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- User17706Bon génie
Question pour les collègues de philosophie qui traînent par ici: comment notez-vous les copies?
Personnellement, face à un paquet, je procède ainsi:
1. Je bloque une longue plage de temps qui me permettra de tout faire à peu près d'un coup, donc une journée entière ou un jour et demi en fonction de la taille du paquet.
2. Je brasse les copies (pas de classement par longueur, par exemple).
3. Je corrige (j'annote) en plaçant après annotation les copies dans un tas où elles se retrouvent classées par ordre de réussite de l'exercice (on suppose que c'est le même exercice). À ce stade, je n'ai noté aucune copie, sauf exception (un 16/20, un 10/20 si je pense les «reconnaître»; idem pour les notes très basses [en-dessous de 05/20] s'il y en a; et encore est-ce au crayon).
4. Quand c'est fini, les copies sont classées. Celles dont le classement me paraît problématique sont signalées dans le paquet (par rotation de 90°), ainsi que celles entre lesquelles je ne vois pas de différence à faire du point de vue de la note.
5. Je fais une relecture rapide pour m'assurer du classement dans les zones grises. Là, je constate qu'il y a, assez fréquemment, des remords et des modifications.
6. Je note les copies au crayon en partant des notes qui me paraissent les plus identifiables (ça peut être un 10/20 défini comme «tout juste passable» si j'en ai un; presque toujours, les meilleures et les plus mauvaises copies forment aussi point d'appui).
7. Après un dernier petit tour d'horizon, je solidifie les notes à l'encre.
Bref, je dissocie correction et notation; la correction débouche sur un classement qui débouche sur une notation.
Les réponses de tout correcteur de dissertation ou d'explication de texte, hors philosophie, sont les bienvenues également.
Personnellement, face à un paquet, je procède ainsi:
1. Je bloque une longue plage de temps qui me permettra de tout faire à peu près d'un coup, donc une journée entière ou un jour et demi en fonction de la taille du paquet.
2. Je brasse les copies (pas de classement par longueur, par exemple).
3. Je corrige (j'annote) en plaçant après annotation les copies dans un tas où elles se retrouvent classées par ordre de réussite de l'exercice (on suppose que c'est le même exercice). À ce stade, je n'ai noté aucune copie, sauf exception (un 16/20, un 10/20 si je pense les «reconnaître»; idem pour les notes très basses [en-dessous de 05/20] s'il y en a; et encore est-ce au crayon).
4. Quand c'est fini, les copies sont classées. Celles dont le classement me paraît problématique sont signalées dans le paquet (par rotation de 90°), ainsi que celles entre lesquelles je ne vois pas de différence à faire du point de vue de la note.
5. Je fais une relecture rapide pour m'assurer du classement dans les zones grises. Là, je constate qu'il y a, assez fréquemment, des remords et des modifications.
6. Je note les copies au crayon en partant des notes qui me paraissent les plus identifiables (ça peut être un 10/20 défini comme «tout juste passable» si j'en ai un; presque toujours, les meilleures et les plus mauvaises copies forment aussi point d'appui).
7. Après un dernier petit tour d'horizon, je solidifie les notes à l'encre.
Bref, je dissocie correction et notation; la correction débouche sur un classement qui débouche sur une notation.
Les réponses de tout correcteur de dissertation ou d'explication de texte, hors philosophie, sont les bienvenues également.
- If_Then_ElseNiveau 9
Je ne suis pas prof de philo, mais je m'intéresse à la question puisque le bac approche pour ma lycéenne préférée!
Sur le site de l'Etudiant, il y a un article intitulé Le bac philo est-il une loterie?
Ce qu'on lit est édifiant et on comprend bien ta gêne pour évaluer tes élèves...
Tu confirmes l'aspect loterie:
Quels sont les (tes) critères de réussite? A priori, il faut une double correction systématique.
Peut-être
- lire: http://espaceeducatif.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/site/espaceeducatif3/pid/3920
- adhérer à Association des professeurs de philosophie de l'enseignement public http://www.appep.net/
- demander une inspection-conseil : Mme Souâd Ayada , IGEN philosophie (souad.ayada@education.gouv.fr),
Sur le site de l'Etudiant, il y a un article intitulé Le bac philo est-il une loterie?
Ce qu'on lit est édifiant et on comprend bien ta gêne pour évaluer tes élèves...
Dans ce dossier "le bac philo est-il une loterie ?" :
L'évaluation de la philo au bac : juste ou pas ?
10 correcteurs face à une même copie de philo : des écarts de résultats
1 copie de philo, 10 correcteurs : ce qu’en pensent les profs
Bac philo : les secrets de fabrication des notes
Les corrections de 10 professeurs pour la même copie
Correction 1 : 6/20
Correction 2 : 6-7/20
Correction 3 : 8/20
Correction 4 : 11/20
Correction 5 : 11-12/20
Correction 6 : 12/20
Correction 7 : 12/20
Correction 8 : 12/20
Correction 9 : 12-13/20
Correction 10 : 13/20
Tu confirmes l'aspect loterie:
Celles dont le classement me paraît problématique sont signalées dans le paquet (par rotation de 90°)
Quels sont les (tes) critères de réussite? A priori, il faut une double correction systématique.
Peut-être
- lire: http://espaceeducatif.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/site/espaceeducatif3/pid/3920
- adhérer à Association des professeurs de philosophie de l'enseignement public http://www.appep.net/
- demander une inspection-conseil : Mme Souâd Ayada , IGEN philosophie (souad.ayada@education.gouv.fr),
_________________
« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- User17706Bon génie
Hello,
il me semble que tu interprètes un peu de biais mon post: je n'ai aucune gêne pour évaluer et je ne confirme aucunement l'aspect loterie (je dis juste que je peux avoir besoin de relire certains couples de copies). Je cherche à comparer les pratiques.
Par ailleurs, un récent rapport (je retrouverai la référence si tu veux) conclut, mais, il est vrai, à partir d'études docimologiques soit très anciennes soit très contestables, un peu comme celle que tu cites, que la double correction n'apporterait en gros rien. (Je le signale, je ne l'approuve pas forcément.)
Par ailleurs je te remercie, je connais les coordonnées de mes IG
il me semble que tu interprètes un peu de biais mon post: je n'ai aucune gêne pour évaluer et je ne confirme aucunement l'aspect loterie (je dis juste que je peux avoir besoin de relire certains couples de copies). Je cherche à comparer les pratiques.
Par ailleurs, un récent rapport (je retrouverai la référence si tu veux) conclut, mais, il est vrai, à partir d'études docimologiques soit très anciennes soit très contestables, un peu comme celle que tu cites, que la double correction n'apporterait en gros rien. (Je le signale, je ne l'approuve pas forcément.)
Par ailleurs je te remercie, je connais les coordonnées de mes IG
- philannDoyen
Pour corriger les L1-L2 je faisais à peu près comme toi. Je corrigeais tout le paquet de copies, puis je relisais les appréciations de chaque copie pour mettre une note. En fait, mes appréciations étaient assez standards et je savais à la lecture de mes appréciations de quelle façon noter une copie. J'essayais de faire en sorte que la moyenne des notes se rapproche de 10. Dans le cas contraire, je pensais être trop sévère ou au contraire pas assez.
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- User17706Bon génie
Par ailleurs, ce que je peux confirmer, c'est que le test proposé par letudiant.fr est ridicule, et je m'étonne que des collègues s'y soient prêtés. Comme le remarque Simon Perrier dans l'article auquel tu sembles renvoyer, dont je mets ci-dessous le lien, on ne corrige jamais une seule copie à la fois. Je ne suis, personnellement, pas du tout étonné que l'on constate des écarts de plusieurs points en considérant une copie isolée. C'est d'ailleurs pourquoi, si l'on me demandait de participer à un test de ce genre, je refuserais: on est tellement loin des conditions de notation du bac (où j'ai toujours eu, pour donner une idée, entre 90 et 160 copies), que l'enquête ne peut fournir aucun résultat extrapolable.
http://www.letudiant.fr/examen/baccalaureat/bac-la-philo-note-t-elle-juste/l-evaluation-de-la-philo-au-bac-juste-ou-pas.html
http://www.letudiant.fr/examen/baccalaureat/bac-la-philo-note-t-elle-juste/l-evaluation-de-la-philo-au-bac-juste-ou-pas.html
- User5899Demi-dieu
Bon, puisque vous sollicitez d'autres disciplines...PauvreYorick a écrit:Question pour les collègues de philosophie qui traînent par ici: comment notez-vous les copies?
Personnellement, face à un paquet, je procède ainsi:
1. Je bloque une longue plage de temps qui me permettra de tout faire à peu près d'un coup, donc une journée entière ou un jour et demi en fonction de la taille du paquet.
2. Je brasse les copies (pas de classement par longueur, par exemple).
3. Je corrige (j'annote) en plaçant après annotation les copies dans un tas où elles se retrouvent classées par ordre de réussite de l'exercice (on suppose que c'est le même exercice). À ce stade, je n'ai noté aucune copie, sauf exception (un 16/20, un 10/20 si je pense les «reconnaître»; idem pour les notes très basses [en-dessous de 05/20] s'il y en a; et encore est-ce au crayon).
4. Quand c'est fini, les copies sont classées. Celles dont le classement me paraît problématique sont signalées dans le paquet (par rotation de 90°), ainsi que celles entre lesquelles je ne vois pas de différence à faire du point de vue de la note.
5. Je fais une relecture rapide pour m'assurer du classement dans les zones grises. Là, je constate qu'il y a, assez fréquemment, des remords et des modifications.
6. Je note les copies au crayon en partant des notes qui me paraissent les plus identifiables (ça peut être un 10/20 défini comme «tout juste passable» si j'en ai un; presque toujours, les meilleures et les plus mauvaises copies forment aussi point d'appui).
7. Après un dernier petit tour d'horizon, je solidifie les notes à l'encre.
Bref, je dissocie correction et notation; la correction débouche sur un classement qui débouche sur une notation.
Les réponses de tout correcteur de dissertation ou d'explication de texte, hors philosophie, sont les bienvenues également.
Je bloque la correction du paquet sur une journée aussi dans toute la mesure du possible.
Je détermine, sur le texte, le sujet, la question, ce qu'il me faut impérativement. Si ces points ne sont pas dans la copie, pas de moyenne et copie sur un "tas". Les autres, moyenne et sur un second tas. A ce stade, j'ai lu les copies, souligné toutes les fautes (orthographe, ponctuation, accentuation).
Je procède à une seconde lecture pour noter dans chacune des deux catégories.
Avec les années, j'essaie que ça aille vite, parce que ça me sort des yeux.
Si je ne comprends pas à première lecture, pas la moyenne.
- User17706Bon génie
D'accord, Cripure; donc vous faites quasi la même chose (notation en seconde lecture), à ceci près que chez vous, la division en <10 et >10 intervient plus tôt.
- User5899Demi-dieu
Apparemment. Vous savez, au bout de 26 années de pratique, et même sila formule fera bondir hors du sérail, je me force à deux lectures, mais au bout de cinq lignes, je sais en gros quelle sera la note (je parle d'un devoir long, bien sûr). C'est quand même rare d'avoir cinq lignes d'inepties en introduction d'un devoir brillamment réussiPauvreYorick a écrit:D'accord, Cripure; donc vous faites quasi la même chose (notation en seconde lecture), à ceci près que chez vous, la division en <10 et >10 intervient plus tôt.
- User17706Bon génie
Oui, et c'est tout à fait normal: même remarque chez moi. La qualité de l'introduction et celle de la copie sont très fortement corrélées, et d'autant plus, en fait, que l'élève ou l'étudiant a compris la fonction de l'introduction. Bien sûr il y a des exceptions, dans les deux sens. Rares.Cripure a écrit:Apparemment. Vous savez, au bout de 26 années de pratique, et même sila formule fera bondir hors du sérail, je me force à deux lectures, mais au bout de cinq lignes, je sais en gros quelle sera la note (je parle d'un devoir long, bien sûr). C'est quand même rare d'avoir cinq lignes d'inepties en introduction d'un devoir brillamment réussiPauvreYorick a écrit:D'accord, Cripure; donc vous faites quasi la même chose (notation en seconde lecture), à ceci près que chez vous, la division en <10 et >10 intervient plus tôt.
- retraitéeDoyen
Moi, en français, je ne pouvais corriger d'un coup un seul paquet (overdose). 10 par jour au maximum.
Je corrigeais et annotais, et je mettais une note (ou une fourchette) sur la copie, au crayon. Ensuite, je les classais, en gros trois tas ( moyenne, pas la moyenne, copies tangentes) et je relisais le tout pour comparer. Ensuite seulement, note définitive.
Je corrigeais et annotais, et je mettais une note (ou une fourchette) sur la copie, au crayon. Ensuite, je les classais, en gros trois tas ( moyenne, pas la moyenne, copies tangentes) et je relisais le tout pour comparer. Ensuite seulement, note définitive.
- User5899Demi-dieu
J'essaye en outre, pour les copies longues, d'éviter de mettre 9, 10 ou 11. Quand je peux... En tout cas, je ne mets jamais 10 :c'est au moins ou 9 ou 11.
- User17706Bon génie
J'ai tendance à très peu utiliser le 10 aussi durant l'année. L'effet «fil du rasoir»: difficile d'être à califourchon dessus. Au baccalauréat, quand il y a une centaine de copies, c'est différent: quelques copies (entre 9 et 11 justement) l'obtiennent presque toujours.
- User17706Bon génie
D'accord: là aussi, notation en deux temps, mais avec indication de fourchette dans le premier temps. Ça commence à être une différence de méthode déjà.retraitée a écrit:Moi, en français, je ne pouvais corriger d'un coup un seul paquet (overdose). 10 par jour au maximum.
Je corrigeais et annotais, et je mettais une note (ou une fourchette) sur la copie, au crayon. Ensuite, je les classais, en gros trois tas ( moyenne, pas la moyenne, copies tangentes) et je relisais le tout pour comparer. Ensuite seulement, note définitive.
- retraitéeDoyen
Non, une note, et une fourchette étroite si j'hésitais trop. Par exemple 7/9, ou 13/15.
- If_Then_ElseNiveau 9
PauvreYorick a écrit:Hello,
il me semble que tu interprètes un peu de biais mon post: je n'ai aucune gêne pour évaluer et je ne confirme aucunement l'aspect loterie (je dis juste que je peux avoir besoin de relire certains couples de copies). Je cherche à comparer les pratiques.
Par ailleurs, un récent rapport (je retrouverai la référence si tu veux) conclut, mais, il est vrai, à partir d'études docimologiques soit très anciennes soit très contestables, un peu comme celle que tu cites, que la double correction n'apporterait en gros rien. (Je le signale, je ne l'approuve pas forcément.)
Par ailleurs je te remercie, je connais les coordonnées de mes IG
Hello,
Ma réflexion est celle d'un "bon père de famille": comment "noter" une dissertation en philosophie comme comment noter une production artistique ou une performance sportive?
Un prof de philo est un peu dans la même situation qu'un PE en classe de CE1 avec des élèves qui "entrent dans l'écrit" sauf qu'avec des ados de 17 ans, ils "entrent dans la réflexion argumentée".
Que penses-tu de cette grille d'auto-évaluation (économique pour le correcteur et formateur pour les élèves non?)
_________________
« On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »
- User17706Bon génie
Je pense que je corrigerais certains détails. J'ai eu des collègues qui se sont mis à procéder de la sorte, c'est-à-dire à noter en fonction d'une grille comme celle-là. Je ne l'ai jamais fait, mais pourquoi ne pas essayer un beau jour. Les collègues avaient le sentiment que ça relevait légèrement leurs moyennes durant l'année (apparemment ils notaient plutôt sec, même si les comparaisons sont très hasardeuses).
Mais au baccalauréat, la procédure étant différente (commission d'entente puis d'harmonisation), ça change un peu tout.
En tout cas, il y a au moins une chose que je crois qu'on peut dire: ce genre de document peut sans dommage être fourni aux élèves. En tout cas je ne vois pas de contre-indication. Si ce n'est peut-être que sa longueur pourrait provoquer chez certains un sentiment de découragement au début.
Mais au baccalauréat, la procédure étant différente (commission d'entente puis d'harmonisation), ça change un peu tout.
En tout cas, il y a au moins une chose que je crois qu'on peut dire: ce genre de document peut sans dommage être fourni aux élèves. En tout cas je ne vois pas de contre-indication. Si ce n'est peut-être que sa longueur pourrait provoquer chez certains un sentiment de découragement au début.
- Libé-RationGuide spirituel
Je voudrais bien bloquer aussi au moins des demi-journées pour corriger mes copies. Malheureusement, avec mon EDT et le nombre de classes à examen, ce n'est pas souvent possible.
En philosophie, je passe environ 1h par copie, pendant laquelle je converse avec l'élève, j'écris beaucoup, je pose des questions, fait des remarques, etc. Ensuite, j'utilise une feuille de critères, environ 20, que je souligne selon le degré de réussite de l'élève (en rajoutant éventuellement un conseil, mais en principe j'ai déjà tout écrit à l'intérieur de la copie), et c'est à partir de cette fiche que je place une note. Impossible d'avoir la moyenne si le sujet n'est pas analysé / problématisé correctement.
5 ou en dessous : copie vide, mal écrite, mal orthographiée, illisible, incompréhensible.
6-8 : Copie au fil des idées, l'élève essaie de replacer des parties de cours sans lien, les unes à la suite des autres, peu d'exemples, ou au contraire que des exemples.
9-11 : Une recherche de définition et d'analyse du sujet, et un début de problématisation.
12-14 : La problématisation découle de l'analyse du sujet, le devoir est construit, méthodique.
15-20 : Méthode impeccable, réflexion rigoureuse, bien construite, les exemples et les arguments sont pertinents, éclairants au regard de la question posée, bon niveau d'expression écrite.
(J'ai déjà mis 20, depuis deux ans, j'ai un élève par promo qui tourne à 17 de moyenne).
Je me donne à peu près la même échelle au bac, sachant qu'on se met d'accord sur les points qu'on a pu relever dans les copies d'entente. Cette année, sur une même copie, les notes s'échelonnaient de 8 à 18, alors que toutes les autres copies obtenaient à peu près les mêmes notes. On a réussi à se mettre d'accord sur un 13 (la note que j'avais mise, j'ai expliqué pourquoi, les collègues ont suivi). On pouvait éventuellement poser nos questions sur un chat en ligne, en cas de doute ; bien pratique.
PS mes élève apprécient énormément la fiche de critères que je leur rends avec la copie.
En philosophie, je passe environ 1h par copie, pendant laquelle je converse avec l'élève, j'écris beaucoup, je pose des questions, fait des remarques, etc. Ensuite, j'utilise une feuille de critères, environ 20, que je souligne selon le degré de réussite de l'élève (en rajoutant éventuellement un conseil, mais en principe j'ai déjà tout écrit à l'intérieur de la copie), et c'est à partir de cette fiche que je place une note. Impossible d'avoir la moyenne si le sujet n'est pas analysé / problématisé correctement.
5 ou en dessous : copie vide, mal écrite, mal orthographiée, illisible, incompréhensible.
6-8 : Copie au fil des idées, l'élève essaie de replacer des parties de cours sans lien, les unes à la suite des autres, peu d'exemples, ou au contraire que des exemples.
9-11 : Une recherche de définition et d'analyse du sujet, et un début de problématisation.
12-14 : La problématisation découle de l'analyse du sujet, le devoir est construit, méthodique.
15-20 : Méthode impeccable, réflexion rigoureuse, bien construite, les exemples et les arguments sont pertinents, éclairants au regard de la question posée, bon niveau d'expression écrite.
(J'ai déjà mis 20, depuis deux ans, j'ai un élève par promo qui tourne à 17 de moyenne).
Je me donne à peu près la même échelle au bac, sachant qu'on se met d'accord sur les points qu'on a pu relever dans les copies d'entente. Cette année, sur une même copie, les notes s'échelonnaient de 8 à 18, alors que toutes les autres copies obtenaient à peu près les mêmes notes. On a réussi à se mettre d'accord sur un 13 (la note que j'avais mise, j'ai expliqué pourquoi, les collègues ont suivi). On pouvait éventuellement poser nos questions sur un chat en ligne, en cas de doute ; bien pratique.
PS mes élève apprécient énormément la fiche de critères que je leur rends avec la copie.
- User17706Bon génie
Oui, j'ai oublié plus haut de le préciser en réponse à If_Then_Else, mais les collègues qui se sont mis à corriger ainsi remettaient aussi une fiche de critères avec cases cochées (3 ou 5 degrés de réussite par critère, je ne sais plus).Libé-Ration a écrit:PS mes élèves apprécient énormément la fiche de critères que je leur rends avec la copie.
Après, 1h par copie, c'est possible si tu n'as que très peu d'élèves; quand tu en as plus de cent en philosophie, à moins d'arrêter de dormir, tu ne peux pas: au-delà de 20 ou 25 heures hebdomadaires de correction on devient complètement fou. J'essaie de me tenir à la 1/2h en moyenne. Certaines copies dépassent inévitablement (40, 45mn pour les plus longues), d'autres vont plus vite.
- User5899Demi-dieu
J'avoue que les grilles, j'ai donné et que je ne m'y remettrai plus. Lever sans arrêt la tête pour cocher ou remplir, toujours se déconcentrer, et cette impression qu'on n'en finira jamais... Je préfère noter des remarques en marge. De toutes façons, ce sont les copies qui vont me pousser dehors, je n'en peux plus de ces trucs.
- User17706Bon génie
Corrigez au rez-de-chaussée, ours à lunettes !
- trompettemarineMonarque
Lire deux fois une copie... arghh !!!Cripure a écrit: Je procède à une seconde lecture pour noter dans chacune des deux catégories..
Sisyphe !
- Spoiler:
- Même si je ne doute pas que tu sois un Sisyphe heureux !
- DalilahNiveau 6
Je suis en français mais je corrige toujours en deux temps également. J'essaye au maximum de corriger un paquet en une ou deux fois maximum. Je trouve que je suis plus équitable en procédant de la sorte et que ça me permet d'avoir un meilleur aperçu général qu'en fragmentant le paquet.
Une première correction où je corrige les fautes, annote la copie et met l'appréciation globale. Note au crayon de papier.
Je reparcours ensuite l'ensemble du paquet une fois que j'ai tout lu pour ajuste la note et l'inscrire à l'encre (toujours rouge!). J'ai constaté que souvent je suis un peu "dure" avec les premières copies et que je m'assouplis au fur et à mesure. Du coup la note bouge essentiellement pour les 5-6 en début de paquet (mais ce sera au grand maximum 2 points de plus par rapport à la note initiale, et encore dans 80% des cas, c'est 1 point).
Une première correction où je corrige les fautes, annote la copie et met l'appréciation globale. Note au crayon de papier.
Je reparcours ensuite l'ensemble du paquet une fois que j'ai tout lu pour ajuste la note et l'inscrire à l'encre (toujours rouge!). J'ai constaté que souvent je suis un peu "dure" avec les premières copies et que je m'assouplis au fur et à mesure. Du coup la note bouge essentiellement pour les 5-6 en début de paquet (mais ce sera au grand maximum 2 points de plus par rapport à la note initiale, et encore dans 80% des cas, c'est 1 point).
- Libé-RationGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:Oui, j'ai oublié plus haut de le préciser en réponse à If_Then_Else, mais les collègues qui se sont mis à corriger ainsi remettaient aussi une fiche de critères avec cases cochées (3 ou 5 degrés de réussite par critère, je ne sais plus).Libé-Ration a écrit:PS mes élèves apprécient énormément la fiche de critères que je leur rends avec la copie.
Après, 1h par copie, c'est possible si tu n'as que très peu d'élèves; quand tu en as plus de cent en philosophie, à moins d'arrêter de dormir, tu ne peux pas: au-delà de 20 ou 25 heures hebdomadaires de correction on devient complètement fou. J'essaie de me tenir à la 1/2h en moyenne. Certaines copies dépassent inévitablement (40, 45mn pour les plus longues), d'autres vont plus vite.
J'ai 30 élèves en philo, 25 en Première. J'essaie de corriger avec un chronomètre pour réduire le temps de correction, ce que je parviens maintenant à faire en Français, par contre en philo, je passe vraiment beaucoup de temps (et ce n'est pas ma discipline, donc je doute beaucoup et cherche à m'assurer de la justesse de mes remarques). Je ne parle pas des Secondes, qui sont assez vite corrigées, puisqu'ils n'écrivent presque rien.
- invite_dNiveau 5
PauvreYorick a écrit: au-delà de 20 ou 25 heures hebdomadaires de correction on devient complètement fou. J'essaie de me tenir à la 1/2h en moyenne. Certaines copies dépassent inévitablement (40, 45mn pour les plus longues), d'autres vont plus vite.
Tout à fait d'accord !
Mais faisons un petit calcul : ça fait du 40/50 copies maximum par semaine pour ne pas "devenir complètement fou"... or il faut compter avec les temps morts liés à l'organisation des devoirs en fonction de la progression, l'impossibilité d'étaler complètement les devoirs en fonction des classes. Disons qu'on a huit/dix semaines actives de correction par trimestre. Le calcul est simple : ce n'est pas plus de deux devoirs par trimestre et par classe si on a la charge de cinq classes (ce qui n'est pas si rare que ça) : 20x2x8=320 c'est-à-dire dix tas de copies, ou deux devoirs pour cinq classes. Et encore je parle de ce qui est physiquement possible, pas de ce qui est souhaitable ! Dire que la lettre de recommandation annuelle de l'IPR demande quatre devoirs type bac par trimestre et par classe...
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