de soigner.Sulfolobus a écrit:Après je pense qu'un L qui fait médecine sera très très malheureux sauf à avoir été un S mal-orienté en L. On peut dire tout ce qu'on veut, un médecin pour soigner doit avant tout connaitre la médecine et donc la science : il faut aimer ça parce que sinon bienvenue en enfer vue la quantité à avaler. Alors bien sûr l'aspect éthique et relationnel est important mais de 1) on ne le développe pas plus en L qu'en S et de 2) il ne rentre en jeux qu'une fois qu'on est apte à soigner quelqu'un techniquement parlant.
EDIT : tout à fait d'accord avec Lene75
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- wanaxFidèle du forum
Si on n'aime pas les sciences et que l'on veut à tout prix soigner, faut faire sorcier ou rebouteux.
- mafalda16Modérateur
wanax a écrit:Si on n'aime pas les sciences et que l'on veut à tout prix soigner, faut faire sorcier ou rebouteux.
Soit...
Enfin, un bac L peut tout à fait passer et réussir le concours d'entrée à l'école d'aide soignant ou d'infirmier sans avoir les ambitions de faire médecine...
- SulfolobusÉrudit
Il ne développera pas les automatismes qui sont nécessaires aux sciences (on pourra me faire remarquer que de toute façon on les enseigne de moins en moins aux S). Et plus tu es jeune, plus ils sont faciles à apprendre. Et rien que ça, ça doit changer pas mal de choses.lene75 a écrit:pourquoi un élève bon partout qui choisit de faire L deviendrait-il moins bon que ses copains de S juste parce qu'il a fait L. La L détruirait-elle les neurones ?
Et à mon avis tu as un second problème : un bachelier L n'a pas la moindre idée de ce que sont les sciences. Ce qui veut dire qu'un L qui va réorienter en sciences va se prendre une grosse claque entre ce qu'il pensait être les sciences et ce qu'elles sont réellement dans leurs diversités. Déjà la claque on la sent entre le bac S et la prépa, mais je ne te dis pas ce que doit ressentir quelqu'un qui vient de L. Ça n'aide certainement pas à progresser et à s'orienter convenablement (ta formation propose la distinction bio/MPG dès le premier semestre par exemple, je vois mal comment un L même excellent et motivé pourrait choisir en connaissance de cause, déjà un S aurait du mal, alors un L qui a fait beaucoup moins de sciences).
C'est vraiment un des deux gros reproches que je fais à la filière L : elle n'est pas généraliste puisqu'elle n'oblige pas les bacheliers L à continuer l'étude des sciences ou des SES à niveau moindre que la filière qui leur est concernée. Là où les filières S et SES obligent le maintien d'un niveau minimal en humanités et en mathématiques.
Le deuxième reproche que je fais c'est qu'une filière littéraire sans latin et grec obligatoire, j'appelle pas ça une filière littéraire.
- PabloPEExpert
Presse-purée a écrit:Enaeco a écrit:
Je n'ai pas l'impression que les élèves qui se lancent dans une filière S soient dénués d'intérêt pour les sciences ou sans aucun projet scientifique...
J'en connais pas mal.
Des élèves qui ont leur bac S du fait de notes excellentes en langues, histoire ou philo.
Et le cadeau bonus, c'est l'incohérence honteuse des collègues de sciences, qui les poussent en fin de 2nd à prendre une S "parce que la L c'est de la merde", "il n'y a que des nuls", "tu vas briser ton avenir" (c'est du vécu, hein) et qui derrière, en Term, traitent ces mêmes élèves comme de la merde parce "qu'ils ont pris la place d'un vrai scientifique" sous prétexte qu'ils réussissent en LV, en philo ou en HG, ce qui, visiblement, est indigne.
Tant que des collègues de sciences auront cette attitude de "on est les rois du lycée et on vous écrase la gueule", la L n'aura aucun espace d'existence.
Question "vue de l'extérieur" (et intéressée en tant que ex A2 :lol: )
Pourquoi orienter des élèves en L si ils n'ont pas le niveau? De mon temps certes lointain en fin de seconde soit on regardait les notes et l'orientation était le fait des profs: on remplissait les fiches de voeux certes MAIS si les profs jugeaient que le niveau n'était pas suffisant ben..
Un ami a redoublé ainsi sa seconde car le conseil l'orientait en A1 alors qu'il voulait aller en S. Manque de chance (ou de travail), à la fin de sa seconde, il est parti en G. Personne n'a contesté (et il a eu son bac G sans problème).
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- PabloPEExpert
Une amie a un BAC A2 et est puéricultrice :lol:mafalda16 a écrit:wanax a écrit:Si on n'aime pas les sciences et que l'on veut à tout prix soigner, faut faire sorcier ou rebouteux.
Soit...
Enfin, un bac L peut tout à fait passer et réussir le concours d'entrée à l'école d'aide soignant ou d'infirmier sans avoir les ambitions de faire médecine...
Franchement quand je lis les commentaires de profs scientifiques je me dis que ... bref on peut réussir sa vie sans faire d'études scientifiques faut arrêter hein
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- SulfolobusÉrudit
Non. Par l'idée de soigner oui probablement. Par l'idée de se manger 11 ans de sciences avant de le faire (tout en appliquant sa science), je pense qu'il faut avoir un véritable esprit scientifique associé à une vraie motivation pour la médecine.Laverdure a écrit:C'est probable mais il est possible qu'il y ait plus d'élèves intéressés qu'on ne le pense : il suffit de penser aux élèves de L ou de ES (et ils ne sont pas rares) se présentant aux concours des écoles de soins infirmiers. Il y a donc sans doute des profils d'élèves qui n'ont pas le profil d'un ingénieur, d'un informaticien ou d'un chimiste mais qui peuvent être attirés par l'idée de soigner.
Un infirmier n'a pas autant de sciences dans ses études et là oui bien sûr. Mais pour médecin je suis sceptique.
- LaverdureEmpereur
Les S ne font pas non plus de SES (mais de toute façon, c'est pas grave : comme il n'y a que les ES pour en faire, dès qu'on arrive dans le supérieur, tout est repris depuis les bases (c'est le cas des khâgnes B/L) ). Les L font des humanités (la philo, l'HG et ce sont les seuls à pouvoir prendre une spécialité artistique lourde : 5h de musique, d'arts plastiques, etc. Cela dit, je suis assez d'accord pour dire qu'il faudrait un minimum de maths, ne serait-ce que jusqu'en 1re.Sulfolobus a écrit:Il ne développera pas les automatismes qui sont nécessaires aux sciences (on pourra me faire remarquer que de toute façon on les enseigne de moins en moins aux S). Et plus tu es jeune, plus ils sont faciles à apprendre. Et rien que ça, ça doit changer pas mal de choses.lene75 a écrit:pourquoi un élève bon partout qui choisit de faire L deviendrait-il moins bon que ses copains de S juste parce qu'il a fait L. La L détruirait-elle les neurones ?
Et à mon avis tu as un second problème : un bachelier L n'a pas la moindre idée de ce que sont les sciences. Ce qui veut dire qu'un L qui va réorienter en sciences va se prendre une grosse claque entre ce qu'il pensait être les sciences et ce qu'elles sont réellement dans leurs diversités. Déjà la claque on la sent entre le bac S et la prépa, mais je ne te dis pas ce que doit ressentir quelqu'un qui vient de L. Ça n'aide certainement pas à progresser et à s'orienter convenablement (ta formation propose la distinction bio/MPG dès le premier semestre par exemple, je vois mal comment un L même excellent et motivé pourrait choisir en connaissance de cause, déjà un S aurait du mal, alors un L qui a fait beaucoup moins de sciences).
C'est vraiment un des deux gros reproches que je fais à la filière L : elle n'est pas généraliste puisqu'elle n'oblige pas les bacheliers L à continuer l'étude des sciences ou des SES à niveau moindre que la filière qui leur sont concernées. Là où les filières S et SES obligent le maintien d'un niveau minimal en humanités et en mathématiques.
Le deuxième reproche que je fais c'est qu'une filière littéraire sans latin et grec obligatoire, j'appelle pas ça une filière littéraire.
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- SulfolobusÉrudit
Et je trouve ça dommage, au moins qu'une option facultative n'existe pas (même si heureusement c'est un peu compensé parce qu'en effet personne d'autres que les ES n'en fait avant le supérieur).Laverdure a écrit:Les S ne font pas non plus de SES (mais de toute façon, c'est pas grave : comme il n'y a que les ES pour en faire, dès qu'on arrive dans le supérieur, tout est repris depuis les bases (c'est le cas des khâgnes B/L)).
- LaverdureEmpereur
Ça fait partie des revendications de l'APSES. Cela dit je dois aussi reconnaître que des élèves de seconde qui vont en S et qui me disent être contents de ne plus faire de SES, il y en quelques uns (mais c'est pas ma faute, hein ? ).Sulfolobus a écrit:Et je trouve ça dommage, au moins qu'une option facultative n'existe pas (même si heureusement c'est un peu compensé parce qu'en effet personne d'autres que les ES n'en fait avant le supérieur).Laverdure a écrit:Les S ne font pas non plus de SES (mais de toute façon, c'est pas grave : comme il n'y a que les ES pour en faire, dès qu'on arrive dans le supérieur, tout est repris depuis les bases (c'est le cas des khâgnes B/L)).
L'un des problèmes que soulève la question de la filière L (et de la filière ES) c'est qu'on donne, je crois, l'impression que faire des humanités ou des lettres c'est facile puisque tout le monde peut en faire, quelque soit le bac. Mais si on regarde bien, par exemple, les L spécialité langues ont 4h de LV + 1,5h de littérature en langue étrangère + 3h d'approfondissement quand les S n'ont que 4h de LV1 et 2 confondues : un L qui souhaite faire des langues après le bac est mieux armé qu'un S.
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- A TuinVénérable
Enfin des L qui sont devenues aides-soignantes, j'en connais un paquet. Déjà de mon époque, il y en a un certain nombre qui étaient devenues infirmières sou aides-soignantes.
Par contre un L qui passe la première année de médecine, là heu ... je vous demanderai ce que vous avez fumé avant de produire une telle supposition, il faut ne pas bien se rendre compte des réalités pour penser que cela puisse être : pour passer la première année, il faut surtout avoir plus de 17 de moyenne .., ce qui n'est pas gagné même pour un S qui a eu 15 de moyenne toute l'année de terminale. Du moins il y a quelques années, depuis cela a peut-être changé.
Par contre un L qui passe la première année de médecine, là heu ... je vous demanderai ce que vous avez fumé avant de produire une telle supposition, il faut ne pas bien se rendre compte des réalités pour penser que cela puisse être : pour passer la première année, il faut surtout avoir plus de 17 de moyenne .., ce qui n'est pas gagné même pour un S qui a eu 15 de moyenne toute l'année de terminale. Du moins il y a quelques années, depuis cela a peut-être changé.
- JaneMonarque
PabloPE a écrit:Une amie a un BAC A2 et est puéricultrice :lol:mafalda16 a écrit:wanax a écrit:Si on n'aime pas les sciences et que l'on veut à tout prix soigner, faut faire sorcier ou rebouteux.
Soit...
Enfin, un bac L peut tout à fait passer et réussir le concours d'entrée à l'école d'aide soignant ou d'infirmier sans avoir les ambitions de faire médecine...
Franchement quand je lis les commentaires de profs scientifiques je me dis que ... bref on peut réussir sa vie sans faire d'études scientifiques faut arrêter hein
Voilà. Le principe selon lequel "hors de sciences point de salut" me paraît plus que contestable.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- lene75Prophète
Mais qui a dit que les littéraires n'aimaient pas les sciences ???
Aristote, Descartes, Pascal, Leibniz ou même Einstein étaient-ils scientifiques ou philosophes ?
Plus récemment, pour ne citer que des personnes connues pour éviter de nommer sur un forum public d'autres personnes moins connues que j'ai côtoyées par dizaines pendant mes études (je peux juste me citer moi : je ne suis pas un génie, je ne suis pas célèbre, je ne suis même pas normalienne et pourtant j'ai cette idée folle d'être une littéraire qui était malheureuse en S et qui aime les sciences et a fait un double cursus parce que les sciences dans le supérieur, ça n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on fait au lycée) :
- Anne Fagot-Largeault : philosophe (d'abord), et psychiatre, (ensuite) https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Fagot-Largeault
- Hourya Sinaceur : philosophe et mathématicienne https://fr.wikipedia.org/wiki/Hourya_Sinaceur
- Claude Debru : agrégé de philosophie, docteur ès Lettres et... membre de l'Académiefrançaise des sciences https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Debru
Mon directeur de maîtrise, mathématicien, d'abord, puis philosophe, fait maintenant des sciences cognitives. Pour diriger mon mémoire, il s'est fait seconder par une ancienne khâgneuse (voie A/L, donc purement littéraire au départ), titulaire d'un master de physique quantique, qui travaille maintenant en philosophie de la biologie et de sa thésarde, voie A/L également, après un an de maths sup - personne n'est parfait - également titulaire du master de physique quantique. Dans mon groupe de travail, il y avait un autre thésard, voie A/L lui aussi, qui lui a fait de la bio et puis il y avait un physicien, qui s'est réorienté vers la philo (oui parce que ça marche dans les deux sens, hein). Mon directeur de DEA, philosophe de formation, a lui aussi fait des études de physique sur le tard. Quasiment tous mes profs en DEA avaient un double cursus, le plus souvent en bio, mais aussi en maths, en physique ou en médecine (et dans ce dernier cas ils exercent au moins un peu avec de vrais patients, et pas seulement en psychiatrie). À la fac, pour préparer l'agreg, j'étais encadrée par un ancien B/L, après un bac ES, qui depuis a fait de l'immunologie à l'hôpital St Louis.
Tous ces gens, quel que soit leur cursus, sont d'abord et avant tout des littéraires (des philosophes, en l'occurrence), ce qui ne les empêche pourtant pas d'aimer les sciences, voire d'avoir commencé par là pour certains d'entre eux. C'est bien pour ça qu'on peut reprocher à l'actuelle filière L d'éliminer totalement les sciences, et c'est probablement ça qui la tue en tarissant le vivier, en particulier pour la philo, qui demande un esprit logique assez poussé. Pour ma part, en L, je n'avais pas de sciences (on ne pouvait pas appeler sciences les 1h30 hebdo totalement indigentes de physique/SVT) mais j'avais 6h de maths par semaine (2h pour ceux qui ne faisaient pas la spécialité).
Et franchement, le bac qu'on a passé, ça joue pour peanuts quand on arrive à ce niveau : après une khâgne on peut rattraper les programmes de maths et de physique de 1re et terminale en un mois. Je l'ai fait, à raison de 3h par jour. C'est pas compliqué, il suffit de faire tous les exos du bouquin, ce que ne fait quasiment jamais un élève de terminale, mais ce qui n'est pas grand chose quand on a l'habitude de s'enquiller 1000 pages de lectures parfois ardues toutes les semaines depuis deux ans.
Sinon Cynthia Fleury (https://fr.wikipedia.org/wiki/Cynthia_Fleury) vient d'ouvrir une chaire de philosophie à l'Hôtel-Dieu...
Aristote, Descartes, Pascal, Leibniz ou même Einstein étaient-ils scientifiques ou philosophes ?
Plus récemment, pour ne citer que des personnes connues pour éviter de nommer sur un forum public d'autres personnes moins connues que j'ai côtoyées par dizaines pendant mes études (je peux juste me citer moi : je ne suis pas un génie, je ne suis pas célèbre, je ne suis même pas normalienne et pourtant j'ai cette idée folle d'être une littéraire qui était malheureuse en S et qui aime les sciences et a fait un double cursus parce que les sciences dans le supérieur, ça n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on fait au lycée) :
- Anne Fagot-Largeault : philosophe (d'abord), et psychiatre, (ensuite) https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Fagot-Largeault
- Hourya Sinaceur : philosophe et mathématicienne https://fr.wikipedia.org/wiki/Hourya_Sinaceur
- Claude Debru : agrégé de philosophie, docteur ès Lettres et... membre de l'Académie
Mon directeur de maîtrise, mathématicien, d'abord, puis philosophe, fait maintenant des sciences cognitives. Pour diriger mon mémoire, il s'est fait seconder par une ancienne khâgneuse (voie A/L, donc purement littéraire au départ), titulaire d'un master de physique quantique, qui travaille maintenant en philosophie de la biologie et de sa thésarde, voie A/L également, après un an de maths sup - personne n'est parfait - également titulaire du master de physique quantique. Dans mon groupe de travail, il y avait un autre thésard, voie A/L lui aussi, qui lui a fait de la bio et puis il y avait un physicien, qui s'est réorienté vers la philo (oui parce que ça marche dans les deux sens, hein). Mon directeur de DEA, philosophe de formation, a lui aussi fait des études de physique sur le tard. Quasiment tous mes profs en DEA avaient un double cursus, le plus souvent en bio, mais aussi en maths, en physique ou en médecine (et dans ce dernier cas ils exercent au moins un peu avec de vrais patients, et pas seulement en psychiatrie). À la fac, pour préparer l'agreg, j'étais encadrée par un ancien B/L, après un bac ES, qui depuis a fait de l'immunologie à l'hôpital St Louis.
Tous ces gens, quel que soit leur cursus, sont d'abord et avant tout des littéraires (des philosophes, en l'occurrence), ce qui ne les empêche pourtant pas d'aimer les sciences, voire d'avoir commencé par là pour certains d'entre eux. C'est bien pour ça qu'on peut reprocher à l'actuelle filière L d'éliminer totalement les sciences, et c'est probablement ça qui la tue en tarissant le vivier, en particulier pour la philo, qui demande un esprit logique assez poussé. Pour ma part, en L, je n'avais pas de sciences (on ne pouvait pas appeler sciences les 1h30 hebdo totalement indigentes de physique/SVT) mais j'avais 6h de maths par semaine (2h pour ceux qui ne faisaient pas la spécialité).
Et franchement, le bac qu'on a passé, ça joue pour peanuts quand on arrive à ce niveau : après une khâgne on peut rattraper les programmes de maths et de physique de 1re et terminale en un mois. Je l'ai fait, à raison de 3h par jour. C'est pas compliqué, il suffit de faire tous les exos du bouquin, ce que ne fait quasiment jamais un élève de terminale, mais ce qui n'est pas grand chose quand on a l'habitude de s'enquiller 1000 pages de lectures parfois ardues toutes les semaines depuis deux ans.
Sinon Cynthia Fleury (https://fr.wikipedia.org/wiki/Cynthia_Fleury) vient d'ouvrir une chaire de philosophie à l'Hôtel-Dieu...
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