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- nitescenceÉrudit
Ma stagiaire fait face à un chahut blanc qui se répète à chaque cours dans une de ses classes au lycée. J'ai commencé par dire : tant qu'il n'y a pas de problème de discipline (ils se taisent), il n'y a pas de problème. Ensuite, je lui ai dit : s'ils n'ont pas envie de parler, qu'ils grattent et je lui ai conseillé de dicter pendant toute l'heure jusqu'à ce qu'ils se lassent. Mais elle voudrait que ses cours soient un peu plus interactifs : je lui ai donc conseillé d'annoncer qu'elle allait mettre en place une note de participation (ce sont des élèves studieux, ils y sont très attentifs). Avez-vous d'autres idées pour faire face à ce genre de situation, quand elle n'est pas ponctuelle mais qu'elle se répète ?
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- KilmenyEmpereur
Chahut blanc ? Tu veux dire qu'ils font exprès de ne pas lui adresser la parole ou qu'ils sont tout simplement réservés ou végétatifs ?
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- nitescenceÉrudit
Oui, ils refusent de participer. Il y a une espèce d'hostilité polie (nous sommes dans un lycée de centre ville, tout de même). Par exemple, quand elle interroge un élève, celui-ci ne refuse pas de répondre : il dit qu'il ne sait pas (même pour des questions basiques où il est évident qu'ils savent tous).
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- KilmenyEmpereur
S'ils jouent aux imbéciles, c'est différent. Le font-ils dans toutes les matières ? Qu'en dit le PP ?
Pour les solutions : en parler au PP, la note de participation, appeler les parents lorsque la question est grosse comme une maison ou que l'élève refuse de lire.
D'ailleurs que font-ils quand elle leur demande de lire ?
Pour les solutions : en parler au PP, la note de participation, appeler les parents lorsque la question est grosse comme une maison ou que l'élève refuse de lire.
D'ailleurs que font-ils quand elle leur demande de lire ?
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- nitescenceÉrudit
Il y a le même problème en histoire (parce que le prof a perdu leurs copies...), mais pas dans les autres matières. Oui, ils lisent lorsqu'elle leur demande : il n'y a pas d'opposition frontale (ils sont trop malins pour ça), ils se contentent juste de ne pas répondre aux questions (ou d'attendre qu'on les interroge), ce qu'on peut difficilement leur reprocher directement.
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- nitescenceÉrudit
Jenny a écrit:A-t-elle essayé de faire des interrogations orales notées ?
Non, mais c'est un peu la même idée que la note de participation.
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- KilmenyEmpereur
La note de participation reste la meilleure parade alors.
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- roxanneOracle
Et de leur parler cartes sur tables pour dégonfler le truc? Leur demander carrément quel est le problème. Et annoncer que si personne ne répond, pour elle c'est terminé, ils auront eu leur chance et qu'il y aura une note de participation ou qu'elle tirera au sort deux ou trois élèves par heure qui seront interrogés et notés tout le long de l'heure et rebelote à l'heure suivante.
- nitescenceÉrudit
roxanne a écrit:Et de leur parler cartes sur tables pour dégonfler le truc? Leur demander carrément quel est le problème. Et annoncer que si personne ne répond, pour elle c'est terminé, ils auront eu leur chance et qu'il y aura une note de participation ou qu'elle tirera au sort deux ou trois élèves par heure qui seront interrogés et notés tout le long de l'heure et rebelote à l'heure suivante.
La raison, on la connait : elle s'est fritée avec le délégué de la classe qui est un vrai meneur (il a été élu au 1er tour sans même s'être présenté à l'élection), qui a monté ses camarades contre elle. Un seul exemple : il fait relire ses cours de français par sa mère à la recherche de la moindre erreur, parce que ça n'est pas une vraie prof puisqu'elle est stagiaire. Ce qui nous fait doucement rire mais montre l'état d'esprit du fils et de la mère qui se prête à ce genre de manœuvre.
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- Fesseur ProGuide spirituel
Je ne connaissais pas "chahut blanc".
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Pourvu que ça dure...
- roxanneOracle
Ce sont des premières? Parce que proportion gardée, ça me rappelle un peu les miens. Bon, ça leur a passé, ils participent bien maintenant. Et bien, elle leur laisse une dernière chance, en leur faisant comprendre que suivre un meneur n'est pas une preuve de maturité, jouer un peu sur leur orgueil. Ils ne sont jamais en groupes? Sinon, et s'ils font pareil dans une autre matière, le pp peut annoncer qu'il n'y aura aucune félicitation dans une classe où il y a cette attitude. Sont vraiment des petits c.....
- nitescenceÉrudit
Ce sont des 2des. En AP, c'est presque pareil (en un peu moins fort quand même).
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- NLM76Grand Maître
Proviseur. Convocation délégué + mère. Pourrissage en règle de ces minables. Chez moi, on n'hésiterait pas à révoquer un tel ***.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- roxanneOracle
Le petit chantage aux félicitations, s'ils sont soucieux des notes devrait les booster. Et puis, il y a peut-être des élèves qui subissent des pressions pour suivre. Ou elle joue la carte de l'indifférence, cours magistral, beaucoup d'écrit. Voire même si elle est joueuse et si elle a les nerfs, elle joue le même jeu qu'eux : silence. Elle arrive, écrit au tableau y compris les consignes, ne les regarde même pas.
- nitescenceÉrudit
nlm76 a écrit:Proviseur. Convocation délégué + mère. Pourrissage en règle de ces minables. Chez moi, on n'hésiterait pas à révoquer un tel ***.
On ne peut pas reprocher à la mère de s'intéresser à la scolarité de son fils ni de relire avec lui ses cours de français. Il ne faut pas y voir malice si elle trouve des erreurs : le problème ne vient pas d'elle mais de la stagiaire qui n'est pas au niveau (mon oeil, elle est agrégée et je vérifie ses cours qui sont nickels). D'ailleurs, le fils fait toujours remarquer très poliment les rares approximations. De la même façon, il posait souvent des questions très techniques et pointues pour essayer de la mettre en défaut au début de l'année (et à mon avis les questions ne venaient pas de lui mais lui étaient soufflées par quelqu'un d'autre), mais il a arrêté depuis, n'arrivant pas à la mettre en difficulté.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- JennyMédiateur
roxanne a écrit:Le petit chantage aux félicitations, s'ils sont soucieux des notes devrait les booster.
L'attitude de la mère est choquante. :shock:
- InvitéInvité
Je suis très étonné par la notion de chahut blanc. Il existe donc des classes capables de garder le silence de leur propre initiative sur un temps relativement long?
- henrietteMédiateur
S'ils sont en 1e, elle doit les préparer à l'oral de l'EAF. Leur non participation les pénalise gravement de ce fait.
Du coup, à sa place :
- je leur dirai déjà ça, en indiquant que je serais donc dans l'obligation d'informer leurs parents de ce risque pour leur préparation s'ils persistent dans cette voie.
- je mettrai en place en effet une note de participation à la façon des profs de langue vivante : la liste des élèves sous les yeux, et tout le monde part avec 10/20. Chaque heure où l'élève participe fait gagner des points (fonction de son implication), chaque heure où l'élève ne dit rien lui en fait perdre.
- je mettrai en place aussi au début de l'heure l'obligation de présenter oralement le texte qui va être étudié ou le rappel des principales idées dégagées au cours précédent, en annonçant à l'avance qui passe quand. Noté bien sûr.
Du coup, à sa place :
- je leur dirai déjà ça, en indiquant que je serais donc dans l'obligation d'informer leurs parents de ce risque pour leur préparation s'ils persistent dans cette voie.
- je mettrai en place en effet une note de participation à la façon des profs de langue vivante : la liste des élèves sous les yeux, et tout le monde part avec 10/20. Chaque heure où l'élève participe fait gagner des points (fonction de son implication), chaque heure où l'élève ne dit rien lui en fait perdre.
- je mettrai en place aussi au début de l'heure l'obligation de présenter oralement le texte qui va être étudié ou le rappel des principales idées dégagées au cours précédent, en annonçant à l'avance qui passe quand. Noté bien sûr.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JennyMédiateur
Tamerlan a écrit:Je suis très étonné par la notion de chahut blanc. Il existe donc des classes capables de garder le silence de leur propre initiative sur un temps relativement long?
J'ai eu une 5e muette pendant 6 mois :shock: mais par timidité.
- Spoiler:
- Première semaine avec eux : "C'est bon, je peux effacer le tableau ?" Pas un bruit, moi, j'efface. Ensuite, je passe dans les rangs, je vois qu'un bon tiers des élèves n'avait pas fini. Moi : "Mais pourquoi vous n'avez rien dit" Silence puis un élève dit timidement "mais on n'a pas osé". :shock: :shock: :shock:
Quand j'ai été visitée avec eux, ça a été très bizarre aussi, j'avais prévu des exposés, mais ils étaient super stressés et les autres élèves n'ont pas ouvert la bouche de l'heure. Deux personnes au fond de la salle, ça les avait perturbés. "Mais ils vont revenir le monsieur et la dame, j'aime pas quand ils sont là". :lol:
J'ai réussi à les faire parler le dernier trimestre.
J'ai râlé pendant une bonne partie de l'année, parce que je m'ennuyais en cours, mais parfois je les regrette.
- roxanneOracle
J'ai un groupe en littérature et société qui me l'a joué un peu comme ça. Et puis après, les mêmes "Mais, nous on voulait faire des débats !"
- User5899Demi-dieu
Une collègue partie récemment en retraite, quand elle posait une question, attendait qu'on lui réponde. Si pas de réponse à la fin de l'heure, le texte était inscrit sur la liste du bac (en 1re) et elle en commençait un autre l'heure suivante. Une année, une 1re L a eu une liste de 73 textes en LM Elle n'avait pas cédé.nitescence a écrit:Oui, ils refusent de participer. Il y a une espèce d'hostilité polie (nous sommes dans un lycée de centre ville, tout de même). Par exemple, quand elle interroge un élève, celui-ci ne refuse pas de répondre : il dit qu'il ne sait pas (même pour des questions basiques où il est évident qu'ils savent tous).
Moi, je m'en fous un peu. S'ils ne parlent pas, j'étudie le texte (sans rien dicter, évidemment, ni montrer au tableau), et je passe au suivant. Ca va plus vite, c'est tout.
- henrietteMédiateur
73 textes ! :shock:
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User5899Demi-dieu
:lol:henriette a écrit:73 textes ! :shock:
Mais j'ai eu la classe en terminale l'année d'après, c'est vrai qu'ils étaient désespérants d'inexistence. J'en revois deux régulièrement au rayon poisson de Cora, tout juste si elles demandent aux clients ce qu'ils veulent :lol!:
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- Chahut au lycée
- Chahut généralisé
- Du travail mais du chahut et des bagarres : comment réagir ?
- Excédé par le chahut, un chauffeur scolaire fait descendre tous les élèves à plusieurs kilomètres de leur collège.
- Mara Goyet : "Un chahut ? La plupart des enseignants n'en auront jamais. [...] Pour ma part, les élèves n'entrent pas dans la classe avec les mains dans les poches".
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