- ArmideNeoprof expérimenté
Passe l'agrégation tant qu'à faire.
- LeodaganFidèle du forum
Franchement, je trouve tout ça pathétique.
- pulcinellaNiveau 5
Armide a écrit:Passe l'agrégation tant qu'à faire.
Je m'étais inscrite à l'agrégation interne de LM cette année (concours + formation avec le PAF) mais, entre mes 21h en collège et mes trois enfants, je n'ai pas su trouver le temps de me consacrer à un concours dont je suis de toute manière loin d'avoir le niveau.
En tout cas, merci beaucoup pour les conseils et les réponses à mes questions, c'est gentil car je me sens souvent très désemparée par la situation !
- ArmideNeoprof expérimenté
Leodagan a écrit:Franchement, je trouve tout ça pathétique.
Ah bon ? Pourtant les situations humainement difficiles de tes collègues ne semblent pas susciter chez toi beaucoup d'empathie.
- thrasybuleDevin
De quoi je me mêle surtout.
- pulcinellaNiveau 5
Je ne suis pas fière de ne plus vouloir enseigner le latin et le grec mais les diverses conditions pour pouvoir enseigner de manière correcte ces matières sont devenues trop éprouvantes pour moi et rester bloquée au niveau des mutations est très frustrant.
De même, je en suis pas fière d'avoir mis mes enfants dans le privé (J'ai toujours été élève dans le public et j'enseigne depuis 17 ans dans le public) mais je ne voulais pas que mes enfants puissent se retrouver dans une ZEP où les élèves passent leur temps à insulter leurs professeur et à les chahuter. (Je sais de quoi je parle : je me suis retrouvée en dépression après avoir passé 11 ans dans un établissement en zone très sensible.)
Oui, au début, j'avais honte de dire que j'avais mis mes enfants dans le privé. Comme j'ai honte de dire maintenant que je ne veux plus enseigner ni le latin ni le grec.
Mais nous sommes humains et l'amour des Lettres Classiques ne m'aide plus à supporter ma condition de professeur de LC. Je m'attendais bien à des jugements négatifs mais merci pour les réponses que j'ai pu recevoir et merci pour la compréhension que j'ai aussi pu trouver ici et qui m'a réconfortée.
De même, je en suis pas fière d'avoir mis mes enfants dans le privé (J'ai toujours été élève dans le public et j'enseigne depuis 17 ans dans le public) mais je ne voulais pas que mes enfants puissent se retrouver dans une ZEP où les élèves passent leur temps à insulter leurs professeur et à les chahuter. (Je sais de quoi je parle : je me suis retrouvée en dépression après avoir passé 11 ans dans un établissement en zone très sensible.)
Oui, au début, j'avais honte de dire que j'avais mis mes enfants dans le privé. Comme j'ai honte de dire maintenant que je ne veux plus enseigner ni le latin ni le grec.
Mais nous sommes humains et l'amour des Lettres Classiques ne m'aide plus à supporter ma condition de professeur de LC. Je m'attendais bien à des jugements négatifs mais merci pour les réponses que j'ai pu recevoir et merci pour la compréhension que j'ai aussi pu trouver ici et qui m'a réconfortée.
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
N'aie pas honte, surtout, non, pas de honte! Depuis le début, en LC, on passe notre temps à se justifier d'exister, à devoir "se vendre" pour avoir des inscrits en Latin, à répondre à des injonctions paradoxales du matin au soir. Ton envie de passer LM et de ne plus avoir à se justifier tous les deux jours est une envie partagée par nombre d'entre nous. C'est un questionnement que j'ai depuis 10 ans. A force, j'en suis à me dire que même enseigner le français en collège dans le cadre de la réforme, ça me semble détestable, si ça se résume à enseigner de la communication. Bref, pas de honte: être piétiné jour après jour n'a rien de glorieux... Alors sois fière de faire des choix qui te semblent justes pour toi et ta vie. (désolée d'employer des injonctions, mais ... elles résonnent aussi en moi...)
- pulcinellaNiveau 5
Mona Lisa Klaxon a écrit:N'aie pas honte, surtout, non, pas de honte! Depuis le début, en LC, on passe notre temps à se justifier d'exister, à devoir "se vendre" pour avoir des inscrits en Latin, à répondre à des injonctions paradoxales du matin au soir. Ton envie de passer LM et de ne plus avoir à se justifier tous les deux jours est une envie partagée par nombre d'entre nous. C'est un questionnement que j'ai depuis 10 ans. A force, j'en suis à me dire que même enseigner le français en collège dans le cadre de la réforme, ça me semble détestable, si ça se résume à enseigner de la communication. Bref, pas de honte: être piétiné jour après jour n'a rien de glorieux... Alors sois fière de faire des choix qui te semblent justes pour toi et ta vie. (désolée d'employer des injonctions, mais ... elles résonnent aussi en moi...)
Merci beaucoup ! Je suis vraiment très touchée !
- Presse-puréeGrand sage
Mona Lisa Klaxon a écrit:N'aie pas honte, surtout, non, pas de honte! Depuis le début, en LC, on passe notre temps à se justifier d'exister, à devoir "se vendre" pour avoir des inscrits en Latin, à répondre à des injonctions paradoxales du matin au soir. Ton envie de passer LM et de ne plus avoir à se justifier tous les deux jours est une envie partagée par nombre d'entre nous. C'est un questionnement que j'ai depuis 10 ans. A force, j'en suis à me dire que même enseigner le français en collège dans le cadre de la réforme, ça me semble détestable, si ça se résume à enseigner de la communication. Bref, pas de honte: être piétiné jour après jour n'a rien de glorieux... Alors sois fière de faire des choix qui te semblent justes pour toi et ta vie. (désolée d'employer des injonctions, mais ... elles résonnent aussi en moi...)
+1, on passe tous par là, vu comment le ministère, l'administration et certains "progressistes" passent leur temps à nous traiter.
Heureusement qu'il y a les élèves.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
pulcinella a écrit:
Je ne suis pas la dernière arrivée : j'ai deux collègues de Lettres Modernes qui sont arrivées après moi. Par contre, je suis la seule en LC. Mais, s'il n'y a plus de latin ni de grec, il n'y aura plus assez d'heures de français pour nous quatre.
Dans ce cas, quel poste sera supprimé ? Le poste de la dernière collègue de LM ou le poste de la seule professeure de LC ?
Administrativement, les LC et les LM sont considérés comme deux entités à part.
C'est pourquoi, si le latin et le grec disparaissent dans mon collège, je suis convaincue que c'est mon poste qui sautera et que j'aurai de grandes chances de me retrouver TZR... pour faire finalement des remplacements de français !
Là, c'est un choix de ton bahut.
Si tes collègues sont suffisamment débiles pour supprimer un enseignement de leur offre d'établissement, libre à eux. Mais, dans ce cas, je pense qu'il vaut mieux être TZR que de bosser avec des crétins pareils.
Le latin est une discipline à part entière. Le supprimer, c'est comme si on décidait de supprimer les SPC ou la techno. Seuls des c*ns pourraient faire un truc pareil.
Sinon, si le latin et le grec sautent dans ton bahut, ils ne sont pas perdus pour toi. Une page de latin, une page de grec par jour, ce sont de bons moments.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- LefterisEsprit sacré
Rine ne change pour toi, tu restes sur la même grille indiciaire et tu continues ta progression comme avant. Ca serait aussi la même chose si tu passais dans un autre corps de la FP : démarrage à ton échelon et poursuite de la progression.pulcinella a écrit:Voici une question sans doute bête mais je me la pose tout de même : je suis professeur de LC échelon 9. Si je passe le CAPES interne en LM et que je l'obtiens, est-ce que je vais repartir de zéro pour l'ancienneté ou est-ce que je vais garder mon échelon actuel ?
Tu n'as pas à avoir honte : je suis un grand défenseur des langues anciennes, je les ai plus défendues avant d'être prof , en faisant partager à de adultes l'association à laquelle j'étais , en mettant deux adultes au grec ancien. C'est la raison pour laquelle je ne ferai pas d'EPI, je n'accepterai pas une nouvelle dégradation, et que je me barre même, si je peux. Mon plus grand souhait actuel serait de n'être plus là au premier septembre.pulcinella a écrit:Je ne suis pas fière de ne plus vouloir enseigner le latin et le grec mais les diverses conditions pour pouvoir enseigner de manière correcte ces matières sont devenues trop éprouvantes pour moi et rester bloquée au niveau des mutations est très frustrant.
De même, je en suis pas fière d'avoir mis mes enfants dans le privé (J'ai toujours été élève dans le public et j'enseigne depuis 17 ans dans le public) mais je ne voulais pas que mes enfants puissent se retrouver dans une ZEP où les élèves passent leur temps à insulter leurs professeur et à les chahuter. (Je sais de quoi je parle : je me suis retrouvée en dépression après avoir passé 11 ans dans un établissement en zone très sensible.)
Pour le privé, tu as raison de ne pas avoir honte : c'est ceux qui ont trahi l'école qui ont tort (et dont les enfants ne subissent pas ça) , pas ceux qui veulent sauver leurs gosses du marasme, et qui auraient souhaité qu'il en fût autrement. dans mon secteur, la plupart des enseignants ont mis leurs gosses dans le privé, étant au premières loges pour voir ce qui se passe dans les classes, avec la bénédiction d'une institution qui a renoncé à sévir.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ArmideNeoprof expérimenté
Pour être dans une situation assez proche, je vous le dis quand même. Il n'y a pas de TZR LC dans certaines académies et parfois peu de postes dans certains départements. Le risque de la suppression de poste c'est d'être muté dans le département voisin. Sympa quand on a des enfants ! Pathétique comme dirait l'autre...
Bref, j'approuve tout ce que vient de dire Mona Lisa. C'est un métier, pas un sacerdoce et surtout pas un chemin de croix.
Bref, j'approuve tout ce que vient de dire Mona Lisa. C'est un métier, pas un sacerdoce et surtout pas un chemin de croix.
- LeodaganFidèle du forum
Armide a écrit:Leodagan a écrit:Franchement, je trouve tout ça pathétique.
Ah bon ? Pourtant les situations humainement difficiles de tes collègues ne semblent pas susciter chez toi beaucoup d'empathie.
Je ne vois pas ce qui te permet de dire ça !
- LeodaganFidèle du forum
Armide a écrit:Pour être dans une situation assez proche, je vous le dis quand même. Il n'y a pas de TZR LC dans certaines académies et parfois peu de postes dans certains départements. Le risque de la suppression de poste c'est d'être muté dans le département voisin. Sympa quand on a des enfants ! Pathétique comme dirait l'autre...
Bref, j'approuve tout ce que vient de dire Mona Lisa. C'est un métier, pas un sacerdoce et surtout pas un chemin de croix.
"L'autre" trouve en effet pathétique qu'il y ait tant de défaitisme et si peu d'empathie entre collègues de la même discipline, au point de se conseiller des méthodes pour déserter purement et simplement son poste ou ce qu'il en reste, voire de renoncer à sa passion. Si l'empathie existait au sein de notre discipline, les profs seraient liés d'un collège/lycée à l'autre et on n'en serait sans doute pas à devoir s'excuser de faire ceci ou cela après des années passées dans la souffrance et la honte. Et si c'était l'intérêt de la discipline qui primait, on n'entendrait pas cette vindicte anti-privé.
Me dire que je parle par défaut d'empathie est profondément injuste voire malhonnête, c'est une inversion totale de mon propos. Ce que je dis ne revient qu'à déplorer l'individualisme qui règne dans la profession, malgré le discours "solidaire" qui n'est que vitrine. La logique des EPI prendra très vite parce que l'individualisme qui la nourrit se porte bien dans beaucoup de collèges.
Rien ne vise la situation ni les choix de Pulcinella dans ce que j'ai écrit, merci de ne pas déformer ce que j'ai dit. Je comprends totalement la difficulté de sa situation et je n'ai pas de jugement de valeur à émettre. Je trouve inquiétant que les seuls conseils consistent à dire avec un grand sourire (sûrement plein d'empathie) : "Tire-toi par ici ou par là, et bonne chance !".
J'ajoute qu'il n'y a pas à avoir honte de mettre ses enfants dans le privé ! Ce ton condescendant et cette critique implicite du privé omniprésente chez les profs... n'est-ce pas de la culpabilité mal placée ? D'ailleurs les plus virulents sont étrangement partisans du privé pour leurs enfants, malgré un engagement syndical.
Qu'on préfère arrêter purement et simplement l'enseignement plutôt que d'enseigner dans le privé après que le public vous en a fait baver, c'est du syndrome de Stockholm imposé par de la doxa de salle des profs.
- invitéPoNiveau 1
Leodagan a écrit:Armide a écrit:Leodagan a écrit:Franchement, je trouve tout ça pathétique.
Ah bon ? Pourtant les situations humainement difficiles de tes collègues ne semblent pas susciter chez toi beaucoup d'empathie.
Je ne vois pas ce qui te permet de dire ça !
Certainement certains termes que vous avez employés au cours de vos interventions sur ce fil, tel que faire "les princesses".
Vous demandiez plus haut qui dénigre le plus, opposant ceux qui veulent changer de discipline et vos interventions. Je pense que vous vous trompez de cible.
En réalité, tout le problème est là :
Leodagan a écrit:Je précise encore que nous parlons d'une situation de "survie"
Leodagan a écrit:Si les postes de lettres classiques continuent à disparaître
L'enseignement national des LA ne peut pas survivre, au collège. Qui plus est, les postes de ont presque disparu, et la tendance ne va pas s'inverser, compte tenu du peu d'étudiants en LC résidant en fac.
C'est un fait : cette réforme en fait des cadavres qu'elle nous laisse libre d'agiter, en faisant croire qu'il s'agit de contenus denses. Faire croire aux collégiens que le latin, c'est se demander si César mangeait équilibré en essayant de confectionner du garum, c'est déjà une trahison envers la culture antique. Mais ensuite, leur faire croire qu'ils peuvent à présent progresser avec les heures, programmes et surtout les pseudo-organisations des EC, c'est les trahir eux aussi. C'est difficile à accepter, mais c'est un fait, acté, en dépit de l'engagement public de certains, notamment membres de ce forum, et de l'engagement de tous les collègues de LC.
Est-ce que cela veut dire que l'apprentissage du latin et du grec va disparaître ? Pas sûr. Ceux qui voudront maîtriser les langues passeront par d'autres méthodes que celle proposée par l'EN ou que l'enseignement scolaire.
Vous êtes accroché aux LCA, c'est normal, nous le sommes tous. C'est compliqué de faire le deuil, car c'en est, pour beaucoup, un. Mais nous ne sommes pas les fossoyeurs des LC. La stratégie de la division a bien réussi, hélas, alors que nous pourrions mettre en place d'autres initiatives ensemble, hors de l'EN.
Armide a écrit:Pour répondre donc à la question initiale et pour m'être beaucoup renseignée sur la question. Les rectorats font blocage autant qu'ils le peuvent à tout changement de discipline des LC vers les LM. Il faut donc repasser les concours, en interne et en externe pour maximiser ses chances. Ensuite, on ne conserve bien sûr pas son poste. On n'est pas obligé de muter à l'inter mais bien à l'intra. On bénéficie cependant de mille points sur le département de son dernier poste.
Merci, Armide, pour l'info sur les 1000 points !
- Presse-puréeGrand sage
Leodagan a écrit:La logique des EPI prendra très vite parce que l'individualisme qui la nourrit se porte bien dans beaucoup de collèges.
Complètement.
Le problème qui se pose aux LC est le suivant:
Les EPI, sont-ce des langues anciennes? Non. Alors pourquoi donner du crédit à ce dispositif en y participant?
L'EC permettra-t-il un enseignement de la langue? Non, pas en 1/2/2. Ce serait un mensonge que de prétendre le contraire.
A partir de là, deux solutions s'offrent aux LC:
Ne rien faire,
ou faire du mieux possible tout en sachant que c'est une dégradation.
Moi, j'ai pris le parti de faire le minimum syndical en EPI (dont tout le monde se fout dans mon bahut, soit dit en passant. Je n'ai pas dû assez remuer mon postérieur aguichant au nez des collègues) et me concentrer sur l'EC, en mettant au panier les programmes.
Mais je comprends (et j'en connais beaucoup) ceux qui disent: "plutôt rien que n'importe quoi".
Car, pour les langues anciennes, cette réforme c'est du n'importe quoi d'un point de vue pédagogique et didactique.
Mais les contenus, au ministère, ils s'en foutent.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- LeodaganFidèle du forum
"Faire les princesses" = faire les difficiles (à mon avis, pour de bonnes raisons, mais avec des conséquences désastreuses), et je parle des profs en général, absolument pas de Pulcinella !
- pulcinellaNiveau 5
Merci, Armide, pour l'info sur les 1000 points ! [/quote]
Oui, merci beaucoup !
Par contre, j'avais une autre question. J'ai eu mon capes il y a 17 ans, je suis au neuvième échelon. il a été dit dans ce fil de discussion que, si on repassait le capes en LM, on perdait son poste, on était réaffecté sur un poste de LM (logique, c'est d'ailleurs ce que je veux !) ET on conservait son point d'indice.
Voilà ma question : conserve-t-on son indice et son ancienneté que l'on passe la capes en interne ou en externe ? Pour multiplier mes chances, j'envisageais de m'inscrire aux deux. Cependant, je me demandais si je conserverais aussi mon point d'indice si c'était le capes externe que je réussissais.
Avec trois enfants et un prêt immobilier à rembourser, je n'ai pas non plus envie de voir mon salaire baisser.
Merci encore pour le soutien et les informations qu'on trouve ici !
Oui, merci beaucoup !
Par contre, j'avais une autre question. J'ai eu mon capes il y a 17 ans, je suis au neuvième échelon. il a été dit dans ce fil de discussion que, si on repassait le capes en LM, on perdait son poste, on était réaffecté sur un poste de LM (logique, c'est d'ailleurs ce que je veux !) ET on conservait son point d'indice.
Voilà ma question : conserve-t-on son indice et son ancienneté que l'on passe la capes en interne ou en externe ? Pour multiplier mes chances, j'envisageais de m'inscrire aux deux. Cependant, je me demandais si je conserverais aussi mon point d'indice si c'était le capes externe que je réussissais.
Avec trois enfants et un prêt immobilier à rembourser, je n'ai pas non plus envie de voir mon salaire baisser.
Merci encore pour le soutien et les informations qu'on trouve ici !
- LeodaganFidèle du forum
Presse-purée a écrit:Leodagan a écrit:La logique des EPI prendra très vite parce que l'individualisme qui la nourrit se porte bien dans beaucoup de collèges.
Complètement.
Le problème qui se pose aux LC est le suivant:
Les EPI, sont-ce des langues anciennes? Non. Alors pourquoi donner du crédit à ce dispositif en y participant?
L'EC permettra-t-il un enseignement de la langue? Non, pas en 1/2/2. Ce serait un mensonge que de prétendre le contraire.
A partir de là, deux solutions s'offrent aux LC:
Ne rien faire,
ou faire du mieux possible tout en sachant que c'est une dégradation.
Moi, j'ai pris le parti de faire le minimum syndical en EPI (dont tout le monde se fout dans mon bahut, soit dit en passant. Je n'ai pas dû assez remuer mon postérieur aguichant au nez des collègues) et me concentrer sur l'EC, en mettant au panier les programmes.
Mais je comprends (et j'en connais beaucoup) ceux qui disent: "plutôt rien que n'importe quoi".
Car, pour les langues anciennes, cette réforme c'est du n'importe quoi d'un point de vue pédagogique et didactique.
Mais les contenus, au ministère, ils s'en foutent.
Dans un premier temps je suis plutôt partisan de faire le maximum avec ce qui reste de nos heures, quitte à "ruser".
C'est peut-être JUSTEMENT parce que l'EN se fout des contenus que l'on pourra encore faire quelque chose : mettre notre contenu là où il n'était pas forcément prévu.
Encore une fois je ne défends pas la réforme, mais rester à son poste en ne faisant plus rien ou presque est encore plus risqué, parce que c'est votre personne et sa reconnaissance locale qui disparaîtront du paysage. Et on sait quelle importance ça a pour les CDE. Comment négocier dans un an la moindre heure si on a décidé a priori de se laisser voler son "espace" d'enseignement ? Autant partir tout de suite.
- LefterisEsprit sacré
Pulcinella a écrit:Par contre, j'avais une autre question. J'ai eu mon capes il y a 17 ans, je suis au neuvième échelon. il a été dit dans ce fil de discussion que, si on repassait le capes en LM, on perdait son poste, on était réaffecté sur un poste de LM (logique, c'est d'ailleurs ce que je veux !) ET on conservait son point d'indice.
Voilà ma question : conserve-t-on son indice et son ancienneté que l'on passe la capes en interne ou en externe ? Pour multiplier mes chances, j'envisageais de m'inscrire aux deux. Cependant, je me demandais si je conserverais aussi mon point d'indice si c'était le capes externe que je réussissais.
Avec trois enfants et un prêt immobilier à rembourser, je n'ai pas non plus envie de voir mon salaire baisser.
Merci encore pour le soutien et les informations qu'on trouve ici !
Quel que soit le mode d'accès, quel que soit le corps de la fonction publique, la titularisation dans ce corps entraîne le classement à l'indice égal (ou à défaut immédiatement supérieur) à celui détenu. Je suis entré dans l'EN par concours externe, j'ai gardé mon indice antérieur (même un tout petit peu plus , car il n'y avait pas correspondance exacte), ce qui m'a amené à l'échelon 10 avec ancienneté conservée.
Ton salaire peut baisser par disparition de primes, d' indemnités (ce que j'ai connu) , mais pas ton traitement indiciaire.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ArmideNeoprof expérimenté
Leodagan a écrit:Armide a écrit:Leodagan a écrit:Franchement, je trouve tout ça pathétique.
Ah bon ? Pourtant les situations humainement difficiles de tes collègues ne semblent pas susciter chez toi beaucoup d'empathie.
Je ne vois pas ce qui te permet de dire ça !
Je pense que tu as suffisamment de lettres pour retrouver tout seul le vocabulaire moral que tu emploies pour juger de la situation. Tiens, rien que dans l'emploi du verbe déserter dans ton message suivant. Encore une fois, je pense que tu mélanges tout.
Leodagan a écrit:Armide a écrit:Pour être dans une situation assez proche, je vous le dis quand même. Il n'y a pas de TZR LC dans certaines académies et parfois peu de postes dans certains départements. Le risque de la suppression de poste c'est d'être muté dans le département voisin. Sympa quand on a des enfants ! Pathétique comme dirait l'autre...
Bref, j'approuve tout ce que vient de dire Mona Lisa. C'est un métier, pas un sacerdoce et surtout pas un chemin de croix.
"L'autre" trouve en effet pathétique qu'il y ait tant de défaitisme et si peu d'empathie entre collègues de la même discipline, au point de se conseiller des méthodes pour déserter purement et simplement son poste ou ce qu'il en reste, voire de renoncer à sa passion. .
Sans plaisanter. Et tu comptes nous faire fusiller si tu nous retrouves ?
Par ailleurs, je ne déserte pas mon poste et continue de lutter comme je le fais depuis que j'ai commencé à enseigner pour faire des cours de latin et de grec de qualité, devant le plus d'élèves possible, et pour les motiver à continuer au lycée. Mais vois-tu, à l'heure où je risque de perdre mon poste ou de subir un CDS sur deux voire trois établissements, je renâcle. Tu trouves que c'est "faire la princesse". Soit. Je suis beaucoup plus pragmatique que toi. L'éducation nationale m'a déjà imposé une relativement longue séparation de conjoint. A présent que nous sommes réunis et avons fondé une famille, mes enfants ne méritent pas ça. L'éducation nationale non plus. Et pour tout te dire, quand je considère qui m'a remplacée pendant mon congé parental, je ne doute pas un instant que je continuerai à enseigner le latin même si je devenais LM ( même si j'étais virée pour incompétence d'ailleurs.) Je sais, je suis horriblement cynique et blasée. Mais, j'aimerais bien ne pas finir ma carrière complétement aigrie. Pour cela j'ai besoin de sauvegarder mon équilibre personnel. C'est aussi simple que cela.
- ArmideNeoprof expérimenté
Leodagan a écrit:
Dans un premier temps je suis plutôt partisan de faire le maximum avec ce qui reste de nos heures, quitte à "ruser".
C'est peut-être JUSTEMENT parce que l'EN se fout des contenus que l'on pourra encore faire quelque chose : mettre notre contenu là où il n'était pas forcément prévu.
Encore une fois je ne défends pas la réforme, mais rester à son poste en ne faisant plus rien ou presque est encore plus risqué, parce que c'est votre personne et sa reconnaissance locale qui disparaîtront du paysage. Et on sait quelle importance ça a pour les CDE. Comment négocier dans un an la moindre heure si on a décidé a priori de se laisser voler son "espace" d'enseignement ? Autant partir tout de suite.
Sur cela, nous sommes d'accord.
- invitéPoNiveau 1
Presse-purée a écrit:Le problème qui se pose aux LC est le suivant:
Les EPI, sont-ce des langues anciennes? Non. Alors pourquoi donner du crédit à ce dispositif en y participant?
L'EC permettra-t-il un enseignement de la langue? Non, pas en 1/2/2. Ce serait un mensonge que de prétendre le contraire.
A partir de là, deux solutions s'offrent aux LC:
Ne rien faire,
ou faire du mieux possible tout en sachant que c'est une dégradation.
+1.
Troisième solution : ne pas cautionner, et démission / détachement / changement de discipline.
Il n'y a plus rien à sauver dans le cadre de l'EN. Pour enseigner les LCA, je préfère me concentrer sur des initiatives privées, personnelles ou collectives, et ne pas donner de l'énergie à ranimer un cadavre en putréfaction.
Leodagan a écrit:
"L'autre" trouve en effet pathétique qu'il y ait tant de défaitisme et si peu d'empathie entre collègues de la même discipline, au point de se conseiller des méthodes pour déserter purement et simplement son poste ou ce qu'il en reste, voire de renoncer à sa passion.
Avez-vous pensé aux collègues pour qui enseigner avec cette réforme est à un renoncement à leur passion ?
- pulcinellaNiveau 5
Merci encore, Armide, pour tes réponses qui m'ont vraiment éclairée !
J'ajouterais que, lors de mes trois congés de maternité (2003 - 2006 - 2008), j'ai, à chaque fois, été remplacée par un collègue de LM ! Par contre, quand j'ai voulu quitter mon collège en ZEP où je suis restée coincée 11 ans, j'ai eu beaucoup de mal, ne pouvant postuler à un poste de LM !
J'ajouterais aussi qu'effectivement, j'aime mon métier que j'ai choisi par vocation.
Mais je préfère mes trois enfants à mon métier. Je n'ai pas l'intention de sacrifier ma vie familiale parce que les professeurs de LC sont malmenés (risque de suppression de poste, de CDS, emploi du temps pourri). En outre, je n'ai pas un caractère fait pour me battre avec mes collègues et me disputer avec eux les miettes de la marge horaire pour avoir le droit d'enseigner les disciplines pour lesquelles j'ai été recrutée ! Enfin, enseigner le latin en EPI, c'est une grosse farce, une farce sinistre plutôt : cela me déprime beaucoup. Voir, encore cette année, de bons élèves abandonner en cours d'année le latin et le grec sans aucune raison valable et avec la bénédiction de l'administration me fait perdre toute ma crédibilité devant mes classes. J'en ai assez de ces conditions de travail !
Ne plus enseigner le latin et le grec en passant en LM me navre mais je n'ai plus la force ni l'énergie pour me battre. C'est peut-être lâcheté de ma part. Pour moi, c'est aussi question de survie. Et, quoi qu'il en soit, ce n'est pas de gaieté de coeur !
J'ajouterais que, lors de mes trois congés de maternité (2003 - 2006 - 2008), j'ai, à chaque fois, été remplacée par un collègue de LM ! Par contre, quand j'ai voulu quitter mon collège en ZEP où je suis restée coincée 11 ans, j'ai eu beaucoup de mal, ne pouvant postuler à un poste de LM !
J'ajouterais aussi qu'effectivement, j'aime mon métier que j'ai choisi par vocation.
Mais je préfère mes trois enfants à mon métier. Je n'ai pas l'intention de sacrifier ma vie familiale parce que les professeurs de LC sont malmenés (risque de suppression de poste, de CDS, emploi du temps pourri). En outre, je n'ai pas un caractère fait pour me battre avec mes collègues et me disputer avec eux les miettes de la marge horaire pour avoir le droit d'enseigner les disciplines pour lesquelles j'ai été recrutée ! Enfin, enseigner le latin en EPI, c'est une grosse farce, une farce sinistre plutôt : cela me déprime beaucoup. Voir, encore cette année, de bons élèves abandonner en cours d'année le latin et le grec sans aucune raison valable et avec la bénédiction de l'administration me fait perdre toute ma crédibilité devant mes classes. J'en ai assez de ces conditions de travail !
Ne plus enseigner le latin et le grec en passant en LM me navre mais je n'ai plus la force ni l'énergie pour me battre. C'est peut-être lâcheté de ma part. Pour moi, c'est aussi question de survie. Et, quoi qu'il en soit, ce n'est pas de gaieté de coeur !
- AsarteLilithEsprit sacré
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- ArmideNeoprof expérimenté
Pulcinella, rapproche-toi d'un syndicat qui sera plus en mesure de répondre à toutes tes questions.
- changement de discipline HG/Lettres modernes
- Changement de discipline Philosophie vers les Lettres Modernes
- Témoignage profs changement de discipline vers les Lettres Modernes
- [Lettres et Lettres classiques] Le rapport 2018 du jury du CAPES Lettres modernes est publié
- certifiée lettres classiques souhaiterait tenter l'agreg interne lettres modernes...possible?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum