- lemigouNiveau 6
V.Marchais a écrit:Ici aussi, Les trois Mousquetaires a toujours été un succès. Dumas sait y faire, tout de même !
Monte-Cristo, j'en rêve depuis longtemps, mais je n'ai jamais osé passer le cap.
L'année dernière, avec mes 4èmes, Les trois Mousquetaires ont été un désastre ! 4 élèves sur 21 avaient lu l'oeuvre abrégée pendant les vacances. Malgré l'étude en classe en me servant d'extraits de nombreuses adaptations cinématographiques, ils n'ont absolument pas accroché. Il faut dire qu'ils avaient un niveau tellement faible en vocabulaire... Je devais souvent traduire A. Dumas. Je me rappelle ainsi de la phrase pour eux très énigmatique : Le gentilhomme se fit bastonner par ses laquais : gentilhomme, laquais, bastonner autant de chinois pour eux...
J'ai fait le comte de Monte-Cristo en troisième, à une certaine époque. Cela marchait plutôt bien, beaucoup mieux que Les Trois Mousquetaires.... Cette histoire de château d'if, d'évasion de vengeance et d'amour, cela leur plaît bien. Evidemment, je le faisais en version abrégée et en agrémentant l'étude de quelques extraits filmiques...
- lemigouNiveau 6
V.Marchais a écrit:C'est difficile de répondre en peu de mots, Thalie.
D'une manière générale, Violet a raison, le grand drame de nos élèves, c'est le manque de vocabulaire, même pour les meilleurs d'entre eux. C'est pourquoi je ne cesse de me battre pour un enseignement intensif, constant, du vocabulaire.
Effectivement, comme je le disais avec A Dumas, la pauvreté du voc des élèves devient l'un des freins majeur à l'étude de la littérature.
- V.MarchaisEmpereur
lemigou a écrit:
J'ai fait le comte de Monte-Cristo en troisième, à une certaine époque. Cela marchait plutôt bien, beaucoup mieux que Les Trois Mousquetaires.... Cette histoire de château d'if, d'évasion de vengeance et d'amour, cela leur plaît bien.
C'est ce que je pense aussi. Monte-Cristo est un des personnages les plus sombres de Dumas, et à l'adolescence, c'est formidable de découvrir ce genre d'intrigue. Mais effectivement, il faut de la maturité. On pouvait le faire il y a longtemps, quand il y avait encore le XIXe en Troisième. Maintenant, même en 4e, je pense que c'est un peu juste. Et avec les nouveaux programmes, ce sera pire, Dumas n'entrant dans aucun des thèmes de 4e ; et ne parlons pas du passage du l'aventure de la 5e à la 6e : que seront-ils capables de lire, en Sixième, comme "classiques du roman d'aventure" ? Certainement pas Monte-Cristo, en tout cas, ni Les trois Mousquetaires.
- VioletEmpereur
D'autant qu'ensuite au lycée, ils ne liront pas Dumas, et c'est bien dommage, je trouve.
- lemigouNiveau 6
V.Marchais a écrit:lemigou a écrit:
J'ai fait le comte de Monte-Cristo en troisième, à une certaine époque. Cela marchait plutôt bien, beaucoup mieux que Les Trois Mousquetaires.... Cette histoire de château d'if, d'évasion de vengeance et d'amour, cela leur plaît bien.
On pouvait le faire il y a longtemps, quand il y avait encore le XIXe en Troisième.
Effectivement, c'était il y a longtemps, maintenant, mes 3èmes ne sont même plus capables de lire une nouvelle de 20 pages pendant 15 jours de vacances. Mais il est vrai qu'ils sont gratinés cette année (ce sont ceux qui avaient détesté Dumas l'année dernière...).
- nutellaNiveau 6
Je fais également Les Misérables en 4e... et je déplore aussi ce manque de vocabulaire..
D'autres lectures déjà proposées à mes classes : Premier amour de Tourgueniev, Colomba de Mérimée, Pauline, Boule de Suif, Pierre et Jean.
Je ne me suis pas lancée dans les 3 Mousquetaires (mais j'avais adoré au même âge!)
Je pensais peut-être faire Bel Ami l'an prochain (avec notre super réforme... )
D'autres lectures déjà proposées à mes classes : Premier amour de Tourgueniev, Colomba de Mérimée, Pauline, Boule de Suif, Pierre et Jean.
Je ne me suis pas lancée dans les 3 Mousquetaires (mais j'avais adoré au même âge!)
Je pensais peut-être faire Bel Ami l'an prochain (avec notre super réforme... )
- V.MarchaisEmpereur
Quelle drôle d'idée ! Bel-Ami, un "roman sur le journalisme" ? Tout autant que Mme Bovary est un roman sur la médecine et la pharmacie, ou Les Misérables sur le rôle de la police...
Enfin, il existe plein de bonnes raisons d'étudier Bel-Ami, mais certainement pas celle donnée par les programmes, qui signent une fois de plus, avec cette mention, leur imbécillité.
Enfin, il existe plein de bonnes raisons d'étudier Bel-Ami, mais certainement pas celle donnée par les programmes, qui signent une fois de plus, avec cette mention, leur imbécillité.
- User5899Demi-dieu
Je confirme. Chaque âge a ses plaisirs. Eventuellement, Le Rêve, si on a une classe de petites filles un peu niaises qui attendent le prince ?Eleonore a écrit:Zola est passionnant, mais très complexe pour des élèves de 4ème.
Mais il n'y a pas de licorne
C'est ennuyeux...
En même temps, c'est le seul Zola en Bibliothèque verte.
Livres magnifiques, mais vu les carences lexicales... :Descartes:V.Marchais a écrit:Ici aussi, Les trois Mousquetaires a toujours été un succès. Dumas sait y faire, tout de même !
Monte-Cristo, j'en rêve depuis longtemps, mais je n'ai jamais osé passer le cap.
Je ne me suis toujours pas remis de cette classe de 1re de l'an dernier, à qui j'ai dû expliquer des tas de mots, notamment "balcon"Rabelais a écrit:J'ai le même problème avec une de mes quatriemes : et je ne réussis pas à me mettre dans leur tête et à comprendre ce que signifie ne pas comprendre un livre de manière littérale. Qu'ils n'en saisissent pas l'intérêt, certes, bien sûr , mais qu'on ne comprenne pas l'histoire , ça m'interloque .
Vous comprenez mieux ce qu'ils ne comprennent pas ? Qui leur fait des leçons de vocabulaire, de vraies leçons, avec l'étymologie, la formation en préfixes, suffixes, le fonctionnement dénoté/connoté ? Qui assure cet enseignement si indispensable ? Je vous trouve tous tellement ambitieux ! Quand j'étais collégien, c'est vrai qu'on lisait des textes beaucoup plus courts, Le Petit Prince, Le Petit Chose, Le Vieil homme et la mer, La Guerre du feu, Le Lion en plus des Molière que nous découvrions, mais nous faisions facilement 3-4h de langue pure sur les 7 du total, alors même que le primaire nous avait blindés. Ils ne peuvent pas, aujourd'hui, avec un travail souvent étique en primaire (où l'on brasse du vent, hélas, bien trop souvent, sans rien instituer (vu qu'il n'y a plus d'instituteur)), ils ne peuvent plus lire des sommes pareilles sans s'y casser les dents, c'est prévisible. Je me rappelle mon premier Pléiade en fin de 5e pour ma profession de foi, Les Misérables, justement : j'avais trouvé le livre difficile (lu en un mois l'été avant la 4e, et sans doute en n'y ayant pas compris grand-chose) : que doivent-ils penser aujourd'hui ? Avec la meilleure volonté du monde, comment s'en sortir (même s'ils tentent de participer aux séances avec soin, ce dont je ne doute pas) ? Il faut un apprentissage lent, patient, méticuleux de la langue (ce qui pourrait aussi reposer un peu les maîtres). Mais l'air du temps, c'est L'Odyssée et les bébêtes-bouhhhh j'ai peur, alors
Oui, génération d'illettrés.
Eh oui...Violet a écrit:Ce qui fait barrage pour la plupart, ce sont des lacunes en vocabulaire...
Le texte en devient incompréhensible.
Cette semaine, des secondes m'ont demandé ce que voulaient dire les mots "façade", "clochers"et "mâts"...
"Perdus sans mât, sans mât, ni fertiles îlots"... Juste pour l'interdisciplinarité avec la collègue d'anglais, qui bosse en îlots, non ?
Pas complètement, ce n'est pas possible ! Ce ne l'était déjà pas il y a quarante ans, alors aujourd'hui...Rabelais a écrit:Merci Vero! Mais franchement, c'est le job de la primaire, ça!
Sans vouloir polémiquer, si ! Abréger, c'est réécrireIzambard a écrit:Il y a de belles versions abrégées du bonheur des Dames ou de Germinal (abregées pas reecrites).
Bon, je comprends ce que vous avez voulu dire, mais tout de même.
Et le magasin de Mouret, ce n'est pas vraiment une illustration du phénomène "grands magasins", sinon, c'eût été Balzac qui l'eût écrit. C'est la cathédrale de la femme, où la femme se fait prendre sur les rayons et ressort vaguement assouvie après avoir crié tant et plus rayon après rayon - et déjà prête à revenir ; c'est la nouvelle église de la femme, c'est le nouveau bordel pour la bourgeoise aisée ; c'est l'instrument d'une domination - mais que cette Denise est sotte de ne rien comprendre avant l'avant-dernière page ! Heureusement qu'on apprend dans Le Docteur Pascal qu'une fois qu'elle est passée à la casserole, Mouret l'oublie elle aussi et la laisse vaguement faner !
Alors si l'abrégation coupe justement cet aspect pour ne garder que de quoi nourrir Zone interdite, les dessous des supermarchés, ben c'est dommage... Mouret, c'est un bâtisseur de cathédrale, mais dans Pot-Bouille, on connaît exactement son projet : il vient à la capitale pour soumettre les femmes, et rien d'autre.
Voilà, ciao a tutti !
(Bien sûr, tout ce que j'écris supra relève de la lecture littérale et pas de l'interprétation débridée de mon malade esprit )
- nutellaNiveau 6
Je pensais peut-être faire Bel -Ami... mais pas pour le journalisme!!! (avec notre super réforme fourre-tout!)
Je travaille cette année sur Les Misérables et j'avais envie de changer...
Pour préciser ma pensée, j'hésite entre Bel-Ami (voire Pierre et Jean) et Les Trois Mousquetaires.
Je travaille cette année sur Les Misérables et j'avais envie de changer...
Pour préciser ma pensée, j'hésite entre Bel-Ami (voire Pierre et Jean) et Les Trois Mousquetaires.
- LeclochardEmpereur
A propos de difficultés de lecture, j'ai vraiment pris conscience l'an dernier d'un phénomène qui pénalise lourdement les élèves: leur incapacité à se concentrer longtemps. Lorsque j'ai demandé à des 4ème (plutôt faibles) de lire Anthony Horowitz, j'ai été très surpris d'entendre que c'était compliqué, qu'ils -selon leur formule habituelle- "n'y avaient rien compris". En les sondant un peu, je me suis rendu compte qu'ils lisaient souvent quelques pages, puis s'arrêtaient ou qu'ils avaient le portable à côté d'eux (au cas où un sms arrivait..) ou encore qu'ils étaient devant la télé ou un écran d'ordinateur ou qu'ils le faisaient juste avant de dormir. Dans ces conditions, je ne vois pas comment ils pourraient entrer dans l'univers d'un Balzac ou d'un Hugo.
J'adorerais leur faire lire Notre-Dame de Paris. Je n'ai jamais osé.
J'adorerais leur faire lire Notre-Dame de Paris. Je n'ai jamais osé.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- VicomteDeValmontGrand sage
Culture du zapping.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- carpemuetteNiveau 5
Question : est-ce que donner quelques pages par jour et vérifier systématiquement la lecture, ne serait-ce que par un bête QCM, ne pourraient faire progresser la plupart ? J'ai essayé cette année en 6e et en 5e sur des romans "faciles" (du genre Harry Potter ou les romans de Roald Dahl) :il m'a semblé que si la lecture était systématiquement contrôlée par un devoir facile de compréhension littérale au fil du texte, beaucoup finissaient par s'y mettre. Qu'en pensez-vous ?
- SeiGrand Maître
Cripure a écrit:
Et le magasin de Mouret, ce n'est pas vraiment une illustration du phénomène "grands magasins", sinon, c'eût été Balzac qui l'eût écrit. C'est la cathédrale de la femme, où la femme se fait prendre sur les rayons et ressort vaguement assouvie après avoir crié tant et plus rayon après rayon - et déjà prête à revenir ; c'est la nouvelle église de la femme, c'est le nouveau bordel pour la bourgeoise aisée ; c'est l'instrument d'une domination - mais que cette Denise est sotte de ne rien comprendre avant l'avant-dernière page ! Heureusement qu'on apprend dans Le Docteur Pascal qu'une fois qu'elle est passée à la casserole, Mouret l'oublie elle aussi et la laisse vaguement faner !
Alors si l'abrégation coupe justement cet aspect pour ne garder que de quoi nourrir Zone interdite, les dessous des supermarchés, ben c'est dommage... Mouret, c'est un bâtisseur de cathédrale, mais dans Pot-Bouille, on connaît exactement son projet : il vient à la capitale pour soumettre les femmes, et rien d'autre.
Voilà, ciao a tutti !
(Bien sûr, tout ce que j'écris supra relève de la lecture littérale et pas de l'interprétation débridée de mon malade esprit )
Bon, alors, je commence seulement le cycle des Rougon-Macquart (hum), et je suis sciée par la force libidinale chez Zola. Il vous coupe la chique dans L'Assommoir (j'ai passé cinq jours avec une libido au néant, du coup je suis très surprise que l'on puisse parler de "plaisir" pour décrire ce qu'on a ressenti à la lecture de ce roman), tandis que que Le Bonheur des Dames respire le sexe à toutes les pages. Bon, en effet, les collégiens sont un peu jeunes pour goûter une description bien plus sensuelle que réaliste.
- User5899Demi-dieu
Mais le vrai naturalisme, c'est la pulsion de la sève, de toute façon, c'est l'ardeur génésique. On se méprend avec toutes ces préfaces, ces textes théoriques, ces "soirées de Médan" (ce devaient être de sacrées touzes, tiens ) : les Rougon Macquart, c'est le grand rut humain.Sei a écrit:Cripure a écrit:
Et le magasin de Mouret, ce n'est pas vraiment une illustration du phénomène "grands magasins", sinon, c'eût été Balzac qui l'eût écrit. C'est la cathédrale de la femme, où la femme se fait prendre sur les rayons et ressort vaguement assouvie après avoir crié tant et plus rayon après rayon - et déjà prête à revenir ; c'est la nouvelle église de la femme, c'est le nouveau bordel pour la bourgeoise aisée ; c'est l'instrument d'une domination - mais que cette Denise est sotte de ne rien comprendre avant l'avant-dernière page ! Heureusement qu'on apprend dans Le Docteur Pascal qu'une fois qu'elle est passée à la casserole, Mouret l'oublie elle aussi et la laisse vaguement faner !
Alors si l'abrégation coupe justement cet aspect pour ne garder que de quoi nourrir Zone interdite, les dessous des supermarchés, ben c'est dommage... Mouret, c'est un bâtisseur de cathédrale, mais dans Pot-Bouille, on connaît exactement son projet : il vient à la capitale pour soumettre les femmes, et rien d'autre.
Voilà, ciao a tutti !
(Bien sûr, tout ce que j'écris supra relève de la lecture littérale et pas de l'interprétation débridée de mon malade esprit )
Bon, alors, je commence seulement le cycle des Rougon-Macquart (hum), et je suis sciée par la force libidinale chez Zola. Il vous coupe la chique dans L'Assommoir (j'ai passé cinq jours avec une libido au néant, du coup je suis très surprise que l'on puisse parler de "plaisir" pour décrire ce qu'on a ressenti à la lecture de ce roman), tandis que que Le Bonheur des Dames respire le sexe à toutes les pages. Bon, en effet, les collégiens sont un peu jeunes pour goûter une description bien plus sensuelle que réaliste.
Et les agrégatifs seraient inspirés de réfléchir, pour l'oral, à la terre gorgée de suc de l'aire Saint-Mittre et aux poires énormes que les habitants ne veulent pas manger
- SeiGrand Maître
Cripure a écrit:Mais le vrai naturalisme, c'est la pulsion de la sève, de toute façon, c'est l'ardeur génésique. On se méprend avec toutes ces préfaces, ces textes théoriques, ces "soirées de Médan" (ce devaient être de sacrées touzes, tiens ) : les Rougon Macquart, c'est le grand rut humain.Sei a écrit:Cripure a écrit:
Et le magasin de Mouret, ce n'est pas vraiment une illustration du phénomène "grands magasins", sinon, c'eût été Balzac qui l'eût écrit. C'est la cathédrale de la femme, où la femme se fait prendre sur les rayons et ressort vaguement assouvie après avoir crié tant et plus rayon après rayon - et déjà prête à revenir ; c'est la nouvelle église de la femme, c'est le nouveau bordel pour la bourgeoise aisée ; c'est l'instrument d'une domination - mais que cette Denise est sotte de ne rien comprendre avant l'avant-dernière page ! Heureusement qu'on apprend dans Le Docteur Pascal qu'une fois qu'elle est passée à la casserole, Mouret l'oublie elle aussi et la laisse vaguement faner !
Alors si l'abrégation coupe justement cet aspect pour ne garder que de quoi nourrir Zone interdite, les dessous des supermarchés, ben c'est dommage... Mouret, c'est un bâtisseur de cathédrale, mais dans Pot-Bouille, on connaît exactement son projet : il vient à la capitale pour soumettre les femmes, et rien d'autre.
Voilà, ciao a tutti !
(Bien sûr, tout ce que j'écris supra relève de la lecture littérale et pas de l'interprétation débridée de mon malade esprit )
Bon, alors, je commence seulement le cycle des Rougon-Macquart (hum), et je suis sciée par la force libidinale chez Zola. Il vous coupe la chique dans L'Assommoir (j'ai passé cinq jours avec une libido au néant, du coup je suis très surprise que l'on puisse parler de "plaisir" pour décrire ce qu'on a ressenti à la lecture de ce roman), tandis que Le Bonheur des Dames respire le sexe à toutes les pages. Bon, en effet, les collégiens sont un peu jeunes pour goûter une description bien plus sensuelle que réaliste.
Et les agrégatifs seraient inspirés de réfléchir, pour l'oral, à la terre gorgée de suc de l'aire Saint-Mittre et aux poires énormes que les habitants ne veulent pas manger
Mais ouiiii ! C'est ce que je me disais en lisant Le Bonheur.... Ce que Zola doit bander en rédigeant ceci ! et cela ! et encore ceci !
- User5899Demi-dieu
D'ailleurs, ce n'est pas Le Bonheur des dames, mais Au bonheur des dames, et "au" n'est pas forcément locatif
- AmaliahEmpereur
lemigou a écrit:L'année dernière, avec mes 4èmes, Les trois Mousquetaires ont été un désastre ! 4 élèves sur 21 avaient lu l'oeuvre abrégée pendant les vacances. Malgré l'étude en classe en me servant d'extraits de nombreuses adaptations cinématographiques, ils n'ont absolument pas accroché. Il faut dire qu'ils avaient un niveau tellement faible en vocabulaire... Je devais souvent traduire A. Dumas. Je me rappelle ainsi de la phrase pour eux très énigmatique : Le gentilhomme se fit bastonner par ses laquais : gentilhomme, laquais, bastonner autant de chinois pour eux...
Si c'est une OI, je ne la donne jamais à lire avant la séquence. Je perdrais trop d'élèves. On commence l'étude d'un texte en classe, puis je donne à lire les pages séparant mon texte 1 de mon texte 2 et on fait le point au fur et à mesure. Selon les œuvres, je prépare des parcours de lecture, comme Cannelle le disait : résumés à trous par exemple à compléter au fur et à mesure de la lecture avec parfois arbre généalogique à faire ou définitions à chercher.
- User5899Demi-dieu
+1Amaliah a écrit:lemigou a écrit:L'année dernière, avec mes 4èmes, Les trois Mousquetaires ont été un désastre ! 4 élèves sur 21 avaient lu l'oeuvre abrégée pendant les vacances. Malgré l'étude en classe en me servant d'extraits de nombreuses adaptations cinématographiques, ils n'ont absolument pas accroché. Il faut dire qu'ils avaient un niveau tellement faible en vocabulaire... Je devais souvent traduire A. Dumas. Je me rappelle ainsi de la phrase pour eux très énigmatique : Le gentilhomme se fit bastonner par ses laquais : gentilhomme, laquais, bastonner autant de chinois pour eux...
Si c'est une OI, je ne la donne jamais à lire avant la séquence. Je perdrais trop d'élèves. On commence l'étude d'un texte en classe, puis je donne à lire les pages séparant mon texte 1 de mon texte 2 et on fait le point au fur et à mesure. Selon les œuvres, je prépare des parcours de lecture, comme Cannelle le disait : résumés à trous par exemple à compléter au fur et à mesure de la lecture avec parfois arbre généalogique à faire ou définitions à chercher.
je préfère ça aussi au lycée avec des classes faibles (toutes, donc), libre aux individus mieux armés de tout lire en bloc.
Ca permet aussi de faire comprendre comment, en lisant, on tisse un réseau entre les différents moments, et aussi pourquoi on s'arrête sur telle ou telle scène. C'est un vrai travail qui se construit. Je préfère ça aux heures de colle pour travail non fait
- SeiGrand Maître
Cripure a écrit:D'ailleurs, ce n'est pas Le Bonheur des dames, mais Au bonheur des dames, et "au" n'est pas forcément locatif
Oups ! Oui...
Et oui à la remarque en gras, bien sûr !
- MiewHabitué du forum
Je fais Les Misérables cette année, autour du parcours de Jean Valjean.
L'an dernier j'avais fait acheter aux élèves l'édition de l'école des Loisirs. Cette édition a l'avantage d'être assez lisible, mais il manque des indications de vocabulaire.
Etant donné la longueur de l'oeuvre et sa difficulté, il conviendrait de faire des parcours de lecture (par exemple, pour tel élève en difficulté, tu lui résumes certains chapitres, et tu ne donnes pas à lire certains passages...)
Et, pour que ça passe mieux, tu peux proposer quelques extraits de mangas ou bande dessinée pour étudier le portrait et / ou la description. Passer par l'adaptation en film ou téléfilm est aussi très bien (je passe quelques extraits de la version avec Depardieu, Clavier et Malkovich)
L'an dernier j'avais fait acheter aux élèves l'édition de l'école des Loisirs. Cette édition a l'avantage d'être assez lisible, mais il manque des indications de vocabulaire.
Etant donné la longueur de l'oeuvre et sa difficulté, il conviendrait de faire des parcours de lecture (par exemple, pour tel élève en difficulté, tu lui résumes certains chapitres, et tu ne donnes pas à lire certains passages...)
Et, pour que ça passe mieux, tu peux proposer quelques extraits de mangas ou bande dessinée pour étudier le portrait et / ou la description. Passer par l'adaptation en film ou téléfilm est aussi très bien (je passe quelques extraits de la version avec Depardieu, Clavier et Malkovich)
_________________
“Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.”
Victor Hugo, Les Misérables.
- MiewHabitué du forum
Sinon Au bonheur des dames me parait pas mal, j'y songe au cas où j'aurais encore des 4e à l'avenir.
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“Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.”
Victor Hugo, Les Misérables.
- User5899Demi-dieu
Faire étudier un langage en utilisant 1) une version tronquée de ce langage 2) et un autre langage, voilà ce que je ne comprendrai jamais.Miew a écrit:Je fais Les Misérables cette année, autour du parcours de Jean Valjean.
L'an dernier j'avais fait acheter aux élèves l'édition de l'école des Loisirs. Cette édition a l'avantage d'être assez lisible, mais il manque des indications de vocabulaire.
Etant donné la longueur de l'oeuvre et sa difficulté, il conviendrait de faire des parcours de lecture (par exemple, pour tel élève en difficulté, tu lui résumes certains chapitres, et tu ne donnes pas à lire certains passages...)
Et, pour que ça passe mieux, tu peux proposer quelques extraits de mangas ou bande dessinée pour étudier le portrait et / ou la description. Passer par l'adaptation en film ou téléfilm est aussi très bien (je passe quelques extraits de la version avec Depardieu, Clavier et Malkovich)
- MiewHabitué du forum
Cripure a écrit:Faire étudier un langage en utilisant 1) une version tronquée de ce langage 2) et un autre langage, voilà ce que je ne comprendrai jamais.Miew a écrit:Je fais Les Misérables cette année, autour du parcours de Jean Valjean.
L'an dernier j'avais fait acheter aux élèves l'édition de l'école des Loisirs. Cette édition a l'avantage d'être assez lisible, mais il manque des indications de vocabulaire.
Etant donné la longueur de l'oeuvre et sa difficulté, il conviendrait de faire des parcours de lecture (par exemple, pour tel élève en difficulté, tu lui résumes certains chapitres, et tu ne donnes pas à lire certains passages...)
Et, pour que ça passe mieux, tu peux proposer quelques extraits de mangas ou bande dessinée pour étudier le portrait et / ou la description. Passer par l'adaptation en film ou téléfilm est aussi très bien (je passe quelques extraits de la version avec Depardieu, Clavier et Malkovich)
Quelle est ta suggestion, Cripure ?
Je suis débutante, je suis ouverte à toutes les propositions d'étude !
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“Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.”
Victor Hugo, Les Misérables.
- User5899Demi-dieu
Ma suggestion ? Ne pas mêler deux langages. Quand on passe par un film pour faire appréhender un roman, ça donne d'ordinaire qu'on ne s'occupe plus que de l'histoire, considérée comme une suite de gestes qui sont, en gros, identiques écrits et filmés. Or il faut habituer à la lecture, à l'écriture, à l'observation du style, des choix de l'écrivain. Le plus souvent, une telle étude n'apprend rien sur ce qu'est une œuvre, un film, elle est à la limite le prétexte à une série de discussions. Autant analyser une séquence de Kaamelott, alorsMiew a écrit:Cripure a écrit:Faire étudier un langage en utilisant 1) une version tronquée de ce langage 2) et un autre langage, voilà ce que je ne comprendrai jamais.Miew a écrit:Je fais Les Misérables cette année, autour du parcours de Jean Valjean.
L'an dernier j'avais fait acheter aux élèves l'édition de l'école des Loisirs. Cette édition a l'avantage d'être assez lisible, mais il manque des indications de vocabulaire.
Etant donné la longueur de l'oeuvre et sa difficulté, il conviendrait de faire des parcours de lecture (par exemple, pour tel élève en difficulté, tu lui résumes certains chapitres, et tu ne donnes pas à lire certains passages...)
Et, pour que ça passe mieux, tu peux proposer quelques extraits de mangas ou bande dessinée pour étudier le portrait et / ou la description. Passer par l'adaptation en film ou téléfilm est aussi très bien (je passe quelques extraits de la version avec Depardieu, Clavier et Malkovich)
Quelle est ta suggestion, Cripure ?
Je suis débutante, je suis ouverte à toutes les propositions d'étude !
A la limite, je peux comprendre une version abrégée (encore que ce soit un mauvais signal, selon moi : autant choisir une œuvre plus brève, qu'on n'aura pas besoin de raccourcir), mais le mélange récit filmique / récit littéraire me semble très périlleux 1) pour des collégiens 2) pour un professeur de lettres (sauf si vous avez une formation de professeur de cinéma).
Et je dis ça pour avoir dû, programme national oblige, travailler sur les deux formes de récit simultanément, non pas en 4e mais en terminale : c'est très délicat.
- Presse-puréeGrand sage
Moi, j'hésite entre Premier Amour de Tourgueniev et Pierre et Jean de Maupassant. Quel est votre avis?
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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