- ZeSandmanFidèle du forum
Aujourd’hui dernière heure de formation à la réforme avant d’attaquer (beaucoup) plus tard les formations disciplinaires (trois journées tout de même, dont la dernière aura lieu après le brevet).
La matinée est consacrée à l’évaluation, l’après-midi à l’AP.
La bonne surprise est l’annonce de la venue d’un/une IPR au cours de la journée ; nos formateurs ne savent pas à quel moment son excellence viendra répondre à nos questions, ni dans quelle matière il/elle officie.
En fait le suspens sera de courte durée puisqu’à peine 30 minutes après le début du powerpoint (encore un) la personne en question débarque, se présentant comme un InspecteurAcadémiqueInspecteurPédagogiqueRégional d’allemand (je suis toujours sidéré par ce besoin de donner son titre de noblesse en entier, alors queSAR IPR suffirait, surtout entre initiés).
Je me dis qu’on va pouvoir entendre un discours certes officiel mais emprunt d’une certaine compassion étant donné le sort réservé à sa matière, même si l’Alsace est préservée grâce à la continuité entre primaire et secondaire.
La suite prouvera que je suis vraiment d’une naïveté atterrante.
Avant qu’il n’intervienne j’ai le temps d’apprendre qu’il existe pas moins de cinq types d’évaluation ; j’ai encore du mal à faire la différence entre évaluation formative et évaluation formatrice. Ça m’inquiète moi qui vais devoir différencier mon enseignement à longueur de temps devant des classes de 30 élèves. Comme Mara Goyet je me sens nul, mais nul !
Enfin il se propose de répondre à nos inquiétudes (sic) ; les profs de LV passent à la charge, dénonçant les pertes d’heures et donnant l’exemple d’un élève en cinquième cette année, bilangue depuis la sixième, et qui va se retrouver en quatrième avec des élèves qui commenceront seulement l’apprentissage de la langue. Il acquiesce mais ne répond rien à ce sujet.
En revanche sur les pertes d’heures, il affirme qu’il n’y en aura pas puisque la LV2 commence dès la cinquième maintenant, ce qui renforcera l’allemand notamment.
Tiens, j’ai déjà entendu ça… ah oui je me rends compte que cet inspecteur est un fidèle lecteur de Néo et qu’il a recopié mot à mot les éléments de langage fournis par laMiss (voir ici).
Beaucoup de collègues expriment leur désaccord, et quand enfin la parole m’est donnée (j’ai failli attraper une crampe à force de lever la main), je lui demande si dans ses calculs il n’a pas occulté la suppression des heures d’allemand suite aux conditions de continuité de la langue (autre que l’anglais) étudiée au primaire. Je rajoute que si effectivement aucune heure n’est perdue, je ne comprends pas la démarche de certains recteurs ou IPR qui depuis Novembre demandent par anticipation aux collègues d’allemand de se recycler vers d’autres matières ou encore d’aller compléter leur service en école primaire.
Il me répond qu’aller voir ce qui se passe en primaire n’est pas une mauvaise chose, non seulement pour l’allemand, mais aussi pour n’importe quel enseignant, puisque nos emplois du temps et notre présence dans les établissements nous permettent largement d’aller passer une heure de temps en temps dans les écoles.
Je lui fais un topo sur le fait que le temps n’est pas extensible, qu’une journée ne dure que 24 heures, que j’ai non seulement une vie de famille mais aussi des élèves dont je dois m’occuper cette année. Je lui fais remarquer qu’on nous demande d’investir beaucoup de temps avec cette réforme qui s’applique d’un coup d’un seul du CP à la troisième, sans pour autant revaloriser nos salaires à hauteur, bien au contraire.
Il me répond que le salaire n’est pas la question ici, d’autant plus que « vous n’êtes pas si mal lotis »…
Tout est dit dans cette phrase, qui suscite bien sûr l’indignation d’une grande partie des collègues présents et qui à mon sens résume bien tout le mépris de l’Institution à l’égard des enseignants.
Je lui rappelle que comme tout travailleur la question du salaire d’un prof, même si elle n’est souvent pas sa première motivation, reste essentielle en ces temps de crise, et que depuis six ans que mon point d’indice est gelé j’ai perdu 10% de pouvoir d’achat. Je me suis par contre réjoui pour lui que ses émoluments et diverses primes aient été revalorisés au BO du 1er Janvier.
Etant donnée sa réaction, j’ai bien peur que Léonardo DiCaprio, qui pensait que l’Oscar du meilleur acteur était déjà en poche après les Golden Globes, ait un peu de soucis à se faire car je lui ai trouvé un concurrent de dernière minute : « Ah bon, vous me l’apprenez ! » avec les yeux qui fuient en haut à gauche (si nous avions été en plein milieu d’une main de poker j’aurais fait tapis sans hésiter).
Il a eu un peu de mal à se dépêtrer de ses mots malheureux et nous ne l’entendrons plus par la suite ; pour tout dire je ne pourrais pas dire à quel moment il est ensuite parti.
L’après-midi n’apportera rien d’intéressant puisque nous avons été mis en groupes de travail autour de l’AP (décidément la caricature hilarante des formations donnée par Cripure en était-elle vraiment une ?).
Un point intriguant sur l’évaluation a été toutefois donné par cet IPR, en réponse à l’étonnement d’un collègue qui signalait qu’avec la réforme un même élève pourrait être évalué sur 20 dans une matière et par des compétences dans une autre. L’IPR a répondu que la réforme ne se mettrait pas complètement en place en une seule fois et que ce genre de situation ne serait que transitoire. L’utilisation de ce mot est pour moi franchement éloquente.
La matinée est consacrée à l’évaluation, l’après-midi à l’AP.
La bonne surprise est l’annonce de la venue d’un/une IPR au cours de la journée ; nos formateurs ne savent pas à quel moment son excellence viendra répondre à nos questions, ni dans quelle matière il/elle officie.
En fait le suspens sera de courte durée puisqu’à peine 30 minutes après le début du powerpoint (encore un) la personne en question débarque, se présentant comme un InspecteurAcadémiqueInspecteurPédagogiqueRégional d’allemand (je suis toujours sidéré par ce besoin de donner son titre de noblesse en entier, alors que
Je me dis qu’on va pouvoir entendre un discours certes officiel mais emprunt d’une certaine compassion étant donné le sort réservé à sa matière, même si l’Alsace est préservée grâce à la continuité entre primaire et secondaire.
La suite prouvera que je suis vraiment d’une naïveté atterrante.
Avant qu’il n’intervienne j’ai le temps d’apprendre qu’il existe pas moins de cinq types d’évaluation ; j’ai encore du mal à faire la différence entre évaluation formative et évaluation formatrice. Ça m’inquiète moi qui vais devoir différencier mon enseignement à longueur de temps devant des classes de 30 élèves. Comme Mara Goyet je me sens nul, mais nul !
Enfin il se propose de répondre à nos inquiétudes (sic) ; les profs de LV passent à la charge, dénonçant les pertes d’heures et donnant l’exemple d’un élève en cinquième cette année, bilangue depuis la sixième, et qui va se retrouver en quatrième avec des élèves qui commenceront seulement l’apprentissage de la langue. Il acquiesce mais ne répond rien à ce sujet.
En revanche sur les pertes d’heures, il affirme qu’il n’y en aura pas puisque la LV2 commence dès la cinquième maintenant, ce qui renforcera l’allemand notamment.
Tiens, j’ai déjà entendu ça… ah oui je me rends compte que cet inspecteur est un fidèle lecteur de Néo et qu’il a recopié mot à mot les éléments de langage fournis par laMiss (voir ici).
Beaucoup de collègues expriment leur désaccord, et quand enfin la parole m’est donnée (j’ai failli attraper une crampe à force de lever la main), je lui demande si dans ses calculs il n’a pas occulté la suppression des heures d’allemand suite aux conditions de continuité de la langue (autre que l’anglais) étudiée au primaire. Je rajoute que si effectivement aucune heure n’est perdue, je ne comprends pas la démarche de certains recteurs ou IPR qui depuis Novembre demandent par anticipation aux collègues d’allemand de se recycler vers d’autres matières ou encore d’aller compléter leur service en école primaire.
Il me répond qu’aller voir ce qui se passe en primaire n’est pas une mauvaise chose, non seulement pour l’allemand, mais aussi pour n’importe quel enseignant, puisque nos emplois du temps et notre présence dans les établissements nous permettent largement d’aller passer une heure de temps en temps dans les écoles.
Je lui fais un topo sur le fait que le temps n’est pas extensible, qu’une journée ne dure que 24 heures, que j’ai non seulement une vie de famille mais aussi des élèves dont je dois m’occuper cette année. Je lui fais remarquer qu’on nous demande d’investir beaucoup de temps avec cette réforme qui s’applique d’un coup d’un seul du CP à la troisième, sans pour autant revaloriser nos salaires à hauteur, bien au contraire.
Il me répond que le salaire n’est pas la question ici, d’autant plus que « vous n’êtes pas si mal lotis »…
Tout est dit dans cette phrase, qui suscite bien sûr l’indignation d’une grande partie des collègues présents et qui à mon sens résume bien tout le mépris de l’Institution à l’égard des enseignants.
Je lui rappelle que comme tout travailleur la question du salaire d’un prof, même si elle n’est souvent pas sa première motivation, reste essentielle en ces temps de crise, et que depuis six ans que mon point d’indice est gelé j’ai perdu 10% de pouvoir d’achat. Je me suis par contre réjoui pour lui que ses émoluments et diverses primes aient été revalorisés au BO du 1er Janvier.
Etant donnée sa réaction, j’ai bien peur que Léonardo DiCaprio, qui pensait que l’Oscar du meilleur acteur était déjà en poche après les Golden Globes, ait un peu de soucis à se faire car je lui ai trouvé un concurrent de dernière minute : « Ah bon, vous me l’apprenez ! » avec les yeux qui fuient en haut à gauche (si nous avions été en plein milieu d’une main de poker j’aurais fait tapis sans hésiter).
Il a eu un peu de mal à se dépêtrer de ses mots malheureux et nous ne l’entendrons plus par la suite ; pour tout dire je ne pourrais pas dire à quel moment il est ensuite parti.
L’après-midi n’apportera rien d’intéressant puisque nous avons été mis en groupes de travail autour de l’AP (décidément la caricature hilarante des formations donnée par Cripure en était-elle vraiment une ?).
Un point intriguant sur l’évaluation a été toutefois donné par cet IPR, en réponse à l’étonnement d’un collègue qui signalait qu’avec la réforme un même élève pourrait être évalué sur 20 dans une matière et par des compétences dans une autre. L’IPR a répondu que la réforme ne se mettrait pas complètement en place en une seule fois et que ce genre de situation ne serait que transitoire. L’utilisation de ce mot est pour moi franchement éloquente.
- pamplemousses4Expert
ZeSandman, merci de ce compte-rendu. Tu n'as pas manqué de courage !
- InvitéeS3Niveau 7
ZeSandman
Dans ces conditions là, je veux bien suivre ce genre dedivertissement formation! Plus besoin d'aller voir un spectacle d'humoristes! Merci à l'EN de s'assurer que ni les élèves, ni les profs ne s'ennuient.
Dans ces conditions là, je veux bien suivre ce genre de
- fanetteFidèle du forum
ZeSandman a écrit:
Je lui rappelle que comme tout travailleur la question du salaire d’un prof, même si elle n’est souvent pas sa première motivation, reste essentielle en ces temps de crise, et que depuis six ans que mon point d’indice est gelé j’ai perdu 10% de pouvoir d’achat. Je me suis par contre réjoui pour lui que ses émoluments et diverses primes aient été revalorisés au BO du 1er Janvier.
Un seul mot à dire :
- BoubouleDoyen
@prof2maths : quel était l'IG qui s'est dépacé ?
- LizdarcyFidèle du forum
ZeSandman, chapeau bas!
- amalricuNeoprof expérimenté
fanette a écrit:ZeSandman a écrit:
Je lui rappelle que comme tout travailleur la question du salaire d’un prof, même si elle n’est souvent pas sa première motivation, reste essentielle en ces temps de crise, et que depuis six ans que mon point d’indice est gelé j’ai perdu 10% de pouvoir d’achat. Je me suis par contre réjoui pour lui que ses émoluments et diverses primes aient été revalorisés au BO du 1er Janvier.
Un seul mot à dire :
Merci.
Des années au pain sec : une charge accrue de travail, un pouvoir d'achat déclinant. Et puis gober la réforme sous peine d'être traite de vieux debris magistral et le discours de la culpabilité...
- ysabelDevin
fanette a écrit:ZeSandman a écrit:
Je lui rappelle que comme tout travailleur la question du salaire d’un prof, même si elle n’est souvent pas sa première motivation, reste essentielle en ces temps de crise, et que depuis six ans que mon point d’indice est gelé j’ai perdu 10% de pouvoir d’achat. Je me suis par contre réjoui pour lui que ses émoluments et diverses primes aient été revalorisés au BO du 1er Janvier.
Un seul mot à dire :
Quel sens de la répartie !!
mille bravos.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- OsmieSage
ysabel a écrit:fanette a écrit:ZeSandman a écrit:
Je lui rappelle que comme tout travailleur la question du salaire d’un prof, même si elle n’est souvent pas sa première motivation, reste essentielle en ces temps de crise, et que depuis six ans que mon point d’indice est gelé j’ai perdu 10% de pouvoir d’achat. Je me suis par contre réjoui pour lui que ses émoluments et diverses primes aient été revalorisés au BO du 1er Janvier.
Un seul mot à dire :
Quel sens de la répartie !!
mille bravos.
Ah, le passage sur nos EDT si légers qu'ils nous permettent d'aller voir ce qui se passe en primaire...
- AdriGrand Maître
Peux-tu faire en sorte que ce compte-rendu circule largement (sites syndicaux, twitter, facebook, etc.) ? Il renferme tant de déclarations savoureuses, et quand on sait que ça vient d'un IPR d'allemand, c'est encore plus remarquable...
- DaphnéDemi-dieu
Osmie a écrit:ysabel a écrit:fanette a écrit:ZeSandman a écrit:
Je lui rappelle que comme tout travailleur la question du salaire d’un prof, même si elle n’est souvent pas sa première motivation, reste essentielle en ces temps de crise, et que depuis six ans que mon point d’indice est gelé j’ai perdu 10% de pouvoir d’achat. Je me suis par contre réjoui pour lui que ses émoluments et diverses primes aient été revalorisés au BO du 1er Janvier.
Un seul mot à dire :
Quel sens de la répartie !!
mille bravos.
Ah, le passage sur nos EDT si légers qu'ils nous permettent d'aller voir ce qui se passe en primaire...
Sans compter les PE qui ne seraient probablement pas ravis de nous avoir dans les pattes en permanence
- HonchampDoyen
ZeSandman a écrit:Avant qu’il n’intervienne j’ai le temps d’apprendre qu’il existe pas moins de cinq types d’évaluation ; j’ai encore du mal à faire la différence entre évaluation formative et évaluation formatrice.
[...]
Un point intriguant sur l’évaluation a été toutefois donné par cet IPR, en réponse à l’étonnement d’un collègue qui signalait qu’avec la réforme un même élève pourrait être évalué sur 20 dans une matière et par des compétences dans une autre. L’IPR a répondu que la réforme ne se mettrait pas complètement en place en une seule fois et que ce genre de situation ne serait que transitoire. L’utilisation de ce mot est pour moi franchement éloquente.
Auraient-ils de nouveaux "éléments de langage" à faire passer sur évaluation et notation ?
Ici, le DASEN, nouvelle dénomination pour inspecteur d'académie a réuni des représentants de chaque collège : délégation composée du chef ou sous-chef + 2 profs.
Les collègues nous en ont fait un CR.
Outre le bla-bla convenu :
- L'AP. De préférence en barrettes avec groupes en plus que de classes, et donc avec des élèves qui ne sont pas forcément les nôtres.
"C'est très fortement conseillé. Mais pas obligatoire."
J'imagine que "pas obligatoire", c'est parce que le texte de la réforme ne l'impose pas, ils se veulent légalistes...
(Notre sous-chef qui est pour l'AP en barrette buvait du petit lait, paraît-il...Cela désavoue d'ailleurs notre chef qui était pour l'AP "avec sa classe".)
Pourquoi ? Car "sinon les profs vont détourner l'AP".
"Au conseil pédagogique de s'exprimer".
"Qui n'a par ailleurs qu'un rôle consultatif". !!!!
(Remarque :pour nous, profs d'HG et de Lettres, l'AP est un casus belli, c'est ce qui remonte le plus les collègues. On va donc s'appuyer sur ce "Pas obligatoire" pour batailler, notamment en CA si le sous-chef s'obstine).
- Les EPIs. Que 2 thèmes par niveau. "Pour ne pas compliquer".
Un même thème peut être fait par des disciplines différentes .
Ex Technique et Société (le 3ème mot m'échappe) : ça peut être Lettres et Histoire dans 2 classes, Techno et arts Plas dans 2 autres, Sc. phy et Langues ailleurs.
Mais il faut que les élèves d'un même niveau aient les mêmes thèmes d'EPI.
- Rien de possible au delà des heures-élèves ,à 26 h.(Sauf bilangue relevant de la carte des langues).
(Le chef voulait prendre sur la marge pour toutes les heures AP 6ème, pour ajouter 1/2 heure de français à tous les 6èmes, et faire, sous un nom à trouver, un peu d'allemand ou d'espagnol en 6ème : interdit).
- Faire beaucoup d'évaluations diagnostiques.
Et là, je pense à la phrase de Cripure, que je réemploierai : "Ce n'est pas en pesant le cochon toutes les semaines qu'on le fait grossir". (De mémoire).
J'avoue que je comprends pas trop en quoi multiplier les évaluations diagnostiques aide les élèves ?
- Les notes sont appelées à disparaître "assez vite".
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Pat BÉrudit
Honchamp a écrit:
Auraient-ils de nouveaux "éléments de langage" à faire passer sur évaluation et notation ?
Ici, le DASEN, nouvelle dénomination pour inspecteur d'académie a réuni des représentants de chaque collège : délégation composée du chef ou sous-chef + 2 profs.
Les collègues nous en ont fait un CR.
Outre le bla-bla convenu :
- L'AP. De préférence en barrettes avec groupes en plus que de classes, et donc avec des élèves qui ne sont pas forcément les nôtres.
"C'est très fortement conseillé. Mais pas obligatoire."
J'imagine que "pas obligatoire", c'est parce que le texte de la réforme ne l'impose pas, ils se veulent légalistes...
(Notre sous-chef qui est pour l'AP en barrette buvait du petit lait, paraît-il...Cela désavoue d'ailleurs notre chef qui était pour l'AP "avec sa classe".)
Pourquoi ? Car "sinon les profs vont détourner l'AP".
"Au conseil pédagogique de s'exprimer".
"Qui n'a par ailleurs qu'un rôle consultatif". !!!!
(Remarque :pour nous, profs d'HG et de Lettres, l'AP est un casus belli, c'est ce qui remonte le plus les collègues. On va donc s'appuyer sur ce "Pas obligatoire" pour batailler, notamment en CA si le sous-chef s'obstine).
- Les EPIs. Que 2 thèmes par niveau. "Pour ne pas compliquer".
Un même thème peut être fait par des disciplines différentes .
Ex Technique et Société (le 3ème mot m'échappe) : ça peut être Lettres et Histoire dans 2 classes, Techno et arts Plas dans 2 autres, Sc. phy et Langues ailleurs.
Mais il faut que les élèves d'un même niveau aient les mêmes thèmes d'EPI.
- Rien de possible au delà des heures-élèves ,à 26 h.(Sauf bilangue relevant de la carte des langues).
(Le chef voulait prendre sur la marge pour toutes les heures AP 6ème, pour ajouter 1/2 heure de français à tous les 6èmes, et faire, sous un nom à trouver, un peu d'allemand ou d'espagnol en 6ème : interdit).
- Faire beaucoup d'évaluations diagnostiques.
Et là, je pense à la phrase de Cripure, que je réemploierai : "Ce n'est pas en pesant le cochon toutes les semaines qu'on le fait grossir". (De mémoire).
J'avoue que je comprends pas trop en quoi multiplier les évaluations diagnostiques aide les élèves ?
- Les notes sont appelées à disparaître "assez vite".
Faus si on s'en tient aux analyses du snalc, apparemment on peut dépasser les 26h (mais pas les 6h/jour en 6ème, c'est tout)... mais les cde ont trop peur de déplaire à l'échelon supérieur ?
On avait hier une journée pédagogique (je suis dans le privé, ça tient lieu de "formation"... et c'est le même formatage, avec un formateur du privé qui pompe tous ses diaporamas sur éduscol, j'ai reconnu les mêmes que vous !). Le même blabla sur "mais-non-ça-ne-change-rien-vous-le-faites-déjà-on-le-rend-juste-plus-apparent". Je me demande s'ils n'ont pas eux-mêmes une formation du MEN, tiens... Bref. J'ai suggéré au cde de prendre sur la marge, au titre de l'AP, pour faire une heure de plus de français en 6ème compte tenu du niveau catastrophique de nos élèves qui rejaillit ensuite sur toutes les matières. Il ne m'a pas répondu que ce serait impossible ou contraire à la loi ; il a juste éludé (et apparemment il compte bidouiller pour faire du bilangue, de source non confirmée)
Bon, par contre, quand j'ai expliqué qu'en maths, de l'AP j'en fais déjà, quasiment à chaque heure, au moment où ça m'arrange, et que le plus simple c'est qu'il mette sur l'emploi du temps : "maths 3h30 donc 30 min d'AP", il m'a dit "oui bien sûr je comprends bien votre argument" et le formateur (du privé) a répondu : "mais ce ne serait pas une bonne idée, parce que les 10min par cours risquent fort de ne pas être faite, d'être détournées, de disparaitre...", donc j'ai répondu que j'étais prête à expliquer à mon inspecteur le temps que j'y passais, mais on m'a répondu que "si ça n'apparait pas, les parents vont demander des comptes, croire qu'on ne les fait pas, vous devrez sans arrête vous justifier, et ce serait mauvais pour l'établissement qu'on imagine que vous n'aidez pas vos élèves par une aide personnalisée" (si merveilleuse, si magnifique, réponse évidente à toutes les difficultés de nos élèves !). Il nous a aussi dit que non, faire du soutien avec certains et de l'approfondissement avec d'autres, ça ne fonctionnait pas bien, qu'on laissait de côté les "moyens", et que c'est pour ça qu'on inventait l'aide personnalisée pour tous... Du n'importe quoi...
Un collègue a demandé si un bilan avait été fait pour l'AP au lycée, la réponse du formateur a été évidemment : "mais ce n'est pas le même AP!", puis il a admis qu'il n'y avait pas eu de bilan mais que lui-même, ex-chef d'établissement en lycée, n'en avait eu que des échos positifs, avec des parents ravis qu'on accorde du temps à leur chérubin pour les aider... (il devait être cde aux tout début de l'AP, vu qu'il ne l'est plus) ; on a répondu qu'on n'avait pas du tout les mêmes échos, et que d'ailleurs dans beaucoup de lycée ça devenait justement de l'AP intégrée à la matière et que ça fonctionnait bien mieux ainsi, il n'était pas d'accord...
Bref, on s'est emm**** autant que dans vos formations-formatage, avec le même discours mielleux et creux qui ne convainc personne, le même genre de travaux en groupes (qu'est-ce que l'AP pour nous et comment le mettre en oeuvre dans chaque matière), remontée collective, puis travail avec quelques instits de primaire (de l'école privée) sur la liaison CM2-6ème et ses modalités pratiques... une journée perdue pour absolument rien apporter de concret à part des bavardages dans le vide vu qu'on ne sait rien des moyens alloués. Comme je m'y attendais, les collègues jouent le jeu (certains fous vont bien trop loin, j'ai des fadas de l'interdisciplinarité qui veulent en mettre même dans l'AP, proposent de créer des ressources sur internet pour nos élèves, bref d'imposer des tonnes de boulot en plus à tout le monde)... alors qu'ils trouvent tous cette réforme débile et inutile voire nocive quand on en parle. Mais ce sont des moutons...
Le bruit court que notre cde planche sur de l'AP en barrette, qu'aucun de nous n'a jamais évoqué ; on n'en veut pas mais il va nous l'imposer, on le sent venir... on n'a pas de conseil pédagogique...
- IlseÉrudit
Pat B a écrit:Honchamp a écrit:
Auraient-ils de nouveaux "éléments de langage" à faire passer sur évaluation et notation ?
Ici, le DASEN, nouvelle dénomination pour inspecteur d'académie a réuni des représentants de chaque collège : délégation composée du chef ou sous-chef + 2 profs.
Les collègues nous en ont fait un CR.
Outre le bla-bla convenu :
- L'AP. De préférence en barrettes avec groupes en plus que de classes, et donc avec des élèves qui ne sont pas forcément les nôtres.
"C'est très fortement conseillé. Mais pas obligatoire."
J'imagine que "pas obligatoire", c'est parce que le texte de la réforme ne l'impose pas, ils se veulent légalistes...
(Notre sous-chef qui est pour l'AP en barrette buvait du petit lait, paraît-il...Cela désavoue d'ailleurs notre chef qui était pour l'AP "avec sa classe".)
Pourquoi ? Car "sinon les profs vont détourner l'AP".
"Au conseil pédagogique de s'exprimer".
"Qui n'a par ailleurs qu'un rôle consultatif". !!!!
(Remarque :pour nous, profs d'HG et de Lettres, l'AP est un casus belli, c'est ce qui remonte le plus les collègues. On va donc s'appuyer sur ce "Pas obligatoire" pour batailler, notamment en CA si le sous-chef s'obstine).
- Les EPIs. Que 2 thèmes par niveau. "Pour ne pas compliquer".
Un même thème peut être fait par des disciplines différentes .
Ex Technique et Société (le 3ème mot m'échappe) : ça peut être Lettres et Histoire dans 2 classes, Techno et arts Plas dans 2 autres, Sc. phy et Langues ailleurs.
Mais il faut que les élèves d'un même niveau aient les mêmes thèmes d'EPI.
- Rien de possible au delà des heures-élèves ,à 26 h.(Sauf bilangue relevant de la carte des langues).
(Le chef voulait prendre sur la marge pour toutes les heures AP 6ème, pour ajouter 1/2 heure de français à tous les 6èmes, et faire, sous un nom à trouver, un peu d'allemand ou d'espagnol en 6ème : interdit).
- Faire beaucoup d'évaluations diagnostiques.
Et là, je pense à la phrase de Cripure, que je réemploierai : "Ce n'est pas en pesant le cochon toutes les semaines qu'on le fait grossir". (De mémoire).
J'avoue que je comprends pas trop en quoi multiplier les évaluations diagnostiques aide les élèves ?
- Les notes sont appelées à disparaître "assez vite".
Faus si on s'en tient aux analyses du snalc, apparemment on peut dépasser les 26h (mais pas les 6h/jour en 6ème, c'est tout)... mais les cde ont trop peur de déplaire à l'échelon supérieur ?
On avait hier une journée pédagogique (je suis dans le privé, ça tient lieu de "formation"... et c'est le même formatage, avec un formateur du privé qui pompe tous ses diaporamas sur éduscol, j'ai reconnu les mêmes que vous !). Le même blabla sur "mais-non-ça-ne-change-rien-vous-le-faites-déjà-on-le-rend-juste-plus-apparent". Je me demande s'ils n'ont pas eux-mêmes une formation du MEN, tiens... Bref. J'ai suggéré au cde de prendre sur la marge, au titre de l'AP, pour faire une heure de plus de français en 6ème compte tenu du niveau catastrophique de nos élèves qui rejaillit ensuite sur toutes les matières. Il ne m'a pas répondu que ce serait impossible ou contraire à la loi ; il a juste éludé (et apparemment il compte bidouiller pour faire du bilangue, de source non confirmée)
Bon, par contre, quand j'ai expliqué qu'en maths, de l'AP j'en fais déjà, quasiment à chaque heure, au moment où ça m'arrange, et que le plus simple c'est qu'il mette sur l'emploi du temps : "maths 3h30 donc 30 min d'AP", il m'a dit "oui bien sûr je comprends bien votre argument" et le formateur (du privé) a répondu : "mais ce ne serait pas une bonne idée, parce que les 10min par cours risquent fort de ne pas être faite, d'être détournées, de disparaitre...", donc j'ai répondu que j'étais prête à expliquer à mon inspecteur le temps que j'y passais, mais on m'a répondu que "si ça n'apparait pas, les parents vont demander des comptes, croire qu'on ne les fait pas, vous devrez sans arrête vous justifier, et ce serait mauvais pour l'établissement qu'on imagine que vous n'aidez pas vos élèves par une aide personnalisée" (si merveilleuse, si magnifique, réponse évidente à toutes les difficultés de nos élèves !). Il nous a aussi dit que non, faire du soutien avec certains et de l'approfondissement avec d'autres, ça ne fonctionnait pas bien, qu'on laissait de côté les "moyens", et que c'est pour ça qu'on inventait l'aide personnalisée pour tous... Du n'importe quoi...
Un collègue a demandé si un bilan avait été fait pour l'AP au lycée, la réponse du formateur a été évidemment : "mais ce n'est pas le même AP!", puis il a admis qu'il n'y avait pas eu de bilan mais que lui-même, ex-chef d'établissement en lycée, n'en avait eu que des échos positifs, avec des parents ravis qu'on accorde du temps à leur chérubin pour les aider... (il devait être cde aux tout début de l'AP, vu qu'il ne l'est plus) ; on a répondu qu'on n'avait pas du tout les mêmes échos, et que d'ailleurs dans beaucoup de lycée ça devenait justement de l'AP intégrée à la matière et que ça fonctionnait bien mieux ainsi, il n'était pas d'accord...
Bref, on s'est emm**** autant que dans vos formations-formatage, avec le même discours mielleux et creux qui ne convainc personne, le même genre de travaux en groupes (qu'est-ce que l'AP pour nous et comment le mettre en oeuvre dans chaque matière), remontée collective, puis travail avec quelques instits de primaire (de l'école privée) sur la liaison CM2-6ème et ses modalités pratiques... une journée perdue pour absolument rien apporter de concret à part des bavardages dans le vide vu qu'on ne sait rien des moyens alloués. Comme je m'y attendais, les collègues jouent le jeu (certains fous vont bien trop loin, j'ai des fadas de l'interdisciplinarité qui veulent en mettre même dans l'AP, proposent de créer des ressources sur internet pour nos élèves, bref d'imposer des tonnes de boulot en plus à tout le monde)... alors qu'ils trouvent tous cette réforme débile et inutile voire nocive quand on en parle. Mais ce sont des moutons...
Le bruit court que notre cde planche sur de l'AO en barrette, qu'aucun de nous n'a jamais évoqué ; on n'en veut pas mais il va nous l'imposer, on le sent venir... on n'a pas de conseil pédagogique...
Avez-vous des assurances là dessus ? Qu'en pensez-vous ?
- OsmieSage
Celeborn et Gryphe l'ont assez bien expliqué dans un fil pour que je sois convaincue de la nécessité de proposer une autre répartition sur cette base ; au CDE d'expliquer en quoi cette possibilité est contraire à la loi. Pour le moment, le nôtre dit qu'on ne peut dépasser les 26h hebdomadaires en raison du BO de juillet, mais ce BO découle de la circulaire, qui elle-même n'a pas de valeur juridique. Je pense que tout va se jouer dans le rapport de force ; quand on voit que la DGESCO dégaine l'artillerie lourde pour donner un argumentaire aux CDE, on voit l'inquiétude du MEN quant à la possibilité pour les établissements de faire plus de 26h par classe. Mais il me semble aussi que cet argumentaire de la DGESCO dérape très sérieusement, notamment sur le passage que j'ai cité précédemment et où il est écrit que les élus ne peuvent pas proposer une autre répartition.
- ZeSandmanFidèle du forum
Adri a écrit:Peux-tu faire en sorte que ce compte-rendu circule largement (sites syndicaux, twitter, facebook, etc.) ? Il renferme tant de déclarations savoureuses, et quand on sait que ça vient d'un IPR d'allemand, c'est encore plus remarquable...
N'étant pas présent sur twitter et facebook, je ne pourrai pas le faire moi-même.
Libre à chacun de le diffuser, peut-être en enlevant la mention à l'Alsace pour préserver mon anonymat (même si entre mes deux CR je me rends compte que je deviens facilement identifiable).
Je pensais sincèrement que le fait d'avoir en face un IPR d'allemand permettrait un autre genre de discussion ; il faut dire que ça commençait mal, puisqu'en préambule il nous a expliqué que s'il venait nous rencontrer c'est parce que les IPR aussi s'investissaient dans la mise en place de la réforme, ce qui m'a fait sourire.
En fait c'est la première journée de formation auxquels ils assistent, et le fait que cela ait été massivement dénoncé au cours des deux premières journées n'y est sûrement pas étranger (j'imagine qu'un IPR a été envoyé dans chaque formation de l'académie hier).
Maintenant globalement il y a eu très peu de contestations lors des 2 premières journées auxquelles j'ai assisté, et remplir le nouveau livret scolaire n'avait pas l'air de faire peur à grand monde hier par exemple.
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- OsmieSage
ZeSandman a écrit:Adri a écrit:Peux-tu faire en sorte que ce compte-rendu circule largement (sites syndicaux, twitter, facebook, etc.) ? Il renferme tant de déclarations savoureuses, et quand on sait que ça vient d'un IPR d'allemand, c'est encore plus remarquable...
N'étant pas présent sur twitter et facebook, je ne pourrai pas le faire moi-même.
Libre à chacun de le diffuser, peut-être en enlevant la mention à l'Alsace pour préserver mon anonymat (même si entre mes deux CR je me rends compte que je deviens facilement identifiable).
Je pensais sincèrement que le fait d'avoir en face un IPR d'allemand permettrait un autre genre de discussion ; il faut dire que ça commençait mal, puisqu'en préambule il nous a expliqué que s'il venait nous rencontrer c'est parce que les IPR aussi s'investissaient dans la mise en place de la réforme, ce qui m'a fait sourire.
En fait c'est la première journée de formation auxquels ils assistent, et le fait que cela ait été massivement dénoncé au cours des deux premières journées n'y est sûrement pas étranger (j'imagine qu'un IPR a été envoyé dans chaque formation de l'académie hier).
Maintenant globalement il y a eu très peu de contestations lors des 2 premières journées auxquelles j'ai assisté, et remplir le nouveau livret scolaire n'avait pas l'air de faire peur à grand monde hier par exemple.
Tu peux aussi l'envoyer à ton syndicat, ou à un syndicat qui te plaît si tu n'es pas syndiqué, pour qu'il le mette sur son site.
- ZeSandmanFidèle du forum
Osmie a écrit:ZeSandman a écrit:Adri a écrit:Peux-tu faire en sorte que ce compte-rendu circule largement (sites syndicaux, twitter, facebook, etc.) ? Il renferme tant de déclarations savoureuses, et quand on sait que ça vient d'un IPR d'allemand, c'est encore plus remarquable...
N'étant pas présent sur twitter et facebook, je ne pourrai pas le faire moi-même.
Libre à chacun de le diffuser, peut-être en enlevant la mention à l'Alsace pour préserver mon anonymat (même si entre mes deux CR je me rends compte que je deviens facilement identifiable).
Je pensais sincèrement que le fait d'avoir en face un IPR d'allemand permettrait un autre genre de discussion ; il faut dire que ça commençait mal, puisqu'en préambule il nous a expliqué que s'il venait nous rencontrer c'est parce que les IPR aussi s'investissaient dans la mise en place de la réforme, ce qui m'a fait sourire.
En fait c'est la première journée de formation auxquels ils assistent, et le fait que cela ait été massivement dénoncé au cours des deux premières journées n'y est sûrement pas étranger (j'imagine qu'un IPR a été envoyé dans chaque formation de l'académie hier).
Maintenant globalement il y a eu très peu de contestations lors des 2 premières journées auxquelles j'ai assisté, et remplir le nouveau livret scolaire n'avait pas l'air de faire peur à grand monde hier par exemple.
Tu peux aussi l'envoyer à ton syndicat, ou à un syndicat qui te plaît si tu n'es pas syndiqué, pour qu'il le mette sur son site.
Ouais je vais tenter ça, merci.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- HonchampDoyen
Pat B a écrit:
Faux si on s'en tient aux analyses du snalc, apparemment on peut dépasser les 26h (mais pas les 6h/jour en 6ème, c'est tout)... mais les cde ont trop peur de déplaire à l'échelon supérieur ?
C'est ce que voulait faire le patron en 6ème : 1/2 h en plus en français (pour que ce soit au niveau de l'EPS), prendra l'AP 6ème sur la marge et non sur les heures disciplinaires, et bidouiller un système pris sur la marge pour faire de l'allemand et de l'espagnol pour certains élèves.
Il nous l'avait présenté.
Mais on lui interdit au niveau de l'inspection académique.
J'imagine qu'il n'est pas suicidaire, il va renoncer.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- OsmieSage
Mais sur quoi votre CDE s'appuie-t-il pour ne pas le faire ? Que l'inspection académique le lui interdise, soit, mais si c'est légal rien ne l'empêche de le faire, et surtout rien ne vous empêche de présenter une seconde proposition qui sera votée par tous.
- Luigi_BGrand Maître
Christophe Chartreux, qui a le sens du paradoxe : https://blogs.mediapart.fr/chris/blog/160116/college2016-nous-reussirons-ensemble
- Spoiler:
- #college2016: nous réussirons! Ensemble!
16 janv. 2016 Par chris Blog : Le blog de chris
Les journées de formation "collège2016", exigées et obtenues par l'ensemble des syndicats enseignants, se déroulent en ce moment partout en France. Dans le même temps, les dotations horaires globales sont portées à la connaissance des équipes pédagogiques. Elles le sont lors de réunions plénières réunissant l'ensemble des professeurs du même établissement.
Les journées de formation "collège2016", exigées et obtenues par l'ensemble des syndicats enseignants, se déroulent en ce moment partout en France.
Dans le même temps, les dotations horaires globales sont portées à la connaissance des équipes pédagogiques. Elles le sont lors de réunions plénières réunissant l'ensemble des professeurs du même établissement.
Cette année est un peu "particulière". En effet la dotation tient compte des nouveautés qui seront applicables et appliquées dès septembre 2016. En particulier les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) et les Aides Personnalisées (AP).
De nombreux collègues ont exprimé des inquiétudes, des incompréhensions, voire de fermes oppositions. C'est tout à fait légitime. Toutes les réformes, et de manière encore plus sensible dans le corps enseignant, entraînent leur lot d'inquiétudes. Il est dommage que quelques débordements aient eu lieu et aient encore lieu lors de diverses réunions ou journées de formation. Les méthodes d'obstruction ne remplaceront jamais le débat raisonné et raisonnable entre adultes responsables qui ne peuvent adopter les attitudes reprochées et interdites, heureusement, à leurs élèves. On ne peut pas se réclamer du "camp de l’exigence" et, dans le même temps, organiser des chahuts comme le dernier des potaches. C'est la "meilleure" manière de se tirer une balle dans le pied et de très nombreux collègues, la majorité silencieuse, commencent à trouver ces formes d'opposition/obstruction pour le moins insupportables.
Tout cela se heurte désormais aux réalités offertes par les dotations horaires globales. Il ne s'agit plus seulement de supposer, d'affirmer péremptoirement, d'annoncer des horreurs comme "la mort de la civilisation", de condamner irrévocablement et sans appel. Chaque enseignant, chaque chef d'établissement, tous doivent désormais faire face aux réalités qui se dessinent et se concrétisent sur le terrain, dans l'intérêt de celles et ceux dont la refondation est l'enjeu principal: nos élèves!
J'ai assisté, en enseignant, à la Reunion "DHG" de mon collège... Par mes divers contacts, y compris auprès de collègues opposés à la réforme mais ouverts au dialogue constructif, j'ai pu constater un changement dans les attitudes. De plus en plus nombreux sont ceux:
- qui comprennent que cette réforme offre des MOYENS!
- que les lettres classiques ne sont pas vouées à la mort (Des professeurs de lettres classiques DECOUVRAIENT qu'il existait un programme!);
- que l'allemand a une chance extraordinaire de retrouver son lustre passé. Pour rappel, l'allemand comme les langues anciennes empruntaient la pente dans le sens descendant depuis des années. Tout cela dans un silence assourdissant! Quand même
- que les EPI sont une manière de travailler les DISCIPLINES autrement et certainement pas de nier ces mêmes disciplines;
- que nous allons pouvoir travailler en véritable EQUIPE! J'ai eu la bonne surprise d'entendre des collègues me dire:
"Ce qui est quand même bien, c'est qu'on va se parler maintenant".
Oui, en effet, et d'autres choses que les nécessaires et amusantes conversations autour de la machine à café de nos salles des professeurs.
Un autre me disait aussi, par mail:
" J'ai découvert après 25 ans de métier qu'il pouvait être intéressant de prendre connaissance des programmes qui n'étaient pas ceux de ma discipline. J'y ai même appris pas mal de choses!".
A la fin de la réunion, passée dans une excellente ambiance, les EPI et l'AP étaient quasiment entrés dans les mœurs. Les angoisses disparues et les questions résolues, chacun comprenait que cette réforme devait être "prise en mains" par nous toutes et tous.
Nous sommes entrés, enfin, dans la phase d'appropriation!
Bien entendu, le plus difficile, et donc le plus passionnant, reste à réaliser. Il faudra qu'en juin 2017 le bilan soit positif. Il faudra améliorer ce qui peut-être n'aura pas ou mal fonctionné. J'espère, pour nos élèves une fois encore, que chacun, pro et anti réforme réunis, mettra tout en oeuvre pour la réussite de cette refondation. Si elle n'est pas parfaite - existe-t-il des réformes parfaites? - elle est une opportunité qui pourrait ne pas se représenter de sitôt... Quel que soit l'avenir politique du pays...
Nous réussirons! Ensemble!
Christophe Chartreux
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- VanGogh59Expert spécialisé
Luigi_B a écrit:Christophe Chartreux, qui a le sens du paradoxe : https://blogs.mediapart.fr/chris/blog/160116/college2016-nous-reussirons-ensemble
- Spoiler:
#college2016: nous réussirons! Ensemble!
16 janv. 2016 Par chris Blog : Le blog de chris
Les journées de formation "collège2016", exigées et obtenues par l'ensemble des syndicats enseignants, se déroulent en ce moment partout en France. Dans le même temps, les dotations horaires globales sont portées à la connaissance des équipes pédagogiques. Elles le sont lors de réunions plénières réunissant l'ensemble des professeurs du même établissement.
Les journées de formation "collège2016", exigées et obtenues par l'ensemble des syndicats enseignants, se déroulent en ce moment partout en France.
Dans le même temps, les dotations horaires globales sont portées à la connaissance des équipes pédagogiques. Elles le sont lors de réunions plénières réunissant l'ensemble des professeurs du même établissement.
Cette année est un peu "particulière". En effet la dotation tient compte des nouveautés qui seront applicables et appliquées dès septembre 2016. En particulier les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) et les Aides Personnalisées (AP).
De nombreux collègues ont exprimé des inquiétudes, des incompréhensions, voire de fermes oppositions. C'est tout à fait légitime. Toutes les réformes, et de manière encore plus sensible dans le corps enseignant, entraînent leur lot d'inquiétudes. Il est dommage que quelques débordements aient eu lieu et aient encore lieu lors de diverses réunions ou journées de formation. Les méthodes d'obstruction ne remplaceront jamais le débat raisonné et raisonnable entre adultes responsables qui ne peuvent adopter les attitudes reprochées et interdites, heureusement, à leurs élèves. On ne peut pas se réclamer du "camp de l’exigence" et, dans le même temps, organiser des chahuts comme le dernier des potaches. C'est la "meilleure" manière de se tirer une balle dans le pied et de très nombreux collègues, la majorité silencieuse, commencent à trouver ces formes d'opposition/obstruction pour le moins insupportables.
Tout cela se heurte désormais aux réalités offertes par les dotations horaires globales. Il ne s'agit plus seulement de supposer, d'affirmer péremptoirement, d'annoncer des horreurs comme "la mort de la civilisation", de condamner irrévocablement et sans appel. Chaque enseignant, chaque chef d'établissement, tous doivent désormais faire face aux réalités qui se dessinent et se concrétisent sur le terrain, dans l'intérêt de celles et ceux dont la refondation est l'enjeu principal: nos élèves!
J'ai assisté, en enseignant, à la Reunion "DHG" de mon collège... Par mes divers contacts, y compris auprès de collègues opposés à la réforme mais ouverts au dialogue constructif, j'ai pu constater un changement dans les attitudes. De plus en plus nombreux sont ceux:
- qui comprennent que cette réforme offre des MOYENS!
- que les lettres classiques ne sont pas vouées à la mort (Des professeurs de lettres classiques DECOUVRAIENT qu'il existait un programme!);
- que l'allemand a une chance extraordinaire de retrouver son lustre passé. Pour rappel, l'allemand comme les langues anciennes empruntaient la pente dans le sens descendant depuis des années. Tout cela dans un silence assourdissant! Quand même
- que les EPI sont une manière de travailler les DISCIPLINES autrement et certainement pas de nier ces mêmes disciplines;
- que nous allons pouvoir travailler en véritable EQUIPE! J'ai eu la bonne surprise d'entendre des collègues me dire:
"Ce qui est quand même bien, c'est qu'on va se parler maintenant".
Oui, en effet, et d'autres choses que les nécessaires et amusantes conversations autour de la machine à café de nos salles des professeurs.
Un autre me disait aussi, par mail:
" J'ai découvert après 25 ans de métier qu'il pouvait être intéressant de prendre connaissance des programmes qui n'étaient pas ceux de ma discipline. J'y ai même appris pas mal de choses!".
A la fin de la réunion, passée dans une excellente ambiance, les EPI et l'AP étaient quasiment entrés dans les mœurs. Les angoisses disparues et les questions résolues, chacun comprenait que cette réforme devait être "prise en mains" par nous toutes et tous.
Nous sommes entrés, enfin, dans la phase d'appropriation!
Bien entendu, le plus difficile, et donc le plus passionnant, reste à réaliser. Il faudra qu'en juin 2017 le bilan soit positif. Il faudra améliorer ce qui peut-être n'aura pas ou mal fonctionné. J'espère, pour nos élèves une fois encore, que chacun, pro et anti réforme réunis, mettra tout en oeuvre pour la réussite de cette refondation. Si elle n'est pas parfaite - existe-t-il des réformes parfaites? - elle est une opportunité qui pourrait ne pas se représenter de sitôt... Quel que soit l'avenir politique du pays...
Nous réussirons! Ensemble!
Christophe Chartreux
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- gauvain31Empereur
Ce que je retiens de ce post sur Médiapart c'est la toute toute dernière ligne, bien en bas, en rouge:
"L'auteur a choisi de fermer cet article aux commentaires".
Voyons Chris , tu as peur du débat?
"L'auteur a choisi de fermer cet article aux commentaires".
Voyons Chris , tu as peur du débat?
- VanGogh59Expert spécialisé
gauvain31 a écrit:Ce que je retiens de ce post sur Médiapart c'est la toute toute dernier ligne, bien en bas, en rouge:
"L'auteur a choisi de fermer cet article aux commentaires".
Voyons Chris , tu as peur du débat?
Le débat n'existe pas pour les pro-réformes. On est fonctionnaires, on nous commande d'obéir en nous menaçant de blâme ou de retrait sur salaire si besoin est. C'est pourquoi les gémissements des pro-réformes qui viennent se plaindre d'être molestés sur ce forum me font doucement monter la moutarde au nez
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- OsmieSage
"Les journées de formation "collège2016", exigées et obtenues par l'ensemble des syndicats enseignants, se déroulent en ce moment partout en France."
Ah bon ?
Ah bon ?
- OsmieSage
"- que l'allemand a une chance extraordinaire de retrouver son lustre passé. Pour rappel, l'allemand comme les langues anciennes empruntaient la pente dans le sens descendant depuis des années. Tout cela dans un silence assourdissant! "
Ouh, les heureux fripons de profs d'allemand qui n'avaient rien compris !
Ouh, les heureux fripons de profs d'allemand qui n'avaient rien compris !
- Témoignages sur la formation à la réforme du collège (recension)
- Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège
- Témoignages sur les postes supprimés ou en CS dans nos établissements du fait de la réforme (recension)
- Formation collège PAF supprimée à Lille pour une formation interne, locale et obligatoire à la réforme du collège
- [Réforme du collège] Boycotter Le Monde & Libération pour leur partialité au sujet de la réforme du collège.
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