Inspection, agrégation et titularisation

Je n'ai pas précisé :
en septembre-octobre, nous avons vu Croc-Blanc en OI. Ils ont lu un autre roman d'aventures en lecture cursive.
en novembre, nous avons travaillé sur la poésie : deux rondeaux, trois sonnets ("Comme on voit sur la branche" de Ronsard, "Ma bohème" de Rimbaud, "Les vers à soie" de Jacques Roubaud), un pantoum ("Harmonie du soir" de Baudelaire). L'IPR m'a reproché le fait que ces poèmes n'aient pas une thématique commune et que je sois l'auteur du premier rondeau (parce que je suis l'auteur d'un recueil de poèmes publié à compte d'éditeur). Je me suis appuyée sur les poèmes du TDL et je leur ai montré l'évolution des formes poétiques à travers les siècles.
En décembre, nous avons travaillé sur le fabliau et commencé le Roman de Renart.

En tout, ils ont fait cinq rédactions entre septembre et décembre, des évaluation de grammaire, de la réécriture, des récitations, des exposés...On a avancé. Mais la seule remarque de l'IPR a été que je n'ai pas fait une seule dictée et j'ai même eu droit à "Vous ne savez pas qu'il y a une dictée au brevet ?" (J'enseigne depuis 16 ans donc je me demande si elle pense vraiment que je n'ai jamais corrigé le brevet ? En toute bonne foi ?)

Je n'ai pas l'impression d'être particulièrement fautive.
Mais je m'interroge déjà sur toutes les voies de recours. De plus, je ne veux pas la revoir. Je veux revoir mes classes, retourner enseigner, d'autant qu'en plus, cette année, ça se passe bien, mais je ne veux pas revoir l'IPR (ou alors un(e) autre IPR).

Marguerite V a écrit:Hello !
À priori, je ne serai pas "désagrégée"! Mon inspection s'est très très bien passée ce jeudi. Mes élèves ont été choupinous (mais dans cette classe de 1ère S, ils le sont toujours...) L'inspecteur était gentil, courtois et très positif. Merci pour vos encouragements !!!

Bravo alors!

@Lornet; je suis sincèrement désolé de ce qui t'arrive. Je ne comprends pas trop ce qu'on te reproche au point de ne pas validée de suite ton stage: as-tu lu le rapport d'inspection? C'est quand même étonnant
Est-ce ces deux mois et demi de congé (de solidarité familiale je suppose) ont fait que l'IPR n'a pas pu voir ton travail d'ensemble? Et qu'il veut se faire une idée plus précise?

A ce compte là, il aurait mieux valu discuter en amont d'une prolongation de stage sans chercher des prétextes pour retarder la validation.
Cela aurait été pour le moins plus correct.

Lornet, je n'avais pas vu ton premier message. C'est une mauvaise blague, en effet. Je suis bien désolée pour toi.Effectivement, si c'est ton absence qui pose problème, la prolongation pourrait être de mise. Quand on pense à tout ce qu'on trime pour l'obtenir, ce concours!

Je n'ai pas eu le rapport, ayant été inspectée aujourd'hui.
Mon cahier de texte de septembre-décembre avait disparu il y a trois semaines. J'ai eu du mal à le récupérer. Je pense qu'en effet, voir mon travail d'ensemble est assez compliqué mais les critiques ont vraiment été dures et ne portaient que sur des détails, en définitive : je n'ai fait aucune dictée, j'ai fait étudier un rondeau que j'ai écrit alors qu'il y a beaucoup de poètes consacrés (mais j'ai fait étudier des poèmes de Charles d'Orléans, Ronsard, Baudelaire, Rimbaud...), ma séquence sur la poésie n'était pas organisée autour d'une thématique commune et ma séance de ce matin aurait pu tenir en un quart d'heure, ce dont je doute, parce que je n'aurais pas dû leur montrer la même histoire via le TBI (mais elle était illustrée et c'était une version différente).
Ma situation est connue du rectorat. Si le résultat était connu d'avance, je ne comprends pas pourquoi j'ai été inspectée ce matin. Ma situation actuelle est déjà assez pesante, avec beaucoup de difficultés pour garder le moral et retourner au collège, pour qu'on ne vienne pas en plus me faire des visites qui ne servent à rien sinon à me ruiner le moral.

lisette83 a écrit:A ce compte là, il aurait mieux valu discuter en amont d'une prolongation de stage sans chercher des prétextes pour retarder la validation.
Cela aurait été pour le moins plus correct.

Le rectorat m'a informé par courrier que je ne serais pas validée cette année puisque ma titularisation est repoussée. En gros, j'ai été absente 2 mois 1/2 et je ne serai titularisée qu'en novembre prochain.

En revanche, l'IPR n'était pas au courant ce matin et prévoit de revenir avant les grandes vacances.

Or vu que je n'ai rien compris ce matin, j'aimerais mieux voir un(e) autre IPR parce que là, si le but était de venir me ruiner le moral alors que j'essaie de remonter la pente, c'est réussi.

Personnellement, je trouve ça limite d'utiliser ses propres textes (même un seul), ça peut être assimilé à de la promotion sous couvert de ton statut de professeur (possiblement assimilable à une infraction à ce qu'on appelle le devoir de réserve).

Si tu as été absente plus de 36 jours, tu seras forcément en prolongement pour une durée supplémentaire l'année prochaine.

edit: je n'ai pas lu le dernier message de Lornet

@Vicomde de...Ce n'est peut-être pas la peine d'enfoncer Lornet.

Alors là, ce n'est pas normal, quel intérêt à venir vous stresser alors que de toute façon la titularisation ne sera pas possible dès maintenant ?
Le fait qu'elle ne soit pas au courant est curieux.

C'est un recueil de poèmes publié à compte d'éditeur. Je sais que c'est mon texte mais je ne fais pas ma promo pour qu'ils achètent mon recueil. Une collègue l'a fait étudier à ses élèves. Je n'ai pas osé le faire.
Simplement, on fait parfois venir des auteurs en classe, avec un certain coût pour l'établissement. Là, je suis déjà intervenue dans des classes, mais pas dans les miennes alors que je peux leur parler de comment écrire un poème en tant qu'auteur et c'est ce que j'ai fait pendant une (seule) heure.

Il ne faut pas chercher la petite bête, de toute façon, elle n'aurait pas pu vous valider puisque les validations des personnes en prolongation ne se feront qu'à partir de la rentrée prochaine.
Je pense qu'elle a découvert la situation et s'est retrouvée de base en visite conseil puisque cela ne pouvait être une inspection de validation.
Elle s'en est sortie avec les critiques qu'elle a pu trouver, puisqu'il fallait qu'elle justifie sa visite.
Rapprochez vous du rectorat pour savoir comment va se passer le "véritable" processus de titularisation en considérant cette visite comme une erreur qui ne vient pas de vous.

Rapprochez-vous également d'un syndicat pour que cette visite conseil ne vous porte pas préjudice.

Elle n'était peut-être tout simplement pas au courant de votre situation. Pourquoi et comment le serait-elle? Je n'enseigne pas votre matière et je ne veux en rajouter, mais je ne trouve pas qu'une absence de dictée d'un an si c'est un exercice à évaluer pour la classe soit un détail. Je doute que vous ne soyez pas validée à la prochaine visite. Il suffira sans doute d'avoir suivi ses recommandations d'ici là.

lisette83 a écrit:Alors là, ce n'est pas normal, quel intérêt à venir vous stresser alors que de toute façon la titularisation ne sera pas possible dès maintenant ?
Le fait qu'elle ne soit pas au courant est curieux.

Elle ne l'était pas.
Mais je suis au courant depuis janvier que ma titularisation est retardée.

En fait, j'ai droit à l'allocation journalière de présence parentale (42 euros par jour). Mais c'est assez compliqué : dans certaines académies, on est payé 42 euros par la CAF et payé normalement les jours restants (week-end, jours fériés, vacances scolaires). Dans la mienne, on est payé pendant les vacances scolaires mais ni les week-ends, ni les jours fériés. D'après l'assistante sociale du CHU, les vacances scolaires ne devraient pas m'être payées non plus.
Bien sûr, ça change considérablement la donne. 42 euros fois 5 + 70 euros pour le samedi + 70 euros pour le dimanche, ça n'est pas la même chose que 42 euros fois 5 + 0 euros.
Et sur une durée de plusieurs mois, le décalage devient vite énorme.
Mais le texte de l'AJPP est assez flou et je sens que ça me ferait rentrer dans un flot ininterrompu et kafkaien.

Et puis, plutôt que rester chez moi, j'aime autant enseigner.
Enfin...si on ne vient pas m'inspecter et surtout pas aussi bizarrement que ce matin parce que les élèves ont été parfaits mais moi, pas à la hauteur, manifestement, mais je suis comme je suis et je ne vois pas comment faire mieux que quelque chose que je considère bien puisque j'enseigne ainsi depuis des années maintenant et que tout le monde (élèves, parents d'élèves, administration) en semble satisfait.

Ne vous remettez surtout pas en cause, c'est un concours de circonstances malheureuses avec des informations qui ne sont pas passées.
Finissez l'année au mieux vu la situation personnelle et, à la rentrée prochaine, vous y verrez plus clair.

amour a écrit:Elle n'était peut-être tout simplement pas au courant de votre situation. Pourquoi et comment le serait-elle? Je n'enseigne pas votre matière et je ne veux en rajouter, mais je ne trouve pas qu'une absence de dictée d'un an si c'est un exercice à évaluer pour la classe soit un détail. Je doute que vous ne soyez pas validée à la prochaine visite. Il suffira sans doute d'avoir suivi ses recommandations d'ici là.

Assez compliqué à dire. Les IO précisent une rédaction toutes les trois semaines, ce que je fais.
Mais c'est déjà contraignant. Si on y ajoute les interrogations de grammaire, les évaluations finales, les séances d'expression orale...en sachant qu'on a 4 h de cours par semaine...
J'évalue l'othographe, notamment dans les rédactions.
Mais avec des horaires aussi réduits, il faut faire des choix, sinon on évalue tout le temps, on corrige tout le temps et quand fait-on cours ?

Et puis, c'est presque risible :
- J'ai une vingtaine de notes depuis septembre ;
- Entre janvier et le 5 mars, ils ont eu une seule note (un contrôle de lecture).

Du coup, quand je suis remplacée (et le rectorat a eu du mal à me trouver un remplaçant), c'est encore pire que quand je suis là même si je suis nulle.

Vous avez raison, mais vous vous avez tort aussi. Comme vous accédez à une échelle de rémunération différente, l'agrégation étant un concours et sa validation ce qui vous fait changer de corps, il semble logique que l'on soit plus exigeant avec vous. Sinon cela voudrait dire que l'agreg ne sert qu'à être payé plus pour travailler moins. Et ce serait injuste.

J'avais demandé à faire mon stage en lycée, histoire que ça serve au moins à quelque chose.
Mais je fais mon stage dans mon collège et sans que je comprenne en quoi c'est un stage.

Mais ça tombe plutôt bien, cette année, parce que j'ai bien compris qu'avec une fille gravement malade, je suis devenue une sorte de boulet pour l'EN et le rectorat. Je dois forcément fréquemment m'absenter.

On a le droit à des congés partiels quand on a un enfant fréquemment hospitalisé. C'est inscrit dans le droit du travail. Mais on n'y a pas droit quand on est enseignant à cause des nécessités dues au service. Je le comprends. Mais je n'ai pas choisi.

D'autres IPR pour prononcer leur sentence?

thrasybule a écrit:D'autres IPR pour prononcer leur sentence?

Est-ce à moi que ce message est adressé?

Et à Vicomte de Valmont.

thrasybule a écrit:D'autres IPR pour prononcer leur sentence?

Je me dévouerais bien, mais ce serait pour titulariser Lornet, alors je ne sais pas si ça compte.

thrasybule a écrit:Et à Vicomte de Valmont.

Tu es modérateur ou tu fais partie d'une police auto proclamée de la caresse gnangnan qui donne son assentiment à une demande d'avis (et non de caresse gnangnan?) et comptes interdire aux autres de donner leur avis, ou bien?

Ton problème Lornet est un problème administratif, pas un problème lié à tes compétences. Ton admission a montré que tu étais compétente. Ne te remets pas en question pour ça