- ArmideNeoprof expérimenté
Pulcinella, rapproche-toi d'un syndicat qui sera plus en mesure de répondre à toutes tes questions.
- LeodaganFidèle du forum
Armide a écrit:Leodagan a écrit:
Dans un premier temps je suis plutôt partisan de faire le maximum avec ce qui reste de nos heures, quitte à "ruser".
C'est peut-être JUSTEMENT parce que l'EN se fout des contenus que l'on pourra encore faire quelque chose : mettre notre contenu là où il n'était pas forcément prévu.
Encore une fois je ne défends pas la réforme, mais rester à son poste en ne faisant plus rien ou presque est encore plus risqué, parce que c'est votre personne et sa reconnaissance locale qui disparaîtront du paysage. Et on sait quelle importance ça a pour les CDE. Comment négocier dans un an la moindre heure si on a décidé a priori de se laisser voler son "espace" d'enseignement ? Autant partir tout de suite.
Sur cela, nous sommes d'accord.
C'est déjà ça !
En fait je pense que nous sommes d'accord sur beaucoup de choses mais que je m'exprime trop rapidement. Autre chose, j'ai apparemment beaucoup moins d'ancienneté que vous, et en plus de l'aigreur qui nous guette tous, il y a le sentiment d'appartenir aux dernières (voire LA dernière) générations de profs de LC.
J'essaie de me mettre à votre place, sur cette question de l'abandon pur et simple (visiblement, "désertion" est trop insultant) de votre poste. Je comprends bien qu'enseigner avec les EPI revient à renoncer à une passion, ce sera mon cas également si j'enseigne dans ce système.
Seulement je persiste à trouver que n'avoir comme seule porte de sortie que la "reconversion" en LM est une perte par rapport à l'enseignement des LC dans un autre cadre : je pense au Démon qu'est le privé. Comme disait Lefteris, les LC peuvent passer par des initiatives privées et individuelles, mais à mes yeux c'est une perte d'"audience" massive, malgré toute sa valeur. L'enjeu actuel est de faire en sorte que les LC ne soient pas réservées à 20 étudiants par an -- c'est ce qui est en train de se passer.
Dans les facs, il n'y a plus PERSONNE : même à la Sorbonne, LC et LM sont quasiment confondues, et on est passé en 5 ans d'une quarantaine à une dizaine d'étudiants qui pensent en faire leur activité à terme.
Où sont les étudiants de LC potentiels ? dans le public, pour 6 mois encore, et... dans le privé. Avez-vous remarqué que étudiants de LC sortent majoritairement soit de très bons lycées publics, soit de lycées privés -- pour le reste il s'agit de fils et filles de profs ? Si vous êtes d'accord pour dire que nous sommes dans une phase de "survie", alors il faut apporter ses connaissances là où il y a encore un public dans votre environnement proche : le privé.
Je vois bien que cette espèce de combat de tous les instants pour sauvegarder des heures, des élèves..., paraît hallucinant pour ceux et celles qui ont beaucoup d'ancienneté, parce qu'ils ont assisté à une lente dégradation, et qu'ils trouvent quasiment indigne de devoir tapiner pour avoir des élèves, ou encore trouvent que s'accrocher à des heures d'EPI/EC revient à "cautionner" la réforme. Je préfère être soupçonné de "cautionner" et continuer à former tant bien que mal mes 70 élèves pendant 2 ou 3 heures, plutôt que de les lâcher purement et simplement. Pour quelqu'un de ma génération, c'est une nécessité (j'ai 70 élèves en latin tous niveaux confondus, mais j'en aurais 10 ou 15 si je ne passais pas des heures et des heures à faire connaître l'option).
- pulcinellaNiveau 5
Bonjour,
Je me doute bien que ma demande va (encore !) choquer plusieurs d'entre vous mais mon but est vraiment d'obtenir de "vrais" conseils. Pour les raisons évoqués ci-dessus, je désire demander mon changement de LC en LM. J'ai peu d 'espoir d'obtenir une réponse favorable (J'avais déjà fait la demande) mais qui ne tente rien n'a rien.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/1._2016/12/4/circulaire_2016-010_528124.pdf
http://cache.media.education.gouv.fr/file/1._2016/12/8/circulaire_2016-010_annexe_2_528128.pdf
Or, je dois rédiger une lettre de motivation pour demander mon changement. Je ne peux écrire cette vérité :
"Je veux abandonner les Lettres Classiques parce que cela m'use d'enseigner des matières qui ne sont pas considérées, que les élèves peuvent arrêter en cours d'année quand ça ne leur plait plus, des matières qui perdent des heures avec la réforme et qui vont voir leur existence remise en cause chaque année. Je ne supporte plus non plus le stress de devoir recruter, chaque année, assez d'élèves pour avoir le droit d'enseigner mes disciplines. Je ne supporte plus la peur de voir mon poste supprimé. Je ne supporte plus l'impression qu'on m'accorde une faveur en me donnant des heures (si peu !) pour enseigner les matières pour lesquelles j'ai été recrutée. Je ne supporte plus de voir des collègues obtenir des heures supplémentaires pour leurs activités (piscine, chorale) alors qu'on ne me laisse plus qu'une misérable heure pour enseigner le latin. J'abandonne parce que je ne vois pas comment enseigner une langue avec sa civilisation, sa grammaire, etc en une heure par semaine en 5ème. J'abandonne parce qu'il est très difficile d'avoir une mutation en LC où les postes sont rares et disparaissent. Je demande donc mon changement en LM.
Bon, si je pouvais dire la vérité, voilà ce que j'écrirais dans ma lettre de motivation mais, évidemment, je ne le peux pas.
Je cherche vraiment des conseils (et pas des jugements négatifs, c'est déjà une démarche qui 'est pas facile pour moi.... Cela fait 17 ans que je suis en LC !).
S'il vous plait, avez-vous des idées de ce que je pourrais mettre dans ma lettre de motivation ?
Merci et bonne journée !
Je me doute bien que ma demande va (encore !) choquer plusieurs d'entre vous mais mon but est vraiment d'obtenir de "vrais" conseils. Pour les raisons évoqués ci-dessus, je désire demander mon changement de LC en LM. J'ai peu d 'espoir d'obtenir une réponse favorable (J'avais déjà fait la demande) mais qui ne tente rien n'a rien.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/1._2016/12/4/circulaire_2016-010_528124.pdf
http://cache.media.education.gouv.fr/file/1._2016/12/8/circulaire_2016-010_annexe_2_528128.pdf
Or, je dois rédiger une lettre de motivation pour demander mon changement. Je ne peux écrire cette vérité :
"Je veux abandonner les Lettres Classiques parce que cela m'use d'enseigner des matières qui ne sont pas considérées, que les élèves peuvent arrêter en cours d'année quand ça ne leur plait plus, des matières qui perdent des heures avec la réforme et qui vont voir leur existence remise en cause chaque année. Je ne supporte plus non plus le stress de devoir recruter, chaque année, assez d'élèves pour avoir le droit d'enseigner mes disciplines. Je ne supporte plus la peur de voir mon poste supprimé. Je ne supporte plus l'impression qu'on m'accorde une faveur en me donnant des heures (si peu !) pour enseigner les matières pour lesquelles j'ai été recrutée. Je ne supporte plus de voir des collègues obtenir des heures supplémentaires pour leurs activités (piscine, chorale) alors qu'on ne me laisse plus qu'une misérable heure pour enseigner le latin. J'abandonne parce que je ne vois pas comment enseigner une langue avec sa civilisation, sa grammaire, etc en une heure par semaine en 5ème. J'abandonne parce qu'il est très difficile d'avoir une mutation en LC où les postes sont rares et disparaissent. Je demande donc mon changement en LM.
Bon, si je pouvais dire la vérité, voilà ce que j'écrirais dans ma lettre de motivation mais, évidemment, je ne le peux pas.
Je cherche vraiment des conseils (et pas des jugements négatifs, c'est déjà une démarche qui 'est pas facile pour moi.... Cela fait 17 ans que je suis en LC !).
S'il vous plait, avez-vous des idées de ce que je pourrais mettre dans ma lettre de motivation ?
Merci et bonne journée !
- proflatinNiveau 6
Je suis prof de Lettres Classiques dans le privé et je suis peiné de voir des mots comme "honte" quant au fait de mettre ses enfants chez nous. J'ai toujours pensé que nous étions des collègues à part entière, nous avons les mêmes problèmes, vivons les mêmes galères. Nous aussi devons mettre en place cette réforme calamiteuse, moi aussi je vais perdre des heures pour enseigner le latin. L'avantage que j'ai dans les deux établissements où je travaille, est que le latin concerne entre 40 et 60 % des élèves, je n'ai donc pas à me battre pour recruter, au contraire je me plains parfois d'en avoir trop (par exemple une terminale à 38 élèves).
Pourquoi voir en nous des adversaires, nous passons les mêmes concours, avons les mêmes inspecteurs, les mêmes élèves. Que nous reprochez-vous? A l'exception du premier poste (on reste dans notre académie), nous n'avons aucun avantage: 5% de salaire en moins (plus de retenues sociales), pas une réelle sécurité de l'emploi, une retraite basée sur les 25 meilleures années... Je ne me plains pas, j'ai choisi mais voir en nous des concurrents et non des partenaires me chagrine.
Excusez-moi pour ce hors sujet mais il fallait que ça sorte.
Pourquoi voir en nous des adversaires, nous passons les mêmes concours, avons les mêmes inspecteurs, les mêmes élèves. Que nous reprochez-vous? A l'exception du premier poste (on reste dans notre académie), nous n'avons aucun avantage: 5% de salaire en moins (plus de retenues sociales), pas une réelle sécurité de l'emploi, une retraite basée sur les 25 meilleures années... Je ne me plains pas, j'ai choisi mais voir en nous des concurrents et non des partenaires me chagrine.
Excusez-moi pour ce hors sujet mais il fallait que ça sorte.
- pulcinellaNiveau 5
proflatin a écrit:Je suis prof de Lettres Classiques dans le privé et je suis peiné de voir des mots comme "honte" quant au fait de mettre ses enfants chez nous. J'ai toujours pensé que nous étions des collègues à part entière, nous avons les mêmes problèmes, vivons les mêmes galères. Nous aussi devons mettre en place cette réforme calamiteuse, moi aussi je vais perdre des heures pour enseigner le latin. L'avantage que j'ai dans les deux établissements où je travaille, est que le latin concerne entre 40 et 60 % des élèves, je n'ai donc pas à me battre pour recruter, au contraire je me plains parfois d'en avoir trop (par exemple une terminale à 38 élèves).
Pourquoi voir en nous des adversaires, nous passons les mêmes concours, avons les mêmes inspecteurs, les mêmes élèves. Que nous reprochez-vous? A l'exception du premier poste (on reste dans notre académie), nous n'avons aucun avantage: 5% de salaire en moins (plus de retenues sociales), pas une réelle sécurité de l'emploi, une retraite basée sur les 25 meilleures années... Je ne me plains pas, j'ai choisi mais voir en nous des concurrents et non des partenaires me chagrine.
Excusez-moi pour ce hors sujet mais il fallait que ça sorte.
Je suis tout à fait d'accord Prolatin mais, si je puis me permettre, ton message correspond plutôt à ce sujet :
https://www.neoprofs.org/t98947-prive-et-reforme
Si quelqu'un a des idées sur ce que je pourrais mettre dans ma lettre de motivation pour demander mon changement de discipline (voir mon message de ce matin, 10h03), je suis preneuse !
Merci !
- proflatinNiveau 6
pulcinella a écrit:proflatin a écrit:Je suis prof de Lettres Classiques dans le privé et je suis peiné de voir des mots comme "honte" quant au fait de mettre ses enfants chez nous. J'ai toujours pensé que nous étions des collègues à part entière, nous avons les mêmes problèmes, vivons les mêmes galères. Nous aussi devons mettre en place cette réforme calamiteuse, moi aussi je vais perdre des heures pour enseigner le latin. L'avantage que j'ai dans les deux établissements où je travaille, est que le latin concerne entre 40 et 60 % des élèves, je n'ai donc pas à me battre pour recruter, au contraire je me plains parfois d'en avoir trop (par exemple une terminale à 38 élèves).
Pourquoi voir en nous des adversaires, nous passons les mêmes concours, avons les mêmes inspecteurs, les mêmes élèves. Que nous reprochez-vous? A l'exception du premier poste (on reste dans notre académie), nous n'avons aucun avantage: 5% de salaire en moins (plus de retenues sociales), pas une réelle sécurité de l'emploi, une retraite basée sur les 25 meilleures années... Je ne me plains pas, j'ai choisi mais voir en nous des concurrents et non des partenaires me chagrine.
Excusez-moi pour ce hors sujet mais il fallait que ça sorte.
Je suis tout à fait d'accord Prolatin mais, si je puis me permettre, ton message correspond plutôt à ce sujet :
https://www.neoprofs.org/t98947-prive-et-reforme
Si quelqu'un a des idées sur ce que je pourrais mettre dans ma lettre de motivation pour demander mon changement de discipline (voir mon message de ce matin, 10h03), je suis preneuse !
Merci !
C'est pour cela que je me suis excusé pour le hors sujet, et je réagissais à des messages postés sur ce fil.
Pour ta lettre, insiste sur les difficultés que tu rencontres sans dénigrer l'administration ou la réforme (est-ce possible ?)
- pulcinellaNiveau 5
proflatin a écrit:pulcinella a écrit:proflatin a écrit:Je suis prof de Lettres Classiques dans le privé et je suis peiné de voir des mots comme "honte" quant au fait de mettre ses enfants chez nous. J'ai toujours pensé que nous étions des collègues à part entière, nous avons les mêmes problèmes, vivons les mêmes galères. Nous aussi devons mettre en place cette réforme calamiteuse, moi aussi je vais perdre des heures pour enseigner le latin. L'avantage que j'ai dans les deux établissements où je travaille, est que le latin concerne entre 40 et 60 % des élèves, je n'ai donc pas à me battre pour recruter, au contraire je me plains parfois d'en avoir trop (par exemple une terminale à 38 élèves).
Pourquoi voir en nous des adversaires, nous passons les mêmes concours, avons les mêmes inspecteurs, les mêmes élèves. Que nous reprochez-vous? A l'exception du premier poste (on reste dans notre académie), nous n'avons aucun avantage: 5% de salaire en moins (plus de retenues sociales), pas une réelle sécurité de l'emploi, une retraite basée sur les 25 meilleures années... Je ne me plains pas, j'ai choisi mais voir en nous des concurrents et non des partenaires me chagrine.
Excusez-moi pour ce hors sujet mais il fallait que ça sorte.
Je suis tout à fait d'accord Prolatin mais, si je puis me permettre, ton message correspond plutôt à ce sujet :
https://www.neoprofs.org/t98947-prive-et-reforme
Si quelqu'un a des idées sur ce que je pourrais mettre dans ma lettre de motivation pour demander mon changement de discipline (voir mon message de ce matin, 10h03), je suis preneuse !
Merci !
C'est pour cela que je me suis excusé pour le hors sujet, et je réagissais à des messages postés sur ce fil.
Pour ta lettre, insiste sur les difficultés que tu rencontres sans dénigrer l'administration ou la réforme (est-ce possible ?)
Merci Proflatin. C'est délicat parce que, si je veux passer en LM, c'est à cause du mauvais traitement réservé aux LC mais, en même temps, il faut être "diplomate" dans les raisons que je vais exposer dans ma lettre de motivation. Ce n'est pas évident...
- ProvenceEnchanteur
Et un discours de faux-cul: "il y a tant de besoins dans l'enseignement du français que je veux pouvoir tout entière me consacrer à cette tâche"?
Ça pourrait passer?
Ça pourrait passer?
- proflatinNiveau 6
Le discours "faux cul" va être incontournable.
- LefterisEsprit sacré
pulcinella a écrit:Bonjour,
Or, je dois rédiger une lettre de motivation pour demander mon changement. Je ne peux écrire cette vérité :
"Je veux abandonner les Lettres Classiques parce que cela m'use d'enseigner des matières qui ne sont pas considérées, que les élèves peuvent arrêter en cours d'année quand ça ne leur plait plus, des matières qui perdent des heures avec la réforme et qui vont voir leur existence remise en cause chaque année. Je ne supporte plus non plus le stress de devoir recruter, chaque année, assez d'élèves pour avoir le droit d'enseigner mes disciplines. Je ne supporte plus la peur de voir mon poste supprimé. Je ne supporte plus l'impression qu'on m'accorde une faveur en me donnant des heures (si peu !) pour enseigner les matières pour lesquelles j'ai été recrutée. Je ne supporte plus de voir des collègues obtenir des heures supplémentaires pour leurs activités (piscine, chorale) alors qu'on ne me laisse plus qu'une misérable heure pour enseigner le latin. J'abandonne parce que je ne vois pas comment enseigner une langue avec sa civilisation, sa grammaire, etc en une heure par semaine en 5ème. J'abandonne parce qu'il est très difficile d'avoir une mutation en LC où les postes sont rares et disparaissent. Je demande donc mon changement en LM.
Bon, si je pouvais dire la vérité, voilà ce que j'écrirais dans ma lettre de motivation mais, évidemment, je ne le peux pas.
Je cherche vraiment des conseils (et pas des jugements négatifs, c'est déjà une démarche qui 'est pas facile pour moi.... Cela fait 17 ans que je suis en LC !).
S'il vous plait, avez-vous des idées de ce que je pourrais mettre dans ma lettre de motivation ?
Merci et bonne journée !
Tu dis tout ça, mais de manière édulcorée, tout en sous-entendus. Par exemple : "il me paraît plus profitable de me consacrer à l'enseignement du français, que d'amputer une heure pour tenter de faire du latin, quand d'autre part des activités prioritaires pour l'image du collège requièrent des heures"
Et de toute manière, tu le dis oralement à l'inspecteur , car tu auras sans doutre un entretien.
Pour ma part, j'y suis allé franco dans mon dossier de détachement. J"ai introduit "... à l'heure où disparaît le coeur de mon métier.." pour expliquer que le détachement tomberait à point. Ce sera même un des arguments de premier plan dans les autres dossiers que je suis susceptible de constituer.
Tu as raison . je n'aurais peut-être pas raisonné ainsi avant d'être enseignant (sur le tard) mais là où je travaille , quasiment tous les enseignants du public mettent leurs enfants dans le privé. il n'y a aucune honte, et ceux qui mettent leurs enfants dans le public dans les "bons" quartiers n'ont pas à plastronner ou à faire la morale, au simple motif qu'ils habitent sur les bons secteurs.proflatin a écrit:Je suis prof de Lettres Classiques dans le privé et je suis peiné de voir des mots comme "honte" quant au fait de mettre ses enfants chez nous. J'ai toujours pensé que nous étions des collègues à part entière, nous avons les mêmes problèmes, vivons les mêmes galères. Nous aussi devons mettre en place cette réforme calamiteuse, moi aussi je vais perdre des heures pour enseigner le latin. L'avantage que j'ai dans les deux établissements où je travaille, est que le latin concerne entre 40 et 60 % des élèves, je n'ai donc pas à me battre pour recruter, au contraire je me plains parfois d'en avoir trop (par exemple une terminale à 38 élèves).
Pourquoi voir en nous des adversaires, nous passons les mêmes concours, avons les mêmes inspecteurs, les mêmes élèves. Que nous reprochez-vous? A l'exception du premier poste (on reste dans notre académie), nous n'avons aucun avantage: 5% de salaire en moins (plus de retenues sociales), pas une réelle sécurité de l'emploi, une retraite basée sur les 25 meilleures années... Je ne me plains pas, j'ai choisi mais voir en nous des concurrents et non des partenaires me chagrine.
Excusez-moi pour ce hors sujet mais il fallait que ça sorte.
Une ancienne collègue disait fort justement : "Nous subissons la double voire triple peine : nous supportons les élèves atroces, nous vivons dans des quartiers difficile, et nous payons pour sauver nos gosses, en leur faisant de surcroît prendre les transports". Ceux qui vivent dans les arrondissements centraux de Paris , ou huppés , ne connaissent pas ça...
Quant aux avantages du privé, je n'en vois guère matériellement, hormis avoir des élèves moins pénibles et bouger plus facilement.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pulcinellaNiveau 5
Merci Provence et Lefteris !
Vous m'avez vraiment donné des idées et rendu service car je ne savais pas trop comment tourner mes arguments mais c'est déjà plus clair grâce à vous.
Merci, merci, merci !!!
Vous m'avez vraiment donné des idées et rendu service car je ne savais pas trop comment tourner mes arguments mais c'est déjà plus clair grâce à vous.
Merci, merci, merci !!!
- LefterisEsprit sacré
Quelques idées de traduction de ta pensée en mode un peu faux-jeton :pulcinella a écrit:Merci Provence et Lefteris !
Vous m'avez vraiment donné des idées et rendu service car je ne savais pas trop comment tourner mes arguments mais c'est déjà plus clair grâce à vous.
Merci, merci, merci !!!
"Je veux abandonner les Lettres Classiques parce que cela m'use d'enseigner des matières qui ne sont pas considérées,
J'estime plus souhaitable de me consacrer entièrement au français. Le latin en effet ne fait pas partie des matières prioritaires dans le projet des établissements où j'ai exercé, tout en demandant beaucoup d'énergie , imposant en outre un sacrifice horaire pour des projets plus visibles et porteurs pour l'établissement (piscine, chorale, cirque, etc. ).
que les élèves peuvent arrêter en cours d'année quand ça ne leur plait plus,
de plus, cela concerne des effectifs réduits, contrairement aux projets précités, puisque les élèves peuvent arrêter dès lors qu'ils estiment être en difficulté ou que les horaires où est placée cette étude les rebutent.
des matières qui perdent des heures avec la réforme et qui vont voir leur existence remise en cause chaque année.
la fragilité actuelle et déjà bien avérée de cette option me semble susceptible d'être aggravée par sa remise en cause annuelle et des horaires effondrés, cause supplémentaire d'inefficacité. Me sentant dans l'incapacité d'enseigner en une heure une langue avec sa grammaire et civilisation, je préfère me recentrer sur le français, où les besoins sont importants
Je ne supporte plus non plus le stress de devoir recruter, chaque année, assez d'élèves pour avoir le droit d'enseigner mes disciplines. Je ne supporte plus la peur de voir mon poste supprimé.
De plus, pour des raisons familiales et personnelles, je préfère un poste stable, non lié aux aléas du recrutement et du changement permanent de normes permettant d'ouvrir une section, dont les chances de survies à court terme sont désormais de toute manière très hypothétiques . Un poste en LM me paraît donc plus indiqué tant pour l'efficacité de mon enseignement que pour mon projet personnel
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pulcinellaNiveau 5
Lefteris, c'est adorable ! Voilà ma lettre de motivation toute écrite ou presque !
Franchement, je suis très touchée par cette aide précieuse !
Par contre, il y a peut-être des choses un peu délicates que je ne peux pas dire, par exemple :
"Le latin en effet ne fait pas partie des matières prioritaires dans le projet des établissements où j'ai exercé";
" imposant en outre un sacrifice horaire pour des projets plus visibles et porteurs pour l'établissement (piscine, chorale, cirque, etc. )";
"les élèves peuvent arrêter dès lors qu'ils estiment être en difficulté ou que les horaires où est placée cette étude les rebutent".
Tout cela est vrai ! Ma Principale a déjà permis à deux (très bons élèves) d'arrêter le latin en cours d'année sans aucune raison valable et sans même m'avertir, juste parce qu'ils en avaient fait la demande ! Elle avait d'abord mis dans la DHG pour l'année prochaine 2h au latin en 5ème puis a retiré une heure pour créer une chorale en musique ! Mais, quand je suis allée la voir, elle m'a dit qu'elle défendait le latin et" qu'on lui passerait sur le corps" plutôt que de supprimer le latin dans le collège. (no comment...)
Le problème, c'est que ma lettre de motivation doit être transmise par voie hiérarchique : si ma principale voit que j'ai mentionné le fait que le latin n'est une matière prioritaire dans le projet d'établissement et que les élèves peuvent abandonner en cours de route, même si c'est vrai, j'ai peur que cela ne raque et la principale et le rectorat.
C'est sans doute lâche de ma part que de ne pas exposer tout simplement les vraies raisons de ma demande mais, si je le fais, je risque de m'attirer les foudres de l'administration, or mon but est de voir ma demande acceptée, surtout que j'ai déjà fort peu d'espoir... Là est aussi le problème : trouver des arguments qui n'offensent pas "ceux qui ont le pouvoir"...
Je pense, Lefetris, recopier mot pour mot tes deux derniers arguments (S'il n'y a pas de droits d'auteur ! )
Envoyer ce courrier par voie hiérarchique ne m'arrange guère. J'espère déjà que mon dossier sera bien transmis. Dans un autre établissement, j'avais fait un courrier important pour le rectorat qui devait parvenir par voie hiérarchique : la principale ne l'avait jamais envoyé, ce qui m'a causé des soucis plus tard !!!
Merci encore Lefteris ! :succes:
Franchement, je suis très touchée par cette aide précieuse !
Par contre, il y a peut-être des choses un peu délicates que je ne peux pas dire, par exemple :
"Le latin en effet ne fait pas partie des matières prioritaires dans le projet des établissements où j'ai exercé";
" imposant en outre un sacrifice horaire pour des projets plus visibles et porteurs pour l'établissement (piscine, chorale, cirque, etc. )";
"les élèves peuvent arrêter dès lors qu'ils estiment être en difficulté ou que les horaires où est placée cette étude les rebutent".
Tout cela est vrai ! Ma Principale a déjà permis à deux (très bons élèves) d'arrêter le latin en cours d'année sans aucune raison valable et sans même m'avertir, juste parce qu'ils en avaient fait la demande ! Elle avait d'abord mis dans la DHG pour l'année prochaine 2h au latin en 5ème puis a retiré une heure pour créer une chorale en musique ! Mais, quand je suis allée la voir, elle m'a dit qu'elle défendait le latin et" qu'on lui passerait sur le corps" plutôt que de supprimer le latin dans le collège. (no comment...)
Le problème, c'est que ma lettre de motivation doit être transmise par voie hiérarchique : si ma principale voit que j'ai mentionné le fait que le latin n'est une matière prioritaire dans le projet d'établissement et que les élèves peuvent abandonner en cours de route, même si c'est vrai, j'ai peur que cela ne raque et la principale et le rectorat.
C'est sans doute lâche de ma part que de ne pas exposer tout simplement les vraies raisons de ma demande mais, si je le fais, je risque de m'attirer les foudres de l'administration, or mon but est de voir ma demande acceptée, surtout que j'ai déjà fort peu d'espoir... Là est aussi le problème : trouver des arguments qui n'offensent pas "ceux qui ont le pouvoir"...
Je pense, Lefetris, recopier mot pour mot tes deux derniers arguments (S'il n'y a pas de droits d'auteur ! )
Envoyer ce courrier par voie hiérarchique ne m'arrange guère. J'espère déjà que mon dossier sera bien transmis. Dans un autre établissement, j'avais fait un courrier important pour le rectorat qui devait parvenir par voie hiérarchique : la principale ne l'avait jamais envoyé, ce qui m'a causé des soucis plus tard !!!
Merci encore Lefteris ! :succes:
- LefterisEsprit sacré
pulcinella a écrit: Par contre, il y a peut-être des choses un peu délicates que je ne peux pas dire, par exemple :
"Le latin en effet ne fait pas partie des matières prioritaires dans le projet des établissements où j'ai exercé";
" imposant en outre un sacrifice horaire pour des projets plus visibles et porteurs pour l'établissement (piscine, chorale, cirque, etc. )";
"les élèves peuvent arrêter dès lors qu'ils estiment être en difficulté ou que les horaires où est placée cette étude les rebutent".
On peut y aller plus faux-cul, avec l'air d'adhérer : "l'horaire du latin empiète sur des projets plus ambitieux pour l'établissement , sans que la pérennité de l'option soit pour autant garantie, en raison des difficultés de recrutement et des inévitables défections"
Qu'elle fasse attention à ne pas être prise au motquand je suis allée la voir, elle m'a dit qu'elle défendait le latin et" qu'on lui passerait sur le corps" plutôt que de supprimer le latin dans le collège. (no comment...)
Le problème, c'est que ma lettre de motivation doit être transmise par voie hiérarchique : si ma principale voit que j'ai mentionné le fait que le latin n'est une matière prioritaire dans le projet d'établissement et que les élèves peuvent abandonner en cours de route, même si c'est vrai, j'ai peur que cela ne raque et la principale et le rectorat.
Tu enveloppes ça le mieux possible, mais de toute manière, tout le monde aura compris.
Je pense, Lefetris, recopier mot pour mot tes deux derniers arguments (S'il n'y a pas de droits d'auteur ! )
Non, c'est juste ment pour ça que je l'écris...
Envoyer ce courrier par voie hiérarchique ne m'arrange guère. J'espère déjà que mon dossier sera bien transmis. Dans un autre établissement, j'avais fait un courrier important pour le rectorat qui devait parvenir par voie hiérarchique : la principale ne l'avait jamais envoyé, ce qui m'a causé des soucis plus tard !!!
Tu es obligée, mais ce qu'il faut faire, toujours, c'est envoyer une copie directement , en mentionnant "Copie. Original transmis par voie hiérarchique".
C'est ce que je viens de faire encore une fois , et j'ai eu raison, mon dossier serait arrivé hors-délai sinon à son destinataire, après avoir parcouru les méandres administratifs... [/quote]
L'original ne sert qu'à officialiser, à informer les échelons par lesquels il passe, puis à être archivé. Ce qui intéresse le récipiendaire, c'est de pouvoir commencer à traiter la chose tout de suite, d'avoir les éléments en main, donc la copie va très bien.
Du reste, un supérieur hiérarchique est dans l'obligation de transmettre, il doit juste apposer son visa, éventuellement émettre un avis, mais ne pas transmettre est une faute professionnelle. Le fait d'envoyer un double est une assurance. Quand j'étais syndicaliste, dans une autre vie et un autre métier, je vérifiais souvent que les transmissions avaient été faites , notamment des demandes de mutations qui avaient tendance à se perdre.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pulcinellaNiveau 5
Lefteris,
Je ne savais pas que j'avais le droit d'envoyer une copie au rectorat ! Je vais le faire, cela me rassure !
Merci aussi pour toutes tes indications et idées supplémentaires que je vais vraiment copier pour ma lettre ! Tu exprimes vraiment bien les choses !
Merci pour ne pas juger mon "abandon".
Je me sens souvent isolée par rapport à ma vie de "Prof de latin/grec" : c'est agréable et réconfortant de trouver sur ce forum une telle aide et un tel soutien.
Je ne savais pas que j'avais le droit d'envoyer une copie au rectorat ! Je vais le faire, cela me rassure !
Merci aussi pour toutes tes indications et idées supplémentaires que je vais vraiment copier pour ma lettre ! Tu exprimes vraiment bien les choses !
Merci pour ne pas juger mon "abandon".
Je me sens souvent isolée par rapport à ma vie de "Prof de latin/grec" : c'est agréable et réconfortant de trouver sur ce forum une telle aide et un tel soutien.
- pulcinellaNiveau 5
On peut y aller plus faux-cul, avec l'air d'adhérer : "l'horaire du latin empiète sur des projets plus ambitieux pour l'établissement , sans que la pérennité de l'option soit pour autant garantie, en raison des difficultés de recrutement et des inévitables défections"...
Remarque, je ne demande pas non plus à ce qu'il n'y ait plus latin dans l'établissement ! Je me sentirais bien coupable si c'était le cas à cause de moi.
Ce que je veux, c'est ne plus l'enseigner moi parce que je ne supporte plus cette pression, chaque année, de savoir que mon poste est menacé si je n'arrive pas à recruter assez d'élèves ou si les heures de la marge horaire sont dédiées à autre chose. Je me vis comme l'épée de Damoclès au-dessus de ma tête !
J'en ai aussi de perdre toute crédibilité quand de bons élèves sont autorisés à arrêter en cours d'année et qu'en plus je l'apprends par les autres élèves de la classe.
J'en ai assez de ne pas avoir le droit de postuler à des postes de LM alors que j'enseigne plus le français que le latin.
Et maintenant en plus, je me demande à quoi cela rime d'enseigner le latin à raison d'une heure par semaine.
Sinon, Lefteris, formidable ta manière de présenter les arguments alors que je ne savais pas comment tourner ma lettre ! :flower:
Voilà pourquoi je veux demander à passer en LM (Même si j'ai peu d'espoir d'avoir gain de cause...) mais je me disais que, si on m'accordait ma demande, je quitterais mon collège pour qu'un autre professeur de LC vienne assurer le latin dans mon collège actuel.
Mon but, encore une fois, n'étant pas d'être la cause de la disparition des Lettres classiques dans mon établissement..
Or, finalement, l'argument "l'horaire du latin empiète sur des projets plus ambitieux pour l'établissement , sans que la pérennité de l'option soit pour autant garantie, en raison des difficultés de recrutement et des inévitables défections"... vise plutôt à dire qu'après tout autant supprimer le latin de mon collège...
Remarque, je ne demande pas non plus à ce qu'il n'y ait plus latin dans l'établissement ! Je me sentirais bien coupable si c'était le cas à cause de moi.
Ce que je veux, c'est ne plus l'enseigner moi parce que je ne supporte plus cette pression, chaque année, de savoir que mon poste est menacé si je n'arrive pas à recruter assez d'élèves ou si les heures de la marge horaire sont dédiées à autre chose. Je me vis comme l'épée de Damoclès au-dessus de ma tête !
J'en ai aussi de perdre toute crédibilité quand de bons élèves sont autorisés à arrêter en cours d'année et qu'en plus je l'apprends par les autres élèves de la classe.
J'en ai assez de ne pas avoir le droit de postuler à des postes de LM alors que j'enseigne plus le français que le latin.
Et maintenant en plus, je me demande à quoi cela rime d'enseigner le latin à raison d'une heure par semaine.
Sinon, Lefteris, formidable ta manière de présenter les arguments alors que je ne savais pas comment tourner ma lettre ! :flower:
Voilà pourquoi je veux demander à passer en LM (Même si j'ai peu d'espoir d'avoir gain de cause...) mais je me disais que, si on m'accordait ma demande, je quitterais mon collège pour qu'un autre professeur de LC vienne assurer le latin dans mon collège actuel.
Mon but, encore une fois, n'étant pas d'être la cause de la disparition des Lettres classiques dans mon établissement..
Or, finalement, l'argument "l'horaire du latin empiète sur des projets plus ambitieux pour l'établissement , sans que la pérennité de l'option soit pour autant garantie, en raison des difficultés de recrutement et des inévitables défections"... vise plutôt à dire qu'après tout autant supprimer le latin de mon collège...
- LefterisEsprit sacré
pulcinella a écrit:On peut y aller plus faux-cul, avec l'air d'adhérer : "l'horaire du latin empiète sur des projets plus ambitieux pour l'établissement , sans que la pérennité de l'option soit pour autant garantie, en raison des difficultés de recrutement et des inévitables défections"...
Remarque, je ne demande pas non plus à ce qu'il n'y ait plus latin dans l'établissement ! Je me sentirais bien coupable si c'était le cas à cause de moi.
Tu peux rajouter, toujours dans le même ton, un truc du genre : "sans m'opposer à ces orientation , je ne souhaite pas pour des raisons personnelles continuer à gérer cette situation et cette incertitude pour un résultat à mon sens aléatoire"
Ca m'est aussi arrivé, deux fois cette année : un autorisé par le CDE partant, une par le nouveau . La matière est complètement dicréditée, ramenée à une vague occupation sans importance. En plus, certains élèves inscrits par leurs parents se réjouissent d'envisager la disparition ou la diminution du latin. Ils sentent que le mépris de la matière vient d'en haut, ça ne peut que les encourager.J'en ai aussi de perdre toute crédibilité quand de bons élèves sont autorisés à arrêter en cours d'année et qu'en plus je l'apprends par les autres élèves de la classe.
Ca ne rime à rien , en effet. Comme les EPI, d'où mon refus, et advienne que pourra.J'en ai assez de ne pas avoir le droit de postuler à des postes de LM alors que j'enseigne plus le français que le latin.
Et maintenant en plus, je me demande à quoi cela rime d'enseigner le latin à raison d'une heure par semaine.
Rien n'est moins sûr.je me disais que, si on m'accordait ma demande, je quitterais mon collège pour qu'un autre professeur de LC vienne assurer le latin dans mon collège actuel.
Mon but, encore une fois, n'étant pas d'être la cause de la disparition des Lettres classiques dans mon établissement..
Non, je le tourne peut -être mal. Ca me semble plutôt dire que le mouvement est amorcé, et que tu n'y crois plus... et une manière de singifier que les "projets plus ambitieux " (on peut mettre "plus visibles" "offrant plus d'attrait") sont les choix de l'établissement, contre le latin .Or, finalement, l'argument "l'horaire du latin empiète sur des projets plus ambitieux pour l'établissement , sans que la pérennité de l'option soit pour autant garantie, en raison des difficultés de recrutement et des inévitables défections"... vise plutôt à dire qu'après tout autant supprimer le latin de mon collège...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- OsmieSage
Lefteris a écrit:Quelques idées de traduction de ta pensée en mode un peu faux-jeton :pulcinella a écrit:Merci Provence et Lefteris !
Vous m'avez vraiment donné des idées et rendu service car je ne savais pas trop comment tourner mes arguments mais c'est déjà plus clair grâce à vous.
Merci, merci, merci !!!
"Je veux abandonner les Lettres Classiques parce que cela m'use d'enseigner des matières qui ne sont pas considérées,
J'estime plus souhaitable de me consacrer entièrement au français. Le latin en effet ne fait pas partie des matières prioritaires dans le projet des établissements où j'ai exercé, tout en demandant beaucoup d'énergie , imposant en outre un sacrifice horaire pour des projets plus visibles et porteurs pour l'établissement (piscine, chorale, cirque, etc. ).
que les élèves peuvent arrêter en cours d'année quand ça ne leur plait plus,
de plus, cela concerne des effectifs réduits, contrairement aux projets précités, puisque les élèves peuvent arrêter dès lors qu'ils estiment être en difficulté ou que les horaires où est placée cette étude les rebutent.
des matières qui perdent des heures avec la réforme et qui vont voir leur existence remise en cause chaque année.
la fragilité actuelle et déjà bien avérée de cette option me semble susceptible d'être aggravée par sa remise en cause annuelle et des horaires effondrés, cause supplémentaire d'inefficacité. Me sentant dans l'incapacité d'enseigner en une heure une langue avec sa grammaire et civilisation, je préfère me recentrer sur le français, où les besoins sont importants
Je ne supporte plus non plus le stress de devoir recruter, chaque année, assez d'élèves pour avoir le droit d'enseigner mes disciplines. Je ne supporte plus la peur de voir mon poste supprimé.
De plus, pour des raisons familiales et personnelles, je préfère un poste stable, non lié aux aléas du recrutement et du changement permanent de normes permettant d'ouvrir une section, dont les chances de survies à court terme sont désormais de toute manière très hypothétiques . Un poste en LM me paraît donc plus indiqué tant pour l'efficacité de mon enseignement que pour mon projet personnel
Lefteris, quelle maîtrise de la langue de bois !
- pulcinellaNiveau 5
"Lefteris, quelle maîtrise de la langue de bois !"
Oui, j'admire aussi !!!
Je disais les choses sans diplomatie : tu les as traduites avec art. Bravo !
J'ai pris plein de notes de ce que tu as écrit ! Génial !
Oui, j'admire aussi !!!
Je disais les choses sans diplomatie : tu les as traduites avec art. Bravo !
J'ai pris plein de notes de ce que tu as écrit ! Génial !
- LefterisEsprit sacré
Le pire, c'est que je singe plutôt ce que je vois, j'ai le malheur d'être bien plus direct pour régler mes affaires personnelles, même si je me soigne.
J'ai vu des collègues ouvrir de grands yeux quand j'ai dit ce que je pensais des EPI, en réunion plénière et en langage idoine.
J'ai vu des collègues ouvrir de grands yeux quand j'ai dit ce que je pensais des EPI, en réunion plénière et en langage idoine.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pulcinellaNiveau 5
Lefteris a écrit:Le pire, c'est que je singe plutôt ce que je vois, j'ai le malheur d'être bien plus direct pour régler mes affaires personnelles, même si je me soigne.
J'ai vu des collègues ouvrir de grands yeux quand j'ai dit ce que je pensais des EPI, en réunion plénière et en langage idoine.
J'admire ! Moi, je n'ose pas et je me trouve souvent trop lâche.
- LefterisEsprit sacré
Il est vrai que je ne risque pas grand -chose, au pire je reste dans ce boulot et j'y finis ma carrière au dernier chevron, au mieux je réussis à me barrer. Sinon , hein ... On ne va pas nous fusiller dans la cour. Et l'ouvrir encourage parfois certains à emboîter le pas, j'ai remarqué, notamment en conseil de classe. Dans d'autres circonstances, je préfère m'abstenir, parce que ça revient à parler à un mur, comme en formation , où j'ai préféré relever la litanie de kh.. sur 10 pages de notes pour la faire remonter à qui de droit, et faire grève pour la seconde.pulcinella a écrit:Lefteris a écrit:Le pire, c'est que je singe plutôt ce que je vois, j'ai le malheur d'être bien plus direct pour régler mes affaires personnelles, même si je me soigne.
J'ai vu des collègues ouvrir de grands yeux quand j'ai dit ce que je pensais des EPI, en réunion plénière et en langage idoine.
J'admire ! Moi, je n'ose pas et je me trouve souvent trop lâche.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Un de mes collègues a tout simplement renoncé à enseigner le grec et le latin, de guerre lasse, tout en continuant à occuper un poste de LC.
- pulcinellaNiveau 5
Caspar Goodwood a écrit:Un de mes collègues a tout simplement renoncé à enseigner le grec et le latin, de guerre lasse, tout en continuant à occuper un poste de LC.
Concrètement, comment est-ce possible si on est le seul professeur de LC, que l'option reste ouverte et que des élèves s'inscrivent ?
De plus, l'intérêt de passer en LM est aussi, à mes yeux, de pouvoir postuler aux postes de LM, ce qui n'est pas possible si, administrativement, on est encore en LC...
- CasparProphète
Je comprends. Il laisse les heures de latin et grec à sa collègue, et le poste occupé par une stagiaire vient d'être transformé en poste LM.
Une autre collègue de ma connaissance a vu son poste de LC supprimé alors qu'elle est loin d'être la dernière arrivée en lettres (mais les autres sont LM), je pense qu'elle doit avoir les boules, pour parler vulgairement.
Une autre collègue de ma connaissance a vu son poste de LC supprimé alors qu'elle est loin d'être la dernière arrivée en lettres (mais les autres sont LM), je pense qu'elle doit avoir les boules, pour parler vulgairement.
- Quot LibrasNiveau 4
Lefteris a écrit:pour des raisons familiales et personnelles, je préfère un poste stable, non lié aux aléas du recrutement et du changement permanent de normes permettant d'ouvrir une section
C'est diplomatiquement formulé :aau: , mais le rectorat risque hélas de réagir comme le cuisinier romain d'Astérix légionnaire, quand Obélix lui demande du sanglier rôti :
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Expende Hannibalem : quot libras in duce summo inuenies ?
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