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- thrasybuleDevin
Euh, moi pareil mais c'est avec des Secondes.
- IphigénieProphète
thrasybule a écrit:Euh, moi pareil mais c'est avec des Secondes.
Moi aussi, mais ils ne râlent pas: ils écoutent, ils apprennent et quinze jours après ils ont oublié, alors on recommence. Y a un moment où ça doit être trop tard pour mémoriser. Ils n'ont pas fait les mises à jours du logiciel en temps et heure, il est devenu obsolète...
- A TuinVénérable
Je trouve que tu fais ce qu'il y a à faire. De toute façon pas de mystère, si on n'apprend pas les leçons, forcément on est nul en latin.Rell a écrit:Bonjour à tous,
Comme vous le voyez, il est 6h20 et je ne dors pas, je passe encore une nuit à m'interroger sur la qualité de mon enseignement. Cette nuit : mes quatre heures de latin en 4ème.
Je suis certifié de lettres modernes mais l'on m'a proposé, il y a 2 ans, de prendre en charge le latin en quatrième : j'ai accepté, j'aime ça, j'en ai fait de la 5ème au M1, j'ai lu plein de bouquins pendant un été pour me cultiver en civi. L'année dernière, j'avais un groupe de 25 élèves plutôt passifs mais sympathiques et, ma foi, ils n'avaient pas l'air de venir en cours à reculons.
Cette année, la chanson est un peu différente. J'ai deux groupes de 17 élèves (2x2 heures par semaine, donc). L'un des groupes est très sympa, intéressé en classe mais le travail personnel est très limité. L'autre groupe me fait la tête, passe son temps à me narguer en me demandant si le latin sera maintenu l'année prochaine (ce à quoi je n'ai pas de réponse, c'est terrible), insistant régulièrement pour me montrer que ce sont leurs parents qui ont décidé qu'ils feraient latin, mais qu'ils détestent ça, etc. J'en ai parlé avec eux, je leur ai fait comprendre que ce n'était aucunement une raison pour ne pas travailler, rien n'y fait : ils ne font RIEN, me disent que c'est dur, ne comprennent pas qu'il y a des devoirs, des points de langue à apprendre. Résultat : à chaque point de langue, je galère car ils ne maîtrisent toujours pas la 1ère décli ni le présent de l'indicatif pour beaucoup.
Alors, j'en viens à me dire que mes cours sont sûrement bien ennuyeux pour qu'ils ne s'intéressent pas à ma ma matière. Pour être honnête, je suis plus à l'aise en langue qu'en civilisation, mais je tiens quand même à alterner les deux de manière égale. Mes cours de langue partent souvent d'une phrase en lien avec le point de civi, que l'on analyse et dont on observe plus précisément une notion. Les séances de civi sont moins inductives : souvent, c'est de la lecture de documents (textes, tableaux, quelques rares fois une vidéo) avec des questions de compréhension écrites et orales et une trace écrite bilan. Et ils continuent : ils soupirent, ils râlent, etc. Rassurez-vous, ils sont loin d'être ingérables : c'est le calme plat, c'est bien le problème. Ils ne veulent pas de ce que je veux leur donner, ce qu'ils ont normalement choisi de recevoir.
Je me dis donc que l'autre groupe ressent certainement cet ennui abyssal mais, comme ils sont plus sympas, ils le masquent par un faux entrain ... Ma collègue de LC me dit qu'elle a souvent eu ça en 4ème, que c'est le niveau qui veut ça ... Mouais.
N'hésitez donc pas à me donner des conseils ou à me faire nuancer mon sentiment. Merci.
Au collège je me souviens que rien que pour cette matière je m'astreignais tous les dimanches soirs à apprendre par cœur, une heure ou deux pour apprendre : les déclinaisons, les différentes leçons, le vocabulaire. Pas de mystère.....
Et qu'à ce stade de l'année ils ne sachent pas rosa, rosae, rosa ..... c'est nul, inacceptable s'ils veulent continuer cette matière. C'est ce qu'il y a de plus facile. Que vont-ils faire quand ce sera le moment d'aborder la 3e déclinaison mixte ???
Tu ne peux rien j'ai envie de dire, contre la fainéantise des jeunes.
- Presse-puréeGrand sage
Leodagan a écrit:
il ne faut pas se censurer, donc ne pas hésiter à avoir un enseignement très exigeant et très "bourrin" dans les premiers mois pour éviter le refus d'apprendre. C'est mauvais pour son image AU DEBUT, mais payant en fait.
Il faut une vitrine attrayante doublée d'un enseignement de haut niveau imposé = Voyages + grammaire.
Je vous garantis que ça marche, même avec des élèves de niveau très moyen. Il faut simplement être tenace et ne pas avoir honte de ce qu'on fait.
+1
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Quand je pense au nombre de choses que j'ai apprises sans les avoir apprises à proprement parler, justement, simplement en écoutant des profs en parler (SVT, maths, physique, histoire), je me demande si nous n'assistons pas à une mutation cérébrale chez nos ados, en ce moment : ils apprennent (et pour certains, j'y crois), mais quatre jours plus tard, c'est totalement effacéA Tuin a écrit:u'à ce stade de l'année ils ne sachent pas rosa, rosae, rosa ..... c'est nul, inacceptable s'ils veulent continuer cette matière. C'est ce qu'il y a de plus facile. Que vont-ils faire quand ce sera le moment d'aborder la 3e déclinaison mixte ???
Tu ne peux rien j'ai envie de dire, contre la fainéantise des jeunes.
- MictlantecuhtliNiveau 9
Quand je pense au nombre de choses que j'ai apprises sans les avoir apprises à proprement parler, justement, simplement en écoutant des profs en parler (SVT, maths, physique, histoire)
Pareil. En histoire, techniquement, je n'ai jamais rien appris. Mais comme le cours me passionnait, j'enregistrais tout...
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Ō miserās hominum mentēs, ō pectora cæca !
Quālibus in tenebrīs uītæ quantīsque perīclīs
dēgitur hoc æuī quodcumquest ! Nōnne uidēre
nīl aliud sibi nātūram lātrāre, nisi ut quī
corpore sēiūnctus dolor absit — mente fruātur
iūcundō sēnsū, cūrā sēmōta metūque ?
- gauvain31Empereur
Cripure a écrit:Quand je pense au nombre de choses que j'ai apprises sans les avoir apprises à proprement parler, justement, simplement en écoutant des profs en parler (SVT, maths, physique, histoire), je me demande si nous n'assistons pas à une mutation cérébrale chez nos ados, en ce moment : ils apprennent (et pour certains, j'y crois), mais quatre jours plus tard, c'est totalement effacéA Tuin a écrit:u'à ce stade de l'année ils ne sachent pas rosa, rosae, rosa ..... c'est nul, inacceptable s'ils veulent continuer cette matière. C'est ce qu'il y a de plus facile. Que vont-ils faire quand ce sera le moment d'aborder la 3e déclinaison mixte ???
Tu ne peux rien j'ai envie de dire, contre la fainéantise des jeunes.
J'ai le même problème en SVT, mais ce n'est pas nouveau. Pour que le processus d’apprentissage soit efficace , il faut que les mêmes zones cérébrales soient sollicitées (les connexions synaptiques se renforcent) sur le long terme. Avec un horaire en diminution à cause de la réforme (1h30 par semaine), je m'oblige à les réinterroger au moins deux fois sur un même chapitre; ça marche auprès de certains élèves, mais pas pour tous les élèves. Les nouveaux programmes en SVT (y compris ceux de CPGE) veulent qu'on balaye un maximum de notions sans les approfondir: c'est un contre-sens pédagogique majeur et une méconnaissance des processus d’apprentissages (ceux qui, pour des Inspecteurs de SVT est un comble). Et d'ailleurs nous faisons au mois de mai un devoir commun qui va solliciter les mêmes notions du début d'année. Est-ce que c'est efficace? C'est en tout cas moins pire que si on faisait ce que demande officiellement les programmes. Le problème est que nous devons lutter car le cerveau de nos jeunes esprits est en permanence sollicité par des tâches liées à l'utilisation des nouvelles technologie et l'EN accompagne et aggrave même par ses programmes ce processus de "papillonnage" .
Ce que j'observe clairement c'est en L/ES, c'est le nombre croissant d'élèves qui semblent incapables de restituer lors d'un contrôle de connaissances un minimum de notions. Fainéantise? Démotivation liée à l'horaire (SVT 1h30 tous les 15 jours...)
- RabelaisVénérable
C'est pire encore : ils se souviennent de la moindre blague, du moindre détail inutile absolument HS ...mais pas du cours.Cripure a écrit:Quand je pense au nombre de choses que j'ai apprises sans les avoir apprises à proprement parler, justement, simplement en écoutant des profs en parler (SVT, maths, physique, histoire), je me demande si nous n'assistons pas à une mutation cérébrale chez nos ados, en ce moment : ils apprennent (et pour certains, j'y crois), mais quatre jours plus tard, c'est totalement effacéA Tuin a écrit:u'à ce stade de l'année ils ne sachent pas rosa, rosae, rosa ..... c'est nul, inacceptable s'ils veulent continuer cette matière. C'est ce qu'il y a de plus facile. Que vont-ils faire quand ce sera le moment d'aborder la 3e déclinaison mixte ???
Tu ne peux rien j'ai envie de dire, contre la fainéantise des jeunes.
De fait, j'ai intégré dans mon one man show uniquement des passages en lien et/ ou leur apprenant quelque chose : peine perdue, il y a un loquet cérébral qui les avertit :" ça, c'est du cours, fermez les écoutilles ".
Je penche aussi pour la mutation cérébrale .
Ps: pourquoi ai-je dû apprendre matrona/ matronae et non Rosa, moi? Je préfère Rosa.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- MictlantecuhtliNiveau 9
Tu n'as pas eu les bons manuels ^^
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corpore sēiūnctus dolor absit — mente fruātur
iūcundō sēnsū, cūrā sēmōta metūque ?
- RabelaisVénérable
Sniff...Mictlantecuhtli a écrit:Tu n'as pas eu les bons manuels ^^
Je n'ai plus le titre, je viens de le prêter à une amie TZR en LM à laquelle on a confié le latin et qui se trouvait fort dépourvue !
Elle l'a trouvé très intéressant, pourtant ( enfin surtout au crayon de papier toutes les traductions de tous les textes présentés...dans le temps on bossait en latin .:lecteur:)
D'ailleurs, nous y avons aussi retrouvé un très joli portrait de ma prof de latin et toutes ses citations sur Ciceron .. Un peu HS, mais croustillantes).
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