Proviseur qui donne raison aux élèves

Comment faire avec un proviseur qui donne systématiquement raison aux élèves ? Notre proviseur doit partir à la retraite cette année et son successeur est connu pour se comporter plus comme un représentant des élèves que comme un proviseur et je souhaiterais savoir comment faire face à ce genre d'individus.

A part la solidarité entre profs et aller régulièrement voir le proviseur en délégation, refuser certaines choses collectivement (HS, etc) je ne vois pas.

Mordre ? Mordre d'abord ? Mordre ensuite ? Mordre en souriant et sourire en mordant ?

Il s'agit de savoir où mordre pour que ça fasse le plus mal ? Au CA, en AG.. ?

Faire du nombre et se plaindre, abrités par une intersyndicale. Le cas s'est déjà produit.

nitescence a écrit:Il s'agit de savoir où mordre pour que ça fasse le plus mal ? Au CA, en AG.. ?

Tu n'as pas une petite idée

Un successeur a déjà été nommé ?

Il ne mérite peut-être pas sa réputation, on ne sait jamais...Quoi qu'il en soit tu as encore quelques mois pour te préparer.

oui surprenant de savoir (déjà) qui prend la succession du chef. Le mouvement aura lieu fin mars. Des noms doivent circuler au sujet des personnes intéressées de près par le poste mais les chaises musicales... Dernier week-end de mars pour en savoir plus. Dans ce cas, il me semble urgent d'attendre.

nitescence a écrit: son successeur est connu pour se comporter plus comme un représentant des élèves que comme un proviseur et je souhaiterais savoir comment faire face à ce genre d'individus.

J'attendrais déjà les actes avant de penser à une éventuelle réaction.
On braille assez contre les fausses rumeurs concernant les collègues pour accorder le bénéfice du doute à un CdE.

Thalia de G a écrit:Mordre ? Mordre d'abord ? Mordre ensuite ? Mordre en souriant et sourire en mordant ?

bonne stratégie.

A appliquer sans limite et avec bienveillance, on reste dans l'EN.

Méfiez-vous de la restriction des exclusions ou sanctions par la direction et la vie scolaire.

Balthamos a écrit:

Thalia de G a écrit:Mordre ? Mordre d'abord ? Mordre ensuite ? Mordre en souriant et sourire en mordant ?

bonne stratégie.

A appliquer sans limite et avec bienveillance, on reste dans l'EN.

Et à appliquer de suite, que le nouveau, quel qu'il soit, ait lui aussi vent de votre réputation avant d'arriver: une équipe soudée, unie, sérieusement décidée à faire respecter ses droits.

aie aie aie, on a ça ici depuis des années...

quelques tuyaux:

- déjà, prépare toi à ce que certains collègues aillent dans son sens histoire de se faire bien voir

- le CDE risque de minimiser énormément les événements, donc quand tu fais des signalements, n'hésite pas à "amplifier", je ne dis pas d'exagérer mais par exemple, au lieu de noter "bavardages" sur un rapport, mets plutôt "perturbe le cours et empêche la classe de travailler par ses bavardages, malgré de nombreux rappels à l'ordre."

- signale chaque incivilité en gardant une photocopie de chaque rapport, de façons à avoir un dossier pour chaque élève, vous serez alors plus crédibles si vous demandez des sanctions


chez nous, il a fallu attendre que des choses (assez) graves se produisent pour qu'il prenne "un peu" conscience que son laxisme était vraiment nuisible... et ses mauvaises habitudes sont vite revenues.

On a eu un soucis récemment: il n'a pas donné suite à un rapport pondu par la prof d'EPS car le gamin concerné niait complètement les faits, le CDE a donné raison au gamin... on a donc fait un mouvement collectif (une pétition) pour soutenir notre collègue, il s'est mis dans une colère monstre et a fini par promettre (à contre-coeur) d'en "reparler à la rentrée". Ce qui est sûr, c'est qu'on ne cédera pas!

Bonjour,

Chez nous, la principale adjointe compile les lettres de délation des parents malveillants. Des collègues passent l'un après l'autre dans le bureau du chef et, lorsqu'elle ramène sa petite pile de courriers, on sait qu'on sera sommé de se justifier sur des "délits" tels que: avoir laissé son téléphone sonner pendant une heure de cours, avoir eu un léger écart de langage à l'heure x, s'être permis un jeu de mot scabreux avec ses élèves de 3è, etc.

Curieusement, les enseignants visés sont plutôt du côté des syndiqués...

La stratégie que j'ai choisie d'adopter est de la laisser agir ainsi une, deux, trois fois, avant de solliciter la section départementale de mon syndicat pour une délégation étayée sur un certain nombre de faits.

Pour l'instant, j'entrevois deux épées de Damoclès à suspendre au-dessus de la tête du chef (qui sans se mouiller, veut bien prendre appui sur les archives de la sous-chef pour "tester" les résistances):
- "je pense qu'il serait dans l'intérêt de l'établissement d'avertir les parents sur le fait que les collègues seraient fondés à porter plainte pour dénonciation calomnieuse"
- "je souhaiterais m'entretenir avec vous avant de saisir le CHSCT, car dans l'intérêt de l'établissement il me semble préférable de chercher une issue franche à ce problème qui m'a été signalé par plusieurs collègues"
Sous couvert d'avertir les parents, le chef comprendra bien qu'il s'agit d'une ultime médiation avant la sortie des flingues.

C'est bien d'attendre et voir, et il faut le faire (ne serait-ce que pour laisser l'expérience pousser la majorité des collègues de notre côté), mais c'est encore mieux d'avoir un plan de riposte prêt d'avance - quitte à ne pas avoir besoin de l'utiliser.