Inspection, agrégation et titularisation

Bonjour,
Petite question toute simple : cela arrive-t-il qu'un inspecteur ne valide pas une agrégation suite à son inspection ?
(Cette question n'a absolument rien à voir avec le fait que mon inspecteur ait appelé la secrétaire de mon lycée pour connaître mon EDT...)

Marguerite V a écrit:Bonjour,
Petite question toute simple : cela arrive-t-il qu'un inspecteur ne valide pas une agrégation suite à son inspection ?
(Cette question n'a absolument rien à voir avec le fait que mon inspecteur ait appelé la secrétaire de mon lycée pour connaître mon EDT...)

Sans changement de matière , c'est rarissime. Difficile de justifier qu'un certifié capable devient un agrégé nul, dans le même domaine. Ca serait difficile à justifier devant un TA je pense.
Mais j'ai hélas vu le cas , à travers des compte-rendus syndicaux, quand il y a changement de matière  (par ex. PLP => agrégé).

Lefteris a écrit:

Marguerite V a écrit:Bonjour,
Petite question toute simple : cela arrive-t-il qu'un inspecteur ne valide pas une agrégation suite à son inspection ?
(Cette question n'a absolument rien à voir avec le fait que mon inspecteur ait appelé la secrétaire de mon lycée pour connaître mon EDT...)

Sans changement de matière , c'est rarissime. Difficile de justifier qu'un certifié capable devient un agrégé nul, dans le même domaine. Ca serait difficile à justifier devant un TA je pense.
Mais j'ai hélas vu le cas , à travers des compte-rendus syndicaux, quand il y a changement de matière  (par ex. PLP => agrégé).

Merci Lefteris. Pas de changement de matière en ce qui me concerne, et une inspection favorable en 2014...

Il est normal que l'agrégé stagiaire soit "proposé à la titularisation" par un IPR après une inspection (décision prise in fine par l'IG).

Espérons donc qu'il propose...

Cripure a écrit:Il est normal que l'agrégé stagiaire soit "proposé à la titularisation" par un IPR après une inspection (décision prise in fine par l'IG).

En théorie, c'est même l'IG qui devrait inspecter les agrégés, l'IPR n'st que délégué.

Avis personnel : les agrégés internes  ou externes  déjà titulaires ne devraient même pas être inspectés, sauf demande , pour améliorer éventuellement leur note de classement. les agrégés par "liste d'aptitude", qui ne se sont pas défoncés  (fait défoncer peut-être )  ne le sont pas. Et dans tous les cas, titularisés, puisqu'ils ont déjà été jugés capables de finir leur vie professionnelle comme enseignants.

Il est vrai que ce fonctionnement est étonnant. Bizarre aussi, ce statut de stagiaire...

Marguerite V a écrit:Il est vrai que ce fonctionnement est étonnant. Bizarre aussi, ce statut de stagiaire...

Comme tu dis . Une collègue et amie certifiée HC et expérimentée avait des stagiaires . Elle obtient l'agreg, elle se retrouve stagiaire chargée de stagiaires . Une autre se retrouve obligée d'avoir un tuteur , suite à une lecture de textes sans doute trop zélée : on lui donne pour tuteur un certifié de l'établissement (ayant raté la même année) .
Ca aussi , quand je serai ministre ...

Un nouveau ministre ?

Marguerite V a écrit:Un nouveau ministre ?

Ca ne sera peut-être pas brillant , mais ça ne peut être pire que les derniers .

Ça, c'est sûr, impossible de faire pire !

J'ai déjà malheureusement eu à défendre en CAPA une collègue qu'un IPR n'avait pas proposée à la titularisation. C'était en allemand et on a reproché à la collègue de ne pas avoir un bon accent.
Coup de bol, le recteur était un germaniste très sensible à ça. Et il a pris personnellement la responsabilité de faire valider par la CAPA sa proposition de titularisation, déjugeant l'IPR.
Mais c'est passé à rien et si le recteur n'avait pas eu cette intervention finalement très personnelle, ça ne passait pas.

Zut, quelle horreur ! Je n'ai pas envie d'être "désagrégée" ! Que se passe-t-il dans un pareil cas ? L'agrégation est-elle purement et simplement retirée au candidat ou bien faut-il réaliser une nouvelle année de stage comme ce peut-être le cas pour une titularisation dans le corps des certifiés ?

Marguerite V a écrit:Zut, quelle horreur ! Je n'ai pas envie d'être "désagrégée" ! Que se passe-t-il dans un pareil cas ? L'agrégation est-elle purement et simplement retirée au candidat ou bien faut-il réaliser une nouvelle année de stage comme ce peut-être le cas pour une titularisation dans le corps des certifiés ?

Pourquoi veux-tu que ça se passe mal ?

Ce qui était proposé dans le cas de cette collègue, c'était retour dans le corps des certifiés (dont on n'est pas rayé tant qu'on est stagiaire dans celui des agrégés).
Mais rassure-toi: une histoire comme ça, j'en ai entendu une, toutes disciplines confondues, en 5 ans de CAPA.

Il faut refaire une année de renouvellement de stage.

Cela est arrivé à un collègue de HG. Il a eu l'agreg interne et n' a pas été titularisé la première année en prétextant que ce qu'il faisait "ne suffisait pas pour l'agreg". Il a été titularisé l'année suivante.... mais c'était plus une petite vengeance personnelle de la part de l'IPR qu'un réel manque du collègue: il était syndicaliste et ... en conflit depuis plusieurs années avec elle.

gauvain31 a écrit:Il faut refaire une année de renouvellement de stage.

Cela est arrivé à un collègue de HG. Il a eu l'agreg interne et n' a pas été titularisé la première année en prétextant que ce qu'il faisait "ne suffisait pas pour l'agreg". Il a été titularisé l'année suivante.... mais c'était plus une petite vengeance personnelle de la part de l'IPR qu'un réel manque du collègue: il était syndicaliste et ... en conflit depuis plusieurs années avec elle.

Pffff... Que d'enfantillages. Ça fait peur. Merci pour la réponse !

@MK : Ouf !
@Lefteris. Ça devrait bien se passer, mais l'une de mes classes de première est très passive, désinvestie et faible. Par ailleurs, les IPR me semblent aussi un peu fébriles en ces temps de réforme... Je trouve que cette titularisation au bout de l'inspection en fausse les enjeux. Il est plus difficile d'être soi-même et de se moquer comme d'une guigne de déplaire, face à quelqu'un qui a entre ses mains ce pouvoir d'anéantir une année d'intense travail.

Marguerite V a écrit:

gauvain31 a écrit:Il faut refaire une année de renouvellement de stage.

Cela est arrivé à un collègue de HG. Il a eu l'agreg interne et n' a pas été titularisé la première année en prétextant que ce qu'il faisait "ne suffisait pas pour l'agreg". Il a été titularisé l'année suivante.... mais c'était plus une petite vengeance personnelle de la part de l'IPR qu'un réel manque du collègue: il était syndicaliste et ... en conflit depuis plusieurs années avec elle.

Pffff... Que d'enfantillages. Ça fait peur. Merci pour la réponse !

Mais non voyons, faut pas ; c'est un cas tellement particulier et rarissime tu sais (et tu vois bien, comme tu dis, que ce sont des enfantillages). Tu as été admise à un concours hautement sélectif. Dis-toi qu'il n'y a aucune raison pour qu'on ne te titularise pas. Tu as dû avoir des visites des formateurs de l'IUFM qui ont du voir tes qualités et ont du déjà te donner des conseils. Un IPR regarde l'ensemble de ton parcours scolaire et pas seulement une séance de 1h. La seule chose qui  importe, c'est: est-ce que tu sais gérer un groupe de jeunes, et est-ce que tu fais ton travail sérieusement. Et je suis sûr que c'est le cas. Il n'y a donc aucune raison d'avoir peur.

Allez bon courage à toi

Marguerite V a écrit:@MK : Ouf !
@Lefteris. Ça devrait bien se passer, mais l'une de mes classes de première est très passive, désinvestie et faible. Par ailleurs, les IPR me semblent aussi un peu fébriles en ces temps de réforme... Je trouve que cette titularisation au bout de l'inspection en fausse les enjeux. Il est plus difficile d'être soi-même et de se moquer comme d'une guigne de déplaire, face à quelqu'un qui a entre ses mains ce pouvoir d'anéantir une année d'intense travail.

Un inspecteur est à l'origine un agrégé, qui connaît les peines que coûte ce concours. Donc à moins de tomber sur un vicelard, qui fait payer au professeur les fautes des élèves... De toute manière, contrairement à une idée reçue, un inspecteur peut être contesté, même si c'est difficile. Une titularisation est un acte administratif, et tout acte administratif est susceptible de recours. Un de mes proches a obtenu la visite d'un IG après une inspection -sanction ( qui ne concernait pas une titularisation) , en faisant un foin d'enfer...

Merci à tous les deux Lefteris et Gauvain pour vos encouragements !

Hello !
À priori, je ne serai pas "désagrégée"! Mon inspection s'est très très bien passée ce jeudi. Mes élèves ont été choupinous (mais dans cette classe de 1ère S, ils le sont toujours...) L'inspecteur était gentil, courtois et très positif. Merci pour vos encouragements !!!

Bonjour,

comme je l'ai écrit dans un autre topic, j'ai été inspectée aujourd'hui, 1er avril (sans blague), veille des vacances pour la titularisation d'agrégation.
Sauf que j'ai été absente de la rentrée des vacances de Noel au 15 mars. Mon bébé est gravement malade, 7 semaines d'hospitalisation en tout, une maladie orpheline, je fais ce que je peux. Elle a été deux semaines en réanimation.

Il y a trois semaines, je suis retournée au collège. Mes élèves, avec qui ça se passe bien, me manquaient. Je n'ai aucun souci ni avec eux, ni avec mes collègues ni avec l'administration cette année. J'ai eu une bonne note administrative, une bonne appréciation et les trois TB (que j'ai depuis le début de ma carrière, à l'exception d'un B en 2010-2011, qui m'a marquée parce que   je suis assez perfectionniste).

Et il y a une semaine, j'ai donc appris que j'allais être inspectée.
Seul souci : pendant deux mois 1/2, mes élèves n'ont pas fait grand chose. Ma remplaçante est arrivée fin janvier, a été absente une semaine, n'a pas rempli le cahier de textes.
Donc j'ai repris après un grand blanc.
J'ai ce matin été inspectée avec une 5e qui, en deux mois 1/2, n'a eu qu'une seule évaluation (un contrôle de lecture) et sinon, ils ont recopié le manuel, un peu travaillé sur le roman de Renart, un peu sur le Gargantua de Rabelais (un début de séquence).
Il y a trois semaines, je découvrais l'état du chantier et reprenais les choses en main.
La semaine dernière, cette 5e était au ski.
Il y a eu le lundi de Pâques. Aujourd'hui, inspection.

La classe a été nickel. Bonne participation, tous très sages.

En revanche, l'IPR a dit qu'elle ne pouvait pas me valider sur ça et que ce ne sera qu'une visite-conseil.
Ce qu'elle appelle "ça", c'était mon cours de ce matin. Je vais reposter son contenu ici pour que vous voyiez à quel point c'était affligeant parce que je n'ai toujours pas bien compris le problème.

Le "ça" (ma séance de ce matin, donc), c'était inspiré de cette séquence-ci, première séance :
http://lettres.ac-aix-marseille.fr/college/lectecr/tristan.html

Etude comparative entre Tristan contre le Morholt et Thésée contre le Minotaure.
Ils avaient à lire le chapitre sur Tristan contre le Morholt. Je les ai interrogés oralement en début d'heure.
Je leur ai distribué ensuite puis lu le texte racontant la légende de Thésée contre le Minotaure.
Nous avons comparé oralement les deux textes. Des élèves ont recherché les mots "baume" et "pourpre" dans le dictionnaire au passage.
On a relevé les points communs et les différences.
Ensuite je leur ai passé ce document via le TBI : http://ekladata.com/mnMZFrRF7_QVlUrXSxjjyiSSvMg.pdf
Ils ont lu à leur tour à voix haute le texte (oui, parce que lecture oralisée par l'enseignant puis par les élèves...ce que j'avais cru retenir...) et puis à la fin, ils étaient étonnés parce que sur la dernière image, la voile est pourpre comme dans le texte de Tristan et Iseut alors que là, c'est une illustration du texte avec Thésée...et ils m'ont demandé si le film Le labyrinthe, ça vient de là, et Percy Jackson, et un élève a expliqué ce qu'est un dédale, et ils étaient tous contents, et j'ai terminé sur la trace écrite.

Et bien commentaire de l'IPR : "Vous avez fait en une heure ce qui aurait pu tenir en un quart d'heure."

Or ça fait 16 ans que j'enseigne, donc la visite-conseil vient tardivement, et je n'ai pas evie qu'elle revienne comme elle en a l'intention. J'ai envie d'enseigner, de faire en sorte de relever la tête, de finir l'année avec mes classes qui ont déjà pris beaucoup de retard. J'ai du mal à comprendre ce qu'elle me reproche mais dans tous les cas, je suis déjà au bord du craquage.

Et sincèrement, c'était une visite-lynchage du 1er avril, une blague vraiment pas drôle.

Donc je reposte ici...J'espère être titularisée et ne pas être conduite à démissionner alors que tout se passe bien avec mes classes, en plus. Enfin, jusqu'à aujourd'hui...(encore qu'avec mes classes, sa visite ne changera pas grand chose...)

Marguerite V a écrit:Hello !
À priori, je ne serai pas "désagrégée"! Mon inspection s'est très très bien passée ce jeudi. Mes élèves ont été choupinous (mais dans cette classe de 1ère S, ils le sont toujours...) L'inspecteur était gentil, courtois et très positif. Merci pour vos encouragements !!!

Bravo, tu vois, on te l'avait bien dit !!!!!!  Allez maintenant, relâche ! Et profite bien de ta fin d'année

Je n'ai pas précisé :
en septembre-octobre, nous avons vu Croc-Blanc en OI. Ils ont lu un autre roman d'aventures en lecture cursive.
en novembre, nous avons travaillé sur la poésie : deux rondeaux, trois sonnets ("Comme on voit sur la branche" de Ronsard, "Ma bohème" de Rimbaud, "Les vers à soie" de Jacques Roubaud), un pantoum ("Harmonie du soir" de Baudelaire). L'IPR m'a reproché le fait que ces poèmes n'aient pas une thématique commune et que je sois l'auteur du premier rondeau (parce que je suis l'auteur d'un recueil de poèmes publié à compte d'éditeur). Je me suis appuyée sur les poèmes du TDL et je leur ai montré l'évolution des formes poétiques à travers les siècles.
En décembre, nous avons travaillé sur le fabliau et commencé le Roman de Renart.

En tout, ils ont fait cinq rédactions entre septembre et décembre, des évaluation de grammaire, de la réécriture, des récitations, des exposés...On a avancé. Mais la seule remarque de l'IPR a été que je n'ai pas fait une seule dictée et j'ai même eu droit à "Vous ne savez pas qu'il y a une dictée au brevet ?" (J'enseigne depuis 16 ans donc je me demande si elle pense vraiment que je n'ai jamais corrigé le brevet ? En toute bonne foi ?)

Je n'ai pas l'impression d'être particulièrement fautive.
Mais je m'interroge déjà sur toutes les voies de recours. De plus, je ne veux pas la revoir. Je veux revoir mes classes, retourner enseigner, d'autant qu'en plus, cette année, ça se passe bien, mais je ne veux pas revoir l'IPR (ou alors un(e) autre IPR).