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- JohnMédiateur
http://www.parti-socialiste.fr/blog/reforme-de-lorthographe-apres-les-allegations-de-madame-carrere-dencausse-mettre-les-points-sur-les-i/Education, Emancipation
Réforme de l’orthographe : après les allégations de Madame Carrère d’Encausse, mettre les points sur les « i » !
Colombe BROSSEL
Secrétaire nationale à l'Éducation et à la formation, et vice-présidente du Conseil national
Yannick TRIGANCE
Secrétaire national à l'éducation et aux lycées professionnels
Madame Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie française, a déclaré dans une interview publiée dans Le Figaro samedi 13 février dernier : « La position de l’Académie n’a jamais varié sur ce point : une opposition à toute réforme de l’orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l’épreuve du temps. » Et d’insister sur le fait que l’Académie française n’avait eu « aucune part » dans l’actuelle réforme qui fait polémique, « à l’inverse de ce que l’on a voulu faire croire ».
Vraiment ?
Le texte de présentation de la réforme, lu devant le Conseil supérieur de la langue française le 19 juin 1990 par M. Maurice Druon, c’est-à-dire par le prédécesseur de Mme Carrère d’Encausse, contredit les déclarations péremptoires de cette dernière.
On y apprend par exemple qu’à la fondation de l’Académie, Richelieu, « lui assigna pour principale fonction de donner des règles certaines à notre langue, de la rendre éloquente et pure, capable de traiter des arts et des sciences » et qu’elle a ainsi déjà pratiqué des ajustements « notamment en 1740, où la graphie d’un mot sur quatre était changée…, en 1835, en 1878, dans la septième édition du dictionnaire, et encore en 1935, dans la huitième édition ». L’Académie se mêle donc des règles de notre langue depuis bientôt 300 ans !
En 1990, le travail de révision du français a certes été mené par le Conseil supérieur de la langue française, un groupe de travail mis en place par le premier ministre d’alors, Michel Rocard. Ce groupe de travail, composé d’« experts de grande valeur, professeurs, grammairiens, linguistes, correcteurs, éditeurs de dictionnaire » (selon les propres mots de M. Druon, peu suspect de flagornerie), avait notamment proposé des harmonisations lexicales (« charriot » avec deux « r » pour être similaire à « charrette »), le regroupement de noms composés (« portemonnaie » plutôt que « porte-monnaie ») et la suppression de certains particularismes, dont l’accent circonflexe.
M. Druon précise dans son allocution que l’Académie a été consultée « comme il allait de soi » et qu’il a lui-même présenté devant ses membres, dans sa séance du 3 mai 1990, le rapport de sa Commission. Et d’ajouter que l’Académie « a apprécié les intentions qui avaient inspiré les travaux du Conseil : rectifier les incohérences anciennes, faciliter la maîtrise orthographique des mots à créer, faciliter l’enseignement de l’orthographe, affermir la place de la langue dans le monde. Elle a noté avec satisfaction que les deux graphies des mots modifiés resteraient admises jusqu’à ce que la nouvelle soit entrée dans l’usage. Et elle a considéré que cet ajustement mesuré serait de nature à ramener l’attention du public sur l’orthographe.
Pour ces motifs, et à quelques réserves près, minimes, que le Conseil supérieur a bien voulu prendre en compte, l’Académie, à l’unanimité, a approuvé les propositions du Conseil. Et elle est disposée à les mettre en application dès la publication du 6e fascicule de son dictionnaire, l’an prochain ». Autrement dit, l’Académie française a bien approuvé les rectifications de l’orthographe proposées par le Conseil supérieur de la langue française en 1990 et cette orthographe est bien disponible dans le dictionnaire de l’Académie française. Maurice Druon précise enfin que ces règles sont une référence mais ne sauraient être imposées, les deux orthographes sont donc justes. L’Académie n’a jamais imposé cette nouvelle orthographe, qui reste facultative. Dans les faits, les enseignants n’ont pas à sanctionner un élève qui écrirait « à l’ancienne » avec des circonflexes.
D’autant que la réforme n’éradique pas vraiment l’accent circonflexe. En réalité, celui-ci serait facultatif sur les « i » et les « u », mais demeurerait sur les « a » et « o ». En outre, il resterait employé dans d’autres cas : Au passé simple (nous suivîmes, nous voulûmes, nous aimâmes ; vous suivîtes, vous voulûtes, vous aimâtes…) ; à l’imparfait du subjonctif, troisième personne du singulier : (qu’il suivît, qu’il voulût, qu’il aimât…) ; au plus-que-parfait du subjonctif (qu’il eût suivi, il eût voulu, qu’il eût aimé…) ; lorsqu’il apporte une distinction de sens utile (dû, jeûne, mûr, sûr…) ; dès lors que l’enlever créerait une confusion de sens entre deux mots (« mûr » et « mur », par exemple).
Madame Carrère d’Encausse affirme avec une fausse-naïveté bien trempée « Je n’ai pas compris les raisons qui expliquent l’exhumation d’une réforme de l’orthographe élaborée il y a un quart de siècle ». Faut-il lui rappeler que cette réforme a été inscrite dans les textes officiels de l’Éducation nationale en 2008, sous le ministère de Xavier Darcos, devenu depuis académicien lui-même ? Le Bulletin officiel de l’Éducation nationale HS n°3 du 19 juin 2008 rappelle pour l’école primaire que « l’orthographe révisée est la règle » et le Bulletin officiel de l’Éducation nationale spécial no 6 du 28 août 2008 indique pour le collège que « pour l’enseignement de la langue française, le professeur tient compte des rectifications de l’orthographe proposées par le Rapport du Conseil supérieur de la langue française , approuvées par l’Académie française » (Journal officiel de la République française du 6 décembre 1990) » ? La réforme de 1990 est bien celle officialisée en 2008, il y a à peine 8 ans…
Faut-il par ailleurs l’informer que pour la première fois à la rentrée 2016, tous les éditeurs de manuels scolaires ont décidé d’appliquer la réforme orthographique, alors que jusqu’ici ils le faisaient de manière disparate ? Aux éditions Belin, Sylvie Marcé, la présidente des éditeurs, explique parfaitement cette situation : « Ce n’est pas nouveau que les manuels primaires intègrent cette orthographe. Certains le faisaient déjà. Ce qui a probablement poussé beaucoup d’éditeurs à sauter le pas cette année, c’est le fait que le ministère lui-même a rappelé l’importance de l’orthographe et de la langue, et a inscrit à l’intérieur des programmes que la référence est celle de 1990. »
Les approximations de Madame Carrère d’Encausse sont dommageables, elles discréditent son auteure tout autant que l’institution qu’elle représente, elle renie le travail de Monsieur Druon, son pair et prédécesseur, pour alimenter une polémique inutile et qui n’a que trop duré. Point !
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JPhMMDemi-dieu
Notons qu'ils ne disent pas "mettre les accents circonflexes sur les i".
Je trouve bien péremptoires les propos de secrétaires nationaux socialistes qui disent que les propos de la secrétaire perpétuelle de l'Académie à propos de la position de cette même Académie sont péremptoires.
Je trouve bien péremptoires les propos de secrétaires nationaux socialistes qui disent que les propos de la secrétaire perpétuelle de l'Académie à propos de la position de cette même Académie sont péremptoires.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ZenxyaGrand sage
On peut pas laisser de commentaires Je voulais leur dire plein de choses ! Déçue, je suis, c'est mieux le Figaro
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
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L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- JPhMMDemi-dieu
Oui hein, le droit d'expression ne se manifeste pas toujours là où l'on croit.
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- RoninMonarque
Et les PS continue de creuser...
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- CondorcetOracle
Le PS est plus enclin à soutenir une réforme de l'orthographe qu'à fustiger les atteintes à l'État de droit ou aux droits des salariés. Quel étonnant sens des priorités !
- JPhMMDemi-dieu
Cette fois-ci ils se sont attaqués à un morceau bien plus gros qu'ils ne pensent. Elle n'est pas née la ministre de l'éducation qui pourra faire plier la vieille dame.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
La pensée magique étant inopérante, il faut utiliser les ruses de la prestidigitation : détourner l'attention.Condorcet a écrit:Le PS est plus enclin à soutenir une réforme de l'orthographe qu'à fustiger les atteintes à l'État de droit ou aux droits des salariés. Quel étonnant sens des priorités !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RoninMonarque
Ils sont compétents en incompétence.
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- ysabelDevin
JPhMM a écrit:Cette fois-ci ils se sont attaqués à un morceau bien plus gros qu'ils ne pensent. Elle n'est pas née la ministre de l'éducation qui pourra faire plier la vieille dame.
C'est ce que je pensais...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- TiberiusNiveau 8
Comment osent-ils s'attaquer à madame Carrère d'Encausse, eux qui n'ont pas un millième de son talent?????
Ils n'ont vraiment honte de rien
Ils n'ont vraiment honte de rien
- SchéhérazadeNiveau 10
La syntaxe de la dernière phrase est très amusante. Sans même parler d'"auteure", cette horreure. Et ils osent dire qu' Hélène Carrère d'Encausse trahit l'oeuvre de Maurice Druon! Il avait dit tout le bien qu'il pensait de la féminisation arbitraire des titres et des fonctions...
Sinon, que dire? D'éternelles victimes d'imbéciles, ces pauvres socialistes. Les professeurs, opposés à la réforme du collège, le sont parce qu'ils la comprennent mal, de manière "approximative". Les députés, comme Lett, qui interrogeait il y a a quelque temps NVB sur le devenir des collègues d'allemand, n'avait rien compris, lui non plus. Les médecins qui s'opposent à la loi Tourraine ne comprennent rien, eux non plus. Ou alors, la naïveté des opposants est "fausse": ce sont des gens malhonnêtes, voire réactionnaires. Ils en seront châtiés par la destruction organisée de leur profession, par la dégradation continue de leurs conditions de travail, dont on leur imputera de toute façon la responsabilité. Les policiers qui avaient manifesté n'avaient rien compris, eux non plus. Les magistrats de Bobigny non plus. Les agriculteurs constatent également de manière "approximative" tous les bénéfices de la politique agricole du gouvernement. C'est tous les imbéciles qui s'opposent au PS qui sont discrédités, même s'ils ont eu leur titre et leur fonction grâce à leur mérite et non grâce au grenouillage dans les appareils du parti. Le PS ne saurait avoir tort. Jamais.
En lisant le communiqué des apparachiks ci-dessus, on a honte que le PS ait des élus, honte qu'il puisse diriger le pays.
Sinon, que dire? D'éternelles victimes d'imbéciles, ces pauvres socialistes. Les professeurs, opposés à la réforme du collège, le sont parce qu'ils la comprennent mal, de manière "approximative". Les députés, comme Lett, qui interrogeait il y a a quelque temps NVB sur le devenir des collègues d'allemand, n'avait rien compris, lui non plus. Les médecins qui s'opposent à la loi Tourraine ne comprennent rien, eux non plus. Ou alors, la naïveté des opposants est "fausse": ce sont des gens malhonnêtes, voire réactionnaires. Ils en seront châtiés par la destruction organisée de leur profession, par la dégradation continue de leurs conditions de travail, dont on leur imputera de toute façon la responsabilité. Les policiers qui avaient manifesté n'avaient rien compris, eux non plus. Les magistrats de Bobigny non plus. Les agriculteurs constatent également de manière "approximative" tous les bénéfices de la politique agricole du gouvernement. C'est tous les imbéciles qui s'opposent au PS qui sont discrédités, même s'ils ont eu leur titre et leur fonction grâce à leur mérite et non grâce au grenouillage dans les appareils du parti. Le PS ne saurait avoir tort. Jamais.
En lisant le communiqué des apparachiks ci-dessus, on a honte que le PS ait des élus, honte qu'il puisse diriger le pays.
- OsmieSage
John a écrit:Education, Emancipation
Faut-il par ailleurs l’informer que pour la première fois à la rentrée 2016,[b] tous les éditeurs de manuels scolaires ont décidé d’appliquer la réforme orthographique, alors que jusqu’ici ils le faisaient de manière disparate ? Aux éditions Belin, Sylvie Marcé, la présidente des éditeurs, explique parfaitement cette situation : « Ce n’est pas nouveau que les manuels primaires intègrent cette orthographe. Certains le faisaient déjà. Ce qui a probablement poussé beaucoup d’éditeurs à sauter le pas cette année, c’est le fait que le ministère lui-même a rappelé l’importance de l’orthographe et de la langue, et a inscrit à l’intérieur des programmes que la référence est celle de 1990. »
Les approximations de Madame Carrère d’Encausse sont dommageables, elles discréditent son auteure tout autant que l’institution qu’elle représente, elle renie le travail de Monsieur Druon, son pair et prédécesseur, pour alimenter une polémique inutile et qui n’a que trop duré. Point ![/b]
http://www.parti-socialiste.fr/blog/reforme-de-lorthographe-apres-les-allegations-de-madame-carrere-dencausse-mettre-les-points-sur-les-i/
Ah bon ? Et moi qui croyais que Terre des Lettres résisterait à châtrer les i et u accentués, et le reste ; on m'aurait menti ? N'est-ce pas un petit bout de Nathan qui résiste et dément donc la première assertion graissée dans ce texte ?
Les approximations du PS sont dommageables, elles discréditent -à supposer qu'ils aient encore un crédit aux yeux de qui que ce soit- leurs auteurs tout autant que le parti qu'ils représentent (oui, bon, le crédit du PS...).
- CosmosNiveau 6
Sur France Inter, Patrick Cohen a diffusé à 7 h 43 une archive de 1990 où l'on entend Bernard Pivot déclarer que Maurice Druon avait affirmé que l'Académie était unanime sur cette révision orthographique, alors que ce n'était manifestement pas le cas.
http://www.franceinter.fr/emission-le-7h43-le-7h43-715
Quelle morgue de la part du P.S. !
http://www.franceinter.fr/emission-le-7h43-le-7h43-715
Quelle morgue de la part du P.S. !
- gauvain31Empereur
Zenxya a écrit:On peut pas laisser de commentaires Je voulais leur dire plein de choses ! Déçue, je suis, c'est mieux le Figaro
Effectivement dans le Figaro, on voit des commentaires acerbes de gens de droite.... contre des gens de droite
- JaneMonarque
Vivement 2017 !
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- Reine MargotDemi-dieu
+1, j'attends avec impatience.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- PabloPEExpert
Autant la forme est pathétique (on dirait les CP et leur "céluikacomencé") autant sur le fond on ne peut pas nier que l'Académie n'a pas été claire sur ce coup là si?
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- kamasolouHabitué du forum
Décidément le PS ne doute de rien et continue à se mettre tout le monde à dos. Le mur se rapproche ? Super, on accélère!
Mais comment peut-on être aussi débile?
Mais comment peut-on être aussi débile?
- FantômetteHabitué du forum
J'espère que l'Académie (et d'autres?) réagira et remettra fermement la pimbêche à sa place.
La lutte contre "L'effondrement du système éducatif", comme a dit Mme Carrère d'Encausse, devrait être la priorité.
La lutte contre "L'effondrement du système éducatif", comme a dit Mme Carrère d'Encausse, devrait être la priorité.
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"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- DaphnéDemi-dieu
Non, et ça se confirme tous les jours, pour ça ou autre chose !Tiberius a écrit:Comment osent-ils s'attaquer à madame Carrère d'Encausse, eux qui n'ont pas un millième de son talent?????
Ils n'ont vraiment honte de rien
- Isis39Enchanteur
PabloPE a écrit:Autant la forme est pathétique (on dirait les CP et leur "céluikacomencé") autant sur le fond on ne peut pas nier que l'Académie n'a pas été claire sur ce coup là si?
Sur le sujet, une mise au point intéressante de Claude Lelièvre
https://blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/150216/les-contre-verites-sans-fin-dune-secretaire-perpetuelle
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
PabloPE a écrit:Autant la forme est pathétique (on dirait les CP et leur "céluikacomencé") autant sur le fond on ne peut pas nier que l'Académie n'a pas été claire sur ce coup là si?
Je n'y vois plus très clair non plus.
- Isis39Enchanteur
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:PabloPE a écrit:Autant la forme est pathétique (on dirait les CP et leur "céluikacomencé") autant sur le fond on ne peut pas nier que l'Académie n'a pas été claire sur ce coup là si?
Je n'y vois plus très clair non plus.
Les Décodeurs du Monde
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/02/16/reforme-de-l-orthographe-l-academie-comptait-bien-faire-appliquer-ses-rectifications-en-1990_4866505_4355770.html
- User5899Demi-dieu
John a écrit:http://www.parti-socialiste.fr/blog/reforme-de-lorthographe-apres-les-allegations-de-madame-carrere-dencausse-mettre-les-points-sur-les-i/Education, Emancipation
Réforme de l’orthographe : après les allégations de Madame Carrère d’Encausse, mettre les points sur les « i » !
Colombe BROSSEL
Secrétaire nationale à l'Éducation et à la formation, et vice-présidente du Conseil national
Yannick TRIGANCE
Secrétaire national à l'éducation et aux lycées professionnels
Madame Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie française, a déclaré dans une interview publiée dans Le Figaro samedi 13 février dernier : « La position de l’Académie n’a jamais varié sur ce point : une opposition à toute réforme de l’orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l’épreuve du temps. » Et d’insister sur le fait que l’Académie française n’avait eu « aucune part » dans l’actuelle réforme qui fait polémique, « à l’inverse de ce que l’on a voulu faire croire ».
Vraiment ?
Le texte de présentation de la réforme, lu devant le Conseil supérieur de la langue française le 19 juin 1990 par M. Maurice Druon, c’est-à-dire par le prédécesseur de Mme Carrère d’Encausse, contredit les déclarations péremptoires de cette dernière.
On y apprend par exemple qu’à la fondation de l’Académie, Richelieu, « lui assigna pour principale fonction de donner des règles certaines à notre langue, de la rendre éloquente et pure, capable de traiter des arts et des sciences » et qu’elle a ainsi déjà pratiqué des ajustements « notamment en 1740, où la graphie d’un mot sur quatre était changée…, en 1835, en 1878, dans la septième édition du dictionnaire, et encore en 1935, dans la huitième édition ». L’Académie se mêle donc des règles de notre langue depuis bientôt 300 ans !
En 1990, le travail de révision du français a certes été mené par le Conseil supérieur de la langue française, un groupe de travail mis en place par le premier ministre d’alors, Michel Rocard. Ce groupe de travail, composé d’« experts de grande valeur, professeurs, grammairiens, linguistes, correcteurs, éditeurs de dictionnaire » (selon les propres mots de M. Druon, peu suspect de flagornerie), avait notamment proposé des harmonisations lexicales (« charriot » avec deux « r » pour être similaire à « charrette »), le regroupement de noms composés (« portemonnaie » plutôt que « porte-monnaie ») et la suppression de certains particularismes, dont l’accent circonflexe.
M. Druon précise dans son allocution que l’Académie a été consultée « comme il allait de soi » et qu’il a lui-même présenté devant ses membres, dans sa séance du 3 mai 1990, le rapport de sa Commission. Et d’ajouter que l’Académie « a apprécié les intentions qui avaient inspiré les travaux du Conseil : rectifier les incohérences anciennes, faciliter la maîtrise orthographique des mots à créer, faciliter l’enseignement de l’orthographe, affermir la place de la langue dans le monde. Elle a noté avec satisfaction que les deux graphies des mots modifiés resteraient admises jusqu’à ce que la nouvelle soit entrée dans l’usage. Et elle a considéré que cet ajustement mesuré serait de nature à ramener l’attention du public sur l’orthographe.
Pour ces motifs, et à quelques réserves près, minimes, que le Conseil supérieur a bien voulu prendre en compte, l’Académie, à l’unanimité, a approuvé les propositions du Conseil. Et elle est disposée à les mettre en application dès la publication du 6e fascicule de son dictionnaire, l’an prochain ». Autrement dit, l’Académie française a bien approuvé les rectifications de l’orthographe proposées par le Conseil supérieur de la langue française en 1990 et cette orthographe est bien disponible dans le dictionnaire de l’Académie française. Maurice Druon précise enfin que ces règles sont une référence mais ne sauraient être imposées, les deux orthographes sont donc justes. L’Académie n’a jamais imposé cette nouvelle orthographe, qui reste facultative. Dans les faits, les enseignants n’ont pas à sanctionner un élève qui écrirait « à l’ancienne » avec des circonflexes.
D’autant que la réforme n’éradique pas vraiment l’accent circonflexe. En réalité, celui-ci serait facultatif sur les « i » et les « u », mais demeurerait sur les « a » et « o ». En outre, il resterait employé dans d’autres cas : Au passé simple (nous suivîmes, nous voulûmes, nous aimâmes ; vous suivîtes, vous voulûtes, vous aimâtes…) ; à l’imparfait du subjonctif, troisième personne du singulier : (qu’il suivît, qu’il voulût, qu’il aimât…) ; au plus-que-parfait du subjonctif (qu’il eût suivi, il eût voulu, qu’il eût aimé…) ; lorsqu’il apporte une distinction de sens utile (dû, jeûne, mûr, sûr…) ; dès lors que l’enlever créerait une confusion de sens entre deux mots (« mûr » et « mur », par exemple).
Madame Carrère d’Encausse affirme avec une fausse-naïveté bien trempée « Je n’ai pas compris les raisons qui expliquent l’exhumation d’une réforme de l’orthographe élaborée il y a un quart de siècle ». Faut-il lui rappeler que cette réforme a été inscrite dans les textes officiels de l’Éducation nationale en 2008, sous le ministère de Xavier Darcos, devenu depuis académicien lui-même ? Le Bulletin officiel de l’Éducation nationale HS n°3 du 19 juin 2008 rappelle pour l’école primaire que « l’orthographe révisée est la règle » et le Bulletin officiel de l’Éducation nationale spécial no 6 du 28 août 2008 indique pour le collège que « pour l’enseignement de la langue française, le professeur tient compte des rectifications de l’orthographe proposées par le Rapport du Conseil supérieur de la langue française , approuvées par l’Académie française » (Journal officiel de la République française du 6 décembre 1990) » ? La réforme de 1990 est bien celle officialisée en 2008, il y a à peine 8 ans…
Faut-il par ailleurs l’informer que pour la première fois à la rentrée 2016, tous les éditeurs de manuels scolaires ont décidé d’appliquer la réforme orthographique, alors que jusqu’ici ils le faisaient de manière disparate ? Aux éditions Belin, Sylvie Marcé, la présidente des éditeurs, explique parfaitement cette situation : « Ce n’est pas nouveau que les manuels primaires intègrent cette orthographe. Certains le faisaient déjà. Ce qui a probablement poussé beaucoup d’éditeurs à sauter le pas cette année, c’est le fait que le ministère lui-même a rappelé l’importance de l’orthographe et de la langue, et a inscrit à l’intérieur des programmes que la référence est celle de 1990. »
Les approximations de Madame Carrère d’Encausse sont dommageables, elles discréditent son auteure tout autant que l’institution qu’elle représente, elle renie le travail de Monsieur Druon, son pair et prédécesseur, pour alimenter une polémique inutile et qui n’a que trop duré. Point !
Heureusement qu'il y a le PS pour lutter contre les pseudozintellectuels
Que de bêtise chez ces gens, mon dieu...
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- "La réforme de l'orthographe va être mise au frigidaire" (dixit Hélène Carrère d'Encausse)
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